SSR - AMPR-IDF
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VI - LES SOINS DE SUITE, LA REEDUCATION ET LA READAPTATION FONCTIONNELLE PREAMBULE Les Soins de Suite et de Réadaptation ont pour objet la prise en charge des patients de tous âges, avec un objectif de récupération des fonctions initiales ou de compensation du handicap, dans la perspective de retour à domicile. La réadaptation est une discipline scientifique pluridisciplinaire. Elle a pour but d’assurer à la personne infirme ou invalide ainsi qu’à ses proches différentes actions permettant de supprimer, d’atténuer, de surmonter les obstacles générateurs de handicaps. Elle se pratique au sein d’équipes spécialisées qui utilisent au mieux les ressources offertes par les moyens de la rééducation fonctionnelle, de la réinsertion sociale et du reclassement scolaire ou professionnel. Cinq fonctions de soins techniques et d’accompagnement caractérisent une véritable prise en charge en soins de suite et de réadaptation. Combinées à des degrés variés, elles sont mises en œuvre, dans un but de réinsertion globale des malades. Il s’agit de : • • • • • La limitation des handicaps physiques qui implique la mise en œuvre de rééducation physique, voire d’appareillage et d’adaptation du milieu de vie La restauration somatique et psychologique grâce à la stimulation des fonctions de l’organisme, la compensation des déficiences provisoires, l’accompagnement psychologique et la restauration des rythmes ; L’éducation du patient et éventuellement de son entourage par le biais des apprentissages, de la préparation et de d’adhésion au traitement, de la prévention. Le recours à des relais associatifs peut être utilisé à cet effet ; la poursuite et le suivi des soins et du traitement à travers son adaptation, son équilibration, la vérification de l’observance par le malade, la surveillance des effets iatrogènes éventuels. Une attention particulière sera portée au traitement de la douleur ; La préparation de la sortie et de la réinsertion en engageant, aussi rapidement que possible, les demandes d’allocation et d’aides à domicile, en tenant compte éventuellement de la dimension professionnelle. » Selon les dispositions de l’article L. 6111-2 du code de la santé publique, « les établissements de santé, publics ou privés, ont pour objet de dispenser […] des soins de suite ou de réadaptation dans le cadre d’un traitement ou d’une surveillance médicale à des malades requérant des soins continus, dans un but de réinsertion ». Les services de soins de suite ou de réadaptation doivent accueillir des patients qui ont été initialement traités dans des services de court séjour, ce qui n’exclut pas, toutefois, la possibilité d’une entrée directe dans certains cas particuliers (par exemple, dans le cas du suivi des handicaps chroniques). Le but de la rééducation fonctionnelle est de permettre aux patients de se réinsérer au plus haut niveau, grâce à une collaboration étroite entre les services de soins et les services sociaux. Les textes réglementaires retiennent une classification en trois domaines : • Les établissements prenant en charge la réadaptation fonctionnelle ou médecine physique et de réadaptation (MPR) (article R.712-2 III 12° du code de la santé publique). La spécialité de MPR s’adresse à des personnes présentant une ou plusieurs déficiences auxquelles est proposé un projet global : dispensation de soins en vue de la meilleure récupération et élaboration des adaptations nécessaires à la meilleure réinsertion. La ARH Poitou-Charentes/SROS III 145 MPR intervient pendant toute la durée de prise en charge du patient, de la phase aiguë à la phase de réinsertion. • Les Maisons d’enfants à caractère sanitaire (MECS). Établissement permanents qui fonctionnent en régime d’internat et qui sont destinés à recevoir des enfants ou des adolescents de 3 à 17 ans révolus, en vue de leur assurer un traitement spécial ou régime diététique particulier ou une cure thermale ou climatique. • Les établissements de repos, de convalescence et de régime. Dans ce secteur existent de grandes disparités de prise en charge : cardiologie, diabétologie, prise en charge post-opératoire, personnes âgées, prise en charge dans l’attente d’un placement en unité de soins de longue durée (USLD), etc. Dans le cadre de l’élaboration du Schéma Régional d’Organisation Sanitaire, ce troisième domaine sera détaillé en fonction de la spécificité, des orientations ou des techniques mises en œuvres ainsi que de la réponse régionale aux besoins de la population. En effet, certaines disciplines nécessitent une concentration et une spécialisation de moyens humains et/ou matériels imposant un regroupement sur un ou deux sites situés idéalement au sein de bassins de population importants. A l’opposé d’autres disciplines, parfois moins techniques, ne sont envisageables que dans le cadre d’une certaine proximité, tel est le cas des Soins de Suite polyvalents, notamment en gérontologie, et dans le cadre d’une intégration au sein d’un réseau de prise en charge. VI- 1 – Etat des lieux VI-1-1- Les évolutions sur la période des précédents schémas a. En termes d’offre de soins • Une réduction de 14% des lits et places autorisées entre 1996 et 2001 permettant la mise en adéquation avec la réalité de terrain. Les lits et places autorisées mais non installés, sans projet d’établissement clairement défini, n’ont pas fait l’objet d’une autorisation de renouvellement en pleine capacités initialement autorisées, compte tenu des besoins et cela pour une gestion plus dynamique de la carte sanitaire. Lits et places autorisés installés • 1996 2793 2224 2001 2396 2267 2005 2681 3282 Une progression raisonnée programmée sur le SROS de deuxième génération 20022006 et dictée par les orientations du schéma, notamment dans certains secteurs spécialisés et par un rééquilibrage entre les secteurs sanitaires et les départements. b. En termes d’activité • Données SAE : Evolutions sur la période 2001 2004 Pour le secteur public, en Soins de Suite, le nombre d’entées est stable mais le nombre de journées augmente de 6,3% traduisant une augmentation de la DMS. En Réadaptation le ARH Poitou-Charentes/SROS III 146 nombre d’entrées baisse de 22%, et celui des journées de 5,5% traduisant la aussi une augmentation de la DMS (évolution sur la période 2001-2004 des données de la SAE). Les taux d’occupation sont élevés. Pour les établissements PSPH le nombre d’entrées et de journées baisse modérément dans les deux domaines. Pour le secteur privé, en Soins de Suite, le nombre d’entées baisse de 7,4% le nombre de journées baisse de 0,9%, traduisant une augmentation de la DMS. En Réadaptation le nombre d’entrées et de journées augmente de 14%. Ces derniers chiffres sont à rapprocher des installations ou augmentations de capacité réalisées. Pour l’ensemble de la région et des établissements, le nombre d’entrées en Soins de Suite baisse modérément de 2,7%, mais le nombre de journées augmente de 3,1% (augmentation de la DMS) alors qu’en Réadaptation existe une baisse du nombre d’entrées de 6,8% mais aussi du nombre de journées de façon plus modérée (0,8%). Au total, pour l’ensemble des SSR, il existe tout de même une relative stabilité, la baisse du nombre d’entrées étant compensée par l’augmentation des journées, en raison d’une augmentation de la DMS, phénomène assez généralement constaté en partie lié à des malades plus lourds arrivant en SSR mais aussi à des difficultés pour trouver des débouchés d’aval (MDR, EHPAD). Pour le secteur public, le CO est à 74,2% pour les SSR dont 83% pour la seule Réadaptation fonctionnelle. Pour le secteur privé, le CO est à 91,4% pour les SSR dont 84,1% pour la seule Réadaptation fonctionnelle. VI-1-2- Démographie régionale et positionnement des établissements a. le vieillissement de la population Les projections démographiques à 2015 montrent une accentuation du phénomène de vieillissement de la population globale sur les tranches d’age 60 à 70 ans, puis les 80-85 ans pour les hommes. Par ailleurs, de 10 à 50 ans il apparaît un creusement des effectifs prévisibles pour la région. En 2001, la structure de la région la plaçait au troisième rang national en moyenne d’age après le Limousin et l’Auvergne (INSEE, Les cahiers de Décimal, Juillet 2001), ce phénomène s’accentuera globalement à échéance 2015. b. Prévalence de la fragilité dans la population générale La prévalence de la fragilité dans la population générale par tranche d’âge et par sexe permet de dénombrer les personnes âgées fragiles (DHOS juillet 2005), c’est celles-ci qui nécessitent une prise en charge gériatrique spécifique impactant l’activité et les capacités en établissements : ARH Poitou-Charentes/SROS III 147 Prévalence selon le sexe et les tranches d’âge Tranches d’âge Hommes De 75 à 79 ans De 80 à 84 ans De 85 à 89 ans De 90 et plus Femmes 27.5 33.0 45.4 53.2 29.2 36.8 46.6 64.9 Selon le lieu de vie Lieu de vie % Domicile EHPA (MR, FL) SLD Hôpital 32.6 37.5 95.9 68.0 c. La répartition des établissements sur le territoire La région Poitou-Charentes bénéficie d’une répartition assez harmonieuse des établissements de Soins de Suite et de Réadaptation sur son territoire. Depuis le dernier Schéma Régional, il n’y a pas eu de création de structures nouvelles, les autorisations accordées n’ayant pas été encore concrétisées. Seuls des ajustements de lits et places au sein des structures existantes ont en partie augmenté l’offre de soins. VI-1-3- Démographie médicale • La démographie des médecins spécialisés en MPR : Au plan national, • 1800 médecins de MPR d’âge moyen 48 ans (51 en libéral). • 1/3 de femmes et 2/3 d’homme. • 1/3 en libéral, 1/3 en centre et 1/3 en hôpital. Dès 2004, le nombre des départs en retraite dépasse celui des spécialistes formés en médecine physique et de réadaptation (MPR). Malgré l’arrivée d’une nouvelle génération de jeunes MPR formés par la voie de l’internat, la relève est loin d’être assurée et une baisse démographique importante risque de se produire dans les cinq ans à venir. L’évolution est en outre marquée par une féminisation et le développement du travail à temps partiel. Au plan régional : Départements Statut privé, praticiens salariés Charente Charente maritime Deux Sèvres Vienne Poitou-Charentes ARH Poitou-Charentes/SROS III Statut privé, Statut public praticiens libéraux (hors PUPH) Total 3 3 7 13 5 6 2 16 8 3 1 15 7 4 3 21 20 13 6 52 148 VI-2 – Les grands principes VI- 2 -1- Qualité et sécurité des soins Dans ce cadre, il convient de rappeler la nécessité d’une prise en charge globale du patient. Celui-ci se trouve en effet au centre d’un dispositif de prise en charge où la qualité passe par la capacité des soignants à travailler en équipe avec une multitude d’intervenants aux spécialités souvent différentes mais complémentaires. Accroître le niveau de qualité des soins nécessite de cerner le périmètre d’activité et d’intervention des Soins de Suite et de Réadaptation : Les Soins de Suite Entrent dans le domaine d’activité de soins de suite : • • • • • Les soins de suite lourds et légers : Il n’y a plus lieu d’opposer les soins de suite lourds et légers car les malades lourds sont de plus en plus présents dans les mêmes structures. Le passage en court séjour hospitalier est limité à la prise en charge de l’aigu, les transferts en Soins de Suite se faisant de façon plus précoce. L’équilibration des thérapeutiques en cours est de plus en plus souvent réalisé lors des séjours en soins de Suite (HTA, Diabète, Cardiopathies) nécessitant une prise en charge attentive assez proche du court séjour lors de l’admission des malades. La réadaptation gériatrique : Celle-ci contribue à une récupération de l’autonomie et nécessite plus de ressources humaines que technologiques chez des malades plus fragiles, plus vulnérables et souvent atteints de pathologies multiples. Les soins aux malades atteints de la maladie d’Alzheimer, de démence ou de troubles cognitifs. Ces malades doivent bénéficier de soins adaptés au type et au degré de démence, notamment au décours des affections intercurrentes. Les conditions techniques de fonctionnement des structures doivent favoriser un environnement sécuritaire permettant de développer un certain degré d’autonomie au sein d’espaces de déplacement variés, tout en prévenant les risques de fuites de ces malades. Mais il existe aussi des patients plus jeunes : dans ce cas et dans la suite des préconisations du SROS de deuxième génération, il est rappelé la nécessité de conserver ou de développer un secteur réservé dans chaque service dans le cadre de l’organisation interne des services. Ces patients jeunes ont souvent des problèmes médicaux lourds de type cancer, Sida, Hépatologie…, nécessitant une prise en charge plus spécifique et un personnel adapté à la fois en qualification et en nombre pour l’ensemble des services. Enfin un point particulier concerne l’accueil et la prise en charge des Etats Végétatifs Chroniques, nécessitant une formation et une disponibilité du personnel, notamment paramédical, particulièrement adaptée. La réévaluation régulière des patients revêt ici un intérêt particulier. Actuellement, la consultation à distance de la sortie permet d’organiser une journée, ou deux, de réévaluation avec coordination des rendez-vous chaque fois que nécessaire. Une structure individualisée d’hôpital de jour, au plan organisationnel, doit pouvoir favoriser ce type de prise en charge. La Rééducation et Réadaptation Fonctionnelle Celle-ci s’adresse à des malades dont les possibilités de récupération des différentes fonctions permettent de réduire le handicap, les équipes pluridisciplinaires sont étroitement coordonnées dans cet objectif. ARH Poitou-Charentes/SROS III 149 En fonction de l’état d’évolution et de récupération clinique des malades, il peut être nécessaire de pouvoir assurer rapidement les transferts nécessaires des structures de Rééducation et Réadaptation Fonctionnelle vers les structures de Soins de Suite et réciproquement. Cela est notamment le cas de la prise en charge des suites d’Accidents Vasculaires Cérébraux ou les périodes de récupération rapide peuvent alterner avec des périodes ou les acquisitions paraissent stagner. Au niveau de la Rééducation et de la Réadaptation Fonctionnelle plusieurs domaines doivent être distingués en raison des ressources spécifiques et des conditions de sécurité à mettre en œuvre : • • La Rééducation et Réadaptation Fonctionnelle dite polyvalente : elle s’adresse à des malades présentant des déficiences variées mais on retrouve principalement des problèmes neurologiques ou orthopédiques, souvent dans les suites d’accidents, de traumatismes ou de chirurgie. La rééducation de la motricité et la prise en charge multidisciplinaire (kinésithérapie, ergothérapie, prise en charge psychologique) sont souvent associées à des soins infirmiers lourds. La Rééducation et Réadaptation Fonctionnelle spécialisée par organe qui concerne la rééducation cardiologique et la rééducation pneumologique spécialisée. Dans ces deux cas, cela nécessite un environnement hautement spécialisé, la proximité de structures de repli en cas de complication aigue, toujours possible, notamment lors de la prise en charge précoce des post opérés. Les soins plus spécialisés Ces soins plus spécialisés concernent des pathologies plus ciblées ou s’adressent à des populations particulières notamment la prise en charge des enfants. Entrent dans ce domaine : - - La prise en charge des enfants et la rééducation Pédiatrique : Les établissements spécialisés exclusivement en pédiatrie sont organisés de façon adaptée. Les autres services de Rééducation, amenés à prendre en charge des enfants, doivent pouvoir disposer d’un secteur réservé et adapté aux patients jeunes afin de pouvoir organiser l’accueil et la prise en charge de ces patients jeunes dans des conditions optimales au sein des structures existantes. Les Soins de Suite en Alcoologie : Pour optimiser la couverture des besoins, plusieurs points sont à développer, notamment les liens entre acteurs intra et extra hospitaliers : • L’orientation des patients vers ces structures spécialisées, disposant de soignants formés en alcoologie est indispensable, afin d’éviter leur dispersion vers des services de soins de suite polyvalents. • Au niveau de la prise en charge des patients, le délai entre la prise de décision du patient de se soigner et son entrée en établissement de cure, raisonnablement de 15 jours, est à aménager pour conforter sa motivation. • De même, le délai d’attente entre la cure et la post-cure est souvent générateur de rechute. Le principe de la prise en charge unique cure / postcure semble le plus adapté. • Les interventions à domicile pourraient s’organiser dans le cadre d’un réseau de professionnels libéraux et/ou dans un cadre hospitalier. La création de pôles de ressources en milieu hospitalier doit être cohérent avec le dispositif régional mis en place pour la lutte contre les conduites addictives. La création de réseaux de professionnels libéraux auxquels s’associeraient des professionnels autres que sanitaires est à encourager pour favoriser le ARH Poitou-Charentes/SROS III 150 dépistage de proximité et une prise en charge adaptée au domicile pour éviter les rechutes. - - Le traitement de l’obésité : La prise encharge des patients atteints de ce type de pathologie nécessite une approche multidisciplinaire à la fois endocrinologique, psychologique, diététique et sportive, notamment chez l’enfant mais non exclusivement. Cette prise en charge relève d’établissements ou de structures ayant développé ou développant une expertise dans le domaine et devant s’intégrer à un réseau si possible national d’échanges de compétences. Prise en charge des réveils précoces des traumatisés crâniens ou des suites de neurochirurgie lourde : Cette prise en charge initiale est préconisée sur le site de POITIERS, à proximité des unités de réanimation et de neurochirurgie du CHU. La qualité des soins passe aussi par la proximité du domicile qu’il convient de favoriser chaque fois que cela est possible : Une meilleure qualité des soins est à rechercher en favorisant la proximité du domicile pour le patient chaque fois que cela est possible, qu’il relève de soins de suite ou de réadaptation fonctionnelle. Les prises en charge de proximité se caractérisent par un besoin de réinsertion important, elles demandent que l’amont et l’aval de ma prise en charge soient organisés dans le cadre d’un réseau. En dehors des cas où une centralisation des moyens, des compétences et des équipements s’avère nécessaire (pathologies plus lourdes ou spécialisées), la proximité du domicile est un critère limitant l’isolement familial ou social, phénomène hautement délétère pour les personnes âgées dont les séjours hospitaliers peuvent être répétitifs ou prolongés en raison des pathologies multiples et de la fragilité. Il devrait être possible de développer des Soins de Suite Polyvalents Gériatriques sur l’ensemble du territoire, le cas échéant sous forme de petites unités au sein des établissements préexistants pour assurer un maillage complet à ce niveau. La qualité des soins nécessite d’assurer une permanence des soins de qualité : Les équipes soignantes Il convient de rappeler la nécessité de disposer de médecins spécialistes et de personnel qualifié en réadaptation pour tous les centres pratiquant la réadaptation fonctionnelle. Le Médecin spécialiste en MPR joue un rôle pivot pour l’organisation des soins et la coordination des équipes soignantes. Il assure le diagnostic des lésions, l’évaluation des déficiences et des incapacités ou des handicaps, il évalue le pronostic et la place des différentes techniques de rééducation, coordonne les actes complexes. L’action du médecin de MPR est étroitement liée à celle des paramédicaux concernés par le projet de soins. Les structures relevant des Soins de Suite et Réadaptation assurent généralement des prises en charges très diversifiées, ce qui nécessite des compétences médicales pointues et une polyvalence des équipes soignantes. Les besoins des malades évoluent dans le temps en fonction des progrès et des acquisitions plus ou moins rapides selon les stades d’évolution ou de régression de la maladie. Il convient que les différents niveaux de prise en charge puissent s’adapter rapidement dans l’intérêt du malade, ce qui nécessite une coordination étroite des équipes soignantes voire une mise en réseau formalisé en intra ou inter établissements lorsque cela s’avère possible. ARH Poitou-Charentes/SROS III 151 Les structures de soins Une permanence des soins de qualité nécessite, à l’évidence un regroupement de moyens humains et matériels, le recours toujours possible à un plateau technique minimum en fonction des spécificités des prises en charge. Même lorsque les prises en charge se font au plus près des bassins de vie, notamment en Soins de Suite Polyvalents Gériatriques, la nécessité de concentration de moyens ne permet pas de correctement sécuriser des unités isolées. Si les capacités d’accueil doivent être augmentées en raison de l’activité ou des besoins nouveaux selon la complexité des techniques et des activités médicales à mettre en œuvre, ou si de nouvelles structures de prise en charge, tant en hospitalisation complète qu’en ambulatoire, devaient être créées, il est préconisé que événement soient adossées ou intégrées à des structures préexistantes. VI-2-2 - Continuité des soins Les soins de suite ou de réadaptation s’inscrivent généralement, en dehors des admissions directes correspondant à certains critères, dans la continuité des soins de courte durée qui correspondent à une activité de diagnostic et de traitement pendant la phase aiguë de la maladie. Pour répondre à l’objectif de continuité, la fonction soins de suite ou de réadaptation s’inscrit à la fois dans une filière de soins, organisée et déterminée par la trajectoire du patient, en fonction de son état de santé et dans un réseau de soins, constitué par plusieurs acteurs de santé organisés entre eux et, de ce fait, aptes à la prise en charge du patient en fonction de ses besoins. La continuité des soins doit conduire à éviter systématiquement tout risque d’interruption ou de rupture dans la prise en charge, y compris dans la transmission des informations. Pour la renforcer, il convient d’accroître la coordination entre le court séjour et les Soins de Suite et de Réadaptation et avec les structures d’aval : Chaque établissement de santé, qu’il dispose ou non d’un service de soins de suite et de réadaptation, devra intégrer dans son projet médical, un plan d’intervention prévoyant dès la programmation de l’entrée du patient en court séjour, la prise en charge en soins de suite et de réadaptation. Pour les structures de soins de suite et de réadaptation elles-mêmes, le plan prévoira les conditions de retour à domicile, les modalités de collaboration avec le médecin traitant, avec les services médico-sociaux si nécessaire et les modalités de saisine des instances administratives nécessaires à la sortie du patient. Le transfert du malade du court séjour en soins de suite et de réadaptation, doit s’accompagner d’une concertation sur l’ensemble des paramètres de la prise en charge ainsi que de la transmission immédiate du dossier du patient. Une fiche régionale a été élaborée, elle doit servir à la fois pour les demandes d’admission et lors de l’entrée effective des malades au sein des services de Soins de Suite et de Rééducation. Cette fiche, annexée au schéma, doit être promue et acceptée, elle comprend les informations minimales indispensables à une bonne prise en charge. Lors des admissions directes, le Médecin adresseur doit aussi être en mesure de fournir ces informations. Chaque établissement et chaque service doit être à même de disposer d’une personneressource susceptible de faciliter les démarches d’admission en fonction des orientations de l’établissement dans le cadre notamment du maintien de l’accès direct à partir de la médecine ambulatoire. ARH Poitou-Charentes/SROS III 152 Enfin, s’agissant d’établissements dont l’activité s’inscrit dans la même filière de soins, l’optimisation de l’offre doit être recherchée par des accords tendant à préciser le champ de compétence de chacun. Les projets d’établissements, les contrats d’objectifs et de moyens visés à l’article L.6114-1 du Code de la Santé Publique et les dossiers de demande d’autorisation déposés dans le cadre de la procédure prévue à l’article L.6122-1 du Code de la Santé Publique doivent prévoir et formaliser les objectifs évoqués sous les points précédents. Afin de faciliter les orientations de prise en charge, notamment en cas d’admissions directes, mais aussi pour des cas complexes de patients présentant des poly pathologies, il peut être envisagé de créer des structures de recours et de coordination assurant la meilleure continuité des soins possible. Le rôle de ces structures de recours et de coordination, conseil à l’orientation des malades, serait de faciliter les choix décisionnels des médecins adresseurs en tenant compte de l’ensemble des paramètres de chaque patient, de son environnement ou de son isolement social, et des capacités de chaque structure de prise en charges à répondre au programme de soins envisagé surtout lorsque des aléas sont prévisibles (passages de soins de suite en rééducation et inversement) pour limiter les changements d’établissements. VI-2-3- Renforcement de la bonne prise en charge des personnes âgées L’évolution démographique caractérisée par le vieillissement de la population, avec une part de plus en plus importante de personnes très âgées, conditionne une demande accrue de prises en charge pluridisciplinaires médico-psycho-sociales, fondement de toute pratique gériatrique, et impose une organisation du système de santé anticipant l’avenir, reposant sur l’évaluation des besoins réels de cette population fragilisée. Le malade gériatrique présente certaines spécificités propres : • Le malade gériatrique qui nécessite une prise en charge spécifique a généralement dépassé 75 ans. Il est atteint de poly-pathologies dont certaines chroniques, responsables d’une réduction des réserves fonctionnelles l’exposant, en cas d’événement pathologique nouveau, à des décompensations somatiques et/ou psychologiques, des modifications de son mode de vie en raison d’immobilisation ou de dépendance. • C’est une personne fragile qui nécessite, dès le stade initial de sa prise en charge, l’identification des risques d’aggravation et les mesures de prévention en même temps que les décisions thérapeutiques que requière son état. La fragilité est un état instable, de forte vulnérabilité aux évènements nécessitant une adaptabilité (stress physiques, psychiques, sociaux ou environnementaux), résultant d’une réduction des réserves adaptatives de multiples systèmes biologiques et physiologiques sous l’action conjuguée de l’âge, des maladies, du contexte de vie, entraînant un risque particulièrement élevé de dépendance, d’hospitalisations, d’entrée en institution, de mortalité. • Les principaux marqueurs d’un « état fragile » sont : - l’âge avancé, notamment lorsqu’il est supérieur à 85 ans, constamment associé à une morbi-mortalité forte et à une perte d’autonomie la poly médication exposant au risque de iatrogénie, - l’altération des fonctions intellectuelles, la dépression et la démotivation, les troubles neurosensoriels visuels et auditifs, - l’instabilité posturale majorant le risque de chutes puis de perte d’autonomie et d’institutionnalisation, - la sédentarité, la perte de l’autonomie progressive et beaucoup plus fréquente au décours d’une hospitalisation, ARH Poitou-Charentes/SROS III 153 - l’isolement socio familial, la dénutrition. Dans la filière gériatrique, les Soins de Suite et de Réadaptation Gériatriques sont une plaque tournante indispensable à la fluidité hospitalière. Placés entre l’hôpital, notamment les services de court séjour, et le lieu de vie, ils ont un rôle clé dans la perspective du retour au domicile. C’est souvent le seul lieu où un projet cohérent peut être bâti avec la personne âgée et avec son environnement. Associés à une unité mobile ou une équipe ressource susceptible d’intervenir dans le réseau médico-social et à un hôpital de Jour, ils peuvent par ailleurs contribuer à réguler une partie des admissions à l’hôpital et aux urgences. Les Soins de Suite et de Réadaptation Gériatriques se caractérisent par des missions plus spécifiquement gériatriques : - - - Evaluation gériatrique globale, médicale, psychologique, fonctionnelle, et sociale. Prise en charge de patients présentant des décompensations médicales multiples dont la durée nécessaire de soins est de plus en plus souvent incompatible avec la prise en charge en courts séjours, ou prématurément transférés du court séjour. Prévention des décompensations médicales et fonctionnelles, notamment chez des patients, en phase de pré décompensation, adressés par les médecins traitants et les réseaux de ville. Accompagnement et organisation de fin de vie. Préparation du retour au domicile ou en maison de retraite. La difficulté de placement des personnes âgées induit la multiplicité des demandes d’admission concomitantes vers plusieurs établissements. Cela induit une perte de temps non négligeable pour les structures qui effectuent ces demandes et celles qui les réceptionnent. Une réflexion doit être entreprise sur l’extension de la télémédecine aux Soins de Suite et de Réadaptation notamment. Un échange d’informations entre les établissements sur un réseau sécurisé ou une banque de données des places disponibles peut être envisagé en lien avec le développement de la télémédecine. Enfin, il faut rappeler la nécessité d’une bonne synergie entre les structures existantes, hospitalières ou extra hospitalières : • L’entrée dans les réseaux gérontologiques de suivi à domicile devrait être facilitée dès la sortie de l’hôpital, la coordination devant pouvoir s’organiser lors de la fin du séjour en SSR. • Les équipes mobiles pour la population gériatrique, notamment handicapée, se devraient d’être plus disponibles pour l’ensemble des établissements qu’elles sont sensées desservir. Il peut être envisagé de ne pas les faire dépendre d’une seule structure mais d’un Groupement de Coopération Sanitaire afin d’accroître leur possibilité de desservir plusieurs établissements. • Un lien fort avec les CLIC devrait permettre une plus grande lisibilité des dispositifs de coordination mis en place. • Une anticipation des sorties, notamment au niveau de EHPAD, serait facilitée par une plus grande médicalisation de ces dernières. ARH Poitou-Charentes/SROS III 154 VI- 3 – Dispositif d’organisation Définition des territoires de santé à retenir en fonction de la complexité des SSR et de leur spécialisation Sur la base des territoires de santé préconisée par le SROS 3, chaque territoire comprend un plateau technique de recours et un ou plusieurs plateaux techniques de base. Le territoire régional ou supra régional correspond à des disciplines très spécialisées, demandant une concentration de moyens techniques et humains. Les services de SSR s’articuleront sur ce dispositif en fonction de leur degré de spécificité ou de rareté des pathologies traitées. VI-3-1 - Pour la rééducation et réadaptation fonctionnelle très spécialisée des éveils précoces des traumas crâniens ou post neurochirurgical lourd et précoce Le niveau régional a été retenu (CHU) : Cette structure très spécialisée a été autorisée, pour le CHU de Poitiers, car répondant à une nécessité et une préconisation du SROS 2. Il est toutefois souhaitable que cette structure fasse l’objet d’une mise en place rapide, les contraintes architecturales ou les projets de reconstruction à terme du plateau de rééducation ne devant pas retarder cette réalisation, même le cas échéant sur un site transitoire, de quelques années. VI-3-2 - Il semble nécessaire d’identifier par territoire de santé, un centre référent pour la MPR, tant en structure recours et de coordination que de centre de formation des professionnels de santé. VI-3-3 - Pour la rééducation et réadaptation fonctionnelle spécialisée : un ou deux pôles régionaux sur des territoires dont le bassin de population est important, permettant l’accès en hospitalisation de jour à un maximum de personnes. a - Dans le domaine de la Cardiologie Au plan régional, un seul établissement existant est spécialisé en rééducation et réadaptation cardiologique, Cardiocéan, à LA ROCHELLE (75 lits et 5 places). Il répond à une demande croissante en fonction du vieillissement et des progrès médicaux réalisés dans la prise en charge initiale des complications aigues des affections cardiovasculaires. La durée moyenne de séjour de la majorité des patients est de 21 jours et il existe une liste d’attente malgré un recentrage sur les patients originaires de la région. Cet état de fait conduit certains malades post opérés à séjourner dans les services de court séjour, plus rarement de soins de suite et de réadaptation, au sein des hôpitaux périphériques de la région, ou à attendre à domicile une éventuelle place en rééducation spécialisée. L’extension récente des capacités en lits et places, a permis une réduction des listes d’attente. Le passage en hospitalisation de jour est possible dans certaines conditions spécifiques : • • • Pour des patients résidant à proximité du site, dans un rayon d’une demi-heure environ de trajet, À la suite d’un délai minimal d’observation en hospitalisation complète en raison des complications précoces des post opérés, Ou pour une rééducation post infarctus ou post angioplastie, permettant la réalisation de programmes complets de rééducation réadaptation. ARH Poitou-Charentes/SROS III 155 Un deuxième établissement a été autorisé à proximité de Poitiers (Nieuil l’Espoir), sa capacité privilégie le suivi en ambulatoire avec 26 lits et 24 places. Globalement ces deux structures répondent aux besoins de la population de PoitouCharentes, il n’y a pas lieu d’envisager d’autres implantations. Il n’y a pas lieu non plus d’envisager la prise en charge de rééducation cardiaque y compris post infarctus en dehors de structures spécialisées disposant de cardiologues présents 24 h sur 24. b - Dans le domaine de la Pneumologie Pour l’amélioration de la prise en charge des besoins en réadaptation fonctionnelle spécialisée en pneumologie, le SROS 2 a préconisé la création d’une structure spécialisée, pôle de référence à vocation régionale d’une capacité de 30 lits ou places. Une autorisation a été accordée, mais la structure n’est pas actuellement finalisée, il convient donc d’en rappeler les objectifs : Ce pôle aura pour mission d’organiser une prise en charge spécialisée de l’insuffisance respiratoire grave en Poitou-Charentes et pratiquera à ce titre la totalité des techniques disponibles en ventilation, rééducation et ré entraînement à l’effort. Le projet médical devra comporter, en plus des dispositions prévues pour l’organisation de la continuité des soins, des conventions avec les services de court séjour de la région, notamment avec les services de pneumologie, neurologie et de neurochirurgie de la région pour la prise en charge des patients neurologiques insuffisants respiratoires. Pour cette autorisation, deux conditions ont été retenues : la nécessité de pouvoir ré hospitaliser les malades en cas d’urgence, sur des délais inférieur à ½ heure, en réanimation et la situation de la structure au sein d’un bassin de population dense permettant également une prise en charge en ambulatoire pour une partie des patients. D’autres pôles pourraient être consacrés à des patients moins lourds, à l’exclusion des insuffisances respiratoires d’étiologies neurologiques, au sein des structures polyvalentes existantes. Néanmoins, pour assurer la sécurité des patients pris en charge, il est indispensable de disposer, de façon permanente de la possibilité de réalisation des gaz du sang en urgence et de la réalisation sur place des explorations fonctionnelles respiratoires. La pérennisation des activités de ce type déjà mises en place doit se conformer strictement à ces deux exigences. c – Dans le domaine de la pédiatrie Deux établissements assurent cette prise en charge : La Maison d’Enfants à Caractère Sanitaire (MECS) « Les Terrasses » à NIORT, avec 30 lits autorisés, spécialisée dans le traitement de l’obésité des jeunes de 12 à 18 ans. • Le Centre Hélio-Marin à ST-TROJAN qui a vu le renforcement des pathologies lourdes parallèlement à une réduction de la capacité installée, actuellement à 40 lits et 2 places, comprenant : • La pouponnière sanitaire (seule structure de la région avec ses 10 lits) a pour vocation la prise en charge de bébés à la suite d’un séjour en néonatalogie. • La Maison d’Enfants à Caractère Sanitaire (10 lits et 1 place d’hôpital de jour), est spécialisée pour des enfants de 3 à 18 ans. • La réadaptation fonctionnelle (20 lits et 1 place) reçoit principalement des enfants issus des secteurs chirurgicaux et neurochirurgicaux, présentant essentiellement des atteintes orthopédiques et neurologiques. ARH Poitou-Charentes/SROS III 156 Les deux centres spécialisés répondent aux besoins de la population de la région, chacun dans un domaine spécifique. Compte tenu des projections démographiques pour la région, il n’y a donc pas lieu de créer de nouvelles structures. L’effort de recentrage qui s’est opéré au cours des années précédentes sur l’accueil de patients de Poitou-Charentes est à poursuivre ainsi que la formalisation des relations avec les établissements de court séjour de la région. d - Dans le domaine de l’alcoologie En Poitou-Charentes, trois établissements de soins de suite réalisent soit des post-cures, soit des cures et post-cures : • Deux structures spécialisées existantes et à exercice exclusif dans ce domaine, le centre Alpha en Charente-Maritime (48 lits) et la Gandillonnerie dans la Vienne (70 lits), • Le secteur spécialisé du centre hospitalier du Nord Deux-Sèvres, site de THOUARS (10 lits de post-cure). Ces structures répondent aux besoins, moyennant un effort de recentrage à poursuivre pour les patients de Poitou-Charentes. D’autres structures de prise en charge, hors SSR, existent, assurant ainsi une complémentarité. Il s’agit de 4 établissements publics de psychiatrie disposant de lits dédiés à l’alcoologie : • Le centre hospitalier de JONZAC en Charente-Maritime (15 lits), • Le centre hospitalier Camille CLAUDEL en Charente (20 lits), • Le centre hospitalier de LA ROCHELLE en Charente-Maritime (32 lits), • Le centre hospitalier Henri Laborit à POITIERS, dont 30 lits et 40 places de jour sont consacrés à l’alcoologie. e - Dans la prévention et le traitement de l’obésité de l’adulte La région Poitou-Charentes pourrait disposer d’une structure spécialisée, dans le traitement de l’obésité morbide comprenant l’ensemble des intervenants nécessaires à cette prise en charge (diététiciens, psychologues et consultation spécialisées en endocrinologie) avec la possibilité de recourir à des consultations de psychiatrie (consultations avancées). Une telle structure devrait se situer au sein d’un établissement préexistant, non loin d’un bassin de population important permettant ainsi l’accès à une prise en charge en ambulatoire dans le respect d’un programme strictement établi et respecté (critère d’exclusion). f - Dans le domaine de la prise en charge des Accidents Vasculaires Cérébraux La prise en charge des AVC peut être optimisée par la création ou le fléchage d’une filière spécifique des AVC, afin d’assurer une meilleure orientation des patients entre les structures de prise en charge de court séjour, les structures de Soins de Suite et la Rééducation active, cette dernière n’étant pas toujours possible de façon continue car largement dépendante de l’état des malades. Les passages doivent donc être possibles et facilités entre ces 3 structures : court séjour (unité vasculaire), Soins de Suite Polyvalents et Rééducation Réadaptation Fonctionnelle, constituant ainsi une organisation triangulaire. Dans ce but et pour une meilleure cohérence de l’orientation des patients, des passerelles entre Soins de Suite Polyvalents et RRF doivent être développées pour faciliter les transferts en fonction de l’évolution clinique des malades. Le passage en SS Polyvalents en attente de RRF permet la prise en charge précoce dans l’attente du développement des capacités de récupération, ou l’inverse lorsque les progrès accomplis au niveau de la récupération stagnent. ARH Poitou-Charentes/SROS III 157 g - Dans le cas particulier des structures prenant en charge des EVC Les structures spécialisées, autorisées sur la période du précédent Schéma Régional, doivent permettre, dans la mesure du possible, de concilier les soins très spécifiques indispensables et la proximité des familles : une répartition homogène en termes de distances, doivent permettre un maillage du territoire. Si de nouvelles autorisations sont sollicitées, celles-ci devront répondre à ce critère en sus de l’adossement à un établissement déjà existant. Par ailleurs, il faut souligner la nécessité de réaliser des bilans réguliers, difficiles à réaliser au sein de ces structures d’accueil et de prise en charge. Ces bilans peuvent être réalisés par le déplacement de médecins spécialisés en MPR et rendus disponibles par détachement à temps partiel d’un centre référent. Dans le cas contraire, il apparaît nécessaire de transférer les malades dans les services de Rééducation et Réadaptation Fonctionnelle pour le temps de la réalisation des bilans (de 48 à 72 heures). VI-3-4- Pour les structures de soins de suite polyvalents : Dans le cadre de la prise en charge gériatrique notamment, il convient de noter que sur une étude nationale réalisée en 2001 sur l’échantillon Ernest, les Soins de Longue Durée compensaient le déficit des filières gériatriques au sein de hôpitaux et que 15,6 % des personnes en SLD fragiles relevaient d’une prise en charge en SSR. Les personnes âgées fragiles sont plus particulièrement présentes en services de SSR polyvalents et beaucoup moins dans les services de Rééducation fonctionnelle (MPR). Les SSR polyvalents constituent le gisement pour la création de places spécifiquement gériatriques ». Le vieillissement de la population dans notre région, nécessite de prévoir au niveau de la définition des besoins la place grandissante que prendra la problématique de la gériatrie. La répartition générale conduit à proposer de conserver l’équilibre actuel entre les différents territoires de santé en dehors des prises en charge spécialisées. Les réponses aux différents besoins doivent privilégier les soins de suite polyvalents et notamment l’accueil et la prise en charge des personnes âgées, en lien étroit avec le projet de réintégration du domicile ou de son substitut (maison de retraite). Toute demande d’extension de capacité éventuelle devra être conditionnée par la mise en œuvre d’un dispositif de coordination « amont-aval », c'est-à-dire : • • • D’une personne ressource, ou d’une entité affichée, au sein de l’établissement pour réguler les modalités d’admission et de sortie, D’un système de réseau et de convention signées entre les établissements, Et chaque fois que cela s’avère possible, par l’intégration au sein d’un réseau gérontologique, notamment pour les établissements de proximité. ARH Poitou-Charentes/SROS III 158