Elle crée tout bio et c`est beau

Date : 04 JAN 17
Journaliste : La.B.
Pays : France
Périodicité : Hebdomadaire
OJD : 15333
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En Gâtinais
Fanny Lemirre, un talent montargois dans le sud de la France
Elle crée tout bio et c'est beau !
On savait Alain Lemirre très
attaché à la défense du développement durable via
ses restaurants montargois.
Bonne nouvelle : c'est contagieux ! Sa fille Fanny, elle,
a lancé sa collection de
prêt-à-porter en textile bio
et teint à la main. On n'a
qu'une envie : que l'avenir
lui sourie !
) Fanny Lemirre tient ceci
de son père qu'elle ne
craint pas de se mouiller.
Lui est très engagé dans la
défense du développement durable ; et elle met
les mains dedans au propre et au figuré. Car Fanny
Lemirre fait ses teintures,
absolument toutes, à la
main, et suivant des techniques propres. Elle a très
vite trouvé sa voie après
avoir suivi l'école Esmod,
à Paris.
Monde de la mode :
le revers de la médaille
L'envie de créer ses vêtements lui est venue très
vite, elle aussi. « J'ai toujours cousu, tricoté avec
mes grands-mères. Et puis
j'ai eu le déclic avec la
mode japonaise, si créative ! »
Voilà donc la jeune Montargoise tout à la découverte du monde de la
mode. Et là, horreur. Se révèlent à elle les conséquences de l'industrie textile à travers le monde, les
conditions de travail, la
pollution qu'elle engendre. « Je suis en total désaccord avec tout ça », ditelle simplement.
Maille et bio
Sa passion: la teinture
végétale naturelle.
Tous droits réservés à l'éditeur
Dès lors, l'option qu'elle
doit déterminer pour sa 3e
année d'école est toute
trouvée : ce sera le développement durable. La
maille aussi. Et elle lance
sa marque en 2015. Cette
première ligne comprend
des vêtements « bio » (*)
tricotés par ses soins, mais
ESMOD 7944410500503
Date : 04 JAN 17
Journaliste : La.B.
Pays : France
Périodicité : Hebdomadaire
OJD : 15333
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Fan ny vient d'exposer chez Alain Lemirre, son père.
L'occasion de découvrir le design textile éco-responsable.
aussi, en dehors du prêtà-porter, des pièces en
chanvre et en ortie. Il y a
d'ailleurs toutes les chances pour qu'elle travaille à
nouveau ce genre de matières, très difficiles à trouver, pour avoir quèlques
belles pièces en exposition. « C'est tellement différent du reste ! »
Tous droits réservés à l'éditeur
« Mode in Lubéron »
Fanny a de la chance et
en est consciente. Lors
d'un salon bio, à Paris, elle
rencontre la présidente de
« Couleur Garance », une
association défendant un
jardin conservatoire de
plantes tinctoriales - à
Lauris, dans le Lubéron -,
ces plantes qui teintent les
tissus depuis la nuit des
temps. Fanny, que cette
approche intéresse déjà,
se forme trois mois à la
teinture au sein de ce lieu
pédagogique ouvert à
tous, des enfants jusqu'à
de grandes entreprises telle Hermès. C'est alors que
l'un des ateliers d'artiste
se dégage tout près du jardin, au château de Lauris.
Il sera pour Fanny.
Depuis, tout s'enchaîne :
l'atelier, la présentation de
sa collection à Avignon,
tout ceci en apprivoisant
petit à petit la couleur, en
la faisant entrer dans son
univers d'inspiration
grunge - c'est-à-dire plutôt noir. Mais l'esprit est
souriant, décontracté, unisexe. Fanny a fait sienne la
partie teinture, très physique, qu'elle n'envisage absolument pas de déléguer,
bien qu'elle ait décidé de
lancer sa marque au Japon
en 2017. Et ce n'est pas
rien ! (voir ci-contre.)
À découvrir ici aussi !
Fanny Lemirre a exposé
durant deux jours dans
l'un des restaurants de
son père, « Oh Terroir »,
juste avant Noël. Que ceux
qui n'ont pas pu découvrir
son travail se rassurent : la
fille d'Alain Lemirre reviendra à Montargis, et
peut-être même à Parcs et
Jardins, à Villemandeur. La
nouvelle terrasse verdoyante d'« Oh Terroir » se
prêtera parfaitement à
une présentation, voire à
un atelier de teinture l'été
prochain. Pour transfigurer des tissus avec des
p e a u x d ' a v o c a t , des
feuilles de noyers ou encore des écorces de grenade... Tout en apprenant
bien des trucs permettant
à la jeune créatrice de
concevoir des bijoux et accessoires suivant la technique de l'écoprint - afin
de fixer l'empreinte de végétaux. D'ici là, sa boutique en ligne devrait éclore
au printemps.
La.B.
TEINTURE À LA MAIN. Les
pièces, toutes uniques, font
l'objet de 6 à 7 bains de
préparation et de teinture.
Fanny n'en délègue aucun,
car c'est la partie de la
création qu'elle préfère. La
jeune femme conçoit tout,
du patron à la teinture.
(*) Tissus estampillés COTS, label international de coton bio.
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