Comment apprendre un chant

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Comment apprendre un chant
Comment apprendre un chant ?
Pour le lieu qui nous concerne, on peut sans problème dire que le chant ne s’apprend
pas par le biais de belle explications (nous ne sommes pas dans un cours de chant), mais qu’il
se communique par des signes et des influx. Pour partager un chant en équipe, une
condition me semble importante : aimer chanter, aimer le chant et avoir envie de le
chanter avec d’autres parce qu’il a du sens.
Ne dites pas trop vite que vous ne savez pas chanter. Chanter, c’est comme un sport,
un art, cela se pratique. La voix est un instrument qui se travaille, c’est donc en chantant
régulièrement qu’elle se fortifiera, s’affirmera. Confiance, l’important, en catéchèse, n’est
pas de faire du bel canto, mais de chanter avec son cœur parce qu’on y croit.
Le chant qui sera partagé se prépare! Pour apprendre un chant, il vaut mieux être à
l’aise avec la mélodie, les paroles afin d’être attentif aux autres.
1. Pour placer la voix
- Se tenir bien droit afin de dégager la « colonne d’air ». Pour cela, debout, se tenir les pieds
bien ancrés au sol et s’allonger comme si une ficelle nous tirait vers le ciel. Sur une chaise,
s’asseoir soit contre le dossier ou sur l’avant du siège pour garder le dos bien droit.
- La respiration doit être contrôlée mais pas exagérée. Mieux le placement de la voix est
maîtrisé, moins il est besoin d’air.
- Bien ouvrir la bouche et toujours articuler en accentuant les consonnes.
2) Pour apprendre un chant
- Bien marquer la pulsation qui soutient le rythme (1er temps après la barre de mesure). C’est
elle qui donne le rythme, le mouvement et facilite la tenue du chant.
- Veiller à faire ressortir les mots importants.
- Interpréter les phrases mélodiques avec un minimum de nuances.
- Se l’assimiler avant en son cœur, dans la prière.
- Connaître les paroles.
3) Pour chanter ensemble
- On est toujours dans la proposition. Ne jamais obliger quelqu’un à chanter, mais plutôt
l’encourager (en privé), veiller à donner le goût … Ne pas oublier la mue de la voix, l’âge de
la « gène » pour les ados ; avoir recours alors à la bande.
- Donner les paroles, voire la partition
a) Dans une petite équipe
L’apprentissage des chants se fait au fil de la répétition des refrains. On guide par notre voix
ou on apprend avec un CD. Quand la majorité des personnes possèdent le chant, on peut
essayer sans le CD ou avec simplement une base instrumentale.
Pour lancer un chant, un signe de la main ou de la tête suffit. Face à une difficulté, s’arrêter
aux passages délicats, les reprendre plusieurs fois, lentement, en insistant sur les accents
rythmiques.
RMQ : il peut exister diverses interprétations pour un même chant (you tube : CD). Choisissez
celle que vous préférez et que vous pensez adaptée aux auditeurs.
Laurence Vigneron – La clé des chants – Chants, chansons et musiques en catéchèse, Liège,
le 24/09/2004 www.sdcc.be
b) Pour un temps de prière
Celui-ci n’est pas vraiment l’occasion d’une répétition tant le chant doit y être naturel, chanté
avec sérieux et cœur. Pratiquement, ou le chant a été appris avant, ou la mélodie est courte,
facile et répétée plusieurs fois pendant la prière.
Dans la prière, il n’est pas souhaitable de diriger les chants ; cela, afin que tous les regards
aillent vers les signes aidant à l’intériorisation (icône, bougies …). S’il n’y a pas
d’accompagnement instrumental, un geste de la tête ou de la main qui amplifiera le démarrage
est suffisant. L’animateur est devant ou visible d’un maximum mais il est tourné comme les
autres et non mis en évidence. Sa voix ne domine pas, les personnes doivent l’entendre et il
doit, lui, les entendre. Il avance dans le chant avec tous selon le tempo qui convient en
gardant la justesse. S’il y a beaucoup de monde ou si cela se déroule dans un grand espace, un
micro sera utilisé mais toujours selon les règles précédentes.
c) Moment d’apprentissage de chants lors d’un cheminement plus long (retraite) en grand
groupe :
Il est toujours intéressant d’en prévoir, même plusieurs sur une journée (surtout pour les
enfants tant ils aiment chanter). Prendre alors le temps d’un apprentissage plus ludique selon
les règles citées plus haut et faire évoluer l’interprétation, les nuances ainsi que la gestuelle.
L’animateur doit alors être bien visible de tous et voir tout le monde.
d) Quand un chant ne passe pas… laisser tomber … Si ce chant est nécessaire pour la suite,
proposer de le chanter selon différents rythmes : rap, valse, swing, rock …, d’inventer une
interprétation personnelle, une gestuelle … Il sera ainsi personnalisé et en sera plus abordable
pour la suite.
e) Si le chant est prévu pour une célébration (avec une chorale)
Dès le départ, insistez sur la rythmique et respectez la partition ou le CD (que vous aurez
transmis au chef de chœur). Petit à petit, veillez aux démarrages en chœur. Prenez le temps de
répéter, en dehors des rencontres de caté si nécessaire, avec ceux qui acceptent car il convient
d’en faire quelque chose de beau, un cadeau à Dieu. Organisez-vous, dés que possible, avec la
chorale.
f) Pour plus de précision dans l’interprétation :
Respecter et reprendre trois temps d’apprentissage :
1 : écoute de la phrase mélodique qui pose problème
2 : chanter à mi-voix tout en écoutant la mélodie. Cela permet de vérifier la justesse en
travaillant l’écoute
3 : chanter normalement avec la mélodie en fond
Former le chœur :
1 : pour les rythmes délicats, faire dire les paroles en rythme sans la mélodie
2 : donner un signe clair de démarrage préparé par un signe de la respiration
3 : avec les enfants, travailler la rythmique grâce à l’expression corporelle (taper le
rythme dans les mains ou sur une table, marcher, gestuer).
Laurence Vigneron – La clé des chants – Chants, chansons et musiques en catéchèse, Liège,
le 24/09/2004 www.sdcc.be