Fast Facts CAR (French)
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EN BREF Programme des Nations Unies pour le développement Crise en République centrafricaine La violence sectaire qui sévit en République centrafricaine a chassé près d’un million d’habitants de leurs foyers. On estime que la moitié de la population environ, soit 2,6 millions de personnes, a besoin d’aide humanitaire et que 1,1 million d’individus font face à des pénuries alimentaires. Á Bangui, il y a eu un millier de morts rien qu’au début du mois de décembre. Survenant juste après des inondations répétées, les combats ont détruit les infrastructures et les services de base, fait flamber les prix des produits alimentaires et accéléré le déclin économique du pays. La destruction des actifs productifs et autres biens a contraint les agriculteurs à abandonner leurs récoltes et provoqué la fermeture de nombreuses entreprises. Avant que n’éclate crise actuelle, 70 pour cent de la population vivaient sous le seuil de pauvreté et ce chiffre a augmenté de façon spectaculaire depuis. Plus qu’une crise humanitaire Le conflit actuel en République centrafricaine est le fruit d’une défaillance prolongée de l’État, de la corruption et d’une anarchie généralisée, alors que depuis des décennies, on n’investit pas assez dans les services sociaux et l’économie. Étant donné la situation actuelle, une aide humanitaire d’urgence est nécessaire, de même que des initiatives visant à mettre un terme aux violences, à rétablir la paix et l’autorité, à restaurer l’État de droit et à remettre le pays sur la voie d’un développement plus robuste. Une fois les troubles apaisés, des initiatives en matière de modes de subsistance et de réconciliation seront nécessaires pour combler l’écart entre situation de crise et développement à long terme et aider à stabiliser les communautés dans tout le pays. Á long terme, la République centrafricaine devra bénéficier d’investissements considérables pour renforcer les capacités de l’État afin que celui-ci puisse fournir des services de base à la population. La riposte du PNUD à la crise Le PNUD a renforcé sa présence sur le terrain avec le déploiement de huit experts, dont deux sont des consultants partenaires pour les questions relatives aux modes de subsistance et à la stabilisation. Populations civiles fuyant les affrontements en République centrafricaine. Photo : UNHCR Le PNUD appuiera la stabilisation de la République centrafricaine en mettant progressivement en place des initiatives relatives à la sécurité communautaire, aux modes de subsistance, à la cohésion sociale et à la réconciliation. En collaboration avec les pays donateurs et les Nations Unies, il a déjà aidé à rédiger une feuille de route pour cette période de transition et il participera à sa mise en œuvre. En fin de compte, ces initiatives ouvriront la voie à l’organisation d’élections. 1. Renforcer la protection et la résilience communautaires. Dès janvier 2014, un programme global de deux ans aidera à stabiliser les communautés les plus sévèrement touchées par le conflit. Le programme veillera à maintenir le lien entre les activités humanitaires et les initiatives actuelles de stabilisation des communautés, afin que les investissements faits aujourd’hui, pendant la phase de crise, servent de fondation pour le long terme. La première partie du plan comprend un programme de travaux publics afin de réparer les infrastructures endommagées, comme les réservoirs d’eau, les égouts, les ponts et les cliniques locales. Á travers ce programme, le PNUD aidera à créer des emplois temporaires par le biais d’initiatives en faveur des emplois d’urgence et accordera des prêts aux coopératives d’épargne et de crédit afin de leur permettre de relancer rapidement l’économie locale et de créer de nouvelles sources de revenus. Cinquante pour cent de ceux qui participeront à ce plan seront des jeunes et 20 pour cent seront des femmes, ainsi que des rapatriés, des anciens combattants et des personnes déplacées par les combats. Le PNUD aidera à rétablir la confiance au sein des communautés et impliquera la population dans la planification du développement en organisant des réunions de quartier avec les édiles et les administrations locales. Pour promouvoir la paix, le PNUD œuvrera à la sensibilisation à des questions comme les droits de l’homme et la violence sexiste. Des groupes de médiation seront mis en place pour régler les différends locaux avant qu’ils ne mènent à des confrontations violentes. Le PNUD s’appuiera sur de telles initiatives à moyen et à court terme pour obtenir des résultats durables au plan national dès que la situation politique et sécuritaire le permettra. Le PNUD et la République centrafricaine Le PNUD est à pied d’œuvre en République centrafricaine depuis 1976. Notre mandat est de renforcer la bonne gouvernance, de réduire la pauvreté et d’aider le pays à éviter les crises, notamment par le biais d’un vaste programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des ex-combattants de conflits antérieurs. Lorsque la situation le permettra, l’Organisation des Nations Unies commencera à planifier des élections nationales. Le PNUD appuiera l’Autorité électorale nationale récemment assermentée, qui réunit des représentants de la société civile, des partis politiques et du gouvernement, et l’aidera à organiser le scrutin. Des services électoraux essentiels, comme l’éducation électorale et civique et l’inscription sur les listes électorales seront nécessaires. Quelques résultats clés : • En 2011, 49 000 personnes, dont 14 700 femmes, ont obtenu l’accès à des services financiers. 17 000 cartes de crédit ont été distribuées aux habitants pour qu’ils puissent s’en servir dans les banques. • La ville de Bangui a assisté à la création de 18 000 emplois pour un programme de ramassage des ordures. • Appui au Cadre d’accélération des OMD, un plan ambitieux visant à améliorer la sécurité alimentaire en République centrafricaine d’ici 2015. Une fois la situation stabilisée, les petits cultivateurs pratiquant une agriculture de subsistance devraient recevoir une formation, du matériel agricole et des semences dans le cadre de la mise en œuvre de ce plan. Nom du programme Budget total (millions $) Fonds alloués (millions $) Déficit (millions $) Sécurité et résilience communautaire 26.9 4.0 22.9 Rétablissement de la police et de la gendarmerie 6.2 2.5 3.7 5 0.2 4.8 38.1 6.7 31.4 Remise en état de la gouvernance locale TOTAL: 2. Pendant la période de transition, améliorer les capacités des institutions nationales et locales. Avec ses partenaires gouvernementaux et internationaux, le PNUD s’attachera à renforcer l’état de droit, à protéger l’intégrité physique de la population et à veiller à ce que celle-ci bénéficie d’un système judiciaire équitable et réactif. Il mettra également sur pied des centres d’aide juridique qui documenteront et défendront les droits des victimes, et en particulier ceux des femmes. Des tribunaux itinérants se déploieront à travers le pays et des mécanismes de résolution des différends seront mis en place avec l’aide des chefs religieux et communautaires. De plus, le PNUD appuiera la création d’une unité mobile judiciaire, de police et de gendarmerie habilitée à juger les crimes. L’organisation fournira également une aide à la commission nationale mandatée pour enquêter sur les violations des droits de l’homme. Cet élément du programme sera mis en œuvre avec la Police des Nations Unies et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime. Pour de plus amples informations, veuillez contacter : Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) République centrafricaine Avenue Boganda BP : 872 Bangui République Centrafricaine [email protected] www.cf.undp.org www.africa.undp.org/rba/en/home.html Mise à jour Janvier 2014