mars 2015 - Établissement Public de Santé Maison Blanche

Transcription

mars 2015 - Établissement Public de Santé Maison Blanche
Maison Blanche
50
è
Paris
Sommaire
Actualité
Résultats de l’enquête de lectorat
de la Lettre Maison Blanche.
Point d’information sur la maladie à virus Ebola.
La Vie de l’Etablissement
Cérémonie des voeux et remise
des médailles du travail.
La Semaine de la Sécurité des Patients.
Audit sur l’identitovigilance.
Une expérience inoubliable : jury de sélections cinématrographiques.
ELP - Equipe de Liaison Psychiatrique.
Le saviez-vous ?
La Bibliothèque scientifique, une nouveauté
sur l’Intranet.
Dossier
Résultats de l’enquête de satisfaction
au travail.
A découvrir
« Je me souviendrais de vous oublier »
Alain Fabre.
Un peu d’histoire
L’histoire de Maison Blanche en quatre
périodes.
Portraits
Vos unités et structures portent leur nom.
Qui fait quoi ?
50 numéros, 50 métiers.
C’
est le numéro
atteint aujourd’hui par « La
Lettre » Maison Blanche ;
le 1er numéro est paru en
octobre 2003.
Dans toute organisation « il est impossible
de ne pas communiquer », c’est pourquoi
dans notre établissement plusieurs journaux se sont succédés
depuis les années 70 :
Paroles, Caractères,
puis Equilibre qui s’arrête en 1997.
En 2003, notre établissement vit une période de grand changement
avec la relocalisation des lieux d’hospitalisation à
Paris. La clinique Rémy de Gourmont a ouvert ses
portes en mars 1998 et en 2003 avec l’ouverture de
« Maison Blanche - Avron » dans le 20è arrdt, nous
sommes à l’aube d’une accélération du processus
de redéploiement.
Le contexte est difficile, et l’équipe de direction de
l’époque décide de relancer «La Lettre de Maison
Blanche» dans le but d’apporter au personnel une
information fiable et régulière sur la vie de notre
institution.
Au départ l’enjeu est de communiquer sur la stratégie de l’établissement et d’informer sur les évolutions et la vie sociale. Ainsi les numéros successifs
vont relater la vie des projets (Avron, Hauteville,
Bichat, Lasalle, ….) qui vont se succéder durant dix
années pour constituer la plus grande relocalisation
jamais effectuée en France.
Mais La Lettre s’est voulue également un moyen
de donner une identité commune, de faire du lien
dans une configuration multi-sites, de parler des
métiers et de l’histoire et de décloisonner et fédérer en cultivant le sentiment d’appartenance. Au fil
du temps, « La Lettre Maison Blanche » a cherché
à équilibrer les informations de type institutionnel
avec celles de proximité des agents et du terrain.
La lettre
n°50 - MARS 2015
Edito
Apparaissent ainsi des rubriques :
- « Actualité » commente les colloques, séminaires,
inaugurations et autres actualités comme son nom
l’indique.
- « La vie de l’Etablissement » fait découvrir le
fonctionnement des services, au travers de leurs
activités, leurs innovations, leur originalité, leurs
projets, leurs expériences, leurs partenariats,…
- « Le dossier » en page centrale offre un développement thématique.
- « Un peu d’histoire » par le Dr Caire, relate des
faits historiques et est très appréciée des lecteurs.
- « Qui fait quoi » permet de mieux connaître les
différents métiers de l’hôpital en valorisant le travail des collaborateurs.
- L’ « Agenda» et les « Brèves».
Durant ces 12 années, La Lettre Maison Blanche a
évolué. Elle a pris un autre visage. Elle est passée
de « deux coul » (jargon utilisé dans l’imprimerie)
à la couleur et figure aujourd’hui en bonne place
sur les sites Intranet et Internet. Pour la petite histoire, c’est parce que nous avons dématérialisé cet
outil, sans pour autant perdre en information, que
nous avons pu y apporter une note de couleurs ;
la diffusion papier a été réduite et nous espérons
que La Lettre se passe de mains en mains tel « un
témoin-relais ».
Nous avons souhaité faire un bilan et avoir votre
avis… 50 numéros c’est une étape ! Vous avez
été nombreux à répondre à l’enquête de lectorat
lancée en octobre et nous vous en remercions
vivement. Les résultats, plutôt positifs et encourageants, sont développés à l’intérieur de ce numéro.
Aujourd’hui nous poursuivons cette évolution et voulons donner une nouvelle dimension à « La
Lettre espérant ainsi qu’elle devienne un « journal ».
Nous souhaitons étoffer le comité de rédaction.
Certaines personnes se sont déjà manifestées, mais
vous pouvez encore nous rejoindre.
Donc n’hésitez pas à nous contacter : [email protected]
Jean-Claude Péna, Ingénieur en organisation
Christine Weber, Chargée de communication
C’est ainsi que de « Lettre », elle prend le chemin d’un
Journal. Les pages sont ouvertes. Les personnes
ou services sollicités pour rédiger des articles ont
toujours répondu présents. Nombreux aussi sont
ceux qui sont force de proposition. Et nous en
profitons pour les remercier vivement pour leur
participation.
Membre de la Communauté Hospitalière de Territoire pour la psychiatrie parisienne
Directeur de la publication : Lazare Reyes, Directeur de l’EPS Maison Blanche, Adjoint au directeur de la direction commune. Service communication :
Jean-Claude Péna, ingénieur en organisation, responsable communication et qualité - Christine Weber, chargée de communication Cécilia Taing, assistante de communication.
Tirage à 800 exemplaires. Diffusion sur le site Intranet et Internet de l’établissement. www.ch-maison-blanche.fr
Actualité
2
Enquête de lectorat de la Lettre Maison Blanche : les résultats
Un grand merci aux 165 lecteurs qui ont pris le
temps de répondre à l’enquête de lectorat lancée
en octobre 2014. En voici les résultats. La majorité des répondants exercent dans les services de
soins et administratifs.
Il ressort de l’enquête que les moyens d’information les plus pertinents et les plus utilisés,
mis à disposition des agents, sont l’Intranet, les
notes de service et La Lettre Maison Blanche.
Pour les répondants, La Lettre est majoritairement lue à chaque parution. Le type d’informations classé prioritairement concerne :
l’organisation de l’établissement, les sujets
institutionnels, la vie des services, les articles
ses formations ; sur le virus Ebola et sur l’équipement de nos services et la préparation des
équipes en cas de suspicion.
Beaucoup aimeraient lire des sujets cliniques
pour améliorer la prise en charge du patient
et pour connaître les travaux de recherche clinique et les initiatives des professionnels dans
l’établissement.
La Lettre MB est un « lien »
Sur l’évolution de La Lettre, les répondants
sont plutôt satisfaits de l’existence de cet outil
de communication et souhaitent son maintien.
L’opinion générale considère La Lettre comme
un outil très sérieux, d’un contenu intéressant
NR = Non Réponse. 86% des répondants s’informent pas un autre biais : mails, syndicats ; mais pour la plupart non précisé
tualité. Il est fait remarquer qu’elle n’apparaît
pas comme étant le reflet des services. Sur son
contenu, il est noté un manque de vie et de dialogues et parfois un peu rigide. Il est écrit qu’elle
ressemble davantage à une lettre de la direction
et il est demandé plus de transparence sur l’actualité concernant l’établissement. L’objectif et
la cible semblent non définis.
Pour le nom donné à La Lettre, la majorité préfère
conserver l’actuel, pourvu que Maison Blanche y
soit mentionné.
Le coût de la Lettre
Quelques remarques formulées en ce qui
concerne le coût financier de La Lettre : pour
quelques répondants, il semble que « la version papier est extrêmement coûteuse en ces
temps ». Qu’ « en période de récession de budget, le papier glacé est peut-être superflu ».
En conclusion
Ces résultats confirment la nécessité de maintenir l’existence de La Lettre Maison Blanche et
de mettre en place des outils de communica-
cliniques et, secondairement : les brèves culturelles, sportives, associatives, la présentation
d’un métier.
Dans son ensemble, la nouvelle formule est
appréciée (couleurs, titres, lisibilité des textes,
photos…). Des répondants s’étonnent de ne
pas avoir vu la nouvelle version. Pour certains, il
est souhaité davantage de photos. La parution
trimestrielle convient, bien qu’il ressort le souhait d’une mensualisation. A la question de la
participation à l’élaboration de La Lettre, peu
souhaitent intégrer le comité de rédaction ou
participer à son contenu, mais des répondants
accepteraient d’être correspondants du comité
ou d’écrire un article.
Le contenu de La Lettre
Un grand nombre de sujets d’articles et de demandes d’informations sont proposés, associés
à des commentaires, notamment : la question
du devenir de l’établissement et ses projets, le
devenir du site nocéen, la CHT, la GHT.
Un répondant propose de tendre vers une lettre
direction commune unique. Il est souhaité une
information plus complète sur la gestion de
l’établissement. D’autres aimeraient des informations axées sur les ressources humaines
(évolution carrière, vacances de postes, avis de
concours, augmentations de salaire …).
Il convient de valoriser le travail de tous les professionnels : psychomotricien, ergothérapeute,
secrétaire, agents des services hospitaliers,
aides-soignants. A noter quelques demandes
particulières sur le sujet de la violence et de
et d’une bonne diversité d’articles. Il est qualifié
comme un « outil supplémentaire non exhaustif
mais précieux ».
De l’avis de beaucoup, elle crée surtout un lien
entre les professionnels et assure une information dans la configuration multi-sites qui
est celle de Maison Blanche. Compte-tenu
de la dispersion des structures et souvent de
l’absence de contacts entre professionnels et
services, elle est considérée comme un lien
d’appartenance à l’établissement. Il est dit que
« l’hôpital paraît loin ». Il est demandé davantage de proximité entre les services de soins
et une mise en valeur des actions menées par
chacun d’eux. Il est souhaité des rubriques
nouvelles traitant de sujets sur la législation et
la réglementation. Il est demandé des articles
sur les services de soins, sans oublier la nuit. Il
est suggéré de donner la parole aux soignants,
aux patients et aux associations de patients et
familles.
« Un peu d’histoire… »
Nous ne pouvons pas faire l’impasse sur la Rubrique « Un peu d’histoire ». Voici les commentaires qui lui ont été consacrée : « j’affectionne
tout particulièrement la page [Un peu d’histoire] », « Très instructive sur les pratiques.
« Quel travail remarquable du Dr Caire », « Un
peu d’histoire donne des éléments intéressants sur l’évolution de l’hôpital ».
Les moins de l’enquête
La Lettre Maison Blanche est perçue trop généraliste, pas assez engagée sur des sujets d’ac-
tion pour permettre à l’information de circuler
et d’atteindre au plus près l’ensemble des personnels de l’hôpital.
Le comité de rédaction souhaite persévérer dans
cette voie et faire évoluer son contenu. Comme
beaucoup l’ont signalé, dans un contexte de
sites éclatés, cet outil reste un des liens entre
nos structures soignantes, administratives et
techniques.
C’est un travail de collaboration. Rejoignez
le comité de rédaction en participant aux
réunions, en étant force de proposition, en
rédigeant des articles, en suggérant des sujets, en étant relais auprès de vos services.
Prenez contact avec nous : communication@
ch-maison-blanche.fr
Sa diffusion dans les services ?
Par souci d’économies, le nombre d’impressions a
été largement restreint. Après sondage effectué
auprès des responsables de service, il est passé de
2.000 à 800 tirages. Ces exemplaires sont adressés
au cadre du service. Charge à lui d’en assurer la diffusion auprès de son ou ses équipes. La Lettre Maison Blanche figure sur le site Intranet et Internet de
l’établissement.
Actualité
3
Point d’information sur la maladie à virus EBOLA
La fièvre hémorragique
virale (FHV) à virus Ebola
est une maladie virale aiguë
se caractérisant, initialement, par des symptômes
non spécifiques de type
pseudo-grippaux : apparition brutale d’une fièvre
supérieure ou égale à 38°
C, une faiblesse intense,
des douleurs musculaires,
des maux de tête et une
irritation de la gorge. Ces
symptômes peuvent être
suivis de vomissements, de
diarrhées, d’éruptions cutanées, d’insuffisance rénale
et hépatique et dans certains cas, des symptômes
hémorragiques caractérisés
par des hémorragies internes et externes. C’est une
affection très contagieuse,
la durée d’incubation (le
temps écoulé entre la contamination
et l’apparition des symptômes) varie
de 2 à 21 jours avec une moyenne de
8 à 10 jours. Elle est létale dans 50 à
90% des cas, tuant les malades en une
à deux semaines.
Le virus Ebola se transmet à l’homme
après des contacts avec du sang et des
organes ou des fluides corporels d’animaux sauvages infectés présents en
Afrique (chauve-souris, singes, lors de la
consommation de viande de brousse ou
du dépeçage, etc.) et peut se propager
ensuite dans les populations par transmission interhumaine.
Les risques de transmission
Le risque de transmission interhumaine
est faible dans la première phase de la
maladie. Il augmente lors de l’aggravation de la maladie (vomissements, diarrhée ou saignements) et est majeur sur
les personnes décédées. Elle s’effectue
par contact direct sans protection avec
les liquides biologiques (sang, excrétions,
salive, sueur, sperme) d’une personne infectée, y compris au contact de surfaces
souillées par ces liquides. Aucune transmission aérienne n’est avérée.
une fièvre mesurée par
un soignant supérieure
ou égale à 38°C ».
Dès l’identification d’un
patient cas « suspect »,
le SAMU-Centre 15 doit
être contacté pour organiser le classement du
patient en cas « possible
» ou « exclu » dans le
cadre d’une expertise clinico-épidémiologique associant le clinicien auprès
du patient, l’ARS-CIRE,
l’InVS et l’infectiologue
référent de l’établissement de référence.
Cas « exclu »
Cas « possible »
Une personne qui ne présente aucun
des symptômes de la maladie n’est pas
contagieuse.
La prévention de la transmission du virus
repose sur des règles d’hygiène strictes
et l’identification et la prise en charge
spécialisée précoce des patients.
Les zones à risque
C’est en Afrique de l’ouest que l’épidémie
se développe. La zone à risque est définie
au 19/01/15 comme les pays suivants :
Guinée Conakry, Libéria et Sierra Léone.
Au 1er décembre 2014, l’Organisation
Mondiale de la Santé rapporte un total de
16 907 cas (suspects, probables et confirmés) et 5 993 décès dans ces 4 pays.
Le risque d’importation du virus Ebola
par le biais des voyageurs en France est
très faible.
En France, le dispositif de prise en charge
des patients dans le cadre de la maladie
à virus Ebola (MVE) est basé sur la détection et l’isolement précoce des cas « suspects » par les professionnels de santé
sur la base de la définition de cas régulièrement actualisée par l’InVS : « toute
personne présentant dans un délai de 21
jours après son retour de zone à risque
Le patient cas « exclu »
est pris en charge dans
des conditions habituelles et le patient cas
« possible », c’est-à-dire
ayant eu une exposition à risque, est systématiquement orienté et transporté,
par le SAMU, vers un établissement de
santé de référence habilité (ESRH), préparé et équipé en conséquence pour sa
prise en charge.
A ce jour, 95% des cas suspects sont exclus à l’interrogatoire avec l’InVS, et sur
les cas possibles classés aucun cas n’a été
confirmé par le diagnostic virologique.
Waleed MAOUDH,
Coordonnateur de l’Equipe
Opérationnelle d’Hygiène (EOH)
Le CLIN de Maison Blanche a élaboré
un protocole de conduite à tenir en
cas de suspicion de FHV Ebola en intrahospitalier et en extrahospitalier
(repérage, isolement, appel du SAMU
centre 15 pour classement, préparation du transfert vers l’ESRH pour les
cas possibles), en assurant la protection des personnels (à consulter sur le
site intranet du CLIN).
La Vie de l’Etablissement
4
Cérémonie des voeux au personnel
et remise des médailles du travail
La liberté ne cesse d’être interrogée par notre
pratique, nos lieux de soins et nos dispositifs
législatifs : nous travaillons constamment avec
elle. Priver de liberté ou rendre les usagers plus
libres, c’est un débat que nous avons en permanence avec nous-mêmes, avec les soignants,
avec les usagers et leur famille.
Après ces considérations, je voudrai revenir sur
notre établissement engagé depuis deux ans
dans la Communauté Hospitalière de Territoire
de Paris associant Maison Blanche à PerrayVaucluse et Sainte-Anne en tant que membres
fondateurs, et l’ASM13 et les Hôpitaux de SaintMaurice comme membres associés.
de gche à dte : M. Lazare Reyes, Directeur, Mme le Dr Annie Msellati, Présidente de la CME, M. Eric Lejoindre, Président du Conseil de surveillance
M. Lazare Reyes, accompagné de Mme le
Dr Annie Msellati, Présidente de la Commission Médicale d’Etablissement et de M. Eric
Lejoindre, nouvellement nommé Président
du Conseil de Surveillance de l’EPS Maison
Blanche ont accueilli le 29 janvier 2015 les
personnels présents pour la présentation des
voeux, moment clé de la vie de notre établissement.
M. Eric Lejoindre, Président
du Conseil de Surveillance :
« Je suis très heureux d’ouvrir cette cérémonie des vœux. Je suis depuis peu Président du
Conseil de Surveillance de Maison Blanche et je
suis évidemment très honoré. Je succède à Jean
Vuillermoz qui - je le sais - était très investi.
Toutefois, je veux de tout cœur vous souhaiter
une belle et heureuse année 2015, pour vous
et vos proches, dans votre vie professionnelle
comme dans votre vie privée.
2015 a démarré difficilement… Je pense évidemment aux évènements qui ont eu lieu les 7,
8 et 9 janvier. Mais nous devons aussi avoir en
tête aujourd’hui cette vague de solidarité, cet
« esprit du 11 janvier » et faire que cela dure…
Je veux également vous remercier pour votre
investissement auprès des patients. C’est grâce
à vous que le service public, dans un domaine
difficile et malheureusement en constante expansion, se construit et s’améliore.
En effet, -c’est ici l’élu local qui vous parle- les
problématiques de santé mentale sont de plus
en plus présentes, et peut-être aussi de moins
en moins tabous. C’est très régulièrement
que sur le terrain, les travailleurs sociaux, les
éducateurs de rue, les enseignants, nous font
remonter qu’ils sont confrontés au mal être de
leurs publics, à des situations psychologiques
compliquées, dont la prise en charge est difficile à évaluer et à mettre en place. Et je veux
souligner un point important : la jeunesse est
frappée de plein fouet par ce phénomène.
C’est pour cela qu’il est extrêmement important
de structurer le réseau, d’échanger les bonnes
pratiques, d’optimiser les moyens, de favoriser
les complémentarités entre les établissements,
de renforcer les collaborations avec les universités et les centres de recherche.
(…) Selon son territoire, selon son histoire, chacun de ces établissements a développé des prises
en charge spécifiques : elles doivent être mises
en lumière et valorisées pour se développer sur
l’ensemble de Paris. Ainsi, chaque établissement
a sa place dans la CHT. Et nous extrapolons en
affirmant que chaque catégorie professionnelle,
a sa place dans ce nouveau dispositif, qu’il soit
soignant, cadre, administratif…
Je crois que c’est bien là l’enjeu de la Communauté Hospitalière de Territoire (CHT) pour la
psychiatrie parisienne. Cinq établissements se
partagent les 25 secteurs de psychiatrie pour
adultes et les 12 secteurs de psychiatrie infanto-juvénile et travaillent d’ores et déjà à un projet commun. Cet engagement a vocation à se
renforcer et à se formaliser. Je me réjouis évidemment de cette démarche.
Il est souhaitable qu’un climat de solidarité
règne entre les différentes catégories professionnelles afin que nous puissions soigner au
mieux les usagers. Nous sommes unis par notre
mission de soins, quelque soit notre place dans
l’institution.
La CHT est un point d’actualité fort, mais je sais
que d’autres projets sont en cours. Je souhaite
que 2015 soit aussi une année qui nous permette d’améliorer vos conditions de travail et
l’accueil des patients. (…)
• préciser les missions des coordinations de territoire, dont 4 ont été mises en place pour notre
établissement,
Je tiens à nouveau à vous remercier pour votre
engagement et vous souhaite une excellente
année. »
Mme le Dr Annie Msellati, Présidente
de la Commission Médicale
d’Etablissement :
« En tant que représentante du corps médical
de Maison Blanche, je vous adresse mes meilleurs vœux pour l’année 2015, pour vous et vos
familles. Sur le plan professionnel, je vous souhaite un accomplissement dans votre travail,
dans un climat serein et apaisé.
Ces vœux se situent dans un moment exceptionnel puisque cette année a débuté par les
évènements tragiques du 7, 8 et 9 janvier,
ayant privé de vie 17 personnes. Après le choc,
les manifestations du 11 janvier nous ont apporté le réconfort de l’unité nationale pour la
défense des valeurs de la République citées
dans notre devise républicaine, « Liberté, Egalité, Fraternité ».
L’année 2015 permettra de :
• participer aux groupes de travail prioritaires
de la CHT,
• préparer la visite de certification de Maison
Blanche prévue en 2017,
• développer des axes de travail spécifique à
Maison Blanche (personne âgée).
L’engagement dont vous avez fait preuve les
années précédentes est primordial dans la réalisation de ces projets.
Ainsi, je vous renouvelle mes vœux de très bonne
année 2015. »
Médailles du travail : Félicitations aux 55 récipiendaires : 12 Or - 18 Argent - 25 Vermeil
La Vie de l’Etablissement
5
Bilan 2014 et perspectives 2015
présentés par M. Reyes :
Après plus d’un an passé à l’EPS Maison
Blanche, M. Reyes tient à saluer l’engagement
et l’investissement de l’ensemble des professionnels médicaux, paramédicaux, administratifs et techniques qui oeuvrent au quotidien
pour améliorer la qualité du service rendu à
nos patients.
Les contrats de pôle signés en 2015
M. Reyes a expliqué en préambule que le développement continu de la qualité et l’offre de
soins, ainsi que la modernisation de l’établissement constituent le fil conducteur des évolutions de Maison Blanche.
Il a abordé la poursuite de la mise en oeuvre du
projet institutionnel et de management de l’établissement, et précisé que l’année 2014 avait
été consacrée à la préparation des contrats des
12 pôles de l’EPS, selon le principe « un pôle =
un secteur ».
l’unité mobile pour personnes âgées, mais aussi un programme hospitalier de recherche infirmière et paramédicale (PHR-IP) sur l’alliance
thérapeutique, la mobilisation importante des
personnels pour la cellule d’urgence médicopsychologique (CUMP) et l’axe prioritaire de
l’établissement en 2014-2015 sur le logement
des patients.
Les projets 2015 de l’EPS
M. Reyes a cité le déménagement de l’unité
d’hospitalisation « mère-bébé » et la mise aux
normes de l’USLD, avec la perception des crédits de l’ARS non reconductibles de 1,5 million
d’euros.
L’année 2015 verra également le lancement
d’un logiciel de gestion du temps de travail et
d’une campagne de communication pour faire
connaître la politique handicap à l’ensemble
des services, l’aménagement d’un local syndi-
mise en place de directions communes pour
les systèmes d’information, les finances, la
qualité, les relations avec les usagers, les travaux-maintenance et achats logistiques.
La CHT et les aspects médicaux
La mise en œuvre du projet médical de la CHT
démarrée en 2013 se poursuit :
- avancement des projets des cinq groupes de
travail de la CHT : Précarité, Urgences, CMP,
Epidémiologie, Pédopsychiatrie et Petite enfance.
- élaboration du projet de la CHT relatif au futur
service parisien d’hospitalisation de crise des
« 10-15 ans » au service de toute la région Ilede-France.
Cette année, pour la première fois, à l’initiative
de notre établissement, le colloque encadrement a été organisé au niveau de la CHT, en
novembre dernier.
L’objectif est que chaque pôle dispose d’une
autonomie de gestion dans le cadre de la
contractualisation. Un intéressement collectif
sera instauré pour chaque pôle pour les crédits
non consommés en fin d’exercice budgétaire.
En termes de calendrier, ces contrats seront
signés et mis en oeuvre en 2015.
Négociation avec l’ARS
du CPOM pour la période 2014-2018
Le directeur a rappelé que l’année 2014 a été
marquée par la négociation avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) Ile-de-France du contrat
pluriannuel d’objectif et de moyens (CPOM)
pour la période 2014-2018 comprenant notamment des engagements communs aux cinq
établissements de la CHT.
Des enjeux de patrimoines
et d’investissement
En 2014, l’achèvement de la venue sur Paris est
resté un enjeu primordial pour notre établissement. Le traitement de ce dossier comprend
la finalisation des cessions de parcelles du site
nocéen, ainsi que les déménagements des derniers services administratifs sur Paris.
Le directeur a précisé qu’en 2014, relancer
l’investissement a été une des priorités absolues et cité dans ce cadre l’élaboration du plan
pluriannuel d’investissement (PPI) 2014-2018.
Il a souligné la politique de stabilisation de
l’emploi de l’établissement, avec la baisse du
nombre de contractuels au profit d’une hausse
des CDI, 64 mises en stage et 43 titularisations,
ainsi que la poursuite d’une politique RH en faveur du bien-être au travail et de l’intégration
des questions de handicap.
Le directeur a également cité des projets médicaux réalisés en 2014, comme le projet infirmier en pratiques avancées en stomatologie, la
mise en place du programme Personnes Agées
En Risque de Perte d’Autonomie (Paerpa) et de
cal à Paris, la création d’une adresse de messagerie pour les syndicats. Le directeur espère
que l’EPS sera reconnu comme organisme de
formation pour le développement professionnel continu (DPC).
Il a informé que la Commission Médicale d’Etablissement sera renouvelée à l’automne 2015.
Les projets 2015 de la Direction
commune et de la CHT
Le directeur a rappelé que l’EPS Maison
Blanche s’inscrit désormais dans le cadre de
la direction commune avec le CHSA et le GPS
Perray-Vaucluse, dirigée par Jean-Luc Chassaniol
et dont il est le directeur adjoint.
M. Reyes a fait valoir que cette première
année a été riche en échanges, en enseignements réciproques et en acculturation. « Elle
nous a, encore davantage, convaincus des
complémentarités de nos trois établissements
et de l’intérêt que nous avions à mutualiser nos savoir-faire, nos compétences et nos
moyens. »
En 2014, cette direction commune a permis
de mettre en place un pôle parcours de soins
pour améliorer et fluidifier les coopérations et
les prises en charge, d’installer le service des
majeurs protégés dans un site unique, d’effectuer des travaux pour l’installation d’une
salle d’audience commune aux trois établissements, et de commencer la prise en charge de
la biologie de l’EPS par le CHSA.
Le renforcement des coopérations va s’intensifier en 2015, a assuré M. Reyes, citant la
En 2015, un des objectifs de la CHT est de développer les projets de recherche et d’épidémiologie et de renforcer les collaborations entre
les hôpitaux, les universités et les centres de
recherche.
La finalité de la CHT est avant tout médicale et
a pour objectif de servir l’intérêt prioritaire des
patients. Les travaux avanceront dans ce sens,
en concertation permanente avec la communauté médicale des établissements.
Le Comité de rédaction
M. Lazare Reyes conclut : « Ma conclusion, cette
année, se fait dans le contexte des évènements
tragiques de ce début d’année. Je tiens à remercier les équipes de sécurité et les soignants qui
se sont montrés très réactifs et qui participent à
la bonne application du plan Vigipirate.
Comme je l’ai exprimé le 8 Janvier dernier, lors
de la minute de silence, nous, hospitaliers, tenons à réaffirmer, plus que jamais, notre adhésion aux principes d’humanité et de solidarité
qui sont les nôtres parce que nous savons le
prix de la vie humaine que nous contribuons à
préserver sans relâche.
Je vous remercie encore pour l’énergie que vous
consacrez au quotidien, quel que soit votre métier, aux patients de l’Etablissement Public de
Santé Maison Blanche. J’adresse, encore une
fois, à chacun d’entre vous, tous mes vœux de
bonheur, de réussite et de santé ainsi qu’à tous
ceux qui vous sont chers. »
Dossier
6
Résultats de l’enquête
Dans le cadre du groupe de travail
visant la fidélisation du personnel de
l’établissement vous avez répondu
en décembre 2013 et janvier 2014 à
un questionnaire de satisfaction au
travail en ligne (ou en version papier) de manière anonyme. Cette démarche faisait référence au concept
des hôpitaux magnétiques que nous
vous avions présenté dans « La lettre »
en juin 2013. Il soutient l’idée d’un
cercle vertueux, d’une interaction
réciproque entre forte qualité des
soins et satisfaction au travail des soignants.
La satisfaction au travail est selon la
littérature académique le principal
prédicateur de l’intention de départ
et des comportements de retrait :
c’est une évaluation individuelle de
la perception de son expérience de
travail soit par approche globale,
soit par dimensions. Le recours à un
questionnaire nous a permis d’objectiver les données concernant l’établissement Maison Blanche. Il nous
confirme l’intérêt d’une évolution de
nos objectifs de travail vers le projet
de promotion du bien être au travail
sur un site « pilote ».
Le profil des répondants
Le taux de participation ayant été assez
faible (15%), les résultats sont à considérer comme des tendances. La meilleure
représentativité a été celle du personnel
soignant (21,6 % des infirmiers).
Les professionnels hors médecins et
pharmaciens ont été les plus nombreux
à répondre, ils sont majoritairement des
femmes titulaires. L’âge moyen est de 42
ans. Cinquante pour cent des répondants
sont entrés dans l’établissement depuis
2006. Ils résident principalement dans le
93, 77 et 75 pour un temps de transport
médian domicile-lieu de travail de 50
minutes.
La satisfaction générale
L’identification de ces différents éléments
de la satisfaction nous a permis l’identification de 5 dimensions particulièrement
valorisées :
Les points forts de l’établissement notables
et à mettre en avant :
1 - Les relations avec les collègues l’ambiance de travail,
2 - Le développement personnel à
travers la Formation continue,
3 - L’organisation et le contenu du
travail (y compris les responsabilités),
4 - La possibilité de concilier vie
personnelle et professionnelle,
5 - Le respect des opinions, le
souci, l’écoute dont fait preuve
la hiérarchie.
L’opinion générale sur l’activité professionnelle dans l’établissement est évaluée comme étant d’assez satisfaisante
à tout à fait satisfaisante pour 62% des
répondants. Cette satisfaction est moins
franche si l’on regarde la réponse des
infirmières. En effet, on constate une
variabilité de la satisfaction générale en
fonction des filières professionnelles. De
plus, la qualité de vie au travail est moins
bien « notée » que la satisfaction au travail, en particulier les conditions de vie
professionnelle.
Mais aussi 3 axes de travail sur lesquels
l’établissement doit se pencher pour améliorer la fidélisation de son personnel.
La satisfaction par dimension
Les trois dimensions en retrait :
Le questionnaire se poursuivait par un
approfondissement permettant l’évaluation des différentes dimensions de la satisfaction : l’organisation et le contenu du
travail, la possibilité de travailler avec une
certaine autonomie, la qualité des relations entre collègues mais aussi avec la
hiérarchie, la gestion des carrières et des
compétences, la politique de rémunération, la possibilité de concilier vie personnelle et vie professionnelle, la qualité du
management de proximité, la qualité des
1 - La rémunération, en particulier
compte tenu de la charge et de la
complexité du travail,
2 - La communication et l’information sur les instances, la politique de
l’établissement, les droits et devoirs
des employés,
3 - Et dans une moindre mesure,
les modes de reconnaissance de la
qualité du travail réalisé, de la part de
la hiérarchie.
Satisfaction générale
Satisfaction générale
Soignante
Médico-Technique
Médicale
Logistique/Technique
Educative/Sociale
Administrative
Pas du tout satisfait
Pas satisfait
Assez peu satisfait
circuits d’information et de communication y compris sur le droit du travail…
Assez satisfait
Satisfait
Tout à fait satisfait
L’évaluation valorise donc 5 dimensions
fondamentales. La satisfaction concernant la possibilité de concilier vie personnelle et vie professionnelle est une
surprise notable car c’est une dimension
difficile à satisfaire dans le milieu hospitalier. Elle reflète probablement l’ajustement fait par les cadres de proximité et
l’établissement afin de diminuer le retentissement des contraintes du métier (horaires décalés, travail le week-end et les
jours fériés par exemple). La hiérarchie
semble faire preuve d’une vraie qualité
d’écoute : les répondants relatent une
possibilité d’exprimer ses opinions, ses
valeurs.
Dossier
7
satisfaction au travail
L’engagement
Pourtant l’engagement est plus en retrait : une meilleure communication sur
les évolutions de carrière au moment de
l’entretien annuelle est une piste à explorer. Ce bilan peut être en effet un moment d’expression de la reconnaissance
de la qualité du travail tant attendue par
les répondants tout en permettant de se
projeter dans l’établissement à moyen et
plus long terme. Par ailleurs, un projet de
promotion de bien être au travail est en
cours actuellement dans l’établissement
sur un site pilote : il s’applique à identifier
les facteurs défavorables au bien être au
travail ainsi que les « bonnes pratiques »
existantes au préalable. Véritable bouleversement culturel, ce projet est basé sur
le mode participatif depuis le diagnostic
jusqu’au développement de solutions
d’amélioration co-construites. Cette méthodologie pourrait ainsi se voir diffusée
par la suite dans d’autres unités.
Si l’évaluation de la satisfaction est positive, le lien d’engagement des professionnels vis-à-vis de l’établissement est à développer. Les répondants ont bien du mal
à justifier leur présence dans l’établissement par un désir ou un choix affirmé.
Le lien d’appartenance ou d’attachement
à l’établissement s’équilibre (40% d’ac-
Comparaison intention de départ (AGE)
Intention de départ
Environ 20% des répondants déclarent
avoir l’intention de quitter l’établissement même si la mobilité externe effective de l’établissement n’est que de
10%. Une fois de plus ce désir de mobilité externe est d’avantage marqué chez
les infirmiers ce qui est cohérent avec
l’évaluation de la satisfaction au travail.
Mais plus que la filière professionnelle,
l’âge est déterminant sur l’intention de
départ. Les moins de 30 ans sont particulièrement sensibles à cette possibilité.
Quatre vingt dix pour cent des infirmiers
n’envisagent pas de rester plus de 4 ans
dans l’établissement. Peut être s’agit-il
de caractéristiques de la « génération Y »
qui se conjuguent à l’absence d’enfant à
charge ou la présence d’un projet professionnel non établi.
Ainsi, aucun infirmier arrivé depuis 2006
n’envisage de rester plus de 8 ans dans
l’établissement. Nous pouvons émettre
l’hypothèse que le manque de perspective ressenti en termes de gestion de carrière malgré une formation continue très
appréciée a des effets délétères pour la
fidélisation du personnel. Mieux communiquer sur les possibilités d’évolution de
carrière devient alors un défi pour l’établissement.
Karine Boiteau, Doctorante
cord, 40% de désaccord). Il parait difficile
pour le personnel aujourd’hui de se sentir comme « un membre de la famille »
sur son lieu de travail malgré une atmosphère de travail jugée très satisfaisante.
Ce manque d’engagement peut aussi
expliquer les difficultés des
infirmiers à se projeter plus
de 8 ans dans l’établissement.
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Améliorer le bien-être au travail
En conclusion
Le questionnaire révèle une
satisfaction générale au travail tout à fait satisfaisante.
Il a permis d’identifier les
points forts de l’établissement aux yeux du personnel : la qualité des relations
et de l’ambiance de travail,
les possibilités de développement personnel à travers
la formation continue, une
organisation du travail qui
permet de prendre des responsabilités tout en ménageant la vie privée et enfin
un encadrement sachant se
soucier de son équipe tout
en respectant les opinions
de chacun.
AXES DE TRAVAIL PRIORITAIRES pour 2015 :
. Communiquer
. S’inscrire dans un projet médical et de soins innovant
. Transmettre les savoirs
. Développer un projet managérial
. Développer les partenariats avec les IFSI
POUR UN HÔPITAL MAGNÉTIQUE
Si vous souhaitez faire des suggestions,
contactez : Karine Boiteau
email : [email protected]
Ce groupe de travail a été initié par les représentants du personnel, la Direction des Ressources Humaines et la Direction des soins
Il est accompagné par une doctorante et supervisé par un professeur en sciences de gestion. Il est constitué d’acteurs pluridisciplinaires de l’établissement.
Après une période exploratoire et diagnostique en 2012, à l’aide d’entretiens, des actions sont mises en place :
. révision du processus de recrutement en commun DRH et DSS,
. évaluation de la charge de travail,
. mise en place d’indicateurs de fidélisation, ...
(*)
(*) composé de : Directrice des ressources humaines, Directeur des soins, Cadres de santé, Infirmiers(ières), Médecin, Psychologue, Représentant du personnel.
www.ch-maison-blanche.fr
EPS Maison Blanche - Communication-cw 4 avril 2014
Pourtant l’expression de la reconnaissance de la qualité du travail par l’encadrement ferait défaut : peut être qu’un
travail sur les modes de communication
permettrait de mettre en mot l’implicite.
Culturellement nous sommes peut être
plus habitués à signaler ce qu’il convient
d’améliorer plutôt que de se féliciter de
ce qui fonctionne.
La Vie de l’Etablissement
8
La Semaine de Sécurité des Patients
Plusieurs actions ont été menées par
des professionnels de l’EPS Maison
Blanche pendant la Semaine de Sécurité des Patients. Certaines sur des
thèmes majeurs comme le circuit du
médicament ou le risque infectieux,
d’autres plus inattendues, comme le
risque nutritionnel. Retour et zoom sur
chaque atelier…
résultats de cet IPAQSS, de
sensibiliser les professionnels
de proximité à son amélioration et de les aider à disposer
des moyens nécessaires.
Les souhaits du CLAN : que
la mesure de l’IMC sur l’EPS
Maison Blanche, actuellement
à 60%, prenne du poids sans
modération !
L’IMC : une histoire de poids
à ne pas prendre à la légère !
Le CLAN s’est invité dans la Semaine de
Sécurité des Patients avec un argument
de poids : sensibiliser les professionnels
au recueil et à la traçabilité de l’IMC dans
les 7 jours après l’entrée des patients, afin
d’améliorer le dépistage précoce de la
dénutrition et du syndrome métabolique,
troubles nutritionnels très présents en
psychiatrie.
Danièle Martin, cadre de santé
Diététicienne,
Un risque à ne pas prendre à la légère et
qui peut peser lourdement, par les complications et leurs conséquences sur la
qualité et la sécurité de la prise en charge.
Six binômes et trinômes composés de diététiciennes (Nelly Carpentier, Sophie Villon,
Mathilde Binaghi), médecins (Dr Nasfi, Dr
Bornes, Dr Archambault), cadres de santé
(Laurence Piquot, Danièle Martin), infirmière (Somaline Tong) et aide-soignante
(Jonise Jean-Baptiste…), tous membres
du CLAN, se sont rendus les 24 et 28 novembre dans les unités des 5 sites d’hospitalisation et ont rencontré 154 professionnels.
Après avoir déposé dans la balance les
bonnes raisons de tracer l’IMC et remis
différents outils (mallette nutrition, affiche, flyers, documents, centimètre pour
la mesure du périmètre abdominal), le
CLAN continuera de suivre l’évolution des
26ème édition
EOH-CLIN - Journée « Hygiène des mains
à Maison Blanche - XVIIIe »
Comme l’année passée, le Comité de Lutte
contre les Infections Nosocomiales (CLIN)
et son Equipe Opérationnelle d’Hygiène
(EOH) ont intégré la Journée Nationale
« Hygiène des Mains » dans la Semaine de
la Sécurité des Patients et ont organisé des
activités d’information sur le site Maison
Blanche-XVIIIe.
L’objectif de cette
journée est de :
- sensibiliser les patients et le personnel
de santé sur l’intérêt de l’hygiène des
mains dans la prévention des infections
nosocomiales et les
informer sur les différents types d’hygiène
des mains, leurs indications et leurs techniques (démonstration avec un produit hydro-alcooliques
pour effectuer une friction hydro-alcooliques),
- rappeler les précautions standard à respecter lors des soins à tout patient (hygiène
des mains, port de gants, port de masques,
lunettes, surblouses, traitement des dispositifs médicaux et du matériel, gestion
des surfaces, gestion du linge, gestion des
Déchets A Risque Infectieux (DASRI),
- sensibiliser le personnel de santé sur la
vaccination contre la grippe et rappeler le
calendrier vaccinal,
- informer le personnel de santé sur la tuberculose et la conduite à tenir en cas de
prise en charge des patients tuberculeux,
- répondre aux questions du personnel de
santé dans le domaine de l’hygiène hospitalière.
Les professionnels se sont présentés aux
différents stands prévus à cette occasion
et tenus par des membres de l’EOH/CLIN :
- stand « Présentation/Organisation du CLIN »
animé par Mme le Dr Brun-Bazzucchi, PH,
Présidente du CLIN, Mme Szafir, PH, Viceprésidente du CLIN et Mme Destriat, CSS
direction des soins.
- stand « Hygiène des mains » animé par
M. Maoudh, Pharmacien, coordinateur de
l’EOH, M. Lefèvre, IDE, 24ème secteur, Mme
Nicolas, CS, médecine générale.
- stand « Les précautions standard/le
risque infectieux » animé par Mme Brondel, CSS Hygiéniste, Mme Gontier, CS, 28ème
secteur, Mme Martin, CS Diététicienne.
- stand « Vaccination » animé par Mme
Fouilloux, IDE, médecine préventive.
Durant cette journée, une intervention
concernant la tuberculose a été présentée
par le Dr Hallouche, PH, médecine générale et une autre intervention concernant
les précautions standard présentée par
Mme Brondel.
Ces interventions seront mises sur Intranet : CLIN/Journée « Hygiène des mains »
du 26 novembre 2014.
Les membres de l’EOH/CLIN remercient
tous les acteurs et visiteurs de cette Journée « Hygiène des mains » et espèrent
qu’ils seront encore plus nombreux l’année
prochaine.
(*)IPAQSS : Indicateurs Pour l’Amélioration de la Qualité
et de la Sécurité des Soins
L’équipe de l’EOH/CLIN
La Vie de l’Etablissement
9
La Semaine de Sécurité des Patients (suite)
Dans le cadre de la Semaine de Sécurité des Patients, le Comité du Médicament et des Dispositifs Médicaux
Stériles (CMDMS) a mis en place des
activités concernant le bon usage des
médicaments. Impliquant aussi bien
les soignants que les patients, une intervention a été programmée sur chacune
des structures d’Hauteville, d’Avron et
de Maison-Blanche-XVIIIe et dans les
unités de soins de Lasalle. De plus,
le CMP Télégraphe (28ème secteur) a
sensibilisé les patients au problème de
sur stockage au domicile à l’aide d’une
affiche rédigée par l’équipe soignante.
A partir d’un quizz à l’attention des professionnels et d’un autre orienté spécifiquement pour les malades, différents
thèmes ont pu être abordés.
Grâce à la participation de 9 intervenants
que nous remercions chaleureusement
(médecins, cadres supérieurs de santé,
cadres de santé, pharmaciens, préparateurs et infirmiers), des messages d’information concernant la prescription et la
surveillance chez la personne âgée et les
« médicaments à risque » ont pu être délivrés. De plus, une sensibilisation à la dé-
claration des erreurs médicamenteuses
et à la gestion du traitement personnel a
été faite.
Rappel des bonnes pratiques
Les bonnes pratiques d’administration ont
été rappelées insistant sur les risques
engendrés lors des ruptures de tâches,
la déblistérisation des comprimés et
l’importance d’une vigilance systématique à propos de l’identité des patients.
Un rappel sur l’importance d’une prise
en charge formalisée des traitements
personnels, selon la procédure en cours,
ainsi que sur les génériques, a été fait.
Pour les patients, une bonne connaissance et observance des traitements
médicamenteux
Pour les patients, le discours des intervenants a pointé la nécessité d’une bonne
connaissance et d’une observance des
traitements médicamenteux et l’importance d’éviter de déranger les infirmiers
lors de la préparation des traitements.
La mise à disposition des fiches Psycom, de
la liste des médicaments à risques, d’une
affiche « Ne pas déranger l’infirmière lors
de la préparation des traitements » a permis de compléter les messages.
Un audit sur L’identitovigilance
Un audit auprès des catégories professionnelles travaillant aux côtés des patients concernées par l’identitovigilance
a été réalisé par questionnaires fin 2013.
Quelques appréciations
Il a permis d’évaluer auprès de ces personnes leur connaissance de l’identitovigilance et leur pratique.
L’étude n’a pas été significative pour les
assistants sociaux, dont le nombre de réponses a été insuffisant.
Le taux de réponses pour les infirmiers et
les aides-soignants a été de 40% et de 65%
pour les secrétaires.
La connaissance de la procédure est très
bonne pour l’ensemble des catégories
professionnelles de même que la mise
en œuvre de la procédure puisque les
réponses oscillent entre 80 et 100% selon
les questions.
Cette impression satisfaisante est néanmoins tempérée lorsque l’on étudie son
En tout, 59 patients et 81 professionnels
ont assisté à ces activités.
Les questionnaires de satisfaction ont
souligné un grand intérêt de la part de
tous les participants et le souhait de réitérer ces interventions.
application au travers des chiffres des
personnes répondant de façon conforme
à l’ensemble des items. Car hormis les secrétaires, les valeurs tombent en-dessous
de 50%.
Il importe donc de se sensibiliser à la
nécessité de répondre à l’ensemble des
impératifs qu’impose cette procédure afin
d’assurer aux patients une prise en charge
sécurisée.
Dans cette optique, la cellule d’identitovigilance a décidé de présenter ces résultats
lors des réunions de cadres, de secrétaires
et d’assistants sociaux. De plus, les indicateurs de présence d’une pièce d’identité
dans le dossier informatique communiqués par le DIM, pour l’intra hospitalier
comme pour les CMP, seront publiés trimestriellement sur le site Intranet.
Docteur Philippe Montariol,
Président du COVIRIS
Nous souhaitons remercier les cadres
administratifs des sites d’hospitalisation
qui ont facilité la convivialité (boissons et
petits gâteaux) lors de ces échanges ainsi
que le service communication pour leur
aide précieuse.
N’hésitez pas à nous faire remonter des
thèmes que vous souhaitez voir traités
l’année prochaine.
Les membres du CMDMS
A découvrir
10
Alain Fabre a écrit
« Je me souviendrais de vous oublier »
(Récits inattendus)
AF : « se souvenir » et « oublier » sont antinomiques. Se souvenir d’oublier signifie
que l’oubli est impossible. L’idée portée
par ce titre rappelle aux lecteurs notre
devoir de mémoire envers ces patients.
Quand on se souvient, on garde en mémoire. A la lecture du livre on comprend
pourquoi, je ne peux les oublier.
CW : Pourquoi le conditionnel ?
AF (rires) : C’est la première question que
les quelques lecteurs qui ont lu le livre
m’ont posée. Le conditionnel suppose le
SI. Cette conjonction, donne au titre une
signification tout à fait particulière qui
pourrait se traduire par : « je me souviendrais de vous oublier si c’était possible,
pour moi Alain Fabre infirmier... ».
Christine Weber : Comment vous est venue
l’idée d’écrire ce livre ?
Alain Fabre : Voici quelques mois, en faisant du rangement, j’ai retrouvé au fond
d’une armoire des cahiers de notes. J’ai
pris le temps de les relire.
A l’époque, jeune infirmier, je notais systématiquement le contenu des entretiens que nous avions avec les patients.
J’en faisais des synthèses, intéressé par
leur parcours de vie. La relecture de ces
écrits, datant de plus de trente ans, m’a
rappelé avec une nostalgie certaine, ces
patients dont je me suis occupé, et pour
lesquels je me suis beaucoup investi.
CW : De quoi parle exactement votre livre ?
AF : Il s’agit d’un recueil de récits de vie,
de patients qui m’ont particulièrement
marqué et qui pourraient expliquer en
partie, les raisons pour lesquelles à un
moment donné de leur existence ils ont
basculé dans la folie. J’ai essayé à travers
ces 23 « histoires » de raconter l’hôpital
psychiatrique et la vie qui y régnait il y a
plus de trois décennies.
Certains récits sont dramatiques, d’autres
plus légers mais comme le dit Geneviève de
la Breteche (l’éditrice) toujours bouleversants. C’est une façon de parler du quotidien, des relations tissées entre les patients
et le personnel soignant.
CW : Pourquoi avoir donné ce titre :
« je me souviendrais de vous oublier » ?
CW : Dans quelles perspectives avez-vous
écrit ?
AF : Je tenais à rendre hommage à ces
malades qui ont marqué ma vie d’homme
et de professionnel.
C’était mon premier objectif. J’ai également souhaité laisser aux jeunes qui
s’engagent en psychiatrie, un partage
d’expériences, en quelque sorte une
transmission de savoirs, sachant que le
livre s’adresse à tous, soignants, administratifs, agents des services logistiques.
Je l’ai également écrit à l’attention « du
grand public », qui méconnaît la souffrance psychique, et qui fantasme sur
les fous et leur dangerosité. C’était une
façon pour moi de démystifier la psychiatrie, d’évoquer le travail difficile mais passionnant, mené par les équipes.
CW : Y a-t-il un patient dont vous gardez
un souvenir plus « précis » ? Un préféré en
quelque sorte ?
AF : Pas vraiment. Ils ont tous une histoire singulière. L’un des messages que
je voudrais délivrer, consiste à dire qu’il
est essentiel de savoir les écouter et de
« remonter » dans leurs histoires. Ça
augure d’un voyage extraordinaire que
vous faites à deux.
CW : Peut-on savoir quels sont les deux
patients qui vous ont autorisé à parler
d’eux ?
AF (rires) : C’est la deuxième question
que l’on me pose. Aucun intérêt pour la
réponse ! Ce qui est certain, au moment
où l’on parle de ce livre, la majorité
d’entre eux ne sont plus de ce monde.
J’évoque les années 70/80. A l’époque, ils
étaient déjà d’un certain âge.
CW : Comment garantir le secret professionnel ?
AF : Bien évidemment, j’ai anonymisé
ces récits, en modifiant, noms, prénoms,
lieux, dates,… et certains éléments, en
essayant de rester au plus près possible, du vécu et de la personnalité des
patients. Il n’était pas question pour moi
de raconter des « histoires de fous » mais
de livrer des récits de vie authentiques.
CW : Pourquoi cette photo de couverture ?
AF : Il s’agit d’une photo des coursives de
l’hôpital Maison Blanche à Neuilly-surMarne. Je trouve qu’elle symbolise bien
la désolation, la solitude, l’enfermement
et l’exclusion.
Je remercie le Docteur Michel Caire de
m’avoir autorisé à la publier.
CW : Comment peut-on se procurer votre
livre ?
AF : Vous avez deux possibilités. Si vous
le voulez en e-book, il suffit d’aller sur :
numilog.com et de taper Alain Fabre ou
le titre du livre.
Si vous le voulez en support papier, il suffit de taper dans la barre de recherche de
votre navigateur : www.alainfabrepublie.fr,
vous y trouverez la démarche à suivre.
CW : Vous ne le dites pas, mais je crois
savoir que les bénéfices liés à la vente de
votre livre seront reversés à une œuvre
caritative.
AF : Oui en effet. Les bénéfices seront
reversés au Restaurants du Cœur.
Christine Weber, chargée de communication
Alain Fabre
Un peu d’histoire
11
L’histoire de Maison Blanche en quatre périodes
1948 Création du premier poste de secrétaire 1992 Transfert de l’ex-25ème secteur (16ème
1952 Premières prescriptions de Largactil.
1958 Nomination de la première psychologue.
arr.) à Sainte-Anne. Création du réseau ESPAS.
Ouverture du CATTP Denise Grey. Ouverture
de l’USLD « La Roseraie » dans les anciennes
US 47 à 49.
De 1960 aux années 1980
1993 (mars-avril). Ouverture du Centre de
1960-1961 « Première » sectorisation.
Ouverture de dispensaires d’hygiène mentale.
Ouverture de la 6ème, puis de la 7ème section.
1994 Fermeture du service d’hospitalisation
du 4ème intersecteur. Ouverture de l’unité de
substitution Méthadone de « La Terrasse ».
1963 Construction d’un bâtiment regroupant
self, foyer et école des hôpitaux (actuel IFITS).
1995 Création du Comité SIDA. Ouverture
de la boutique Boréal, rue de Meaux.
médicale.
Sectorisation, extra-hospitalier, structures
alternatives et pédo-psychiatriques
Dr Michel Caire
De 1900 aux années 1950
La période « asilaire »
1898 (6 juillet). Le Conseil général du Dé-
partement de la Seine décide d’affecter le « 5ème
asile de la Seine » aux aliénées exclusivement
(une délibération en 1895 avait envisagé des
services d’alcooliques hommes). Travaux de
construction 1896-1900 (Morin-Goustiaux, architecte). 1900. Ouverture des deux premières
sections : 6 pavillons chacune et un pavillon de
cellules.
1905 (9 avril). Décret d’exterritorialité : l’établissement, édifié en Seine-et-Oise, fait partie de
l’équipement hospitalier du département de la
Seine.
1997 Restructuration de la médecine géné1965 Ouverture de la 8ème section.
rale (5 lits d’Hôpital de Jour).
1966 et 1969 Ouverture du Centre Henri- 1998 (mars). Ouverture de Rémy-de-GourDuchêne 16, rue du Pont-aux-Choux, puis d’un
Atelier Thérapeutique au n° 19, loués à l’OSE.
1970 Décret érigeant l’hôpital en établisse-
ment public départemental de Paris (juin). Première séance de la Commission Médicale.
1971 Mixité et sectorisation. Arrivée des pre-
miers infirmiers et malades hommes (janvier).
Reconversion du « pavillon sanatorial » (mai).
Ouverture de 7 nouveaux services : 9ème à 15ème
section. Application du plan de sectorisation
parisienne (décembre).
1972 et 1974 Ouverture du 1er (US 68),
puis du 2
ème
service de pédo-psychiatrie (US 67).
1908-1910 Ouverture de la deuxième partie 1978
de l’asile, reproduisant « la conception Suisse et
Allemande » (2 sections, futures US 41 à 46 et
51 à 56).
1914 Evacuation de l’asile, transformé en 1915
en hôpital militaire. 1919 : Réintégration des
aliénées.
Psychiatrie Infanto-juvénile « La Pomme » rue
Charles Lauth (Unité d’Hospitalisation MèreEnfant, HDJ, HDN).
Création du service de la Formation
Continue.
1979 Drame au « 4/36 » : 6 morts (4 mai).
L’Atelier Hubert Mignot déménage rue des Hospitalières Saint-Gervais.
1980
Inauguration de la crèche Camille
Georges.
mont (60 lits).
1998-2011
La délocalisation des lits à Paris
1999 Fusion des 9ème et 10ème secteurs (ac-
tuel 7èmesecteur) et des 31ème et 32ème secteurs
(actuel 23ème). Résiliation du bail de l’Hôpital
de Jour Henri Duchêne.
2002 Transfert du 2ème secteur à Esquirol.
2003 (novembre) Déménagement du Centre
Gerbier à « Maison-Blanche Avron ».
2004
(mars) Ouverture de l’US 58 (PSP),
puis des unités des 27ème et 29ème secteurs rue
d’Avron.
2005 (septembre) Ouverture de l’US 67 (PSP)
puis d’Avron-Est (28ème secteur).
2006 Ouverture de « Maison-Blanche Hau-
teville » (janvier). Rattachement du 22ème secteur à Maison Blanche, installation du service
à Bichat (octobre).
1927 Ouverture de la Crèche-Garderie pour les 1981. Ouverture du service de médecine 2007 Transfert du siège social de l’EPS de
enfants du personnel des deux asiles nocéens.
générale (15 lits).
1934 Ouverture d’une 5 section dans six
pavillons en tôle d’acier (US 31 à 36).
1984 Création du poste d’assistante sociale du
personnel.
1935 Ouverture du pavillon pour aliénées
tuberculeuses (US 57-59) avec service de radiographie-radioscopie. Aménagement du « parc »
en jardin à la française.
1988-1997
ème
1943 Prise de fonction de la 1ère assistante
sociale. Projet de création d’un service « en faveur de l’enfance anormale ».
1945 Installation d’un « centre de convalescence pour déportées » de retour des Camps.
1946
Ouverture au pavillon 32 de l’Ecole
Supérieure d’Infirmiers et d’Infirmières des
hôpitaux psychiatriques.
Implantations parisiennes et transferts
de 4 secteurs
1988 Ouverture du Centre d’accueil et de crise
des 2ème, 10ème et 11ème secteurs, rue Gerbier.
Neuilly-sur-Marne à Pierre Bayle. Ouverture
de Sampaix. Installation des 24ème (janvier)
et 23ème secteurs (mars) à « Maison-Blanche
XVIIIème ».
2009 Déménagement de l’US 58 à l’US 68.
Fermeture du Foyer Dollfus.
2011 Relocalisation à Lasalle des US 61 et 62
et de Rémy-de-Gourmont (janvier). Mutation
des patients de l’US 55 dans l’US 67« bis ».
1989 Installation des premiers micro-ordi- 2012 Déménagement à Paris de la biblionateurs dans les bureaux des sections. Recrutement des premiers aides-soignants.
1991 Transfert de l’ex-11ème secteur à Esqui-
rol, de l’ex-26ème secteur (16ème arr.) à SainteAnne. 1ère réunion de la Com.S.S.I. (future
CSIRMT). Inauguration du service télématique.
thèque médicale.
Docteur Michel Caire, Chef de service
Responsable du Département
d’Information Médicale - DIM
Un livret spécial «Un peu d’histoire»
recueillant les 50 articles de cette rubrique
a été réalisé. Vous pouvez le demander
gracieusement au Service Communication.
La Vie de l’Etablissement
Une expérience inoubliable :
jury de sélections cinématographiques
L’espace Denise Grey a été créé par le
secteur du 10ème arr. du Dr Sonia Bouley,
en collaboration avec le Réseau Gérontologique Nord de Paris. Il propose aux
personnes âgées différents ateliers (ergothérapie, mémoire, psychomotricité,
théâtre, sortie….) toujours avec l’objectif
de les maintenir au domicile le plus longtemps possible, rompre l’isolement et stimuler les capacités préservées.
L’espace Denise Grey est un CATTP (Centre
d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel)
dont les missions sont, d’une part la prévention des troubles mnésiques (évaluations cognitives et groupes de stimulation
mnésique) et d’autre part, la prise en
charge de personnes âgées atteintes de
pathologies neuro-dégénératives, et/ou
de troubles de l’humeur.
D
ans le cadre du groupe « sortie », un
partenariat avec la Maison des Métallos a permis de participer à un festival de
courts métrages à propos duquel, une participante de ce groupe a écrit un texte :
« J’ai eu le bonheur dans des circonstances difficiles d’adhérer au centre
CATTP Denise Grey et grâce à leur programme ouvert à l’extérieur, j’ai visité
nombre de musées, jardins, lieux insolites mais cette fois-ci, j’ai vécu une
expérience extraordinaire que je vous
raconte.
Nicolas, coordinateur et épatant animateur de la maison des métallos (dévoué
et dynamique) a organisé un festival
de courts métrages. Voulant donner un
lien et une âme à nos quartiers, il a fait
visualiser les films par toutes les associations Bellevilloises.
Et nous voilà donc, Auria, notre animatrice dévouée, Mohamed et moi-même,
membres du CATTP, choisis comme jurés.
de gche à dte : Mme Hélène GARCIA, Aide-soignante, Mme ABECASSIS, M. Mohamed ZRIKI, Mme Auria BENSFIA, ASH
Nous avons passé une grande partie de
la journée à visionner les films sélectionnés.
Aussi l’épreuve finale a été difficile tant
ces films étaient passionnants.
Celui qui a fait l’unanimité le méritait
« MAAR » : un décor sublime, des images
grandioses, un sujet ambigu, une mère et
son fils franchissant une montagne, s’aidant ou s’invectivant et laissant à notre
imaginaire le choix du « pourquoi » mais
aussi nous reconnaissant dans cette recherche de transcendance.
Beaucoup d’autres films étaient attachants.
L’un parfaitement baroque entre un voleur et sa victime dans un chassé croisé
où la victime et le voleur changent de
position.
Un autre délicieusement romantique et
très actuel « Les vies dansent », l’amour
sans parole s’exprime par messages
SMS.
Un autre digne d’une tragédie antique
où le manque de contact conduit à
l’incompréhension totale et au meurtre
dans une bonne foi horrifiante.
Encore et encore.
Une bluette ravissante avec comme décor le métro, mais le rêve emporte le héros dans une rêverie délicieuse et adieu
à la réalité si grise.
Et je garde pour la fin celui qui m’a bouleversée.
Votre départ pour l’au-delà revisité, des
nuages glaçants, un univers d’enfermement dans des sortes d’usines vides, une
montée solitaire et une arrivée où notre
vie résumée sur un feuillet s’envole vers
l’infini.
Et voilà, quelle belle expérience !
Qui me renforce dans mon amour du
cinéma étant me semble-t-il l’évolution
la plus aboutie du livre d’images ».
Arlette A.
L e saviez-vous ?
« Bibliothèque scientifique » Une nouveauté sur l’Intranet
La Bibliothèque scientifique a pris place
sur le site Intranet. Elle est accessible
dans l’espace « Etablissement » de la
page d’accueil.
Elle vous permettra de connaître le fonctionnement de ce service, ouvert à tous.
Vous pourrez ainsi vous connecter par
des liens directs, sur des sites partenaires
de la bibliothèque.
N’hésitez pas à nous faire part de vos besoins :
[email protected]
Cécilia Taing, Chargée de la gestion documentaire
12
La Vie de l’Etablissement
13
L’Équipe de Liaison Psychiatrique (ELP) de La Terrasse
ELP a été créée en l’an 2000 à la demande
des CAARUD(*), de la Coordination toxicomanie située dans le 18ème et des riverains
afin de répondre aux difficultés rencontrées
par les équipes auprès d’un public toxicomane présentant des troubles psychiatriques.
ELP est composée de psychiatres, d’infirmières, de travailleurs sociaux et d’une
secrétaire.
Les interventions se font en binôme sur de
nombreuses structures sociales et médicosociales : CAARUD, CHU (Centres d’Hébergement d’Urgence), ESI (Espaces Solidarité
et Insertion), LHSS (Lits Halte Soins Santé),
CHRS (Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale), maison d’arrêt, hôpitaux ainsi
qu’en maraudes.
ELP et ses missions
La mission première est de permettre
l’accès aux soins d’un public toxicomane
ayant des troubles psychiatriques. La plupart des personnes rencontrées sont très
désocialisées.
Nous avons un rôle d’écoute, de soutien,
d’évaluation afin d’orienter et d’accompagner vers le soin.
Nous mettons en lien les équipes des structures sociales avec les services médicaux
compétents (la psychiatrie dans la majorité
des situations) afin qu’ils puissent pérenniser ces relations dans le but d’améliorer la
prise en charge.
Notre mode d’action
Nous intervenons sous forme de présences régulières dans les différentes
structures, à la demande des équipes
et/ou de la personne elle-même. Nous
sommes repérés physiquement par les
usagers en tant qu’intervenant de l’équipe
de liaison, ce qui facilite le premier contact
en présence ou non d’un référent.
Nous participons mensuellement aux réunions des structures, où sont abordés les
difficultés et les questionnements autour
des personnes accueillies au sein des services, ceci afin de soutenir les équipes.
Le lien, une priorité
Toute évaluation, orientation vers un soin
adapté ne peut aboutir sans ce lien. Il est
comme « un fil à l’état brut » qu’il va falloir tisser et consolider au cours de nos présences.
La première rencontre souvent informelle,
est d’autant plus importante pour un public
en grande précarité, désocialisé, en manque
de repères et n’ayant que peu de confiance
en l’autre ; instant qui pourra être déterminant et essentiel dans la suite de la prise en
charge.
Nous prenons soin de toujours rester
ouvert, à l’écoute, en portant attention à
la demande de la personne ou à sa résistance. Lors des présences, nous sommes
disponibles afin de rendre la rencontre
possible, il faut aborder l’autre en douceur
afin que la rencontre lui soit supportable.
Aller vers le soin est une étape difficile. Il
faudra parfois plusieurs mois ou années
pour que la personne puisse mettre des
mots sur sa souffrance, son mal être. C’est
donc à nous d’être présents sur la durée.
Nos fonctions
Depuis trois ans, à notre demande, nous
intervenons à la fois sur ELP et sur le
CASAT(*). Nous y trouvons un vrai intérêt aussi bien sur le plan personnel que
sur le plan professionnel. Nous avons la
possibilité d’avoir deux approches. L’une
dans le cadre du centre de soins, avec une
continuité, une relation formelle dans un
bureau ou lors d’activités. Et sur ELP, dans
les premiers temps, plus informelle, dans
la rue ou sur les structures.
Les orientations et le réseau
A travers notre fonctionnement, notre réseau semble être plus développé car nous
abordons de nombreuses problématiques
dans des champs variés (social, médical,
juridique…). Il nous donne les moyens de
créer un partenariat : c’est un atout pour
orienter les personnes vers le service le
plus adapté à leurs problématiques dans
des conditions facilitées et coordonnées.
Nous avons la possibilité d’accompagner
physiquement les personnes et ainsi de
faire le lien avec les partenaires qui seront
impliqués directement dans la continuité
de la prise en charge. Ce temps accordé à
l’accompagnement fait partie intégrante
de notre travail, temps nécessaire pour
l’accès aux soins de ce public.
Être sur les deux structures permet un accès facilité au CSAPA(*)quand cette orientation est la plus adaptée. Le premier accueil
peut se faire dans un contexte sécurisant.
La personne sera reçue par un professionnel du Casat et accompagnée d’une personne d’ELP.
En conclusion, nous ne pouvons que mesurer positivement le chemin parcouru
depuis la création de l’équipe de liaison,
près d’une quinzaine d’années maintenant.
Celle-ci a su répondre, nous semble-t-il,
aussi bien aux nécessités d’une approche
« décentralisée » du soin psychiatrique,
qu’aux exigences institutionnelles d’une
structure de soins spécialisées comme celle
de l’hôpital Maison Blanche.
Isabelle Butstraen, Assistante sociale
Laetitia Le Déan, Isabelle Vrignaud, Infirmières
Le service d’addictologie intersectoriel
« La Terrasse » regroupe plusieurs unités :
(*)
• le CSAPA (Centre de Soins, d’Accompagnement
et de Prévention en Addictologie) composé d’un
CASAT (Centre d’Accueil et de Soins aux Toxicomanes) et de l’Unité Méthadone
• le CAARUD (Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers
de Drogues) « Boréal » (un accueil de jour)
• l’Équipe Mobile Psychiatrie et Précarité
(EMPP)
• l’Équipe de Liaison Psychiatrique (ELP)
Portraits
14
Vos unités et structures portent leur nom
6ème secteur
Louis-François Bertin, dit
Bertin l’Aîné, 1766-1841.
Journaliste et écrivain politique français, il devient
directeur du « Journal des
débats ». En 1800, suspect
de royalisme puis exilé, il ne
peut rentrer en France qu’en 1805. En 1824,
à l’instar de Chateaubriand, il retire son soutien au régime du fait d’une politique devenue impopulaire et le « Journal des débats »
repris en 1814, prend la défense des doctrines
constitutionnelles. Il faut bien dire que l’on
connaît surtout ce personnage de nos jours
par le portrait qu’en a exécuté Jean-Auguste
Dominique Ingres en 1832. A sa mort, ses
deux fils dirigent successivement le « Journal
des débats ». Sa fille Louise Bertin est compositeur de musique et poète.
Guy de Maupassant, 1850-1893.
Ecrivain. De sa première éducation catholique, il conservera une hostilité marquée
envers la religion. Bon élève,
il s’adonne à la poésie et participe beaucoup aux pièces de théâtre. Il côtoie
Louis Bouilhet et surtout Gustave Flaubert,
dont il devient le disciple. 1880 à 1890 est la
période la plus féconde de la vie de Maupassant : il publie six romans, plus de trois cents
nouvelles et quelques récits de voyage.
Il apprend qu’il a la syphilis. Il développe un
amour exagéré pour la solitude, un instinct de
conservation maladif, une crainte constante
de la mort, et une certaine paranoïa, dus
à une probable prédisposition familiale, sa
mère étant dépressive et son frère mort fou.
En janvier 1892, il fait une tentative de suicide
au pistolet. On l’interne à Paris le 8 janvier, où
il meurt de paralysie générale un mois avant
son quarante-troisième anniversaire.
7ème secteur
Denise Grey, 1896-1996.
Née de son vrai nom
Edouardine Verthuy à Châtillon, en Vallée d’Aoste,
est naturalisée française
le 13 juillet 1922. Elle
débute au cinéma en
1915 dans le film muet
En famille, avant de se consacrer au théâtre.
Elle revient au cinéma parlant, cette fois, dans
les années 1930. Elle connaît le succès dans les
années 1940 avec des films comme Monsieur
Hector (1940). Le film La Boum, où elle joue
« Poupette » la fait connaître aux générations
des années 1980. Elle a été pensionnaire de la
Comédie-Française. En 1988, elle interprète la
chanson Devenir vieux. Elle meurt le 13 janvier
1996, quelques mois avant de passer le cap des
cent ans. Denise Grey véhicule une image de
dynamisme, de bonne humeur et de gentillesse.
Constance PASCAL, 18771937. Interne à Villejuif,
Perray-Vaucluse puis VilleEvrard dans le service de Paul
Sérieux qui inspire et dirige
sa thèse de doctorat sur les
formes atypiques de la paralysie générale. En 1908, première femme à
être reçue au médicat des Asiles d’aliénés.
En 1925, première femme à être reçue au
prestigieux concours du médicat des asiles
de la Seine. De Moisselles, elle passe à Maison Blanche où, de 1927 à 1937, elle dirige
successivement quatre sections. Pascal s’est
beaucoup préoccupée des questions d’assistance, en particulier de celle des enfants dits
alors anormaux. Constance Pascal consacre
de nombreux travaux à la démence précoce.
Elle repose au cimetière de Neuilly-sur-Marne.
Sa pierre tombale porte l’inscription : Doctoresse Pascal 1877-1937.
Etienne TRILLAT, 1919-1998.
Psychiatre, il fut directeur
de son secteur, le quartier
Saint-Martin à Paris pour
l’EPS Maison Blanche. Ce
service fut un des premiers
à s’ouvrir dès 1972 sur son
territoire parisien avec :
CMP, hôpital de jour et atelier thérapeutique.
Le service gardait en son sein un certain parfum
de bienveillante tolérance, de respect pour les
patients et les équipes. C’est à lui qu’Henri Ey
confia la charge de rédacteur en chef en 1970
de « L’évolution psychiatrique ». Imprégné de
l’histoire de la société et de la revue, il maintint
son niveau d’érudition, sa qualité d’édition et
son ouverture a tous les courants de pensée.
L’ouvrage principal d’Etienne Trillat, « Histoire
de l’hystérie », est une fresque passionnante
des visages de I’hystérie, de ses passions et de
ses souffrances.
22ème secteur
Jean-Martin Charcot, 1825-
1893. Neurologue français,
professeur d’anatomie pathologique et académicien. Découvreur de la sclérose latérale
amyotrophique (SLA), une maladie neurodégénérative. Il est
le fondateur de la neurologie moderne et l’un
des grands promoteurs de la médecine clinique. En 1852, il est admis à la Société d’anatomie de Paris et poursuit son internat dans le
service des femmes et des vieillards de Cazalis
à la Salpêtrière. Charcot y marque l’histoire de
la gériatrie en établissant la différence entre
la goutte et le rhumatisme articulaire chronique. À partir de 1878, le neurologue aborde
l’étude des processus mentaux en revenant à
l’étude de l’hystérie dans un esprit positiviste
de réhabilitation de la malade persécutée.
Théodule Ribot, 1839-1916.
Philosophe, considéré comme
le fondateur de la psychologie française. Professeur de
philosophie, il se consacre à
ses recherches en psychologie
expérimentale. Dans les années 1870, Ribot
présente au public français les résultats de la
psychologie expérimentale de l’époque et milite pour une séparation de la psychologie et
de la philosophie.Il consacre de nombreuses
recherches à l’observation clinique dans les
institutions psychiatriques qui débouchent
sur la publication des Maladies de la mémoire
(1881), des Maladies de la volonté (1885) et
des Maladies de la personnalité (1883).
23 ème secteur
Jean Bergeret, 1923~.
Médecin et psychanalyste français né en1923.
Il est devenu au fil des
ans l’une des principales
figures de la psychanalyse française. Après un
premier contact avec
la psychiatrie dans le cadre des essais sur le
«cardiozol», il s’oriente vers la pédiatrie. Ses
études sont toutefois interrompues par le
seconde guerre mondiale alors qu’il s’engage
activement dans la résistance puis dans l’armée française sur le front d’Italie.
Le nom de Bergeret est étroitement associé
aux travaux sur les états limites. Son livre «
La dépression et les états limites » publié en
1975 a considérablement marqué la pensée
française dans sa conception de cette pathologie comme absence de structuration psychique. Ses travaux ont fortement contribué
à dégager la psychanalyse française d’une
vision exclusivement névrotisante de la symptomatologie non-psychotique.
Salvador Minuchin, 1921~.
thérapeute familial né et
ayant grandi à San Salvador
en Argentine. A New York,
il suivra une formation en
psychiatrie de l’enfant avec
Nathan Ackerman. Il développe la thérapie familiale structurelle, qui
traite des problèmes au sein d’une famille.
Il suggère que la thérapie familiale doit être
utilisée pour atténuer le stress de la douleur
au sein d’une famille, de ne pas supprimer
l’influence des récits culturels primordiaux.
Il crée le Minuchin Family Center, un centre
où il pourrait enseigner aux thérapeutes familiaux.
Portraits
15
24 ème secteur
Pinel libérant les aliénés de leurs chaînes
Jean-Baptiste Pussin, 1745-1811. Il arrive
malade, atteint d’écrouelles, à Bicêtre, en
1771. Puis, avec son certificat d’«incurable»
est gardé à l’hôpital. Il se voit confier le poste
de maître des enfants du bâtiment neuf. Il
consigne ses notes dans des carnets sur lesquels les médecins peuvent s’appuyer. Dans
ce cloaque infect, les patients sont enchaînés sans discernement avec une brutalité
extrême, affamés, maltraités,... En 1793, Philippe Pinel prend ses fonctions. Il remarque
la façon très humaine de procéder de Pussin avec les aliénés ; ceux-ci libérés de leurs
chaînes, se comportaient bien. Leur rencontre
est décisive dans l’élaboration de la théorie de
l’Asile et du traitement moral, qui fera la gloire
de Pinel. Il contribue à la réforme asilaire et
enlève les fers des aliénés le 4 prairial de
l’an VI. Cette même libération est appliquée
à l’hospice national des femmes. En 1795, il
suit Pinel, muté à la Salpêtrière. Jean-Baptiste Pussin est le père spirituel de l’infirmier
en psychiatrie. Il est le premier surveillant à
écrire des observations sur ses patients.
27 - 28 - 29 èmes secteurs
Hubert Mignot, 19101982. Interne des hôpitaux de Paris en 1934.
Ayant concouru avec succès au médicat des hôpitaux psychiatriques de la
Atelier Hubert Mignot
Seine en 1954, il prend un
75004 Paris
poste à Perray-Vaucluse.
En 1955, il est nommé conseiller technique du
ministre de la Santé Publique, et contribue à
la nouvelle organisation de l’hygiène mentale
dans le département de la Seine. Très engagé
au plan syndical ; il est à l’origine de la création des postes d’assistants.
D’octobre 1955 à sa retraite en juillet 1978,
il est médecin en chef à Maison-Blanche, où
il conduira plusieurs réformes essentielles :
création d’un service libre, recrutement de
la 1ère psychologue (1958), création de la 1ère
association (1961), mise en place de la sectorisation et de la mixité en 1971. En 1966,
il fonde avec Bonnafé, son « frère d’arme »,
le premier hôpital de jour de secteur rue du
Pont-aux-Choux, et en 1969 l’atelier thérapeutique qui porte aujourd’hui son nom.
Parmi ses dernières contributions, on signalera sa proposition d’un contrôle judiciaire systématique des patients en soins sans consentement, qui annonce l’une des dispositions
majeures de la loi du 5 juillet 2011.
Unités de Soins de Longue Durée
La Roseraie
Claude Monet, 1840-1926.
Peintre, Peintre reconnu
comme étant l’un des créateurs de l’impressionnisme.
Après son service militaire,
il reprit des études plus sérieuses à l’Ecole des BeauxArts de Paris. En 1870, Monet épousa son
modèle Camille Doncieux. Les années qui
suivirent, virent un essor du courant impressionniste. Cependant ses toiles trouvèrent
peu d’acquéreurs. Monet perdit sa femme,
Camille en 1879.
A la fin des années 1880, ses oeuvres commencèrent à attirer l’attention du public et
des critiques. Monet a vécu plus de quarante
ans dans sa propriété de Giverny, dont il va
transformer, le jardin en un ensemble décoratif. En 1893, il commence l’aménagement
de son célèbre «jardin d’eau» avec l’étang aux
nymphéas.
Edgar Degas, 1834-1917.
Peintre et sculpteur, il est
considéré comme l’un des
représentants majeurs de
l’impressionnisme grâce à sa
composition novatrice et à
son analyse perspective du
mouvement. Il fut aussi l’un des plus actifs organisateurs du mouvement impressionniste.
C’est un peintre de figures, il ne s’intéresse
jamais au paysage.
Degas préfèrera toujours travailler à l’atelier
et ne partagera ni leur goût de la campagne
et du plein air, ni leur recherche sur la lumière
naturelle qui était au coeur des préoccupations des peintres impressionnistes. Bien au
contraire, il se penchera sur les effets de la
lumière artificielle.
Degas ne cessa toute activité artistique qu’à
partir de 1911, lorsqu’il devint tout à fait
aveugle.
Auguste Renoir, 1841-1912.
Peintre. Il entre, en avril
1862, à l’École des BeauxArts. Suivant la recherche de
ses amis du Café Guerbois
sur la lumière naturelle, il
travaille souvent « sur le motif » en forêt de Fontainebleau. En 1881, Renoir pour la première fois, part en voyage vers
le sud, sur les traces de Delacroix, d’abord en
Algérie, puis à l’automne et l’hiver en Italie,
où il découvre les maîtres florentins. Renoir
doute et remet son œuvre en question. Souffrant de rhumatismes articulaires, Renoir fut
contraint, au début du siècle, de rechercher
le climat du Midi, où il fut frappé, en janvier
1912, d’une paralysie des jambes et des bras.
Le marchand Amboise Vollard lui présente
Richard Guino. Une véritable communion
d’esprit s’établit entre les deux artistes. A la
mort de Mme Renoir il se lance avec audace
dans de grandes sculptures.
Siège administratif
Pierre Bayle, 1647-1706. Philosophe et écrivain français.
Second fils d’un modeste pasteur protestant. Instruit par
son père, il apprend le grec
et le latin. Il commence son
cursus à l’Académie protestante de Puylaurens. A Genève, il entreprend
des études de théologie et de philosophie et
découvre notamment la pensée de Descartes.
Pour subsister, il devient précepteur. En 1684,
Pierre Bayle crée et rédige un périodique de
critique littéraire, historique, philosophique et
théologique « les Nouvelles de la République
des Lettres ». Il prépare son Dictionnaire historique et critique, œuvre majeure qui préfigure l’Encyclopédie. Il est déjà par son souci
de la tolérance un philosophe au sens du
XVIIIe siècle et il a frayé la voie à Voltaire.
Hommage
au Docteur Nacer KORAICHI
C’est à un ami et collègue décédé le 22 janvier
2015, que nous rendons hommage.
Le Docteur Nacer KORAICHI a débuté sa carrière professionnelle à Maison Blanche le
1er juillet 1998 en qualité de faisant fonction
d’interne en médecine. Ses engagements
professionnels, sa compétence, l’ont amené à
une évolution de carrière remarquable où il a
franchi toutes les étapes et a accèdé à la fonction de Praticien hospitalier le 14 février 2008.
Son engagement institutionnel s’est traduit
aussi par une disponibilité sans faille tant pour
la gestion de l’internat médical que pour ses
participations actives à l’accueil des nouveaux
internes.
Il avait conservé son intérêt pour l’approche
somatique et sa double compétence s’exerçait
tant auprès des patients du secteur que dans
le service de médecine de l’établissement.
Il a entretenu aussi des échanges toujours
constructifs auprès de l’équipe des affaires
médicales.
Son humanité, sa bonne humeur et sa convivialité vont faire défaut à l’équipe du 6ème secteur avec laquelle il a partagé beaucoup.
Nous présentons nos condoléances à sa famille et à ses proches.
Dr Elisabeth Giudicelli
Mohamed Salah
Qui Fait Quoi ?
16
Directeur des Ressources Humaines
Dominique Cigan,
N° 1 octobre 2003
Cadre de santé au Centre d’Accueil et
de Thérapie Brève - CATHEB
Dominique Marteau,
N° 2 octobre 2003
Aujourd’hui ...
50 numéros 50 métiers à l’hôpital
Sous-régisseuse à Maison Blanche Hauteville
Jacquline Ticquant,
N° 17 août 2006
Chargée des relations avec les usagers
Emilie Horodynski,
N° 34 mars 2010
Référent technique à la clinique Rémy
de Gourmont
Jean-Paul Nortain,
N° 18 octobre 2006
Conseillère technique à la Direction
du service social
Christine Fontaine,
N° 35 juin 2010
Assistante de service social 7è secteur
Claire Depardieu-Renner,
N° 19 décembre 2006
Educatrice spécialisée 23è secteur Foyer
de postcure La Chapelle Lisa Bouvier,
N° 36 septembre 2010
Infirmière 27è secteur
Maison Blanche Avron
Hélène Leleu
N° 20 février 2007
Cadre de santé - 26è secteur
clinique Remy de Gourmont Frédérique Heintz
N° 37 décembre 2010
Praticien hospitalier - 25è secteur
CATTP La Comète
Dr Maria-Cristina Galeazzi,
N° 21 avril 2007
Responsable service Jardins-Salubrité
Alain Labbee
N° 38 avril 2011
Chargée des relations avec les usagers
Valérie Tellier,
N° 7 novembre 2004
Secrétaire médicale 3è secteur
infanto-juvénile
Fabienne Dubreuil
N° 22 juin 2007
Cadre supérieur de santé de nuit
Jean-Louis Hury
N° 39 septembre 2011
Infirmière nouvelle diplômée
Karine Courtemanche,
N° 8 janvier 2005
diététicienne, responsable
de la coordination restauration
Danièle Martin,
N° 24 octobre 2007
Infirmière 11è secteur de psychiatrie
infanto-juvénile
Monique Trost
N° 40 janvier 2012
Président du CLUD (Comité de lutte
contre la douleur)
Dr Nabil Hallouche
N° 25 décembre 2007
Auxiliaire de puériculture
à la Crèche Les Ptits Loups
Sandrine Lamand
N° 41 mai 2012
Ergothérapeute 27è secteur Maison
Blanche - Avron
Dominique Sement,
N° 26 février 2008
Directrice des ressources
humaines
Sophie Marchandet
N° 42 décémbre 2012
Gestionnaire à la Direction
des ressources humaines
Lucile Dubois,
N° 27 avril 2008
Psychologue au Centre
de postcure La Métairie
Axel Gauthier
N° 43 mars 2013
Directrice des soins - coordinatrice
générale des soins
Evelyne Salem
N° 28 septembre 2008
Préventeur
Eric Jacquot
N° 44 juin 2013
Responsable de la sécurité incendie
Julia Adment
N° 29 décembre 2008
Art-thérapeute 26è secteur
Maison Blanche - XIXè Lasalle
Peggy Sainfeld
N° 45 septembre 2013
Directeur-adjoint chargé de la patientèle, des partenariats
Antoine Burnier
N° 30 mars 2009
Référente Handicap
Yadranka Kovacevic,
N° 46 décembre 2013
Chargé de la gestion documentaire
Frédéric Joncour-Pluvinage
N° 31 juin 2009
Animatrice à l’USLD La Roseraie
Marie-Geneviève Leclère
N° 47 avril 2014
Agent des Services Hospitaliers
UAT - Maison Blanche Avron
Ghislaine Balay,
Orthophonistes au CMP Tour
d’Auvergne 6è secteur
Françoise Sauvaire et Héloïse
N° 48 juin 2014
Directrice des soins
Muriel Dodero,
N° 33 décembre 2009
Coordonnateur Paris Nord
de la mission de santé mentale
Nacer Leshaf,
N° 49 octobre 2014
Responsable du service des Transports
Michel Carpentier,
N° 3 février 2004
Cadre supérieur de santé 11ème secteur
de psychiatrie infanto-juvénile
Michèle Paturot,
N° 4 avril 2004
Directeur du service financier
Slimane Boussekhane,
N° 4 avril 2004
Cadre supérieur de santé - Hygiéniste
Dominique Brondel,
N° 5 juin 2004
Attachée d’administration hospitalière
Sce des Admissions Frais de Séjour
Francine Prinet,
N° 6 septembre 2004
Ingénieur à la Direction des
travaux et du patrimoine
Jean-Louis Bourrel,
N° 9 mars 2005
Assistante sociale du personnel
Sylvie Prémat
N° 10 juin 2005
Cadre de santé, nouvellement diplômé
26è secteur - Clinique R de Gourmont
Paulo Gomes
N° 11 août 2005
Intendant à Maison Blanche - Avron
Eric Jacquot,
N° 12 octobre 2005
Aide-soignante à l’US 68 24è secteur
Monique Hasnaoui,
N° 13 décembre 2005
Equipe d’intervention de rue
Phuong Charpy, Christian Lesouef,
Areski Lounis,
N° 14 février 2006
Enquêteurs dans le cadre de l’évaluation des risques professionnels
Séverine Morio, infirmière,
Roland Rival, électricien,
N° 15 avril 2006
Maîtresse de maison - Maison-relais
18è arr.
Edith Perthuis,
N° 16 juin 2006