Fiche Curie TURQUIE juillet 2013 Formatée

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Fiche Curie TURQUIE juillet 2013 Formatée
MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES
AMBASSADE DE FRANCE EN TURQUIE
FICHE TURQUIE
I- Organisation de l’enseignement supérieur
I.1 Organes de tutelle
Depuis 1982, l'ensemble du système universitaire est placé sous la double tutelle du :
- (i) Conseil de l'Enseignement Supérieur (YÖK), créé en 1981, constitué de 21 membres, principalement
d’universitaires, nommés par le Président de la République après proposition du Conseil des Ministres. Le
YÖK est chargé de proposer au gouvernement et au parlement les budgets devant être accordés aux
universités, il prépare les plans de développement à court et long terme ; il propose au gouvernement la
création d'universités et de leurs différentes composantes, la création de postes d'enseignants et leur
promotion; il soumet au Président de la République (PR) la nomination des Recteurs ;
- (ii) Conseil Interuniversitaire : composé des recteurs de l'ensemble des universités et d'un professeur par
université, élu par son Sénat, il est chargé de fixer les normes académiques et les conditions d'obtention des
diplômes.
Le Ministère de l'Education Nationale représente l'enseignement supérieur au Parlement. Il n'a cependant
aucun droit de veto sur les décisions prises par le YÖK qui est directement rattaché au PR.
I.2 Rapprochement avec le système européen
La Turquie est pleinement impliquée dans la construction de l’espace européen de l’enseignement supérieur
et participe aux différents programmes communautaires d’éducation depuis 2004. Le nombre d’universités
signataires de la Charte Erasmus (157) s’accroît au même rythme que la création de nouveaux
établissements (près de 170).
Dans le cadre du processus d'adhésion à l'UE, le dernier rapport de criblage sur le chapitre 26 « éducation
1
et culture » conclut que la Turquie est suffisamment préparée en l’état et recommande l’ouverture des
négociations.
2
En ce qui concerne le processus de Bologne , pour rappel, 10 indicateurs ont été fixés pour déterminer l’état
d’avancement de l’intégration d’un pays au processus. Dans l’échelle des experts (de 1 à 5), en avril 2009
la Turquie se positionnait au niveau 3 dans la mise en œuvre du cadre national de qualifications, de son
système d’évaluation externe ou des ECTS. Le point le plus faible concerne la reconnaissance des acquis
(1). Dans les autres rubriques - organisation du premier et second cycle, accès au cycle suivant,
participation des étudiants ou internationale dans la démarche qualité, mise en place du supplément au
diplôme ou de la convention de Lisbonne - elle se plaçait aux niveaux 4 ou 5.
II- Organisation des études et enseignements dispensés
II.1 Accès à l’enseignement supérieur
Le système éducatif en Turquie est très sélectif. Dès la fin du cycle primaire (8 ans) les élèves doivent
passer un concours national pour accéder aux meilleurs lycées de Turquie, privés ou publics. A la fin du
cycle d'enseignement secondaire, les études sont sanctionnées par un diplôme de lycée, qui ne suffit pas à
assurer à l'étudiant l'accès au système d'enseignement supérieur. L'admission dans une formation
universitaire se fait par la voie d'un concours national (YGS-LYS) géré par le Centre de sélection et de
1
2
En date du 13 février 2006, chapitre gelé depuis fin 2009
Cf. www.bologna.yok.gov.tr
répartition des étudiants (ÖSYM) dont le classement détermine les universités et filières auxquelles peuvent
prétendre les candidats.
Le YÖK définit le quota de places pour chaque formation, les établissements fixant le seuil d’admission.
Les étudiants ont la possibilité de suivre des formations à distance et des formations du soir. Les filières les
plus recherchées par domaine sont : Médecine, Droit, Didactique de la langue turque et didactique de
l'anglais.
La réputation de l’université plutôt qu’une préférence disciplinaire détermine bien souvent le choix des
étudiants. Les études universitaires sont encore considérées plus comme un ascenseur social que comme
la recherche d’un savoir- faire professionnel.
Dans le cas des universités privées dites « de fondation » (cf. infra), l’Etat leur impose une proportion
d’étudiants boursiers. Certaines d’entre elles (les plus anciennes en date) attirent des candidats très bien
placés dans le concours national, y compris les meilleurs d’entre eux. Ce phénomène favorise une mixité
sociale importante pour les meilleurs établissements mais aussi une plus grande hétérogénéité de niveau
pour les universités plus récentes.
II. 2 L’organisation des cycles d’études
Les formations universitaires sont organisées de la manière suivante :
- premier cycle : cursus de 2 ans pour l’enseignement technologique court sanctionnés par un diplôme de «
ön-lisans » et de 4 ans pour une formation académique classique sanctionnés par un diplôme de « lisans » ;
- deuxième cycle : master (« Yükseklisans ») se déroulant sur 2 ans après la « lisans ». L’entrée en
programme de master se fait sur un examen national de niveau par grand domaine (ALES), un examen de
niveau de langue étrangère (KPDS) et éventuellement, un concours propre à la filière ;
- troisième cycle : doctorat, dont la durée est souvent supérieure à 3 ans. Il débute, après le master par deux
semestres de 7 cours suivis par un examen de qualification.
Les études dentaires et vétérinaires se déroulent sur 5 ans, et les études de médecine générale sur 6 ans.
Les cursus d'enseignement technologique court (« ön-lisans ») sur deux ans sont proposés soit au sein des
universités soit par des écoles indépendantes. La plupart des candidats, sauf pour des métiers très
particuliers, s’y inscrivent faute d’avoir accédé à la licence académique. La poursuite des études après ce
diplôme n’est pas automatique. Les diplômés doivent passer un concours national (DGS) avec un nombre
de places très réduit.
Les facultés et départements des universités turques gèrent le premier cycle, les
Instituts supérieurs gèrent les second et troisième cycles et les écoles supérieures de formation
professionnelle (Meslek Yüksek Okulu) gèrent les parcours professionnels.
III- Principaux atouts du système d'enseignement supérieur
III.1 Un pays à fort potentiel dans le domaine de l’enseignement supérieur
Trois éléments concourent à faire de la Turquie un pays important dans le paysage de l’enseignement
supérieur mondial : une population jeune, une économie en pleine croissance, et le caractère prioritaire de
l'éducation dans la société turque.
Avec plus de 74 millions d’habitants, dont 35% ont moins de 19 ans, et un taux de croissance de la
population de 1,3%, la Turquie dispose d’un capital démographique d’autant plus précieux que les
perspectives sont relativement stables, même si la transition démographique est faite. L’âge médian actuel
est de 29,7 ans ; 16,8 % de la population avait en 2011 entre 15 et 24 ans soit environ 16,8 millions de
3
personnes .
Le taux d’urbanisation de la population est de 76,8%. Le PIB par personne a poursuivi une croissance
importante entre 2000 et 2008 mais il a été fortement pénalisé lors de la crise de 2009. En 2010 il était de
3
www.turkstat.gov.tr
10 079 $US par personne mais en 2011 il est passé à 14 600. Le taux de croissance qui était de 9% en
4
2010 et de 8,5% en 2011 devrait redescendre à 3% en 2012 .
5
Le coefficient de Gini reste encore élevé (40,2 en 20010) ; le fossé existe entre la richesse des grandes
villes de l’ouest et la relative pauvreté de l’Est du pays. D’après les statistiques officielles, en 2009, seuls
30% des adultes ont terminé l’école secondaire (35% des hommes et 25% des femmes) mais 48,5 % dans
la tranche 18-21 ans (49% des hommes et 48% des femmes).
Le présent et l’avenir proche de la Turquie exigent, dans une logique de transition d’une économie d’atelier
vers une économie plus consommatrice de R&D, la formation de professionnels qualifiés, cadres supérieurs
et techniciens supérieurs pour maintenir sa compétitivité et sa croissance.
III.2 L’enseignement supérieur turc et des capacités d’accueil en passe de satisfaire les besoins
Depuis une décennie l’accent a été mis sur le développement de nouvelles universités selon 3 voies :
1) Formation à distance (en ligne) : le total des étudiants en ligne est passé de 0,5 million en 2000-01 à plus
de 1,9 millions en 2011-12, et en pourcentage de 32% à 45%.
2) L’ouverture de nouvelles universités publiques (52 en 2000-01 à 107 en 2011-12). Ces nouvelles
universités publiques ont été ouvertes notamment dans la région de la Mer Noire et dans l’Est. Le nombre
d’étudiants en formation en présentiel dans ces établissements est passé de 1 million en 2000-2001 à 1,9
millions en 2010-11.
3) L’ouverture d’universités privées. Ces universités financées par des fondations liées à des acteurs
économiques, éducatifs, ou des confréries religieuses sont souvent très bien dotées. Les frais d’inscription y
sont élevés : entre 5 000 et 12 500 € par an. Certains étudiants, très bien classés au concours d’entrée à
l’université, peuvent bénéficier de bourses. Le nombre de ces universités est passé de 18 en 2000-01 à 65
en 2012. Elles accueillent chaque année 10% des étudiants ayant réussi le concours (48 000 étudiants).Le
nombre d’étudiants en présentiel dans ces établissements est passé de 50 000 en 2000-2001 à 300 000 en
2010-11.
L Etudiantes Etudiant
Type de filières
Etudiantes
Etudiants
Total
En présentiel
179 759
267 211
1 033 203
A distance
315 887
270 346
Licence
En présentiel
793 119
892 343
A distance
583 514
781 747
Master
73 384
94 772
168 156
Doctorat
22 083
29 385
51 468
Médecine spécialisée
5 557
6 729
12 286
TOTAL
1 973 303
2 342 533
4 315 836
Filière courte
3 050 723
La répartition par cycle en 2011-2012 des 4,3 millions d’étudiants turcs (toutes formations confondues) est la
suivante : 23,9% en cycle technologique court, 70,7% en 1er cycle, 3.9% en 2e cycle et 1,5% en 3e cycle. Si
l’on considère seulement les formations en présentiel, la répartition est de 18,9% en cycle court, 71,3% en
1er cycle, 7,1% en 2e cycle et 2,7% en 3e cycle. Depuis 2000-01, on note une évolution croisée entre le
cycle court professionnalisant et le 1er cycle classique (22% à 29% et 70% à 63% respectivement), tandis
4
5
http://www.oecd.org/fr/turquie/turquie-resumedesprojectionseconomiquesmai2012.htm
http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/SI.POV.GIN
6
que les parts des 2e et 3e cycles sont restées stables . Bien que le poste éducation soit le plus important
budget de l’Etat depuis 6 ans seul 1% du PNB est consacré à l’enseignement supérieur.
En termes de répartition géographique, les universités les plus anciennes comme les plus importantes sont
localisées à Ankara, Istanbul et Izmir. La région de Marmara accueille plus de 600 000 étudiants (dont 350
000 à Istanbul), la région d’Anatolie Centrale presque 500 000 (dont 200 000 à Ankara) et 300 000 en région
égéenne (dont plus de 100 000 à Izmir).
Le développement du système universitaire se caractérise également par :
- un recrutement du corps enseignant favorable aux établissements privés : les universités de fondation
peuvent négocier les salaires et attirer des enseignants-chercheurs étrangers de haut niveau, d’origine
turque (inversement de la fuite des cerveaux) ou non, ainsi que les professeurs émérites des universités
publiques ;
- une hétérogénéité des projets des universités de fondation. Certaines cherchent à devenir des universités
d’élite avec un faible nombre d’étudiants et un recrutement d’enseignants-chercheurs de qualité avec des
objectifs clairs de développement de la recherche, d’ouverture internationale et d’élévation aux standards de
haut niveau international. On peut citer, pour les plus anciennes Bilkent, Sabanci et Koç et Özyegin pour les
plus récentes. D’autres universités (Cf. infra), cherchent plutôt à former des jeunes qui n’auraient pas accès
à des études supérieures faute de place dans le système public. Afin de pallier le manque d’enseignants, le
YÖK a confié à un nombre restreint d’universités – METU, ITU, Galatasaray, Bogaziçi, Istanbul et Hacettepe
(Cf. infra) - la mission de former les enseignants-chercheurs du pays à travers des collèges doctoraux à
vocation nationale.
III.3 - Les universités turques
Parmi les établissements ayant les liens les plus forts avec la France ou les plus actives à l’international ou
dans la recherche, on peut citer (sans exclusive) :
III.3.1 Universités d’Etat
Université Technique du Moyen Orient (ODTÜ ou METU) à Ankara, créée en 1956
Université technique anglophone de haut niveau accueillant des instituts de recherche et la technopole la
plus ancienne et la plus active du pays (MetukentTechnopolis).
Domaines de spécialisation : ingénierie, sciences, architecture, économie et gestion.
5 facultés, 5 écoles doctorales, 1 école de formation professionnelle courte, 41 laboratoires, 21 000
étudiants, 2 600 personnels enseignant.
Langue d’enseignement : anglais.
Membre de l’EUA, du CESAER et du CMU.
Associée aux programmes des Fondation Renault et Axa
Université Hacettepe à Ankara, créée en 1967.
Domaine de spécialisation : médecine.
10 facultés, 13 écoles doctorales, 12 écoles de formation professionnelle courte, 35 laboratoires, 30 000
étudiants, 5 500 personnels enseignants.
Langue d’enseignement : turc, anglais, français, allemand.
Département de « Langue et littérature françaises », un département de « FLE » et un département de «
Traduction-interprétariat français-turc ».
Membre de l’EUA, membre associée de l’AUF.
Université d’Ankara à Ankara, créée en 1946.
Domaines de spécialisation : sciences politiques et droit.
14 facultés, 9 écoles doctorales, 9 écoles de formation professionnelle courte, 25 laboratoires, 41 000
étudiants, 3 400 personnels enseignants.
Langue d’enseignement : turc.
Département de « Langue et littérature françaises ».
Membre de l’EUA. Accréditée EUR-ACE en génie chimique, génie alimentaire et génie géologique.
Université Galatasaray, à Istanbul, créée en 1992
6
Rapports annuels de l’OSYM
Domaines de spécialisation : droit, communication, relations internationales, économie.
5 facultés, 2 écoles doctorales, 1 école de formation professionnelle courte, 6 laboratoires, 3 400 étudiants,
360 personnels enseignants.
Langue d’enseignement : français et turc
Membre titulaire de l’AUF, membre de RMEI.
Associée aux programmes des Fondation Renault et Axa
Université Technique d’Istanbul (ITÜ) à Istanbul, créée en 1773.
Domaines de spécialisation : ingénierie, sciences, économie et gestion.
12 facultés, 5 écoles doctorales, 2 écoles de formation professionnelle courte, 1 Centre de Recherche, 20
000 étudiants, 3 000 personnels enseignants.
Langue d’enseignement : turc, anglais.
Membre de l’EUA, du réseau T.I.M.E., du RMEI, du CESAER et du FEEIAT
Université d’Istanbul à Istanbul, créée en 1453.
Domaines de spécialisation : médecine, lettres.
17 facultés, 16 écoles doctorales, 13 écoles de formation professionnelle courte, 25 laboratoires, 60 000
étudiants, 4 900 personnels enseignants.
Langue d’enseignement : turc, anglais, français, allemand.
Département de « Langue et littérature françaises », un département de « FLE » et un département
de « Traduction-interprétariat français-turc ».
Membre de l’EUA, du CMU et du groupe de Coimbra.
Université Bogaziçi (Bosphore) à Istanbul, créée en 1971 (anglophone).
Domaines de spécialisation : ingénierie, sciences, économie, gestion.
4 facultés, 6 écoles doctorales, 2 écoles de formation professionnelle courte, 20 laboratoires, 10 000
étudiants, 1 000 personnels enseignants.
Langue d’enseignement : anglais.
Membre de l’EUA.
Associée aux programmes des Fondation Renault et Axa
Université Ege à Izmir, créée en 1955.
Domaines de spécialisation : médecine, ingénierie.
11 facultés, 7 écoles doctorales, 7 écoles de formation professionnelle courte, 26 laboratoires, 42 000
étudiants, 3 100 personnels enseignants.
Langue d’enseignement : turc, anglais, allemand.
Membre de l’EUA et du CMU. Accréditée EUR-ACE en génie alimentaire, génie informatique, génie
électrique, génie civil, génie chimique, génie mécanique et génie textile.
Université Dokuz Eylül (9-Septembre) à Izmir, créée en 1982.
Domaines de spécialisation : droit, Beaux Arts.
10 facultés, 5 écoles doctorales, 4 écoles de formation professionnelle courte, 18 laboratoires, 44 000
étudiants, 4 500 personnels enseignants.
Langue d’enseignement : turc, anglais, français, allemand.
Département de « FLE ».
Membre de l’EUA et de l’AUF. Accréditée EUR-ACE en génie de l’environnement, génie informatique, génie
électrique, génie civil, génie géophysique, génie mécanique, génie des matériaux et génie textile.
Université Çukurova à Adana, créée en 1973.
Domaine de spécialisation : agronomie.
11 facultés, 3 écoles doctorales, 7 écoles de formation professionnelle courte, 27 laboratoires, 29 000
étudiants, 2 500 personnels enseignants.
Langue d’enseignement : turc, anglais, français, allemand.
Département de « FLE ».
Membre de l’EUA et du CMU.
Université Marmara à Istanbul, créée en 1883.
Domaines de spécialisation : sciences sociales
13 facultés, 11 écoles doctorales, 9 écoles de formation professionnelle courte, 32 laboratoires, 60 000
étudiants, 2 800 personnels enseignants.
Langue d’enseignement : turc, anglais, français, allemand.
Département de « FLE » et un département de « Traduction-interprétariat français-turc ».
Département francophone des « Sciences Politiques et Administratives ».
Membre de l’EUA.
Institut Supérieur Technologique de Gebze à Gebze, crée en 1992.
Domaine de spécialisation : ingénierie.
Langue d’enseignement : turc.
4 facultés, 2 écoles doctorales, 5 Centres de Recherche, 2 000 étudiants, 500 personnels enseignants.
Université Atatürk à Erzurum, créée en 1957.
Domaines de spécialisation : agronomie et agro-industrie.
14 facultés, 6 écoles doctorales, 9 écoles de formation professionnelle courte, 16 laboratoires, 35 000
étudiants, 1 500 personnels enseignants.
Langue d’enseignement : turc, anglais, français, allemand.
Département de « Langue et littérature françaises » et un département de « FLE ».
Membre de l’EUA. Accréditée EUR-ACE en génie chimique, génie civil, génie de l’environnement et génie
mécanique.
Institut de Technologie d’Izmir à Izmir, crée en 1992.
Domaine de spécialisation : ingénierie, architecture.
3 facultés, 1 école doctorale, 3 Centres de Recherche, 1 800 étudiants, 450 personnels enseignants.
Langue d’enseignement : anglais.
Université Technique Yildiz à Istanbul, créée en 1911.
Domaine de spécialisation : ingénierie, architecture, arts.
9 facultés, 2 instituts (Masters), 10 Centres de Recherche, 3 écoles de formation professionnelle courte, 22
000 étudiants, 2200 personnels enseignants.
Langue d’enseignement : turc, français.
Département de « Traduction-interprétariat français-turc ».
Membre de l’EUA. Accréditée EUR-ACE en génie de l’environnement, génie civil, génie des matériaux et
génie chimique.
III.3.2 Universités de fondation
Université Bilkent à Ankara, créée en 1986 (la plus ancienne)
Domaines de spécialisation : relations internationales, économie, ingénierie, biologie.
9 facultés, 6 instituts (Masters), 5 écoles de formation professionnelle courte, 16 laboratoires, 13 000
étudiants, 1 300 personnels enseignants.
Langue d’enseignement : anglais.
Département de « Traduction-interprétariat français-anglais-turc ».
Membre de l’EUA. Seule université turque accréditée auprès de l’AACSB
Associée aux programmes des Fondation Renault et Axa
Université Sabanci à Istanbul, créée en 1996.
Domaines de spécialisation : gestion, économie, sciences.
3 facultés, 1 institut (Masters), 3 200 étudiants, 300 personnels enseignants.
Langue d’enseignement : anglais.
Membre de l’EUA.
Associée au programme de la fondation Axa
Université Koç à Istanbul, créée en 1993.
Domaines de spécialisation : ingénierie, sciences, relations internationales.
5 facultés, 3 instituts (Masters), 1 école de formation professionnelle courte, 3 laboratoires, 3 500 étudiants,
500 personnels enseignants.
Langue d’enseignement : anglais.
Membre de l’EUA et du CMU. Seule université turque accréditée EQUIS
Associée au programme de la fondation Axa
Université Yeditepe à Istanbul, créée en 1996.
Domaines de spécialisation : communication, médecine.
12 facultés, 6 instituts (Masters), 2 écoles de formation professionnelle courte, 7 laboratoires, 15 000
étudiants, 2 200 personnels enseignants.
Langue d’enseignement : anglais, français, allemand, italien.
Département francophone des « Sciences Politiques et Relations Internationales ».
Membre de l’EUA. Accréditée EUR-ACE en génie informatique, génie électrique, génie génétique, génie
chimique, génie mécanique et génie des systèmes.
Université TOBB à Ankara : créée en 2004.
Domaine de spécialisation : économie, gestion.
Langue d’enseignement : anglais.
4 facultés et 2 instituts, 1 700 étudiants, 120 personnels.
III.4 - Les classements internationaux et nationaux
Classement de Shanghai (ARWU)
7
ème
Seule l’Université d’Istanbul y figure, classée entre la 301
Classement THE (Times Higher Education)
et la 400ème place.
8
Parmi les 300 établissements figurent METU, Bilkent, Koç., Bosphore et ITÜ
Classement QS
9
Dans le top 400 figure Bilkent, dans le Top 500 Sabanci et dans le Top 550 METU, ITÜ, Istanbul et Koç.
Classement URAP (University Ranking by Academic Performance)
10
Initiative de METU, il est publié annuellement depuis 2010 autour du mois de septembre. Conçu comme un
outil de pilotage pour les établissements d'enseignement supérieur des pays émergents pour les aider à se
situer dans le concert mondial universitaire. URAP retient 6 critères (2 pour l’impact, 2 pour la productivité, 1
pour l’excellence, 1 pour la coopération internationale) et se distingue du classement de Shanghai en ne
tenant pas compte des prix internationaux, ni de la taille des institutions et en croisant les résultats des 5
dernières années avec la dernière année en cours. URAP classe 2000 établissements et permet à 5
universités turques - Istanbul, Hacettepe, Ege, METU, Ankara - de figurer dans le TOP 500 mondial.
URAP existe également dans une version nationale raffinée comprenant 13 catégories (par type, année de
création, grand champ scientifique, avec ou sans faculté de médecine) qui commence à faire référence en
Turquie.
Classement du Ministère de la recherche, de l'industrie et de la technologie turc
Ce ministère a classé pour la première fois en 2012 les établissements du pays les plus performants dans le
domaine de l'innovation. Sabanci, METU, Bilkent, Ozyegin, ITÜ, Bosphore et Koç constituent le peloton de
tête.
IV- Coopérations existantes avec les établissements d’enseignement supérieur
a) français
a) français
A l'heure actuelle, 574 conventions Erasmus sont recensées entre 240 établissements français et 54
établissements turcs et 110 conventions liant 80 établissements français et 25 universités turques.
IV.1 Université Galatasaray
L’Université publique turque francophone Galatasaray d’Istanbul a été créée par un accord
intergouvernemental franco-turc en 1992. Elle complète le dispositif d’enseignement francophone constitué
par le Lycée Galatasaray créé en 1868. L’Université Galatasaray est le premier partenaire de la France dans
le domaine des échanges universitaires. Cette coopération s’appuie sur un consortium de 31 établissements
français coordonné actuellement par l’Université Paris I Panthéon Sorbonne. La coopération couvre les
7
www.shanghairanking.com/
www.timeshighereducation.co.uk
9
www.topuniversities.com/
10
www.urapcenter.org
8
champs disciplinaires suivants : sciences économiques, gestion, informatique, génie industriel, génie
informatique, droit, sciences politiques et administratives, relations internationales, communication,
philosophie, sociologie, langue et littérature française et mathématiques. Galatasaray, comme toutes les
universités de Turquie, construit ses relations avec les universités européennes à travers le programme
Erasmus qui rencontre un très vif succès et de ce point de vue Galatasaray bénéficie de ses relations avec
le Consortium.
A titre indicatif le bilan 2011-2012 est le suivant : pour les étudiants 132 entrants et 145 partants pour
l’année 2011-2012, pour les enseignants, 9 sortants et 11 entrants, ce qui donne un ratio entrant sur
sortants proche de 1, cas unique dans le pays. Par ailleurs Galatasaray a mis en place plusieurs licences
délocalisées (en MASS avec Lille1, en Communication avec Bordeaux 3, en Philosophie avec Paris 1), ainsi
que des masters conjoints (en Droit international avec Paris 1, Génie industriel avec INP de Grenoble, en
Science politique avec IEP Grenoble)
L’objectif de l’université est de développer son potentiel de recherche en cylindrant les effectifs des différents
cycles, en développant les licences en délocalisation, les masters conjoints et les thèses en cotutelles.
IV. 2 Les autres universités
Les échanges Erasmus, principal outil de coopération bilatérale, sont en augmentation régulière. En 20102011, les échanges en période d’études ont été de 512 étudiants turcs en France (5ème destination derrière
l’Allemagne (1473), la Pologne (1444), l’Italie (878) et l’Espagne (591) et 358 étudiants français en Turquie
(3ème contingent derrière l’Allemagne (906) et la Pologne (513).
La mobilité étudiante se développe mais la Turquie affiche un ratio entre les étudiants entrants et sortants
particulièrement bas parmi tous les participants au programme Erasmus.
Plusieurs universités sont impliquées dans des projets autres qu'Erasmus, à forte visibilité dont voici les
principaux exemples :
L’université Akdeniz d’Antalya, établissement le plus francophone en dehors d'Istanbul, avec l’Institut
agronomique méditerranéen de Montpellier, l’université de Lille, l’université de Picardie et l’université de
Poitiers dans les domaines des sciences économiques et des relations internationales, notamment au
travers des départements francophones des sciences économiques et des relations internationales,
l’université Evry Val d’Essonne en mathématiques, l’Université de Nantes dans les domaines de
l’archéologie et du sport.
L’université d’Ankara en partenariat avec l’université Jean Moulin Lyon 3 et l’Inserm dans les domaines du
droit, des sciences sociales et de la médecine ;
L’université Bilkent d’Ankara en partenariat avec l’ENSCP et l’université Paris Sud dans le domaine de la
biologie moléculaire ;
L’université Bogazici en partenariat avec Télécom ParisTech, ENSTA ParisTech, l’École normale
supérieure, l’université Paris Sud, l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, HEC, ESCP Europe et l’IEP de
Paris dans les domaines de l’informatique, l’électronique, les risques sismiques, l’histoire, les sciences
politiques et le management). Un double-diplôme est proposé aux étudiants en partenariat avec Télécom
ParisTech. Des projets de recherche dans le domaine des sciences de l’ingénieur, sont à l’étude en
partenariat avec plusieurs écoles de ParisTech et avec l’Ecole Centrale de Paris ;
L’université Çukurova en partenariat avec l’Institut agronomique méditerranéen à Montpellier, l’université
de Bordeaux II, le Cirad, l’École des mines de Paris et l’université François Rabelais à Tours dans les
domaines de l’agriculture, l’agronomie, l’économie rurale, le génie minier et la pharmacologie) ;
L’université Dokuz Eylül d’Izmir en partenariat avec l’université de Savoie dans le domaine de la gestion du
tourisme ;
L’université Ege avec le CHU de Lyon en médecine et l’université Sophia Antipolis en sciences de la Mer ;
L’institut technologique de Gebze en partenariat avec l’université de Lyon et l’ESC de Lyon dans le domaine
de la chimie. Plusieurs thèses en cotutelle sont en cours ;
L’université Hacettepe propose une licence délocalisée avec l’ITIRI en traduction-interprétariat. Une
collaboration ancienne existe avec l’université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand en géologie les domaines
de la pharmacie. L'université de Tours François Rabelais développe une coopération en pharmacologie.
ITÜ en partenariat avec l’université Louis Pasteur à Strasbourg, l’Institut de physique du globe de Paris et le
laboratoire de robotique de Versailles dans les domaines de la sismologie, la robotique et le génie
mécanique. Une thèse en cotutelle est en cours dans le domaine du génie textile avec l’ENSAIT et en génie
civil avec l’ENS Cachan ;
L’université d’Istanbul en partenariat avec le CHU Kremlin-Bicêtre, l’université Paris V et l’université de
Bordeaux I dans les domaines de la médecine-virologie, la pharmacie et l’archéologie. Trois thèses en
cotutelle dont une soutenue et deux encours entre le département de langue et littérature française et
l’université de Lyon 2 et également entre le département d’archéologie et l’université de Strasbourg. Un
projet de double-diplôme est un cours avec l’université d’Orléans ; L’université rentrera très prochainement
dans le consortium piloté par l’Université de Grenoble autour du Master Erasmus Mundus Biohealth
Computing ;
Le département francophone des sciences politiques et administratives de l’université Marmara d’Istanbul a
été la première filière d’enseignement universitaire francophone créée à Istanbul en 1988. L’objectif du
programme était d’adapter l’expérience française des Instituts d’études politiques aux conditions d’une
grande université publique turque. La réussite des diplômés témoigne du succès de ce département qui
entretient des liens privilégiés avec les IEP de Paris, Grenoble, Rennes, Aix-en-Provence, Lyon, Bordeaux,
les universités de Nice et Rennes et l’EBS de Paris. L’université travaille aussi avec Mulhouse en
traductologie et Orléans en mécanique et avec l’ENIT;
L’université Mimar Sinan d’Istanbul en partenariat avec l’Institut français d’urbanisme de l’université Paris
VIII dans le domaine de l’urbanisme ;
METU, en partenariat avec l’ENSMA de Poitiers, l’université Paris Descartes, l’INSA de Lyon, l’École des
mines de Paris, le Laboratoire de recherche des monuments historiques, l’Institut français d’urbanisme de
Paris dans les domaines de l’aéronautique, l’informatique, le génie chimique, le génie civil, l’architecture et
l’urbanisme ;
L’université Bahçesehir d’Istanbul a développé récemment des partenariats avec l’université Paris Diderot ;
L’université Yeditepe d’Istanbul propose un département francophone de sciences politiques et relations
internationales et travaille avec l’université de Paris Ouest Nanterre; la faculté de droit envisage la création
d’un diplôme joint avec l’université Jean Monnet de Saint-Etienne.
IV.3 Coopération avec les organismes de recherches
Les universités turques sont les principaux opérateurs de recherche en Turquie. En 2011, elles ont absorbé
45,5 % des dépenses de R&D du pays mais de représentent que 20 % des financements.
Elles sont également en première ligne en matière de coopération internationale (bilatérale, communautaire
ou multilatérale).
Cf. fiche curie recherche Turquie
IV) Coopérations existantes avec les établissements d’enseignement supérieur
b) d’autres pays, notamment européens
IV. 4 Coopérations bilatérales
Dans la genèse de la coopération bilatérale la Turquie s’est d’abord tournée vers les pays de son champ
d’influence historique : développement de campus, d’antennes ou de franchises à Chypre Nord, en Bosnie,
ou maintenant au Kosovo, participation à des universités binationales, au Kazakhstan avec l’Université
publique turco-kazakh Hoca Ahmet Yesevi d’Almaty créée en 1992 sur la base d’un accord de coopération,
ou l’Université turco-kirghize de Manas à Biskek créée en 1995.
Réciproquement, le gouvernement turc a souhaité au début des années 2000 reproduire l’expérience
Galatasaray avec d’autres pays. Plusieurs projets ont été avancés. Le plus engagé reste celui de l’université
publique germano-turque (DTU) (ouverture annoncée pour septembre 2013 avec 2 années de retard). Une
autre proposition d’université germano-turque dans la région d’Izmir, de type université de fondation, est
portée par une fondation turque (TAVAK) et bénéficie du soutien financier du land de Rhénanie du Nord –
Westphalie. Même si l’autre grand projet, celui d’une université turco-italienne, rencontre davantage de
difficultés, ce modèle universitaire pourrait se développer (on évoque la Corée, la Russie) dans le cadre de
la réforme en discussion de l’enseignement supérieur turc qui prévoit la création d’un statut pour ces
universités dites étrangères.
Les diplômes délocalisés ou conjoint Parmi les pays étrangers qui interviennent en Turquie au titre de la
coopération universitaire l'Allemagne (double master avec l’Université de Marmara, d’Akdeniz et METU), les
Etats-Unis (SUNY présente à Anadolu, ITU, METU Hacettepe, Izmir, Isik, Ege principalement sur des
projets de licence), les Pays-Bas (METU) et la Grande-Bretagne occupent une place importante.
La coopération allemande, dont les modes d'intervention sont assez comparables aux nôtres, s'en distingue
toutefois sur 3 points :
- elle est un peu plus importante en matière d'enseignement technique ;
- elle offre davantage de bourses de longue durée (chiffres du DAAD : 635 sortants et 301 entrants en 2011)
- elle est plus particulièrement développée dans le domaine de l'environnement, thème prioritaire pour la
Turquie.
Pour des raisons historiques et sociales (forte communauté immigrée), l’Allemagne exerce également une
grande attractivité sur les étudiants turcs et constitue le premier pays d’accueil (25 000 étudiants en stock, le
DAAD et le YÖK nuançant ces données en distinguant les Turcs nés en Allemagne et non citoyens
allemands).
La coopération américaine dans le domaine universitaire repose essentiellement sur des opérateurs privés
(fondations, associations, universités) ; elle se caractérise par la place donnée aux sciences de l'ingénieur et
par le nombre assez important de bourses d'études et de recherche offertes (bourses Fulbright, notamment,
auxquelles s'ajoutent des bourses du Congrès américain). Certains établissements américains viennent
recruter les meilleurs étudiants turcs en leur offrant des bourses et des perspectives.
La coopération britannique est présente sur le terrain universitaire avec des actions ciblées et une politique
de bourses d'études cofinancées avec des fondations et des organismes locaux et exploitent au mieux les
opportunités proposées par le gouvernement turc comme notamment les bourses Jean Monnet. Les
universités anglaises, pour des raisons principalement linguistiques et de visibilité des diplômes, exercent
une grande attractivité sur les étudiants turcs, même si le nombre de partants a nettement chuté ces
dernières années.
Enfin, les universités néerlandaises se montrent très actives pour développer les échanges avec les
universités turques et exercer un appel vers les étudiants turcs : organisation d’un pavillon universitaire,
nombreux accords d’échanges Erasmus.
IV.5 Coopération multilatérale et communautaire
Le nombre des échanges est en progression constante entre entrants et sortants même si le ratio des
entrants demeure encore faible.
Périodes
Nombre
d’étudiants
sortants
Nombre
d’étudiants
entrants
Nombre de
personnels
enseignants
sortants
Nombre de
personnels
d’enseignants
entrants
2003-2004
128
17
-
-
2004-2005
1.142
299
339
218
2005-2006
2.852
828
581
440
2006-2007
4.438
1.378
666
2007-2008
7.119
1.982
1.905
932
2008-2009
7.794
2.658
1.595
1.184
2009-2010
8.758
3.336
1.740
1.321
2010-2011
10.065
4.320
2.166
1.660
2011-2012
11.664
4.700
2.204
1.900
Total
53.960
19.461
11.908
8.321
1.321
- La Turquie a accompagné la naissance de l’Office méditerranéen de la jeunesse pour s’en retirer fin 2011
et semble depuis adopter une position d’attente.
- L’Agence Universitaire de la Francophonie comprend 4 établissements turcs (Galatasaray, Yildiz Teknik,
Dokuz Eylül, Hacettepe).
IV.6 Coopération avec les organismes de recherches
Cf. Fiche curie recherche.
V- Orientation à donner à la coopération universitaire franco-turque
V -1 Attractivité
La politique d’attractivité se développe dans un contexte concurrentiel et changeant. La France reste une
destination trop méconnue.
Une population de lycéens francophones non captive
Il existe 11 lycées francophones (2 à Ankara, 7 à Istanbul, 2 à Izmir), dont 2 de l’AEFE, dont sortent chaque
année environ 1000 jeunes turcs. Les familles choisissent ces établissements davantage pour la qualité de
l’enseignement et comme marque de distinction sociale et moins comme un investissement et un ancrage
dans la culture française. A peine 10% de ces élèves partiront en France pour des études supérieures. La
grande majorité restera en Turquie pour intégrer les meilleures universités du pays qui sont anglophones.
Un peu moins de 20% s’inscrira à Galatasaray, seule université francophone du pays.
Un premier départ à l’étranger retardé
Les préférences des lycéens francophones reflètent la tendance générale des étudiants à repousser les
projets de départ à l’étranger au niveau M ou D après un premier séjour Erasmus au niveau L. Cette
évolution des pratiques de mobilité en Turquie est liée à la confiance grandissante des familles dans un
système universitaire qui se démocratise et à la participation au processus de Bologne depuis près de 10
ans.
D’après les statistiques du ministère de l’Education nationale turc, en 2011-2012, 20 500 étudiants turcs sont
partis à l’étranger. Ce nombre baisse continuellement depuis ces dernières années, fortement sur certaines
destinations (e.g. Grande-Bretagne, -30 % en un an). La France accueille 2 600 étudiants et si elle maintient
ème
essentiellement ses flux (1 100) et son rang (7
destination), elle n’est pas une destination naturelle pour
les étudiants turcs.
Ce phénomène se conjugue également à une volonté d’internationalisation des campus ; le nombre
d’étudiants étrangers en Turquie est en forte croissance (26 000 en stock en 2010/11 multiplié par 2 en 5
ans).
Des pistes d’action
Pour les publics francophones, le ciblage de candidats au départ au niveau licence demeure la priorité. Les
conditions d’accueil constituent l’un des premiers critères de sélection par les principaux prescripteurs de
mobilité – les parents d’élèves. Les grandes écoles, notamment à prépa intégrée, séduisent. Les
établissements de Province ont également gagné en crédit.
Les étudiants francophones qui ont intégré des universités turques anglophones représentent un réservoir
de mobilité au niveau master ou doctorat. Ils peuvent autour d’un projet ambitieux vouloir réactiver leurs
compétences en Français et envisager un départ en France.
Les publics anglophones, l’offre de formations proposées partiellement ou totalement en anglais par les
universités ou grandes écoles françaises reste méconnue mais peut convaincre. Les grandes écoles
d’ingénieur ou de commerce séduisent les jeunes turcs.
Une approche intégrée
Les salons étudiants restent un moment privilégié pour découvrir le public étudiant turc et se faire connaître.
Les plus grands opérateurs turcs (IEFT, Akara, HIT, Edufair) proposent un schéma identique en deux tours
en automne (octobre/novembre) et au printemps (mars/avril) autour de 5 étapes dans les villes les plus
importantes de Turquie. Ces rendez-vous sont d’une grande qualité. Les établissements anglo-saxons y
sont majoritairement représentés. Les agences de promotion de la plupart des grands pays y participent
régulièrement. Campus France Turquie est présent sur chacun d’eux et peut négocier les conditions
financières d’une participation d’institutions françaises. Une présence régulière d’établissements français
manifesterait un intérêt pour les étudiants turcs.
Le recours à des agences de recrutement peut s’avérer payant pour certains types d’établissements. A cet
égard, Campus France Turquie a engagé un dialogue institutionnel avec ces réseaux les plus assis qui sont
souvent liés aux organisateurs de salons et qui pourrait conduire à un système de label autour d’une charte
d’engagements. Depuis peu, quelques établissements français commencent également à tester des
représentations en Turquie.
Les programmes de bourses existants (Eiffel, Jean Monnet Turquie, TÜBITAK, YÖK, Ministère de
l’Education nationale turc …) au-delà des instruments financiers proposés par l’ambassade de France en
Turquie sont d’excellents leviers pour la mobilité mais restent sous-utilisés par les établissements français.
Cependant, le recrutement in situ constitue la meilleure stratégie, surtout conjuguée avec les autres
dispositions. Les lycées et universités turques ouvrent facilement leur porte aux représentants des
établissements français. La visite d’un campus de lycée ou d’université suffit à convaincre de la pertinence
du potentiel que représente la Turquie en matière de recrutement. Si Istanbul est un point de passage
obligé, Ankara reste la capitale universitaire du pays et Izmir offre un bassin de 100 000 étudiants très
européanisés.
V-2 Coopération universitaire
En avril 2011 le Président du YÖK et le Ministre de l’enseignement supérieur français ont signé une
déclaration conjointe encourageant la mise en place de diplômes conjoints entre établissements français et
turcs. Le cadre juridique turc autorise différents dispositifs tels que licence délocalisée, double master ou
thèse de doctorat en cotutelle. De nombreuses universités turques se sont engagées avec succès sur ces
voies de coopération (cf. supra) y compris avec des établissements français.
La Turquie cherche à renforcer sa position de destination pour ses pays voisins et de son ancien champ
d’influence. Certaines universités (e.g. METU) ont construit leur projet d’établissement autour d’un campus
international. Les diplômes conjoints rencontrent ces objectifs.
La mise en place de coopérations internationales ambitieuses et visibles pédagogiquement innovantes
permet également aux universités turques de se distinguer dans un environnement académique national très
concurrentiel (concours, augmentation de l’offres). Attirer de bons étudiants est également un enjeu
économique. La réputation d’une institution partenaire devient un facteur d’attractivité.
Au niveau L ou au niveau M le recours à l’anglais comme langue d’enseignement, partiellement ou
totalement, représente un atout. Les universités turques sont souples quant aux schémas de la mobilité
étudiante ou enseignante.
Au niveau D : en matière de thèse en cotutelle, la France est devenue une référence en Turquie. Cette
situation est à renforcer. L’ambassade de France a fait du soutien à la mobilité de doctorants la priorité de sa
politique boursière. De nombreux dispositifs d’accompagnement financier existent en Turquie (Tübitak, YÖK,
Ministère de l’éducation nationale turc). Ce type de mobilité permet de répondre au besoin du pays en
matière de formation par la recherche, de contenir la fuite des cerveaux, d’identifier des enseignantschercheurs pour les nouvelles universités qui se multiplient. L’horizon tracé de 200 universités, après un
doublement des établissements en moins de dix ans a créé une forte demande en enseignants-chercheurs
de qualité que le système turc a des difficultés à produire. Le gouvernement turc s’est également fixé des
objectifs très ambitieux pour renforcer le nombre d’emploi dans la R&D, encouragé par la réussite de son
précédent plan qui fait que la Turquie rattrape continument son retard sur les pays intégrés à l’EER.
L’Enseignement professionnel supérieur constitue une nouvelle piste de coopération. Les entreprises
françaises (plus de 400) expriment des besoins en matière de formation de techniciens supérieurs et
souhaiteraient accompagner des projets dans des secteurs précis (automobile à Bursa). En outre, les écoles
professionnelles turques rencontrent des difficultés pour répondre aux exigences de la mutation économique
turque. Les universités du pays les plus ambitieuses recherchent des partenaires pour faire évoluer leurs
curricula. Le modèle des IUT séduit, comme la licence professionnelle.
Et Erasmus La Turquie participe depuis moins de 10 ans à Erasmus qui constitue le premier instrument de
coopération pour les universités du pays. Son succès auprès des enseignants comme des étudiants ne
faiblit pas. La France reste très en retrait par rapport aux grands pays européens. L’Agence nationale turque
pour les programmes de mobilité européens encourage vivement les établissements français à développer
les accords, y compris sur la mobilité enseignante. L’anglophonie des meilleures universités turques et
l’existence de nombreuses filières francophones permettent d’envisager ces échanges sur un mode
équilibré.
VI- Contacts utiles
VI.1- Site de références
Organes de tutelle
•
•
Conseil de l’Enseignement supérieur (YÖK) : www.yok.gov.tr
Ministère de l’Education national (MEB) : www.meb.gov.tr
Institutions officielles
•
•
•
•
•
•
•
Agence nationale de mobilité en Europe : www.ua.gov.tr
Agence nationale de placements, de concours et des certifications : www.osym.gov.tr
Programme Jean Monnet Turquie : www.jeanmonnet.org.tr
Centre national turc des œuvres universitaires : www.kyk.gov.tr
Agence d’évaluation de l’enseignement supérieur www.yodek.org.tr
Agence d’évaluation et d’accréditation des formations d’ingénieurs : www.mudek.org.tr
Conseil d’accréditation en architecture www.miak.org/
Universités
•
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•
Université Anadolu à Eskisehir : www.anadolu.edu.tr/
Université Akdeniz à Antalya : www.akdeniz.edu.tr
Université d’Ankara : www.ankara.edu.tr
Université Bilgi à Istanbul : www.ibun.edu.tr
Université Bilkent à Ankara: www.bilkent.edu.tr
Université Bogaziçi (Bosphore) à Istanbul : www.boun.edu.tr
Université Cukurova à Adana : www.cu.edu.tr
Université Ege à Izmir : www.ege.edu.tr
Université Galatasaray à Istanbul : www.gsu.edu.tr
Université Hacettepe à Ankara : www.hacettepe.edu.tr
Université d’Istanbul : www.istanbul.edu.tr
Université Koç à Istanbul : www.ku.edu.tr
Université Sabanci à Istanbul : www.sabanciuniv.edu.tr
Université technique du Moyen-Orient (METU) à Ankara : www.metu.edu.tr
Université technique d’Istanbul : www.itu.edu.tr
Université technique de Gebzewww.gyte.edu.tr
Université TOBB à Ankara : www.etu.edu.tr
Université 9-septembre à Izmir : www.deu.edu.tr
Université Yeditepe à Istanbul : www.yeditepe.edu.tr
Autres
• Base de données en ligne sur les formations de licence :
http://www.ua.gov.tr/Erasmus_database/index.html?action=tumhaberduyuru&dil=EN
• Commission de suivi du processus de Bologne bologna.yok.gov.tr
VI.2- Contacts
Ambassade de France en Turquie
Conseiller Adjoint de coopération et d’action culturelle : Mme Maria BONNAFOUS-BOUCHER
Mail : [email protected]
Attaché de coopération universitaire : Mme Valérie LE GALCHER-BARON
Mail : [email protected]
Mise à jour : 12 juillet 2013

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