Compte-rendu du 1 er forum régional de la culture scientifique
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Compte-rendu du 1 er forum régional de la culture scientifique
DE 14H00 à 20H30 AU CONSEIL RÉGIONAL D’AUVERGNE COMPTE-RENDU Sommaire Introduction 3 Rappel du programme 4 Définition de la culture scientifique, technique et industrielle (CSTI) 5 Synthèse des ateliers 6 Rappel des ateliers et questions 6 Etre acteur de la culture scientifique 7 La CSTI auvergnate 8 La CSTI pas si simple ? 10 Foire aux idées 12 Showroom des acteurs 14 Conclusion 16 Compte-rendu 1er forum régional de la culture scientifique en Auvergne – 25 mars 2015 2 Introduction La culture scientifique, technologique et industrielle est une dimension importante de la culture en général. Elle permet à chaque citoyen de se construire une représentation globale et cohérente du monde et de mieux comprendre son environnement quotidien. Elle n’est pas seulement l’acquisition de connaissances mais aussi la compréhension d’un raisonnement et surtout la pratique effective de la démarche scientifique. Or on constate un décalage important entre les avancées particulièrement rapides des sciences et la difficulté pour la société à les intégrer et les maîtriser. Ce décalage se traduit par une peur vis à vis du progrès qui va jusqu’au rejet de toute innovation et qui se manifeste par la désaffection marquée des jeunes générations pour les filières d’enseignement scientifique. Un important travail de vulgarisation des sciences est donc indispensable pour mettre à disposition de tous les publics l’ensemble des connaissances utiles aux citoyens mais aussi pour favoriser le débat entre science et société. De très nombreux acteurs concourent à la diffusion de la culture scientifique : écoles, universités, musées, médiathèques... ainsi qu’un important tissu d’associations que l’on peut regrouper sous le vocable d’éducation populaire. Afin de fédérer ces divers acteurs au sein de la région d’Auvergne, l’association astu’sciences dont l’une des missions est de structurer le réseau de la culture scientifique en région, a organisé le 25 mars 2015 le premier forum régional de la culture scientifique technologique et industrielle en Auvergne. Ce forum a été rendu possible grâce au Conseil Régional d’Auvergne qui l’a accueilli dans ses locaux, au comité d’organisation ainsi qu’à l’équipe d’astu’sciences, qu’ils en soient tous chaleureusement remerciés. Avec une centaine de participants venus d’horizons très variés ce premier Forum a permis aux diverses composantes de se rencontrer et d’échanger à partir d’un questionnement destiné à favoriser la discussion autour de thèmes suscitant la réflexion sur les pratiques et les projets. Ce document synthétise les réponses aux questions et les discussions qui s’en suivirent. Il montre la richesse des débats mais aussi l’ampleur de la tâche qui reste à accomplir pour que la culture scientifique irrigue pleinement notre société. Ce premier forum n’est, bien évidemment, qu’une première étape qui devra être suivie d’autres rencontres et permettront d’aller plus loin dans la réflexion sur les actions à mener, sur leur coordination et sur leur mise en œuvre dans le cadre d’une politique concertée de diffusion de la culture scientifique en région. Christian Touraille Président d’astu’sciences Compte-rendu 1er forum régional de la culture scientifique en Auvergne – 25 mars 2015 3 Rappel du Programme 14h Accueil et introduction en plénière - Qui sont les acteurs de la Culture Scientifique ? Accueil : Alain Bussière, Vice-Président du Conseil Régional d’Auvergne Présentation de la journée et du contexte : Christian Touraille, Président d’astu’sciences Projection de la Vidéo "Portraits d'acteurs de la Culture Scientifique" réalisée par astu'sciences Mot introductif : Marielle Brun, Déléguée académique à l’action culturelle et Pierre Bonton, Président de A.R.T.S. SALLE PAVIN 14h45 Ateliers d'échanges "Echangeons sur nos expériences..." 3 questions traitées en petits groupes er SALLES SALERS ET SAUMON AU 1 étage / SALLES SIOULE ET LAC DU GUERY 15h45 Ateliers d'échanges "...pour inventer ensemble" 3 questions traitées en petits groupes er SALLES SALERS ET SAUMON AU 1 étage / SALLES SIOULE ET LAC DU GUERY 16h45 PAUSE ESPACE RECEPTION (SALLE GERMAINE TILLION) 17h Showroom des acteurs Moment de présentation en format salon de différentes actions ou structures sur le territoire ESPACE RECEPTION (SALLE GERMAINE TILLION) 18h Perspectives sur la vie du réseau en plénière Conclusion : Christian Touraille, Président d’astu’sciences Synthèse par le Zani des congrès : c’est bien simple, tout est compliqué SALLE PAVIN (GERMAINE TILLION) 19h Apéritif dînatoire ESPACE RECEPTION (SALLE GERMAINE TILLION) Compte-rendu 1er forum régional de la culture scientifique en Auvergne – 25 mars 2015 4 Définition de la culture scientifique, technique et industrielle (CSTI) Nuage de mots cités par les participants au moment de l’inscription : Compte-rendu 1er forum régional de la culture scientifique en Auvergne – 25 mars 2015 5 Synthèse des ateliers Ce premier forum régional de la Culture Scientifique Auvergne avait pour principal objectif de permettre aux acteurs de se connaître afin d’appréhender les différentes dimensions de ce réseau. Ainsi, chercheurs, médiateurs, bibliothécaires, enseignants et passionnés se sont rencontrés et ont pu échanger sur les pratiques et les enjeux de la culture scientifique sur le territoire. Sans obligation de production, les temps d’échanges en petits groupes se sont articulés autour de questions destinées à favoriser l’expression des différents points de vus et des différentes pratiques. Devant la richesse des échanges, le besoin d’un retour écrit s’est imposé. Aussi, loin d’être exhaustif, ce document est le résultat d’un travail de synthèse des nombreux témoignages qui ont laissés des traces sur le papier. RAPPEL DES ATELIERS ET QUESTIONS Thème 1 : Échangeons sur nos expériences.... 1-1 En quoi pensez-vous avoir contribué à la vie citoyenne dans vos actions de culture scientifique ? Et dans quel contexte ? 1-2 Comment et quand pensez-vous avoir été acteur d'un projet de culture scientifique ? 1-3 Quels sont les freins et leviers que vous rencontrez dans la mise en place de vos actions de culture scientifiques ? Thème 2 : ... pour inventer ensemble. 2-1 Quels outils et lieux souhaiteriez-vous utiliser lors vos actions ? 2-2 Quelle(s) question(s) de la vie citoyenne aimeriez-vous traiter dans vos prochaines actions ? 2-3 Quelles interactions voyez-vous avec d'autres champs culturels et sociaux (arts, sport, humanitaire, ...)? Compte-rendu 1er forum régional de la culture scientifique en Auvergne – 25 mars 2015 6 Être acteur de la culture scientifique La multitude des acteurs qui œuvrent en culture scientifique pose la question des différents niveaux d’implication et des préoccupations en fonction du statut des personnes. Il est apparu évident que les milieux de la recherche, de l’industrie, de l’enseignement et de l’animation culturelle ne répondaient pas précisément aux mêmes objectifs. Cependant, la question de la citoyenneté reste un enjeu transversal majeur suscitant de nombreuses questions sur sa véritable définition. Extrait de la définition de la citoyenneté sur le site www.vie-publique.fr : “La citoyenneté ne se définit pas uniquement d’un point de vue juridique par la possession de la nationalité française et de ses droits civiques et politiques. Elle se définit aussi aujourd’hui comme une participation à la vie de la cité. Cependant, les citoyens n’ont aucun rôle obligatoire à jouer. En ce sens, le statut juridique de citoyen est un statut de liberté. Un citoyen peut choisir de participer (citoyen actif) ou non (citoyen passif) à la vie publique. Toutefois, un citoyen actif a un rôle essentiel à jouer, qui prend tout son sens avec l’exercice du droit de vote. C’est à ce moment que le citoyen apporte sa contribution majeure à la société. En votant, mais aussi en faisant acte de candidature à une élection, il fait valoir son point de vue, change ou confirme les gouvernants, ou encore (dans le cadre du référendum) décide des grandes orientations de la politique nationale. En dehors des élections, les citoyens peuvent également, de façon quotidienne, jouer un rôle important dans la société. Par exemple, ils peuvent adhérer à une association, un syndicat ou un parti politique et, ainsi, tenter de faire évoluer la société dans laquelle ils vivent, de venir en aide aux autres ou d’influencer la politique nationale. De même, l’attitude individuelle des citoyens est importante. Les comportements de civisme (politesse, respect des biens publics...) sont pour beaucoup dans le caractère apaisé d’une société.” Sans être dans une posture militante, les acteurs s’accordent sur les leviers majeurs que représentent les actions de culture scientifique dans le développement de l’esprit critique et de l’éveil à la citoyenneté : favoriser l’appréhension d’un monde complexe sans tomber dans la simplification, comprendre les enjeux du changement… D’autres dimensions se dégagent plus fortement selon les différents statuts. Ainsi, quand les chercheurs se questionnent plus particulièrement sur la place de la recherche dans la société : Doit-elle plus répondre à des questions citoyennes ? Comment peut-elle s’intégrer dans la vie et les décisions des citoyens ? Comment un chercheur-citoyen peut-il allier ces deux statuts ? D’autres soulèvent par exemple la question de l’éveil des vocations. Dans une véritable démarche scientifique, les participants ont constaté les limites de leurs réflexions construites par des acteurs professionnels sans le regard de citoyens extérieurs au milieu. Voir la vidéo « portrait d’acteurs de la culture scientifique en Auvergne » sur le lien : https://vimeo.com/128127708 Compte-rendu 1er forum régional de la culture scientifique en Auvergne – 25 mars 2015 7 La CSTI auvergnate Le statut de l’acteur (animateur salarié, bénévole, chercheurs…) influence considérablement l’envergure de l’action de CSTI développée. Mais chacun s’attache à son niveau à contribuer à rendre les citoyens acteurs du changement de notre société concernant les grands débats scientifiques. Tous les acteurs n’ont pas le souhait de piloter des projets de CSTI, qui tend à devenir un « processus » global par opposition à des actions ponctuelles qui parfois sont plus apparentées à de la communication. Se mettre en projet pourrait ainsi se définir par : porter un message, une dynamique, une stratégie s’inscrire dans la durée fédérer plusieurs acteurs, croiser les regards et les cultures savoir évoluer, générer des dynamiques, innover dans ses pratiques Panorama des actions de CSTI proposées en Auvergne : Vulgariser des contenus scientifiques Journée portes ouvertes Installations artistiques Animation scolaire Evènement Fête de la Science Pièce de théâtre Visite de musées Ma thèse en 180 secondes Semaine du cerveau Concours de dessins Intervention de doctorants Stand Exposciences Opération Muséum Week Exposition permanente Atelier d’animation Chronique « science infuse » sur France Bleu Pays d’Auvergne Compte-rendu 1er forum régional de la culture scientifique en Auvergne – 25 mars 2015 8 Revue Conférence Site web Vidéos Installation sonore Dispositif pédagogique Émission de radio quoi de neuf docteur sur radio campus rêves de sciences Opération FamLab Recherches documentaires Illustrations humoristiques Bar des sciences Projet pédagogique Création d’association de CSTI Festival de Court-métrages courts de sciences Débat Exposition virtuelle Accrosciences Livre Activités de pleine nature Médias numériques Exposition temporaire Campagne fragile par nature Olympiades de la physique et de la chimie Atelier d’écritures et de Bandes dessinées Science-fiction Parler des métiers Formation Mallette pédagogique … Compte-rendu 1er forum régional de la culture scientifique en Auvergne – 25 mars 2015 9 La CSTI pas si simple ? Se rappelant à l’objectif de ce 1er forum, les ateliers ont permis à tous d’exprimer des points de vue parfois très différents traduisant la grande diversité d’approches en matière de CSTI. Des acteurs ont d’ailleurs très justement relevé qu’en fonction du contexte, des freins peuvent tout à fait devenir de véritables leviers dans le domaine de la CSTI. Aussi, mettre en face de certains freins, les leviers qui ont été avancés, et ceux sur lesquels nous devons continuer à travailler, a semblé le plus pertinent pour traduire l’état d’esprit de ces échanges, poursuivant sans doute en cela un objectif de construction. Des financements pas toujours simples à mobiliser La question des financements de projets de CSTI a été assez redondante au fil des groupes. Et notamment pour certains quant à leurs amenuisements ou leurs absences. « C’est démotivant », ont indiqué certains. Car les crédits alloués à la CSTI sont bien là, et même pas toujours épuisés, ont relevé des partenaires. Ceux-ci sont d’ailleurs plus spécifiquement disponibles lorsque les actions mises en place correspondent à des appels à projets. Ces derniers, structurés, permettent de se « soulager » de certains aspects, même s’ils imposent parfois la contrainte de devoir rentrer dans un cadre, une demande prédéfinie, tel que l’ont noté des acteurs. L’inscription des actions de CSTI dans différents registres (relevant par exemple du tourisme, de l’attractivité d’un territoire), et ce tout en conservant une finalité éducative, ressort également comme un levier potentiel pour leurs réalisations, et la mobilisation de financements. L’éloignement des publics Cet aspect économique des actions pourrait même être supplanté par la question des déplacements. Ceux-ci semblent apparaître pour une multitude d’acteurs, comme un frein essentiel à la réalisation d’actions de CSTI, lié au coût important de la mobilité de groupes. Cette question de l’accessibilité a parfois su trouver écho à l’usage de nouvelles technologies. Le numérique (ou plus largement les outils web), en tant qu’outil facilitateur, est une des réponses pour certains projets afin de pallier à l’éloignement géographique. Le temps fait défaut Fédérateur pour les personnes et structures présentes à ce forum « le temps manque » : celui nécessaire pour qu’éclosent et murissent les projets, celui tout simplement absent, ou mal apprécié et estimé par des partenaires dans la préparation d’activités (de type Nouvelles Activités Périscolaires), celui à consacrer aux missions de diffusion de la CSTI, pas toujours considéré comme une priorité ou même une nécessité (en relevant toutefois que ce temps a été récemment intégré dans le travail de certains universitaires), celui indispensable à la formation des acteurs, notamment en terme de vulgarisation. Ce temps n’est d’ailleurs pas toujours le même entre les acteurs, pour lequel les « médiateurs » raisonnent en année scolaire, tandis que des partenaires œuvrent selon des années calendaires. Une difficulté qui peut être surmontée, comme peuvent en témoigner des dispositifs pédagogiques, lorsque les partenaires sont de véritables co-constructeurs du projet. Compte-rendu 1er forum régional de la culture scientifique en Auvergne – 25 mars 2015 10 La force du travail en réseau apparait pour beaucoup comme un puissant et concret levier. L’expression « sentiment d’impuissance » a été utilisée à plusieurs reprises et met en avant une forme d’épuisement ou de sensation d’être isolé pour quelques acteurs. Il est donc nécessaire de connaître le réseau, ses acteurs, leurs actions, leur fonctionnement, avant même d’envisager toute collaboration. Ce qui conforte d’ailleurs la plupart des personnes présentes lors de ce forum de la nécessité d’organiser, sous différentes formes, d’autres rencontres. Cela étaye aussi la volonté de bon nombre de participants que soit mise en avant la mutualisation, tant pour dépasser le statut de certaines structures à répondre à des appels à projets, que pour identifier l’existant avant de créer quelque chose de nouveau. Sur ce point précis, la nécessité de recenser les ressources existantes en matière de CSTI sur l’ensemble du territoire auvergnat, est revenue à de nombreuses reprises. Alors réunir autour d’une même table des acteurs d’horizons très différents, aux conceptions pouvant sembler éloignées, c’est avoir permis une première forme de mise en connexion. L’innovation, pour rendre les sciences accessibles, doit être au cœur des projets réalisés. Dans ce foisonnement d’échanges, des éléments apparaissent donc centraux. Certains constats ne sont absolument pas novateurs (comme la nécessité de mener des actions claires et simples) mais il y en a qui paraissent faire presque unanimement plaisir à être rappelés. L’un des plus beaux leviers reste donc la satisfaction des publics. Et ce pour que la culture scientifique continue de résonner avec curiosité et plaisir de découvrir, de comprendre le monde en changement et pour lequel le citoyen français a la liberté de peser dans son évolution. Cela dit le terme « novateur » a été utilisé à de nombreuses reprises pour caractériser l’une des clés de la CSTI : innover en matière d’outils, de méthodes et de techniques, innover dans les lieux à investir et créer, innover en s’appuyant sur des structures relais, innover en œuvrant sur les sujets d’actualité (bien qu’en étant parfois confronté à la difficulté de traiter certains sujets dits tabous au regard de la société), innover en investissant de nouveaux champs tel le périscolaire. Favoriser la co-construction Les structures savent se retrouver dans des valeurs éducatives et de citoyenneté des plus profondes. Des valeurs qui permettent de positionner, à part entière, la CSTI comme à part entière dans la culture, tout en relevant des champs plus spécifiques de la recherche, de l’innovation, de l’enseignement et de l’animation. Si les définitions s’entremêlent cela peut faire écho à la complémentarité qui peut s’en développer entraînant parfois une nécessité d’expertise (aussi pour le montage de dossiers qui doit suivre une certaine logique non innée), le travail d’accompagnement de structures prend alors toute sa logique. Mais si certains publics s’interrogent sur la trop grande multitude de projets de CSTI (notamment à destination des scolaires), quelle réponse pouvons-nous apporter ? « On s’y perd », ont dit certains. L’objectif de se connaître de ce premier forum ne peut-il donc pas tout naturellement aboutir sur une rationalisation des actions de CSTI ? C’est le chemin que semble dessiner la voie de la co-construction : la culture du partenariat semble être un élément moteur, un levier extraordinaire, de la CSTI de notre région. Sans nul doute est-ce un élément important à relever dans le contexte de réorganisation territoriale. Compte-rendu 1er forum régional de la culture scientifique en Auvergne – 25 mars 2015 11 Foire aux idées Et pour demain ? Comment toucher tous les publics ? Faut-il créer des nouveaux outils et ouvrir des nouveaux lieux de pratiques ou s’appuyer sur l’existant ? Les outils de médiation manquent sur le territoire Auvergnat mais il convient de débuter rapidement un recensement de l’existant avant toute nouvelle création. Il faut créer des outils pédagogiques, comme des malles ou des kits, en s’associant avec d’autres acteurs dans un souci de complémentarité. Ces projets ainsi co-construits pourraient mener vers des co-interventions ou des co-formations. Pour cela, des outils d’échanges et de partage d’idées sont à mettre en place que ce soit des lieux physiques (tiers-lieux) ou des espaces sur le web. Cette mise en lien des acteurs doit également permettre l’échange de ressources (notamment du matériel scientifique, des échantillons). Les acteurs étant diversifiés (scientifiques, pédagogues…) chacun a des besoins de formations et de ressources différents. A noter qu’une newsletter mensuelle est diffusé par astu’sciences avec les actualités déposées par les acteurs sur le site http://culture-scientifique-auvergne.fr. Quels outils peuvent favoriser la rencontre entre la recherche et la société ? Est-ce par des outils de médiation plus ludiques et davantage participatifs (serious game, sciences participatives...) ? Il semble tout de même que les échanges humains et les débats soient les meilleurs vecteurs de la CSTI lorsqu’ils se rattachent au quotidien des citoyens et contribuent à entretenir la curiosité pour les sciences à tous les âges de la vie. Le numérique s’est considérablement développé dans les pratiques éducatives pourtant des études mettent en cause leur efficacité en terme d’apprentissage. Si ces outils sont innovants et peuvent être attractifs pour des publics adolescents, ils ne doivent en aucun cas être déconnectés de toute intervention ou médiation humaine. Ils doivent être utilisés avec modération comme outil et non comme finalité en associant les familles. Aller vers les publics est essentiel, sortir les sciences des laboratoires : en développant des outils itinérants au service de tous les acteurs (bus des sciences, expositions itinérantes…) en investissant des lieux culturels existants (médiathèques, salle de théâtre ou de concerts…) mais aussi des lieux inhabituels (salle des fêtes, bar, gare, tramway, maison de retraite, place publique, hôpital, milieu carcéral…) Il faut également des lieux de CSTI parfaitement identifiés par le public : un lieu permanent pluridisciplinaire et convivial avec des Expositions temporaires d’envergure dans l’esprit d’une « maison populaire » des sciences (en parallèle d’une école de musique municipale). Ce lieu doit cependant accueillir tous les citoyens et pas seulement les initiés. l’accès aux industries et aux plateaux techniques doit être plus régulièrement proposé au public la mise en place des salles dédiées à la CSTI dans chaque laboratoire l’aménagement et la réhabilitation en lieux de CSTI d’anciens lieux à vocation scientifique (site naturel, carrière, site industriel) des villages des sciences temporaires dans les agglomérations Compte-rendu 1er forum régional de la culture scientifique en Auvergne – 25 mars 2015 12 La culture scientifique gagnerait à s’associer à tous les autres champs éducatifs, sociaux, culturels et économiques (sport, humanitaire, art, tourisme…) afin de mettre la science en perspective. Cela va dans le sens de la réforme des collèges qui va désormais favoriser l’interdisciplinarité. La culture scientifique pourrait trouver sa place dans l’offre culturelle globale en : s’intégrant dans des « packs d’abonnement culturel » avec un parcours CSTI. s’intégrant dans un lieu permanent interculturel, ouvert à tous pour créer dans l’esprit des Fablabs et qui mélange tous les champs de la culture (artistiques, scientifiques…) intégrant de manière systématique lors de la création d’outils de médiation des actions « regards croisés » qui croisent avec d’autres champs culturels proposant des appels à projets avec des contraintes qui favorisent la créativité et le lien aux arts comme par exemple l’opération : « ma thèse en 180 secondes » sensibilisant les acteurs du tourisme et s’associant au patrimoine architectural Compte-rendu 1er forum régional de la culture scientifique en Auvergne – 25 mars 2015 13 Showroom des acteurs Bibliothèque Clermont Université - 1914-2014 : La BCU mobilisée En 2014, la France a commémoré le centenaire de la Première Guerre mondiale. La Bibliothèque Clermont Université a choisi de prendre part à ce processus culturel, mémoriel et intellectuel en organisant un certain nombre de manifestations labellisées par la Mission Centenaire. ONISEP Auvergne - Valorisation des formations et des métiers scientifiques L'Onisep Auvergne a présenté ses ressources pour l'information sur les formations et les filières scientifiques, et notamment son site "Ma voie scientifique" destiné aux jeunes, à leurs parents, aux personnels d'orientation et aux équipes éducatives. Université Blaise Pascal - La Minute Recherche / Le LAB / L'UOBP L'Université Blaise Pascal propose des actions de diffusion de la culture scientifique vers le grand public : - La Minute Recherche, articles scientifiques vulgarisés lisibles en une minute en ligne sur le site de l'Université Blaise Pascal. - Le LAB, Journal semestriel qui présente l'actualité des laboratoires de recherche de l'Université Blaise Pascal, disponible en version papier et en ligne. - L'Université Ouverte Blaise Pascal : Conférences grand public des enseignantschercheurs de l'Université Blaise Pascal sur abonnement annuel. CRESNA - Gaspillage alimentaire Programme d'animation à destination de collégiens afin de les sensibiliser à la lutte contre le gaspillage et d'initier des projets de classe/d'établissement. CANOPE - "CORPUS" et "Les Fondamentaux" Présentation de deux ressources du réseau CANOPE, une application sur l'anatomie humaine s'adressant plutôt au second degré et une sur des petites vidéos permettant d'appréhender les mathématiques dans le premier degré. A.R.T.S. - Cadran solaire Le cadran est libre en rotation sur un support fixe autour d’un axe (le gnomon) passant par l’étoile polaire. Une roue portant la date permet de fixer la position du cadran en rotation autour du gnomon, prenant en compte des aspects astronomiques et effectuant ainsi la correction nécessaire pour obtenir l’heure « exacte ». Associations départementales des Francas de l'Allier et du Puy de Dôme - Push Car 2015 En 2015, les Francas de l'Allier et du Puy de Dôme proposent pour la première année une compétition de push Car (véhicules artisanaux sans moteur, possédant au moins trois roues, avec une direction et actionnés par des pousseurs) qui aura lieu le jeudi 30 juillet à Aigueperse. Compte-rendu 1er forum régional de la culture scientifique en Auvergne – 25 mars 2015 14 La maison de l'améthyste - Choisis et polis ta pierre Découverte des minéraux et de leurs caractéristiques. Initiation à la taille et au polissage de minéraux. LMGE UMR CNRS 6023 - Université Blaise Pascal -Université d'Auvergne - Les abeilles vouées à disparaître ? Plus de 75% des espèces végétales bénéficient de l’activité pollinisatrice des insectes et principalement des abeilles, chaînon essentiel de notre alimentation puisque un tiers de la nourriture mondiale dépend directement de ces insectes. L’équipe « Interactions Hôtes-Parasites » du Laboratoire LMGE cherche à comprendre les disparitions massives dont les abeilles sont victimes et à trouver de nouveaux moyens de préserver la santé de l'abeille. Collège Geoges Onslow à Lezoux et ESPE Clermont-Auvergne site du Puy en Velay - Enseigner le volcanisme Favoriser l’apprentissage de tous les élèves sur le volcanisme et les faire entrer dans la culture scientifique en tant que manières de raisonner, de parler et d’agir. Association GREFFE - Groupe scientifique de réflexion et d'information pour un développement durable - Présentation de l'association Le GREFFE composé d’experts scientifiques issus de disciplines variées, s'est donné pour mission de conduire, à partir de données scientifiques, une réflexion sur la situation sociale, économique et environnementale, et de proposer des solutions qui garantissent les besoins des générations futures. Les thèmes qui seront traités en priorité concernent « la transition énergétique », « le changement climatique », « la biodiversité et les services écosystémiques », « l’économie sociale et solidaire », « l’impact des intrants agricoles sur la santé et l’environnement », « la place d’une agriculture respectueuse de l’environnement ». Les actions du GREFFE prendront différentes formes : conférences, participation à l’enseignement, communications aux médias, rédaction d’articles scientifiques, contacts auprès des décideurs et des gestionnaires économiques locaux et nationaux. AMCSTI et Astu’sciences – Les portails collaboratifs de la culture scientifique L’AMSCTI et astu’sciences vous présentent deux outils vous permettant de valoriser vos actions et vos ressources à l’échelle locale et nationale : ESTIM-sciences.fr et culturescientifique-auvergne.fr. Astu’sciences travaille étroitement avec l’AMSCTI afin de développer des fonctionnalités et des passerelles entre les deux plateformes Toute l’actualité de la CSTI Auvergnate pour faciliter votre contribution. Annuaire des acteurs journal, agenda, formation Compte-rendu 1er forum régional de la culture scientifique en Auvergne – 25 mars 2015 15 Conclusion Les acteurs présents lors du forum ont manifesté l’envie de s’emparer de points particuliers de la vie citoyenne : Le rapport du citoyen au monde numérique L’explosion d’Internet et des outils numériques ont permis un accès aux savoirs riche mais désordonné. La multitude des informations, plus ou moins fiables, qui y circulent demande un accompagnement. Les acteurs ont exprimé l’envie de développer des actions sur l’utilisation d’Internet comme outil de recherche et non de communication et d’explorer la notion d'intérêt général dans la pratique des réseaux sociaux. L’accompagnement dans les décisions citoyennes Trop souvent, les décisions de la société sont prises sans avoir l’éclairage scientifique nécessaire. Il manque indubitablement une pratique du débat scientifique pour accompagner les habitants et élus dans la fabrique de leurs opinions et dans la compréhension des enjeux de notre société. Comment faire la différence entre un fait scientifique et une opinion scientifique ? Comment les sciences doivent s'intégrer dans la vie politique ? Comment peut-elle apporter son éclairage ? Les acteurs ont porté un intérêt particulier aux problématiques environnementales et au développement durable. La culture scientifique et la devise républicaine La place des sciences et leur culture dans la vie citoyenne a été un sujet récurrent lors des échanges. Elle soulève notamment la question de la déclinaison de ses pratiques dans les notions de liberté, d’égalité et de fraternité. En résumé, une réflexion plus poussée devra être lancée sur la place de la culture scientifique dans la construction et la conception de la citoyenneté de demain. Voir la vidéo « conclusion du 1er forum régional de la culture scientifique par le Zani des congrès » sur le lien : https://vimeo.com/128849332 A l’année prochaine… Compte-rendu 1er forum régional de la culture scientifique en Auvergne – 25 mars 2015 16 Le forum régional a été organisé par : Avec la contribution de la Bibliothèque de Riom et de l’URIAA Réalisation et crédits photos : astu’sciences mai 2015 Mai Compte-rendu 1 forum régional de la culture scientifique en Auvergne – 25 mars 2015 er 17