Tabac et chirurgie - Centre Orthopédique Santy
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Tabac et chirurgie - Centre Orthopédique Santy
Tabac et chirurgie Ne fumez plus !! Il est établi que le tabagisme péri-opératoire chez l’adulte : - augmente le risque de complications générales (3 fois plus de risque infectieux, 3 fois plus de risque cardiaque, 2 fois plus de risque d’être transféré en réanimation et de faire des complications respiratoires immédiates). augmente le risque des complications chirurgicales (2 à 4 fois de complications de cicatrice, jusqu’à 8 fois plus de retard de consolidation osseuse). De même chez l’enfant, il existe une relation entre l’intensité du tabagisme passif et la fréquence des complications respiratoires en chirurgie. L’augmentation des complications péri-opératoires augmente la durée globale d’hospitalisation des fumeurs pour une chirurgie lourde d’une durée de 2 à 3 jours. Les bénéfices de l’arrêt pré-opératoire du tabac sont prouvés : les fumeurs sevrés de longue date ont un risque opératoire moindre que les fumeurs et non différent de celui des non-fumeurs. Un arrêt du tabagisme 6/8 semaines avant l’intervention entraîne la disparition du risque de complication opératoire due au tabac. Un arrêt un peu plus tardif, 3 à 4 semaines avant l’intervention apporte malgré tout, sur tous les paramètres opératoires, un certain bénéfice. Un arrêt moins de 3 semaines avant l’intervention, est encore globalement bénéfique car la diminution documentée des complications au niveau du site opératoire et au niveau cardio-vasculaire relativise le risque controversé de majoration transitoire des complications respiratoires lors d’un arrêt une à deux semaines avant une intervention. Même un arrêt même 12 à 48 heures avant une intervention permet une baisse du monoxyde ce carbone (CO) circulant et donc une meilleure oxygénation. La poursuite de l’arrêt du tabac durant le temps nécessaire à la cicatrisation (2 à 4 semaines) et éventuellement la consolidation osseuse (2 à 4 mois) favorise les suites opératoires. Techniques de substitution validées : plutôt patch et bombons - une substitution bien dosée : - conso 1 paquet/j = 1 patch de 21 mg - conso 2 paquets /j = 2 patches à 21mg - conso 3 paquets/j = 3 patches à 21 mg - rajouter systématiquement, en plus, des bombons à la demande mais pas des chewing-gum (car il faut les mâcher une fois ou deux et le coincer entre deux dents et laisser la nicotine agir) - le surdosage en nicotine est rare et n’est PAS dangereux. - cigarette électroniques : c’est possible et moins dangereux que la cigarette ! Par contre, le conseil d’une simple réduction de quantité de tabac fumé sans substitution nicotinique avant l’intervention n’est pas recommandé. Demandez une ordonnance à votre médecin !! Demandez conseil à votre pharmacien !! Quelques soient les différentes formes de tabagisme, c’est la Nicotine qui entraine la dépendance. Certains patients sont très réceptifs à la nicotine et deviennent très vite dépendant. Le danger vient des autres toxiques. • Cigarettes, cigares, pipes : Usine chimique dont la toxicité classique est bien connue… • Tabac à mâcher : Snus (Suède), produit dopant, pas de risque de cancer du poumon, mais maladies cardiovasculaires, cancer du pancréas, leucoplasies, cancers de la bouche, pathologie des gencives • Chicha, narguillé : risques habituels connus du tabac à fumer (30 cigarettes par séance), tuberculose, herpès ou hépatite • Tabac à chiquer : grande quantité de sucre, réglisse, cannelle pour améliorer le goût, maladie des gencives, hypertension artérielle, infarctus, accidents vasculaire cérébral, cholestérol, cancer de la bouche (gencives, gorge, joues, langue). • Cigarette électronique : peu dangereuse malgré propylène glycol, glycérine végétale, nicotine… ….mais peut induire une dépendance à la nicotine. Interdite dans les lieux publics…