La Bassine n°6 - A la rencontre des écoles du monde en vélo
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La Bassine n°6 - A la rencontre des écoles du monde en vélo
d o s s i e r Dans la suite... Le numéro précédent était organisé autour d’un dossier « environnement ». Nous y avions notamment évoqué les liens entre les actions locales de chacun d’entre nous et le problème de l’environnement au niveau de la planète. Chacune de nos actions, si minime soit-elle, peut avoir des répercussions à grande échelle. Il n’est pas anodin d’acheter des pommes du Chili, de déverser du RoundUp dans son jardin, de jeter ses emballages dans les poubelles classiques ou de brûler des détritus. Le dossier de ce numéro est consacré à l’alimentation. Là encore, ce que nous achetons et ce que nous mangeons ne sont pas sans effets sur l’état de notre société et de notre environnement. Prenons un exemple. Il peut paraître légitime de vouloir acheter les produits aux prix les plus bas possibles. C’est un réflexe que nous avons tous et la grande distribution n’a de cesse de faire baisser ses prix. Mais on peut aussi s’interroger sur l’origine et les conséquences de ces prix bas. Quelqu’un, entre le producteur et le client, n’en ferait-il pas les frais ? Si le produit est si bas, c’est peut-être que l’agriculteur est forcé de vendre à perte ou que le camionneur est obligé de conduire plus vite ou que l’on a réduit le personnel quelque part... Par ailleurs, ces prix bas ne seraient-ils pas obtenus avec des méthodes peu respectueuses de l’environnement ou de notre santé (emploi massif de produits chimiques) ? Pour prendre un exemple, les sénégalais peuvent acheter depuis quelques temps des poulets congelés moins chers que les poulets locaux (Libération, 5 août 2003). Ces poulets viennent d’Europe. En dépit de notre main d’oeuvre plus élevée et du transport, ces poulets, élevés en batterie chez nous dans des conditions déplorables, sont en effet moins chers que les poulets des fermiers sénégalais. Les sénégalais ont-il intérêt à ne regarder que le prix ? Il y a dans ce domaine un intérêt immédiat et individuel : payer un produit moins cher. Mais cette course effrénée sur les prix bas est en général sans conséquences sur les bénéfices des grandes sociétés et se fait plutôt au détriment des salariés et des producteurs, c’est-à-dire sur le niveau de vie de ceux qui forment le gros des consommateurs. Si le chômage n’était pas si élevé et les emplois mieux rémunérés, ne pourrait-on pas acheter les produits à un prix respectueux des hommes et de l’environnement ? Et pour commencer, ceux d’entre nous qui en avons les moyens ne devraient-ils pas favoriser des produits peut-être plus chers, comme les produits bio ou les productions locales, non pas seulement pour notre petite santé, mais pour favoriser ce type de production ? Le prix d’un produit englobe beaucoup plus de choses que ce que l’on s’imagine. Quand on paie un produit au dessous d’un certain prix, cela se fait toujours au dépens des plus faibles dans la chaîne de fabrication, les salariés ou les producteurs, et de ce qui est encore de nos jours très mal défendu, l’environnement. Prenons un autre exemple pour illustrer la complexité du problème. Les O.G.M. sont présentés comme des moyens de résoudre la faim dans le monde parce qu’ils permettraient de produire des aliments moins chers. Certains d’entre nous achètent peut-être des produits à base d’O.G.M. parce qu’ils sont moins chers, d’autres se l’interdisent parce qu’ils seraient néfastes pour la santé. Mais allons plus loin que ces préoccupations individuelles (notre portemonnaie versus notre santé). Certains O.G.M. ont la particularité d’être résistants à un désherbant particulier, ce qui facilite grandement les cultures mais oblige les agriculteurs à acheter obligatoirement ce désherbant (et pas un autre), qui va être déversé en grandes quantités dans les champs. De plus, beaucoup d’O.G.M. sont stériles ce qui veut dire que les agriculteurs ne peuvent conserver une partie des récoltes pour ensemencer l’année suivante. Ceci est même interdit par contrat pour d’autres O.G.M., de manière à contraindre les agriculteurs à racheter chaque année les semences à la même société. Mais les paysans du Tiers-Monde qui sont autonomes dans la gestion de leurs semences ne survivront probablement pas à ce diktat. La solution de la faim dans le Monde passe-t-elle par la fin des paysans du Tiers-Monde ? Au-delà de tout discours partisan, l’objectif de cet article est uniquement de mettre en évidence la complexité des liens qui existent entre nos comportements quotidiens et leurs effets au-delà de notre village, de notre région et même de notre pays. Dans le domaine de l’alimentation comme dans d’autres domaines, rien n’est simple, beaucoup de choses sont dépendantes les unes des autres et il faut nous forcer à réfléchir quelque peu aux conséquences de nos actions. a l i m e n t a t i o n Dans un monde gigantesque de 6,4 milliards d’habitants, il nous semble parfois que nos actions sont vaines et que nous ne pouvons rien faire à notre niveau. Or, tout ceci montre que nous pouvons tous, par nos petites actions quotidiennes, aggraver ou améliorer l’état du monde. BL&CG Commerce équitable Café, thé, chocolat, bananes... De nombreux produits de consommation courante sont importés des pays du Sud. L’organisation des échanges mondiaux (cours fluctuants, pression des intermédiaires...) pénalise les petits producteurs et les travailleurs qui les cultivent, et leur permet à peine de survivre. Pourtant, un geste simple peut contribuer à ce qu’ils soient rémunérés décemment pour leur travail, et ce geste chacun d’entre nous peut le faire lorsqu’il fait ses courses: choisir des produits portant un label « commerce équitable ». Visant à établir un rapport d’échanges satisfaisants pour tous - du producteur au consommateur - le commerce équitable est fondé sur les principes suivants : • assurer une juste rémunération du travail des producteurs et artisans les plus défavorisés, leur permettant de satisfaire leurs besoins élémentaires : santé, éducation, logement, protection sociale ; • garantir le respect des droits fondamentaux des personnes (refus de l’exploitation des enfants, de l’esclavage...) ; • instaurer des relations durables entre partenaires économiques ; • favoriser la préservation de l’environnement ; • proposer aux consommateurs des produits de qualité. Parmi les labels « commerce équitable », il y en a un que vous avez sûrement déjà aperçu aux rayons café ou chocolat de nos supermarchés, avec ses airs de Yin-Yang écolo et son nom à consonance hollandaise: Max Havelaar. En 1986, une communauté dans le Chiapas au Mexique est aidée par une ONG hollandaise de développement, Solidaridad. Sans remettre la cause le travail de cette ONG, les membres de cette communauté qui sont producteurs de café, interpellent les représentants de Solidaridad : « Evidemment, recevoir chaque année vos dons pour acheter un camion ou construire une petite école pour que la pauvreté soit plus supportable, c’est bien. Mais le véritable soutien serait de recevoir un prix plus juste pour notre café. » Cet appel est alors relayé aux Pays-Bas. L’association Max Havelaar et le label du commerce équitable naissent en 1988. Le premier café portant le label Max Havelaar vendu en Europe est issu de cette communauté (la coopérative UCIRI), importé par l’entreprise Van Weely et transformé par le torréfacteur Neuteboom. Le label s’étend ensuite à d’autres organisations de producteurs et d’autres produits que le café : progressivement, le thé, le chocolat, la banane, le jus d’orange, le riz, le sucre, le miel portant le label Max Havelaar font leur apparition dans les rayons, permettant à toujours plus de producteurs du Sud de mieux vivre. Babeth Les recettes de Mam Le potimarron Ce fruit est très riche en vitamines A,B,C,D,E, en oligo-éléments (phosphore, calcium, magnésium, fer, potassium, silicium, sodium...), en acides aminés, en acide gras insaturés, en amidon, en sucres naturels et en carotène. Conseils d’utilisation : – En purée: c’est facile et très bon, les enfants et les bébés adorent. – si vous avez un peu plus de temps, en tarte : Ingrédients : 1 pâte brisée, 1 potimarron, 1 oignon, 3 oeufs, 75 g de gruyère râpé, sel, poivre. Préparation : Couper le potimarron en morceaux sans l’éplucher (il faut en choisir un plutôt jeune, donc pas trop gros, avec une peau fine). Retirer les pépins. Faire cuire à la vapeur pendant environ 25 minutes. Réduire le potimarron cuit en purée. Hors du feu, ajouter à la purée de potimarron les jaunes d’oeufs. Saler et poivrer. Battre les blancs en neige ferme. Les incorporer à la préparation précédente. Garnir un moule à tarte de pâte brisée. Répartir dessus la préparation à base d’oeufs et de potimarron. Parsemer de gruyère râpé. Faire cuire au four pendant 35 minutes environ (250°C). Bon appétit Anne-Marie Le quinoa Pour changer du riz et des pâtes, le quinoa.... La culture du quinoa remonte au temps des Incas qui la sacrèrent “mère de toutes les céréales”. En effet ses graines sont très riches en protéines (14%), magnésium, calcium et fer. Il ne contient pas de gluten et est très digeste. C’est une céréale très facile et très rapide à cuire qui s’accommode comme le riz. Elle peut également remplacer la semoule de blé dans les recettes de couscous et sert aussi, une fois cuite, à farcir différents légumes (courgettes, aubergines...). On peut l’utiliser aussi dans des préparations sucrées. Le quinoa s’utilise : - en grains entier; - en flocons dans les mueslis, pour épaissir une soupe, réaliser des galettes de céréales, des crumbles, des gâteaux secs ; - en grains soufflés pour enrichir une préparation sucrée, une pâte à gâteau ; - en farine, mélangé à d’autres farines sans gluten pour réaliser des pâtes à pain ou des gâteaux. On trouve le quinoa dans les magasins spécialisés ou depuis peu au rayon céréales bio de certaines grandes surfaces. Le croquant de ses graines et la saveur « noisette » de cette céréale plaisent beaucoup aux enfants qui la préfèrent tantôt froide en salade (comme le taboulé !) ou chaude en gratin avec un assortiment de légumes. Alors n’attendez plus régalezvous de quinoa !!! Marie-Laure La bonne bouffe Il était une fois, il y a bien longtemps, dans la « loge à cochons », un habitant rose aux petits yeux bleus, de race « large white » à oreilles droites et pointues. Tirebouchonnant et grognonnant, chaque jour, il s’empiffrait de soupe de patates et de maïs, en mettant les pieds dans le plat, sans se douter que plus il se goinfrait, plus sa vie serait courte (chose dont ne se doutent pas non plus les hommes !). Quand il était bien gras (150 kg) il était condamné… On l’avait fait jeûner la veille, puis on le sortait de son logis malgré ses protestations ; deux hommes le plaquaient au sol comme un catcheur récalcitrant, et Kil-Cayon lui tranchait la gorge avec son coutelas bien aiguisé. Le malheureux poussait des hurlements suraigus qui s’apaisaient au fur et à mesure que son sang giclait à gros bouillons, sang recueilli dans une grande poêle noire et battu pour l’empêcher de cailler ; il serait transformé en boudins. Les fourneau et chaudière à bois étaient allumés. Le cochon, allongé sur une échelle était échaudé et raclé pour enlever les soies, puis échelle dressée, il était fendu de haut en bas pour prélever les viscères qui seraient tous utilisés dans diverses préparations, car « dans le cochon, tout est bon ! ». Puis, Kil-Cayon, savant en anatomie, découpait l’animal. Jambons, épaules, côtelettes, filets, tout était préparé en morceaux ou en « roulés » afin de pouvoir être placés dans « la pierre à saler » qui se trouvait à la cave depuis des siècles. C’était un cube de pierre blanche évidé, pesant plusieurs quintaux. On mettait, alternativement, une couche de gros sel, une couche de viande, etc, le tout bien tassé et recouvert d’un épais plateau de bois lesté d’un poids. Au cours de l’hiver, on dessalerait de temps en temps un morceau pour faire une « potée ». Quelques morceaux étaient réservés pour les voisins et amis qui en offriraient à leur tour quand ils tueraient leur cochon. Le vieux pépé du coin, qui n’élevait plus de cochons n’était pas oublié. Les congélateurs et frigos n’existant pas, il fallait se hâter de confectionner boudins, pâtés de foie, andouillettes, saucisses. La panne était fondue et transformée en saindoux, conservé dans une « tupine » pansue, à deux « oreilles ». Les 35 heures étaient actives et joyeuses ! Puis venait la fête attendue : le repas de cochon ! La famille, les amis, les aides, s’attablaient pour déguster les « jailles » (gorge du cochon découpée en petits morceaux bien rissolés à la poêle, avec de l’ail et du vin blanc), les boudins, pâtés, andouillettes, etc… En ce temps-là, le cholestérol n’existait pas !… et personne n’avait de « crise de foie ». Le repas durait des heures, on prenait son temps, on discutait, riait, on racontait des souvenirs… de cochons… On buvait des canons et une « petite goutte » à la fin du banquet… Et puis, c’était du cochon « bio » qui avait vécu calme et heureux avant de régaler les convives ! Il ne pouvait rendre malade personne ! … J. P. S. espace d’expression libre (Nous rappelons que seuls les articles signés seront publiés) Calame en liberté (Calame : morceau de roseau taillé pour écrire, son usage était très répandu jusqu’au VIIe siècle) Et toi, tu zones? A tous les Michels Vaillants dans leur bolide, A tous les « A » qui testent leur nouvelle liberté, A tous les parents qui appuient sur le champignon pour conduire leur enfants à l’école, A tous les rêveurs qui se croient seuls sur la route, A vous, A moi ! J’habite rue de la Croix, et je tremble régulièrement en voyant des collisions évitées de justesse ! Le cœur du village est une zone 30, c’est a dire que la vitesse maximum autorisée est de 30 km/h. Hors, peu de conducteurs respectent cette réglementation, faites l’essai pour voir! De plus, la rue de la Croix, prolongée par la Grande Rue, sont jalonnées de priorités à droite, et il semble également qu’une grande partie des conducteurs l’ignorent… sciemment ou inconsciemment ? Des enfants, parents, anciens et de nombreux cyclistes se déplacent dans Barraux , alors pourquoi ne pas lever le pied?… Ou mieux encore, pourquoi VOUS ne vous rendriez pas à l’école, ou dans nos commerces à pied ou en vélo ? A l’heure où les questions sur la sécurité routière et l’environnement sont mises en avant, ne devrions nous pas commencer par faire des gestes simples ? N’est il pas plus sympathique de marcher ou de se balader en vélo ? De plus, ce serait également une réponse aux problèmes d’obésité et de manque d’exercices dont nous sommes, enfants et adultes, aujourd’hui atteint ! Pour information je vous laisse méditer sur ces statistiques : Un choc entre une voiture et un piéton est mortel dans 15 % des cas à 30km/h, mais mortel à 60% des cas pour une collision à 50 km/h. (source Techni.Cités, « le plan de déplacements urbains, pour une ville plus sure ») Stéphanie Le cri de la chouette L’article “Les foins en côte” du numéro 5 a été ma madeleine de Proust du temps où, à 17 ans, je faisais les foins dans le Queyras. Bien sûr, les techniques étaient un peu différentes : là-bas, on faisait des trousses qui sont des ballots de 200kg de foin, mais j’ai retrouvé les andains, le bon billage, le voyage, l’honneur d’avoir un pré propre et bien ratelé, digne d’une bonne ménagère. Ces temps n’ont plus court et le hussard Sarko en tant qu’uhlan hulule : rentabilité, concurrence... La poésie a-t-elle un prix ? Mais où sont les vaches d’antan ? P.M. J. F. RIUTORT, président de la Bassine. Ciné-Rencontre Dans le cadre du week-end contre le racisme 8, 9 et 10 octobre Samedi 9 octobre • Atelier vidéo de 14h à 17h, salle de la Gâche • « On n’est pas des bouffons ! » : projection d’un documentaire suivi d’un débat avec le réalisateur à 17h30, salle de la Gâche • Concert Hip Hop, Reggae, Ragga à 21h, salle polyvalente de Chapareillan Dimanche 10 octobre • Atelier vidéo de 9h30 à 12h, salle pieds nus à Barraux • Repas spectacle « Un jour au Portugal » à 12h30, salle polyvalente de Chapareillan Organisé par la Maison des Habitants de Chapareillan, les associations Relief et La Bassine, l’espace jeunes de Barraux, avec la commune de Barraux, la commune de Chapareillan, le conseil Général de l’Isère. Renseignements/Réservations/Tarifs Chapareillan : 04 76 45 57 08 Journée mondiale du refus de la misère Depuis 1987, chaque année, la Journée mondiale du refus de la misère est célébrée le 17 octobre. Elle doit permettre aux personnes et familles en situation de grande pauvreté de se faire mieux connaître et comprendre, dans la fierté et la dignité. Dans le cadre de cette journée, voici les différents rendez-vous proposés à Barraux et sur les environs : • Vendredi 15 Octobre Film- débat « Malaimance, histoire de femmes et errance » à 20h30 salle de l’Arsenal au Fort Organisation: l’association Femmes SDF, la Paroisse des Sts Apôtres, La Bassine, le Collectif 17 Octobre en lien avec le mouvement ATD Quart Monde, accueil SDF, la Banque alimentaire, la Boussole, St Vincent de Paul, le Fournil, Nicodème, un abri sous la Dent Pour plus de précisions concernant ces différentes manifestations, contacter Olivier DARDARE au 04 76 13 43 61 ou Isabelle RIUTORT au 04 76 97 77 08 Petit théâtre d’ombre du Cambodge... suite En septembre 2003 le village de Barraux accueillait le petit théâtre d’ombres de Siem Reap. Durant tout le week-end du 26/27, Catherine Epelly de l’association Relief a filmé les moments de partage et d’émotion que nous avons pu vivre. De ce travail est né un film « On peut faire des choses » qu’elle nous invite à découvrir le Dimanche 24 octobre à 15 h salle de la Gâche. Cette projection sera suivie d’un pot amical offert par la municipalité. Bienvenue à tous pour ce moment de retrouvaille en souvenir de nos amis cambodgiens. Forum social • Week-end du 23 et 24 Octobre L’association vous informe de la tenue du 1er Forum Social Local en Grésivaudan Rens.: http://fslgresivaudan.free.fr C o n t a c t : J e a n F r a n ç o i s R I U TO R T, M e l : l a . b a s s i n e - o r g @ y a h o o g r o u p e s . f r Pour plus d’informations : http://www.ecoledumonde.fr.st/ Ce mois d’octobre est très chargé pour l’association La Bassine et ses partenaires. Nous vous convions à une série ininterrompue de manifestations : • vendredi 8 Octobre à 20h30, salle du 3e âge Assemblée Générale. Le moment pour venir exprimer ses idées, ses vœux et pour proposer ses services… - du vendredi 8 au dimanche 10 octobre Ciné-rencontre: soirée cinéma, documentaire, atelier vidéo, concert, repas-spectacle • vendredi 15 Octobre à 20H30, Rendez-vous civique, film-débat « Malaimance, femmes en errance », salle de l’Arsenal Le journal de la Bassine, association culturelle à Barraux Krystelle est une jeune femme de 25 ans originaire de Pontcharra, professeur des écoles, qui a décidé de partir un an à la découverte des enfants du Monde à vélo. Nous avons décidé de suivre son périple (Sénégal, Mali, Burkina Faso, Bénin, puis Chili, Argentine, Bolivie, Brésil) qui s’accorde bien avec la « philosophie » de la Bassine. Nous le relaterons dans chacun de nos numéros. Dès son retour, nous espérons vous faire profiter de tout ce qu’elle aura découvert lors d’une rencontre à Barraux. Elle s’est envolée le 7 septembre pour Dakar avec son vélo et ses 4 sacoches. 8 septembre (extraits) : Me voilà donc depuis hier soir à Dakar : 2h de décalage avec la France. Arrivée sous 38°C et la moiteur d une fin de saison des pluies qui laisse les sénégalais angoissés par une éventuelle sécheresse. Ce matin je suis partie en vélo pour le centre ville. Sentiment de liberté très fort seule sur mon vélo. Je retrouve la chaleur africaine (tant climatique qu’humaine), vraiment sympa. J’en profite pour discuter beaucoup : la religion, la Côte d’Ivoire, la sécheresse et les criquets sont en ce moment les sujets phares des sénégalais. Leur incompréhension aussi face à mon périple en vélo... le non sens de pédaler alors qu’il existe des bus... Je vais ainsi sillonner les routes du coin pendant une dizaine de jour avant de prendre le train pour le Mali. 17 septembre (extraits) : Me voilà de nouveau à Dakar, après quelques jours à pédaler dans le Sud (vers la frontière gambienne). Je pars demain en train pour Bamako (selon les sources, entre 35h et 4 j de train...). J’ai assisté à une Editorial • Samedi 16 octobre à partir de 10h, sous le chapiteau place Grenette à Grenoble, venez à la rencontre des associations pour vous informer et agir ! • Dimanche 17 octobre La Ravoire : repas partagé à partir de 11H 30 salle St Etienne, exposition d’oeuvres réalisées par des personnes en insertion, «Paroles de Femmes» à 14 H 30 Les Hauts de Chambéry : chorale « le Coeur des Mayanches » à 17 H salle Brillat Savarin, Appel aux citoyens à 18h • Mardi 19 octobre Soirée table ronde autour de 7 associations. Mobilisons-nous ! Comment pouvons faire pour relayer efficacement les actions contre la misère, l’exclusion, et la solitude, à 20h30, salle de l’Arsenal Fort de Barraux • Mercredi 20 octobre Soirée : « un regard chrétien sur la problématique de l’exclusion d’après Vatican II », Eglise de la Flachère, 20h30 • Jeudi 21 octobre Soirée-débat avec l’association «Un toit pour Tous» : travail et logement, logement et exclusion, à 20h30, salle de l’Arsenal Fort de Barraux. • Vendredi 22 octobre Soirée de prière dans chaque relais • Dimanche 24 octobre Messes de clôture dans chaque relais LA BASSINE N°6 Sur les traces de Krystelle classe de « cours de vacances » : pour 15 FF les enfants vont à l’école préparer la rentrée tout le mois de septembre.Chacun a un bureau, classe d’une cinquantaine d’enfants. Ressemble beaucoup à la France meme si très directif et peu participatif. Rencontres : la terenga (= hospitalité en wolof) dans toute sa splendeur. Accueil merveilleux, n’avoir rien et tout donner... Des mômes dans la rue aux familles me logeant (j’ai jusqu’à maintenant toujours été accueillie chez des amis ; ca va changer au Mali car mes contacts ne répondent pas, ça me stresse un peu de ne pas savoir où dormir) 26 septembre (extraits) : Me voilà, après 80h de train à Bamako. Les heures de train ont effectivement été inoubliables... la locomotive tombe très régulièrement en panne, les wagons déraillent, les arrêts sont très longs. Mais ça permet de magnifiques rencontres. Par exemple un reporter argentin qui passe sa vie à sillonner notre planète ; une fanfare suisse qui donne une série de concerts en Afrique (on a donc eu le beau cadeau d’un concert improvisé lors d’un arrêt de 15h dans une gare) et bien sur des sénégalais et des maliens. J’ai aussi fait à Dakar la magnifique rencontre avec un népalais qui fait le tour du monde en vélo depuis 5 ans et pour encore 6 ans. Un homme beau de son vécu, de ses rencontres. Sinon là je pédale dans Bamako et dans les environs, les conditions de vie me semblent plus dures qu’au Sénégal. Les écoles reprennent lundi. Ce matin j’ai acheté sur le marché quelques manuels scolaires... sympa les programmes de sciences ou d’instructions civiques sur comment tenir une maison, comment laver le sol, que faire en cas de rougeole, de piqûre de serpents etc.