La Bassine n°6 - A la rencontre des écoles du monde en vélo

Transcription

La Bassine n°6 - A la rencontre des écoles du monde en vélo
d o s s i e r
 Dans la suite...
Le numéro précédent était organisé autour
d’un dossier « environnement ». Nous y
avions notamment évoqué les liens entre
les actions locales de chacun d’entre
nous et le problème de l’environnement
au niveau de la planète. Chacune de nos
actions, si minime soit-elle, peut avoir
des répercussions à grande échelle. Il
n’est pas anodin d’acheter des pommes
du Chili, de déverser du RoundUp dans
son jardin, de jeter ses emballages dans
les poubelles classiques ou de brûler des
détritus.
Le dossier de ce numéro est consacré
à l’alimentation. Là encore, ce que nous
achetons et ce que nous mangeons ne
sont pas sans effets sur l’état de notre
société et de notre environnement.
Prenons un exemple. Il peut paraître
légitime de vouloir acheter les produits
aux prix les plus bas possibles. C’est un
réflexe que nous avons tous et la grande
distribution n’a de cesse de faire baisser
ses prix. Mais on peut aussi s’interroger
sur l’origine et les conséquences de ces
prix bas.
Quelqu’un, entre le producteur et le client,
n’en ferait-il pas les frais ? Si le produit
est si bas, c’est peut-être que l’agriculteur est forcé de vendre à perte ou que
le camionneur est obligé de conduire
plus vite ou que l’on a réduit le personnel
quelque part... Par ailleurs, ces prix bas
ne seraient-ils pas obtenus avec des
méthodes peu respectueuses de l’environnement ou de notre santé (emploi
massif de produits chimiques) ?
Pour prendre un exemple, les sénégalais
peuvent acheter depuis quelques temps
des poulets congelés moins chers que
les poulets locaux (Libération, 5 août
2003). Ces poulets viennent d’Europe. En
dépit de notre main d’oeuvre plus élevée
et du transport, ces poulets, élevés en
batterie chez nous dans des conditions
déplorables, sont en effet moins chers
que les poulets des fermiers sénégalais.
Les sénégalais ont-il intérêt à ne regarder
que le prix ?
Il y a dans ce domaine un intérêt immédiat
et individuel : payer un produit moins cher.
Mais cette course effrénée sur les prix bas
est en général sans conséquences sur
les bénéfices des grandes sociétés et se
fait plutôt au détriment des salariés et des
producteurs, c’est-à-dire sur le niveau de
vie de ceux qui forment le gros des consommateurs. Si le chômage n’était pas si
élevé et les emplois mieux rémunérés, ne
pourrait-on pas acheter les produits à un
prix respectueux des hommes et de l’environnement ? Et pour commencer, ceux
d’entre nous qui en avons les moyens ne
devraient-ils pas favoriser des produits
peut-être plus chers, comme les produits
bio ou les productions locales, non pas
seulement pour notre petite santé, mais
pour favoriser ce type de production ?
Le prix d’un produit englobe beaucoup
plus de choses que ce que l’on s’imagine.
Quand on paie un produit au dessous d’un
certain prix, cela se fait toujours au dépens
des plus faibles dans la chaîne de fabrication, les salariés ou les producteurs, et
de ce qui est encore de nos jours très mal
défendu, l’environnement.
Prenons un autre exemple pour illustrer la
complexité du problème. Les O.G.M. sont
présentés comme des moyens de résoudre la faim dans le monde parce qu’ils permettraient de produire des aliments moins
chers. Certains d’entre nous achètent
peut-être des produits à base d’O.G.M.
parce qu’ils sont moins chers, d’autres se
l’interdisent parce qu’ils seraient néfastes
pour la santé. Mais allons plus loin que ces
préoccupations individuelles (notre portemonnaie versus notre santé). Certains
O.G.M. ont la particularité d’être résistants
à un désherbant particulier, ce qui facilite
grandement les cultures mais oblige les
agriculteurs à acheter obligatoirement ce
désherbant (et pas un autre), qui va être
déversé en grandes quantités dans les
champs.
De plus, beaucoup d’O.G.M. sont stériles
ce qui veut dire que les agriculteurs ne
peuvent conserver une partie des récoltes pour ensemencer l’année suivante.
Ceci est même interdit par contrat pour
d’autres O.G.M., de manière à contraindre les agriculteurs à racheter chaque
année les semences à la même société.
Mais les paysans du Tiers-Monde qui
sont autonomes dans la gestion de leurs
semences ne survivront probablement
pas à ce diktat. La solution de la faim
dans le Monde passe-t-elle par la fin des
paysans du Tiers-Monde ?
Au-delà de tout discours partisan, l’objectif
de cet article est uniquement de mettre en
évidence la complexité des liens qui existent entre nos comportements quotidiens
et leurs effets au-delà de notre village, de
notre région et même de notre pays.
Dans le domaine de l’alimentation comme
dans d’autres domaines, rien n’est simple,
beaucoup de choses sont dépendantes
les unes des autres et il faut nous forcer
à réfléchir quelque peu aux conséquences
de nos actions.
a l i m e n t a t i o n
Dans un monde gigantesque de 6,4 milliards d’habitants, il nous semble parfois
que nos actions sont vaines et que nous
ne pouvons rien faire à notre niveau. Or,
tout ceci montre que nous pouvons tous,
par nos petites actions quotidiennes,
aggraver ou améliorer l’état du monde.
BL&CG
 Commerce
équitable
Café, thé, chocolat, bananes... De nombreux produits de consommation courante
sont importés des pays du Sud. L’organisation des échanges mondiaux (cours
fluctuants, pression des intermédiaires...)
pénalise les petits producteurs et les travailleurs qui les cultivent, et leur permet
à peine de survivre. Pourtant, un geste
simple peut contribuer à ce qu’ils soient
rémunérés décemment pour leur travail,
et ce geste chacun d’entre nous peut le
faire lorsqu’il fait ses courses: choisir des
produits portant un label « commerce
équitable ».
Visant à établir un rapport d’échanges
satisfaisants pour tous - du producteur au
consommateur - le commerce équitable
est fondé sur les principes suivants :
• assurer une juste rémunération du travail
des producteurs et artisans les plus défavorisés, leur permettant de satisfaire leurs
besoins élémentaires : santé, éducation,
logement, protection sociale ;
• garantir le respect des droits fondamentaux des personnes (refus de l’exploitation
des enfants, de l’esclavage...) ;
• instaurer des relations durables entre
partenaires économiques ;
• favoriser la préservation de l’environnement ;
• proposer aux consommateurs des produits de qualité.
Parmi les labels « commerce équitable
», il y en a un que vous avez sûrement
déjà aperçu aux rayons café ou chocolat
de nos supermarchés, avec ses airs de
Yin-Yang écolo et son nom à consonance
hollandaise: Max Havelaar.
En 1986, une communauté dans le
Chiapas au Mexique est aidée par une
ONG hollandaise de développement,
Solidaridad. Sans remettre la cause le
travail de cette ONG, les membres de
cette communauté qui sont producteurs
de café, interpellent les représentants de
Solidaridad :
« Evidemment, recevoir chaque année
vos dons pour acheter un camion ou
construire une petite école pour que la
pauvreté soit plus supportable, c’est bien.
Mais le véritable soutien serait de recevoir
un prix plus juste pour notre café. »
Cet appel est alors relayé aux Pays-Bas.
L’association Max Havelaar et le label du
commerce équitable naissent en 1988. Le
premier café portant le label Max Havelaar
vendu en Europe est issu de cette communauté (la coopérative UCIRI), importé
par l’entreprise Van Weely et transformé
par le torréfacteur Neuteboom.
Le label s’étend ensuite à d’autres organisations de producteurs et d’autres produits
que le café : progressivement, le thé, le
chocolat, la banane, le jus d’orange, le riz,
le sucre, le miel portant le label Max Havelaar font leur apparition dans les rayons,
permettant à toujours plus de producteurs
du Sud de mieux vivre.
Babeth
 Les recettes de
Mam
Le potimarron
Ce fruit est très riche en
vitamines A,B,C,D,E, en
oligo-éléments (phosphore, calcium, magnésium, fer, potassium,
silicium, sodium...), en
acides aminés, en acide
gras insaturés, en amidon, en sucres
naturels et en carotène. Conseils d’utilisation :
– En purée: c’est facile et très bon, les
enfants et les bébés adorent.
– si vous avez un peu plus de temps, en
tarte :
Ingrédients : 1 pâte brisée, 1 potimarron,
1 oignon, 3 oeufs, 75 g de gruyère râpé,
sel, poivre.
Préparation :
Couper le potimarron en morceaux sans
l’éplucher (il faut en choisir un plutôt jeune,
donc pas trop gros, avec une peau fine).
Retirer les pépins. Faire cuire à la vapeur
pendant environ 25 minutes. Réduire le
potimarron cuit en purée. Hors du feu,
ajouter à la purée de potimarron les jaunes
d’oeufs. Saler et poivrer. Battre les blancs
en neige ferme. Les incorporer à la préparation précédente. Garnir un moule à tarte
de pâte brisée. Répartir dessus la préparation à base d’oeufs et de potimarron.
Parsemer de gruyère râpé. Faire cuire au
four pendant 35 minutes environ (250°C).
Bon appétit
Anne-Marie
 Le quinoa
Pour changer du riz et des pâtes, le
quinoa....
La culture du quinoa remonte au temps
des Incas qui la sacrèrent “mère de toutes
les céréales”.
En effet ses graines sont très riches en
protéines (14%), magnésium, calcium
et fer. Il ne contient pas de gluten et est
très digeste. C’est une céréale très facile
et très rapide à cuire qui s’accommode
comme le riz. Elle peut également remplacer la semoule de blé dans les recettes
de couscous et sert aussi, une fois cuite,
à farcir différents légumes (courgettes,
aubergines...). On peut l’utiliser aussi
dans des préparations sucrées. Le quinoa
s’utilise :
- en grains entier;
- en flocons dans les mueslis, pour
épaissir une soupe, réaliser des galettes
de céréales, des crumbles, des gâteaux
secs ;
- en grains soufflés pour enrichir une préparation sucrée, une pâte à gâteau ;
- en farine, mélangé à d’autres farines
sans gluten pour réaliser des pâtes à pain
ou des gâteaux.
On trouve le quinoa dans les magasins
spécialisés ou depuis peu au rayon céréales bio de certaines grandes surfaces.
Le croquant de ses graines et la saveur
« noisette » de cette céréale plaisent
beaucoup aux enfants qui la préfèrent
tantôt froide en salade (comme le taboulé
!) ou chaude en gratin avec un assortiment
de légumes. Alors n’attendez plus régalezvous de quinoa !!!
Marie-Laure
 La bonne bouffe
Il était une fois, il y a bien longtemps,
dans la « loge à cochons », un habitant rose aux petits yeux bleus, de race
« large white » à oreilles droites et pointues. Tirebouchonnant et grognonnant,
chaque jour, il s’empiffrait de soupe de
patates et de maïs, en mettant les pieds
dans le plat, sans se douter que plus
il se goinfrait, plus sa vie serait courte
(chose dont ne se doutent pas non plus
les hommes !).
Quand il était bien gras (150 kg) il était
condamné…
On l’avait fait jeûner la veille, puis on le
sortait de son logis malgré ses protestations ; deux hommes le plaquaient au
sol comme un catcheur récalcitrant, et
Kil-Cayon lui tranchait la gorge avec son
coutelas bien aiguisé. Le malheureux
poussait des hurlements suraigus qui
s’apaisaient au fur et à mesure que son
sang giclait à gros bouillons, sang recueilli
dans une grande poêle noire et battu pour
l’empêcher de cailler ; il serait transformé
en boudins. Les fourneau et chaudière à
bois étaient allumés. Le cochon, allongé
sur une échelle était échaudé et raclé pour
enlever les soies, puis échelle dressée, il
était fendu de haut en bas pour prélever
les viscères qui seraient tous utilisés
dans diverses préparations, car « dans
le cochon, tout est bon ! ».
Puis, Kil-Cayon, savant en anatomie,
découpait l’animal. Jambons, épaules,
côtelettes, filets, tout était préparé en
morceaux ou en « roulés » afin de pouvoir
être placés dans « la pierre à saler » qui
se trouvait à la cave depuis des siècles.
C’était un cube de pierre blanche évidé,
pesant plusieurs quintaux. On mettait,
alternativement, une couche de gros sel,
une couche de viande, etc, le tout bien
tassé et recouvert d’un épais plateau de
bois lesté d’un poids. Au cours de l’hiver,
on dessalerait de temps en temps un
morceau pour faire une « potée ». Quelques morceaux étaient réservés pour les
voisins et amis qui en offriraient à leur
tour quand ils tueraient leur cochon. Le
vieux pépé du coin, qui n’élevait plus de
cochons n’était pas oublié. Les congélateurs et frigos n’existant pas, il fallait se
hâter de confectionner boudins, pâtés de
foie, andouillettes, saucisses. La panne
était fondue et transformée en saindoux,
conservé dans une « tupine » pansue, à
deux « oreilles ». Les 35 heures étaient
actives et joyeuses !
Puis venait la fête attendue : le repas de
cochon !
La famille, les amis, les aides, s’attablaient
pour déguster les « jailles » (gorge du
cochon découpée en petits morceaux
bien rissolés à la poêle, avec de l’ail et du
vin blanc), les boudins, pâtés, andouillettes, etc… En ce temps-là, le cholestérol
n’existait pas !… et personne n’avait de
« crise de foie ». Le repas durait des
heures, on prenait son temps, on discutait, riait, on racontait des souvenirs… de
cochons… On buvait des canons et une
« petite goutte » à la fin du banquet… Et
puis, c’était du cochon « bio » qui avait
vécu calme et heureux avant de régaler
les convives ! Il ne pouvait rendre malade
personne ! …
J. P. S.
espace d’expression libre
(Nous rappelons que seuls les articles signés seront publiés)
Calame en liberté
(Calame : morceau de roseau taillé pour écrire, son usage était très répandu jusqu’au VIIe siècle)
 Et toi, tu zones?
A tous les Michels Vaillants dans leur
bolide,
A tous les « A » qui testent leur nouvelle
liberté,
A tous les parents qui appuient sur le
champignon pour conduire leur enfants à
l’école,
A tous les rêveurs qui se croient seuls sur
la route,
A vous,
A moi !
J’habite rue de la Croix, et je tremble
régulièrement en voyant des collisions
évitées de justesse !
Le cœur du village est une zone 30, c’est
a dire que la vitesse maximum autorisée
est de 30 km/h. Hors, peu de conducteurs
respectent cette réglementation, faites
l’essai pour voir!
De plus, la rue de la Croix, prolongée par
la Grande Rue, sont jalonnées de priorités
à droite, et il semble également qu’une
grande partie des conducteurs l’ignorent…
sciemment ou inconsciemment ?
Des enfants, parents, anciens et de nombreux
cyclistes se déplacent dans Barraux ,
alors pourquoi ne pas lever le pied?…
Ou mieux encore, pourquoi VOUS ne
vous rendriez pas à l’école, ou dans nos
commerces à pied ou en vélo ?
A l’heure où les questions sur la sécurité
routière et l’environnement sont mises en
avant, ne devrions nous pas commencer par
faire des gestes simples ? N’est il pas plus
sympathique de marcher ou de se balader
en vélo ? De plus, ce serait également une
réponse aux problèmes d’obésité et de
manque d’exercices dont nous sommes,
enfants et adultes, aujourd’hui atteint !
Pour information je vous laisse méditer sur
ces statistiques :
Un choc entre une voiture et un piéton est
mortel dans 15 % des cas à 30km/h,
mais mortel à 60% des cas pour une
collision à 50 km/h.
(source Techni.Cités, « le plan de
déplacements urbains, pour une ville plus
sure »)
Stéphanie
 Le cri de la chouette
L’article “Les foins en côte” du numéro 5
a été ma madeleine de Proust du temps
où, à 17 ans, je faisais les foins dans le
Queyras. Bien sûr, les techniques étaient
un peu différentes : là-bas, on faisait des
trousses qui sont des ballots de 200kg de
foin, mais j’ai retrouvé les andains, le bon
billage, le voyage, l’honneur d’avoir un pré
propre et bien ratelé, digne d’une bonne
ménagère.
Ces temps n’ont plus court et le hussard
Sarko en tant qu’uhlan hulule : rentabilité,
concurrence... La poésie a-t-elle un prix ?
Mais où sont les vaches d’antan ?
P.M.
J. F. RIUTORT, président de la Bassine.
 Ciné-Rencontre
Dans le cadre du week-end contre le racisme
8, 9 et 10 octobre
Samedi 9 octobre
• Atelier vidéo de 14h à 17h, salle de la Gâche
• « On n’est pas des bouffons ! » : projection d’un
documentaire suivi d’un débat avec le réalisateur
à 17h30, salle de la Gâche
• Concert Hip Hop, Reggae, Ragga à 21h, salle
polyvalente de Chapareillan
Dimanche 10 octobre
• Atelier vidéo de 9h30 à 12h, salle pieds nus à
Barraux
• Repas spectacle « Un jour au Portugal » à 12h30,
salle polyvalente de Chapareillan
Organisé par la Maison des Habitants de Chapareillan, les associations Relief et La Bassine,
l’espace jeunes de Barraux, avec la commune de
Barraux, la commune de Chapareillan, le conseil
Général de l’Isère.
Renseignements/Réservations/Tarifs
Chapareillan : 04 76 45 57 08
 Journée mondiale du
refus de la misère
Depuis 1987, chaque année, la Journée mondiale
du refus de la misère est célébrée le 17 octobre.
Elle doit permettre aux personnes et familles en
situation de grande pauvreté de se faire mieux
connaître et comprendre, dans la fierté et la
dignité.
Dans le cadre de cette journée, voici les différents rendez-vous proposés à Barraux et sur les
environs :
• Vendredi 15 Octobre
Film- débat « Malaimance, histoire de femmes et
errance » à 20h30 salle de l’Arsenal au Fort
Organisation: l’association Femmes SDF, la Paroisse des
Sts Apôtres, La Bassine, le Collectif 17 Octobre en lien avec
le mouvement ATD Quart Monde, accueil SDF, la Banque
alimentaire, la Boussole, St Vincent de Paul, le Fournil,
Nicodème, un abri sous la Dent
Pour plus de précisions concernant ces différentes manifestations,
contacter Olivier DARDARE au 04 76 13 43 61 ou Isabelle
RIUTORT au 04 76 97 77 08
 Petit théâtre d’ombre
du Cambodge... suite
En septembre 2003 le village de Barraux
accueillait le petit théâtre d’ombres de Siem
Reap. Durant tout le week-end du 26/27,
Catherine Epelly de l’association Relief a filmé
les moments de partage et d’émotion que nous
avons pu vivre. De ce travail est né un film
« On peut faire des choses » qu’elle nous invite
à découvrir le
Dimanche 24 octobre à 15 h salle de la
Gâche.
Cette projection sera suivie d’un pot amical offert
par la municipalité. Bienvenue à tous pour ce
moment de retrouvaille en souvenir de nos amis
cambodgiens.
 Forum social
• Week-end du 23 et 24 Octobre
L’association vous informe de la tenue du 1er
Forum Social Local en Grésivaudan
Rens.: http://fslgresivaudan.free.fr
C o n t a c t : J e a n F r a n ç o i s R I U TO R T, M e l : l a . b a s s i n e - o r g @ y a h o o g r o u p e s . f r
Pour plus d’informations : http://www.ecoledumonde.fr.st/
Ce mois d’octobre est très chargé pour l’association La Bassine et ses partenaires. Nous vous
convions à une série ininterrompue de manifestations :
• vendredi 8 Octobre à 20h30, salle du 3e âge
Assemblée Générale. Le moment pour venir
exprimer ses idées, ses vœux et pour proposer
ses services…
- du vendredi 8 au dimanche 10 octobre
Ciné-rencontre: soirée cinéma, documentaire,
atelier vidéo, concert, repas-spectacle
• vendredi 15 Octobre à 20H30,
Rendez-vous civique, film-débat « Malaimance,
femmes en errance », salle de l’Arsenal
Le journal de la Bassine, association culturelle à Barraux
Krystelle est une jeune femme de 25 ans originaire de
Pontcharra, professeur des écoles, qui a décidé de partir
un an à la découverte des enfants du Monde à vélo. Nous
avons décidé de suivre son périple (Sénégal, Mali, Burkina
Faso, Bénin, puis Chili, Argentine, Bolivie, Brésil) qui s’accorde bien avec la « philosophie » de la Bassine. Nous le
relaterons dans chacun de nos numéros. Dès son retour,
nous espérons vous faire profiter de tout ce qu’elle aura
découvert lors d’une rencontre à Barraux.
Elle s’est envolée le 7 septembre pour Dakar avec son vélo
et ses 4 sacoches.
8 septembre (extraits) : Me voilà donc depuis hier soir à
Dakar : 2h de décalage avec la France. Arrivée sous 38°C
et la moiteur d une fin de saison des pluies qui laisse les
sénégalais angoissés par une éventuelle sécheresse. Ce
matin je suis partie en vélo pour le centre ville. Sentiment
de liberté très fort seule sur mon vélo. Je retrouve la chaleur
africaine (tant climatique qu’humaine), vraiment sympa.
J’en profite pour discuter beaucoup : la religion, la Côte
d’Ivoire, la sécheresse et les criquets sont en ce moment
les sujets phares des sénégalais. Leur incompréhension
aussi face à mon périple en vélo... le non sens de pédaler
alors qu’il existe des bus... Je vais ainsi sillonner les routes
du coin pendant une dizaine de jour avant de prendre le
train pour le Mali.
17 septembre (extraits) : Me voilà de nouveau à Dakar,
après quelques jours à pédaler dans le Sud (vers la frontière
gambienne). Je pars demain en train pour Bamako (selon
les sources, entre 35h et 4 j de train...). J’ai assisté à une
 Editorial
• Samedi 16 octobre
à partir de 10h, sous le chapiteau place Grenette
à Grenoble, venez à la rencontre des associations pour vous informer et agir !
• Dimanche 17 octobre
La Ravoire : repas partagé à partir de 11H 30
salle St Etienne, exposition d’oeuvres réalisées
par des personnes en insertion, «Paroles de
Femmes» à 14 H 30
Les Hauts de Chambéry : chorale « le Coeur des
Mayanches » à 17 H salle Brillat Savarin, Appel
aux citoyens à 18h
• Mardi 19 octobre
Soirée table ronde autour de 7 associations.
Mobilisons-nous ! Comment pouvons faire
pour relayer efficacement les actions contre la
misère, l’exclusion, et la solitude, à 20h30, salle
de l’Arsenal Fort de Barraux
• Mercredi 20 octobre
Soirée : « un regard chrétien sur la problématique de l’exclusion d’après Vatican II », Eglise
de la Flachère, 20h30
• Jeudi 21 octobre
Soirée-débat avec l’association «Un toit pour
Tous» : travail et logement, logement et exclusion, à 20h30, salle de l’Arsenal Fort de Barraux.
• Vendredi 22 octobre
Soirée de prière dans chaque relais
• Dimanche 24 octobre
Messes de clôture dans chaque relais
LA BASSINE N°6
 Sur les traces de Krystelle
classe de « cours de vacances » : pour 15 FF les
enfants vont à l’école préparer la rentrée tout le mois de
septembre.Chacun a un bureau, classe d’une cinquantaine
d’enfants. Ressemble beaucoup à la France meme si très
directif et peu participatif.
Rencontres : la terenga (= hospitalité en wolof) dans toute
sa splendeur. Accueil merveilleux, n’avoir rien et tout
donner... Des mômes dans la rue aux familles me logeant
(j’ai jusqu’à maintenant toujours été accueillie chez des
amis ; ca va changer au Mali car mes contacts ne répondent
pas, ça me stresse un peu de ne pas savoir où dormir)
26 septembre (extraits) : Me voilà, après 80h de train à
Bamako. Les heures de train ont effectivement été inoubliables... la locomotive tombe très régulièrement en panne,
les wagons déraillent, les arrêts sont très longs. Mais ça
permet de magnifiques rencontres. Par exemple un reporter
argentin qui passe sa vie à sillonner notre planète ; une fanfare suisse qui donne une série de concerts en Afrique (on
a donc eu le beau cadeau d’un concert improvisé lors d’un
arrêt de 15h dans une gare) et bien sur des sénégalais et
des maliens. J’ai aussi fait à Dakar la magnifique rencontre
avec un népalais qui fait le tour du monde en vélo depuis
5 ans et pour encore 6 ans. Un homme beau de son vécu,
de ses rencontres. Sinon là je pédale dans Bamako et dans
les environs, les conditions de vie me semblent plus dures
qu’au Sénégal. Les écoles reprennent lundi. Ce matin j’ai
acheté sur le marché quelques manuels scolaires... sympa
les programmes de sciences ou d’instructions civiques sur
comment tenir une maison, comment laver le sol, que faire
en cas de rougeole, de piqûre de serpents etc.