Il rêvait d`Afrique

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Il rêvait d`Afrique
Il rêvait d'Afrique
Hommage à Helmut Rieger (1931-2014)
Vernissage le jeudi 5 février à partir de 18h
Exposition du 5 au 28 février 2015
Suite au décès de l’artiste allemand Helmut Rieger, survenu en août dernier,
sa fille Katharina et Dominique Polad-Hardouin en association avec la Galerie Van
de Loo Projekte (Munich) ont voulu rendre hommage au peintre.
A plusieurs reprises, la galerie a eu le plaisir de présenter le travail d’Helmut
Rieger, notamment en septembre 2008 avec une première exposition personnelle,
Eros et la Mort. Puis il a été exposé dans le Primitive Cabaret en mars 2013.
Helmut Rieger arrive en Bavière à la fin de la seconde guerre mondiale. Son
engagement auprès de groupes d’avant-garde allemands contribua à influencer
significativement la scène munichoise. Il cofonda et collabora — de 1957 à 1968—
avec trois des groupes de Munich les plus influents : WIR, SPUR et GEFLECHT. Il
créa également les journaux associés aux différents collectifs. Ces artistes inspirés
de figures situationnistes (G.E Debord et A. Jorn) cherchaient à redéfinir le statut de
la peinture et de l’objet d’art.
A la fin des années '60, alors que le débat social et culturel bat son plein, il ne
trouve plus de point common avec ces groupes et s'en désolidarise pour se
concentrer sur sa pratique personnelle.
On note plusieurs périodes chez Helmut Rieger et à chaque cycle
correspond un style pictural et des préoccupations qui évolueront tout au long de sa
vie. Bien qu’un certain nombre de thèmes et de techniques soient récurrentes dans
son travail.
« (…) chacun de mes cycles est une facette de ma vision du monde »
Deux graves incidents survenus au cours de sa vie personnelle seront à
l’origine de prise de conscience déterminante dans son œuvre. Il éprouvera la mort
deux fois en vingt ans ; ce sont ces expériences limite qui marqueront notamment
son retour définitif à la figuration. Précisons que pour Rieger, sa peinture se distingue
d’un simple mimétisme du monde environnant. Il veut sa peinture comme une
représentation ; ses tableaux sont des constructions issues d’image qui l’habitent.
L’Imagination est un outil essentiel dans son processus créatif :
« Pour ma part, je n’ai pas besoin de modèle quand je peins un nu, (…) ce
nu est un nu en soi— tandis qu’un nu peint d’après modèle est toujours une
référence à telle où telle personne (…) »
Ses peintures sont une déclinaison d’associations autour de thème qu’il
pioche dans un univers mental collectif occidental, l’exotisme de l’Afrique ou les
grands mythes grecs et judéo-chrétiens.
Dans ses cycles mythologiques tel que les Calaveras (Têtes de Mort), Eros
und Tod (Eros et la Mort), Jagdszenen (Scènes de Chasse), Drachentöter (Tueurs
de Dragons), Orbis Pictus (Images du Monde), il représente sous forme d’allégories
les expériences de sa lutte contre la mort auxquelles se mêlent des souvenirs
d’enfance passés en Silésie et en Bavière et de la guerre, marquées par la culture du
baroque chrétien ainsi que par l’influence des différents mouvements artistiques du
XXe siècle, des expressionnistes aux Informels.
Il en va notamment des éléments qui composent les œuvres que nous
présentons ici ; l’Afrique, qu’il n’aura à proprement jamais visité ni vécu, est un
leitmotiv important dans son travail. Il s’approprie et rejoue les représentations de
masques africains, d’animaux tout particulièrement : panthères ou oiseaux exotiques.
Il exprime un lointain qui semble exister comme un espoir ou un rêve, son
paradis idéal ou la volonté d’un retour à une sorte de paradis perdu.
La majorité des pièces sont travaillées en noir et blanc, marquées par
l’utilisation d’encre industrielle sur pellicule de plastique. On peut voir dans cette
technique une poursuite des recherches initiées avec les groupes WIR et
GEFLECHT (1957-1968) où il intervenait sur des éléments industriels tels que des
tôles récupérées. La matité recherchée est ainsi assurée par cette encre industrielle.
L’exposition sera aussi ponctuée de statuettes africaines à l’instar de cette
superbe exposition qui lui fut consacrée au Musée Lothar Fischer à Lübeck :
AFRIKA IN MIR (L’Afrique en moi, 3 février - 14 avril 2013).
Ce fut sa dernière exposition de son vivant en Allemagne.
Dossier de presse et visuels téléchargeables à l’adresse suivante :
http://www.polad-hardouin.com/dossier-de-presse/il-rêvait-dafrique-hommage-à-helmut-rieger
Contact presse : Cecilia Matteucci
[email protected] - 01 42 71 05 29 - www.polad-hardouin.com
Galerie Polad-Hardouin - 86 rue Quincampoix 75003 Paris
Du mardi au samedi de 11h à 19h