L`enjeu de la récupération de données
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L`enjeu de la récupération de données
PARIS L'enjeu de la récupération de données #Largement dominé par l'américain Kroll Ontrack, le marché français de la récupération des données informatiques peine à se structurer autour de très petites sociétés. Pour tenter de donner un peu de cohérence à une activité stratégique pour les entreprises françaises mais peu organisée et normalisée, le haut responsable à l'intelligence économique (HRIE) Alain Juillet vient de signer avec six sociétés - PCM Assistance, In Virtuel, LMCI, CRDEP, Databack et Datex - une "charte de bonnes pratiques relative à la récupération de données contenues dans des supports informatiques endommagés". Cette charte prévoit en particulier que les prestataires doivent clairement informer leurs clients des liens qu'ils entretiennent avec les intermédiaires, les sous-traitants ainsi qu'avec leur maison mère. L'adresse de traitement des données doit en outre être indiquée aux clients dont l'autorisation express est nécessaire pour tout transfert des travaux dans un pays étranger. Présentée comme une check-list à laquelle les clients peuvent se référer pour sélectionner les "bons" prestataires, cette charte ne répond pas, cependant, à toutes les questions. Elle ne prévoit ni la mise en œuvre d'une autorité de certification - comme dans d'autres domaines de la sécurité informatique -, ni de mécanismes de contrôle des prestataires. Il est vrai qu'aucune réglementation européenne n'a été créée et que la seule norme ISO existante n'est pas appliquée. Le vrai point noir est toutefois économique. Aucun des six prestataires "nationaux" qui ont signé la charte n'atteint un million d'euros de chiffre d'affaires annuel, tandis que la filiale française de l'américain Kroll Ontrack truste 80% du marché français avec un chiffre d'affaires supérieur à 4 millions d'euros. Or Kroll Ontrack qui a ouvert l'an dernier une nouvelle salle blanche en région parisienne - et qui est devenu largement leader en Europe depuis le rachat en janvier 2006 du norvégien Ibsa -, n'a pas signé la charte du HRIE. Reste donc aux "petits" français à se regrouper…