Informations presse / BRAFA 2017 Focus sur : Masque

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Informations presse / BRAFA 2017 Focus sur : Masque
Informations presse / BRAFA 2017
Focus sur :
Masque zoomorphe Mangam
Mama / Kulere, Nigeria
H 46 cm
Le plateau nigérien de Jos, ainsi que la région de la Bénoué, constituaient jadis une
extension de l’aire culturelle Nok, bien qu’à une époque plus récente cette entité géographique
ait servi de zone de repli contre les incursions des Peuls. Les influences subies - et exercées par les peuples qui y ont trouvé refuge sont responsables du fait qu’il est parfois malaisé, et ce
malgré leur rareté, de déterminer l’origine exacte des masques dits Mangam.
Au niveau stylistique, leur registre plastique audacieux n’est pas sans rappeler le langage
associé à l’art moderne alors qu’au plan formel, ce masque à figuration de buffle s’inscrit dans
une thématique qui serait partagée par plus de quatre-vingt groupes ethniques établis sur un
territoire couvrant environ quatre mille kilomètres.
Dans le cadre d’une exposition initialement présentée au Fowler Museum (UCLA) - et
à date plus récente au musée du quai Branly - l’art de la Bénoué a fait l’objet d’études plus
sophistiquées. Ainsi, le rôle précis des masques animaliers, généralement attribués aux sociétés
Mama-Kulere, varierait d’un village à l’autre et ce, bien que leur présence dans les rites
collectifs soit habituellement garante du succès des récoltes. Des autres conjectures émises
relativement à leur champ d’action, on retiendra notamment leur présence durant certains
cérémonies de guérison – autre aspect fondamental du culte du Mangam.
Figure nkishi
Songye, République Démocratique du Congo
L’objet de pouvoir Songye présenté par la Galerie Jacques Germain a certes connu un
parcours qui soit digne de mention : après avoir fait partie de l’accrochage de « Negerkonst » exposition tenue au Nationalmuseum de Stockholm en 1953 - elle se retrouve ensuite en salle
de vente chez Sotheby’s (Londres) dans les années 1970. Par la suite, elle sera intégrée à
diverses collections, tant en Europe qu’en Amérique, dont notamment celle d’un grand
marchand d’art américain.
Compte tenu de sa taille relativement modeste, ce nkishi de 24 centimètres était
vraisemblablement voué à un usage familial et on notera à cet effet que ce type de sculptures
était plus susceptible d’absorber les influences plastiques les plus diverses que les fétiches à
vocation communautaire.
Au plan formel, la pièce se distingue par un rendu anatomique qui se veuille attentif
aux détails, par le modelé énigmatique de la bouche ainsi que par sa coiffure et sa barbe
gaufrées qui ne sont pas sans rappeler la statuaire Luba et Hemba.
Sur la base d’analyses scientifiques, on peut affirmer que les artistes Songye
employaient une cinquantaine d’essences de bois dans la réalisation de mankishi et l’un des
critères en motivant le choix était sa capacité à résister aux dommages causés par les insectes.
De par sa riche patine d’usage d’huile de palme, l’objet n’a vraisemblablement pas été réalisé
dans le but de répondre à un besoin ponctuel, bien que l’on ignore tout du mandat en ayant
motivé la fabrication.
Figure de reliquaire Boho-na-Bwété
Kota – sous-groupe Shamaye, Gabon
Chez les Kota du Gabon, les reliques d’ancêtres étaient conservées dans des paniers
tressés surmontés d’une forme anthropomorphe bardée de plaques et de lamelles d’alliages
cuivreux. De telles sculptures auraient été exposées pour la toute première fois en Europe en
1878 et depuis lors, ces oeuvres emblématiques de l’art africain ont été convoitées tant par les
musées, les artistes que par les collectionneurs.
Le terme “Kota” fait référence – de façon très générale – à des sociétés établies dans la
zone est du Gabon de même que sur des terres attenantes situées au Congo-Brazzaville. Sur la
base d’études comparatives, il a été possible d’effectuer une classification des styles et ce, bien
que chaque objet demeure une création tout à fait unique et originale. Les termes génériques
de bwété et de ngulu font référence à ces figures de reliquaire destinées à être vues de face
même si dans certains contextes précis, elles pouvaient être utilisées comme « marionnettes »
lors de pantomimes sacrées.
Cette pièce issue d’un atelier du sous-groupe Shamaye constitue une oeuvre achevée et
démontre l’indiscutable talent d’un artiste capable de créer un objet empreint de
monumentalité en dépit de sa taille relativement modeste.
Présenté par la Galerie Jacques Germain (Montréal) stand n° 81c
www.jacquesgermain.com
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