Colères

Transcription

Colères
Prod Illimitées / Grégoire Furrer et le Théâtre 95 scène conventionnée
François ROLLIN
Colères
On ne peut pas rire de tout et de n’importe quoi !
de François Rollin et Joël Dragutin
"Colères", de François Rollin et Joël Dragutin, est le plus impressionnant et le plus délirant de
tous les seuls-en-scène du moment. On y voit surgir par intrusion, en lieu et place du "comique
professionnel" que les spectateurs sont supposés être venus applaudir, un personnage
terrifiant et attachant à la fois, un paranoïaque ordinaire hermétique à toute espèce d'humour,
un anonyme hors de lui mais finalement plus pathétique que redoutable. Pendant près d'une
heure et demie, l'extravagance de sa logorrhée et la virulence de ses folles démonstrations ne
laissent qu'une seule issue au spectateur : hurler de rire.
Ancré, tant bien que mal, dans notre vie quotidienne, Jacques Martineau -c'est son nom-, est
le râleur obsessionnel que nous sommes tous, avec les excès déments que nous rêvons tous
d'éviter.
« Pensez-vous qu’il soit convenable de rire le 11 novembre, alors que les vraies
occasions de rire ne manquent pas (14 juillet, 1er avril, etc.) ?
Est-il normal qu’un éléphant puisse impunément manger le goûter d’un enfant en visite
au zoo ?
A-t-on le droit d’imposer à un ami en vacances une ratatouille dont il ne veut pas ?
Faut-il laisser les comiques professionnels rire (de bon coeur, qui plus est !) du malheur
des gens (drogue, maladies mortelles, déboires familiaux, etc.) ?
Devons-nous applaudir lorsque des enfants meurent sur nos routes, assassinés par
des conducteurs désinvoltes ?
Peut-on, sans réagir, laisser des parents éduquer leur enfant de quatre ans à la
délinquance ?
Croyez-vous qu’un adolescent qui bousille intégralement une cabine téléphonique
publique fasse cela par « hasard » ?
Voulez-vous d’une société qui ignore systématiquement ses héros et qui récompense
chaleureusement ses criminels ?
Quarante écuyers roumains qui chantent en italien ( !?!?) en se trémoussant sur des
manches à balai, est-ce cela, la « culture » contemporaine ?
Il est temps que quelqu’un se lève pour l’affirmer haut et fort : on ne peut pas rire de
tout et n’importe quoi ! »
Jacques Martineau
« Colères »
avec : François
Coécrit et mis en scène par Joël
Rollin
Dragutin
Lumière : Fabrice Bihet
Production : Théâtre 95 scène conventionnées Prod Illimitées
et Grégoire Furrer
Reprise février 2008
Théâtre 95 Cergy Pontoise (95)
Direction Joël Dragutin
mars 2008
Théâtre National de Nice Nice (06)
Direction Daniel Benoin
5 mars 2009
L’Olympia
15, 16 et 17 juillet 2010
3 exceptionnelles – Avignon Off
Tournée 2010/2011
www.francois-rollin.com
Contect :Gilles MATTANA +33 (0) 688 13 79 54 / [email protected]
« Colères », la rencontre de François Rollin et Joël Dragutin
Il y a plus de 10 ans, François Rollin, un des créateurs « des Guignols de l’info », auteur et interprète de la
série culte « PALACE », demande, après avoir vu sa première pièce « La Baie de Naples », à Joël Dragutin,
auteur, metteur en scène et fondateur du Théâtre Cergy 95, de travailler avec lui à la création d’un one-man
show qui traiterait de la « folie ordinaire ».
De leur collaboration naîtra le spectacle « Colères ». Après une tournée en France et à l’étranger, le
spectacle deviendra culte et les copies VHS de la captation s’échangent sous le manteau.
Par la suite, François Rollin continuera ses diverses collaborations au théâtre et au cinéma, en radio (France
Inter et France Culture) et en télé (Ardimat), et se consacrera, entre autre, à l’écriture de « bouquins » (Les
grands mots du Professeur Rollin – éd. Plon 2006, Les belles lettres du Professeur Rollin.com – éd.
Plon 2007).
Aujourd’hui Joël Dragutin retrouve son «complice complémentaire», François Rollin, pour célébrer les 10 ans
de la création de « Colères ».
« Colères », 10 ans après, toujours d’actualité
« Avant de commencer la présentation, deux constats : premièrement, le malheur (sauf le sien, bien sûr) fait
rire, et Beckett l’a bien dit : « Rien n’est plus drôle que le malheur… c’est la chose la plus comique du
monde ». Deuxièmement, les paranoïaques ne rigolent pas, car le monde complote sérieusement contre eux.
Voilà. Maintenant on peut présenter le spectacle de Rollin, justement intitulé : « On ne peut pas rire de tout
et de n’importe quoi ».
C’est une sorte de confidence en forme de diatribe qu’un monsieur en état de colère permanente adresse à
ses concitoyens. Ce monsieur, qui tient beaucoup à la Règle, est scandalisé par les multiples infractions
commises contre Elle, y compris et surtout s’il s’agit de « prétendus détails ». Il est scandalisé parce que, vent
coulis, le rire aime justement se faufiler dans les fissures, les fentes de la sacro-sainte règle, dans les
accidents de l’habitude ou les surprises du malheur.
Il est scandalisé et c’est pourquoi, plein de bonne volonté pédagogique, de patience démonstrative et de
prosélytisme zélé, il vous prend tous à témoin… et que faites-vous ? Bon sang, vous riez ! Et même, plus ses
colères explosent, plus vous éclatez de rire ! Une mécanique infernale s’est enclenchée, qui va finir par lui
donner terriblement raison, dans sa raison à lui, de paranoïaque basique, de fou… ce fou dont Chesterton
disait : « Il a tout perdu sauf la raison ».
Vous riez de ses aberrantes démonstrations, bien sûr, mais aussi de ce qu’il vous fait penser à quelqu’un…
car n’en doutez pas, François Rollin représente Monsieur Toulmonde, à ces moments où le réel semble trop
chaotique pour qu’une vigoureuse remise en ordre ne s’impose pas illico, à ces instants désemparés où en
chacun le fasciste pointe sa férule.
Voilà bien, avec son moralisme outré, son sentimentalisme kitsch et ses radicales solutions, la paranoïa
ordinaire qui court les rues, et monte parfois aux tribunes, hélas, quand la réalité sociale fait trop peur.
Mais le comique de Rollin et Dragutin, qui ont écrit le texte de cette colère en boucle, recèle plus de subtilité
encore qu’une vivifiante satire de la paranoïa. Car de même que le métalangage est un langage qui parle du
langage, de même le comique de ce numéro porte… sur le comique. L’astuce fait qu’on rit sur le (non-) rire !
Ressort peu usité par les comiques, et pourtant diablement (diaboliquement ?) efficace ! »
Pierre Corcos
« Un prétendu quidam arrive dans le théâtre par une porte de service, et prend à partie les spectateurs venu
admirer un comique professionnel, espèce qu'il déteste entre toutes. Il prend le public à témoin et montre à
travers sa propre expérience personnelle qu'il n'y a pas matière à rire : éléphants voleurs de goûter,
automobilistes faisant des écarts avant de braquer, fonctionnaires de préfecture, femmes, amis, tout le monde
concourt à son malheur. Or la vie est une chose grave, et Martineau en connaît un rayon, sur la vie, croyez-le
bien, c'est un sujet sur lequel il a échafaudé nombre de vérités définitives...
Dit comme ça, je le reconnais, ça ne ressemble pas spécialement à un spectacle comique. Et pourtant... c'est
hilarant de bout en bout. C'est un spectacle entier et complet, où tout fait lien, ce qui est logique pour une
plongée dans les délires d'un homme paranoïaque, à la fois drôle et terriblement juste. Non pas d'ailleurs que
le personnage soit particulièrement atteint : on est loin de la folie douce ou furieuse, matière première des
comiques depuis des générations. Non, notre anti-héros est désespérément quelconque. Sa mauvaise foi, ses
raisonnements à l'emporte-pièce et sa morale simpliste se retrouvent chez Monsieur-tout-le-monde. Quelques
années après ce spectacle, on a appelé ça le "ras-le-bol" de la "France d'en bas". Ou comment des
évènements bien anodins peuvent alimenter une colère insurmontable et prendre des proportions exagérées
chez un individu lambda. Jamais l'outrance n'a paru aussi banale. Et cela, François Rollin l'interprète mieux
que quiconque. Mieux que n'importe quel exposé théorique, il démontre par l'absurde l'absolu intérêt de
l'humour. Mieux que tous les traités philosophiques ou discours jugés bien-pensants, il démonte par l'exemple
certaines valeurs, qui ne se fondent que sur le rejet de l'autre, le refus de la réalité, l'absence de prise de recul
et de distanciation.
Pierre Desproges avait créé les "Chroniques de la haine ordinaire". Sur ce point, l'élève a nettement dépassé
le maître. François Rollin est allé beaucoup plus loin, il a orchestré la haine ordinaire, il en a étudié les
mécanismes, il en a façonné un chantre avec le personnage de Martineau, et il en a fait un spectacle. Le
résultat est plus vrai, plus abouti, et surtout terriblement drôle. »
Blog branchum.club.fr
La Presse lors de la création :
"Ce soliloque d’un fou ordinaire est signé François Rollin et Joël Dragutin. La rencontre de l’année… Résultat :
un objet théâtral du troisième type, écrit sur le fil du rasoir, d’une acuité, d’une drôlerie implacable." Le Nouvel
Observateur
"Une démonstration minutieuse de ce que les psy appellent une névrose obsessionnelle, et qui n’a de cesse
d’imposer sa vertigineuse logique." Télérama
"Ce spectacle d’une grande intelligence suscite un rire nouveau, aigu et d’une rare qualité." Info Matin
"Il nous fait rigoler comme des bossus… Vous allez aimer ça, c’est obligatoire !" Charlie-Hebdo
"Dire qu’il est génial est un euphémisme, tant son spectacle nous enchante, nous bouleverse et nous fait rire."
Pariscope