CS_juin-2014 - Don Bosco Canada

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CS_juin-2014 - Don Bosco Canada
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2014
Carrefour
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BULLETIN
DE LA
FAMILLE
SALÉSIENNE
CANADIENNE
Éditeur
ROMÉO TROTTIER
s.d.b.
Édition électronique :
INTERSCRIPT Sherbrooke
Distribution :
PRÉPARATIONS
POSTALES DE L’ESTRIE
Dépôt légal :
Bibliothèque nationale
du Canada
ISSN 261085
Envoi de publication
Enregistrement
no 40007764
SOMMAIRE
Messages de deux piémontais : Bosco et Bergoglio ........................................
Chapitre Général 27 : Contrecourant avec espoir et décentrés........................
Marie Auxiliatrice ..........................................................................................
Regard sur le monde Salésien ........................................................................
Nouvelles des ancien/nes du Salésien ............................................................
Le système préventif de Don Bosco :
Fondement, actualité, enjeux (3e partie ) ...................................................
La Catéchèse du Bon Pasteur .........................................................................
Prière du bicentenaire....................................................................................
Pape François en Terre Sainte au Pays de Jésus ..............................................
Retour du pape François sur son pèlerinage ...................................................
Deux nouveaux Saints du Québec .................................................................
Vie au Salésien de Sherbrooke .......................................................................
Pour une pastorale des jeunes à la lumière de la pédagogie
de Don Bosco (3e partie) ...........................................................................
Coupe du Monde de football : Tous vainqueurs ! ............................................
Galerie photos ...............................................................................................
Les quatre bougies .........................................................................................
Grotte de Lourdes au Vatican.........................................................................
Prions pour nos défunts .................................................................................
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Salésiens et Salésiennes
Coopérateurs et coopératrices
Volontaires de Don Bosco (V.D.B.)
Anciens, Anciennes et Amis de Don Bosco :
Tout un monde, toute une FAMILLE
ont été suscités par SAINT JEAN BOSCO
pour répondre aux appels des jeunes
dans un esprit de service et d’amitié.
À la suite de leur Père, ils ont à cœur
la destinée et le bonheur des JEUNES.
Ils les aident à réussir leur avenir.
Fondé en 1877 par saint Jean Bosco, le Bulletin Salésien, porte-voix de la
pensée du grand éducateur et de ceux qui se reconnaissent en lui et continuent
sa mission, est publié dans 58 éditions en 29 langues. Le Carrefour Salésien,
bulletin salésien pour le Canada, est membre de l’Association Canadienne
des Périodiques Catholiques (A.C.P.C.).
Page couverture : La statue de Don Bosco devant la façade du Séminaire Salésien à Sherbrooke.
À ses côtés, saint Dominique Savio, son élève, et la bienheureuse Laure Vicuña, élève des sœurs
salésiennes en Argentine. Le saint éducateur a dit : Ici, avec vous, je me sens bien. Ma vie,
c’est vraiment d’être avec vous (MB, IV, 654)
MESSAGES DE DEUX PIÉMONTAIS :
BOSCO ET BERGOGLIO
Depuis près de trois ans, la Famille salésienne est engagée sur le chemin
de la célébration du bicentenaire de la naissance de son fondateur, saint
Jean Bosco. Deux cents ans, ça peut sembler une longue période de temps.
Et pourtant quand on y pense… ! Placez deux personnes centenaires l’une à
côté de l’autre et le truc est joué. Vous avez votre bicentenaire. Placez vingt
de ces personnes l’une à côté de l’autre et vous voilà au temps de Jésus,
Jules César et Virgile
En ce qui concerne Don Bosco, cela me frappe davantage quand je fais
appel à quelques souvenirs personnels. Mon premier directeur dans une
maison salésienne au début de mon High School à Newton, NJ, avait connu
et parlé avec Don Bosco : le Père Enea Tozzi. Le Père Pierre Décarie qui
avait amené plusieurs petits québécois dans cette institution nous passait le mot de temps à autre, nous
invitant à « prendre une marche », comme on dit en bon québécois, avec le Père directeur après le repas
du soir. Alors le Père nous racontait des faits de la vie de Don Bosco et comment il l’avait rencontré et
passé quelque temps à son Oratoire de Turin vers la fin de la vie du saint.
Autre souvenir. En juin 1957, j’ai participé avec d’autres séminaristes de Newton aux funérailles du
P. Alphonse Volonté à Port Chester, NY ; il était venu nous parler quelques fois au Séminaire. Ce salésien
très vénéré avait vécu plus d’un an à l’Oratoire du Valdocco – il avait alors 11 ans – où Don Bosco
habitait. Il avait été vicaire pendant 8 ans à la paroisse salésienne de St. Agnes à Toronto (1925-1933).
Vous voyez, je ne suis pas encore centenaire et j’ai des liens « presque directs » avec Don Bosco… !
Très significatives pour qui s’efforce d’œuvrer à la façon salésienne les quatre dimensions de l’action
éducative : une maison qui accueille, une école qui prépare à la vie, une paroisse qui évangélise, une
cour de récréation pour vivre dans la joie, thème développé par le P. Morand Wirth (les critères 3 et 4
pour le prochain no.). Le P. Attard dans l’article concernant la pastorale-jeunesse développe l’esprit et le
climat de cette approche éducative. La tradition salésienne a su décrire cette pratique d’éducation
intégrale et harmonieuse par l’expression : Éduquer en évangélisant, évangéliser en éduquant. Même
les tout petits peuvent – et aiment – être évangélisés (La Catéchèse du Bon Pasteur).
Le pape François continue à surprendre l’Église et le monde par sa sagesse tout à fait jésuite de
liberté, de créativité, d’humilité, d’amour et du souci des pauvres. Comment demeurer indifférent face
à ces images de son pèlerinage au pays de Jésus, région de ce Moyen-Orient nourri de haine et de
violence ! Et tout le poids historique, quelques jours après son voyage, de cette rencontre de prière dans
les jardins du Vatican, avec à ses côtés les présidents de ces deux pays « ennemis », Israël et la
Palestine ! François croit au pouvoir de la prière ; la seule négociation ne suffit pas. La durée des années
de tension et de violence en est la preuve.
Au début des années 1860, Don Bosco confiait à l’un de ses disciples que Marie voulait être
invoquée comme l’Auxiliatrice des chrétiens, puisque les temps sont difficiles. Les temps sont-ils moins
difficiles aujourd’hui ? Marie, auxiliatrice des chrétiens, auxiliatrice des pauvres, auxiliatrice des jeunes !
Ne nous dit-elle pas, comme autrefois à Cana, Faites ce qu’Il vous dira.
Et finalement, pourquoi pas quelques conseils de François pour la réussite de la Coupe du Monde au
Brésil ? Bonne lecture !
P. Roméo Trottier sdb
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CHAPITRE GÉNÉRAL 27 :
CONTRECOURANT AVEC ESPOIR ET DÉCENTRÉS
À la conclusion de cette assemblée internationale réunissant quelque 220 salésiens
des 5 continents, les capitulaires du CG27 ont voulu partager à leurs confrères
et à la Famille salésienne leur joie et satisfaction d’avoir participé
à « un événement de grâce ». En voici le texte intégral
Nous tous, qui avons participé au CG27,
convoqués à Rome au nom du Seigneur,
assistés par la force de l’Esprit, nous voulons
partager avec vous l’extraordinaire expérience vécue durant ces derniers mois.
Pour chacun d’entre nous, le Chapitre a été
un événement de grâce dont nous voulons
témoigner, en retournant chez nous. Nous
voulons vous dire, en reprenant nos engagements et notre labeur : « Quelles merveilles
le Seigneur fit pour nous : nous étions en
grande fête » (Ps 125, 3).
Au commencement fut le Valdocco
Nous avons commencé notre parcours
en Terre Sainte Salésienne, lieu d’Évangile et
de miracles quotidiens. Nous y sommes
allés comme celui qui remonte un fleuve
à la recherche de la source. Nous étions
assoiffés, et l’eau fraîche des origines a
étanché notre soif ; l’histoire de notre père
est toujours une invitation toujours nouvelle.
Dans sa vie et sa proposition, nous avons
cherché l’inspiration pour faire revivre
aujourd’hui le même charisme. Redécouvrir
Don Bosco nous a permis de plonger dans
les racines de notre vocation évangélique
et trouver de nouvelles raisons pour vivre
radicalement, comme il l’a fait, le don de
soi pour le Royaume en faveur des jeunes
les plus pauvres. À la lumière de son
expérience, nous nous sommes mis en
chemin, nous aussi, sous le regard de Marie
Auxiliatrice, avec l’assurance de sa présence
maternelle.
Dieu nous donna un Père
De retour à Rome, nous avons commencé
nos travaux avec des réflexions et délibérations d’envergure. Le ton fraternel et la
recherche commune nous
ont vite permis de tisser des
relations cordiales et sincères entre nous, ce qui
nous a aidés à découvrir la
richesse de l’interculturalité
et la prophétie de la fraternité, vécues à la première
personne déjà pendant les journées capitulaires.
Nous nous sommes sentis en communion
avec les communautés qui, en des pays en
conflit, vivent des moments dramatiques
de leur histoire : la Syrie, le Venezuela, la
République Centrafricaine ou le Soudan ont
été très présents dans nos prières. Le rappel
de ces situations nous a rapprochés de la
réalité douloureuse de tant de peuples, et a
fait revivre en nous le témoignage de nombreux confrères qui vivent avec radicalité
l’Évangile en des situations d’une grande
complexité, et qui nous stimulent à nous
donner davantage.
Et Dieu nous donna un père. Tout en
exprimant notre gratitude pour le ministère
lumineux et fécond du Père Pascual Chávez
Villanueva, nous ressentons que l’élection
du Père Ángel Fernández Artime comme
Recteur Majeur et Xe Successeur de Don
Bosco a été un don de la Providence pour
nous tous, pour la Famille Salésienne tout
entière et pour les jeunes. Son sourire ouvert
et sincère, sa simplicité, sa grande humanité
et sa relation spontanée avec chacun des
confrères nous ont fait voir tout de suite en
lui le visage du Père qui nous avait été
promis : « Il sera élu un Recteur Majeur qui
prendra soin de vous et de votre salut éternel. Écoutez-le, aimez-le, obéissez-lui, priez
pour lui... » (Don Bosco). Merci, Père Ángel,
pour ton cœur de bon pasteur et pour ta
générosité.
François nous captiva
Un moment particulièrement intense a été la rencontre avec le Pape François.
Il nous a accueillis et il a
béni, en nous, chacun de
vous et des jeunes que le
Seigneur nous confie. Sa
parole, précise et incisive, a touché notre
cœur. Dans l’esprit de « Evangelii Gaudium
», il nous a rappelé que nous devons être,
comme Don Bosco, des hommes d’Évangile,
qui vivent avec simplicité et générosité la
vie quotidienne dans un style austère et
détaché. Il nous a rappelé que notre Père
Don Bosco nous a appris à aimer les jeunes
avec l’amorevolezza qui rend présente la
tendresse de Dieu pour ses enfants les plus
faibles. Il nous a demandé avec insistance
d’aller vers les périphéries où les jeunes
vivent et où ils expriment de façon plus
virulente leurs pauvretés. Il nous a priés de
ne ménager aucun effort pour destiner
les personnes les plus capables (« les meilleurs ! ») à ceux, parmi les plus pauvres, qui
vivent sans perspectives et sans avenir. Oui,
François a vraiment enflammé notre cœur
salésien. Son étreinte a été une expression
d’affection sincère pour les enfants de Don
Bosco. Et l’enthousiasme que nous avons
éprouvé en lui serrant la main a renouvelé
notre adhésion filiale au Successeur de
Pierre, comme Don Bosco l’avait toujours
voulu de la part de ses Salésiens. Le message
du Saint-Père restera dans notre cœur ; il
demeure un programme pour nous tous.
À contre-courant et dans l’espérance
Le thème de notre Chapitre Général, la
radicalité évangélique, a suscité une réflexion
profonde qui nous a stimulés à la conversion. Nous avons approfondi, à partir de la
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Parole et avec la richesse
d’expériences diverses, et
dans la recherche commune,
l’appel que Dieu nous lance
aujourd’hui à être Mystiques
dans l’Esprit, Prophètes de la
Fraternité et Serviteurs des
Jeunes. Nous sommes convaincus que ce que nous
avons vécu au cours de ces semaines est
déjà un prélude au chemin que nous voulons parcourir avec vous tous et avec les
communautés éducatives et pastorales.
Nous avons rêvé de l’avenir et nous nous
efforcerons d’en faire une réalité.
les plaies à travers des relations matures et qui régénèrent. Il y a nécessité d’un
engagement décidé pour
humaniser la vie commune
afin de dépasser la solitude
et faire abonder la miséricorde. Dans notre monde,
l’option pour le pardon et la
paix rend crédible notre manière de vivre, et
plus évangélique notre annonce.
Décentrés
Unis à la Vigne et en tant que sarments
nouveaux (cf. Jn 15,1-11), nous, les Salésiens,
rêvons d’une vie consacrée qui, vécue à partir d’attitudes profondément évangéliques,
soit capable de dialoguer avec la culture et
d’interpeller la réalité sociale dans laquelle
nous vivons. Nous aspirons, pour nos communautés, à un style de vie simple, marqué
par la joie de l’Évangile et la passion pour le
Royaume. Nous voulons vivre comme des
hommes marqués par une forte expérience
de Dieu et ayant aussi les pieds sur terre,
capables de rendre compte de l’espérance
que nous portons dans le cœur, avec une
existence totalement donnée, authentique,
intègre ; engagés à aller à la recherche des
jeunes les plus abandonnés dans les périphéries et les déserts où ils se trouvent.
Conscients du nouveau moment ecclésial
que nous vivons, nous sommes convaincus
que notre vie consacrée devient un cri contre
l’égoïsme et l’autoréférentialité : il s’agit de
sortir à la rencontre des besoins des autres
avec l’attitude de compassion de Jésus et
à partir de la réalité de notre vie pauvre
et solidaire. Notre cloître est le monde des
jeunes en difficulté ; notre prière, ce sont nos
mains tendues et notre engagement pour
rendre la dignité à ceux qui sont davantage
exclus. Pour cela, nous ne pouvons pas
ménager nos énergies ; nous n’avons plus de
temps « pour nos affaires » ou pour nous
enfermer dans nos intérêts personnels. Nous
avons devant nous un exode qui nous fera
atteindre une autre terre, mille fois promise :
celle des plus abandonnés et des plus démunis. C’est là que nous trouverons, comme
Salésiens, notre Tabor.
Vivre à contre-courant aujourd’hui nous
rend signifiants. Lorsque tout autour de nous
grandit l’individualisme, la fraternité est une
alternative crédible. Nous relevons le défi de
bâtir des communautés où l’on apprenne
à passer du « moi » au « nous », faisant prévaloir toujours le bien du confrère. Nous
devons savoir ouvrir des espaces d’accueil
et de dialogue qui puissent aider à panser
François nous a invités à nous situer aux
frontières, aux marges, dans les périphéries
du monde, dans les déserts existentiels où
beaucoup sont comme des brebis sans berger
et n’ont rien à manger (cf. Mt 9,36). Ici se
trouve la clé d’interprétation que le Pape
nous présente pour nous décentrer : chercher
d’autres horizons qui nous offrent des points
de vue différents et nous aident à lire la
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réalité au-delà de nous-mêmes. Voilà le
nouveau défi pour la vie religieuse aujourd’hui : penser et vivre « décentrés » de notre
manière de regarder la réalité, trop sûrs de
nous-mêmes, installés en des œuvres garanties, engagés dans un travail structuré et
satisfaisant. Quand nous pensons au renouvellement de notre Congrégation, n’aurionsnous pas ici un critère de signifiance qui
pourrait nous aider à donner un nouvel élan
à nos vieilles structures ? Il n’est pas facile de
se « dé-centrer », mais il est urgent de le faire
si nous voulons rester fidèles à l’appel de
Dieu.
Ces jours-ci, nous avons ressenti le souffle
de l’Esprit qui « fait toutes choses nouvelles »
(Ap 21,5). Il est temps de rendre opérationnelles les lignes du cheminement que notre
Chapitre Général nous propose. Nous voulons, poussés par sa force et éclairés de sa
lumière, « prendre le large » (Lc 5, 4), aller
dans des eaux plus profondes, dans notre
vie consacrée et dans notre mission au
milieu des jeunes et des couches populaires.
Nous éprouvons l’urgence d’annoncer avec
audace l’Évangile libérateur de Jésus-Christ,
Bonne Nouvelle pour les petits et les pauvres. Et si, en voyant le don que nous faisons
de notre propre vie et notre joie, quelqu’un
demande : « Pourquoi le faites-vous ? », nous
répondrons avec liberté que Dieu remplit
notre existence et que son amour débordant
nous interpelle et crie en nous pour que les
jeunes « aient la vie et l’aient en abondance »
(Jn 10,10).
Rome, le 12 avril 2014
Marie Auxiliatrice
Au seuil du bicentenaire de la naissance de
Don Bosco, nous vous
proposons de découvrir
quelques événements liés
à la vie de Don Bosco.
Le 24 mai est un jour
important dans la famille
salésienne car c’est la fête
de Marie auxiliatrice. En
effet, Marie tenait une
place privilégiée dans la
vie de Don Bosco.
Marie auxiliatrice, une présence active
« Il ne faut pas faire attention aux rêves »
réplique la grand-mère à Jean qui vient de
lui raconter son rêve de la nuit passée. Il a
neuf ans. Dans ce rêve, Marie, bergère d’un
troupeau, lui demande de
conduire ses enfants égarés. Rêve d’un instant...
Et pourtant, l’épisode
revient dans la vie de Jean
Bosco, à la façon d’un
feuilleton aux multiples
facettes. Au fil du temps,
ces songes apparaissent
comme des rendez-vous
fixés par la Dame. À trois
reprises, elle lui indique le
lieu de sa mission : un
quartier mal famé où seront construites trois
églises de tailles différentes. Un peu plus
tard, elle lui transmet un ruban où est écrit
le mot « obéissance ». Face aux départs
de prêtres qui venaient l’aider, Marie lui
conseille de créer une congrégation. Pour la
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fondation de l’Institut des
Salésiennes, Marie doit
insister, car Don Bosco
rétorque aux jeunes filles
aspirant à une telle création :
« Je n’ai pas le temps, je ne
peux rien pour vous. » Alors la Dame renouvelle sa requête. Jean Bosco se laisse finalement bousculer par la volonté de Marie.
Jean Bosco fera ainsi connaître la Dame à
ses jeunes et les invitera à lui faire confiance. Marie n’est pas éloignée de leurs
préoccupations. Une présence active sur la
cour de récréation, dans leurs études, les
moments de fête et les temps difficiles. Le
souci de Jean Bosco est de leur montrer que
la Vierge Marie n’est pas uniquement celle
que l’on exalte en récitant le Magnificat. Elle
accompagne les évolutions de chacun, permettant aux « petits », à ceux qui sont mis à
l’écart, de prendre toute leur place. C’est
de cette façon qu’est lancée la Compagnie
de l’Immaculée dont fait partie Dominique
Savio. Ce petit groupe se retrouve à la fois
pour des temps de prière et pour suivre des
jeunes en difficulté au sein du Valdocco.
Au terme de sa vie, Jean Bosco dira de la
Dame : « C’est elle qui a tout fait. »
Marie dans nos vies...
À travers l’Histoire, Marie est invoquée
sous le nom d’Avocate, d’Auxiliatrice, d’Aide
et de Médiatrice, Secours des Chrétiens,
Immaculée... Que de titres n’a-t-elle pas
reçu ! Pourtant elle n’attendait qu’une seule
chose : la venue du Messie, celui qui allait
libérer le peuple d’Israël. Tout au long de sa
vie, elle aura accompagné son fils durant
son éducation puis sur le chemin de sa
mission. Elle ne l’aura pas toujours compris
et pourtant elle portait tous les événements
passés dans la prière.
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Nos vies sont marquées
par des situations qui nous
dépassent. La mort, la souffrance, la maladie... sont
souvent vécues comme une
non-action de Dieu : « Que
fait donc le bon Dieu ? Pourquoi croire s’il
ne fait rien ? »
À son époque, Jésus n’a pas éliminé les
mille et une détresses auxquelles il était
confronté. Il faisait un bout de chemin
avec les gens. Il importait pour lui de se
mettre à leur écoute, le temps d’une
rencontre, courte mais essentielle, pour
remettre les personnes en marche, redonner
un sens à leur vie.
Au pied de la croix, Marie accueille les
dernières paroles de Jésus : « Femme, voilà
ton fils. » Puis il dit au disciple qu’il aimait :
« Voilà ta mère. » Alors qu’elle vit le drame
de la mort de son fils, celui-ci l’invite à
dépasser cette épreuve en accueillant une
nouvelle mission : devenir la mère de toute
l’humanité.
Comme une mère attentive à tous ses
enfants, Marie se fait éducatrice. Elle nous
invite à accueillir les imprévus de la vie, à
nous laisser bousculer, à avancer dans notre
pèlerinage terrestre. Elle nous demande
de faire fructifier nos talents et de les mettre
au service de nos frères. Ainsi, serons-nous
signes de la construction du Royaume de
Dieu, présent au cœur de nos vies. Laissons
résonner en nous ces paroles qu’elle adresse
aux serviteurs des noces de Cana : « Faites
tout ce qu’il vous dira ! » Sans cesse, Marie
nous renvoie à Celui qu’elle a suivi tout au
long de sa vie ; un Dieu qui nous libère du
chacun-pour-soi pour être solidaire de ceux
qui nous entourent.
Don Bosco Aujourd’hui
REGARD
SUR LE
MONDE
SALÉSIEN
KENYA, KAKUMA
ALBANIE, SCUTARI :
Fête du Mouvement Salésien des Jeunes
Le 10 mai dernier environ 300 jeunes,
provenant des maisons salésiennes et des
Filles de Marie Auxiliatrice d’Albanie et
Kosovo, se sont retrouvés dans la maison
salésienne de Scutari pour vivre la fête du
Mouvement Salésien des Jeunes. Les jeunes
ont réfléchi sur la fécondité du charisme
salésien, sur la culture albanaise et sur l’enrichissement de la culture albanaise grâce
au charisme de Don Bosco.
CAMBODGE, BATTAMBANG
Dans l’œuvre salésienne Vithayalai Don
Bosco Battambang a eu lieu la fête solennelle de saint François de Sales et de saint
Jean Bosco au cours de la journée annuelle
du sport.
Les salésiens de l’œuvre Don Bosco dans
le camp des réfugiés de Kakuma, sont en
train de réaliser, en ces jours, différentes
activités pour les enfants réfugiés. Avec
l’aide de volontaires, réfugiés en divers
endroits du camp, ils assistent les enfants
avec des jeux et leçons scolaires, et ils offrent
des produits alimentaires, tels le lait, biscuits, sucreries et habits. La disponibilité des
biens nécessaires à ces enfants dépend
des fonds disponibles.
UKRAINE, LVOV
En ces temps difficiles pour le pays, les
Salésiens de Lvov ont pu offrir un moment
de grande joie et fête à beaucoup de jeunes :
le dimanche 1er juin, après la célébration de
l’Eucharistie célébrée dans la paroisse salésienne dédiée à Marie Auxiliatrice, a été
inauguré un nouveau bâtiment de la maison/
famille.
La célébration, en rite byzantin, a été
présidée par Mgr Josaphat Govera da
Lutzk, Exarque de l’Église catholique grécoukrainien, et concélébrée par l’évêque Andriy
Sapelak, SDB, évêque émérite de l’Éparquie
de rite byzantin/ukrainien en Argentine,
et par de nombreux autres salésiens de
l’Ukraine, Pologne, Italie et Allemagne.
Présents aussi de nombreux enseignants
des écoles fréquentées par les jeunes des
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Dans ce travail, une place de premier plan a
été assumée par don Myhajlo Chaban, qui a
collaboré avec un nombre toujours croissant
d’éducateurs et de Salésiens Coopérateurs.
œuvres salésiennes, Salésiens Coopérateurs
et jeunes du Mouvement Salésien des Jeunes
de Lvov. La fête a été clôturée par un concert de Vysokyi Zamok et les danses du
groupe Cherevychku Veseli et de l’école de
danse Pohulianka.
La maison/famille abrite 40 jeunes, entre
6 et 23 ans. Les Salésiens de l’Ukraine, déjà
en 2007 avaient commencé à s’occuper des
jeunes, qui, à cause de graves situations, ne
pouvaient plus rester dans leurs familles.
NOUVELLES
DES ANCIEN/NES
DU SALÉSIEN
• PIERRE DION (1980) a été nommé président et chef de la direction de Québecor.
Il était le président de la campagne de
la levée de fonds de la Fondation du
Salésien. Originaire de l’Estrie, il était
présent avec sa famille au souper aux
crabes le 3 mai dernier.
• EUGÉNIE TARTE (1996) fille de Pierre
Tarte, professeur retraité du Salésien, a
donné naissance à un garçon, Louis le
12 mai. Elle enseigne au Collège MontNotre-Dame à Sherbrooke.
• MARIO DUROCHER (1980) est l’entraîneur des Foreurs de Val d’Or de la LHJMQ.
Ingénieur forestier de formation, la passion du hockey, c’est ce qui le motive.
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Le nouveau bâtiment était absolument
nécessaire : il y a déjà 14 jeunes qui attendent depuis des mois d’entrer dans la maison/
famille. Le nombre total de places disponibles est de 80, et 40 autres étudiants venant
de la campagne pourront vivre dans la structure et poursuivre ainsi leurs études à Lvov.
Dans la ville les Salésiens gèrent aussi
une école technique avec 80 élèves, près de
la maison/famille, et une école supérieure
avec plus de 200 garçons et filles du quartier
de Syhiv. Un autre rêve de la communauté
est celui de trouver un endroit pour étendre
les structures de l’école.
• NATHALIE MICHAUD, élève de 4e secondaire, a reçu le prix de l’engagement dans
les activités parascolaires décerné par la
Fédération des établissements d’enseignement privés (FEEP). Ces 120 écoles privées
du Québec comptent plus de 80 000 élèves.
• MARIE-FRANCE DUCLOS (1994) demeure
au Kentucky, USA, avec sa famille de
3 enfants. Elle est en instance de doctorat
en chant classique. Sa sœur ZOÉ (1993) a
2 enfants et est pharmacienne à Montréal.
Félicitations à La Jeune Société,
comité issu de la Fondation du Salésien,
qui a organisé le 7 juin le Bal Salé
pour les jeunes professionnels de
Sherbrooke. Celle-ci est constituée en
forte majorité d’anciens du Séminaire
Salésien. C’est un montant de 20 000 $
qu’ils remettront au Centre Québecor
grâce aux profits de la soirée.
Morand Wirth, sdb
Salésien de Don Bosco,
historien de formation,
il est depuis de longues années
professeur à l’Université
pontificale salésienne de Rome.
Auteur de plusieurs publications
sur l’histoire de la famille
salésienne, saint François
de Sales et sur la pédagogie
et la spiritualité de Don Bosco.
Quatre dimensions de l’action éducative
Le modèle et le critère de toute action
salésienne restent l’oratoire Saint-Françoisde-Sales de Turin, qui fut pour les jeunes « la
maison qui accueille, la paroisse qui évan gélise, l’école qui prépare à la vie et la cour
de récréation pour se rencontrer en amis et
vivre dans la joie ». Toute œuvre ou activité
salésienne fidèle au système préventif tente
d’intégrer simultanément dans son projet ces
quatre dimensions inséparables les unes des
autres. Qu’est-ce donc que l’oratoire ? Une
institution pauvre, mais qui intègre toutes les
dimensions de la vie des jeunes. « Ce qui
caractérise Don Bosco, affirme Pietro Braido,
c’est qu’il exclut toute interprétation et toute
pratique unilatérales en cherchant à réunir
en une synthèse vitale tous les éléments
importants ».
Une maison et une famille,
surtout pour ceux qui n’en ont pas
Avant même de s’installer dans une vraie
maison, qui sera la maison Pinardi dans la
périphérie nord de Turin, Don Bosco consi-
LE SYSTÈME PRÉVENTIF DE DON BOSCO :
FONDEMENT, ACTUALITÉ, ENJEUX (3e partie )
dérait l’oratoire comme la maison de tous. Il
voulait que le jeune se sente chez lui, en
famille. Il pratiquait un accueil ouvert et cordial. La sélection à l’entrée n’existait pas ; au
contraire, il parcourait les rues et les places
pour inviter tous les volontaires à venir à
l’oratoire. Le climat qu’il affectionnait était
la simplicité, la familiarité et la gaîté, non
exempte d’humour. C’est ainsi qu’il gagnait
souvent le cœur des jeunes, au point qu’un
jour ils le portèrent en triomphe pour le faire
roi...
La maison du Valdocco s’efforça de garder
le plus longtemps possible un caractère
familial. « Jusqu’en 1858, écrit don Lemoyne,
Don Bosco gouverna et dirigea l’oratoire
comme un père conduit sa famille, et les
jeunes ne sentaient pas de différence entre
l’oratoire et la maison de leurs parents. Pas
de rangs pour aller d’un lieu à un autre, pas
de rigueur dans l’assistance ni de coercition
au moyen de règles minutieuses ». Avec le
temps se produira néanmoins une évolution,
due à la croissance des effectifs et aux changements de mentalité.
➜
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L’accueil du jeune « comme dans une
maison » constitue un préalable indispensable à toute initiative, même évangélisatrice.
Don Bosco en avait d’autant plus ressenti
la nécessité que beaucoup d’adolescents
étaient privés de tout : famille, nourriture,
logement... C’est ce qui le poussa à réaliser
avec ardeur un nouveau lieu communautaire et familial, la « maison » de l’oratoire,
qu’il dédia au saint de la charité et de
l’ardeur pastorale, François de Sales.
Simple et cordial, l’accueil salésien cherche à gagner la confiance du jeune. Pour
Jean-Marie Petitclerc, la confiance est le
principe méthodologique de la pédagogie
salésienne, qui commence par faire confiance
au jeune de manière à rendre possible sa
confiance envers l’éducateur. Comme dit le
slogan salésien bien connu, « sans affection
pas de confiance ; sans confiance, pas
d’éducation ».
Avoir un « chez soi » est indispensable à
la construction de la personne. Dans la
fameuse lettre de Rome du 10 mai 1884, où
Don Bosco se plaint du changement des
mentalités et des comportements chez les
éducateurs, il fait l’apologie de l’esprit de
famille, qu’il appelle la famigliarità. En effet,
« la famigliarità apporte l’amour, et l’amour
produit la confiance ».
Aujourd’hui, le besoin de l’accueil et de
la confiance se fait particulièrement pressant, car nombreux sont les « handicapés de
l’amour », enfants ou jeunes blessés par la vie,
frustrés par l’échec familial ou enfermés dans
la pauvreté, la solitude ou l’indifférence.
Une école, surtout pour ceux
qui ont des difficultés
Dès les débuts, Don Bosco avait compris
que, pour rendre un vrai service à la jeunesse, l’acquisition d’un minimum de
12
connaissances était indispensable. Son but,
au départ de son œuvre, n’était pas de fonder
des écoles, même chrétiennes ou pour les
pauvres, comme le fit saint Jean-Baptiste de
la Salle. Ce sont les nécessités de la vie et les
besoins des jeunes qui l’ont conduit à
s’occuper de leur instruction et de leur formation professionnelle et culturelle.
Au dix-neuvième siècle, l’illettrisme et
l’ignorance sévissaient encore dans de larges
couches de la population. L’oratoire devint
donc progressivement un lieu de formation
destinée à préparer les jeunes à la vie. Avant
même son installation définitive au quartier
Valdocco, on y dispensait des cours d’alphabétisation, d’abord chaque dimanche, puis
chaque soir. On y enseignait la lecture, l’écriture, l’arithmétique et le dessin. Don Bosco
recrutait et formait lui-même des enseignants,
très jeunes pour la plupart. Il se fit même le
propagateur du système métrique, qu’un
édit royal venait d’introduire dans les écoles.
À partir de l853, on va assister à la naissance à l’oratoire des premiers ateliers,
d’abord pour les cordonniers et les tailleurs,
puis des ateliers de reliure, de menuiserie et
d’imprimerie. Mais aux apprentis vont bientôt
se joindre des « étudiants », aptes aux études
classiques. Le but recherché par Don Bosco
est de trouver et de former de futurs collabo-
d’une école, avec sa section professionnelle
et sa section classique, ses classes et son
internat. Pour désigner les activités qui se
faisaient le dimanche et les jours de fête à
l’intention des jeunes qui n’étaient pas pensionnaires, il fallait désormais préciser qu’il
s’agissait de l’oratoire des externes, ce qui
n’empêchait pas les internes d’y participer.
rateurs, notamment des prêtres et des religieux. Au début, ils suivaient les cours chez
des professeurs en ville, mais à partir de
1855, comme pour les apprentis, des classes
furent organisées à l’intérieur de la maison.
C’est ainsi que l’oratoire du Valdocco
prenait de plus en plus l’allure extérieure
Aujourd’hui comme hier, le jeune doit
prendre sa place dans la société grâce à une
formation sérieuse et adaptée à ses possibilités. La tradition salésienne valorise l’ardeur
au travail et à l’étude. Sans négliger la réussite
des plus doués, elle se préoccupe spécialement de ceux qui éprouvent des difficultés
ou sont victimes d’échecs scolaires. Comme
par le passé, la formation professionnelle
peut devenir pour beaucoup un parcours de
réussite.
LA CATÉCHÈSE
du Bon Pasteur
La Catéchèse du Bon Pasteur est une
approche liturgique basée sur l’Écriture
Sainte en vue de la formation religieuse des
enfants de 3-12 ans. Cette catéchèse utilise
les principes éducatifs d’une pédagogue
italienne bien connue, Maria Montessori,
qui a su mettre en valeur les besoins spirituels et les capacités de l’enfant.
Au centre de cette approche, il y a la préparation de l’Atrium, lieu de recueillement
et de beauté, comparable à un centre de
retraite pour enfants. Cet endroit se veut
riche en matériel didactique fait à la main,
pour accompagner les textes bibliques présentés, les sacrements, les gestes et les mo-
ments liturgiques clés. Pour chaque thème,
il existe un matériel précis qui accompagne
la leçon et demeure disponible à l’enfant
afin de poursuivre librement sa méditation
au moment de son choix.
La Catéchèse du Bon Pasteur tire son
inspiration du travail éducatif d’une pionnière, Maria Montessori, et de ses observations concernant le développement de
l’enfant et ses besoins spirituels. En 1954,
Sofia Cavaletti, une théologienne juive
catholique, et Gianna Gobbi, une éducatrice d’enfants, fondèrent à Rome le premier
Atrium en s’appuyant sur les recherches
de Maria Montessori et de son expérience
13
à la fois riche de contenu et adapté à leur
niveau de développement.
avec les catéchèses liturgiques. Aux ÉtatsUnis, une Association Nationale pour la
Catéchèse du Bon Pasteur a été fondée en
1984 afin de soutenir le travail des catéchètes et émettre des certificats aux personnes ayant complété des cours selon cette
approche catéchétique.
En ce qui me concerne, ce n’est qu’en
1997 que je fis la connaissance de cette
merveilleuse méthode d’enseignement religieux. De passage à Toronto, par hasard, j’ai
pu visiter l’Atrium de la paroisse salésienne
St. Benedict. Je fus émerveillée de voir ce
bel espace religieux mis à la disposition des
enfants pour l’apprentissage des mystères
de la foi. Depuis lors, je n’avais qu’un désir :
reproduire chez nous ce lieu de prière et
d’initiation chrétienne. Enfin, en juin 2001,
mon rêve se réalisa quand je suis allée à
Maryland, Washington, USA, pour y suivre
un cours intensif sur la Catéchèse du Bon
Pasteur. De retour à Montréal, ma connaissance des parcours catéchétiques me permit
de mettre en branle une équipe merveilleuse, mes consœurs, pour fabriquer ce
beau matériel didactique qui accompagne
chaque leçon de catéchèse. Dès le mois
d’octobre 2001, les enfants de 3-5 ans fréquentant nos Centres de la Petite Enfance
eurent la joie de recevoir cet enseignement
14
À l’automne 2011, prévoyant la loi de
laïcité pour les C.P.E. du Québec, un Atrium
a vu le jour au sous-sol de notre couvent
pour accueillir les enfants âgés de 5-7 ans.
En effet, tous les samedis et dimanches
matin, d’octobre à avril, une session d’une
heure et quinze minutes est offerte aux
enfants pour découvrir Jésus, le Bon Berger,
Le rencontrer dans la Parole, la prière,
l’adoration et les activités en lien avec les
thèmes de la Catéchèse du Bon Pasteur.
En septembre, les parents sont invités à
participer à une rencontre d’information
pour connaitre le contenu du programme de
la Catéchèse du Bon Pasteur, les activités
connexes, le calendrier et les suggestions
pour accompagner l’enfant dans son apprentissage religieux. Depuis les débuts de
l’Atrium, nous avons accueilli deux jeunes
filles fréquentant une école privée, l’École
Secondaire Marie-Clarac, comme bénévoles
pour accompagner les enfants dans leurs
activités. Leur implication avec les enfants
les aide à grandir dans la confiance en elles-
mêmes, dans leur sens de responsabilité et
la maturation de leur propre foi.
Au terme de l’Année de la Foi et au seuil
de la Nouvelle Évangélisation, cette Catéchèse du Bon Pasteur semble avoir été pour
les parents et les enfants un chemin privilégié de croissance et d’approfondissement
de la foi. À la source de Jésus Bon Berger,
la famille fut invitée à devenir de plus en
plus « une maison qui prend soin » et fait
grandir la vie donnée et reçue comme un
don de Dieu.
Depuis 2011, au camp d’été Centre Salésien des Jeunes de Montréal, nous offrons six
semaines de Catéchèse du Bon Pasteur aux
enfants âgés de 5-7 ans. Deux jours par
semaine, environ 75 enfants accompagnés
de leurs moniteurs viennent par groupes
au couvent pour rencontrer Jésus dans Sa
Parole et Sa présence eucharistique. La
majorité de ces enfants sont nouveaux car ils
n’ont pas fréquenté nos C.P.E. C’est donc
pour eux une expérience unique de recevoir
cette catéchèse systématique et vivante dans
une atmosphère de détente et de joie. À la
fin de chaque rencontre, un temps d’adoration est prévu à la chapelle pour intérioriser
à travers les chants et la prière le contenu de
la catéchèse.
Puisque la loi ne permet pas l’éducation
religieuse dans les écoles, les vacances d’été
sont pour nous, éducateurs (trices), des temps
merveilleux pour faire vivre aux jeunes des
expériences riches de foi et susceptibles de
marquer leur vie. Comme Don Bosco, notre
modèle et notre guide, nous voulons faire de
tous ces jeunes que nous côtoyons « d’honnêtes citoyens et de bons chrétiens ».
Sr. Pauline Cossette, F.M.A.
responsable de l’Atrium Laura Vicuna,
Montréal
PRIÈRE DU BICENTENAIRE
Ô saint Jean Bosco,
Père et Maître de la jeunesse,
docile aux dons de l’Esprit
et ouvert aux réalités de ton temps,
tu as été pour les jeunes,
surtout pour les petits et les pauvres,
un signe de l’amour
et de la prédilection de Dieu.
Sois notre guide sur le chemin d’amitié
avec le Seigneur Jésus :
nous pourrons ainsi découvrir
en Lui et dans son Évangile
le sens de notre vie
et la source du vrai bonheur.
Aide-nous à répondre avec générosité
à la vocation que nous avons reçue de Dieu,
pour être dans la vie quotidienne
des constructeurs de communion,
et collaborer avec enthousiasme,
en communion avec toute l’Église,
à l’édification de la civilisation de l’amour.
Obtiens-nous la grâce de la persévérance
pour vivre à un haut niveau la vie chrétienne,
selon l’esprit des béatitudes ;
et fais en sorte que, guidés par
Marie Auxiliatrice,
nous puissions nous trouver un jour avec toi
dans la grande famille du ciel.
Amen
Pape François en Terre Sainte
Accueilli par le roi de la Jordanie
Avec un enfant réfugié de la Syrie
Eucharistie à Bethléem : fresque
des 3 papes qui ont visité Bethléem
16
Prière au mur de la séparation
près de Bethléem
Au lieu de la naissance de Jésus
Au Saint Sépulcre avec patriarche
Bartholomée 1er
Au mémorial Yad Vashem
L’Eucharistie au Cénacle,
lieu de la 1re messe par Jésus
Plantation d’un olivier, symbole de paix,
à Gethsémani
Rencontre de prière au Vatican avec
présidents israélien et palestinien
au
Pays
de Jésus
17
RETOUR DU PAPE FRANÇOIS
SUR SON PÈLERINAGE
« Avec ce pèlerinage, j’ai voulu apporter une
parole d’espérance, mais je l’ai aussi reçue,
à mon tour ! Je l’ai reçue de frères et sœurs
qui espèrent “contre toute espérance” (Rm 4,
18), à travers tant de souffrances », confie le
pape François au lendemain de son pèlerinage en Terre Sainte (24-26 mai). à l’audience générale sur la Place St-Pierre le
27 mai.
Chers frères et sœurs,
Ces jours derniers, comme vous le savez,
j’ai effectué un pèlerinage en Terre Sainte.
Cela a été un grand don pour l’Église et j’en
rends grâce à Dieu. Il m’a guidé sur cette
Terre bénie, qui a vu la présence historique
de Jésus et où se sont vérifiés des événements fondamentaux pour le judaïsme, le
christianisme et l’islam. Je désire redire ma
reconnaissance cordiale à Sa Béatitude le
patriarche Fouad Twal, aux évêques des
différents rites, aux prêtres, aux franciscains
de la Custodie de Terre Sainte. Ces franciscains sont forts ! Ils font un très beau travail !
Ma gratitude va aussi aux Autorités jorda18
niennes, israéliennes et palestiniennes, qui
m’ont accueilli avec une telle courtoisie, je
dirais même avec amitié, ainsi qu’à toutes
les personnes qui ont coopéré à la réalisation de cette visite.
–1–
L’objectif principal de ce pèlerinage était
de commémorer le cinquantième anniversaire de la rencontre historique entre le pape
Paul VI et le patriarche Athénagoras. Cela
avait été la première fois qu’un Successeur
de Pierre se rendait en Terre Sainte : Paul VI
inaugurait ainsi, pendant le concile Vatican II,
les voyages hors d’Italie des papes de l’époque contemporaine. Ce geste prophétique
de l’évêque de Rome et du patriarche de
Constantinople a posé une borne milliaire
sur le chemin, difficile mais prometteur, de
l’unité entre tous les chrétiens qui a, depuis,
accompli des pas importants.
C’est pour cela que ma rencontre avec Sa
Sainteté Bartholomaios, frère bien-aimé dans
le Christ, a représenté le moment culminant
de la visite. Ensemble, nous avons prié auprès
du sépulcre de Jésus et il y avait avec nous
le patriarche gréco-orthodoxe de Jérusalem,
Théophile III, et le patriarche arménien apostolique Nourhan, ainsi que des archevêques
et des évêques de différentes Églises et
communautés, des Autorités civiles et de
nombreux fidèles. En ce lieu où résonna
l’annonce de la résurrection, nous avons
perçu toute l’amertume et la souffrance
des divisions qui existent encore entre les
disciples du Christ ; et vraiment, cela fait tant
de mal, cela fait mal au cœur. Nous sommes
encore divisés ; dans ce lieu où justement
a résonné l’annonce de la résurrection, où
Jésus nous donne la vie, nous sommes encore
un peu divisés. Mais surtout, dans cette
célébration chargée de fraternité mutuelle,
d’estime et de respect, nous avons entendu
fortement la voix du Bon pasteur ressuscité
qui veut faire de toutes ses brebis un seul
troupeau ; nous avons éprouvé le désir de
guérir les blessures encore ouvertes et de
poursuivre avec ténacité le chemin vers la
pleine communion. Une fois encore, comme
l’ont fait les précédents papes, je demande
pardon pour ce que nous avons fait pour
favoriser cette division et je demande à
l’Esprit-Saint de nous aider à guérir les
blessures que nous avons faites aux autres
frères. Nous sommes tous frères dans le
Christ et, avec le patriarche Bartholomaios,
nous sommes amis, frères, et nous avons partagé notre volonté de marcher ensemble, de
faire tout ce que nous pouvons faire aujourd’hui : prier ensemble, travailler ensemble
pour le troupeau de Dieu, rechercher la
paix, protéger la création, toutes ces choses
que nous avons en commun. Et en frères,
nous devons aller de l’avant.
–2–
Un autre objectif de ce pèlerinage était
d’encourager dans cette région le chemin
vers la paix, qui est à la fois un don de Dieu
et un engagement des hommes. Je l’ai fait en
Jordanie, en Palestine et en Israël. Et je l’ai
toujours fait en tant que pèlerin, au nom de
Dieu et de l’homme, en portant dans mon
cœur une grande compassion pour les fils
de cette Terre qui vivent depuis trop longtemps avec la guerre et qui ont le droit de
connaître enfin des jours de paix !
C’est pourquoi j’ai exhorté les fidèles
chrétiens à se laisser « oindre », le cœur
ouvert et docile, par l’Esprit-Saint, pour être
toujours davantage capables de gestes de
paix, de fraternité et de réconciliation. L’Esprit
permet d’assumer ces comportements dans
la vie quotidienne avec des personnes de
cultures et de religions différentes, et de
devenir ainsi « artisans » de paix. La paix se
fait artisanalement ! Il n’existe pas d’industries de la paix, non. Elle se construit chaque
jour, artisanalement, et avec un cœur ouvert
pour que vienne le don de Dieu. C’est pour
cela que j’ai exhorté les fidèles chrétiens à
se laisser « oindre ».
En Jordanie, j’ai remercié les Autorités et
le peuple pour leur engagement dans l’accueil de nombreux réfugiés venant des zones
de guerre, un engagement humanitaire qui
mérite et requiert le soutien constant de la
Communauté internationale. J’ai été frappé
par la générosité du peuple jordanien dans
leur accueil des réfugiés, de tous ceux qui
fuient la guerre dans cette zone. Que le
Seigneur bénisse ce peuple accueillant, qu’il
le bénisse beaucoup ! Et nous devons prier
pour que le Seigneur bénisse cet accueil et
demander à toutes les institutions internationales d’aider ce peuple dans ce travail
d’accueil qu’il accomplit.
Pendant ce pèlerinage dans d’autres lieux
aussi, j’ai encouragé les Autorités concernées
à poursuivre leurs efforts pour atténuer les
tensions dans la région du Moyen-Orient,
surtout dans la Syrie torturée, et à continuer
de chercher une solution équitable au conflit
israélo-palestinien. Pour cela, j’ai invité
le président d’Israël et le président de la
Palestine, tous deux hommes de paix et
artisans de paix, à venir au Vatican prier
ensemble avec moi pour la paix. Et, s’il vous
plaît, je vous demande de ne pas nous laisser
seuls. Vous, priez, priez beaucoup pour que
le Seigneur nous donne la paix dans cette
Terre bénie. Je compte sur vos prières. Fort,
19
priez, en ce temps, priez beaucoup pour
que vienne la paix.
–3–
Ce pèlerinage en Terre Sainte a aussi été
l’occasion de confirmer dans la foi les communautés chrétiennes qui souffrent tant, et
d’exprimer la gratitude de toute l’Église pour
la présence des chrétiens dans cette région
et dans tout le Moyen-Orient. Ces frères sont
des témoins courageux de l’espérance et de
la charité, « sel et lumière » sur cette terre.
Par leur vie de foi et de prière, et à travers
leurs activités d’éducation et d’assistance
tant appréciées, ils œuvrent en faveur de la
réconciliation et du pardon, contribuant au
bien commun de la société.
Avec ce pèlerinage, qui a été une véritable grâce du Seigneur, j’ai voulu apporter
une parole d’espérance, mais je l’ai aussi
reçue, à mon tour ! Je l’ai reçue de frères et
sœurs qui espèrent « contre toute espérance »
(Rm 4, 18), à travers tant de souffrances,
comme celles de ceux qui ont fui leur pays
à cause des conflits, comme celles de ceux
qui, dans différentes parties du monde, sont
discriminés et méprisés à cause de leur
foi dans le Christ. Continuons de leur être
proches ! Prions pour eux et pour la paix en
Terre Sainte et dans tout le Moyen-Orient.
Que la prière de toute l’Église soutienne
aussi le chemin vers la pleine unité des
chrétiens, pour que le monde croie dans
l’amour de Dieu qui, en Jésus-Christ, est
venu habiter au milieu de nous. Et je vous
invite tous, maintenant, à prier ensemble, à
prier ensemble la Vierge Marie, Reine de la
paix, Reine de l’unité entre les chrétiens,
la maman de tous les chrétiens : qu’elle
nous donne la paix, au monde entier, et
qu’elle nous accompagne sur cette route de
l’unité.
DEUX NOUVEAUX SAINTS DU QUÉBEC
Message de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec
à l’occasion de la canonisation de François de Laval
et de Marie de l’Incarnation.
C’est avec beaucoup
d’émotion que nous avons
appris la canonisation par
le pape François de Marie
Guyart, fondatrice du monastère des Ursulines de
Québec, – mieux connue
sous le nom de Marie de
l’Incarnation – et de François
de Laval, fondateur du Séminaire de Québec
et premier évêque de Québec, et de ce fait
20
évêque de tous les territoires
d’Amérique situés au nord
des colonies espagnoles.
Eux qui avaient été béatifiés en même temps par
Jean-Paul II, le 22 juin 1980,
seront désormais invoqués
comme sainte et saint et
pourront être honorés dans la
liturgie partout dans le monde. Cela signifie
que l’Église reconnaît, par le ministère du
pape François, que leur
vie et leur enseignement,
leur foi et leur engagement font de ces deux
figures monumentales de
l’histoire du Québec – et
des débuts de l’Église en
Amérique du Nord – des
modèles et des sources
d’inspiration pour les
chrétiens et chrétiennes
de tous les temps et de toutes les cultures.
De Monseigneur de Laval, qu’elle a pu
connaître à Québec de 1659 à 1672, Marie
de l’Incarnation a écrit : « C’est bien l’homme
du monde le plus austère et le plus détaché
des biens de ce monde. Il donne tout et
vit en pauvre, et l’on peut dire avec vérité
qu’il a l’esprit de pauvreté. » Voilà un
portrait qui convient magnifiquement au
prénom de François et qui illustre fort bien
l’invitation pressante que cet autre François,
le pape actuel, nous lance sans cesse d’aller
« aux périphéries » rejoindre les pauvres et
les malades, les plus démunis et les plus
délaissés.
Mère Marie de l’Incarnation, quant à elle,
a été qualifiée par Bossuet, son contemporain, de « Thérèse de la Nouvelle-France ».
En la comparant à cette autre immense figure
de la spiritualité chrétienne qu’a été sainte
Thérèse d’Avila (1515-1582) – première
femme à recevoir le titre de docteur de
l’Église, en 1970 –, le célèbre évêque de
Meaux attestait ainsi de la grande qualité
mystique de la vie et de l’œuvre de Marie
Guyart.
Il est impossible de faire référence à Mère
Marie de l’Incarnation et à Monseigneur de
Laval sans souligner l’apport inédit qu’euxmêmes, ainsi que les femmes et les hommes
qui ont marché dans leurs traces, ont donné
à l’éducation dès les
débuts de la colonie
française et tout au long
de l’histoire du Québec.
Nous accueillons comme une grâce du Seigneur
le fait que ces canonisations surviennent pendant
le jubilé du 350e anniversaire de la création de
la paroisse Notre-Dame
de Québec. Après le don d’une Porte Sainte
pour la basilique cathédrale de Québec
et l’accession de l’archevêque de Québec,
Mgr Gérald Cyprien Lacroix, au collège des
cardinaux, le pape François, en choisissant
de procéder maintenant à ces canonisations,
fait preuve d’un attachement à l’Église d’ici
qui nous touche profondément. Il nous propose ainsi une voie de croissance spirituelle
faite d’humilité, d’espérance et de don de
soi à tous ceux et celles qui sont dans le
besoin.
Nombreux seront les pèlerins qui franchiront cette année la Porte Sainte pour venir se
recueillir près du tombeau de saint François
de Laval, dans la cathédrale de Québec, et
se rendront près de celui de sainte Marie de
l’Incarnation, dans la chapelle du monastère
des Ursulines. Puissions-nous, par l’intercession de ces deux nouveaux saints, grandir
dans la foi, la paix et la joie.
Sainte Marie de l’Incarnation,
priez pour nous.
Saint François de Laval –
saint François de Québec –,
priez pour nous.
† Pierre-André Fournier
archevêque de Rimouski
président de l’Assemblée des évêques
catholiques du Québec
21
V I E AU S A L É S I E N
La France (Gaule) est là ; Astérix aussi
Salé
La Jeune Société a organisé Le Bal rbr
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Groupe de finissants :
24 h à l'Abbaye St-Benoit-du-Lac
Gala d'Excellence 2014
Voyage en Europe de l’Est : en mai à Prague
Le rituel annuel de l'arbre des finissants
Souper aux crabes de la Fondation du
Salésien
Gala Sportif : méritants avec
professeurs d’Éducation Physique
Nicolas Racine (discipline, kayak)
intronisé au Temple de la
Renommée des Spartiates
Voyage à Toronto
DE SHERBROOKE
POUR UNE PASTORALE DES JEUNES
à la lumière de la pédagogie de Don Bosco (3e partie)
UNE COMMUNAUTE
AU SERVICE DES JEUNES
Une seconde ligne de proposition est la suivante : une fois qu’on
a compris que la pastorale salésienne des jeunes trouve dans le
Système préventif son expression la
plus caractéristique et l’expression
de l’esprit salésien, il s’agit de voir
si c’est le cas concrètement dans la
réalité des faits. Nous ne devons pas avoir
peur de nous demander si dans notre action
pastorale, nous agissons plus en patrons
qu’en serviteurs, si nous trouvons plus
commode d’agir selon le modèle clérical
plutôt que selon le modèle communautaire,
si nous préférons rester enfermés dans notre
bureau plutôt que de faire de la cour de
récréation par notre présence le lieu où nous
annonçons l’amour de Dieu aux jeunes. En
effet, si le modèle patronal, ou le modèle
clérical, ou la séparation d’avec les jeunes
dominaient dans nos maisons, alors ce serait
le démantèlement et la destruction de toute
l’expérience charismatique de notre Père et
Maître Don Bosco.
Déjà de son temps, quelque temps avant
sa mort, don Bosco avait signalé et commenté avec beaucoup d’amertume cette
situation dans sa fameuse Lettre de Rome de
1884. En outre, n’oublions pas qu’un an
après cette lettre, il a dû faire un autre rappel dans les trois fameuses lettres pédagogiques adressées aux Salésiens d’Amérique.
Avec toute sa bonté paternelle, don Bosco
écrit ces trois lettres, qui restent encore pour
nous aujourd’hui un rappel paternel.
Je cite un passage de la troisième lettre à
Don Domenico Tomatis, dans laquelle on
sent cet amour d’un Père qui ne se lasse pas
24
de recommander à ses fils d’être de
vrais pasteurs des jeunes :
Mon cher D. Tomatis, le fait de
recevoir très rarement tes lettres me
fait penser que tu as beaucoup à
faire ; je le crois, mais le fait de
donner de tes nouvelles à ton cher
don Bosco mérite certainement
d’être parmi les affaires à ne pas
négliger. Que faut-il écrire ? me
diras-tu. Écris sur ta santé et sur la santé de
nos confrères ; écris si les règles de la
congrégation sont fidèlement observées ; si
on fait et comment on fait l’exercice de la
bonne mort ; le nombre des élèves et les
espérances qu’ils te donnent d’une bonne
réussite. Tu fais quelque chose pour cultiver
et promouvoir les vocations : en as-tu quelque espérance ? (…) ces réponses, je les
attends avec grand plaisir.
Puisque ma vie avance à grands pas vers
son terme, les choses que je veux t’écrire
dans cette lettre sont celles que je te recommanderais dans les derniers jours de l’exil :
mon testament pour toi.
Cher D. Tomatis : pense toujours que tu
t’es fait salésien pour te sauver ; prêche et
recommande à tous les confrères la même
vérité. Rappelle-toi qu’il ne suffit pas de
savoir les choses, mais il faut les pratiquer.
Que Dieu nous aide pour qu’on ne puisse
pas nous appliquer ces paroles du Sauveur :
Dicunt enim et non faciunt.
(…)
Avec ta conduite exemplaire, en pratiquant la charité dans les paroles, dans les
ordres, en supportant les défauts des autres,
la congrégation gagnera beaucoup de confrères. Recommande constamment la fréquentation des sacrements de la confession
et de la communion. Les vertus qui te rendront heureux
dans le temps et dans l’éternité
sont : l’humilité et la charité.
Sois toujours l’ami, le père
de nos confrères, aide-les en
tout ce que tu peux dans les
affaires spirituelles et temporelles ; mais sache les employer en tout ce
qui concourt à la plus grande gloire de Dieu.
Chaque pensée que j’exprime dans cette
feuille a besoin d’être un peu expliquée. Tu
peux le faire pour toi et pour les autres.
Que Dieu te bénisse, mon très cher D.
Tomatis ; transmets un cordial salut à tous
nos confrères, amis et bienfaiteurs. Dis-leur
que chaque matin à la messe je prie pour
eux, et que je me recommande humblement
aux prières de tous. Que Dieu fasse que
nous puissions encore nous voir en cet exil
mortel, mais que nous puissions ensuite un
jour louer le saint nom de
Jésus et de Marie dans la
bienheureuse éternité. Amen.
Dans peu de temps, je t’écrirai
ou ferai écrire une autre lettre
d’une certaine importance.
Que Marie nous garde fermes
et nous guide sur le chemin
du ciel. Amen.
Votre affectionné en Jésus Christ
Don Giovanni Bosco
Mathi, 14 août 1885.
En Amérique Latine, l’étude et la réflexion
sur ces trois lettres a produit un changement
profond dans les cœurs des salésiens. Souhaitons que ces trois lettres continuent à produire une constante conversion du cœur de
chaque salésien encore aujourd’hui.
P. Fabio Attard, sdb
Conseiller général pour la Pastorale des Jeunes
LA PÉDAGOGIE DE DON BOSCO
DANS LA LUMIÈRE DE LA RÉSURRECTION
Pour celui qui veut pratiquer la pédagogie salésienne, nul doute que la résurrection
est une expérience que l’on peut faire à travers le travail éducatif. Notre travail
construit la terre et nous reconstruit.
Je me rappellerais toujours la réflexion de ce jeune qui m’interpelle, alors que je
passais près de son chantier. Ils étaient à deux en train de planter des fleurs dans la
rocaille d’un talus. « Dites, c’est beau notre travail ! » Ce jeune, malmené par la vie,
avait grandi à ses propres yeux parce que la beauté des fleurs et de leur mise en place
dans la rocaille lui avait procuré la joie d’une réussite, et plus que cela, un sentiment
de la beauté dans cette lumière du printemps. C’était pour lui le début d’une
résurrection.
LA JOIE
La joie est un peu le résultat tangible de la mise en œuvre de l’espérance et de la
confiance. On fait la fête parce qu’on veut exprimer tous ces sentiments qui nous
relient les uns aux autres et qui nous permettent d’éprouver le bonheur du « bien vivre
ensemble ». La joie est un signe de l’épanouissement de soi et peut nous relier à Dieu,
si nous savons le remercier pour la joie qu’il nous donne à travers les autres avec
lesquels nous vivons.
Henri Christophe, sdb
25
COUPE DU MONDE DE FOOTBALL :
tous vainqueurs!
Le sport, une école de paix
« Le secret de la victoire, sur le terrain
comme dans la vie », c’est de « respecter son
compagnon d’équipe, mais aussi son adversaire. En apprenant les leçons que le sport
enseigne, nous en sortirons tous vainqueurs »,
déclare le pape François aux participants
et spectateurs de la Coupe du Monde de
football, qui a lieu au Brésil (12 juin-13 juillet
2014).
Dans un vidéo-message transmis par la
télévision brésilienne, le pape souligne en
effet trois leçons du sport : « école de paix » :
« le besoin de “s’entraîner”, le fair-play dans
le jeu d’équipe et le respect entre les adversaires ».
Il souhaite que « cette Coupe du Monde
puisse devenir une fête de solidarité entre
les peuples. Cela présuppose que les matchs
soient considérés pour ce qu’ils sont vraiment : un jeu et en même temps une occasion
de dialogue, de compréhension, d’enrichissement humain réciproque ». Voici le message du pape François.
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Chers amis,
C’est avec grande joie que je m’adresse à
vous tous, amoureux du foot, à l’occasion
de l’ouverture de la Coupe du Monde 2014
au Brésil. Je souhaite adresser un salut
cordial aux organisateurs et aux participants ;
à chaque athlète et à chaque supporteur,
ainsi qu’à tous les spectateurs qui, dans les
stades ou au moyen de la télévision, de la
radio et d’internet, suivent cet événement
qui dépasse les frontières de langue, culture
et nation.
J’espère que, plus qu’une fête sportive,
cette Coupe du Monde puisse devenir une
fête de solidarité entre les peuples. Cela
présuppose que les matchs soient considérés
pour ce qu’ils sont vraiment : un jeu et en
même temps une occasion de dialogue, de
compréhension, d’enrichissement humain
réciproque. Le sport n’est pas seulement une
forme de distraction, mais aussi – et je dirais
surtout – un instrument pour communiquer
des valeurs qui promeuvent le bien de la
personne humaine et contribuent à la construction d’une société plus pacifique et
fraternelle. Pensons à la loyauté, à la persévérance, à l’amitié, au partage, à la solidarité. De fait, de nombreux comportements
et valeurs promus par le sport se révèlent
importants non seulement sur le terrain,
mais dans tous les domaines de l’existence,
et concrètement dans la construction de la
paix. Le sport est école de paix, il nous
enseigne à construire la paix.
En ce sens, je voudrais souligner trois
leçons de la pratique sportive, trois attitudes
fondamentales pour la cause de la paix : le
besoin de « s’entraîner », le fair-play et le
respect entre les adversaires. En premier lieu
le sport nous enseigne que, pour vaincre, il
est nécessaire de s’entraîner. Dans cette
pratique sportive nous pouvons voir une
métaphore de notre vie. Dans la vie il est
nécessaire de lutter, de « s’entraîner », de se
fatiguer pour obtenir des résultats importants. L’esprit sportif devient ainsi une image
des sacrifices nécessaires pour grandir dans
les vertus qui forment le caractère d’une
personne. Si, pour qu’une personne s’améliore, un grand « entraînement » constant est
nécessaire, combien plus il faudra faire
d’efforts pour arriver à la rencontre et à
la paix entre des individus et entre des
peuples « rendus meilleurs » ! Il faut tant
« s’entraîner »...
Le foot peut et doit être une école pour
la construction d’une « culture de la rencontre », qui permette la paix et l’harmonie
entre les peuples. Ici une deuxième lecture
de la pratique sportive peut nous aider :
apprenons ce qu’a à nous enseigner le fairplay du foot. Dans le jeu d’équipe il faut
penser en premier lieu au bien du groupe,
et non à soi-même. Pour vaincre, il faut
dépasser l’individualisme, l’égoïsme, toutes
les formes de racisme, d’intolérance et d’instrumentalisation de la personne humaine. Il
n’y a pas que dans le foot qu’être ‘fominha’
[individualiste et égoïste en portugais] constitue un obstacle au bon résultat de l’équipe ;
car, quand nous sommes ‘fominhas’ dans la
vie, en ignorant les personnes qui nous
entourent, toute la société est lésée.
La dernière leçon du sport profitable pour
la paix est le respect dû entre adversaires.
Le secret de la victoire, sur le terrain, mais
aussi dans la vie, tient dans le fait de savoir
respecter mon compagnon d’équipe, mais
aussi mon adversaire. Personne ne gagne
tout seul, ni sur le terrain ni dans la vie !
Que personne ne s’isole ni ne se sente
exclu ! Attention ! Non à la ségrégation, non
au racisme ! Et, s’il est vrai que, au terme de
ce Mondial, une seule sélection nationale
pourra lever la coupe comme vainqueur, il
est aussi vrai que, apprenant les leçons que
le sport nous enseigne, nous en sortirons
tous vainqueurs, en renforçant les liens qui
nous unissent.
Chers amis, je remercie pour l’opportunité qui m’a été donnée de vous adresser ces
paroles pour cette occasion – je remercie
particulièrement la présidente du Brésil,
Mme Dilma Rousseff, que je salue – et je
promets de prier afin que les bénédictions
célestes soient sur tous. Que cette Coupe
du Monde puisse se dérouler en toute
sérénité et tranquillité, toujours dans le
respect réciproque, dans la solidarité et
dans la fraternité entre hommes et femmes
qui se reconnaissent membres d’une unique
famille. Merci !
www.zenit.org
13 juin 2014
AVIS AUX LECTEURS
Vu le manque d’expérience
du nouvel éditeur, il se peut
qu’il y eut des erreurs en ce qui
concerne votre changement d’adresse
(svp : ancienne et nouvelle adresses),
d’ajout ou d’annulation.
Je m’en excuse.
Si c’est votre cas, je vous prie
de me le faire savoir par
courriel préférablement
(adresse en dernière page)
ou par courrier postal.
P. Roméo Trottier
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GALERIE PHOTOS
Surrey, B.C : La « parabole » du Père Mario : le lièvre
et la tortue
Toronto : jeunes de St. Benedict à March for Life
à Ottawa avec le P. M. Pace
Sherbrooke : le Fr. Marcel Gauthier fête son 60e de vie
salésienne avec l’archevêque, Mgr Luc Cyr
Stony Point, NY : Michael Eguino, sdb, ordonné diacre
par Mgr Emilio Allué, sdb
Montréal : Don Bosco Youth Festival au
Centre des Jeunes
Montréal : Salésiennes Coopératrices : 25 ans.
Rosa, Sylvia, Patricia avec le P. R. Authier
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LES QUATRE BOUGIES
Les quatre bougies brûlaient lentement.
L’ambiance était tellement silencieuse
qu’on pouvait entendre leur conversation.
La première dit : « Je suis la Paix !
Cependant personne
n’arrive à me maintenir allumée.
Je crois que je vais m’éteindre. »
Sa flamme diminua rapidement,
et elle s’éteignit complètement.
La deuxième dit : « Je suis la Foi !
Dorénavant je ne suis plus indispensable,
cela n’a pas de sens
que je reste allumée plus longtemps. »
Quand elle eut fini de parler,
une brise souffla sur elle et l’éteignit.
Triste, la troisième bougie se manifesta
à son tour : « Je suis l’Amour !
Je n’ai pas de force pour rester allumée.
Les personnes me laissent de côté et
ne comprennent pas mon importance.
Elles oublient même d’aimer ceux
qui sont proches d’eux. »
Et, sans plus attendre, elle s’éteignit.
Soudain... un enfant entre
et voit les trois bougies éteintes.
« Pourquoi êtes-vous éteintes ?
Vous deviez être allumées jusqu’à la fin »
En disant cela, l’enfant commença à pleurer.
Alors, la quatrième bougie parla :
« N’aie pas peur, tant que j’ai ma flamme
nous pourrons allumer les autres bougies,
je suis l’Espérance ! »
Avec des yeux brillants,
l’enfant prit la bougie de l’Espérance...
et alluma les autres.
Que l’Espérance ne s’éteigne jamais
en nos cœurs et que chacun de nous
puisse être l’outil nécessaire pour maintenir
l’Espérance, la Foi, la Paix et l’Amour !
Grotte de Lourdes au Vatican
Le pape François s’est rendu à la « Grotte
de Lourdes » des Jardins du Vatican, samedi
soir, 31 mai, en la fête de la Visitation, dernier jour du Mois de Marie, au terme de la
traditionnelle veillée mariale.
Le pape a adressé la parole aux personnes
présentes avant de leur donner sa bénédiction. Le pape a également salué les malades
et leurs familles.
Dans son allocution, d’abondance du
cœur, sans papier, le pape a évoqué la
« promptitude de Marie » à se rendre auprès
de sa cousine Elisabeth, « en hâte » : « elle n’a
pas perdu de temps », « tout de suite, elle est
allée servir », « après l’Annonce de l’ange ».
Elle est la « Vierge de la promptitude ». Tel
est le mystère de la Visitation que l’on contemple en ce jour de fête.
« Elle est tout de suite prête à venir à notre
aide lorsque nous la prions, lorsque nous lui
demandons son aide, sa protection », a insisté
le pape.
Il y a « tant de moments de la vie où nous
avons besoin de son aide, de sa protection :
rappelons-nous qu’elle ne se fait pas attendre. Elle est la Vierge de la promptitude.
Immédiatement, elle va servir ».
L’assemblée a ensuite prié ensemble la
prière que le pape François a composée
pour son exhortation apostolique, Evangelii
Gaudium :
« Vierge et Mère Marie,
toi qui, mue par l’Esprit,
as accueilli le Verbe de la vie
dans la profondeur de ta foi humble,
totalement abandonnée à l’Éternel,
aide-nous à dire notre “oui”
dans l’urgence, plus que jamais pressante,
de faire retentir la Bonne Nouvelle de Jésus.
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Toi, remplie de la présence du Christ,
tu as porté la joie à Jean-Baptiste,
le faisant exulter dans le sein de sa mère.
Toi, tressaillant de joie,
tu as chanté les merveilles du Seigneur.
Toi, qui es restée ferme près de la Croix
avec une foi inébranlable
et a reçu la joyeuse consolation
de la résurrection,
tu as réuni les disciples dans l’attente de l’Esprit
afin que naisse l’Église évangélisatrice.
Obtiens-nous maintenant
une nouvelle ardeur de ressuscités
pour porter à tous l’Évangile de la vie
qui triomphe de la mort.
Donne-nous la sainte audace
de chercher de nouvelles voies
pour que parvienne à tous
le don de la beauté qui ne se ternit pas.
Toi, Vierge de l’écoute
et de la contemplation,
mère du bel amour, épouse
des noces éternelles,
intercède pour l’Église,
dont tu es l’icône très pure,
afin qu’elle ne s’enferme jamais
et jamais se s’arrête
dans sa passion pour instaurer le Royaume.
Étoile de la nouvelle évangélisation,
aide-nous à rayonner
par le témoignage de la communion,
du service, de la foi ardente et généreuse,
de la justice et de l’amour pour les pauvres,
pour que la joie de l’Évangile
parvienne jusqu’aux confins de la terre
et qu’aucune périphérie ne soit privée
de sa lumière.
Mère de l’Évangile vivant,
source de joie pour les petits,
prie pour nous.
Amen. Alléluia ! »
PRIONS POUR NOS DÉFUNTS
Don Bosco disait : Ayez une confiance
illimitée en Jésus Hostie et en Marie
Auxiliatrice, et soyez assuré que la Sainte
Vierge vous obtiendra tout ce que vous
désirez. Elle vous accordera la grâce que
vous implorez, ou bien une grâce plus
importante et plus utile pour vous.
De tous les noms de Marie,
c’est l’Auxiliatrice que j’ai choisi.
C’est le secours que je cherche et
non l’assurance !
Toi, Marie, tu as su faire, et tu partages
ton expérience,
Ton enfant, tu as appris à le connaître,
ton cœur s’y est investi.
Pour avoir un Fils tu as donné ton corps.
Un amour de mère, une présence de femme,
Une patience secrète.
Voilà ce dont j’ai besoin par excellence.
Toi, Marie, c’est pas à pas que tu me suivras,
car désormais je mets toute ma confiance
en toi.
Éduque mon cœur pour qu’avec les autres
il sache conjuguer le vrai bonheur.
Reste près de moi, Marie, pour me montrer
ton Fils,
car c’est vers lui que je bondis.
Désormais je te considère presque
comme ma mère.
Tout en toi est disponible pour ce que
je dois faire.
Tu protèges, tu gardes.
Ton corps défend tous tes enfants.
Auxiliatrice, voilà le nom de ce
que j’entreprends.
Daniel Federspiel
• Martin Lebel, 95 ans, de St-Georgesde-Champlain décédé le 5 janvier
2014.
• Clément Gervais, 99 ans et 11 mois,
de St-Tite, décédé le 14 février 2014.
• M. Gervais, ainsi que M. Martin
Lebel, étaient les oncles du Père
Jean-Paul Lebel, sdb, missionnaire
au Rwanda.
• Pierrette Gauthier, 63 ans, de Sherbrooke, décédée accidentellement
le 10 juin. Elle était l’épouse de
Michel Fortin, déjà membre du conseil d’administration du Séminaire
Salésien, et la mère de Marie-Édith
(1996), Marjorie (2001) et JustinMikaël (2004). Les funérailles eurent
lieu en la basilique-cathédrale StMichel de Sherbrooke le 21 juin.
• Jean Guérin, 78 ans, de Dorval,
décédé le 13 juin, époux de Monique St-Pierre. Il était le beau-frère de
feu Sr. Lucie St-Pierre, fma, et de Sr.
Céline St-Pierre, fdls.
• Le P. Stanislas Sileika, SDB, 95 ans,
décédé à Kaunas, Lituanie, le 17 juin.
Il œuvra pendant plusieurs années à
Montréal comme curé de la paroisse
lituanienne St-Casimir.
CARREFOUR SALÉSIEN
135, rue Don-Bosco Nord
Sherbrooke, QC J1L 1E5
(Canada)
[email protected]
S.V.P. NOUS INFORMER SI VOUS CHANGEZ D’ADRESSE.
www.donboscocanada.org
CARREFOUR SALÉSIEN
est publié tous les trois mois
par les Salésiens de Don Bosco.
Envoi de publication
Numéro de contrat : 40007764
IMPRIMERIE H.L.N. INC.
SHERBROOKE, QUÉBEC
Date de parution – Juillet 2014

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