Le Schéma régional des formations artistiques et

Transcription

Le Schéma régional des formations artistiques et
Plan Régional de Développement des Formations
Professionnelles 2009-2012
Partie 4 :
SCHEMA REGIONAL DES FORMATIONS ARTISTIQUES ET CULTURELLES
(MUSIQUE, DANSE, THEATRE)
15, rue de l’Ancienne Comédie – BP 575
86021 Poitiers Cedex
Tél. 05-49-55-77-00 – Fax. 05-49-55-77-88
[email protected]
www.cr-poitou-charentes.fr
1
GLOSSAIRE DES SIGLES UTILISES
ARSV: Agence Régionale du Spectacle Vivant
CEFEDEM: Centre de Formation des Enseignants de Danse et de Musique. En Poitou-Charentes, le « CEFEDEM »
est le département de formation aux DE de danse et de musique au sein du CESMD.
CEPI: Cycle d'Enseignement Professionnel Initial
CESMD: Centre d'Etudes Supérieures – Musique et Danse – de Poitou-Charentes
CFMI: Centre de Formation de Musiciens Intervenants (Université de Poitiers)
CNFPT: Centre National de Formation des Personnels Territoriaux
CNSMD: Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse – Deux CNSMD en France, à Paris et à Lyon
COREPS: Comité Régional des Professions du Spectacle du Poitou-Charentes
COT: Contrat d' Objectifs Territorial
CPER: Contrat de Projet Etat-Région
CRC/CRI: Conservatoire classé par l'Etat « à rayonnement communal/intercommunal » (ex: Saintes, Thouars,
Bressuire...)
CRD: Conservatoire classé par l'Etat « à rayonnement départemental » (Angoulême, Châtellerault, La Rochelle,
Niort)
CREFA: Commission Régionale sur les Enseignements et les Formations Artistiques (ARSV)
CRR: Conservatoire classé par l'Etat « à rayonnement régional » (Poitiers)
DE: Diplôme d'Etat de professeur de musique ou de danse
DEM/DEC/DET: Diplôme d'Etudes Musicales/Chorégraphiques/Théâtrales (anciens noms des diplômes à
« orientation professionnelle » des CRR et CRD)
DNOP: Diplôme National d'Orientation Professionnelle (sanctionne les études en CEPI)
DNSPM: Diplôme National Supérieur Professionnel de la Musique (DNSPC pour les comédiens, DNSPD pour la
danse)
DUMI: Diplôme Universitaire de Musiciens Intervenants
ECTS: European Credits Transfer System-système européen de crédits d'enseignement universitaire
EDEC: Engagement de Développement de l'Emploi et des Compétences
EESI: Ecole Européenne Supérieure de l'Image
L/M/D: Licence/Master/Doctorat (cursus universitaire en harmonisation européenne, déclaration de Bologne)
PRDF: Plan Régional de Développement des Formations
SDEA: Schémas Départementaux des Enseignements Artistiques
SRFAC: Schéma Régional des Formations Artistiques et culturelles
2
Le schéma régional des formations artistiques et culturelles
(Musique, Danse, Théâtre)
PRESENTATION et ORIENTATIONS GENERALES
Les Régions considèrent comme très important de conduire des politiques culturelles
ambitieuses, populaires et citoyennes. Toutes ont depuis 2004 augmenté leurs crédits.
La Région Poitou-Charentes a multiplié par deux ses crédits culturels afin, par exemple,
de soutenir le spectacle vivant ou les librairies indépendantes, de recruter dans chaque
lycée un animateur culturel, de permettre à chaque territoire de se doter d'un médiateur
culturel, de développer la filière économique de l'image et notamment du cinéma, de
soutenir les festivals, d'entretenir et valoriser le patrimoine, ou de développer les arts de
la rue...
L'action culturelle participe à la construction du « vivre ensemble » et à la construction
d'identités plus riches. Elle est un outil d'égalité sociale et d'intégration. Elle permet
aussi d'augmenter l'attractivité des établissements de formation et ainsi contribue à la
lutte contre le décrochage scolaire.
Elle permet la création d'un imaginaire partagé et la construction de valeurs communes
construisant le lien social.
C'est pourquoi la Région a lancé des actions pour le développement de la culture dans
les lycées: elle a créé et pérennisé les postes d'animateurs culturels dans les lycées, afin
de donner aux établissements le socle nécessaire pour mener cette action, constituée à
la fois par la diffusion des oeuvres et les ateliers de pratique et de création. Elle a
ouvert un fonds pour les projets culturels : grâce à CULTURE+ et aux autres
dispositifs de financement du service Vie Lycéenne, les lycées sont en mesure de faire
eux-mêmes le choix de leurs partenaires culturels. Les lycéens sont associés à cette
démarche au sein de leur établissement. La Région considère que les styles, les modes
d'expression, la culture passée et la culture présente sont également dignes d'intérêt.
Lors du festival « la Créateuf » qui rassemble chaque année plusieurs milliers de
lycéens, toutes sortes d'expressions culturelles pratiquées par les lycéens sont mises en
valeur, dans des conditions de diffusion professionnelles qui sont la marque du respect
de leur talent1.
Il ne peut exister de véritable politique culturelle cohérente et durable sans le pilier
fondamental que constituent l'enseignement et l'éducation artistiques.
Pour la Région, inscrit dans une politique du « Vivre Ensemble », l'enseignement
artistique est facteur de cohésion sociale, participe à l'autonomie et à l'émancipation des
individus, s'inscrit dans une éducation citoyenne et républicaine et contribue à
l'épanouissement comme au rayonnement culturel de notre pays2.
C'est la raison pour laquelle la Région s'est très tôt attachée à la mise en oeuvre du
Cycle d'Enseignement Professionnel Initial (CEPI), conséquence de la loi relative aux
libertés et responsabilités locales du 13 août 2004 et grâce à la dynamique du réseau que
les conservatoires classés ont établi depuis plus de 18 ans.
En effet, le fait de structurer3 ce segment particulier et essentiel de l'orientation
professionnelle donne une lisibilité historique au continuum des formations des artistes
du spectacle et offre, pour la première fois, la possibilité concrète d'une structuration
1
2
3
Rapport sur la mise en oeuvre du PRDF – Session du Conseil Régional du 23 juin 2008
Le Conseil Général des Deux-Sèvres a souhaité, par délibération de sa commission permanente du 10 juillet 2009 déclarant
partager les objectifs de ce Schéma, « confirmer le rôle majeur de l'enseignement et de l'éducation artistiques dans une politique
culturelle contribuant à la cohésion sociale, à l'émancipation des individus et au rayonnement culturel territorial »
Y compris en créant un Diplôme National (DNOP) pour sanctionner ce cursus
3
cohérente de celles-ci.
C'est pourquoi, pour la Région, la prise en charge de cette mission n'a de sens que si elle
s'inscrit dans une volonté de cohérence et de développement avec, d'une part, l'amont
(formation initiale) et l'aval (enseignement supérieur et formation professionnelle) du
CEPI et, d'autre part, avec les actions de diffusion et de création culturelles.
Le continuum de formation résultant peut être saisi par le schéma suivant :
ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR
ENSEIGNEMENT ARTISTIQUE INITIAL
et
ORIENTATION
PROFESSIONNELLE
AMATEURS
FORMATION
PROFESSIONNELLE
(Régions)
(Villes et Départements)
Etablissements
(Etat)
Centres d’ens. supérieur
d’enseignement artistique
Etablissements non classés
CRC et CRI
1
CRD et CRR
Europe
CEPI
3
Formation
diplômante
1 er cycle
Ens.sup
DE ou DUMI DNSPM (ou C ou D)
et licence
(Bac+3)
me
Exa
t rée
’ en
nd
DNOP
Autres parcours
à partir de
12-14 ans
Concours d’entrée
à partir de
10 ans
3 ème
CYCLE
CEM CEC CET
À partir de
7 ans
2ème
CYCLE
Brevet de 2ème cycle
1er
CYCLE
Concours d’entrée
parcours personnalisés
non diplômants
Université et
autres ens.
supérieurs
Schéma d’orientation pédagogique du Ministère de la Culture
1 Il es t poss ible que certains CRC ou CRI prop osent tout ou pa rtie d’un CEPI dans certaines dis ciplines en conventio n avec un CRD ou CR R
Quant aux articulations entre les domaines, fonctions et institutions, leur cohérence générale peut être
appréhendée selon le schéma suivant :
4
C'est ainsi qu'il convient d'aborder de manière globale l'ensemble des dispositifs et
d'intégrer dans le Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles un
volet « enseignements artistiques » décrivant leurs articulations, la volonté et les
orientations de la Région4.
Néanmoins, force est de constater que les moyens financiers de l'Etat ne sont pas à la
hauteur des charges transférées et des exigences réglementaires imposées.
Dans le cadre de ce PRDF, la Région considère comme indispensable :
de réaffirmer collectivement que l'enseignement artistique est une priorité parmi
les priorités culturelles,
que l'Etat transfère les justes moyens financiers correspondant aux charges
transférées et aux exigences imposées par la loi,
que le positionnement stratégique des Régions, voire un rôle de chef de file, leur
soit reconnu dans ce domaine afin d'assurer une cohésion territoriale et un égal
accès pour tous à l'enseignement artistique,
d'adapter les dispositifs réglementaires, voire législatifs, pour en clarifier et en
compléter le contenu,
d'approfondir de manière concertée et participative les conditions d'une
régénération de l'enseignement artistique en France, principal moyen d'un égal
accès de tous à la culture, en valorisant les expériences inovantes en matière
d'éducation artistique.
En cohérence avec ses orientation culturelles, le Conseil Régional, lors de sa session du
25 juin 2007, a décidé que la Région assurera la responsabilité de cette mission
d'orientation professionnelle en recherchant le maximum d'articulation avec, d'une part,
l'ensemble des autres niveaux d'enseignement et de formation artistiques et, d'autre part,
les pratiques culturelles, de type amateur et de type professionnel, présents sur le
territoire régional.
Il s'agit de ce fait de rechercher, avec l'ensemble des partenaires concernés, une
quadruple cohérence :
1- Le continuum des formations – de l'enseignement initial à la pratique amateur ou à
l'enseignement supérieur et à l'emploi – l'orientation professionnelle (CEPI) jouant un
rôle d'articulation structurante dans cette organisation.
L'enseignement initial et les pratiques amateurs constituent la mission centrale de tous
les établissements d'enseignement artistique, quels que soient leurs statuts ou leurs
appellations. Mais le développement le plus large possible de ces contenus éducatifs
exige la collaboration d'opérateurs multiples dont le premier, en termes quantitatifs est
l'Ecole, du ressort de l'Etat5.
Les schémas départementaux, sur la base d'un état des lieux précis, définissent les
conditions de leurs collaborations et complémentarités territoriales. L'action de la
Région doit être en cohérence avec ces missions et ces schémas.
Il est en outre indispensable de rechercher la continuité des parcours et des offres de
formation, au-delà du CEPI. C'est pourquoi la Région contribue à la structuration de
l'enseignement supérieur et inscrit son action en relation avec la question de l'emploi
culturel.
4 La loi LRL du 13 août 2004 prévoit que le plan régional de développement des formations professionnelles, pour sa partie
consacrée aux jeunes couvrant l'ensemble des filières de formation des jeunes préparant l'accès à l'emploi, inclut le cycle
d'enseignement professionnel initial (CEPI) dispensé par les établissements d'enseignement artistique. La loi confie par ailleurs aux
Régions l'organisation et la charge de ce cycle pour la musique, la danse et le théâtre, débouchant sur le Diplôme National
d'Orientation Professionnelle (DNOP).
5 Contribution du Rectorat de l'Académie de Poitiers (16 juillet 2009)
5
Dans le même sens, le Préfet de la Région Poitou-Charentes insiste sur la nécessité de
cohérence et d'articulations entre les différentes étapes de la formation, sur les liens
forts à établir entre le secteur professionnel (création, diffusion) et celui de la
formation, sur le rôle de celle-ci en faveur de l'accès de tous à la culture6.
2- Entre les établissements d'enseignement artistique dont les missions couvrent
l'enseignement initial et l'orientation professionnelle, en particulier grâce au réseau
qu'ils animent depuis 18 ans. Ces établissements ont également une mission de
rayonnement territorial (diffusion, création, action en milieu scolaire..) qui rejoint les
orientations de la Région en matière de développement culturel des lycées avec son
réseau d'animateur. Une articulation entre ces établissements et les lycées sera
recherchée chaque fois que possible y compris en matière d'aménagement d'horaires
pour les élèves inscrits en CEPI afin de leur permettre de suivre harmonieusement une
double scolarité générale et artistique.
3- Entre les différents niveaux de collectivités
En effet, le dispositif d'enseignement artistique, à l'issue du processus engagé par
l'application de la loi du 13 août 2004, nécessite une approche coordonnée et partagée
entre les collectivités gestionnaires des établissements, les départements, la Région et
l'Etat ainsi qu'avec les professionnels et les associations du secteur.
Par exemple, s'agissant de l'enseignement artistique, les missions des conservatoires
classés (Angoulême, Châtellerault, La Rochelle, Niort et Poitiers7) se déclinent
maintenant en fonction de plusieurs domaines d'intervention clairement identifiées.
Même s'il est inévitable (et souhaitable) que certains aspects de ces missions se
recoupent, elles se distinguent cependant par l'origine de leur financement, la nature et
l'origine des publics visés et touchés, les résultats attendus.
Pour ce qui concerne les Départements et la Région, les fonctions qu'elles remplissent
en subventionnant, suscitant, en conseillant, en prescrivant ou en organisant des actions
se confondent beaucoup plus que par le passé et doivent être définies, notamment dans
le cadre de leurs schémas et plans respectifs, l'Etat conservant l'autorité d'évaluer,
d'orienter pédagogiquement et de délivrer les diplômes nationaux.
4- Avec le développement culturel régional et les structures de diffusion et de création.
Cet engagement de la Région ne peut donc que s'inscrire dans le cadre d'un schéma
régional des enseignements artistiques (et, plus largement, dans le cadre du Plan
Régional de Développement des Formations Professionnelles) et s'appuyer sur des
dispositifs adéquats de concertation. Ce schéma vise à mettre en oeuvre, dans le
secteur qui est le sien, les principes d'organisation du système éducatif et de formation
du PRDF, à savoir :
– veiller à ce que la carte des formations constitue un élément structurant de
l'aménagement du territoire, en créant des réseaux inter-établissements ou en
organisant la cohérence de pôles spécialisés,
– développer l'attractivité de l'établissement de formation en améliorant les
conditions d'accueil, l'innovation pédagogique et en prenant en compte la plus
large diversité des pratiques et des esthétiques,
– travailler sur toutes les phases de la formation, aussi bien en amont qu'en aval, qui
conditionnent la réussite de tout parcours de formation.
6 Courrier de Monsieur le Préfet de Région du 27 juillet 2009
7 Auxquels pourront s'ajouter certains conservatoires à rayonnement intercommunal, notamment pour certaines spécialités comme les
musiques traditionnelles au conservatoire du Bocage du Pays Bressuirais
6
Ces orientations se déclinent particulièrement dans trois domaines :
1) L'enseignement initial - la formation des amateurs et des publics :
Ces missions ne sont pas spécifiquement de la compétence de la Région8. Mais
l'articulation de ses responsabilités avec ce niveau d'enseignement artistique est toutefois
indispensable. En effet, sans enseignement initial cohérent et accessible à tous, la
formation professionnelle est sans objet9. Celui-ci doit donc être cohérent
territorialement et pédagogiquement en lien entre les établissements qui en sont chargés
mais aussi avec les organismes culturels, scolaires et sociaux car la pédagogie se nourrit
de la vie artistique et culturelle dans toutes ses dimensions et se prolonge par la
diffusion en direction de publics diversifiés.
Ambitions et objectifs
En jouant un rôle de concertation et de mise en cohérence, la Région se donne
l'ambition de contribuer à réduire les inégalités sociales, éducatives et géographiques
d'accès à une pratique culturelle, qu'elle se manifeste par une pratique artistique
concrète ou par une pratique de spectateur actif.
2) L'enseignement supérieur et la formation professionnelle :
La région dispose de trois structures d'enseignement supérieur en musique et en danse :
le CFMI, le Département de Musicologie de l'Université de Poitiers et le CESMD. Ce
dernier10, en lien avec l'Université de Poitiers, vient d'être habilité par l'Etat à préparer
et délivrer le Diplôme National Supérieur Professionnel de Musicien (DNSPM). La
structuration de ce pôle d'enseignement supérieur en région, éventuellement dans un
cadre inter-régional, facilitera l'ancrage des parcours de formation dans les réalités
professionnelles, par le renforcement des partenariats avec les structures de création et
de diffusion.
Ambitions et objectifs
En intervenant aux côtés de l'Etat, la Région contribue à renforcer les articulations
avec l'Université, à faciliter le continuum de formation tout au long de la vie des
professionnels et à mettre en cohérence l'ensemble de sa politique culturelle
(partenariats avec les structures de diffusion et de création).
Elle contribue également à renforcer ses relations avec les Régions voisines,
notamment le Limousin, en vue de constituer un « pôle d'excellence » d'enseignement
supérieur et de formation professionnelle dans les domaines de la musique, de la danse
et du théâtre
8 Ils sont de la responsabilité des communes ou de leurs groupements et s'inscrivent dans un Schéma Départemental de l'enseignement
artistique.
9 Les artistes professionnels,notamment les musiciens et les danseurs, débutent généralement l'apprentissage à un très jeune âge et
demeurent des artistes actifs jusqu'à leur retraite et même parfois plus tard... Particulièrement pour la musique, on peut affirmer que
celle-ci est l'un des exemples les plus évidents de formation tout au long de la vie et, en ce sens, une discipline différente de bien
d'autres de l'enseignement supérieur.
10Déjà habilité à assurer les formations diplômantes aux Diplômes d'Etat de professeur de musique et danse
7
3) Le CEPI :
Compte tenu de son positionnement dans le(s) parcours de formation, il se trouve à
l'intersection de l'ensemble du dispositif d'éducation, d'enseignement et de
développement artistiques et culturels.
Par délibération du 25 juin 2007, la Région a décidé d'assumer la nouvelle compétence
que lui confie la loi. Dans ce cadre :
elle négocie avec les collectivités gestionnaires des établissements habilités à
préparer le Cycle d’Enseignement Professionnel Initial pour en conventionner le
fonctionnement et le financement.
-
elle sollicite l’Etat pour obtenir des financements, dans le cadre des transferts de
crédits prévus par la loi, permettant à la Région, de manière pérenne, d’assurer
le coût de fonctionnement du Cycle d’Enseignement Professionnel Initial en
cohérence avec les besoins de financement exprimés par les collectivités
gestionnaires. Le coût de ce cycle est évalué à 1 000 000 euros par an pour la
période 2008-2010
Ambitions et objectifs
En prenant la responsabilité du CEPI que lui confère la loi, la Région entend
notamment garantir la continuité des services rendus aux usagers, tendre vers une
égalité des conditions d'accès aux CEPI dans les établissements, contribuer à la
concertation en vue d'assurer la complémentarité des missions des établissements en
lien avec leur projet en visant un équilibre entre les territoires et l'harmonisation de
l'offre sur le territoire régional.
Ainsi que le relève le Préfet de Région11, ce Schéma Régional montre l'engagement de la
Région dans la mise en place du Cycle d'Enseignement Professionnel Initial et sa volonté
de considérer l'enseignement supérieur sur son territoire pour le rôle structurant que celuici y joue. De ce fait, la pertinence des dispositifs de formation dans ce secteur se trouve
renforcée à l'échelle régionale et inter-régionale si on considère les perspectives ouvertes
avec le Limousin. La place de l'enseignement initial et supérieur, l'éducation artistique et
l'accompagnement des pratiques sont ainsi confirmés comme déterminants dans la
définition de la politique culturelle régionale et dans les partenariats qui, tout en
respectant les responsabilités propres à chacun des niveaux de pouvoir publics, peuvent
s'envisager sur des bases claires et partagées.
L'un des enjeux principaux est de permettre – en s'appuyant sur une large
concertation avec les collectivités, les professionnels et les usagers12 – la valorisation
des talents sur l'ensemble du territoire régional, quelle que soit l'origine géographique,
sociale ou culturelle de ceux qui désirent s'orienter vers des pratiques et/ou des
professions artistiques.
11 Courrier du 27 juillet 2009
12 La concertation sur l'enseignement artistique s'organise en particulier au sein de la Conférence Régionale des Enseignement et la
Formation Artistiques (animée par l'ARSV). Le pilotage du CEPI s'appuie sur une commission régionale présidée par la Région. La
concertation avec les organisations professionnels de salariés et d'employeurs du spectacle vivant est assurée par le COREPS.
8
1 – ENSEIGNEMENT INITIAL - FORMATION des AMATEURS
et des PUBLICS
a) Situation de l'enseignement artistique initial en Poitou-Charentes
L'enseignement du spectacle vivant se présente, dans la région, sous la forme d'un
maillage particulièrement serré (même si des inégalités géographiques subsistent ça
et là13) et diversifié.
Les situations des structures d'enseignement sont certes diverses, d'importance, de
qualification et de statuts très inégaux. Mais le tableau ci-dessous14 donne cependant
une idée de la vivacité de ce secteur.
Selon une étude réalisée par l'Agence Régionale du Spectacle Vivant en 2009 sur
178 structures d'enseignement artistique recensés par les Conseils Généraux, on
peut identifier les données suivantes :
– 149 structures associatives
– 29 établissements territoriaux (dont 11 classés par l'Etat)
dispensant 11 000 heures de cours par semaine avec 1500 postes d'enseignants
et accueillant 26 000 élèves environ
124 structures proposent l'enseignement de la musique
71 structures proposent l'enseignement de la danse
19 structures proposent l'enseignement du théâtre
1 structure propose l'enseignement des arts du cirque
On peut estimer en outre qu'il existe une centaine de structures non répertoriées
dans cette étude (généralement des associations avec de petits effectifs)
accueillant sous forme d'ateliers plusieurs milliers d'élèves non inscrits dans un
cursus d'étude structuré.
Au total, ce sont donc plusieurs centaines de structures qui enseignent la musique, la
danse et/ou le théâtre (et, pour quelques unes les arts du cirque) pour plusieurs
dizaines de milliers d'élèves et avec plus de 1500 enseignants de statut associatif ou
territorial. Comme on le voit, cela constitue une réalité économique, sociale et
culturelle incontestable.
D'autant qu'il faut ajouter qu'outre leurs missions d'enseignement, la plupart des
structures jouent également un rôle essentiel de rayonnement territorial par leur
participation active à la vie culturelle locale, départementale voire régionale avec,
notamment :
– les spectacles qu'elles organisent avec leurs élèves et leurs enseignants. Les
chiffres précis manquent mais on peut les estimer à près de 1 500 par an pour
l'ensemble de ces établissements,
– la participation des artistes-enseignants à diverses productions et structures
professionnelles.
13 La réduction de celles-ci est l'un des objectifs que poursuivent les Schéma Départementaux
14 Source ARSV Poitou-Charentes (2006 et 2009)
9
Enfin, la situation de la formation artistique « de base » dans la région ne saurait
s'apprécier sans prendre en compte l'éducation artistique en milieu scolaire et périscolaire ainsi que l'ensemble des pratiques associatives ou d'initiative collective, en
particulier :
15
16
– les groupements amateurs (chorales , groupes de musiques actuelles ,
orchestres, harmonies et fanfares, compagnies chorégraphiques ou théâtrales...),
– les classes à horaires aménagés de différents conservatoires,
– les musiciens intervenants, pour la plupart formés au Centre de Formation de
Musiciens Intervenants de l'Université de Poitiers,
– les actions communes de l'Education Nationale et du secteur culturel (résidences
d'artistes, spectacles scolaires...). La Région y prend toute sa part, au niveau des
lycées avec son réseau d'Animateurs Culturels dont l'une des missions est
d'établir des partenariats avec les structures artistiques et culturelles (qu'il
conviendra sans doute de renforcer vis à vis des conservatoires de musique, de
danse et de théâtre).
S'agissant du secteur scolaire, le Rectorat de l'Académie de Poitiers 17 souligne l'effort
du système éducatif lui-même pour développer en son sein une réelle éducation
artistique en cohérence avec l'ensemble des programmes dévolus à la formation
générale de tous les élèves. Diversement mis en oeuvre à l'école primaire, cet effort
mérite d'être relevé au niveau du collège, puisque durant quatre années, 100% de la
population y reçoit une éducation musicale, avec possibilité de complément par une
pratique du chant choral et, pour certains, l'inscription dans les classes à horaires
aménagés musique, danse ou théâtre, en partenariat avec les conservatoires. Cette
discipline se modernise (nouveaux programmes à la rentrée 2009) et voit son
importance réaffirmée dans la dynamique de l'enseignement par compétences. L'Etat
y consacre 180 équivalents temps plein à travers tous les territoires du PoitouCharentes. En ce qui concerne les lycées, il convient de prendre également en
compte, l'existence d'enseignements artistiques de musique, danse et théâtre; ainsi,
dans dix-huit établissements, près de cinq-cent élèves poursuivent un cursus de
formation générale qui inclut ces disciplines à raison de trois heures (classe de
seconde) ou de cinq heures hebdomadaires (en 1ère et terminale).
En outre, tout particulièrement en milieu rural, les établissements scolaires du
second degré peuvent développer leur capacité à devenir de véritables centres
culturels et artistiques, en valorisant particulièrement les personnes-ressources en la
matière que savent être les professeurs prenant en charge les enseignements
artistiques (éducation musicale, arts plastiques, théâtre, cinéma, danse, histoire des
arts).
b) Le rôle de la Région
Selon les termes de la loi du 13 août 2004, ce segment fondamental de l'enseignement
artistique n'est pas de la compétence de la Région et relève des communes ou de leurs
groupements, les Départements étant chargés d'assurer un développement territorial
cohérent dans le cadre de leurs Schémas Départementaux des Enseignements
Artistiques (SDEA).
15 Dans ce seul domaine, par exemple, l'ARSV recense 335 choeurs en Poitou-Charentes dont 114 dans la Vienne, 91 dans les
Deux-Sèvres, 46 en Charente et 84 en Charente-Maritime
16 Dans ce domaine, le Pôle Régional des Musiques Actuelles recense près de 800 groupes (année 2007), nombre en augmentation
de +45% depuis 2001.
17 Contribution du 16 juillet 2009
10
Il est cependant indispensable que la Région, dans son Schéma Régional des
enseignements et des formations artistiques, le prenne en compte pour les quatre
raisons suivantes :
-
-
-
-
La pratique artistique, en particulier sous sa forme professionnelle, implique des
débuts dès le jeune âge, dans les meilleures conditions de qualité18 et dans un
continuum d'études organisé sans rupture majeure. Ainsi une bonne répartition
sur le territoire régional de ces formations initiales, dans un souci de proximité
et de facilité d'accès à tous, est une condition d'égalité démocratique face à la
culture.
« C'est par leurs activités de pratique et de diffusion que les conservatoires
d'enseignement artistique réalisent leur ancrage social et culturel et
apparaissent comme acteurs clairement identifiés dans la Cité »19. Cet enjeu
culturel, issu de ces dynamiques locales et poursuivi par l'essor des pratiques
amateurs qui constituent la première mission des conservatoires, rejoint l'intérêt
de la Région. Il s'agit là en effet du creuset indispensable à tout développement
culturel en termes de croisement des pratiques, formation des publics, travail
avec le milieu scolaire (et particulièrement les lycées avec leurs animateurs
culturels), avec les publics en difficulté etc20.
Cet essor des pratiques amateurs implique des cadres professionnels qualifiés,
tant dans les établissements d'enseignement qu'auprès des « amateurs actifs »21 ,
ce qui correspond en grande partie aux missions d'enseignement supérieur et de
formation professionnelle qui gagneront toujours à être définies au plus près des
réalités de la vie culturelle qu'elles contribuent par ailleurs à faire évoluer.
La prise en charge financière à terme du CEPI par la Région (lorsque l'Etat aura
clarifié sa position en la matière) doit pouvoir donner aux collectivités
gestionnaires des établissements une capacité de s'investir plus clairement sur
les actions de formation, d'intervention et d'action culturelle « non
professionnelle » tout en conservant la responsabilité de la gestion pédagogique
et institutionnelle du CEPI. Une articulation entre les politiques de
l'enseignement initial et de l'orientation professionnelle implique donc des
concertations entre les collectivités concernées afin de les rendre toujours plus
complémentaires et innovantes22.
18 Cf « principes d'organisation du système éducatif et de formation de la RPC » dans la présentation par la Présidente du PRDF
(23 juin 2008) : « travailler sur toutes les phases de la formation, aussi bien en amont qu'en aval, qui conditionnent la réussite
de tout parcours de formation »
19 Schéma National d'Orientation Pédagogique de l'enseignement initial de la musique, de la danse et du théâtre (Ministère de la
culture)
20 Cf « principes d'organisation du système éducatif et de formation de la RPC » dans la présentation par la Présidente du PRDF
(23 juin 2008) : « veiller à ce que la carte des formation constitue un élément structurant de l'aménagement du territoire,
notamment en milieu rural, en créant des réseaux inter-établissements (...) »
21 Chefs de choeur et d'orchestre, accompagnement des pratiques de scène, conseils techniques, centre de ressources, chorégraphes,
metteurs en scène...
22 Cf « principes d'organisation du système éducatif et de formation de la RPC » dans la présentation par la Présidente du PRDF
(23 juin 2008) : « développer l'attractivité de l'établissement de formation en améliorant les conditions d'accueil et l'innovation
pédagogique »
11
c) Orientations de la Région
Sans se substituer aux responsabilités et aux initiatives des Communes et des
Départements, la Région peut jouer un rôle essentiel de concertation et de réflexion
régionales23 afin de contribuer :
-
-
-
-
-
A améliorer l'articulation, la continuité, la diversité et la complémentarité au
niveau régional en encourageant les réseaux non hiérarchisés, selon les
cas, d'établissements, de ressources, de disciplines, de formateurs...
Objectif : renforcer la cohérence de l'offre territoriale d'enseignement et
d'éducation artistique
A veiller à l'articulation de l'enseignement initial avec le CEPI, notamment
dans un objectif d'amélioration de l'égalité des chances d'accès à ce cycle pour les
élèves possédant un potentiel suffisant, quelque soit leur établissement d'origine.
Objectif : améliorer la cohérence des cursus et permettre aux jeunes talents de
poursuivre leurs études dans un contexte clarifié.
A encourager et faciliter les échanges, les stages et master-classes communes et
mutualisées24 et les productions artistiques d'élèves communes25. Objectif :
renforcer l'efficacité des actions de formations, éviter des dépenses inutiles et
développer le sentiment d'appartenance à des promotions régionales chez les
élèves.
A la formation continue des enseignants et des directeurs (en lien avec le
CNFPT, Uniformation, l'AFDAS...) . Cette question est évidemment
principalement du ressort des Schémas Départementaux, mais la spécialisation des
formateurs avec un nombre important de disciplines différentes implique que les
formations continues soient pensées dans une cohérence (ou au moins de
complémentarité) régionale afin de lui donner la meilleure efficacité26. Objectif :
Améliorer la qualification et la promotion professionnelles des personnels,
favoriser leurs relations et dégager des manières de servir cohérentes sur le plan
régional.
A établir des liens de collaboration, d'une part, avec le milieu scolaire et tout
particulièrement les animateurs culturels des lycées et, d'autre part, les
structures de diffusion et de création culturelles. Objectif : contribuer à ce que
tous les jeunes de Poitou-Charentes disposent d'une expérience raisonnée
(« passeport culturel ») de la pratique culturelle que ce soit d'un point de vue
pratique (par l'apprentissage d'un domaine artistique et la prestation scénique)
ou en tant que spectateur actif et critique.
On relèvera que ces orientations correspondent aux principes généraux d'organisation du
système éducatif et de formation du PRDF27.
23 En s'appuyant notamment sur les missions et le savoir-faire de l'Agence Régionale du Spectacle Vivant
24 Comme le souligne le Rectorat « les interventions d'artistes extérieurs à l'école ne sont jamais plus efficaces que lorsqu'elles
s'intègrent au projet culturel de longue haleine développé par les enseignants eux-mêmes
25 Du type « CREATEUF » des élèves de l'enseignement artistique. Ou en élargissant la CREATEUF aux élèves des conservatoires
(qui sont aussi des lycéens pour beaucoup d'entre eux...). On peut aussi citer l'exemple du soutien que la Région apporte à 'Mille
et une scènes » proposés chaque années à Oiron par l'ARSV
26 Il conviendrait également, comme le propose le Rectorat, que le dialogue soit encouragé entre professeurs de conservatoires et
professeurs d'école sur de grandes problématiques pédagogiques comme le développement des compétences de l'enfant, ou encore
la contribution de la pratique artistique à la maîtrise de la langue.
27 Cf p.6 §4
12
2 - L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR et la FORMATION
PROFESSIONNELLE
A- SITUATION ACTUELLE
La région dispose, dans le domaine de la musique et de la danse de trois institutions
d'enseignement supérieur et/ou professionnel :
-
-
-
Le département musicologie de l'Université de Poitiers (Licence + master), qui,
au sein de l'UFR Sciences Humaines et Arts offre à ses étudiants de multiples
parcours avec des perspectives réelles de débouchés professionnels28
Le Centre de Formation de Musiciens Intervenant (CFMI) de l'Université
(formation des musiciens intervenants à l'école avec la délivrance du Diplôme
Universitaire de Musicien Intervenant – DUMI),
Le Centre d'Etudes Supérieures – musique et danse – de Poitou-Charentes
(CESMD) qui assure les formations diplômantes aux Diplômes d'Etat de
professeur de musique ou de danse / la formation continue des enseignants et de
certaines catégories d'artistes du spectacle / des études supérieures au métier de
danseur interprète jazz. Il vient par ailleurs d'être habilité par l'Etat à assurer les
études supérieures de musiciens interprètes et à délivrer le nouveau Diplôme
national supérieur professionnel de musicien (DNSPM) inscrit au registre
national des certifications professionnelles (niveau II de la nomenclature
interministérielle des niveaux de certification) et associé à une licence générale
de l'Université de Poitiers.
Il convient d'ajouter à ces établissements la formation supérieure aux métiers de
l'orchestre classique et romantique assurée par le Centre Culturel de l'Abbaye aux
Dames de Saintes en lien avec l'Orchestre des Champs Elysées et le Jeune Orchestre
Atlantique.
Cette offre importante est une caractéristique forte de notre territoire. A ce titre, la
Région s'investit d'ores et déjà dans cette dynamique :
en participant au fonctionnement du CESMD au titre de sa politique « Vivre
Ensemble - Culture »,
par l'inscription au Contrat de Projet Etat Région 2007-2013 au titre de
l'Université de Poitiers du projet de regroupement du Département de
musicologie de l’Université, du CESMD et du CFMI au sein d’un même
bâtiment, le « Pavillon militaire » de l’ancienne Ecole de Pharmacie.
28 Par exemple, en 2009, quatre étudiants ont été inscrits parmi les quatre-vingt dix lauréats du CAPES d'éducation musicale et chant
choral, concours préparé dans vingt-trois universités françaises.
13
POINTS DE REPERES
Effectifs étudiants du CESMD (octobre 2009)
MUSIQUE
Formation diplômante DE : 35 étudiants
DNSPM-Licence : 32 étudiants
DANSE
Formation diplômante DE 2007-2009 : 9 étudiantes
Cycle d'enseignement supérieur en danse jazz : 11 étudiants
Effectifs étudiants du CFMI (octobre 2008)
Promotion 2008-2010 : 15 étudiants
Promotion 2007-2009 : 17 étudiants
B- ENJEUX et NECESSITES
D'une manière générale, l'enseignement supérieur et la formation artistiques dans la
région doit reposer sur quatre axes :
-
lien avec les milieux professionnels,
préparation concrète aux métiers de la scène, de l'enseignement et de
l'encadrement des pratiques amateurs,
études professionnelles spécialisées mais intégrées dans une démarche de
formation globale et soucieuse de transversalité, notamment esthétiques,
co-construction des cursus d'étude avec l'Université permettant la délivrance
conjointe de titres de qualification professionnelle et d'un titre universitaire
inscrit dans le schéma LMD.
Proposer une offre de formation claire, lisible, cohérente et accessible
La continuité et la complémentarité des parcours de formation est une nécessité
essentielle dans le champ professionnel des métiers artistiques pour les raisons
suivantes :
– Les études supérieures professionnelles du spectacle vivant sont parmi celles qui,
jusqu'à une période très récente, ont été les moins organisées, disposant de peu de
reconnaissance et de systèmes de validation des qualifications, au niveau
universitaire comme au niveau européen. De ce fait, les jeunes qui s'engagent
dans cette voie, sauf si leur milieu familial ou culturel leur permet d'être guidés,
doivent rechercher par eux-mêmes les lieux de formation qui leur conviennent,
recherches s'avérant dans beaucoup de cas infructueuses ou inadaptées,
– Les métiers artistiques (interprétation, création, enseignement, gestion,
programmation, animation, médiation...) sont, presque par définition, en constante
évolution esthétique, technologique, sociologique et institutionnelle. Cela a deux
conséquences. D'une part, il est fondamental que la formation initiale soit ouverte
(même si elle doit être appuyée sur une spécialité forte) y compris dans
l'éventuelle perspective ultérieure d'une reconversion. D'autre part, il est aussi
important que dans le cours de la vie professionnelle, l'artiste, l'enseignant,
l'acteur culturel puissent disposer de possibilités de se perfectionner, de s'adapter
ou même, tout simplement, poursuivre leur formation tout au long de leur vie pour
rester efficaces.
14
Les résultats d'une étude qualitative29 sur les conditions économiques et d’emploi des
salariés du spectacle vivant en Poitou-Charentes ont permis de révéler quelques
tendances établissant des liens entre la formation initiale des individus de
l’échantillon et leur(s) emploi(s) ou leur mobilité professionnelle.
Environ 30% des personnes originaires de Poitou-Charentes se sont formées hors du
territoire régional. Et les personnes venues s’installer en Poitou-Charentes ont un
niveau global de qualification initiale plus élevé que la moyenne en PoitouCharentes.
L'une des caractéristiques principales des formations artistiques dans leur rapport à
l'emploi culturel est en effet qu'elles ne sauraient être conçues en fonction d'emplois
strictement régionaux. Les débouchés, les carrières – dans la plupart des cas – sont à
envisager sans fixation géographique a priori. En revanche, pour les artistes
interprètes, créateurs ou enseignants installés dans la région, il est indispensable qu'ils
puissent bénéficier de ce type de formation dans leur territoire d'action
professionnelle. Il est enfin intéressant d’avoir un suivi de l’emploi ne serait-ce que
parce qu’il existe un espace mal défini entre l’activité professionnelle et l’activité
amateur dont les problèmes de l’intermittence sont, pour partie, révélateurs. Ici
encore des collaborations, voire des partenariats, avec les régions limitrophes sont par
ailleurs souhaitables pour renforcer et élargir cette dynamique.
On évoque souvent, pour les artistes, ce qui serait la « meilleure des voies » : celle de
l’imprégnation artistique dès l’enfance accompagnée d’une formation précoce au sein
d’un conservatoire ou d’une autre école. Ce parcours serait de nature à réduire
considérablement les difficultés à trouver un emploi ou des engagements successifs.
Même si cela se vérifie assez souvent, il faut cependant noter que cela concerne
principalement les filières « classiques ».
Valoriser l'expérience en milieu professionnel
Les principales structures de diffusion et de création artistiques de la région 30 voient
inscrit dans leurs missions, depuis longtemps, un volet de type pédagogique,
notamment dans le secteur de la formation professionnelle et celle de la formation des
publics. La conception des études artistiques supérieures professionnelles est appuyée
sur une collaboration active avec ces structures pour accueillir des étudiants en stages
réguliers voire, dans l'avenir, se constituer en centres d'apprentissage puisque, par
exemple, le DNSPM peut être obtenu par cette voie.
D'autres structures ont également vocation à être associées : festival de l'Abbaye du
Pin (avec le quatuor Danel), scènes de musiques actuelles, conservatoires du PoitouCharentes et du Limousin, associations de musiques traditionnelles, scènes
conventionnées ou non, festival de Saintes, programmation culturelle des lycées...
Toutes, à un niveau ou un autre, peuvent être des lieux d'expérimentation
professionnelle.
L'un des enjeux est donc de mieux coordonner ces formations entre elles et avec la
politique culturelle de la Région dans un triple souci de lisibilité des parcours de
formation, d'insertion professionnelle et d'innovation pédagogique et culturelle.
29 Pilotée par le COREPS Poitou-Charentes et réalisée par l'Observatoire régional du spectacle vivant (ARSV) en 2007
30 Principalement le Centre Culturel de l'Abbaye aux Dames de Saintes (avec l'Orchestre des Champs-Elysées, le Jeune Orchestre
Atlantique et le Festival), l'Orchestre Poitou-Charentes, Ars Nova., les Francofolies de la Rochelle
15
Renforcer la collaboration entre les institutions pour améliorer la continuité des
parcours
L’enseignement supérieur dans la région s’inscrit dans un contexte large, reposant sur
une volonté de collaboration déjà ancienne
Ainsi, les formations aux métiers artistiques sont assurées dans le cadre de
partenariats entre les principales institutions d'enseignement supérieur artistiques et
permettent soit des validations d'études, soit la délivrance conjointe de diplômes, soit
des actions transversales pluridisciplinaires, notamment entre :
-
-
L'université (département de musicologie de l'UFR de Sciences Humaines et
Arts),
Les études menant au Diplôme National Supérieur Professionnel de musicien
(DNSPM) assurées par le CESMD,
La formation du danseur interprète jazz assurée par le CESMD,
La préparation aux Diplômes d'Etat de professeur de danse et de musique,
L’Académie, Ecole Supérieure de Théâtre du Limousin, qui vient d'être
habilitée à délivrer le Diplôme National Supérieur Professionnel de Comédien
(DNSPC) en lien avec l’Université de Limoges,
Le CFMI de Poitiers (études de musicien intervenant en milieu scolaire
sanctionnées par le Diplôme Universitaire de Musicien Intervenant – DUMI).
L'Etat a engagé depuis 2006 une réforme qui se définit en fonction de la création d’un
Diplôme National Supérieur Professionnel de musicien, de danseur ou de comédien
(DNSPM/D/C), inscrit au niveau II du répertoire national des certifications
professionnelles, d'un partenariat obligatoire avec l’Université, de l'inscription dans le
système européen L/M/D et de la validation des études par ECTS (European Credits
Transfer System) permettant la mobilité des étudiants.
Le dispositif d’enseignement supérieur mis en place dans la région par le CESMD et
habilité par l'Etat en juin 2008 à délivrer le DNSPM repose donc sur trois axes :
-
-
-
Etudes professionnelles spécialisées mais intégrées dans une démarche de
formation globale et soucieuse de transversalité, notamment esthétique (en se
préoccupant, au-delà des seuls domaines « classiques », les esthétiques
nouvelles ou émergentes) et en s'appuyant sur les réseaux d'établissements
d'enseignement, de diffusion et de création. L'un des enjeux est à cet égard de
prendre en compte que les métiers de la musique sont amenés à se transformer
profondément dans l'avenir, ce qui implique des études à la fois spécialisées et
ouvertes sur les nouvelles technologies, la pratique de la scène, les liens avec les
autres modes d'expression, les projets personnels des étudiants, la diversité des
contextes de formation,
Co-construction du cursus d'étude avec l'Université permettant la délivrance
conjointe du DNSPM et de la licence en tant que premier cycle inscrit dans le
schéma d'harmonisation européenne LMD,
Lien avec les pratiques professionnelles implantées ou en résidence dans la
région.
Ce dispositif offre une véritable possibilité d’articulation entre les formations
d’interprète, sous les différentes formes que ce terme recouvre, et celles de
l’enseignement, de l'encadrement de la pratique amateur et de l’intervention en milieu
scolaire.
16
De même, le CESMD, en raison, d’une part, des collaborations anciennes et actives entre
l’ensemble des structures concernées dans nos régions et, d’autre part, de l’organisation
qui a été habilitée, permet d'articuler les formations diplômantes aux Diplôme d'Etat (DE)
d'enseignant (en leur gardant leurs spécificités) avec le dispositif de formation supérieure
globale ayant pour sanction le DNSPM/D. De la même manière, les étudiants qui ne
souhaitent pas forcément s’engager de manière principale dans des métiers de
l’enseignement ou de l’éducation seront sensibilisés à ces questions, comme à celle du
milieu scolaire qui, en tout état de cause, les concerneront tôt ou tard, ne serait-ce que
ponctuellement..
C’est pourquoi, au-delà du présent dispositif qui se limite aux métiers retenus pour
l’instant dans la première campagne d'habilitation, il faudra envisager d’élargir les
formations aux secteurs « associés » que représentent les métiers de la direction de
conservatoire, de la médiation et de l'animation culturelles, de la direction artistique de
structures (qui ne concernent pas seulement les musiciens mais aussi les danseurs ou les
comédiens et qui dépassent en conséquence le seul cadre du DNSP de musicien…).
Organisation pratique :
Les études menant au DNSP de musicien/Licence sont assurées sur le site principal de
Poitiers (comme les études menant au DNSP de Comédien/Licence se déroulent
principalement sur le site de Limoges). Les sessions d'insertion professionnelle, partie
intégrante des études, ainsi qu'un certain nombre de sessions de master-classes ou de
contenus spécifiques peuvent se dérouler dans d'autres sites du Poitou-Charentes et du
Limousin. Les locaux et la structure culturelle de l'Abbaye aux Dames de Saintes sera à cet
égard un partenaire privilégié.
Les sites d'enseignement sont principalement ceux :
- du CESMD actuel,
- du départements musique de l'Université de Poitiers,
- des Conservatoires des deux régions,
- de l’académie Théâtrale supérieure du Limousin (pour les actions communes des
deux formations),
- ponctuellement, de locaux mis à disposition dans le cadre d'action de partenariat
pédagogique.
Des lieux comme ceux du CCR de Saintes (Charente-Maritime), de l'Abbaye du Pin
(Vienne), du CCR de La Borie (Limousin) et de Villefavard (Limousin) pourront
accueillir également certaines séquences de formation.
Bibliothèques et documentation :
L'accessibilité générale aux collections des bibliothèques du CRR de Poitiers, possédant
notamment un fonds important en musiques anciennes et en matériels d'orchestre, du
CESMD et du département de musicologie de l'Université est déjà opérationnelle. Le
travail de mise en réseau des fonds respectifs sera poursuivi afin de rendre le meilleur
service aux étudiants et enseignants.
Des collaborations permettant en particulier de veiller à la continuité des parcours
d'études et au tutorat pédagogique (DE) sont également établies avec les conservatoires de
musique, de danse et de théâtre de la région ainsi qu'avec les établissements scolaires
(DUMI)
17
Enfin, devront être étudiées les possibilités de formations par la voie de l'alternance31 et
les différents dispositifs de tutorat et d’insertion professionnelle, notamment pour les
comédiens, musiciens et danseurs issus des formations professionnelles initiales. Dans le
même ordre d’idée, une réflexion sera menée quant aux relations avec l’école nationale
du cirque de Châtellerault (notamment pour l'organisation de productions communes et
de formations conjointes à la scène et au spectacle vivant).
Contribuer au développement d'un « pôle d'excellence » pluri-disciplinaire (musique,
danse et théâtre) avec les structures de formation et de diffusion du Limousin.
La mise en place dans notre région d'un enseignement supérieur artistique en lien avec un
cursus universitaire, inscrit dans le schéma d'harmonisation européenne, constitue une
évolution très favorable de la situation. L'habilitation du CESMD Poitou-Charentes à
délivrer, en lien avec une licence générale de l'Université de Poitiers, le nouveau
DNSPM32 représente à cet égard une véritable opportunité. Il reste cependant essentiel de
veiller, d'une part, à ce que ce type d'établissement offre une réelle « taille critique » en
terme d'effectifs d'étudiants et, d'autre part, envisage la formation artistique
professionnelle avec un souci de relative pluridisciplinarité.
Cette double exigence rejoint le souhait du Ministère de la culture et de la
communication de voir les centres habilités constituer des « pôles d'excellence »
interrégionaux.
Comme l'avait indiqué la Région dans sa délibération du 25 juin 2007 relative à la
décentralisation des enseignements artistique, cet espace interrégional doit être recherché
en priorité avec la Région Limousin et ses acteurs pédagogiques et culturels, en
particulier « l'Académie », Ecole Supérieure de Théâtre de Limoges. Dans le domaine
des musiques traditionnelles nos régions pourraient également engager des collaborations
fructueuses.
Une convention de collaboration pourrait ainsi être envisagée avec la Région Limousin et
les acteurs culturels et universitaires des deux territoires pour développer des actions
d'enseignement supérieur dans les domaines de la musique, de la danse et du théâtre.
Etudes proposées et métiers préparés dans le cadre de l'enseignement
supérieur du spectacle vivant
en Poitou-Charentes
Université de Poitiers – UFR de Sciences Humaines : Licences et masters de
musique – Diplôme Universitaire de Musicien Intervenant (CFMI)
CESMD : Diplôme d'Etat (DE) de professeur de musique (toutes spécialités),
DE de professeur de danse, Diplôme Supérieur de danseur jazz interprète,
Diplôme National Supérieur Professionnel de Musicien (DNSPM pour les
métiers d'instrumentistes à cordes, de saxophonistes, de musique ancienne, de
musique traditionnelle et, en projet : pianistes, compositeurs-arrangeurs,
métiers du jazz et des musiques actuelles).
Pour information (Limousin) : Académie Supérieure de Théâtre et Université de
Limoges : Diplôme National Supérieur Professionnel de Comédien (DNSPC).
31 Le DNSPM, par exemple, délivré par le CESMD peut également être obtenu par la voie de la VAE ou de l'apprentissage.
32 Outre les deux Conservatoires Nationaux Supérieurs de Paris e t de Lyon, trois centres ont été retenus lors de la première campagne
d'habilitation (2008) : le pôle « conservatoires de Boulogne-Paris » avec l'Université de Paris IV, le CESMD de Toulouse et le
CESMD de Poitou-Charentes avec l'Université de Poitiers.
18
C - ORIENTATIONS DE LA REGION
L'enseignement supérieur est une compétence de l'Etat. Cependant la Région, qui
intervient déjà dans le fonctionnement du CESMD au titre de sa politique culturelle (en
lien avec les structures de diffusion et de création qu'elle soutient), doit y prendre sa
place, d'une part, pour contribuer à consolider les initiatives pertinentes et, d'autre part,
pour permettre l'appréhension de la question de l'enseignement supérieur artistique dans
sa globalité. C'est ainsi que la Région contribue à la mise en place, pour le spectacle en
Poitou-Charentes, d'un accord cadre régional de coopération pour l'emploi et la
formation se déclinant en deux aspects opérationnels : un Engagement de
Développement de l'Emploi et des Compétences (EDEC) en cours de négociation avec
la DRTEFP et un Contrat d'Objectifs Territorial (COT).
D'une façon générale, elle intervient :
-
-
-
-
Au titre de la formation professionnelle, notamment en se préoccupant de
l'articulation de l'enseignement supérieur avec le CEPI dans le cadre d'une
concertation régionale avec l'ensemble des collectivités et acteurs concernés des
secteurs de l'enseignement artistique, de la diffusion et de la création (en
particulier dans le cadre du COREPS et des instances de concertation pour
l'enseignement et la formation),
Pour améliorer la connaissance de la situation de l'emploi culturel en soutenant
l'Observatoire du spectacle vivant piloté par l'ARSV,
Pour contribuer à garantir l'attractivité des établissements et des territoires qui
portent ces formations, y compris dans une démarche de collaboration interrégionale,
Pour améliorer la qualité de l'enseignement que les structures publiques,
associatives et privées dispensent aux plus jeunes33 en leur permettant de se
doter de personnels qualifiés grâce à la formation diplômante et à la formation
professionnelle notamment avec le concours du CESMD,
Pour favoriser la la cohérence de l'ensemble du continuum de formation,
Pour favoriser la dynamique régionale universitaire en matière artistique dans le
cadre de l'harmonisation européenne et faciliter la mobilité des étudiants,
Pour élargir à l'enseignement supérieur artistique, certains des dispositifs d'aides
que la Région a mis en place pour les étudiants (micro crédit, fonds social
étudiant, aide à la mobilité...).
D- FORMATIONS PEDAGOGIQUES DIPLOMANTES
Le Poitou-Charentes dispose de deux structures d'enseignement supérieur préparant
respectivement aux Diplôme d'Etat (DE) de professeur de musique ou de danse et au
Diplôme Universitaire de Musicien Intervenant (DUMI).
a) Préparation du Diplôme d'Etat :
Le CESMD est habilité à assurer les formations diplômantes DE de musique et de
danse et assure une mission de formation professionnelle, entre autres pour les
enseignants de musique et de danse. Il est habilité par l’Etat à ce titre selon les
modalités de l’arrêté du 16 décembre 1992 ou des éventuels textes réglementaires
ultérieurs.
33 Et même simplement de se mettre en conformité avec la loi dans le cas des cours de danse (métier encadré)
19
Le département musique du CESMD, ou CEFEDEM musique, permet depuis 1991 à
des promotions annuelles de vingt étudiants environ, de se former au métier
d’enseignant spécialisé musique. La formation a évolué au cours des années, s’ouvrant
aux esthétiques jazz, musiques traditionnelles et musiques actuelles amplifiées. La
richesse de promotions mêlant ces esthétiques permet aux étudiants de confronter leurs
cultures et des savoirs divers, les préparant ainsi à la diversité du milieu professionnel.
Les enseignants spécialisés musique doivent être compétents comme pédagogues,
musiciens interprètes (ou créateurs), et aussi, dans une certaine mesure au moins,
chercheurs. La formation s’étend dans ces trois dimensions ; la troisième, celle de la
recherche, amène notamment les futurs enseignants à explorer des champs esthétiques,
des façons d’envisager la pratique artistique éloignés de leur formation de base, et à
réexaminer constamment leurs propres représentations de l’enseignement de l’art.
S’efforçant de préparer les étudiants aux mutations de la profession, la formation
amène les étudiants à se forger des représentations et des compétences larges, bien audelà du seul renforcement de leur savoir-faire dans leur spécialité.
b) Formations diplômantes au Diplôme Universitaire de Musicien Intervenant
L’exercice du métier, avec un recul d’une vingtaine d’années, a permis au CFMI à la
fois de s’adapter à l’évolution du contexte général des politiques publiques et
d’affiner les profils d’étudiants, les contenus de formation pour aboutir à un
consensus entre le Ministère de la Culture, les Universités, les collectivités et leurs
structures culturelles. Ce consensus a été marqué par la validation du référentiel de
compétences du Musicien Intervenant, par l’activité des « Dumistes » dans les
différents niveaux de territoire et par le nombre de postes offerts aux derniers
concours du Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT). Le profil,
tant à l’entrée en formation qu’à la sortie, de musiciens tout terrain, de professionnels
polyvalents pour des actions d’éveil et de pratique musicale, de partenaires
pédagogiques pour différentes structures éducatives, est la « marque » CFMI.
Ce savoir faire, même s’il est reconnu, est toujours à améliorer et il est encore
nécessaire de mieux le faire reconnaître : un grand nombre de personnes pouvant être
concernées par le métier de dumiste n’en connaissent pas l’existence, d’autres en
parlent avec des références uniquement de technique instrumentale méconnaissant ce
qui fait le métier et ses spécificités. Sa position entre différentes institutions (l’école,
l’école de musique, la collectivité, le milieu associatif, la pratique amateur, la scène
etc.) rend sa perception difficile pour certains professionnels habitués à fonctionner
dans des réseaux bien ciblés.
L’opportunité pour le CFMI et pour le métier de dumiste, mais aussi pour une
reconnaissance de l’éducation artistique, de même valeur que d’autres métiers
artistiques, est de s’inscrire dans une dynamique de collaboration et d’échange, de
partenariat et de complémentarité, au sein d’un pôle d’enseignement supérieur
associant différentes structures où chacune, forte de sa différence, se nourrit de la
différence des autres. Le CFMI gardera de toutes façons sa place au sein de
l’Université en convention avec le Ministère de la Culture, inscrit au contrat
quadriennal 2008-2011, pilotant à la fois la formation « traditionnelle » au DUMI,
mais aussi une licence professionnelle, des formations en cours d’emploi et ses
formations pour l’Outre-Mer, qui sont encore autant de spécificités, tant artistiques,
pédagogiques, culturelles qu’administratives. Le DUMI, compte tenu du nombre
important d’heures de formation qui représente l’équivalent d’un parcours de licence,
et du niveau général demandé à l’entrée (deux ans après le bac) pourra, selon les
conditions qui seront fixées par l’Université, permettre également la délivrance d’une
20
Licence.
Le CFMI œuvrera pour que les collaborations, les échanges, les partenariats cités plus
hauts prennent les formes suivantes :
-
-
-
-
Mise en place de cours communs avec la formation au Diplôme d'Etat,
Mise en place de concerts ou prestations communs aux différentes formations,
Proposition réciproque CFMI/formation DE pour qu’un étudiant titulaire d’un
diplôme puisse obtenir l’autre diplôme avec une année supplémentaire dans
l’autre centre (sous réserve, évidemment, des compatibilités et exigences de
niveau d’entrée et de succès à des tests),
Participation à toutes les actions communes à l’ensemble du « pôle
d’enseignement supérieur » visant à la connaissance de ce qui les différencie,
de ce qui peut les rapprocher, de ce qui peut permettre une certaine cohérence
(notamment en terme de parcours artistique possible, tant pour les futurs
professionnels que pour les bénéficiaires, à savoir le public dans sa plus grande
diversité…). Participation à des actions de formation commune (conférences,
sessions…),
Mise en commun possible de certains formateurs, selon leurs spécificités et
leurs disponibilités,
Le DUMI, autre diplôme d’enseignement supérieur pour lequel la région
Poitou-Charentes dispose d’un centre de formation (CFMI de Poitiers au sein
de l'Université de Poitiers) n’a pas vocation à se confondre avec le DNSPM et
la formation qui y prépare se poursuivra selon les modalités actuelles qui sont
les leurs. Il sera cependant envisagé un certain nombre de collaborations,
d’échanges, de partenariats sur des aspects divers (tant artistiques, que
pédagogiques et culturels) entre les formations au DUMI, au DNSPM et au DE,
Etude d'un projet de formation conjointe DE/DUMI proposant des articulations
et des propositions de parcours de formation permettant aux titulaires d’un
diplôme d’en obtenir un autre pour une plus grande polyvalence
professionnelle.
21
3 - LE CYCLE D'ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL INITIAL
(CEPI)
A-FONCTIONNEMENT ET RESPONSABILITÉS DE LA RÉGION
a) Définition pédagogique et objectifs du CEPI
Le Cycle d’Enseignement Professionnel Initial (CEPI), parcours d'orientation
professionnelle, a pour vocation de permettre aux élèves qui le souhaitent,
d’approfondir leur motivations et leurs aptitudes en vue d’études et de formations
supérieures dans les domaines de la musique, de la danse ou du théâtre. Il dispense un
enseignement permettant à l'élève d'acquérir le savoir-faire nécessaire à une pratique
artistique confirmée et une culture musicale, chorégraphique ou théâtrale.
Ce cycle est validé par un Diplôme National d’Orientation Professionnelle (DNOP). Ce
diplôme, et l’enseignement du CEPI, doit permettre aux élèves qui le souhaitent de
préparer les concours d’entrée dans l’enseignement supérieur, en France et en Europe.
L’admission en CEPI est décidée par un jury après étude du dossier du candidat et
réussite à un examen d’entrée. Peuvent se présenter à cet examen les élèves ayant
achevé le 2ème cycle des conservatoires classés par l'Etat (Brevet de cycle 2) et les
personnes présentant un dossier attestant d'un niveau équivalent..
L'organisation pédagogique générale des différentes spécialités (musique, théâtre et
danse) est définie par les arrêtés du 23 février 2007 du Ministère de la Culture et de la
Communication.
b) Les établissements classés et le CEPI
L'arrêté du 15 décembre 2006 du Ministère de la Culture et de la communication
indique que le CEPI est assuré ou garanti, dans leur aire de rayonnement, par les
conservatoires classés à rayonnement départemental (CRD) et à rayonnement régional
(CRR). Cette mission concerne la musique et la danse pour les CRD, la musique, la
danse et le théâtre pour les CRR.
En Poitou-Charentes, le CEPI est donc assuré ou garanti, dans les trois spécialités, par
le réseau des conservatoires à rayonnement départemental d'Angoulême, de
Châtellerault, de La Rochelle, de Niort, le conservatoire à rayonnement régional de
Poitiers et le conservatoire à rayonnement intercommunal de Bressuire (pour les
musiques traditionnelles du Centre-Ouest).
c) Les dominantes proposées dans la région
Le tableau en Annexe 1 présente un état des dominantes et spécialités faisant
actuellement l'objet d'un CEPI en Poitou-Charentes sur la base de l'existant des
conservatoires habilités.
Cette offre fera l'objet d'une réévaluation régulière (pouvant amener, le cas échéant, à
en réviser la « surface ») à partir des critères suivants :
•
Pertinence (adaptation à la demande et aux besoins) :
Au regard du nombre de postulants et/ou des moyens disponibles dans chacun des
établissements, il sera souhaitable, dans certains cas, de regrouper l'une ou l'autre
22
des spécialités au sein de certains conservatoires plutôt que de les maintenir dans
tous.
Il sera alors possible d'envisager de privilégier certaines spécialités en fonction des
traditions, des cultures spécifiques, des volontés et des moyens propres aux
établissements ainsi que dans le cadre de la carte régionale des CEPI qui s'élaborera
progressivement34 en lien avec la carte des formations professionnelles. Mais il
conviendra en tout état de cause d'éviter cependant de trop spécialiser les
établissements, de garder à l'esprit que le CEPI est un élément important de leur
rayonnement et de leur attractivité et de veiller à ce que l'offre de formation en
CEPI reste également répartie sur le territoire régional.
L'effort principal doit donc porter sur le développement des partenariats et des
mutualisations de moyens, de programmes et d'activités dans le cadre du réseau
régional des établissements.
•
Cohérence :
Elle est à établir entre les établissements eux-mêmes (mutualisation de certains
enseignements – stages et productions communes...) / avec l'enseignement initial /
avec le développement de l'enseignement supérieur / avec les structures de
diffusion et de création sur le territoire régional et celui d'implantation des
conservatoires / avec les programmes de formation continue (Départements,
CNFPT...) / avec les autres établissements de la région (classés ou non) de manière
à ce que le parcours de formation initiale soit lui-même cohérent quel que soit le
lieu de résidence des élèves / avec les enseignements de l'Université et, dans
certains cas, des classes de lycées à options artistiques
d) Les responsabilités de la Région – champs et limites de son intervention
Dans la mesure où la responsabilité de l'organisation et du financement est exercée par
la Région, avec la participation des communes ou de leurs groupements, celle-ci
négocie avec les collectivités gestionnaires des établissements habilités à préparer le
Cycle d’Enseignement Professionnel Initial pour en conventionner le fonctionnement et
le financement. Elle sollicite l’Etat pour obtenir des financements, dans le cadre des
transferts de crédits prévus par la loi, permettant à la Région, de manière pérenne,
d’assurer le coût de fonctionnement du Cycle d’Enseignement Professionnel Initial en
concertation avec les collectivités gestionnaires en ce qui concerne leurs besoins de
financement.
La Région devra par ailleurs être associée à toute décision des conservatoires et des
collectivités gestionnaires susceptible d'avoir des incidences sur le contenu ou le
fonctionnement du CEPI. Cela concerne notamment l'organisation pédagogique, la
création ou la suppression de disciplines, l'admission ou la radiation des élèves en
CEPI, l'organisation des examens d'entrée et de l'évaluation terminale, les demandes de
classement ou de reclassement.
B – CHOIX DE LA REGION – ORIENTATIONS
En s'engageant dans l'organisation du CEPI, la Région Poitou-Charentes fait entrer cette
nouvelle compétence dans le cadre de sa politique volontariste générale, que ce soit dans
le domaine culturel ou dans le domaine de la formation.
34 Par exemple : Danse à Poitiers et La Rochelle - Electroacoustique à Angoulême et La Rochelle - Musiques actuelles à Poitiers –
Théâtre à Poitiers
23
a) Objectifs et ambition
Il s'agit notamment :
De garantir la continuité des services rendus aux usagers,
De tendre vers une égalité des conditions d'accès aux CEPI dans les
établissements en fonction des priorités de la Région en matière de réduction des
inégalités sociales, d'accessibilité aux personnes en situation de handicap...
D'assurer la complémentarité des missions des établissements en lien avec leur
projet en visant un équilibre entre les territoires et l'harmonisation de l'offre sur le
territoire régional,
De contribuer à l'articulation des politiques d'enseignement artistique et de
développement culturel.
b) Fonctionnement
S'agissant du CEPI proprement dit, la Région :
définit, en lien avec les collectivités territoriales gestionnaires des
établissements habilités, les modalités de fonctionnement, d'organisation et de
financement
met en place une commission régionale chargée de l'orientation stratégique, du
suivi et de l'évaluation du CEPI. Elle évalue les dispositifs mis en place et valide
les procès verbaux des examens terminaux avant transmission aux services de
l'Etat chargés de délivrer le DNOP. Elle étudie par ailleurs toutes dispositions
utiles au fonctionnement du CEPI et à son évolution.
c) Gestion des effectifs et financement en fonction de l'intérêt des usagers
La Région ne souhaite pas que soit instaurée une sélection des élèves admis en fonction d'un
numerus clausus qui serait déterminé uniquement par le montant global des ressources
disponibles. Seule la conformité des candidats aux objectifs pédagogiques et artistiques du
CEPI doit être prise en compte. Cette option se doit cependant d'être conditionnée par des
prévisions d'effectifs (150 à 200 élèves pour la période 2008-2010). Il appartiendra aux
établissements de veiller à la pertinence de cette prévision. Au cas où celle-ci serait remise
en cause à la hausse dans l'avenir, l'ensemble du dispositif sera réexaminé en liaison avec le
ministère de la culture, en termes d'objectifs, d'organisation pédagogique et de financement.
Au cas où il serait constaté des effectifs inférieurs à la fourchette évoquée ci-dessus, la
Région réévaluera, en concertation avec les collectivités gestionnaires le budget général du
CEPI et sa participation à son financement, voire la redéfinition générale de l'offre.
Ces clauses de révision s'appliqueraient également au cas où les dispositions
règlementaires du CEPI (organisation et contenus pédagogiques) seraient modifiées
par l'Etat.
d) Modalités d'évaluation du dispositif
La commission régionale met en place des outils d'évaluation quantitative et qualitative
dont les résultats sont transmis chaque année à la Région et sont fonction des objectifs
définis annuellement.
Cette évaluation porte notamment sur les points suivantes :
24
-
Résultats pédagogiques (contrôles, examens...),
Evolution des effectifs et comparatifs avec les CEPI des autres régions,
Ages, cursus des élèves et suivi de leurs parcours après le CEPI,
Origines géographiques et socio-professionnelles des élèves,
Fonctionnement et organisation du réseau régional et des dispositifs,
Budgets mis en oeuvre / nature et évolution des dépenses et des recettes.
La Région pourra réexaminer la nature de son intervention dans le CEPI en fonction
des résultats de cette évaluation. En cas d'éventuels dysfonctionnements sur le plan
pédagogique, les services de l'Etat pourront être saisis.
C - LA GOUVERNANCE du CEPI et les RELATIONS ENTRE LES
DIFFÉRENTS POUVOIRS PUBLICS
a) Fonctionnement du réseau des établissements
Le CEPI est assuré dans le cadre du réseau des cinq établissements mentionnés plus
haut avec la collaboration, le cas échéant, des structures mentionnées au § c infra.
Compte tenu des responsabilités que lui confie la loi et du positionnement particulier du
CEPI dans le continuum de formation, la Région assure dans ce cadre une fonction
d'organisation concrétisée en particulier en 2007 par la création d'un poste de
responsable de l'enseignement artistique.
Les responsabilités et les contributions de chaque partenaire sont fixées par des
conventions entre la Région et chacune des collectivités gestionnaires des
conservatoires.
Par ailleurs, l'organisation pédagogique et artistique est assurée par les équipes
pédagogiques de chaque conservatoire et tout particulièrement leurs équipes de
direction avec le concours du responsable de l'enseignement artistique de la Région.
Les projets d'établissement de chaque conservatoire comprennent un volet reprenant les
principales dispositions de cette organisation régionale du CEPI.
b) Modalités de financement et conventions avec les collectivités gestionnaires conditions d'évolution du dispositif
La participation financière de la Région au financement du CEPI se fait sous forme de
convention avec les collectivités gestionnaires des conservatoires et prend en compte,
de manière étroitement articulée, les données suivantes :
Coût du CEPI dans chacun des établissements évalué selon un mode de calcul validé
par la Région et les collectivités gestionnaires. Une négociation annuelle, sur la base
de cette évaluation, a pour objet de déterminer le montant du financement du cycle
par la Région, les niveaux quantitatif et qualitatif du CEPI dans chacun des
établissements du réseau régional et de permettre une évolution des politiques
tarifaires tendant à réduire les inégalités d'accès selon les établissements,
Nombre d'élèves concernés dans chaque établissement et pour chaque spécialité dans
le cadre d'une fourchette d'effectifs permettant de pérenniser le dispositif
pluriannuellement tout en garantissant un niveau de recettes stables pour les
collectivités gestionnaires et un plafond de dépenses pour la Région conforme à ses
limites budgétaires. Ainsi les subventions aux collectivités seront versées en trois
tranches (janvier, avril et septembre), la 3ème tranche pouvant, le cas échéant, être
réévaluée si les objectifs quantitatifs n'étaient pas atteints,
Montant des transferts de crédits de l'Etat.
25
c) Modalités de participation au CEPI d'autres structures
D'autres structures publiques ou privées peuvent être associées à l'organisation régionale
du CEPI pour permettre notamment à l'offre de formation de :
s'élargir à des disciplines ou des spécialités non enseignées dans les cinq
établissements classés CRR et CRD,
s'étendre sur le plan territorial,
compléter certains cursus de formation dans des unités d'enseignement associées
ou complémentaires que les établissements classés ne seraient pas en mesure
d'assurer dans leur totalité,
offrir aux élèves des possibilités de mise en situation de pratique artistique.
Cette éventualité est possible à condition que les dispositifs et ressources pédagogiques
et artistiques proposés par la structure soient conformes aux textes règlementant le
CEPI, que le partenariat se justifie par une amélioration du service rendu aux usagers
et, en tout état de cause, que la Région ait donné son accord, notamment en fonction du
coût de cette extension.
Une convention comprenant en particulier un volet pédagogique et un volet financier est
établie entre la structure, les collectivités gestionnaires des établissements classés et la
Région.
Cette convention est soumise à l'avis de la direction régionale des affaires culturelles.
(article 7 de l'arrêté du 15 décembre 2006 du Ministère de la culture et de la
communication fixant les critères du classement des établissements d'enseignement
public de la musique, de la danse et de l'art dramatique)
D – CONCERTATION
Pilotage régional
Le suivi du CEPI dans sa dimension régionale est assuré par la Région, en lien avec les
collectivités gestionnaires des établissements et les service de l'Etat (DRAC) en
s'appuyant sur une commission régionale du CEPI. Cette instance consultative
constitue :
Un observatoire du CEPI et une force de propositions pour la région,
notamment pour la programmation, la répartition, la création ou la
suppression éventuelles de certaines dominantes et, d'une manière générale,
d'évaluation du dispositif. Cette évaluation comprend le suivi professionnel
des élèves ayant obtenu le DNOP,
Une instance de concertation entre les collectivités territoriales et les
professionnels de l'enseignement artistique,
Un cadre d'organisation du DNOP.
Présidée par la Présidente du Conseil Régional ou son représentant, cette commission
réunit les représentants des collectivités territoriales gestionnaires des établissements
habilités à assurer le CEPI, les directeurs de ces établissements et le responsable de
l'enseignement artistique de la Région qui en assure le secrétariat. La commission
associe les Départements à ses travaux chaque fois que nécessaire et, notamment, pour
étudier les articulations ou les incidences du CEPI avec les autres missions des
conservatoires et leur rayonnement territorial35.
35 Cf partie 1 : « « Enseignement initial et formation des amateurs »
26
De même, le CESMD, l'Université et le CFMI sont associés pour toutes les questions
relatives à la cohérence des enseignements du CEPI avec l'enseignement supérieur et les
perspectives professionnelles.
Pour étudier certaines questions spécifiques à la musique, à la danse ou au théâtre, elle
peut, d'une part, se réunir en commission restreinte de professionnels ( l'initiative du
responsable de l'enseignement artistique de la Région ou à la demande des directeurs
d'établissement), d'autre part, associer à ses travaux des professionnels qualifiés de
chacune de ces trois spécialités.
Il se réunit, en composition plénière, au moins une fois par an sur convocation de la
Présidente du conseil régional. La DRAC est associée à ses travaux.
27
Annexe 1: Tableau des spécialités proposées en Poitou-Charentes pour
le CEPI
CRR de
Poitier s
CRD
CRD de
d'Angoulême Châteller ault
CRD de La
Rochelle
CRD de Nior t
CRI Pays
Br essuir ais
1 er groupe de disciplines musicales
Flûte trav ersière
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
Hautbois
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
Clarinette
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
Sax ophone
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
Basson
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
Cor
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
T rompette
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
T rom bone
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
T uba
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
Harpe
OUI
OUI
Violon
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
Alto
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
Violoncelle
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
Contrebasse
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
Guitare classique
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
P iano
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
Flûte à bec
OUI
OUI
OUI
OUI
Clavecin
OUI
OUI
Orgue
OUI
OUI
Viole de gambe
OUI
OUI
P ercussion
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
Chant
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
Accompagnement
OUI
OUI
Jazz
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
Direction de chœur
M usiques actuelles
amplifiées
M usiques
traditionnelles
OUI
OUI
OUI
Violoncelle ancien
OUI
OUI
OUI
OUI
2ème groupe de disciplines musicales
Formation
M usicale
Spécialisée
OUI
OUI
Ecriture
OUI
OUI
Electroacoustique
OUI
OUI
OUI
DANSE
danse classique
danse jazz
danse
contemporaine
OUI
OUI
en préparation
OUI
OUI
THEATRE
théâtre
OUI
OUI
en préparation
28
Annexe 2 Points de repères CEPI :
STATISTIQUES relatives aux élèves admis en CEPI – Poitou-Charentes 2009-2010
Effectif total de CEPI sur le plan régional : 173 (dont 4 élèves suivant 2 dominantes et comptés 2
fois) – Total élèves physiques : 169
169 élèves dont :
146 en musique / 15 en danse / 8 en théâtre
dont :
Angoulême : 21 (musique)
Châtellerault : 4 (musique)
La Rochelle : 14 (12 musique, 2 danse)
Niort : 25 (musique)
Poitiers : 100 (79 musique, 13 danse, 8 théâtre)
Bressuire: 5 (musiques traditionnelles)
Activités hors CEPI (données 2008) :
Lycéens : 49
Etudiants : 48
Salariés : 11
NR : 37
Baccalauréat :
OUI : 99
NON : 38
NR : 8
Ages :
Age moyen : 21 ans
Le plus jeune a 14 ans
Le plus âgé a 44 ans
Agés de 14 à 17 ans : 37
Agés de 18 à 20 ans : 54
Agés de 21 à 25 ans : 43
Agés de + de 25 ans : 21
29
Annexe 3: Conférence Régionale des Enseignements et des
Formations Artistiques (CFEFA)
La Conférence régionale des enseignements et des formations artistiques mise en place par
l’Agence régionale du spectacle vivant, propose à ses participants un espace dynamique d’échanges,
de mutualisation d’informations et de réflexions communes.
Elle associe la Direction régionale des affaires culturelles, les services culturels ou spécifiques aux
enseignements artistiques des quatre départements, les services culture et formation de la Région,
les services de l'Education Nationale, le Cesmd (Centre d’études supérieures de musique et de
danse), le Cfmi (Centre de formation des musiciens intervenants), les directeurs des Conservatoires
à rayonnement régional et départemental, l’Agence régionale mais aussi l’Université, le CNFPT,…
La CREFA est un espace de concertation et de coordination indispensable sur des thèmes
fédérateurs ou novateurs. Elle a contribué aux projets suivants :
-En 2006, pilotage d’un état des lieux des cycles spécialisés en région Poitou-Charentes ;
-En 2008, concertation et rédaction d’un projet de Pôle d’enseignement supérieur professionnel de
la Musique ;
-En 2009, pilotage d’une première étude quantitative sur l’emploi et la formation des enseignants
des pratiques artistiques.
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