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S!lence N°312 313 été 2004 6€ 10 FS Décroissance Démocratie et non-collaboration Alternatives en Poitou-Charentes Jeûne Vivre sans nucléaire Ce que vous pouvez faire Sommaire Brèves Aux lectrices PoitouCharentes et lecteurs de Poitou12 Habitat sain 25 Environnement Charentes 32 Paix Alternatives en PoitouCharentes Les maisons de Béruges 4 Maisons en paille 11 LPO l’écologie vu des oiseaux 14 Défense du marais poitevin 19 Festival de Ménigoute 23 Lagunage à Rochefort 24 Action des citoyens pour le désarmement nucléaire 30 Centre végétalis et le Plantivore 36 La fin de Bonaventure 38 Kvinpetalo, un centre esperantiste 41 Brèves 85 Vu de l’intérieur 85 Alternatives 90 Nucléaire 91 Energies 92 Paix 92 Environnement 93 Politique 96 Santé 96 Société 97 Nord-Sud 97 Femmes 98 Annonces 99 Courrier 1O1 Livres Le hameau de la Brousse Le Confort moderne 33 Santé 39 Education 46 Vivre ensemble 49 Culture 56 Politique 58 Fêtes écolos 60 Magasins bio 60 Marchés bio 61 Agriculture 66 Energies 68 Consommateurs 70 Solidarités locales 75 Femmes et couples 78 Solidarités internationales 81 Vacances 82 Médias 84 Livres 43 47 Atelier Sanzot, la BD à Angoulême 48 La Tambouille Spirale Trimarrant Cuisine itinérante Maison du MER 17 Centrale de Civaux Le Toit du monde Orcades à Poitier Librairie libertaire 54 40 58 59 64 67 69 77 Aux autres lectrices et lecteurs 83 88 Jeûne Vivre sans nucléaire Ce que vous pouvez faire de Michel Bernard 94 Décroissance Démocratie et non collaboration de Gérald Almarcha Les infos contenues dans ce numéro ont été arrêtées au 1er juin 2004. SILENCE N°312/313 D epuis 1982, la revue Silence essaie d’animer le débat sur les valeurs de l’écologie, des alternatives de terrain et de la non-violence. Elle essaie de donner la parole à celles et ceux qui pensent que la société actuelle n’est pas une fatalité. Jusqu’en 1986, elle n’était que régionale. Puis, elle est devenue «francophone». En 2004, après plus de 20 ans de fonctionnement, la revue, devenue une des plus importantes dans le domaine de l’écologie politique s’intéresse cette fois à votre région. C’est en 1997 que nous avons lancé le concept de numéros régionaux. Nous avons ainsi publié : ■ Alsace (n°218), ■ Bretagne (n°259/260), ■ Limousin (n°265/266), ■ Rhône (n°272/273), ■ Normandie (n°278-279), ■ Isère (n°285-286), ■ Aquitaine (n°291-292) ■ Franche-Comté (n°298-299) ■Bouches-du-Rhône/Vaucluse (n°305/306) Si vous découvrez Silence avec ce numéro, précisons que la revue ressemble habituellement à la deuxième partie de ce numéro double, avec un dossier thématique en première partie (voir les numéros disponibles en avant-dernière page). Sachez aussi que nous ne sommes pas habituellement en kiosque, que l’on nous trouve dans les magasins bio et quelques librairies, et que le plus simple pour poursuivre la route avec nous est encore l’abonnement. 2 été 2004 Le dossier de ce mois est «transversal» dans la mesure où nous avons essayé de faire une liste la plus complète possible de ce qui se passe en Poitou-Charentes. Nous faisons le choix de publier le maximum d’adresses, chacun pouvant y choisir ce qui lui semble correspondre à sa définition des alternatives. Du fait du temps de collecte de ces adresses et de la fluctuation du milieu des alternatives, il est certain que certaines sont déjà dépassées. De nombreuses adresses personnelles figurent dans ce numéro. Par politesse, il faut toujours prendre rendez-vous avant de vous rendre à l’une de celles-ci. Nous devrions en principe poursuivre notre tour de France par Drôme-Ardèche (janvier 2005). Ensuite le Nord-Pas-deCalais (été 2005) puis le sud de MidiPyrénées (janvier 2006)… La préparation de ces numéros demande un gros travail pour la collecte des adresses. Si vous êtes intéressés pour aider à un tel projet dans votre région, prenez contact avec nous pour en discuter les modalités. LE MOIS DE LASSERPE Editorial Microclimat contre féodalité E En Poitou-Charentes, côté charme il y a les villes nourries d’histoire, des surprises à chaque coin de rue et cette campagne toute proche qui devrait être douce... Côté «tu meurs», il y a la tradition de soumission du «bon peuple» à son «bon maître». Ça vaut à la Vienne d’être le seul département où «on» a réclamé une centrale nucléaire (1), puis un centre d’enfouissement des déchets. C’est qui «on» ? C’est René Monory et sa fidèle clientèle dont Raffarin s’apprêtait à hériter. Oui mais, Monory vient de se voir refuser son dernier joujou : le Naturoscope. Il détruisait une forêt pour mettre en scène les catastrophes naturelles : une série d’attractions pour amateurs de sensations fortes devait simuler inondations, séismes, incendies... Il a fallu qu’on s’y mette tous derrière Bien Vivre en Scévolles et VienneNature pour que le tribunal le fasse reculer ! Les sursauts d’une France d’en bas bien vivante font enfin vaciller ces féodaux. A un récent Forum social, une responsable nationale d’AC (2) s’est étonnée du «microclimat» qui permettait à tant de gens différents de se réunir pour s’écouter, réfléchir et agir ensemble. C’est peut-être l’ampleur des cataclysmes politiques qui nous a contraints à y voir plus clair ! Les élections viennent de porter Ségolène Royal à la tête de la région. Exit Raffarin et son ombre. Mais n’oublions pas qu’il y a toujours une part de loterie dans les mouvements d’opinion. Pour que les bonnes décisions soient prises concrètement en matière d’énergie, de gestion de l’eau, de circuits courts d’approvisionnement... rien ne vaut le travail d’analyse, d’information et d’action des associations. Françoise Chanial ■ Amis de la Terre Poitou. (1) Civaux, deux réacteurs souvent en arrêt au bord de la rivière Vienne. (2) Agir contre le chômage et l’exclusion. Un grand merci à : Marie-Thérèse et Maurice Besse, Jean-Paul Blugeon, Mireille Bonneau, Bibiane Bouillon, Caroline Brillant, Clarisse Cailleteau, Françoise Chanial, Bertrand Delaunay, David Dréano, Géraldine Emeriault, Pierre Fantin, Bernard Ferrier, Céline Foucaud, Christiane Gasser, Michel Gayout, Philippe Hauwaert, Claude Juin, Hélène Le Chevillier, Thifaine Le Vaillant, Bernard Lebœuf, Jean-François Louineau, Jean-Marie Matagne, Gérard Nallet, Roger Noël, Lionel et Marie Reisler, Serge Retaillau, JeanMarc Reynaud, Mauricette Ringuet, Guillaume de Salvert, Monique Simon, Annick Straub, Mireille Tabare, Laurence Toursière et à celles et ceux qu’on oublie. Personnes contactées ou qui nous ont contactés : ■ GERME, 6 bis, rue Marengo, 16000 Angoulème. ■ Pierre Fantin, CharenteNature, impasse Lautrette, 16000 Angoulème.■ Gérard Désiré, 37, rue Paul-Bert, 16000 Angoulème.■ Agnès Fortin et Pascal Rousteau, Le Quint, 16370 Breville.■ Michel Gayout et Hélène Le Chevillier, Hameau de la Brousse, 16410 Sers, tél : 05 45 24 95 72.■ Annick Boudaud, rue de Jean-Fils, 16600 Ruelle-sur-Rouvre.■ Flory santé, 225, avenue de Gaulle, 16800 Soyaux.■ Colibri 17, 126, avenue Normandin, 17000 La Rochelle. ■ Trait d’Union, 4, rue Saint-Michel, 17100 Saintes. ■ Christiane Gasser, hôtel Le Terminus, Gare, 17100 Saintes. ■ Jean-Marie Matagne, ACDN, 31, rue du Cormier, 17100 Saintes, tél : 05 46 74 08 60.■ Géraldine Emeriault, Trait d’Union, 4, rue Saint-Michel, 17100 Saintes, tél : 05 46 74 00 25. ■ Pierre Gendraud, 17150 Nieul-le-Viroul. ■ Michel Boutaud, 7, route de Bègues, 17170 La Grève-sur-Hignon, tél : 05 46 35 79 28. ■ Jean-Marc Reynaud, Chaucre, 35, allée de l’Angle, 17190 Saint-Georges-d’Oléron.■ Mireille Bonneau, Espace Info Energie, 6, rue de la Madeleine, 17220 La Jarrie.■ Ferrier Bernard, La Morue, 17230 Marans. ■ Clarisse Cailleteau, 62 avenue B. Chamberait, 17250 Pont-l’Abbé, tél : 05 46 97 03 35.■ Guillaume de Salvert, La Tillade, 17260 Gemozac. ■ Annick Straub, 177, rue Pierre-Loti, 17300 Rochefort. ■ Blugeon Jean-Paul, 12, rue de la Mauratière, 17300 Rochefort. ■ Jean-François Louineau, LPO, Corderie royale, 17300 Rochefort, tél : 05 46 82 12 34.■ Roger Noël, Le Colombier, route de la Côtinière, 17310 Saint-Pierre-d’-Oléron. ■ Bibiane Bouillon, 3, rue des Boutons-d’Or, 17380 Tonnay-Boutonne, tél : 05 46 33 89 95.■ Bertrand Delaunay, La Varenne, 17400 Bignay.■ Bernard Lebœuf, 3, rue Verbois, La Gaconnière, 17480 Le Château-d’Oléron, tél : 05 46 76 58 62. ■ Laurence Toursière, 5, rue de la Libération, 17480 Le Château-d’Oléron, tél : 05 46 75 28 07.■ Mireille Tabare, 36, petite rue des Sables, 17590 Saint-Clément-des-Baleines, tél : 05 46 29 52 33.■ Zeineddine Suzel, 17, rue des Pots Pleins, 17740 Sainte-Marie-de-Ré. ■ Claude Juin, 25, rue Jean-Richard, 79000 Bessines, tél : 05 49 09 11 07.■ Marsillac Christian, 5, rue Charlie Chaplin, 79000 Niort. ■ Marie-Thérèse et Maurice Besse, 6, impasse Goerges-Danton, 79100 Thouars.■ Samuel Peltreau et Laetitia Tapin, Teepee, rue de la Combe, 79110 Tillou.■ Marie Reisler, Végétalis, 27, rue du Commerce, 79160 Coulonges-sur-l’Autize, tél : 05 49 06 03 87.■ Philippe Hauwaert, Pouilloux, 79190 La Chapelle-Pouilloux, tél : 05 49 07 23 28.■ Le Palisson, 6, rue Souvinières, 79200 Parthenay.■ Céline Foucaud, Terr’actes, 8, rue du Bief-Chabot, 79270 Frontenay Rohan-Rohan, tél : 05 49 04 00 25.■ Serge Retaillau, MER 79, La Bourelière, 79330 Le HucheThouarsais, tél : 05 49 96 47 20.■ François Riedel, 7, rue du Simplot, 79500 Melle. ■ Monique Simon, La Bertaudière, 79800 La Couarde. ■ Maison de la Solidarité, 22 rue du pigeon blanc, 86000 Poitiers.■ Jean-Paul Vignault, Stop-Civaux, 20, route BonneuilMatours, 86000 Poitiers.■ Caroline Brillant, Champ de la plaine, 86190 Béruges, tél : 05 49 53 28 35. ■ Gérard Nallet, Le Bois, 86190 Bétuges, tél : 05 49 53 33 07.■ Françoise Chagnal, 6, rue de l’Ermitage, 86580 Biard.■ Thifaine Le Vaillant, Le Buisson Vert, 86120 Roiffe.■ David Dréano, 63, rue de la Croix-Rouge, 86000 Poitiers, tél : 05 49 03 25 28.■ Mauricette Ringuet, FNAUT Poitou-Charentes. SILENCE N°312/313 3 été 2004 Habitat sain Marie Clem’s Eco-habitats dans le canton de Vouillé Marie Clem’s Maison Nallet Depuis la construction de la maison de Gérard Nallet à Béruges, près de Poitiers, les maisons écologiques se multiplient dans le canton. érard Nallet est né à Biard, commune voisine de Poitiers. Il exerce comme premier métier celui de techniciens des télécoms et comme c’est la règle, il doit aller s’installer d’abord à Paris pour exercer son métier. Au début des années 70, il lit la Gueule ouverte, la revue écologique de l’époque et décide de laisser tomber la vie parisienne pour une activité plus en accord avec ses idées. Il revient alors à Poitiers et s’installe avec un ami pour créer une société de dépannage en électroménager. En 1976, il décide de s’installer en dehors de la ville et loue une maison à Béruges, commune encore bien préservée, avec de grands bois. En 1981, il repère un terrain boisé constructible en vente. Il l’achète. Le permis de construire précise qu’il ne peut couper plus d’arbres que ce qu’il a besoin pour la maison. Alors que pour d’autres c’est un repoussoir, pour lui c’est un critère d’achat. Marie Clem’s G Gérard Nallet. trop d’entretien pour des productions électriques faibles, ce que peut de gens sont prêts à assumer. Soit on choisit des éoliennes de plus grandes tailles, pour plusieurs maisons, soit il vaut mieux choisir des photopiles dont l’entretien est très léger. Le concept d’éco-habitat n’était pas ce qu’il est aujourd’hui et de nombreux choix faits à l’époque ne seraient pas faits aujourd’hui. En particulier les murs sont en béton cellulaire, il choisirait aujourd’hui les bottes de paille. Les fenêtres sont en simple vitrage, elles sont aujourd’hui en cours de remplacement par du double vitrage basse émissivité. La maison, d’un peu moins de 100 m2, respecte les volumes traditionnels de la ferme poitevine, avec un atelier et un garage à l’ouest pour se protéger des pluies battantes venues de l’océan. Les arbres ont été dégagées au sud pour favo- Une maison solaire en 1981 La maison ne consomme ainsi que 300 par an pour son énergie. Marie Clem’s Il n’y a pas encore beaucoup de maisons solaires construites à cette époquelà. Pire, les précurseurs ont souvent fait des fautes énormes à la construction et les contre-exemples se sont multipliés, provoquant un effondrement dans une profession juste naissante. A partir de juin 1981, il organise son chantier pour en réaliser un maximum en autoconstruction. Certains arbres enlevés sont réutilisés dans la charpente. Il réutilise de nombreux matériaux collectés dans une grange en démolition. Il procède au levage des matériaux lourds avec un tracteur. La maison est habitable en octobre 1982. L’ensemble du toit est un immense capteur solaire à air avec seulement quelques ouvertures servant de puits lumière. Il assure son eau chaude sanitaire avec des capteurs placés sur le toit de son garage. Il a pour cela récupéré 4 m2 de capteurs Giordano d’occasion. Il rajoutera par la suite des panneaux photovoltaïques pour assurer son électricité et enfin une petite éolienne plutôt expérimentale car elle est trop petite pour produire de l’électricité de manière utile. Cette éolienne avait été choisie par Gérard dans l’idée d’approcher cette technologie et d’envisager sa commercialisation. Après plusieurs années d’expérience, Gérard Nallet renonce aux petites éoliennes individuelles qui demandent riser les apports solaires, mais sont denses au nord (contre le froid) et à l’ouest (contre la surchauffe d’été). Les eaux de pluie sont récupérées sur le toit avec un filtre pour les feuilles mortes et un osmoseur qui permet de la filtrer pour enlever les traces possibles de pollution. Stockées en extérieur dans des grands tonneaux, l’eau sert aux différents usages de la maison. Des toilettes classiques sont disponibles dans la maison, des toilettes sèches sont placées dans le jardin. Ce sont ces dernières qui sont utilisées, les classiques servant aux visiteurs non convaincus. Enfin, la maison est équipée d’une cheminée à foyer fermé, avec une grosse masse thermique, qui permet d’assurer le chauffage lors des périodes les moins ensoleillées de l’hiver. La maison ne consomme ainsi que 300 € par an pour son énergie : gaz pour la cuisine, bois (6 à 7 stères par an) et électricité. La maison a été plusieurs fois primées comme «maison économe». Globalement la maison est fort discrète et en été, seule l’éolienne dépassant légèrement les arbres, est visible depuis les environs. Pendant plusieurs années, Gérard Nallet va compléter son activité de réparateur en électroménager en faisant la promotion d’un € frigo danois particulièrement économe : le frigo Gram, notamment en étant présent sur les foires et salons écolos. Ce frigo n’est plus commercia-lisé aujourd’hui… alors qu’il reste plus performant que tout ce que l’on trouve sur le marché européen actuellement. Du frigo, il passe progressivement au matériel solaire et il conjugue aujourd’hui différentes activités liées essentiellement aux énergies renouvelables. Maison de Gérard Nallet : serre et récupération des eaux de pluies. SILENCE N°312/313 5 été 2004 ACEVE Maison d’Alain : ossature bois, serre et capteurs sur le toit. à l’environnement. Elle publie ainsi un répertoire des arbres remarquables, des études sur la qualité de l’eau… Elle intervient dans différentes commissions concernant l’aménagement du territoire, sur des dossiers d’actualité comme les OGM ou l’agriculture raisonnée. Mais là où elle devient la plus percutante, c’est dans le domaine de la réduction des déchets et les économies d’énergie. Peu à peu, plusieurs personnes de l’association, intéressées par l’expérience de Gérard Nallet, vont elles aussi envisager de construire une maison économe. Chacun va y aller de ses propres choix, le résultat étant aujourd’hui une dizaine de maisons construites ou en projet dans un rayon de quelques kilomètres, auxquelles il faut ajouter des bâtiments publics chauffés au bois déchiqueté. Une situation encore rare pour l’instant en France. Une maison à ossature bois Alain est menuisier, c’est donc naturellement qu’il a été attiré par les maisons à ossature bois. En 1992, il décide de construire sa maison en utilisant au maximum les ressources de sa menuiserie. Il choisit pour cela une armature bois avec de faibles portées ce qui lui permet de recycler de nombreuses chutes de bois. La maison sera construite à deux pendant sept mois. Le pin douglas du limousin utilisé dans la construction a l’avantage d’être léger donc facile à manipuler et de bien résister aux parasites et à la pluie, il n’a donc pas besoin d’être traité. Dans une double paroi de bois est enserrée de la laine de roche pour assurer l’isolation. Pour augmenter l’inertie ther- Marie Clem’s L’orientation sud est un plus évident pour une maison économe. Maison d’Alain : le salon. La ville de Poitiers ne sait plus quoi faire de ses déchets. Dans les années 90, elle envisage de créer une nouvelle décharge et dans les sites pressentis, il y en a un au cœur de la forêt de Vouillé Saint-Hilaire, sur le canton où se trouve Béruges. Une association se constitue pour s’y opposer : l’ACEVE, Association cantonale Vouillé environnement. Celle-ci adhère à Vienne nature et à France nature environnement. Quand les responsables poitevins finissent par renoncer au projet, l’association s’interroge un moment sur son avenir et décide de poursuivre ses activités en proposant différentes activités liées Marie Clem’s L’association cantonale Vouillé environnement Maison d’Alain : façade est. SILENCE N°312/313 6 été 2004 ACEVE trouve deux ballons de stockage pour les capteurs solaires : un de 10 m3 pour assurer une grande stabilité thermique tandis qu’un plus petit de 1 m 3 permet des échanges de chaleur plus rapides. Il y a sur le toit 75 m2 de capteurs à eau pour assurer, en plus de l’eau chaude sanitaire, l’intégralité du chauffage de la maison, ainsi qu’une station photoélectrique raccordée au réseau, d’une puissance de 1750 kWc. Celle-ci construite en briques monomur, briques isolantes de 36 cm d’épaisseur, comprend de larges baies vitrées équipées des vitrages les plus performants aujourd’hui : du triple vitrage renforcé, une technique encore peu développée en France, mais courante en Autriche. Reinhold est bien au courant de ce qui se fait en Autriche car il est correspondant de presse pour un quotidien autrichien. Les briques sont protégées des intempéries par un bardage en bois. complément de chaleur et de plus, il faut deux à trois jours de temps de mise en route pour que le système soit efficace. Le toit permet la récupération de l’eau de pluie dans une cuve de 1000 litres. La maison, immense (près de 200 m 2), du fait de l’autoconstruction, n’a coûté que 50 000 € . En 2002, Alain a construit face à la maison son atelier de menuiserie essentiellement à partir de bois de récupération, un atelier chauffé avec la sciure produite par les machines, les excédents de sciure sont donnés à d’autres membres de l’association pour leurs toilettes sèches. Une maison hors normes ! Cinq enfants, cela bouge beaucoup et demande de l’espace. Le projet de maison de Reinhold et Brigitte est donc un projet de grande maison : 240 m 2 habitables avec en plus un grand grenier, un grand garage et un atelier. Dans celui-ci on ACEVE mique de la maison, les cloisons intérieures sont en brique de terre crue qu’il a fallu aller chercher dans la région de Toulouse. La maison est de forme pentagonale avec une vaste façade sud comportant une serre sur deux niveaux, un toit descendant vers le nord pour pratiquement atteindre le sol. L’orientation sud est un plus évident pour une maison économe même si comme c’est le cas ici, cela a supposé de ne pas être aligné sur la rue… et sur les voisins. L’élément central de la maison est un vaste poêle à bois norvégien encastré dans une masse de quatre tonnes de briques en terre crue. Entre cet ensemble et la serre, se trouve une grande salle de séjour se prolongeant à l’est sur la cuisine. De part et d’autre de la serre, au sud, sur deux niveaux, on trouve quatre chambres. Pour éviter la surchauffe en été, le toit fait une avancée (une casquette) qui assure de l’ombre quand le soleil est haut. Un système d’aération par vasistas permet également d’aérer la serre. Des ouvertures au nordest (cuisine) permettent l’aération. A l’ouest, on trouve encore deux chambres et au nord, des pièces tampons (garage, remises, sanitaires) protègent contre le mauvais temps. Des capteurs solaires sur le toit de la serre assurent l’eau chaude sanitaire. L’électricité avait été installée sous 12 volts dans l’optique d’un passage futur au photovoltaïque. En fait, maintenant, ce genre de choix n’est plus utile puisque l’on fait du 220 volts basse consommation à partir d’un onduleur. Pour améliorer l’inertie thermique, un système de chauffage par le sol avait été prévu, sur le modèle des hypocaustes romains, constitué de trente tonnes de granit dans lequel un ventilateur peut envoyer de l’air chaud provenant du poêle. Concrètement, cela s’est révélé inutile car il y a rarement besoin d’un tel Marie Clem’s Maison de Reinhold et Brigitte : toit solaire eau chaude + électricité. Maison Reinhold : les énormes réservoirs d’eau chaude. SILENCE N°312/313 7 été 2004 Reinhold A l’intérieur, les cloisons de séparation sont en terre crue, les escaliers en bois. Tout le bois est local (Deux-Sèvres ou plateau de Millevaches). Là aussi, le chantier a été fait en grande partie en autoconstruction, à partir de 1999. L’ancienne maison a été vendue plus vite que prévu, ce qui les a obligés à passer six mois dans une caravane avant d’intégrer la maison encore en chantier. Marie Clem’s Yourte de Yannick. quelques pièces : chambre, cuisine, sallede-bains, un minuscule bureau, les pièces extérieures étant entrecoupées de terrasses. La pièce centrale faisant plus de 5 m de haut, elle comporte sur environ un quart de sa surface une mezzanine. A l’arrivée cela représente environ 135 m2 habitables. Les pièces au sud sont largement Les capteurs solaires fournissent dès la demi-saison quantité d’eau chaude. La famille a donc proposé à un voisin ses excédents de chaleur et un tuyau a été installé entre les deux maisons. Il n’y a pas de vente : le soleil brille gratuitement pour tout le monde. La construction de cette maison, comme d’autres, a posé quelques énigmes aux services fiscaux : selon les normes actuelles, une maison qui n’a pas de chauffage et pas de WC (les toilettes sèches ne sont pas considérés comme des WC !) est un taudis ! Le confort bioclimatique n’est pas encore entré dans les textes de lois. Une yourte venue de l’Oregon (1) www.yurtworks.com. (2) Spirale, Alain Richard, tél : 03 84 44 23 92. Voir notre spécial Franche-Comté. ACEVE Yannick a lui fait de tout autres choix. Professeur de français au Japon et aux Etats-Unis, il est absent six mois de l’année. Il a découvert en Oregon une société qui fabrique des yourtes en bois en kit. Cette société créée par un ancien de la mouvance hippie connaît un vif succès car la forme circulaire de la yourte avec son éclairage zénithal (une ouverture de 1,20 m de diamètre en triple vitrage) donne une grande impression de confort (1). De plus, la forme circulaire permet d’obtenir un grand volume pour peu de matériaux. Le kit permet l’autoconstruction à un prix modique et il est possible de varier les volumes autour de la pièce centrale selon ses envies. Yannick a été le premier client européen de la société. Il a choisi une yourte de 9 m de diamètre avec tout autour Construction de la yourte SILENCE N°312/313 8 été 2004 vitrées et une serre a été installée entre les deux pièces au sud pour assurer un chauffage solaire passif. Les éléments de la maison (20 tonnes) sont venus en train à travers l’Amérique du Nord, puis en bateau jusqu’au Havre puis de nouveau en train jusqu’à Poitiers pour finir en camion dans les derniers kilomètres. En 1999, avant l’arrivée de la yourte, Yannick a construit une pièce circulaire en béton qui sert de soubassement et dans laquelle il y a une cave et un garage. Après une demi-journée pour ouvrir tous les emballages, quatorze personnes se sont retrouvées chez lui pour construire la yourte… en cinq jours seulement. Toutes les cloisons sont en effet prévues avec portes et fenêtres incluses. Il suffit de les mettre dans le bon ordre, de les fixer entre elles, puis comme dans une yourte traditionnelle, il y a un câble qui enserre la partie centrale et qui assure la résistance aux tempêtes. Si la maison est relativement bien isolée et économe en chauffage, les matériaux ne sont pas des plus sains. En effet, le toit est fait d’un mélange de goudron et de minéral qui n’a rien d’écolo. Par contre le confort intérieur est excellent. dans le sol de la maison où circule de l’eau à basse température chauffée indirectement par un capteur solaire placé sur le toit. Il permet d’assurer une température minimale de confort. Le chauffage a été complété par un poêlebouilleur (consommation : 7 stères de bois par an). Les capteurs solaires assurent également l’eau chaude sanitaire. La maison comprend de larges baies vitrées au sud, protégées par une avancée du toit pour éviter la surchauffe en été. La garage placé à l’ouest protège des fortes pluies battantes venues de l’Atlantique. L’étage est sur un plancher bois en parquets de mélèze, les cloisons intérieures sont en brique de terre cuite. La maison, en grande partie autoconstruite n’a coûté que 92 000 € pour une surface habitable de 115 m2. Début 2004, des photopiles ont été installées sur le toit du garage, assurant en gros la consommation de la maison, selon le principe d’Hespul avec envoi du courant produit sur le secteur. placés au nord assurent une protection contre le froid. Les murs de brique sont porteurs et avec leur poids de trente tonnes assurent l’inertie thermique du bâtiment. L’avantage de la terre crue est qu’elle assure en plus une régulation de l’humidité, assurant un grand confort en période humide en absorbant l’humidité, en période sèche en relâchant l’humidité. Autre avantage de la brique de terre crue : sa fabrication nécessite dix à douze fois moins d’énergie que la brique cuite, vingt fois moins que le béton. Les murs intérieurs en brique sont complétés par une ossature en bois non traité pour les parois extérieures, avec une isolation à base de lin (14 cm en façade,30 cm sous le toit). La laine de lin nécessite dix fois moins d’énergie pour sa fabrication que la laine de verre, laquelle est de plus suspectée d’être dangereuse par ses fibres. Les murs extérieurs sont couverts de bardages en mélèze. Seule concession : les menuiseries sont en bois exotiques pour Marie Clem’s Pour les briques de terre crue, le choix du terrain a permis de les fabriquer avec la terre sortie pour les fondations. Une maison en bois cordé. Marie Clem’s Jean-Marie Bernier a été très actif lors de la lutte contre la construction de la centrale nucléaire de Civaux, à l’est de Poitiers. C’est donc fort logiquement qu’il a engagé une démarche en direction d’une maison autonome. Charmé par l’aspect esthétique du bois cordé, il a choisi de construire avec cette technique. Il s’est formé lors d’un chantier organisé par Spirale (2). Les murs sont montés avec une alternance de rondins de bois de quarante centimètres de long et d’un mortier le plus souple possible pour réagir aux variations d’épaisseur du bois qui travaille. Ce mortier est placé de part et d’autre, sur 8 cm environ, laissant de la place au milieu pour des matériaux inertes (sable, copeaux de bois ou sciure). Malgré ces précautions, par fort vent du nord, en période sèche, l’air arrive à passer dans les interstices qui se forment par rétraction du bois. Cela ne concerne heureusement que quelques jours dans l’année et en été, cela peut même être agréable. La maison a utilisé des techniques récentes comme l’isolation avec de la laine de mouton. La maison est chauffée par un plancher solaire indirect. Il s’agit d’un circuit d’eau en serpentin placée ACEVE Une maison en bois cordé Maison de Philippe et Caroline Brillant. Une maison bioclimatique Philippe et Caroline Brillant ont visité plusieurs types de maisons écologiques avant de faire leur choix. Ils ont opté en 1999 pour une maison bioclimatique de 155 m2 habitables, en très grande partie autoconstruite, associant la brique de terre crue compressée et le bois. Pour les briques de terre crue, le choix du terrain leur a permis de les fabriquer eux-mêmes avec la terre sortie pour les fondations. La maison a été orientée au sud pour favoriser le chauffage passif par une serre. Là aussi deux garages placés à l’ouest assurent une protection contres les fortes pluies. Cuisine, dressing et rangements Jean-Marie Bernier. SILENCE N°312/313 9 été 2004 des raisons de coût, avec des vitrages à isolation renforcée qui assurent une isolation deux fois plus efficace que le double vitrage ordinaire. 27 m2 de capteurs solaires assurent le chauffage d’une cuve de 2000 litres, laquelle alimente en basse température un circuit d’eau inclus dans le sol lors de la construction (plancher solaire indirect). Un poêle à bois avec bouilleur complète le chauffage. L’ensemble a coûté un peu plus de 100 000 €. Au bilan, la maison est très peu énergivore. Sa consommation n’est que de cinq stères de bois par an, eau chaude incluse. Geste fort : cette famille de six personnes a fait le choix de supprimer totalement les toilettes à eau au profit des toilettes à litière. Du coup, la fosse toutes eaux est désormais destinée à la récupération des eaux de pluie. ACEVE Maison d’Alain Kenneth à l’origine... Rénovation dans l’ancien Alan Kenneth a racheté une ancienne ferme, très délabrée, en 1999. En collaboration avec Maison paysannes de France (3) pour le respect de l’authenticité du bâti et une préoccupation écologique, notamment dans le choix des matériaux, il a cherché un architecte compétent dans la rénovation. Une rencontre avec Bernard Boulangeot, architecte du Lot-etGaronne, a permis de préciser les chantiers. La recherche d’artisans intéressés a été difficile. De l’ancien bâti ont été conservés les murs et la charpente. Les aménagements ont été faits avec des pierres récupérées, des charpentes recyclées, le sous-sol a été décaissé pour la pose d’un tapis de pierres en calcaire (que l’on appelle «un hérisson»). Il a fallu faire des concessions : les fenêtres en chêne ont été achetées dans un grand magasin et les portes extérieures sont en bois exotique. Les planchers intérieurs, en pin et mélèze, ont été acheté à Ambiance Bois (4). Les cloisons sont en fermacell avec isolation phonique en laine de mouton. L’isolation de la toiture a été faite en granules de liège répandus en vrac sur le sol du grenier ou en laine de mouton pour les parties sans grenier. La maison orientée plein est n’a pas permis d’intégrer des apports solaires et le chauffage est au gaz. De même, tous les murs n’ont pas été isolés pour laisser la pierre visible dans certaines pièces, ce qui en soi est une perte énergétique, mais un choix esthétique. Malgré les compromis, les choix écologiques ont entraîné un fort surcoût par rapport à une rénovation traditionnelle. Si l’on commence à bien savoir construire des maisons écologiques, il reste encore beaucoup à améliorer dans le domaine de la rénovation. D’autres projets dans les cartons D’autres membres de l’association sont encore dans les plans de leurs maisons. L’expérience des premiers sert aux suivants. Christian Rome vient de se lancer dans une maison en biobriques et terre crue, sur deux niveaux, alimentée en électricité uniquement par une éolienne et des photopiles. Le chantier est en cours. Sylviane Gaucher et Patrice Millet ont démarré le chantier de leur maison pendant l’été 2003 : construction en bois cordé sur dalle en béton, autoconstruction avec l’aide de personnes de passage lors de stages de formation. Proche de Poitiers, le canton voit se construire beaucoup de maisons, dont une quinzaine le sont sur des critères écologiques. C’est à la fois beaucoup et peu. Beaucoup parce que nous trouvons là une des plus fortes concentrations de techniques alternatives en France, et faible par rapport à l’immense potentiel de construction et d’architectes qu’il reste à convaincre que cette démarche est la seule viable à long terme, la démarche normale et non l’exception. Michel Bernard ■ ACEVE, 6, rue Léon-Saurois, 86190 Chiré-en-Montreuil, tél : 05 49 51 99 ACEVE (3) Maisons paysannes de France, Daniel Chauche, Les Rabauds, 86260 Saint-Pierre-de-Maille, tél : 05 49 48 62 94 ou Philippe Rabany, Les Godiers, 86800 Lavoux, tél : 05 49 61 05 18. (4) Ambiance Bois, 23340 Faux-la-Montagne, tél : 05 55 67 94 06. Voir notre spécial Limousin. ...et aujourd’hui. SILENCE N°312/313 10 été 2004 Habitat sain La Maison en paille La Maison en paille est une association qui a vu le jour près d’Angoulême avec comme objectif d’offrir un lieu de vie pour accueillir rencontres et activités liées au développement durable, au développement personnel, à la créativité, à l’expression et à la santé, bref, au bien-être. DR De retour en Europe, ils cherchent un terrain à la campagne pour construire leur maison. Ce sera en Charente, entre Angoulême et Cognac. André et Coralie vendent un appartement qu’ils ont aux Pays-Bas pour financer le projet. Ils vivent un temps en caravane. Le chantier de la maison est l’occasion d’organiser des stages pour faire connaître la technique. Les murs de paille du rezde-chaussée, l’ossature bois et la toiture de la maison ont été construits en 2000, entre juillet et décembre. La maison fait 250 m2 habitables. A partir de l’été 2001, des stages ont permis de poursuivre la construction de cette maison, construction qui se poursuit encore aujourd’hui. A l’automne 2001, un voyage a été fait pendant deux mois en Amérique du Nord (Nouveau Mexique, Colorado, Arizona, Californie et Mexique) permettant de continuer à enrichir leur documentation sur le sujet. Au printemps 2002, André a participé à la construction d’un bâtiment de démonstration au centre ville de Bruxelles, organisée par la Communauté européenne pour GreenWeek. Au printemps 2003, André a participé à la préparation puis à la construction du projet Ecocentre Pégase-Périgord qui sera ouvert au public à partir de l’été 2004. Construction d’une charpente pour maison en paille. C construction en paille se développe aux Etats-Unis, au Canada, au Québec… qui font passer l’information en France. Aujourd’hui, il se construit des maisons en paille un peu partout dans le monde. Cette technique est de plus en plus adoptée par les autoconstructeurs pour sa facilité de mise en œuvre. L’association La Maison en paille La Maison en Paille est une association fondée par Coralie et André de Bouter pour promouvoir l’habitat écologique, principalement la construction en bottes de paille et les enduits terre. Le siège social est évidemment dans une maison en paille qui se visite. Après la lecture d’un livre sur cette technique, André a senti qu’il pouvait suivre là une démarche intéressante. Néerlandais, il a suivi deux stages de construction, un en France, un aux Pays-Bas. Le couple a ensuite beaucoup voyagé, multipliant les visites et accumulant les documents et les photos (11 000 km à travers l’Europe). Ils ont notamment séjourné six mois en Inde où ils ont construit une maison en paille. La technique de la maison en paille est de plus en plus adoptée par les auto-constructeurs pour sa facilité de mise en œuvre. SILENCE N°312/313 11 été 2004 DR es maisons en paille n’existent que depuis un siècle… depuis que l’on a inventé le botteleuse. Il semble que ce soit au Nebraska (Etats-Unis) que les premières maisons aient été construites. On y trouve encore aujourd’hui des maisons et même une église. La technique a pratiquement été abandonnée quand les transports de matériaux sont devenus peu coûteux. En France, la plus ancienne maison connue a été construire par M. Feuillette à Montargis (Loiret), en 1921. Elle y est toujours visible et témoigne que cette technique est fiable dans le temps. La technique est cependant restée longtemps rurale pour des bâtiments de faible hauteur. Les bottes de paille constituent une excellente isolation, mais ne sont généralement pas porteuses. Il existe quelques livres sur le sujet. Le plus ancien connu a été édité par le ministère de l’Agriculture du Nord Dakota aux Etats-Unis. Un manuel sur la construction en ballots de paille a été édité au Danemark dans les années 50, mais c’est la publication d’un livre de Roger Welsch, Shelter en 1973 qui va relancer l’engouement pour cette technique. A partir de ce moment-là, la Coralie en train de passer un enduit sur un mur en paille. Pour le moment, l’association a surtout cherché à faire la promotion de la technique de l’habitation en paille, mais dès 2006, le centre devrait permettre d’accueillir et d’héberger des groupes autour de différents thèmes : musique, peinture, massage… Un livre avec CD reprenant les informations collectées sur la technique de la paille devraient être publiés pendant l’été 2004. Michel Bernard ■ La Maison en paille, Le Trézidoux, 16290 Champmillon, tél : 05 45 66 27 68 www.la-maison-en-paille.com. Amélioration de l’habitat L’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat dispose d’antennes dans chaque département. Cet organisme officiel intervient dans la rénovation ou la création de logements. Elle peut vous aider pour connaître les possibilités d’aides financières et est particulièrement ouverte concernant les techniques utilisées. ■ ANAH, 43, rue Docteur- Duroselle, 16016 Angoulême cedex, tél : 05 45 97 98 99. ■ ANAH, Champ de Mars, BP 506, 17018 La Rochelle cedex 1, tél : 05 46 00 17 17. ■ ANAH, 39, avenue de Paris, BP 526, 79022 Niort cedex, tél : 05 49 06 89 17. ■ ANAH, 15, rue Arthur-Ranc, BP 539, 86020 Poitiers cedex, tél : 05 49 55 63 38. Espace et vie Lou Malvido Alvarez, architecte d’origine mexicaine, est une spécialiste de la bio-construction en terre crue. Elle est venue en France après une rencontre avec le centre CRA-Terre (voir notre numéro spécial Isère). Elle est membre fondatrice du réseau Ecobâtir. Elle a encadré en 1999 un groupe de jeunes qui a bâti le gîte et la salle communale de La Maisons paysannes de France F ondée en 1965, l’association Maisons paysannes de France a pour but de sauvegarder les maisons paysannes traditionnelles, en favorisant leur entretien et leur restauration selon les techniques et les savoir-faire propres à chaque région ; de protéger le cadre naturel et humain des maisons paysannes et de leurs agglomérations ; de promouvoir une architecture contemporaine de qualité en harmonie avec les sites et utilisant des matériaux sains. Pour cela, elle cherche à mobiliser l’opinion en faveur de l’architecture paysanne et des paysages ruraux, patrimoine national que nous voulons transmettre aux générations futures. DR ■ Frédéric Chauvin, La Courade, 16170 Mareuil, tél : 05 45 96 84 93. ■ Maisons paysannes de Charente, 16, route de La Rochefoucault, 16230 Saint-Angeau, tél : 05 45 69 13 04. ■ Mme Fortin, Les Granges, 17400 Saint-Jean-d’Angély, tél : 05 46 32 17 59. ■ Maison de Jeannette, 51, rue de la Garousserie, Les Granges, 17400 Saint-Jean-d’Angély, tél : 05 46 32 03 20. ■ Madeleine Audebrand, 19, rue du Calvaire, 79160 Coulonges-surL’Autize, tél : 05 49 06 16 25. ■ Marc Albertini, La Bressandière, 79200 Chatillon-sur-Thouet, tél : 05 49 95 19 13. ■ Daniel Chauche, Les Rabauds, 86260 Saint-Pierrede-Maille, tél : 05 49 48 62 94. ■ Philippe Rabany, Les Godiers, 86800 Lavoux, tél : 05 49 61 05 18. SILENCE N°312/313 Bussière (Vienne). Elle a coordonné le chantier d’aggrandissement de la Biocoop Le Pois Tout Vert à Poitiers en 2001. Elle a mis en place l’association Espace et Vie pour faire la promotion de l’éco-construction. ■ Lou Malvido Alvarez, La Brigère, 86300 Chauvigny tél : 05 49 46 38 43. ■ Espace et Vie, 1, impasse Pouzillard, 86300 Chauvigny tél : 05 49 61 15 40. Ecohabitat Ecohabitat propose des matériaux écologiques pour l’habitat sain : briques monomur, terre cuite ou terre crue, isolations chanvre-lin ou mouton-cellulose, panneaux en fibres de bois, peintures naturelles, panneaux photovoltaïques. Egalement des jeux éducatifs et casquettes solaires. ■ Ecohabitat, Sainte-Catherine, route de Périgueux, 16410 Garat, tél : 05 45 24 88 35. Une maison rurale de haute-qualité humaine En 1999, un débat se tient entre plusieurs clubs ruraux des aînés (Celles-sur-Belle, Montigné-etVerrines-sous-Celles, Vitré) autour de l’idée d’une maison rurale la plus naturelle possible, utilisant des matériaux locaux. Le projet, discuté collectivement, permet de le préciser progressivement : ce sera une maison en paille, ossature bois et enduit à la chaux. Le toit sera recouvert de bardeaux de châtaignier (tuiles en bois). A partir de 2002, un chantier pour réaliser les bardeaux est mis en place à la maison familiale de Vitré. Enfin, le permis de construire est déposé début 2004 pour l’installation de la maison sur la base de loisirs de Lambon, site de cinquante hectares, face à un plan d’eau de 15 hectares, près d’une base nautique. Le maître d’ouvrage est la communauté de communes et le maître d’œuvre, l’architecte Frédéric Vignier. Le chantier laissera une large place aux aînés, mais aussi aux plus jeunes que l’idée intéresse. Pendant l’été 2004, les fondations et l’ossature bois doivent être mises en place. Puis les bardeaux sont mis sur le toit. Enfin, la paille des murs sera installée pendant l’automne. Les enduits doivent être faits avant l’hiver. Pendant l’été, un atelier est prévu pour la réalisation de 12 été 2004 briques de terre crue pour les murs intérieurs, ainsi que la confection de fours solaires pour des animations ultérieures. La maison servira ensuite à accueillir des activités de pleine nature. ■ Club des aînés ruraux, mairie, 79370 Celles-sur-Belle. Et également Charente ■ Herviais Gérard, Les Vieilles Vaures, 16110 Agris, tél : 05 45 62 27 83. Atelier peinture et décoration d’intérieur. ■ Ferchaud-Bardoulat, 74, GrandeRue, 16110 La Rochefoucauld tél : 05 45 63 01 29. Plombier, installateur eau-chaude solaire, chauffage, photovoltaïque, géothermie, installation de chaudière bois plaquette. ■ Fortin, La Grange, 16110 Agris. Electricien. ■ Aantrop Jan, Glane, 16110 Pranzac, tél : 05 45 70 23 29. Concepteur de jardins et d’espaces verts. ■ Chabot frères, 11, rue de la Republique, 16110 Saint-Projet, tél : 05 45 62 20 30. Maison ossature bois, charpente traditionnelle. ■ Club Marpen, Flaud Jacky, 16140 Tusson, tél : 05 45 31 71 55. Association organisant des chantiersécoles et formateurs en matière de restauration du bâti : menuiserie, taille de pierre, charpente, maçonnerie (moellons, torchis…). DR Habitat sain ■ CEFIPA, centre de formation et d’insertion en Pays d’Aigre, Le Bourg, 16140 Saint-Fraigne, tél : 05 45 21 16 18. Centre de formation à vocation agricole et environnementale, organisation de formation éco-construction, essais de production de chanvre, paille et bois (matériaux nobles) en vue d’une formation qualifiante installateur et producteur. ■ Belly Daniel, Villeneuve, 16140 Mons, tél : 05 45 21 38 98. Menuiserie châssis, fenêtres, escaliers… à l’ancienne. ■ Pinto Anne, Le Bourg, 16140 Tusson, tél : 05 45 30 32 67. Vitrail d’art. ■ TDL, ZE Les Savis, 16160 GondPontouvre, tél : 05 45 92 70 13. Bureau d’études techniques spécialisé dans les études et maîtrise d’œuvre des chaufferies et installations à bois déchiqueté. Les Castors sont une association née dans l’Ouest de la France pour aider les autoconstructeurs dans leurs démarches et sur leur chantier. Les Castors regroupent aujourd’hui plus de 40 000 adhérents dans les treize départements de l’Ouest (Bretagne, Pays de Loire, PoitouCharente). L’association peut vous aider pour la demande de permis de construire (exécution des plans, métrés, devis), pour le suivi du chantier (recherche de matériaux, d’artisans, préparation de réunion de chantiers, réception des travaux), peut vous fournir des conseils techniques et vous proposer des prix pour les matériaux par un système d’achat groupé. L’association loue également du matériel de chantier (agrafeuses, bétonnières, carrelettes, échafaudage, groupe électrogène, marteaux piqueurs...). Elle publie des fiches techniques, une revue mensuelle, peut fournir une assurance garantie pour la responsabilité civile sur le chantier, enfin, elle organise des visites d’autres chantiers et d’autres maisons pour voir clairement comment procéder pour des techniques particulières. ■ Castors, 62 quater, boulevard A.-Sautel, 17000 La Rochelle tél : 05 46 34 72 62. ■ Castors, 52, avenue de Nantes, 79000 Niort tél : 05 49 73 03 15. ■ Villette Alain, 11, place de la Chaume, 16160 Gond-Pontouvre, tél : 05 45 69 73 03. Ferronnerie d’art. ■ Vigier, route de Bellevue, BP 4, 16170 Saint-Yrieix, tél : 05 45 68 65 22. Panneaux de bois, constructions bois, agglomérés, massifs. ■ Mercier et Fils, Auge-le Bourg, 16170 Auge-Saint-Médard, tél : 05 45 21 63 46. Menuiserie bois à l’ancienne, agencement (escaliers, parquets, lambris, placards…). ■ Pillier Hervé, La Chèvre blanche, 16190 Salles-Lavalette, tél : 05 45 60 33 65. Tuiles et carrelages artisanaux en terre cuite, vente directe aux particuliers. ■ Foucher-Tesson Françoise, Bourras, 16200 Mérignac, tél : 05 45 35 83 45. Céramiste, artiste libre. ■ Entreprise forestière de réinsertion, Courouble Antoine, Puy de Chat, 16220 Ecuras, tél : 05 45 23 22 24. Fournisseur de bois. ■ Beau Entreprise, Courrieras, 16220 Montbron, tél : 05 45 70 76 63.Production de plaquettes (bois déchiqueté). ■ Chauvet, Chez Brisset, 16250 Voulgezac, tél : 05 45 24 84 58. Maçon, restauration de bâtiments anciens, taille de pierres… ■ Bluteau Charpente, Chez Belot, 16300 Saint-Palais-Duné tél : 05 45 98 70 32. Couverture, zinguerie, ardoise, restauration, charpente sur patrimoine ancien. ■ Odette Bouyat, 7, rue Martini, 16300 Barbézieux tél : 06 82 11 32 80. Recherches et conseils en géobiologie. Agencement des locaux de travail. Conseil en feng shui (école des formes et de la boussole, Taiwan). Conférences et formations. ■ Jorat Christian, L’Age Martin, 16380 Chazelles, tél : 05 45 70 41 24. Artisan, maçon, restauration de bâti ancien, taille de pierre. ■ Gauthier Charente, Prairie des Genêts, 16380 Marthon, tél : 05 45 70 22 72. Extraction et taille de pierres calcaires. ■ Menuiserie 16, ZA de Maumont, 16600 Magnac s/ Tourre, Vienne ■ Habitat santé, 4, rue Groslin, 86000 Poitiers, tél : 05 49 45 79 28. Produits pour isolation et étanchéité, enduits, peintures et protections… Pierre Veau est aussi sourcier et professeur de feng-shui. ■ Thomas Antoine, 14, rue de la Martinique, 86000 Poitiers, tél : 06 88 54 64 03. Expertises (géobiologie, feng shui) de terrains, habitations... Formations (stages de savoir-faire des Compagnons bâtisseurs). Conceptions-réalisations d’ouvrages divers (habitations, caves à vin, CAT handicapés mentaux). ■ Osmosys CTE, 221, avenue de Paris BP 1111, 86061 Poitiers, tél : 05 49 37 39 89. Dynamiseur pour osmoseur, osmose inverse pour traitement de l’eau. ■ Enviro développement, 19, rue Joseph-Cugnot, ZI Nord, BP 413, 86104 Châtellerault, tél : 05 49 23 55 22. Vente de produits pour économiser l’eau. ■ Association pour la construction en fibres végétales, Lorenzo Robles, Le Bourg, 86110 Mazeuils, tél : 05 49 60 09 27. Travaille en lien avec l’association La Maison de paille. Charente-Maritime ■ Renaud Pernet, 2, rue La Désirée, 17000 La Rochelle tél : 05 46 45 43 44. Architecte et urbaniste travaillant dans une démarche HQE. Cherche à favoriser le recours aux matériaux sains et aux énergies renouvelables. ■ Laurent Cocuau, Bois Charles, 17270 Clérac, tél : 05 46 04 27 67. Ebéniste travaillant avec des produits naturels. ■ Halle Dominique, 56, cours des Ecoles, 17740 Sainte-Marie-de-Ré tél : 05 46 30 20 10. Architecte, du conseil à la maîtrise d’œuvre : habitat individuel en neuf et en rénovation, matériaux propres. Deux-Sèvres ■ Déco Bâti Bois, Gérard Préault, La Touche, Guéry, 79440 Courlay, tél : 05 49 72 32 31. Artisan proposant des matériaux naturels et réalisant tous travaux de peinture, plafonds, façades, pose de revêtements, rénovation maçonnerie… DR Les Castors tél : 05 45 37 47 54. Restauration et neuf, escaliers, planchers, fenêtres et charpente traditionnelles, couvertures tuiles de terre cuite, mise en application de matériaux naturels. ■ Mazières Marie, Le Hameau de la Brousse, 16410 Sers, tél : 05 45 24 88 46. Stages et cours de céramique, terres crues, terres cuites, four à papier. ■ Loousteaud-Rippe, 16410 Dignac, tél : 05 45 24 57 11. Chaudière bois. ■ Marandat Guy et fils, Le Bourg, BP 12, 16410 Dignac tél : 05 45 24 50 96. Menuiseries, pose et fabrique, volets, escaliers, fenêtres en sapin, chêne… ■ Bacon Rémy, 16410 Bouex, tél : 05 45 24 91 62. Création de girouettes et d’enseignes, études et devis gratuits. ■ Maurin Bernard, Les Roulis, 16590 Brie, tél : 05 45 69 84 16. Revêtements de sols : pavage en cœur de demoiselle, pavés charentais, mosaïques et carreaux, rénovation et restauration de bâti ancien, enduit chaux aérienne, pigments… ■ Hans Hinrichs, La Barlière, 86250 Saint-Romain, tél : 05 49 87 02 40. Ingénieur en bâtiment, il est arrivé d’Allemagne en roulotte avant de commencer par construire sa maison. Il est aujourd’hui à la disposition de ceux et celles qui veulent apprendre comment construire sain et peut assurer le rôle de maître d’œuvre pour le suivi d’un chantier Le bois rétifié NOW SA L e traitement classique du bois se fait par des bains successifs dans des produits comme le cuivre, le chrome et l’arsenic. Cette méthode habituelle pour le traitement du bois est aujourd’hui sur la sellette du fait des pollutions constatées aussi bien dans les lieux de traitement qu’ensuite sur les lieux d’utilisation du bois. Le bois rétifié est connu depuis longtemps puisque le plus ancien procédé a été mis au point par l’Ecole des mines de SaintEtienne en 1881. Il s’agit d’un procédé de stabilisation du bois par chaleur. Une sorte de «torréfaction» comme pour le café. L’avantage de l’utilisation de la chaleur est qu’il n’y a plus besoin d’injecter de produits chimiques dans le bois. A la sortie des fours, le bois obtenu a une meilleure résistance à l’humidité, aux champignons, à la moisissure ainsi qu’aux insectes xylophages (capricornes, vrillettes). Le cas des termites est encore à l’étude. Le bois rétifié peut ainsi être utilisé en extérieur et constitue une excellente alternative aux bois exotiques dont l’usage encore trop fréquent provoque la destruction des forêts tropicales. On peut ainsi faire des usages extérieurs pour des bois habituellement peu résistants comme le peuplier.Les seuls inconvénients de ce traitement est une légère diminution de la résistance mécanique que l’on compense, par exemple, en diminuant les distances de portée dans une charpente ainsi Bois rétifié : séchage à haute température. qu’une couleur plus foncée du bois. ■ NOW SA, 60, cours National, 17100 Saintes, tél : 05 46 74 03 73. Fabricant du bois rétifié. ■ Simep Bois, N141, Le Nattier, 17610 Chaniers, tél : 05 46 93 19 04. Vente aux particuliers. SILENCE N°312/313 13 été 2004 Environnement L’écologie vue par les oiseaux La Ligue pour la protection des oiseaux présente l’oiseau comme un ambassadeur de la nature et de l’environnement. Les ornithologues sont de bons observateurs de l’évolution des milieux… donc de l’évolution de la société. ombien de fois, les destructeurs de la nature n’ont-ils pas joué avec l’image des «écolos petits oiseaux». Si eux y mettent une connotation péjorative, ce n’est pourtant qu’un juste retour des choses que de constater qu’à partir de l’observation des oiseaux, on peut aborder nombre de questions liées à l’écologie et par là même aux questions de société. La Ligue pour la protection des oiseaux, la LPO, est une vieille dame née en 1912 pour protéger les écosystèmes des oiseaux et plus globalement la biodiversité. Cette association n’a cessé de grandir tout au long du 20e siècle et compte aujourd’hui plus de 34 000 membres (1) dont plusieurs milliers sont actifs et relaient localement le travail de plus d’une centaine de salariés. La LPO est la représentante en France de Bird Life international, fédération internationale née en 1993 et qui réunit aujourd’hui plus de cent organisations de protection des oiseaux et de la nature dans le monde. LPO C Des réserves naturelles Depuis ses débuts, la LPO a comme méthode de repérer les sites ornithologiques majeurs et d’en assurer la promotion pour en garantir la protection. Non seulement, elle a obtenu au fil des années, la création de nombreux sites protégés (2), mais elle en assure ellemême la gestion dans de nombreux cas : elle gère actuellement plus de 20 000 hectares de sites naturels auxquels il faut ajouter plus de 8500 «refuges LPO», soit 22 000 hectares supplémentaires, des propriétés privées passant volontairement un accord avec la LPO pour en faire des sites d’accueil des oiseaux. La LPO gère également quatre centres de sauvegarde où sont amenés les oiseaux blessés (3). Elle publie la revue L’Oiseau magazine qui Perdrix compte plus de 18 000 abonnés, et une autre revue spécialisée destinée aux ornithologues. Malgré ce remarquable travail, relayé au niveau mondial, sur 9600 espèces d’oiseaux que compte aujourd’hui la planète, plus de 1100 sont menacés. La LPO arrive parfois à en sauver, comme pour le cas du faucon crécerellette, un oiseau méditerranéen. Alors qu’il n’y avait plus qu’une dizaines de couples il y a dix ans, on en compte aujourd’hui plus de 70 (essentiellement dans le département des Bouches-du-Rhône). Cela a nécessité une collaboration avec les associations espagnoles et avec les éleveurs de moutons pour favoriser les nichoirs dans les bergeries. La LPO gère actuellement plus de 20 000 hectares de sites naturels auxquels il faut ajouter plus de 8500 «refuges LPO». SILENCE N°312/313 14 été 2004 Avec le Fonds d’intervention pour les rapaces, ils ont réussi à réintroduire le vautour moine dont huit couples se reproduisent aujourd’hui. Le principal ennemi des réserves naturelles reste les chasseurs qui dans 95% des cas vont essayer de faire capoter le projet de création. Le meilleur allié de la LPO est le Conservatoire du littoral, organisme d’Etat qui préserve de nombreux espaces naturels sur le littoral (4). (1) La LPO a multiplié ses effectifs par dix lors des vingt dernières années, en partie grâce au remarquable travail d’Allain Bougrain-Dubourg, journaliste et président de l’association. (2) La création d’une réserve naturelle demande entre dix et quinze ans de procédures administratives. (3) Les centres LPO sont en Alsace (03 88 69 63 74), en Auvergne (04 73 27 06 09), en Côtes-d’Armor (02 96 91 91 40), dans le Tarn (06 84 82 39 93). Il y a une soixantaine de ces centres en France gérés par d’autres associations. (4) Voir reportage dans le spécial Aquitaine. Celui qui essaie d’améliorer le mode d’un vie d’un oiseau s’aperçoit très vite que créer des réserves ne suffit pas. Si les réserves sont des lieux de repos pour de nombreux oiseaux, il faut également agir à un niveau plus élevé, ce qui suppose d’aborder des questions de société. Par exemple, l’une des causes de la quasi-disparition de la perdrix grise est l’agriculture intensive. En trente ans, celle-ci, pour gagner en efficacité, a procédé au remembrement, détruisant des centaines de milliers de kilomètres de haies et de zones humides, des zones riches pour les oiseaux. La LPO essaie donc d’intervenir au niveau des décideurs pour aller vers un meilleur respect de l’environnement. Elle a ainsi participé à la mise en place des CET, contrats environnement et territoire, et des CAD, contrats agriculture durable. Elle travaille avec les organisations agricoles actuellement sur le cas du busard cendré aujourd’hui menacé. Elle intervient jusqu’au niveau européen en organisant des réunions, des colloques (5). Elle assure avec ses homologues des autres pays, un travail de surveillance des directives de protection des oiseaux et des habitats (6). Elle intervient dans le monde politique en interpellant toutes les structures, leur rappelant sans cesse qu’agir pour les oiseaux, c’est aussi agir pour l’homme. Elle cherche à dialoguer avec tous et en ceci le rôle des adhérents est très important. Elle a développé tout un côté éducation à l’environnement pour les scolaires et le grand public, elle dirige des collections d’ouvrages chez des éditeurs. Le public est un levier politique important : quand celui-ci est bien informé, notamment pas l’intermédiaire des médias, il est intelligent et aide à aller dans le bon sens. Marie Clem’s Agir à un niveau plus élevé La Corderie royale : siège de la LPO En dehors du monde scientifique, la LPO passe également des contrats avec des organismes publics, l’Etat, des collectivités lo-cales. Mais les financements obtenus concernent uniquement des projets précis : la LPO refuse les subventions de fonctionnement, ce qui lui assure une plus grande liberté d’action. La LPO ne refuse pas a priori des collaborations avec des entreprises, mais cela Partenariats scientifiques Faucon crécerelette SILENCE N°312/313 Décentralisation De 1912 à 1978, la LPO avait son siège à Paris comme la plupart des grandes associations. En 1978, elle décide dans un souci de se rapprocher du terrain de se décentraliser. Elle choisit alors le littoral atlantique car c’est là que se heurte de manière la plus criante deux mondes : d’un côté la société avec une agriculture de plus en plus intensive et des aménagements urbains qui s’étalent ; de l’autre un littoral extrêmement riche en biodiversité, notamment par la présence d’îles et de nombreux marais liés aux estuaires des fleuves de la région. La LPO est alors accueillie à la Corderie royale, un bâtiment construit par Colbert à partir de 1666. La ville de Rochefort est alors essentiellement un port militaire. La bâtiment, long de 374 m ne fait que 8 m de large et sert à l’origine à tresser les cordes nécessaires à la marine royale. Quand la LPO y arrive, il vient d’être restauré après son incendie lors de la dernière guerre. Il abrite aussi le Conservatoire du littoral (9). (5) Par exemple, «agriculture et biodiversité» en 2002. (6) Les directives européennes sont sans cesse attaquées par les chasseurs. Birdlife international dispose de trois salariés à Bruxelles uniquement pour assurer le suivi de l’application des directives. (7) CNRS : Centre national de la recherche scientifique, le plus important centre de recherche en France ; le CEMAGREF est un institut de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de l’environnement ; l’INRA est l’Institut national de recherche agricole. (8) Comment accepter un partenariat souhaité par Total alors que celui-ci est responsable du naufrage de l’Erika qui a tué des milliers d’oiseaux ? (9) Depuis 1997, à côté du bâtiment, se construit une réplique d’un bateau de l’époque : 45 m de long, 11 m de large à partir de plans datant de 1779. LPO En France, peut-être plus que dans d’autres pays, la science est un juge suprême. Pour qu’une information soit considérée comme bonne, il faut qu’elle provienne d’une démarche scientifique. Au fil des années, la LPO a tissé des liens avec de nombreux laboratoires en lien avec l’écologie des oiseaux : CNRS, Muséum d’histoire naturelle national, le CEMAGREF, des universités et l’INRA (7). Par exemple, la LPO a des contrats en cours pour l’étude de la biodiversité des Sept-Iles en Bretagne avec l’Université de Brest et l’INRA de Rennes. pose de nombreux problèmes éthiques et il y a de fait beaucoup de refus : la LPO a défini un cahier des charges pour de tels partenariats (8). 15 été 2004 Le réchauffement climatique Le réchauffement climatique constaté actuellement a des conséquences considérables pour les oiseaux. Même si ce réchauffement est encore faible, il provoque déjà des pertes d’habitat. Ainsi, une réflexion est actuellement menée avec le conservatoire du littoral pour la mission d’acquisition de ce dernier. Actuellement, le Conservatoire dispose d’un droit de préemption sur tous les terrains mis en vente à moins de 300 m de la mer. Mais si celle-ci vient à monter que de quelques centimètres, dans les zones d’estuaires, où le relief est quasi-inexistant, ces terrains peuvent être très vite submergés. Faut-il d’ores et déjà prévoir d’acheter des terrains plus en retrait ? Cela change également toute la réflexion engagée sur la notion de corridor écologique (10). Autre problème déjà constaté sur le terrain : la montée des températures minimales provoque une naissance des insectes prématurée au printemps. On observe alors un décalage entre les habitudes d’alimentation des oiseaux et le moment où la nourriture est disponible. Cela peut alors provoquer une migration des oiseaux pour suivre les insectes (plus au nord ou plus en altitude) alors que l’habitat végétal lui ne peut pas se déplacer (11). De nombreuses études scientifiques ont été mises en place pour essayer de comprendre le phénomène et essayer de prévoir ce qui peut se passer. Les difficultés pour les oiseaux sont déjà mesurables dans bien des cas, alors que la hausse de température reste encore faible. Si le phénomène s’amplifie, ce qu’annoncent les météorologues, les conséquences pourraient être dramatiques. Cette observation de la modification du climat a amené très tôt la LPO à se pencher sur les remèdes à apporter en amont. Dès les années 70, la LPO a commencé à suggérer de prendre des mesures pour les économies d’énergie, contre le gaspillage et aussi en faveur des énergies renouvelables… donc en faveur des éoliennes. En faveur des éoliennes Les meilleurs sites d’implantations des éoliennes, en terme énergétique, sont souvent près du littoral, lieu particulièrement venté. Mais c’est aussi un lieu particulièrement riche en biodiversité, comme toutes les zones frontières. Aux groupes anti-éoliens qui présentent les éoliennes comme des hachoirs à oiseaux, la LPO répond par des études scientifiques. Elle a publié son premier article sur le sujet dans Oiseau-Magazine en 1987. Si elle se prononce clairement pour le développement des éoliennes, elle y met des conditions. Sur le choix du lieu, la LPO demande que les éoliennes soient installées le plus possible en dehors des zones protégées et de manière générale en dehors des zones riches en biodiversité. Elle demande que des études sérieuses soient faites en amont de l’installation pour minimiser au maximum les inévitables désagrément que provoque toute activité humaine. La LPO pose clairement la question des couloirs de passage des oiseaux afin de savoir si ceux-ci pourront éviter les éoliennes. Sur la nature de l’installation, elle demande que les sites soient le moins défigurés possible, notamment que tout ce qui peut être enterré le soit (câbles électriques en particulier). Sur le mode d’attribution des sites, elle demande que des cartographies le plus générales possible soient mises en place pour avoir une cohérence territoriale dans l’implantation des éoliennes et que cela ne soit pas décidé au coup par coup par des entreprises et des communes. La LPO qui a participé depuis maintenant de nombreuses années à des expertises pour chercher les lieux les plus adaptés et pour limiter les nuisances, a réalisé un CD qu’elle met à la disposition des bureaux d’étude, avec des présentations d’expériences réalisées et des commentaires. Lorsque les conditions optimales ne lui semblent pas réunis, la LPO décide parfois de dénoncer certains projets, comme elle l’a fait récemment pour un projet dans l’Aude : celui-ci menacé une zone protégée où se trouve un rapace en voie de disparition). A l’inverse, la LPO découvre que parfois, les oiseaux s’adaptent très bien à la présence des éoliennes. Ainsi, la LPO avait émis des réserves sur le projet d’éoliennes à Bouin, en Vendée, du fait de la proximité de plusieurs réserves naturelles et d’un important passage d’oiseaux. Après négociation, un compromis a été trouvé et la LPO a finalement assuré un comptage extrêmement précis de la gêne provoquée pour les oiseaux. La conclusion de cette étude réalisée en 2003, est que les oiseaux sont intelligents. Il y a quelques cas de mortalité dans les premiers jours de mise en marche des éoliennes, puis plus rien. Les oiseaux et également les chauve-souris ont compris le danger des pales et ne s’approchent plus des machines (parmi les plus grosses de France). Certains oiseaux déplacent leur lieu de vie. La LPO a chiffré cet éloignement : il va de 0 (pour le canard colvert) à 800 m (pour l’oie à bec court). Les oiseaux qui planent ne s’approchent pas à moins de 500 m des machines. Pour éviter une trop grosse gêne, la LPO conseille de ne pas faire des concentrations trop importantes d’éoliennes car un grand alignement peut créer une barrière entre une zone de nidification et une zone d’alimentation. Les oiseaux sont intelligents. Il y a quelques cas de mortalité dans les premiers jours de mise en marche des éoliennes, puis plus rien. LPO (10) Les corridors écologiques consistent lors des projets d’aménagement comme des routes, des chemins de fer, une urbanisation… à étudier comment peut se maintenir le déplacement des animaux incapables par exemple de traverser une autoroute. (11) Dans les faits, les végétaux se déplacent. Cela a été observé notamment par l’ONF en montagne où des alpages se voient colonisés par de jeunes arbres… mais c’est un phénomène évidemment beaucoup plus lent que pour les animaux. Manifestation dans le Medoc contre la chasse illicite avec Allain Bougrain-Dubourg. SILENCE N°312/313 16 été 2004 Il serait bien qu’une même démarche s’engage dans le domaine des rassemblements musicaux (13). LPO De l’Erika au Prestige Nettoyage d’une plage polluée par l’Erika. Les rave-parties Les oiseaux adorent chanter, mais ils ne sont pas des fans de la musique techno, en particulier lorsque celle-ci dure toute la nuit. La LPO est ainsi intervenue à une occasion en Champagne-Ardenne pour contrer un projet de rave partie qui s’était installée dans une réserve naturelle. La LPO n’a rien contre les rassemblements musicaux, mais suggère qu’il y ait une concertation en amont. Si les jeunes aiment écouter de la musique dans de grandes zones sauvages, il faut qu’ils prennent conscience qu’ils peuvent perturber durablement la vie des animaux locaux. La musique forte et nocturne fait fuir les animaux, qui hors de leur habitat habituel, sont fragilisés. (12) En 1989, la LPO avait lancé une campagne «La fée électricité tue» pour demander que l’on favorise l’enfouissement des lignes électriques. Ce choix peut porter à débat, car comme tout ce que l’on enterre, on a tendance à l’oublier. Or les lignes à haute tension génèrent des champs électromagnétiques importants et nuisibles à la santé. Il faudrait donc prévoir une signalisation au sol pour éviter que, par oubli, on n’autorise par exemple des constructions au-dessus des lignes enterrées. (13) Ce qui est en cours comme on pourra le lire avec les Cuisiniers itinérants (voir page 59) qui proposent dans les concerts des repas bio ou encore avec Trimarrant qui propose une gestion des déchets (voir page 58). Depuis que le gouvernement a annoncé son intention d’encadrer un minimum ces concerts en pleine nature, la LPO lui a transmis un certain nombre de recommandations. La LPO donne l’exemple de Surfrider fundation. Cette association regroupe les sportifs amateurs de surf. Le surf aussi dérange les oiseaux du littoral. Cette association, sans renoncer à la passion du surf, a réalisé un excellent travail de sensibilisation sur les questions d’environnement lié à une pratique sportive. Elle a ensuite élargi son action à la question de la pollution de la mer par les déchets flottants, les rejets d’usines, les marées noires… Les adhérents de Surfrider fundation aiment toujours autant le surf, mais le pratiquent dans un cadre respectueux de l’environnement. Comment créer son refuge LPO S i vous disposez d’un jardin ou d’un champ, de quelques mètres carrés à plusieurs hectares, vous pouvez y créer un refuge volontaire LPO. Non seulement, cela sera utile pour les oiseaux, mais aussi pour bien d’autres animaux (hérisson, coccinelle, chauve-souris, rongeurs…). Pour vous aider dans la mise en valeur de ce refuge, la LPO a édité tout un lot de fiches pratiques sur les thèmes à prendre en compte : connaître et protéger les mésanges, apprendre à observer, des arbres et des arbustes pour les oiseaux, réaliser son compost, les vergers, le jardinage biologique, les mangeoires, les coccinelles, le hérisson, une pelouse vivante, le rôle des murs et murets, le lierre, le sureau, les haies, les talus, les escargots, l’ortie, le rôle d’une mare, le rôle des vieux arbres, l’eau… Des fiches à consulter avant de se lancer dans l’aventure seul ou en famille. LPO A force d’expertise sur les éoliennes, la LPO a quand même trouvé une cause de mortalité des oiseaux : lorsqu’une éolienne est construite sur un pylône ajouré, les oiseaux sont tentés de venir y tenter une nidification et là la mortalité est sensible. La LPO conseille donc le recours aux mâts pleins comme cela se fait maintenant systématiquement pour les éoliennes de grande taille. Les conclusions de la LPO sont que les éoliennes présentent bien moins d’inconvénients que les lignes électriques aériennes qui, elle, font de très nombreuses victimes (12). Les marées noires sont catastrophique pour les oiseaux. Ils s’engluent dans le pétrole et même lorsqu’on arrive à les récupérer vivants, le taux de survie est faible. Même si les techniques s’améliorent sans cesse, le stress, la fatigue, l’intoxication sont souvent fatales. A la suite de l’accident de l’Erika (décembre 1999), la LPO a mené une action commune avec le WWF, les Amis de la Terre, Greenpeace et Agir pour l’environnement afin que l’on améliore la réglementation concernant les pétroliers. Cela a débouché assez rapidement sur les règlements européens Erika 1 puis Erika 2. De nombreux groupes de surveillance ont été mis en place à la suite de l’Erika car le retour à la normale pour les animaux est très lent, notamment parce qu’il a été impossible de nettoyer les zones rocheuses et accidentées de la côte bretonne. La LPO a mis en place un bulletin de liaison spécial pour tous les bénévoles. Malheureusement, en décembre 2002, le naufrage du Prestige au large de l’Espagne, avec ses boulettes qui continuent à arriver aujourd’hui, contribue à redétruire ce qui était tout juste cicatrisé. La LPO constate avec le recul que le gouvernement français avait mieux géré les conséquences du naufrage de l’Erika que les autorités espagnoles aujourd’hui pour le Prestige. Oiseaux mazoutés relâchés après être passés dans les centres de soins de la LPO. SILENCE N°312/313 17 été 2004 A lire : ■ Nourrir et abriter les oiseaux, d’André Mauxion, éd. Ouest-France, 2002, 128 p. Superbement illustré, un livre pour savoir comment aider les oiseaux : nichoirs, mangeoires, eau, place au jardin… ■ Où voir les oiseaux en France, LPO, éd. Nathan, 2004 (réédition), 327 itinéraires présentés, 20 €. ■ «Coup de chaleur sur la planète, quel impact pour les oiseaux», 10 pages dans Oiseau-Magazine, décembre 2003. Contacts : LPO ■ Siège national : LPO, La Corderie royale, BP 90263, 17305 Rochefort cedex, tél : 05 46 82 12 34, www.lpo.fr. ■ LPO Charente-Maritime, maison des associations de Bongraine, 99, rue Nicolas-Gargot, Tasdon, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 50 92 21. Oiseaux mazoutés par l’Erika. Le principe avancé du «pollueurpayeur» ne s’applique pas pour les pétroliers. Ceux-ci se dédouanent en cotisant à la FIPOL chargée de verser des indemnités. La FIPOL n’a déjà pas eu assez de réserves financières pour indemniser à la suite de l’Erika, elle a encore moins d’argent pour le Prestige. Elle a cyniquement annoncé qu’elle rembourserait aux Etats français, espagnol et portugais… 15% de leurs frais ! Les conséquences financières pour la LPO sont importantes : seuls les travaux officiellement commandés seront remboursés, alors que le travail des bénévoles, non reconnu, a provoqué de nombreux frais. Ces bénévoles sont souvent des professionnels locaux mis au chômage technique par la pollution : pêcheurs, ostréiculteurs, hôteliers… Non seulement ceuxci se voient privés de leurs revenus, mais en plus, le travail de remplacement n’est pas rémunéré correctement. Le complément provient de nombreux donateurs. ■ LPO Espace nature, place Colbert, 17300 Rochefort, tél : 05 46 82 12 44. ■ LPO Marais Poitevin, 16 bis, rue de l’An VI, 85450 Chaillé-les-Marais, tél : 02 51 56 78 80. ■ LPO, réserve naturelle des marais de Moëze-Oléron, ferme de Plaisance, 17780 Saint-Froult, tél : 05 46 83 17 07. ■ LPO, réserve naturelle du marais d’Yves, ferme de la Belle-Espérance, RN 137, aire de Marouillet, 17340 Yves tél : 05 46 56 41 76. ■ LPO, réserve naturelle de Lilleau-desNiges, maison du Fier, 17880 Les Portesde-Ré, tél : 05 46 29 50 74. ■ LPO, réserve naturelle de la baie de l’Aiguillon, ferme de la Prée Mizottière, 85450 Sainte-Radegonde-des-Noyers, tél : 02 51 56 82 98. ■ LPO, espace nature, station de lagunage, place Colbert, 17300 Rochefort tél : 05 46 82 12 44 De manière générale, la LPO travaille sur la question des transports maritimes. A priori, elle ne peut qu’être pour ce mode de transport qui est beaucoup plus économe que la route ou l’avion. Mais, une fois de plus, cela n’est pas sans poser des problèmes. Il y a actuellement en discussion la mise en place d’un rail maritime entre Nantes et le pays basque espagnol comme alternative à de nouvelles infrastructures routières dans les Pyrénées. Augmenter le nombre des navires, cela nécessite d’augmenter le nombre de quais dans les ports… et cela donne par exemple l’extension actuelle du port du Havre dans l’estuaire de la Seine. Et là, la LPO se bagarre contre cette extension faite en dépit du bon sens en détrui- LPO Transports maritimes Sortie ornithologique. sant les zones humides littorales de l’estuaire (14). Il est logique de placer les ports près des estuaires pour faire la liaison entre navigation maritime et navigation fluviale… mais à Nantes par exemple cela ne se justifie pas car la Loire n’est pas navigable en amont. Ces quelques dossiers donnent déjà une bonne idée de la manière dont l’approche de la nature par l’observation et la protection des oiseaux permet d’aborder de nombreuses questions de société. La LPO, dans un souci de cohérence, a aussi mis en place un certain nombre de fonc- SILENCE N°312/313 18 été 2004 tionnements responsables au sein de sa structure : économie d’eau et d’énergie, utilisation des transports collectifs et rationalisation des déplacements, réduction de la consommation de papier, réduction des déchets et de recyclage des matériaux, utilisation de matériaux écocertifiés… (15). Michel Bernard ■ (14) Voir SOS-Estuaire présenté dans notre spécial Normandie. (15) On se permettra quand même une critique : sur les rapports hommes-femmes, nous avons trouvé un siège national qui fonctionne essentiellement avec des responsables masculins et leurs secrétaires féminines ! Environnement Défense du Marais poitevin En une génération seulement, les choix agricoles dans et autour du Marais poitevin ont compromis son avenir. Si les déclarations d’intention se multiplient, il n’y a toujours pas de volonté forte de le protéger… la preuve en étant maintenant les dégradations provoquées par le réseau routier. Cet équilibre ancestral mais fragile entre l’homme, la terre et l’eau, a été fortement perturbé ces dernières décennies par des politiques hydroagricoles destructrices toujours à l’œuvre. Il est aujourd’hui urgent d’en finir avec les modèles banalisateurs d’aménagement, pour mettre en place les mesures indispensables de réhabilitation, de gestion et de conservation du Marais poitevin. Michel Bernard Les zones humides, patrimoine de l’humanité euxième zone humide de France par sa superficie, le Marais poitevin se situe aux confins de deux régions du littoral atlantique (Pays de la Loire, Poitou-Charentes) et à cheval sur les trois départements de la Vendée, des Deux-Sèvres, et de la Charente-Maritime. Il ne se limite pas à la luxuriance et aux chemins d’eau de la «Venise verte». Couvrant quelque 97 000 hectares, il s’allonge de Niort à la mer et correspond à l’ancien golfe du Poitou peu à peu colmaté par des alluvions d’origine marine et fluviale. Recevant les eaux de la Sèvre Niortaise, du Lay et de leurs affluents, et formant la plus vaste zone humide de la façade atlantique française, le Marais poitevin est reconnu comme site d’importance internationale pour les oiseaux d’eau. D La valeur écologique des milieux et habitats qui le composent a été révélée par des inventaires scientifiques. La baie de l’Aiguillon, exutoire de ce marais avec lequel elle entretient des interactions d’une grande richesse, conserve l’image des marécages originels. Sa grande renommée tient d’abord aux dizaines de milliers d’oiseaux d’eau qu’elle accueille au fil des saisons. Se conjuguant avec les éléments naturels, l’effort séculaire d’aménagement poursuivi par des générations de maraîchins a permis la constitution d’une mosaïque complexe de milieux complémentaires : vasières et cordons littoraux, polders récents, buttes calcaires, marais desséchés ou mouillés, bocagers ou ouverts. Sur les 60 000 hectares de prairies naturelles humides cartographiés en 1973, quelque 33 000 hectares avaient disparu en 1990. SILENCE N°312/313 19 été 2004 L’appellation globale de «zones humides» regroupe des milieux aquatiques de faible profondeur et variés : étendues permanentes ou temporaires d’eau douce ou salée, stagnante ou courante. Ces sites sont le lieu de multiples échanges — les biocénoses — mettant en jeu des nutriments, des sédiments, des organismes animaux et végétaux. Ils bénéficient de la prodigieuse richesse des interactions qui s’opèrent en leur sein entre la terre, l’air et l’eau, et rendent d’importants services écologiques aux territoires voisins. Sur l’ensemble de la planète, les zones humides sont parmi les milieux les plus menacés de disparition par le développement d’activités économiques inadaptées : agriculture intensive, urbanisation, etc. Leur raréfaction est l’une des premières causes d’appauvrissement du patrimoine génétique (faune, flore). Milieux de vie par excellence, elles représentent un patrimoine irremplaçable qu’il est impératif de léguer aux générations à venir en raison de leur contribution essentielle au cycle vital de l’eau et à l’équilibre de la biosphère. Le Marais poitevin fait partie de la dizaine de zones humides françaises d’importance internationale répertoriées par l’Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources (UICN). Il ne bénéficie pourtant pas de mesures durables marquant suffisamment la prise en compte de ses spécificités. L’étude comparative de l’évolution des sols entre 1973 et 1991 met en évidence le recul considérable des espaces de grand intérêt biologique qui ont fait la réputation de cette région. Sur les 60 000 hectares de prairies naturelles humides cartographiés en 1973, quelque 33 000 hectares avaient disparu en 1990, au profit des cultures céréalières. En 1990 toujours, on estimait à 15 000 hectares les superficies de marais ayant été dotées d’un drainage souterrain. Cette évolution, fortement encouragée et directement financée par les pouvoirs publics (l’Etat, les conseils régionaux, les conseils généraux), a été accompagnée d’une modification profonde de la gestion hydraulique. Les travaux d’hydraulique agricole affectant les grands émissaires (la Sèvre Niortaise, le Lay, la Vendée) pour en augmenter le débit ont été multipliés. Les nouvelles pratiques culturales ont imposé un rabattement général de la nappe phréatique, mettant directement en péril la conservation des espaces humides restants, gagnés à leur tour par l’assèchement. Malgré les innombrables déclarations d’intention qui se sont multipliées depuis 1991, cette évolution très négative s’est poursuivie. Ainsi, la mise en œuvre de la nouvelle politique agricole commune à partir de 1992, s’accompagnant de mesures agri-environnementales visant à préserver les prairies naturelles, n’a pas empêché la mise en culture de plus de 3000 ha de prairies entre 1992 et 1997. Même si les financements publics ne sont plus tout à fait ce qu’ils étaient pour ce type d’opération, le montant des primes à la production accordées aux céréales, et particulièrement au maïs, encouragent largement de tels investissements. Parc Marais poitevin Des politiques agricoles destructrices... Ecluse entre le marais et l’eau salée de la mer. publics, et notoirement financée par l’Agence de bassin. Les prélèvements d’eau dans les aquifères sont aujourd’hui considérables : ils ont été évalués, par exemple, à 40 millions de mètres cubes par an pour la seule partie vendéenne de la plaine. Pour le Marais poitevin, les conséquences de ces énormes prélèvements sont désormais criantes. Fonctionnant en continuité entre plaine et marais, le système aquifère est entièrement dépendant de la pluviométrie, laquelle est généralement faible à très faible en été. L’abaissement répété et prolongé du niveau des nappes produit systématiquement le tarissement de leurs résurgences, qui devraient normalement contribuer à l’alimentation des marais mouillés. On note un allongement des durées d’étiage des rivières : ainsi, alors que la Sèvre Niortaise connaissait dans les années 1970 une durée d’étiage total d’environ 26 jours par an (58 jours en 1976, année de référence par son déficit pluviométrique), cet étiage atteint et dépasse, depuis 1983, quelque 200 jours par an ! Il se produit une inversion des flux naturels : les sources fonctionnent à l’envers, le marais en venant à se vidanger dans la nappe dès lors que l’aquifère lui devient inférieur en niveau. Des portions de plus en plus importantes de rivières sont mise à sec de manière prolongée ainsi que le réseau secondaire et tertiaire des conches et fossés du marais.Il se produit un phénomène La réalisation de nouvelles infrastructures routières réduirait encore des espaces particulièrement sensibles. L’explosion de la demande en eau Parallèlement, depuis le début des années 1980, un nouveau facteur est intervenu, aggravant le déficit hydrique estival qui caractérise la climatologie de la région. Il s’agit du développement de l’irrigation des cultures en périphérie du marais, dans les plaines bordières, évolution là encore encouragée par les pouvoirs SILENCE N°312/313 20 été 2004 de salinisation des nappes, remontant de plus en plus vers l’amont, tandis que les taux des nitrates et des herbicides atteignent des niveaux très inquiétants. Les protocoles de gestion privilégient la sauvegarde des productions végétales (le maïs toujours !) à celle des milieux aquatiques. La définition des “cotes d’alerte et d’arrêt” ignore ainsi superbement le seul véritable signal de mise en danger que représente le tarissement des résurgences. S’ajoute à ce tableau la perspective d’une multiplication, sur l’ensemble du bassin versant, des barrages et des réservoirs, dont la réalisation est aidée par la collectivité. Par ce moyen, les agriculteurs irrigants entendent se ménager des ressources dans un contexte que la rareté de l’eau d’une part, et l’explosion de la demande d’irrigation d’autre part, rendent de plus en plus concurrentiel. Un avenir bien compromis Sa préservation suppose d’abord une remise en cause énergique de l’extension continuelle des cultures et du drainage, qui le minent toujours de l’intérieur, et qui tirent bénéfice de l’actuel système de financement de la politique agricole commune. De la même façon, les avantages accordés à l’irrigation, qui prive chaque année un peu plus, par l’amont, ce marais de ses sources naturelles d’alimentation en eau, doivent impérativement être reconsidérés. Il est certain en tout cas qu’on ne peut continuer à traiter de la sorte la ressource en eau sans produire de multiples désordres dont les graves conséquences commencent à crever les yeux. La frénésie du bitume Luçon, Sainte-Hermine, Fontenay-leComte, Niort, La Rochelle : chaque «porte du Marais» veut désormais son autoroute, son barreau routier ! Comment le Marais poitevin, déjà très appauvri par trente années d’expansion d’un agriculture intensive, dévoreuse d’espaces et de ressources naturelles, pourraitil survivre à une telle frénésie de bitume ? La réalisation de nouvelles infrastructures routières et autoroutières au cœur d’une zone si remarquable, avec le cortège de remembrements qui suivraient, tronçonnerait, cloisonnerait et réduirait des espaces particulièrement sensibles, de véri- Parc Marais poitevin Dans toute zone humide, la gestion de l’eau représente un élément fondamental. C’est en grande partie sur cette question que s’est joué le sort de l’ex-parc naturel régional du Marais poitevin. En 1980, à peine une année après la création de ce dernier, le lancement du schéma d’aménagement des marais de l’Ouest se traduisait par un vaste programme de travaux d’hydraulique agricole allant dans le sens de l’assèchement et de la mise en culture généralisée. Ensuite, ce fut l’explosion de l’irrigation sur la périphérie du Marais (donc en amont de la zone protégée). Une instruction ministérielle relative à la police de l’eau et des milieux aquatiques, datée du 4 août 1999, a été diffusée auprès des préfets et des directeurs des Agences de l’eau concernés par le territoire du Marais poitevin et de son bassin d’alimentation. Se plaçant dans la perspective d’une diminution de la consommation en eau de l’irrigation agricole (avec un objectif quantitatif de -30%), ce texte prévoit le gel de la délivrance de nouvelles autorisations de prélèvement et la généralisation de la gestion volumétrique des prélèvements existants, tant en eau superficielle qu’en eau souterraine. Il est rappellé que de nouvelles autorisations ne sauraient être délivrées tant que les SAGE (schémas d’aménagement et de gestion des eaux, en phase d’élaboration) n’auront pas arbitré entre les différents usages de l’eau, de façon à permettre de garantir l’équilibre prévu à l’article 2 de la loi sur l’eau. Cependant, le contrôle et la délivrance des autorisations étant déconcentrées au niveau des administrations locales (préfets, DDAF), soumises aux pressions du lobby productiviste, la mise en acte de cette instruction s’avère d’emblée compromise... Michel Bernard Quelle gestion de l’eau ? Marais désséché, et drainage SILENCE N°312/313 21 été 2004 tables joyaux encore préservés à ce jour des atteintes de l’agriculture intensive. Ces espaces doivent au contraire être considérés comme la base d’un programme de restauration fonctionnelle de marais. A l’évidence, c’est sur eux que repose également l’important potentiel de développement du tourisme de qualité dans cette région. Le Marais poitevin doit être préservé de l’intrusion massive d’un trafic international de fret, déjà source de nuisances intolérables au niveau de la RN.137. La recherche de solutions alternatives acceptables, faisant la part de la desserte locale et de celle de l’inter-régional, dans le cadre d’un développement touristique maîtrisé, impose le recours à une stratégie d’utilisation efficace des capacités existantes, au développement des transports multimodaux (et particulièrement du cabotage maritime pour le fret de grand transit), à une évaluation rigoureuse des impacts sur l’environnement, en se conformant aux directives européennes de conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages. La Coordination pour la défense du Marais poitevin, avec le soutien des grandes associations nationales de défense de l’environnement, applique avec constance cette démarche pour promouvoir une approche différente des différents dossiers actuellement à l’étude ou en cours de réalisation. Actuellement, sont en débat le projet d’autoroute A.831 Fontenay-le-Comte - Rochefort-sur-Mer, la «Route bleue» du littoral vendéen et ses multiples déclinaisons. Depuis le début des années 1970, le Marais poitevin a connu un recul permanent de la prairie naturelle humide, accompagné de modifications profondes du réseau hydrographique et du régime des eaux. Dans la même période, du fait notamment des actions associatives, la notoriété du Marais poitevin s’est fortement accrue à la fois sur le plan de sa valeur patrimoniale (comme zone humide de toute première importance sur le plan international), et comme un cas d’école révélant de manière particulièrement flagrante les contradictions entre les discours tenus sur la protection de l’environnement et la concrétisation de politiques d’aménagement essentiellement destructrices. Depuis 1995, l’Etat s’est engagé dans un « Plan d’action pour les zones humides», avec l’objectif d’assurer la cohérence des politiques publiques les concernant, et d’engager la reconquête des zones les plus importantes. Les marais de l’Ouest et le Marais poitevin font partie des huit secteurs tests retenus pour la mise en œuvre de ce plan (contrats pluri-annuels de gestion, renforcement du dispositif de protection...). Pourtant, on constate la poursuite de la dégradation, des labours, des drainages... Ces résolutions se heurtent en effet au contexte nettement défavorable d’une politique agricole qui applique aveuglément sur tous les territoires les mêmes instruments. En ne concédant çà et là que quelques mesures agri-environnementales d’accompagnement, mesures facultatives qui ne peuvent agir qu’à la marge, cette politique s’interdit les moyens propres à renverser l’évolution qui Michel Bernard Un catalogue de bonnes intentions conduit directement à la disparition pure et simple du Marais. Envisager sérieusement l’avenir du Marais poitevin, c’est se fixer un objectif prioritaire de préservation et de restauration, et redonner à la population la fierté d’habiter et de vivre dans un pays original, riche d’histoire et de potentialités, dans le respect de ses caractéristiques essentielles. La totalité des prairies naturelles existantes doit bénéficier de protections fortes : notification en zone protection spéciale complétée, sous la responsabilité des services de l’Etat, par des mesures réglementaires du type «arrêté de biotope» interdisant la mise en culture. Il est particulièrement urgent d’économiser les ressources en eau, à l’échelle Coordination pour la défense du Marais poitevin, Le Bas des Eaux, 85420 Le Mazeau, tél : 02 51 52 96 26. ■ Le Marais poitevin entre deux eaux, sous la direction d’Yves Le Quellec, Geste Éditions, 1993, 161 pages. Le marais organisé, le marais sublimé, le marais peau de chagrin, mêlant approches biologiques et physiques, archéologiques, culturelles et ethnographiques, techniques et politiques. ■ Petite histoire du Marais poitevin, Yves Le Quellec, Geste éditions, 1998, 111 pages. Une synthèse claire des évolutions et des ruptures qui ont contribué à façonner les réalités d’aujourd’hui. ■ Un avenir pour le Marais poitevin ? Coordination pour la défense du Marais poitevin, 1998. Sous la forme de fiches thématiques, la Coordination pour la défense du Marais poitevin publie l’essentiel de l’information permettant de se répérer dans les débats qui défraient régulièrement la chronique. ■ Le Marais poitevin des Deux-Sèvres, SIVU pour la restauration et la valorisation du Marais poitevin, 79270 Frontenay-RohanRohan, 1998, 79 pages. Un guide de découverte, croisant les regards du géologue, de l’historien, du naturaliste, de l’ethnologue, de l’architecte et... du gastronome. ■ Balades nature dans le Marais poitevin, Collectif, Dakota éditions, 2001, 128 pages. Un guide de découverte, proposant 20 itinéraires pédestres et un petit guide d’observation de la faune. Bibliographie : ■ Marais poitevin, rencontres de la terre et de l’eau, Jean-Paul Billaud, éd. L’Harmattan, 1984, 265 pages. Cet ouvrage reprend l’essentiel d’une thèse de sociologie. L’objectif central de ce travail est de cerner la logique de la relation entre des groupes humains et leur environnement «naturel» en étudiant dans son aspect dynamique et historique un territoire dans lequel ce problème est particulièrement exacerbé. ■ Le Marais poitevin, de l’eau et des hommes, Christian Errath, Jean-Loïc Le Quellec, Daniel Mar, Geste Éditions, 1991, 171 pages. Une approche passionnée du Marais poitevin pour trois auteurs qui portent un regard original sur l’étonnante complexité des rapports établis depuis deux millénaires entre les hommes et l’eau. ■ Guide pratique du Marais poitevin, Eric Berbudeau et coll. Édition de La Nouvelle République, 1992, 143 pages. Un guide entièrement consacré au Marais poitevin, fourmillant de renseignements pratiques, mais aussi un guide moderne de cette région : pour comprendre son histoire, son environnement et ses hommes. SILENCE N°312/313 du grand bassin versant, et en restreignant l’irrigation par une réglementation adaptée (diminution des surfaces irriguées ; encadrement de la durée de la saison d’irrigation). Cela veut aussi dire qu’il faut soutenir au contraire en priorité les pratiques agricoles compatibles avec la préservation de l’environnement et du patrimoine maraîchin. La multiplication des projets d’infrastructures routières et autoroutières est incompatible avec la préservation du patrimoine maraîchin. L’ensemble de ces projets doit donc être réexaminé dans un véritable souci d’éviter les impacts non compensables. 22 été 2004 Environnement Festival ornithologique de Ménigoute En 1984, des passionnés de nature et dans le même temps, chargés de développer l’animation locale du Pays ménigoutais, ont l’idée de lancer un festival nature, aujourd’hui, c’est le plus grand en France. Le financement est assuré en grande partie par les spectateurs, mais aussi par des subventions locales et régionales. Des partenariats ont été mis en place, de grandes marques sponsorisant les prix décernés. Le renommée du festival fait que les cinéastes naturalistes s’y pressent comme Jacques Perrin venu y présenter son dernier film «le peuple migrateur». Les ministres de la région viennent aussi y faire leur tour, de Jean-Pierre Raffarin à Ségolène Royal. Vingt ans après, Dominique et MarieChristine Brouard, les initiateurs du projet, sont toujours là, fidèles au poste. Ils se souviennent d’une anecdote, la première année, avec la visite d’Alain Calmat, alors ministre de la jeunesse et des sports, s’arrêtant devant le stand de Greenpeace, en pleine crise du Rainbow Warrior et acceptant d’être photographié là. Ils se rappellent également un article anglais fort drôle «A very small village, but with many good people» (un tout petit village mais avec avec des gens très biens) qui fait un jeu de mots entre «many good» et «ménigoute». out commence avec un projet de développement local. Des passionnés proposent l’idée du festival. Tout de suite, ils reçoivent à la fois le soutien des habitants (900 seulement dans la commune !) et celui de personnalités du monde naturaliste. Au fil des années, Ménigoute devient le premier festival du film ornithologique et naturaliste en France où se rencontrent bénévoles locaux et réalisateurs du monde entier, associations de protection de la nature, artistes-peintres, conteurs… Avec le temps, une structure salariée légère s’est mise en place autour de l’association Mainate qui a vu le jour en 1992 : trois salariés actuellement travaillent toute l’année, et bénéficient pendant le temps du salon du renfort de nombreux bénévoles. Ce sont aussi des bénévoles qui visionnent les films qui seront projetés (environ 100 films reçus d’une quinzaine de pays pour 40 retenus). Cette année, c’est donc le 20e festival qui se tiendra du 27 octobre au 1er novembre. Chaque jour, deux ou trois séances se tiennent à la salle omnisports avec à chaque fois plusieurs films. Un jury attribue différents prix. La salle permet d’accueillir 1200 personnes. Au total, ce sont chaque année entre 25 000 et 30 000 personnes qui participent aux projections et aux activités autour du festival. Les gens viennent de la France entière et aussi de l’étranger. C’est la plus grande manifestation de film nature en France actuellement. T n 2003, le palmarès était le suivant. Le Grand prix offert par la communauté de communes du Pays Ménigoutais et par le Groupe ornithologique des Deux-Sèvres est revenu au film Peregrine nature’s top gun de James C. Honeybone (Grande-Bretagne). Un prix Nature et découverte récompense le meilleur document pédagogique. Il est revenu à la Vie sauvage dans les roseaux de François Royet et Jérôme Bouvier (France). Le prix Protection de la nature offert par la Ligue pour la protection des oiseaux et France nature environnement, est revenu à Lone spirits of the high seas de Gerhard Geldenhuys (Grande-Bretagne). Le Prix du parc interrégional du marais poitevin a été remis au film Vie sauvage des lacs de Saint-Namphaise de Myriam et Thierry Gabet (France). Le prix Paysages qui récompense le film traitant le mieux la dimension et les rôles esthétique, culturel et écologique du paysage, offert par le Conservatoire d’espaces naturels de Poitou-Charentes est revenu à Viva Vicunja, de Christian Baumeister (Allemagne). Le Prix du jury remis par les commerçants et artisans du canton est revenu à Tuxedo ice bather de Unni et Gunnar O. Nilsen (Norvège). Michel Bernard ■ DR Stand Kokopelli. Sortie ornithologique. SILENCE N°312/313 23 été 2004 DR Association Mainate 16 bis, rue de Saint-Maixent, BP 5, 79340 Ménigoute tél : 05 49 69 90 09. Collaboration avec d’autres associations A côté des projections de films, le festival propose de nombreuses autres activités : un salon d’art animalier, des soirées contes, des conférences, des sorties nature… Là aussi, le festival délègue ces activités à de nombreuses associations locales : la LPO, Ligue pour la protection des oiseaux est naturellement un partenaire priviligié tant pour les visites dans les espaces naturels que pour les conférences et les animations, avec le renfort pendant le festival de l’équipe de leur revue L’Oiseau magazine. E Eaux usées Lagunage à Rochefort La ville de Rochefort a mis en place une station de lagunage des eaux usées presque unique en France(1) ’est dans les alluvions de la Charente, au lieu-dit La Prée, sur 35 hectares, qu’est installée la station de lagunage. Le sous-sol imperméable permet d’éviter les infiltrations d’eaux usées. Jusque dans les années 80, la ville, de 27 000 habitants, disposait d’une très classique station d’épuration. En 1989, la commune décide d’aborder la question des eaux usées de manière plus écologique. La station reçoit environ 5 millions de litres d’eaux usées par jour. Les eaux usées sont d’abord filtrées par ce que l’on appelle le dégrillage : l’eau passe à travers une grille elle-même nettoyée par un peigne métallique. L’injonction d’air dans la partie liquide provoque ensuite une remontée des graisses qui sont récupérées en surface. Ces graisses finissent dans une usine d’incinération. Une autre opération consiste à faire précipiter certains éléments chimiques en faisant tomber du sable dans un bassin de décantation. Le sable se charge de ces C produits toxiques et est ensuite récupéré dans une benne qui finira dans une décharge. D’autres formes de décantation sont provoquées, donnant des boues qui seront récupérées dans un digesteur. Dans le digesteur elles sont transformées par des bactéries anaérobies (qui vivent sans air). Il y a dégagement de méthane. Celui-ci est récupéré pour la production d’électricité. L’électricité alimente le site. Le compost obtenu est ensuite utilisé comme engrais vert dans les espaces publics. Les parties liquides qui restent contiennent encore 20% de la matière organique du départ. Elles vont circuler dans un système de bassins de petite profondeur (entre 1 et 1,40 m). Le soleil va détruire un certain nombre de bactéries pathogènes. Le vent en provoquant un brassage de l’eau aide à la décomposition des matières organiques par les plantes et le phytoplancton (plantes microsco- LPO Il faut quatre mois pour qu’une goutte d’eau qui entre dans la station de lagunage ressorte à l’autre extrémité du circuit. SILENCE N°312/313 24 été 2004 piques). Le phytoplancton nourrit le zooplancton (animaux microscopiques) qui sont au départ d’une vaste chaîne alimentaire : insectes, mollusques, batraciens et oiseaux. Les 35 hectares de retenue d’eau, en collaboration avec des associations de protection de la nature comme la Ligue pour la protection des oiseaux, ont été aménagés en réserve naturelle et de très nombreux oiseaux sont venus s’y installer : aigrettes, cigognes, rousserolles, milans, canards, échassiers… Il faut quatre mois pour qu’une goutte d’eau qui entre dans la station de lagunage ressorte à l’autre extrémité du circuit. Elle a alors une qualité suffisante pour rejoindre directement la Charente. Si, évidemment, nous avons là une installation beaucoup plus écologique qu’une simple station d’épuration, ce n’est quand même pas tout à fait satisfaisant. Comme on a pu le voir, en amont des lagunes, il y a quand même récupération de produits dont le recyclage est impossible (produits chimiques précipités) et les graisses qui finissent en incinérateur. Les habitants de Rochefort auraient donc tort de croire qu’ils peuvent jeter n’importe quels effluents liquides dans leurs éviers et leurs cuvettes de WC : le lagunage a ses limites et ne pas polluer en amont doit rester une préoccupation. Michel Bernard ■ Station de lagunage, Espace nature, 35, rue Audry-de-Puyravault, 17300 Rochefort tél : 05 46 82 12 44. (1) L’autre exemple à cette échelle est la commune de Mèze, dans l’Hérault. Charente Nature Environnement C harente Nature a pour objectif de concourir à la protection et à la mise en valeur de la nature et de l’environnement en Charente. Ses missions concernent, pour l’essentiel, des expertises et inventaires portant sur la connaissances du patrimoine naturel charentais et régional, la préservation et l’amélioration de la qualité de l’environnement et du cadre de vie (gestion des transports, des déchets, de l’eau, des espaces boisés, de la faune...), la sauvegarde de la faune sauvage (l’association gère le Centre régional de la faune sauvage), l’éducation des publics (animations scolaires, formations de bénévoles et de professionnels, sensibilisation du grand public...), l’information sur l’actualité environnementale (par l’édition de revues), la concertation et la participation institutionnelles (Charente Nature est représentée dans une quinzaine de commissions administratives de niveau départemental ou local). Elle compte environ 500 adhérents et fédère une douzaine d’associations. Charente Nature édite une revue mensuelle «Charente Nature» et une revue naturaliste annuelle «PICA». Elle a en projet un Centre de documentation en environnement. ■ Charente Nature, impasse Lautrette, 16000 Angoulême, tél : 05 45 91 89 70. ■ Centre régional de sauvegarde de la faune sauvage, La Borde 16410 Torsac, tél : 05 45 24 81 39. Vivre bien en Aunis L’association Vivre bien en Aunis a été créée au printemps 1997 en réaction à la présentation du projet autoroutier A.831. L’instruction de ce dossier était menée à la hussarde. Les populations étaient placées devant le fait accompli et les municipalités n’étaient consultées que sur un choix de fuseau déjà en grande partie réglé. L’association a cherché à ouvrir le débat sur l’opportunité même du projet. Des manifestations, des rencontres conviviales, des opérations de découverte culturelle et environnementale ont jalonné ces dernières années. Si la «concertation» se poursuit, la remise en cause de l’autoroute est toujours esquivée. Le projet est arrivé à l’enquête publique en janvier 2004. L’association a renouvelé ses demandes aux commissaires enquêteurs : une autoroute coûte cher par rapport à d’autres modes de transport et son efficacité n’est pas prouvée. ■ Vivre bien en Aunis, BP 24, 17290 Aigrefeuille, tél : 05 46 35 60 81. Observatoire régional de l’environnement PoitouCharentes Située en Poitou-Charentes, l’Ifrée-ORE (Institut de formation et de recherche en éducation à l’environnement - Observatoire régional de l’environnement) est une structure unique en France. Mise en place dans le cadre du 11e contrat de Plan État-région (1994-1999), elle a pour objet de favoriser le développement de l’écocitoyenneté par l’accès à l’information et l’éducation à l’environnement dans une perspective de développement durable et de promouvoir, pour tous les acteurs économiques et sociaux, une «culture environnementale». C’est l’agence environnement de la région. et compatible avec le milieu, pour un aménagement de ce territoire compatible avec la richesse écologique et humaine qu’il représente. ■ Observatoire régional de l’environnement, Téléport 4 Antarès BP 50163 86962 Futuroscope Chasseneuil Cedex, tél : 05 49 49 61 00. Le réseau Ecole et Nature est né en 1983, lorsque des enseignants et des animateurs sensibles aux atteintes portées à la nature ont eu envie de mettre en commun leur réflexion, leurs pratiques et leurs projets d’éducation à l’environnement. Rapidement il s’est élargi à tous les acteurs de l’éducation à l’environnement. Il réunit aujourd’hui des individus, des structures et des réseaux régionaux et départementaux. Il s’est donné pour but de développer l’éducation à l’environnement en favorisant les relations entre les acteurs, en créant des outils et en participant à la mise sur pied d’une représentation nationale de l’éducation à l’environnement. Dans sa mise en œuvre, il défend un état d’esprit favorisant la solidarité citoyenne entre les artisans du développement durable. Il ne s’agit donc pas pour le réseau de faire de l’éducation à l’environnement, mais d’être au service de tous ceux qui en font, dans le respect de leurs approches, de leurs appartenances et de leurs pratiques. Aimer le marais Poitevin L’Evail est une jeune association, née au printemps 2002, à l’origine de laquelle on trouve une bande de copains, amoureux du marais Poitevin. L’Evail, c’est le fruit de deux mots l’évaïe : en patois, la crue qui tous les hivers inonde les marais mouillés, la crue qui apporte toute cette richesse au marais et l’éveil : c’est l’objectif ; l’éveil de nos sens, l’éveil à la nature, l’éveil au marais et à ses difficultés, l’éveil à la citoyenneté. Mieux on découvre le marais, mieux on le connaît, mieux on le comprend, plus on l’aime. L’Evail veut permettre à ceux qui le souhaitent de découvrir ce marais, de comprendre le fonctionnement et la fragilité de ce milieu, d’évaluer l’impact des enjeux auxquels il est confronté. L’Evail veut agir pour la sauvegarde d’un réservoir biologique unique, pour la mise en place d’une pratique agricole viable SILENCE N°312/313 ■ L’Evail, 3 rue du Stade, 79210 Saint-Georges-de-Rex, tél : 05 49 26 01 94. ■ Centre de découverte, 16390 Aubeterre-sur-Dronne, tél : 05 45 98 50 40. Centre appartenant au département et géré par une association depuis 1975. Fonctionne toute l’année et dispose en plus d’un bus aménagé pour se déplacer dans la région. ■ Jean-Paul Pillion, réserve naturelle du marais d’Yves, La Ferme de la Belle Espérance, 17340 Yves tél : 05 46 56 41 76. ■ Joseph d’Onorio de Méo, 260, avenue Saint-Jean-d’Angély, 79000 Niort tél : 05 49 09 22 83. ■ Yannick Bruxelle, 63, boulevard Chasseigne, 86000 Poitiers tél : 05 49 54 72 91. Réseau Ecole et nature ■ GRAINE, 97 bis, rue Cornet, 86000 Poitiers, tél : 05 49 01 64 42. ■ Bernard Dariel, Plantier du Virolet, route de Saint-Groux, 16230 Mansle, tél : 05 45 22 50 81. 25 été 2004 Pollution de l’air La cellule épidémiologique du Centre-Ouest a rendu publique, 15 février 2004, une étude sur les conséquences de la pollution à La Rochelle. Elle provoquerait seize décès par an et vingt-cinq hospitalisations. La rapport souligne que les mesures actuelles prises pour la pollution (alerte de niveau 1, 2 ou 3) n’ont aucune efficacité : pour éviter cette surmortalité, il faudrait que les mesures soient prises en amont, c’est-à-dire avant que la pollution n’augmente. Pollution des sols Le 21 novembre 2003, la direction des affaires sanitaires et sociales a interdit la consommation d’eau du robinet dans la commune de Vasles (DeuxSèvres), à vingt kilomètres de Parthenay. Les analyses révélaient un taux important d’herbicides. Environnement Réduction des déchets L Usagers des transports La Fédération nationale des usagers des transport région PoitouCharentes, agit pour la revitalisation par tous modes appropriés, accessibles à tous : ferroviaires, routiers, etc. contribuant aussi à la préservation de l’environnement. Elle est particulièrement active en ce moment sur la question de la décentralisation du réseau ferroviaire qui pourrait se traduire, comme dans d’autres régions, par une revitalisation des lignes existantes voire des lignes abandonnées depuis peu. ■ FNAUT Poitou-Charentes, Bernard Plichard, 12, rue Jean-Coll, 86000 Poitiers, tél : 05 49 37 89 98. ■ EPINETTE, Écologie participative indépendante pour un équilibre territorial et des transports favorables à l’environnement, Jacques Dutheil, 11, rue de Saint-André, Appt 9, 16000 Angoulême. Associations membres de la coordination : ■ Charente nature, Sylvie Gantheil, impasse Lautrette, 16000 Angoulême, tél : 05 45 91 89 70. ■ Nature environnement 17, Sepronas, Fabrice Bastel, muséum d’histoire naturelle, 28, rue Albert-Premier, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 41 39 04. ■ Association pour la promotion et la protection de la Saintonge boisée et Sud Charente, Annie Billaud, Lusseau, 17270 Clérac, tél : 05 46 04 42 66. ■ ASME, Association de sauvegarde et de maîtrise de l’environnement, Ornella Tache, 2, rue des Prairies, 17470 Paillé, tél : 05 46 59 94 90. ■ Association La Couronne avenir et solidarité, Patrick Fontanaud, 20, rue Léonard-Jarrand, 16400 La Couronne, tél : 05 45 67 25 17. ■ Pré Vert, Claude Bonnin, Le Bourg, 79220 Saint-Christophe-sur-Roc, tél : 05 49 05 20 86 ■ ADPSE, Association de défense et protection sites et environnement en Poitou-Charentes, Muriel Saillard, Maisonneuve, 86220 Dangé-Saint-Romain, tél : 05 49 86 43 99. ■ FNAUT 17, Michel Etourneau, 5, rue René-de-Chateaubriand, 17000 La Rochelle. ■ AFAC, Association française des amis du chemin de fer, 10, rue de la Garenne 17430 Bords. ■ Les Amis des Deux-Rives, Albert Fradet, 1596, route de la Vallée-desTouches 86550 Mignaloux-Beauvoir. Protection des sites, de l’environnement et de la qualité de vie des riverains concernés par un projet de création de structures routières. ■ AUTC, Association des usagers des transports collectifs de PoitouCharentes, Les Cartes 86700 Ceauxen-Couhé, tél : 05 49 37 89 98. nement est devenu une préoccupation partagée, en particulier par les élus territoriaux. Pour créer les conditions d’une citoyenneté, le rôle des CPIE reste unique et pertinent. Depuis 20 ans les CPIE se sont attachés à introduire la dimension de l’environnement dans les actions de développement local. Ils affirment les valeurs qui les rassemblent, leur identité et leurs priorités. Il existe une cinquantaine de CPIE en France. ■ CPIE, place Lucien-Lamoureux, 17450 Fouras, tél : 05 46 83 69 00. ■ CPIE de Gâtine poitevine, Coutières, 79340 Ménigoute, tél : 05 49 69 01 44. ■ CPIE Val de Gartempe, ferme pédagogique du Peu, La Voulzie, 86390 Lathus, tél : 05 49 91 71 54. ■ CPIE Seuil du Poitou, 28, avenue Mendès-France, 86210 Vouneuil-surVienne, tél : 05 49 85 11 66. Centres permanents d’initiation à l’environnement Depuis leur origine interministérielle, en 1972, les CPIE, centres permanents d’initiation à l’environnement, ont pour mission de procurer aux habitants d’un pays un outil d’animation, apporter à tous la possibilité d’une sensibilisation et d’une formation à l’environnement. Aujourd’hui, l’environ- SILENCE N°312/313 Protéger la mer du Pertuis La mer du Perthuis est l’espace maritime situé entre les îles de Ré et d’Oléron. Cette zone maritime présente des particularités spécifiques du fait de sa liaison 26 été 2004 DR Celui-ci provient du traitement des champs en orge et blé d’hiver. Le taux mesuré a atteint 2,9 microgrammes par litre (0,1 autorisé). L’eau polluée a été consommée au moins depuis le 6 novembre, date du prélèvement. La mairie a dû distribuer des bouteilles d’eau minérale aux mille habitants de la commune. Un système provisoire d’alimentation d’eau a été mis en place par les services de secours qui ont amené de l’eau depuis Ménigoute, puis l’ont fait passer dans un filtre à charbon géant posé sur une remorque de camion avant que les gens puissent venir remplir leurs récipients à des robinets sur la place du village. Il a fallu ensuite installer un système de filtration en amont du château d’eau avant que l’on puisse réautoriser la consommation de l’eau du robinet. Les fabricants de pesticides vont-ils payer les frais ? a coordination nationale pour la réduction des déchets à la source exige un moratoire sur la construction d’incinérateurs ou leur extension, et la fermeture à terme des existants ; demande la promotion de la réduction des déchets à la source (aussi bien par des changements de comportement du consommateur que par des changements dans l’industrie) ; soutient la réutilisation et le tri-recyclage pour aboutir à la fin des incinérateurs et des décharges (que ces dernières soient appelées «centre d’enfouissement technique» ou «centre de stockage»). Elle refuse l’importation et l’exportation des déchets conformément aux définitions de la Convention de Bâle. Elle revendique par l’intermédiaire des élus locaux et nationaux, un débat démocratique et transparent sur la gestion des déchets. Elle exige un contrôle accru, inopiné et indépendant des installations existantes et la diffusion de l’information. Enfin, elle demande la mise en place d’une étude indépendante des conséquences de ces installations sur la santé et l’environnement. avec les estuaires et par sa faible profondeur qui fait que ses fonds sont largement à découvert à marée basse. Les immenses vasières ainsi dégagées sont riches en coquillages, en poissons, en tortues et présentent une flore originale. Du fait de sa forte productivité, elle est exploitée depuis longtemps avec de nombreux parcs à huîtres et à moules. La mer de Perthuis fait l’objet de nombreux marchandages depuis la mise au point du schéma de mise en valeur de la mer édicté en 1991. Cette zone est menacée entre autres par des projets de ports de plaisance, des projets de fermes éoliennes offshore, par des demandes d’extension des parcs d’élevage… ■ Nature environnement 17, Sepronas, Fabrice Bastel, muséum d’histoire naturelle, 28, rue Albert-Premier, 17000 La Rochelle tél : 05 46 41 39 04. Les Petits débrouillards Les Petits débrouillards sont nés au Québec avant de venir en France où ils apparaissent à partir de 1986. Le réseau des petits débrouillards couvre aujourd’hui ■ SEPRONAS, Point-info, 14, rue des Gentilshommes, 17000 La Rochelle. ■ Nature environnement, 20, rue du Bastion-Saint-Nicolas, 17000 La Rochelle tél : 05 46 41 39 04. ■ Ecole de la mer, BP 3104, 17033, La Rochelle, tél : 05 46 50 30 30. L’ECOLE de la mer, Espace de culture océane du littoral et de l’environnement, est une association née d’un partenariat entre la région Poitou-Charentes et l’aquarium de La Rochelle. Présidé par Isabelle Autissier, ce pôle éducatif et scientifique installé au sein de l’aquarium de La Rochelle, dispose de ressources adaptées aux activités pédagogiques et à la vulgarisation scientifique. mort, comment contrôler les pucerons du jardin, pladoyer pour les herbes folles… ■ Ponéma, Ansepont, 17350 Saint-Savinien tél : 05 46 97 77 63. Et également 18 régions et a pour but la mise au point de malettes pédagogiques sur des thèmes scientifiques et en particulier donc sur la question de l’environnement. Fin 2003, elle a réalisé «Un degré de plus» une malette expliquant les enjeux du changement climatique pour les 7 à 14 ans avec explications, expériences, recherches et jeux. ■ Les Petits débrouillards, 99, rue de l’Eglise, 86130 Dissay tél : 05 49 61 34 71. ■ Les Petits débrouillards, 32, rue du Courdouan, impasse des Saints, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 28 28 66. Ponéma est un réseau d’échange de semences de fleurs et de plantes fonctionnant sur toute la France. Entre cent et deux cents variétés de semences sont ainsi échangées chaque année. L’association a également publié de nombreuses brochures permettant de mieux gérer son jardin : Attirer les papillons, créer des refuges à insectes, pourquoi et comment semer des plantes sauvages, attirer les insectes, fleurs des moissons en voie de disparition, l’orme sauvage n’est pas Marais salants. ■ SEPRONAS, Isabelle Delavaud, Maison des associations, rue du Cormier, 17100 Saintes, tél : 05 46 97 76 96. ■ Ecomusée du marais salant, BP 21, 17111 Loix, tél : 05 46 29 06 77. ■ PIE, Protection information environnement, maison du Canton, place DR Echanger les semences DR Charente ■ PENICHE, 12, rue Beau Site, 16100 Châteaubernard, tél : 05 45 83 62 00. Association nationale pour la protection de l’eau, qualité et image, nettoyage des cours d’eau, sensibilisation grand public aux berges. ■ Birac environnement, Les Fouillouses, 16120 Birac. ■ Club Marpen, Le Bourg, 16140 Tusson, tél : 05 45 31 17 47. Association organisant des chantiers de jeunes pour la revalorisation du patrimoine bâti. ■ Espace pour demain, Le Château, 16260 Chasseneuil-sur-Bonnieure, Catherine Pascaud tél : 05 45 39 50 03. ■ Amis de la nature et l’environnement, Centre multi-services, 4, rue A.-Bouyer, 16320 Villebois-Lavalette, tél : 05 45 64 75 67. ■ AMVFSC Association pour la mise en valeur des forêts du sud Charente, Le Vivier, 16360 Touvernac, tél : 05 45 78 63 21. Conseils gratuits sur la gestion des forêts pour les propriétaires privés, relais avec les acheteurs. ■ Nature et accueil, 3, place EmileRoux, 16500 Confolens tél : 05 45 85 31 05. Sauvegarde des vieux chemins, création de sentiers. Randonnées, marches, cours de taille. ■ ARAIGNEE, Association régionale d’activités de grande nature et d’éducation à l’environnement, mairie des Adjots, 16700 Ruffec, tél : 05 45 31 10 48. Animations sensorielles et découvertes nature ; accrobranche et parcours aventure ; spéléologie et stages techniques ; canoë-kayak club, initiation et locations ; escalade de découverte ; descente de gorges et canyons ; découvertes équestres, poneys, roulottes ; séjours et camps de pleine nature. Accrobranche. Charente-Maritime SILENCE N°312/313 Promotion des haies L rom’haies est une association qui a vu le jour en 1989 pour sensibiliser et faire de l’information sur le rôle des haies dans notre environnement. Au fil des années, elle a mis en place des stages de formation pour expliquer aux professionnels et au particulier comment s’y prendre pour planter une haie, l’entretenir, la mettre en valeur, que cela soit en milieu rural ou en milieu péri-urbain. L’association intervient également à différents niveaux pour les questions de paysage. Depuis sa création, elle a accompagné plus de 550 projets et a fait planter ainsi plus de 146 km de haies dans le seul département de la Charente. ■ Prom’haies, maison de la Forêt, Le Piolet, 79190 Montalembert tél : 05 49 07 64 02. ■ SEPRONAS, Société étude et protection de la nature en Aunis Saintonge, 28, rue Albert-1er, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 41 39 04. 27 de l’Eglise, 17130 Montendre, tél : 05 46 70 43 67. ■ La Solidaire, Lièvre Dominique, 15, rue du Stade, 17170 Courçon, tél : 05 46 01 75 28. Association contre un projet d’incinérateur. ■ Horizon Bois-Forêt, Maison de la Forêt, 17210 Montlieu-Lagarde, tél : 05 46 04 43 67. Information sur la forêt. Sentier pédagogique de «Bois Chapeau». Animation, découverte de la forêt, faune et flore, de haute Saintonge. ■ Rev’Attelage, Beauséjour, 17210 Chepniers, tél : 05 46 04 43 69. Maintien du cheval de trait dans ses diverses utilités et approche pédagogique dans un contexte lié à l’environnement. ■ Centre international de la Mer, rue Jean-Baptiste-Audebert, 17300 Rochefort, tél : 05 46 87 01 90. ■ Les Tricoles, centre de classes de mer, 17310 Saint-Pierre-d’Oléron, tél: 05 46 47 00 78. Adhérent GRAINE, éducation à l’environnement. ■ SEPRONAS, Simone Daste, 9, boulevard Capitaine-Leclerc, La Cotinière, 17310 Saint-Pierre-d’Oléron, tél : 05 46 47 07 05. ■ APRONAT, Association régionale pour la nature en Poitou-Charentes, 16, rue de la Sansonnerie, 17320 Marennes, tél : 05 46 85 18 37. ■ Club des jeunes pour la nature, 16, rue de la Sansonnerie, 17320 Marennes, tél : 05 49 85 18 37. ■ SOS rivières environnement, 32, rue de la Tour-Ronde, 17400 Saint-Jean-d’Angély, tél : 05 46 32 50 15. ■ L’Oiseau club charentais, mairie, 17400 Saint-Jean-d’Angély, tél : 05 46 97 74 82. été 2004 Environnement Le Naturascope ne se fera pas ! A près le Futuroscope, tout aussi technologique, le projet de Naturascope est annoncé en 2000. Il devait nous montrer non pas comment la nature peut être belle, mais bien les catastrophes naturelles ! Bref, il s’agissait de montrer que la nature fait peur : inondations, changement climatique, feux de forêt et tout le tremblement (de terre !). Et pour commencer, le projet prévoyait de détruire une forêt de la Vienne : 24 hectares au sein d’une zone naturelle d’intérêt faunistique et floristique de 5000 hectares. Au départ 250 000 visiteurs envisagés, le double après quelques années. Plusieurs associations se sont mobilisées contre ce projet voulu par René Monory, le prédécesseur de Raffarin. La bataille a été rude, le promoteur mettant en place un comité scientifique pour contrer les associations. Celles-ci ont réussi à bloquer les autorisations de modifications du plan d’occupation des sols, à faire annuler l’aliénation d’un chemin rural traversant le domaine, enfin à faire annuler le marché d’attribution de l’architecture du projet. Il a encore fallu attaquer en justice pour demander le respect de la loi sur l’eau, du code forestier… Tout ceci a conduit les institutions (Europe, Etat, région) à rester en retrait pour leurs engagements financiers. Enfin, le 11 avril 2003, le tribunal a annulé le permis de construire. Il semble que ce coup ait été fatal. Le projet de Naturascope semble aujourd’hui mort. ■ Saint-Palais environnement, 5, rue des Genêts, 17420 Saint-Palaissur-Mer, tél : 05 46 23 33 38. ■ Club des jeunes pour la nature, rue des Champs, La Renisière, 17480 Le Château-d’Oléron, tél : 05 46 47 72 77. ■ Marais aux oiseaux, Les Grissotières, 17550 Dolus-d’Oléron, tél : 05 46 75 37 54. Adhérent GRAINE, éducation à l’environnement. DR ■ Bien vivre en Scévolles, Chanteloup, 86420 Guesnes, tél : 05 49 22 37 08. ■ Association Transparence, La Cure, 86240 Verrue. Deux-Sèvres ■ Groupe ornithologique des DeuxSèvres, hôtel de la vie associative, 12, rue Cugnot, 79000 Niort, tél : 05 49 09 24 49. ■ Deux-Sèvres nature environnement, 12, rue Joseph-Cugnot, 79000 Niort, tél : 05 49 73 37 36. Etudier, protéger et faire découvrir les milieux naturels. Participation aux commissions d’aménagement du territoire. ■ Association de Niort-Saint-Liguaire environnement, Maison pour tous, 25, rue du 8-Mai-1945, 79000 Niort tél : 05 49 73 97 73. ■ PROJIFAS, Promotion des jardins d’insertion, fleurs et associations en Deux-Sèvres, 12, rue Joseph-Cugnot, 79000 Niort, tél : 05 49 04 08 13. Aides et conseils aux communes pour la valorisation de l’environnement floral et paysager,et par l’exploitation des jardins par des personnes en situa- tion d’insertion. Mise en valeur du chemin communal du troisième millénaire, animations. ■ Nature environnement, Mathieu Boullant, 79100 Mauzé-Thouarsais. Découverte de la faune et flore (actuelles ou passées), milieux et équilibres naturels. Sorties, expos, inventaires d’espèces en botanique, géologie, mycologie... ■ Loup-Garou, La Mauvaitière, 79120 Lezay, tél : 05 49 29 04 04. Le Loup-Garou est une ferme familiale. Transmise de père en fils depuis plusieurs générations, elle a été transformée en structure d’accueil en 1989. Elle propose une activité éducation à l’environnement autour de la thématique du cheval. ■ L’idée du milieu, Bizon de Chenay, 79120 Lezay, tél : 05 49 07 32 73. Education à l’environnement. ■ Association des Amis des moulins du bocage, Marie-Christine Chapalan, Le Moulin de la Barre-Batreau, 79130 Secondigny, tél : 05 49 63 77 61. ■ Mycologie et nature du Cerizéen, Pierre Poupard, chemin de la Croiséede-la-Chapelle 79140 Cerizay. SILENCE N°312/313 Association naturaliste pour la découverte, l’étude et la sauvegarde du patrimoine végétal et mycologique du canton. DR ■ Club des jeunes pour la nature, Les Grissotières, BP 24, 17550 Dolusd’Oléron, tél : 05 46 75 37 54. ■ Avenir du Bois, 14, rue de la Benatière, 17580 Le Bois, plage de Ré, tél : 05 46 09 25 97. ■ Association La Verdinière, 18, ter, rue du 11-Novembre, 17740 SaintMarie-de-Ré, tél : 05 46 30 08 24. Association nature et randonnée, adhérente au réseau éducation à l’environnement. ■ Association des Amis de l’Ile-de-Ré, 8, rue Chapellerie, 17771 Loix-en-Ré, tél : 05 46 29 08 10. DR Bécasse. ■ Hameau du Nay, Le Nay, 79140 Le Pin, tél : 05 49 81 59 60. Centre nature pour classes vertes, 36 lits en neuf chambres, réfectoire, salles de réunions. Adhérent à GRAINE. ■ ASPIC, Association sauzéenne pour la promotion des initiatives cantonales, maison de la forêt et du bois, le Piolet, 79190 Montalembert tél : 05 49 07 74 46. ■ Moutain Wilderness, Jean-Jacques Monturier, 7, rue de la Tourette, Dessé, 28 été 2004 79190 Limalonges, tél : 05 49 07 90 60. Association internationale de protection de la nature en montagne. ■ Société française des orchidées, 45, Grande-Rue, 79200 La Peyratte, tél : 05 49 64 43 91. ■ Ferme du Plessis-Rouget, M. et Mme Bernier, 79200 Gourgé, tél : 05 49 69 80 41. Ferme découverte, classes vertes. ■ Société Mycologique du Massif d’Argenson, 30, rue de la Chamerie, 79230 Fors, tél : 05 49 32 60 07 (après 19h). ■ Ministère de la Détente, Amandine Caplanne, 52 bis, rue du Baril, BP 11, 79270 Saint Symphorien, tél : 06 89 73 24 96. Développement culturel et artistique en milieu rural, se traduisant par des manifestations festives, axées sur les thèmes éducation et environnement. ■ L’arbre des fontaines, La Ferme de l’Abbaye, 79340 Vasles, tél : 05 49 69 95 49. Information et animations sur le thème de l’eau. Mise en valeur du petit patrimoine en rapport avec l’eau. ■ Souris verte, Rimbault, 219, rue du Château, 79360 Beauvoir-sur-Niort, tél : 05 49 09 79 45. ■ CENES, Centre d’éducation à la nature et à l’écologie scientifique, carrefour de la Canauderie, Forêt de Chizé, 79360 Villiers-en-Bois, tél : 05 49 09 73 67. Financement institutionnel pour activités pédagogiques. ■ ADPTSE, Association pour le développement de la pédagogie et du tourisme scientifique et écologique). Forêt de Chizé, 79360 Villiers-en-Bois tél : 05 49 30 03 03. ■ Centre de documentation GRAINE, carrefour de la Canauderie, forêt de Chizé, 79360 Villiers-en-Bois, tél : 05 49 05 21 09. ■ Graines de nature, Jean-Claude Migault, 265, rue Buisson-Martin, 79410 Saint-Gelais tél : 05 49 24 94 46. ■ Association écologique du Val-deSèvres, 189, rue de la Gare, 79410 Echire, tél : 05 49 25 70 02. ■ Sèvres environnement, Largeasse, 79700 Saint-Aubin-de-Baubigné, tél : 05 49 81 46 35. ■ Goutte de Sèvre, Vincent Furstoss, La Roche, 79800 Bougon, tél : 05 49 05 06 04. Rencontres et réunions d’information dans le domaine de l’environnement dans le canton de La Mothe-Saint-Héray et ses alentours. Pluc ■ Bocage pays branché, 27, boulevard Colonel-Aubry, BP 178, 79300 Bressuire, tél : 05 49 81 19 00. Formations à destination des acteurs travaillant à la qualité du paysage (matériels, périodes d’entretien judicieuses). Plan de gestion des haies. ■ Ecole du Chat libre, Isabelle Lacaille, 1, place de Fontevrault, 86000 Poitiers, tél : 05 49 01 39 25. Stérélisation et tatouage des chats errants ; suivi sanitaire et alimentaire de ces chats ; adoption de chats et chatons. ■ CEMEA, Centre d’entraînement aux méthodes d’éducation active, 3, place Prosper-Mérimée, 86000 Poitiers, tél : 05 49 88 07 61. Education à l’environnement. ■ CREAHI, Centre régional étude action pour handicaps et insertion,23, boulevard du GrandCerf 86000 Poitiers, tél : 05 49 88 22 00. Adhérent GRAINE, éducation et environnement. ■ Sauvegarde et défense du cadre de vie, Jacques Schmitt, 75, rue CamilleGirault, 86180 Buxerolles, tél : 05 49 47 68 11. Créée en 1995, l’association cherche à limiter les nuisances induites par l’extension rapide de Buxerolles. Elle s’inscrit dans une démarche de participation au travail des élus en dehors de toute appartenance à quelque parti politique que ce soit. ■ CINEV, Centre initiation nature environnement, 28, avenue PierreMendès-France, 86210 Vouneuil-surVienne, tél : 05 46 85 11 66. ■ ADPSE, Association de défense et de protection des sites et environnement, Maison Neuve, 86220 Dangé- ■ Cheminance, Patrice Dupuy, 22, place Charles-de-Gaulle, 86000 Poitiers, tél : 05 49 03 35 59. Randonnée pédestre. ■ Comité départemental de la randonnée pédestre, Jean Charles, 22, place Charles-de-Gaulle, 86000 Poitiers, tél : 05 49 57 83 03. Développer la randonnée pédestre dans la Vienne. ■ Vélocité 86, Stéphane Culot, 9, chemin de Trainebot, 86000 Poitiers, tél : 05 49 41 51 92. Promouvoir et défendre l’usage de la bicyclette, mais aussi tout autre mode de déplacements doux, tant pour les déplacements quotidiens (travail, écoles, courses...) que pour les loisirs. ■ Conservatoire régional des espaces naturels, 2 bis, rue du Jardin-desPlantes, 86000 Poitiers, tél : 05 49 50 42 59. ■ Poitou Charente nature, Espace 10, 17, rue Albin-Haller, 86000 Poitiers. ■ Espace Réaumur, 75, chemin de la Grotte-à-Calvin, 86000 Poitiers, tél : 05 49 45 22 60. Association qui attire et reproduit les insectes menacés par la pollution et la destruction de leur biotope. Adhérent GRAINE, éducation à l’environnement. SILENCE N°312/313 DR DR Vienne ■ Vienne nature, 17, rue Albin-Haller, 86000 Poitiers, tél : 05 49 88 99 04. Société de protection de la nature et de l’environnement du département de la Vienne : étudier les grands problèmes d’environnement ; contribuer à la sauvegarde des milieux naturels ; sensibiliser le public, les élus à la prise en compte de la protection de l’environnement ; informer par des conférences, des débats, par la presse ; éduquer ; intervenir en milieu scolaire. ■ Greenpeace, Thierry Sallé, Maison de la solidarité, 22, rue du PigeonBlanc, 86000 Poitiers, tél : 05 49 85 96 11. Défendre l’environnement par des actions ciblées, concrètes et déterminées toujours de façon nonviolente. Dénoncer et informer et promouvoir les changements appropriés au niveau local. ■ Horizons et nature, 20, rue de la Roche, 86000 Poitiers, tél : 05 49 58 03 16. Association de randonnée pédestre. ■ Vétérinaires pour tous, 96, avenue du 8 Mai-1945, 86000 Poitiers, tél : 05 49 53 01 67. Aide aux animaux appartenant aux personnes démunies. ■ APPMA, La Brème poitevine, 61 ter, rue de la Croix-Rouge, 86000 Poitiers, tél : 05 49 41 09 48. Protection des milieux aquatiques. ■ Chats de la rue, 10, boulevard Savari, 86000 Poitiers, tél : 05 49 01 41 13. Tatouage et stérilisation des chats errants pour éviter la prolifération dans Poitiers, le district et le département de la Vienne. 29 été 2004 Saint-Romain, tél : 05 49 86 41 41. ■ Association de protection de la nature Sud-Est Vienne, 45, rue des Aubéniaux, 86320 Mazerolles, tél : 05 49 48 28 71. ■ CITERRE, Centre d’interprétation du patrimoine des marais de la Dive, Logis Terra Villa, 86330 OuzillyVignolles, tél : 05 49 22 61 61. ■ Terrarep reptiles conseil, Fabrice Goulette, 32 b, rue Camille-Demarçay, 86440 Migné-Auxances, tél : 05 49 36 84 14. Protection des reptiles sauvages en France et de leurs biotopes. Protection des reptiles en captivité (animaleries). ■ Comité de défense de l’environnement, mairie, 86490 Colombiers, tél : 05 49 85 06 31. Défense, sauvegarde et amélioration de l’environnement, du patrimoine et de la qualité de vie à Colombiers et dans la vallée de l’Envigne. ■ Equipaix, 1, route de Chauvigny, 86550 Mignaloux-Beauvoir, tél : 05 49 47 82 25. L’association a pour but de placer les chevaux réformés par le centre équestre municipal et donnés par la ville de Poitiers dans des familles d’accueil, les visiter régulièrement et prendre en charge les frais vétérinaires. ■ Croqueurs de pommes de la Vienne, mairie, 86580 Biard, tél : 05 49 37 60 40. Sauvegarde des anciennes variétés fruitières. ■ NAAJA, Balade Mélusine, Evelyne Michelet, logis de la Cour, 86600 Jazeneuil, tél : 05 49 53 46 62. ■ Mon ami l’âne, Michel Collignon, La Vende, 86600 Celle-l’Evescault, tél : 05 49 42 42 19. Association plus particulièrement dirigée vers les enfants. ■ Roulottes et nature, Le Vigneau, 86700 Romagne, tél : 05 49 87 77 13. Adhérent GRAINE, éducation à l’environnement. ■ Bois d’arbres, mairie, 86150 Queaux, tél : 05 49 48 48 08. Faire connaître au public le cycle du bois, stage de tournage sur bois, connaissance de la construction en bois. Paix Action des citoyens pour le désarmement nucléaire L’association ACDN, Action des citoyens pour le désarmement nucléaire, créée en 1996, a pour but d’agir, notamment par une demande de référendum, en faveur d’un désarmement nucléaire, biologique et chimique, intégral, universel et contrôlé. McNamara, un ancien stratége américain, lance son Plaidoyer pour prévenir la guerre nucléaire. L’accident de Tchernobyl, le 26 avril 1986, marque un tournant dans la politique nucléaire de l’URSS qui commence à fléchir. En décembre 1987, le traité de Washington sur l’élimination des forces nucléaires intermédiaires précise comment arriver à désarmer. En mars 1988, à Halabja, dans les régions kurdes d’Irak, des gaz chimiques sont utilisés contre les populations locales. Il y aurait eu 5000 morts. CDN propose cela dans le cadre d’un véritable système de sécurité internationale. Elle souhaite prendre ou soutenir, sur le plan local, régional, national et éventuellement international, dans le domaine tant public que privé, les initiatives politiques, culturelles, économiques, sociales, juridiques et autres, susceptibles de contribuer au désarmement, à la sécurité générale, au respect des personnes, au développement des échanges, à la solidarité et à la paix. ACDN relaie en France la campagne internationale d’Abolition 2000 pour l’abolition de toutes les armes de destruction massive. A Devant la multiplication des essais nucléaires par plusieurs Etats, les cinq possesseurs officiels de la bombe atomique (USA, URSS, Chine, GrandeBretagne et France) lancent des pourparlers au sein de l’ONU dès les années 50 pour arriver à limiter la prolifération nucléaire. Ceci débouche, en 1968, sur la traité de non-prolifération dont l’entrée en vigueur a théoriquement lieu en 1970. Ce traité interdit en principe aux Etats n’ayant pas de bombes atomiques d’essayer de s’en procurer, en échange de quoi, les cinq pays possesseurs de ces armes s’engagent à négocier entre elles pour arriver à terme à la suppression de ces armes. En 1972, ce premier traité se complète par la Convention de Genève sur l’interdiction totale des armes biologiques. Les armes chimiques sont également théoriquement interdites. Concrètement, rien ne change : la guerre froide se traduit par une course aux armements sans précédent, en particulier entre les USA et l’URSS qui accumulent des stocks d’armes impresionnants, de quoi détruire des milliers de fois la planète. En janvier 1986, Mikhaïl Gorbatchev qui dirige l’URSS lance une proposition concrète : « Plus aucune arme nucléaire d’ici l’an 2000 ! ». La même année, Robert ACDN Une lutte de longue haleine Concert avec Graeme Allwright. En janvier 1989, une conférence se tient à Paris pour l’interdiction totale des armes chimiques. Un traité entrera en vigueur en 1993. Le 9 novembre 1989, la chute du mur entraîne progressivement la chute du bloc de l’Est. La course aux armements est finie. Mais les armes sont toujours là. Ce n’est qu’en 1992 que la France adhère au traité de non-prolifération (soit 22 ans après son entrée en vigueur). Concrètement, cela signifie que la France s’engage à sortir du nucléaire militaire. Le 19 mai 2000, les cinq Etats nucléaires prennent «l’engagement sans équivoque de réaliser l’élimination totale de leurs arsenaux nucléaires». SILENCE N°312/313 30 été 2004 Assez des haines En juin 1991, Jean-Marie Matagne soutient une thèse de doctorat de philosophie : «Le pouvoir et la puissance. Enquête sur l’idéologie et la pratique des rapports de puissance» qui aborde deux sujets : le lien entre armement, paix et guerre, et l’étude de la théorie de l’équilibre de la terreur» correspondant à la course aux armements. Il conclut que seul un désarmement nucléaire total et contrôlé permettra d’éviter la catastrophe. Au début des années 90, un premier pas est franchi pour l’application du traité de non-prolifération avec l’adoption d’un moratoire sur les essais nucléaires. Ces essais servent à moderniser les armes nucléaires. C’est compter sans Jacques Chirac qui, pendant l’été 1995, rompt le moratoire unilatéralement en reprenant une série d’essais à Moruroa, dans le Pacifique. Cela provoque un vaste mouvement de protestation dans le monde. En France, cela décide Jean-Marie Matagne et quelques amis à faire quelque chose. En mai 1996, ils créent l’ACDN, Action des citoyens pour le désarmement nucléaire, dont le siège est à Saintes (Charente-Maritime) et organisent une action à La Rochelle, le 18 mai, appelant à l’organisation d’un référendum pour un désarmement nucléaire, biologique et chimique, intégral, universel et contrôlé». Le 26 septembre 1996, toujours à La Rochelle, ils organisent «Huit heures pour le désarmement nucléaire», avec Claude Piéplu, Yannick Jaulin, la Compagnie «Vive la vie» et du jazz. Le 8 mai 1997, ACDN dépose une gerbe au monument aux morts de Saintes : «Ni Oradour, ni Hiroshima» et organise une soirée avec Michel Cibot, représentant l’Institut Hiroshima-Nagasaki. En juin de la même année, ACDN adhère à «Stop-Essais», une fédération d’associations françaises pour l’arrêt de l’armement nucléaire. En 1999, l’association adhère au réseau international Abolition 2000. Chaque printemps, elle participe au rassemblement contre la construction du Laser Méga Joule à Le Barp, près de Après les attentats du 11 septembre 2001, le 26 septembre, à Paris, ACDN s’associe à «l’Appel à l’opinion contre le terrorisme et la logique de guerre», lancé par une quarantaine d’associations, syndicats et partis. Le 13 octobre, se tient la deuxième journée mondiale contre la nucléarisation et la militarisation de l’espace. Jean-Marie Matagne, président, est mandaté par l’association pour essayer de présenter sa candidature aux élections présidentielles, espérant ainsi provoquer le débat sur la question du désarmement. Des soutiens se manifestent dans la mouvance antinucléaire, des articles passent dans la presse régionale… mais presque rien au niveau national. Il n’obtiendra pas les 500 signatures d’élus nécessaires. ACDN apprend qu’un accord a été conclu en juin 2001 entre Jacques Chirac et Lionel Jospin pour que la question mili- Bordeaux, manifestation organisée par l’Appel des Cent et le Mouvement de la paix. Ce projet ruineux de l’armée prévoit de faire des simulations d’essais nucléaires, les essais grandeur nature étant maintenant totalement interdits. Une nouvelle fois, ce projet de laboratoire (toujours en construction) est en contradiction avec les engagements de la France au niveau international. En mai 2000, se tient à New York la conférence de révision du traité de non-prolifération. A cette occasion, ACDN envoie au président de la République et aux chefs de groupes parlementaires un appel à référendum demandant le respect du traité. Le 19 mai 2000, lors de cette conférence, sous la pression de nombreux Etats et des associations internationales, les cinq Etats nucléaires (Etats-Unis, Russie, Royaume-Uni, France et Chine) parties au TNP prennent «l’engagement sans équivoque de réaliser l’élimination totale de leurs arsenaux nucléaires». ACDN demande alors au conseil municipal de soutenir cet engagement. Celui-ci, le 26 juin 2000, à l’unanimité moins une abstention, décide d’adhérer au réseau Abolition 2000. C’est la première ville française à le faire (il y en bien d’autres dans les autres pays). pace, ACDN procède à un lâcher de ballons stratosphériques. L’association écrit également à l’ambassadeur d’Israël à Paris pour demander la libération de Mordechaï Vanunu, enfermé depuis près de dix-huit ans pour avoir révélé aux médias qu’Israël disposait de l’arme atomique. Le 26 octobre 2002, une délégation d’ACDN et de maires de la Charente-Maritime est reçue en audience, en présence du sous-préfet de Saintes, par M. Christian Florek, conseiller du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. A la même époque, ACDN participe au mouvement contre la guerre en Irak et participe au collectif national «Pas en notre nom». Le 28 mars 2003, Graeme Allwright donne un concert de soutien à ACDN, à Saintes. Le 3 mai, ACDN se rend à Genève pour participer à l’assemblée générale Un accord a été conclu en juin 2001 entre Jacques Chirac et Lionel Jospin pour que la question militaire soit exclue du débat électoral. En totale contradiction avec ses déclarations de New York, en juillet de la même année, la France annonce le lancement d’un programme pour la construction d’un quatrième sous-marin nucléaire (pour un coût de 15 milliards d’euros). Le 7 octobre 2000 se tient la première Journée mondiale contre la militarisation et la nucléarisation de l’espace. ACDN relaie la campagne. En janvier 2001, l’appel à référendum a été signé par plus de 3000 citoyens et une quinzaine de députés. La même année, l’administration Bush, entrée en fonction depuis novembre 2000, annonce son intention de déployer un bouclier antimissiles ce qui l’oblige à rompre le traité ABM soviéto-américain de 1972. Su 4 au 6 mai 2001, ACDN et six autres organisations, organisent à Saintes les premières journées du désarmement nucléaire, avec 120 personnes venues d’une quarantaine de villes. La maire de la ville allume symboliquement la flamme du désarmement nucléaire. Le 9 mai 2001, Les Gonds, commune voisine de Saintes, devient la deuxième ville française adhérente d’Abolition 2000. ACDN La question militaire doit revenir dans le champ politique Délégation internationale à l’ONU. taire soit exclue du débat électoral. Les médias et la plupart des candidats n’en soufflent mot. Jean-Marie Matagne introduit alors un recours devant le Conseil constitutionnel pour l’invalidation des deux candidats, alors président et premier ministre pour violation du droit international après avoir autorisé conjointement la construction d’un quatrième sous-marin nucléaire. Le Conseil constitutionnel examine la requête et se déclare incompétent. Après les élections, ACDN participe aux actions du Réseau Sortir du nucléaire avec le 30 juin une manifestation devant l’Ile Longue (face à Brest), base des sousmarins nucléaires français. Le 11 octobre, à Saintes, pour marquer la deuxième semaine mondiale contre la nucléarisation et la militarisation de l’es- SILENCE N°312/313 31 été 2004 d’Abolition 2000, l’occasion de rencontrer des militants du monde entier… et de suivre la réunion préparatoire de l’ONU pour la révision du traité de non-prolifération qui aura lieu en 2005. Le 10 mai, de retour à Saintes, un nouveau colloque se tient avec de nouveau la flamme du désarmement devant la mairie. Pendant tout le deuxième semestre 2003, ACDN participe au «vrai débat» organisé pour contrer le pseudo-débat gouvernemental sur les choix énergétiques. L’association qui participe aussi bien aux actions du Mouvement de la paix qu’au Réseau Sortir du nucléaire essaie de sensibiliser le premier aux dangers du nucléaire dit civil, le second à mieux prendre en compte la dimension militaire du nucléaire. ACDN, 31, rue du Cormier, 17100 Saintes, tél : 05 46 74 08 60. Paix une forme nouvelle et grandiose de la liberté. Etre au service de la paix, c’est être au service de soi-même, aidez-nous à la gagner ! Mouvement de la paix L e Mouvement de la paix est né en 1949, pour s’opposer aux guerres, à l’arme nucléaire et soutenir une forme de relations internationales fondées sur la justice, la démocratie et la coopératoin entre les peuples. Depuis, le Mouvement de la paix agit pour le désarmement, en particulier nucléaire, mais aussi contre la production et les transferts d’armements, pour la réduction des budgets militaires.Il s’oppose aux guerres et promeut la résolution politique et pacifique des conflits. Il soutient les forces de la paix qui agissent au cœur des conflits. Il défend une conception globale de la construction de la paix au travers de la promotion d’une culture de la paix.Le Mouvement de la paix mène des initiatives autour des huit points constitutifs de la décennie internationale de la promotion d’une culture de la Paix et de la non-violence décrétée par l’ONU (2001-2010). ■ Union pacifiste, Raoul Gimmoneau, 9, rue des Troènes, 17430 TonnayCharente, tél : 05 46 88 73 39. Union pacifiste L’ONU a été créée pour arbitrer une paix possible, mais les pays riches qui y appartiennent et paient cotisation, continuent à fabriquer et vendre des armes. Armes fournies avec les conseillers pour mieux toucher la cible. Sont-ils fous ou malhonnêtes ? Si les hommes veulent la paix, il faut qu’ils cessent de vendre des armes donc d’en fabriquer. Plus d’armes, plus d’armées. Plus d’armées, plus de guerres. Plus de guerres, c’est la paix ! La paix, c’est le commencement de la vraie fraternité, c’est aussi Mât de la paix Un mât de la paix a été réalisé en Charente-Maritime. Celui-ci se présente comme une œuvre artistique autour d’une éolienne. L’éolienne de petite taille peut être fixée au sol au centre d’une sculpture participative réalisée avec des pierres colorées, de la sculpture, etc. Des messages de paix sont alors placés sur des morceaux de tissus fixés aux haubans de l’éolienne. Des ampoules électriques de faible intensité placées entre ces messages, s’allument en fonction de l’électricité produite par l’éolienne. Le mât de l’éolienne est sculpté. Le but de cette œuvre est de faire participer le maximum de personnes, mais également de délivrer un message positif. Il peut être installé à la demande. ■ Mouvement de la paix, Michel Menant, 26, rue Grands-Champs, 16400 Puymoyen, tél : 05 45 61 54 84. ■ Comité rochelais et de coordination de la Charente-Maritime du Mouvement de la Paix, 99, rue Nicolas-Gargat 17000 La Rochelle, tél : 05 46 34 68 69. ■ Comité de Saintes du Mouvement de la paix, c/o Simone Rinaldi, 5, rue Gandhi, 17100 Saintes, tél : 05 46 93 31 77. ■ Mouvement de la paix, c/o Jacqueline Vaury, 5, rue des Bleuets, 17440 Aytré, tél : 05 46 34 68 69. ■ Collectif pour la paix et l’avenir du monde, Mouvement de la paix, 79, rue AglophileFradin, 86100 Châtellerault. ■ Mât de la paix, Guillaume de Salvert, La Tillade, 17260 Gemozac. Et également Les Ateliers du Soleil DR L es Ateliers du Soleil sont une sorte de laboratoire de recherche sur la culture de la paix. C’est une initiative personnelle de Mathieu Coste qui a vu le jour en 2001 et qui, comme première action, a proposé la révolution du sourire lors de la fête de la musique, sur l’île de Ré, en juin 2001 : les gens posent en souriant pour des portraits photos. L’initiative se poursuit ensuite par l’été du sourire. Cette révolution doit être entendue comme un cri du cœur, une volonté de qualifier l’action et de lui donner du sens. Une façon de «réhabiter» les lieux de proximité et le quotidien d’une énergie positive, de redonner la place aux rêves dans des actions concrètes, de comprendre qu’il suffit de mettre un petit nombre de paramètres en place pour faire reculer l’individualité dont le monde souffre, de repousser les limites et d’augmenter le champ des possibles. Marcher sur des utopies, c’est, à force de conviction et de travail, leur donner corps. il faut travailler sans relâche sur la transversalité évidente de la vie, baser l’action sur l’échange et le partage, une non-violence active et déterminée prenant sa source dans une spiritualité laïque. En fait, participer activement à la construction d’un monde de paix basé sur le respect des hommes et de la nature. Les Ateliers du Soleil proposent un lieu de cocréation à Saint-Martin-de-Ré et ont mis en place, fin 2001, une radio (radiophare.net) sur internet dont le siège est à La Rochelle. En 2002, l’agitation provoquée par différentes expositions provoque une réaction négative de la mairie qui refuse alors de prêter des locaux. Les Ateliers du Soleil mettent alors en place une caravane qui promène les expos… jusqu’en région parisienne. ■ Ateliers du Soleil, [email protected], tél : 06 64 67 34 19. ■ Radio-Phares, 196, boulevard Emile-Delmas, quartier de La Palice, 17000 La Rochelle. SILENCE N°312/313 ■ Maison des peuples et de la paix, 50 bis, rue Hergé, 16000 Angoulême, tél : 05 45 92 48 32. Regroupement d’associations et possibilités de salles de réunion. Publie la revue Mosaïque. ■ ACNV, Association communication non-violente, Charlotte DuprezMourman, perspectives du Lac 11, rue Paul-Emile-Victor 17000 La Rochelle tél : 05 46 41 32 20. ■ MAN, Mouvement pour une alternative non-violente, 4, rue SaintMichel, 17100 Saintes tél : 05 46 74 00 25. ■ Comité de paix, maison des associations, rue Sébastien-de-Bouard, 17100 Saintes, tél : 05 46 96 30 30. ■ Réseaux espérance, Janine Macaire, 98, boulevard des Rocs, 86000 Poitiers, tél : 05 49 88 00 89. ■ MAN, Mouvement pour une alternative non-violente, Gérard Voyer, 52 bis, rue du Quinçay, 86000 Poitiers tél : 05 49 58 31 33. ■ Voix de femmes pour la paix, 13, chemin de la Cagouillère, 86000 Poitiers, tél : 05 49 03 30 21. Aider les femmes à reconnaître le rôle essentiel qu’elles peuvent avoir dans la construction de la paix et les encourager à développer leurs talents et capacités dans tous les domaines. ■ Collectif contre la guerre en Irak, 24, rue d’Elne, 86000 Poitiers, tél : 05 49 45 01 73. 32 été 2004 ■ Agir contre la guerre, c/o Christian Cognard, 19, rue Artigny, 86000 Poitiers, tél : 05 49 61 25 16. ■ Appel des cent pour la paix 4, rue de la Souche, escalier M 86000 Poitiers, tél : 05 49 41 69 14. ■ Citoyens du monde, Danièle Charier, 5, avenue Pasteur, 86130 SaintGeorges-les-Baillargeaux, tél : 05 49 62 53 09. ■ Pax Christi, Jean-Claude Benoteau, 74, rue Camille-Girault, 86180 Buxerolles, tél : 05 49 45 66 21. Mouvement catholique pour la paix, la justice et la sauvegarde de la création, dans l’esprit de l’Evangile. ■ Citoyens du monde, 25, rue des Bergerottes, 86280 Saint-Benoît, tél : 06 81 47 58 78. Promouvoir l’identité de citoyen du monde, contre tous les nationalismes. Objectif bien-être Médecins du monde L’association Objectif bien-être propose une aide aux personnes en difficulté avec des dépendances physiques ou psychiques, à travers l’écoute, l’accompagnement, le suivi thérapeutique ou l’information. Elle propose d’aller vers un mieux-être au travers d’approches globales pouvant intégrer les aspects physique, psychique et transpersonnel de chacun. Elle propose pour cela des ateliers, des réunions en groupe, des entretiens individuels, des stages et des rencontres. En 2004, elle a organisé des stages sur le recentrage et le lâcher-prise, la symbolique du corps, l’arrêt du tabac en groupe, la sensibilisation à la qualité de son habitat par la géobiologie et la domologie. Créée en 1980 à Paris, Médecins du monde est une association de solidarité internationale qui a pour vocation de soigner les populations les plus vulnérables dans des situations de crise et d’exclusion partout dans le monde et aussi en France, en suscitant l’engagement volontaire et bénévole de médecins, d’autres professionnels de la santé, ainsi que des professionnels d’autres disciplines nécessaires à ses actions, en s’assurant l’appui de toutes les compétences indispensables à l’accomplissement de sa mission, en privilégiant en toute occasion des relations de proximité avec les populations soignées. ■ Objectif bien-être, 28, rue du Champéroux, 17350 Saint-Savinien, tél : 05 46 90 83 48. ■ Médecins du monde, 30 bis, rue du Gond, 16000 Angoulême, tél : 05 45 38 43 62. ■ Médecins du monde, 22, allée du Champ-Brun 16000 Angoulême, tél : 05 45 65 07 47. Les découvertes de Beljanski M Lutte contre le SIDA ■ Ça n’arrive pas qu’aux autres, mairie, 16330 Vouharte, tél : 05 45 39 88 77. ■ Absolus 17, 71, boulevard Joffre, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 68 58 77. ■ ACMEG, 1, rue Dupaty, 17000 La Rochelle, tél : 06 15 05 83 46. Santé ■ Réseau Surgères-Saint-Jeand’Angély-Matha, Pascal Chauvet, La Cressonnière, 17470 Aulany, tél : 05 46 33 31 38. ■ AIDES, 2 bis, rue Augustin-Fresnel, BP 3040, 79012 Niort cedex, tél : 05 49 09 26 82. ■ AIDES, 80, rue de la Châtonnerie, 86000 Poitiers tél : 05 49 42 45 45. ■ AIDES, 1, place Philippe-le-Bel, 86000 Poitiers, tél : 05 49 42 45 45. ■ IVHOIR, 16, rue Henri-Dunand, 17200 Royan, tél : 05 46 05 58 40. ■ Chrétiens et sida, Jean-Claude Péruchot, 32, passage du Belvédère, 86000 Poitiers, tél : 05 49 41 13 15. ■ Réseau Nord-Saintonge pour la lutte contre le Sida, FJT, BP 118, 4, avenue Pasteur, 17416 Saint-Jeand’Angély cedex, tél : 05 46 32 58 46. ■ Collectif information prévention santé sida, centre municipal des jeunes, espace Rasseteua, 86100 Châtellerault, tél : 05 49 21 02 23. Les produits découverts par Mirko Beljanski permettent la survie de malades déclarés perdus, ou l’amélioration très nette de leur état, qu’il s’agisse de cancer, de sida ou de maladies auto-immunes. En outre, ces produits sont non toxiques (contrairement aux traitements classiques) et agissent de façon spécifique. Leurs recherches se portèrent vers l’ADN des cellules, et les résultats obtenus, bien que très prometteurs, furent rejetés parce qu’ils venaient lézarder le bel édifice des certitudes scientifiques du moment. Mirko et Monique, chassés de l’Institut Pasteur, purent poursuivre leurs recherches grâce à la générosité de quelques mécènes qui croyaient en eux. Leur combat pour faire reconnaître et accepter leurs découvertes se heurta à une réelle levée de boucliers, tant au niveau médical, scientifique que politique. Mirko Beljanski est mort, car on lui a enlevé tout espoir. Avant de mourir, il a laissé les brevets de ses découvertes à une entreprise américaine, Natural Source, qui les fabrique et les commercialise en tant que suppléments alimentaires (comme les vitamines !). On peut donc se les procurer, mais c’est très cher, et comme ils ne sont pas considérés comme des médicaments, ils ne sont pas remboursés par les assurances. L’association Ciris peut vous faire parvenir un dossier complet d’information. ■CIRIS 17, Centre d’information et de recherches sur les innovations scientifiques, 16, chemin Saint-James, Vertbois, 17550 Dolus-d’Oléron, tél : 05 46 75 39 75. DR DR onique et Mirko Beljanski ont travaillé pendant vingt-cinq ans à l’Institut Pasteur. Engagés sur une voie de recherche originale, ils se sont trouvés en désaccord total avec Jacques Monod, patron de Pasteur. Ils furent contraints de partir... La santé confisquée, livre de Monique et Mirko Beljanski paru aux éditions EVI Liberty Corp. (première édition en 1989) est un livre très troublant. C’est d’abord un cri du cœur : “J’enrage ! Parce que des enfants meurent chaque jour, que nous pourrions aider, parfois sauver, parce que des cancéreux aux tumeurs résistantes peuvent être traités autrement, parce que la qualité de vie des gens traités par les seules méthodes classiques peut facilement être améliorée, parce que les sidéens meurent dans le désespoir alors qu’on peut en sauver un bon nombre, parce que tout est entravé, non parce que cela ne marche pas, non parce qu’il y a des effets secondaires nuisibles, pas même cela : uniquement parce qu’il y a un système et des mandarins, des clans puissants qui s’opposent à notre projet. Sur le plan humain, c’est horrible. Sur le plan collectif, c’est superbement imbécile”. Mirko Beljanski a vu sa parole confisquée, le 28 juin 1996, par une ordonnance judiciaire lui interdisant de s’exprimer sur ses découvertes scientifiques par quelque moyen que ce soit : écrits, conférences, émissions radio diffusées ou télévisées. Dans la foulée son laboratoire fut saccagé, lui confisquant ainsi tout espoir de poursuivre ses recherches. ■ Médecins du monde, pavillon Guillon, 15, pont Saint-Cyprien, 86000 Poitiers, tél : 05 49 01 77 77. Mirko Beljanski. Manifestation de soutien des malades. SILENCE N°312/313 33 été 2004 Santé Et également Charente ■ Centre d’information et de ressources sur les drogues et les dépendances, CIJ, Espace Franquin, 16000 Angoulême, tél : 05 45 37 07 30. Centre institutionnel. ■ Le monde allant vers… 10, rue Ludovic-Trarieux, 16000 Angoulême, tél : 05 45 22 75 88. Ingrid Lebeau, naturopathe, propose initiation aux techniques de massages, de relaxation ainsi que les bases en aromathérapie (usage des huiles essentielles). ■ Maryse Lamotte, 16000 Angoulême, tél : 05 45 92 93 20. Art-thérapie pour l’aide et le soutien lors des deuils, des choix, dans les relations difficiles aux autres… ■ Ecoute et accompagnement, 16, rue des Travailleurs, 16100 Cognac, tél : 05 46 26 18 50. Ateliers de relaxation, qi gong, relaxation coréenne, gestion du stress. ■ Créér, centre de recherches et d’études sur l’être et ses ressources, 8, rue Désaguliers, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 44 11 36. Relaxation, dynamisation, accompagnement psychologique, thérapies psycho-corporelles et développement de soi individuel et en groupe. ■ Relience, 27, rue des FrèresJousseaume, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 00 44 51. Yoga de l’énergie pour tous. ■ Alternatives yoga, 1, rue de la Barbade, 17000 La Rochelle tél : 05 46 42 60 05. ■ Association Passage, Catherine Prenat, 141, avenue Bernier 17000 La Rochelle, tél : 05 46 00 42 33. Pratique du taï chi chuan style chen et du qi gong des saisons, gymnastique énergétique traditionnelle chinoise. ■ CRES, résidence Le Gulf Stream, A32, rue de l’Orphée, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 34 50 58. Sophrologie, réïki. Les Chantiers du futur L’association Les Chantiers du futur a deux ambitions majeures • Promouvoir les énergies renouvelables et les écotechnologies pour rendre une terre propre aux générations futures et ainsi mettre un terme au pillage systématique des ressources naturelles de la planète et de l’emprise combinée de la bulle spéculative et de biotechnologies dangereuses pour l’écosystème. • Promouvoir le choix thérapeutique (reconnaissance des médecines de terrain dites alternatives) afin que chacun puisse entretenir sa santé ou se soigner en fonction de ce qu’il ressent être bon pour lui. Ainsi l’association organise depuis juillet 1999 l’Université d’été des médecines d’avenir « Ecomédica ». Celle-ci se déroule à Saintes (Charente-Maritime) dans le cadre historique de l’Abbaye-aux-Dames. L’association s’est dotée de deux outils permettant d’atteindre ces buts : 1 - Un comité de soutien aux écotechnologies de l’environnement et de la santé, 2 - Un réseau “liberté thérapeutique” virtuel qui présente des sites internet intéressants sur ce sujet. Les Chantiers du futur sont totalement ouverts aux avancées technologiques tant qu’ils se mettent au service des êtres pour un épanouissement toujours plus grand de chacun d’entre eux. L’association dénonce les «progrès» qui n’auraient pour seul but que d’enrichir quelques-uns aux dépens de la majorité et de l’éco-système. Les Chantiers du futur visent à rassembler les personnes qui cherchent à obtenir et diffuser des informations peu connues voire occultées. ■ Mad production, Rivière, 16320 Juillaguet, tél : 05 45 64 70 46. Atelier et stage de pratique de qi gong. ■ Ateliers du mouvement, Brigot Jean-Paul, La Prade 16330 Vars, tél : 05 45 39 54 66. Mouvement sensoriel selon la méthode Danis Bois. ■ Les Amis des enfants malades, centre hospitalier Girac, service pédiatrie, 16470 Saint-Michel tél : 05 45 24 40 78. Charente-Maritime ■ Maison associative de la santé, 10, rue de la Guignette, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 27 09 63. Fédération de 65 associations. La maison a été créée en 1999 à l’initiative de la mairie et se veut un lieu public pour toutes les questions touchant à la santé. ■ Association bien-être, 70, rue Kastler, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 52 18 06. Cours de relaxation et de yoga. ■ L’arc-en-ciel, Françoise Lablanche, 1, rue de Laâge, 17100 Saintes, tél : 05 46 93 08 08. Yoga et qi gong. ■ Association saintaise de yoga, 31, rue du Cormier, 17100 Saintes, tél : 05 46 91 14 09. ■ Info allaitement 17, 5, rue des Belles-Plantes, 17140 Lagord tél : 05 46 00 64 66. ■ Atelier yoga, 15, rue du CanalRompsay, 17180 Périgny, tél : 05 46 44 41 90. ■ Cœur et vie, mairie, 17180 Périgny, tél : 05 46 45 24 59. Regrouper les malades cardio-vasculaires de la région en favorisant les contacts entre membres et en les aidant à se réadapter à la vie physique et sociale par la pratique d’un entraînement physique adapté. ■ Atelier danse corps dans l’espace, Michelle Jamain, 1 bis, rue Voltaire, 17300 Rochefort, tél : 05 46 87 53 33. Relaxation et taï chi chuan pour adultes. ■ Equilibre et santé, 97, rue Louis-Thiers, 17300 Rochefort-sur-Mer tél : 05 46 99 97 64. Centre de yoga et de taï chi chuan. ■ Thalasso Oléron, 17370 Iled’Oléron, tél : 05 46 76 02 46. Massage avec des pierres chaudes. SILENCE N°312/313 ■ Reliance, Sylvie Ducrétot, rue de la Font-Bénite, 17610 SaintSauvant, tél : 05 46 91 43 47. Centre de sophrologie, reïki. ■ Groupement pour la recherche et le développement du taiji quan, 15 bis, route de Bellivet, 17810 Ecurat, tél : 05 46 74 63 70. ■ CIRAP 17, tél : 05 46 90 91 79. Le centre d’information de recherche et d’accompagnement périnatal est une nouvelle association qui doit voir le jour en Saintonge à la fin de l’été 2004. ■ Toum Porte Océane, 22, chemin des Côteaux-de-Ribray, 79000 Niort, tél : 05 49 05 25 77. Taï chi chuan. ■ L’Estuaire, 40, avenue Charles-deGaulle, 79021 Niort cedextél : 05 49 78 29 73. Accompagnement des personnes en fin de vie, de leur famille et de leur entourage. ■ SESAM, 10, route de Serzag, 79160 Coulonges-sur-l’Autize tél : 05 49 63 73 13. Soutien aux malades de la sclérose en plaques. ■ Ebène, Alain Chauveau, Le Petit Bois, 79200 Lageon, tél : 05 49 69 81 87. Taï chi chuan. Deux-Sèvres ■ ALEPAN, Association de loisirs pour enfants à pathologie autistique, 24, rue Normandie-Niemen, 79000 Niort, tél : 05 49 24 14 87 ■ Association pour la visite des malades en établissements hospitaliers, Madame Loudès, 17, rue du Fief-Mureau, 79000 Niort tél : 05 49 24 83 90. ■ Association Equilibre, 35, rue Villersexel, 79000 Niort, tél : 05 49 04 07 78. Prise de conscience du corps : yoga, méditation, gym douce, relaxation. 34 été 2004 DR DR ■ Les Chantiers du futur, 31, rue du Cormier, 17100 Saintes, tél :05 46 90 52 77. Vienne ■ Jusqu’à la mort, accompagner la vie, 18, place Coïmbra, 86000 Poitiers tél : 05 49 46 90 71. DR ■ Info allaitement 86, 1, allée de la Brouette-du-Vinaigrier, 86000 Poitiers tél : 05 49 52 77 64. ■ L’Atelier des petites mains, 7, rue de Babien, 86000 Poitiers,tél : 05 49 61 33 30. L’Atelier des petites mains a pour but d’animer des ateliers d’art manuel artistique ou artisanal afin d’accompagner les enfants et les adolescents (7-18 ans) «en souffrance» dans la construction et la réalisation d’œuvres personnelles ou collectives. DR DR ■ Association de sophrologie sociale, Mme Levasseur, Le Quaireau, 79250 Nueil-sur-Argent, tél : 05 49 65 61 74. ■ Laboratoire Bodynature, route de Saint-Clémentin, 79250 Les Aubiers, tél : 05 49 65 66 18. Produits écologiques, plantes médicinales, huiles essentielles. Depuis 1972. ■ Association Faits et gestes, Virlebanc, 79370 Beaussais, tél : 05 49 32 10 63. Relaxation, sophrologie. ■ CERAYNE, Centre d’étude, de recherche et d’application pour le yoga, la naturopathie et l’équilibre, 6, rue des Fossés, 79500 Melle tél : 05 49 29 16 03. ■ Un hôpital pour les enfants, 2, rue de la Milétrie, BP 577, 86021 Poitiers, tél : 05 49 44 48 57. Association qui œuvre pour l’amélioration des conditions de séjour des jeunes hospitalisés. ■ Soutien énergie parole, 2, allée Touraine, 86000 Poitiers, tél : 05 49 51 52 88. Association créée à l’initiative de malades atteints de la sclérose en plaques et ayant pour objectifs de favoriser les échanges entre les personnes pour connaître et mieux vivre la maladie, et de permettre aux malades de bénéficier de toutes les énergies nécessaires à la vie quotidienne. ■ Shiatsu 86, 2, place Jean-sans-Terre, 2/437, 86000 Poitiers, tél : 05 49 36 13 05. Promotion et enseignement du shiatsu. ■ Info allaitement, 1, allée Brouettedu-Vinaigrier 86000 Poitiers, tél : 05 49 52 77 64. ■ Transparence, 49, rue des Feuillants, 86000 Poitiers, tél : 05 49 41 55 98. Centre de yoga. ■ Soleil, 10, rue Toussaint-Louverture, Appt 581, 86000 Poitiers, tél : 05 49 44 23 59. Yoga. ■ Cinabre, 23, boulevard sous Blossac, 86000 Poitiers, tél : 05 49 56 85 31. Taï chi chuan. ■ Amicale de yoga, Françoise Berthault, 40, avenue GeorgesClemenceau, 86100 Châtellerault, tél : 05 49 21 57 83. ■ Association relaxation sophrologie, 18 bis, avenue de Corby, 86100 Châtellerault, tél : 05 49 93 39 52. ■ Info allaitement, 27, rue du Centre, 86130 Longail. ■ Corps à cœur, 3, rue Pierre-Fouquet, 86180 Buxerolles, tél : 05 49 45 77 52. Sophrologie. ■ Naissance et liberté, 42, rue des Alouettes, 86190 Chire-en-Montreuil, tél : 05 49 51 78 50. ■ Mieux vivre par la sophrologie, 15, rue Samuel-de-Champlain, 86280 Saint-Benoît, tél : 05 49 55 99 81. ■ Pollen, les chemins de l’harmonie, 8, place de la Manufacture, 86580 Biard, tél : 05 49 37 85 42. Sophrologie. ■ Harmonie gestuelle, rue de l’Eglise, 86800 Lavoux, tél : 05 49 56 87 62. Stages de relaxation, circulation de l’énergie, méthode Vittoz, travail du souffle, visualisation. Méthode Feldenkraïs : prise de conscience par le mouvement. ■ ARCH, Art relaxation, communication harmonie, 27, rue Rabelais, 79000 Niort, tél : 05 49 24 43 87. Relaxation sur le principe de la sophrologie. Kinésiologie éducative. Méthode Feldenkrais. pub BIOZONE 88 X 132 SILENCE N°312/313 35 été 2004 Végétarisme e père de Lionel Reisler devient végétarien (1) pour raison de santé à l’âge de 20 ans, après une maladie apparue douze ans plus tôt. Il est aujourd’hui âgé de 78 ans. Lionel sera élevé dans un cadre végétarien strict à partir de huit ans. A 18 ans, il fait le choix de le suivre après une réflexion sur le végétarisme et ses différents avantages : sur la santé, sur la condition animale, sur les rapports Nord-Sud, sur la pollution… Il milite alors en région parisienne pour le végétarisme et découvre, dans les années 70, qu’il n’y a pas grand chose : la Vie claire, Vivre en harmonie. Mais ces deux groupes ne parlent de végétarisme que par l’approche de la santé. Chimiste de métier, il découvre un milieu scientiste qui ne s’intéresse absolument pas aux questions écologiques. Il rencontre alors l’équipe de rédaction de la revue Le Pigeon voyageur et va participer à la rédaction d’un article par numéro. Il tient des stands pour cette revue qui disparaîtra dans les années 80. En 1984, il rencontre Marie qui n’est pas végétarienne à l’époque. Marie étant en recherche : comment mener une action efficace en faveur de la planète. En discutant avec Lionel, elle prend conscience de la force du végétarisme et des multiples implications de ce choix d’alimentation. Du jour au lendemain, elle devient végétarienne. Le centre Végétalis Lionel et Marie Reisler militent depuis longtemps pour le végétarisme, ce qui a donné lieu à la mise en place de nombreuses alternatives concrètes. Une association de rencontres Dans le milieu écologique, Lionel et Marie s’estiment heureux de s’être rencontrés. Mais ils constatent qu’autour d’eux, de nombreuses personnes restent seules. En 1990, ils décident alors de créer une association de rencontres et lancent Univert. Il y avait un club de rencontre qui s’appelait Carrefour vie saine qui s’était arrêté en 1988 par suite de la mort de sa fondatrice. Des annonces sont passées dans des revues militantes (L’Impatient, les Quatre saisons, Biocontact…) et l’association se développe pour réunir aujourd’hui environ 500 personnes. On y retrouve pour moitié des végétariens, mais aussi des personnes engagées dans les médecines douces, la bio, l’écologie, le dévelop- (1) Par végétarien, on entend qui ne consomme pas de chairs vivantes (viande ou poisson). Végétalien signifie qu’en plus on s’interdit tout produit alimentaire provenant des animaux (ce qui veut dire que l’on supprime le lait, les fromages, les œufs). Enfin ,le véganisme s’interdit l’usage de produits provenant des animaux (ce qui veut sire que l’on supprime en plus par exemple le cuir et la laine dans les vêtements). DR L Lionel et Marie Riesler au premier plan. pement personnel. Un journal auquel on peut s’abonner présente les annonces des adhérents selon différentes rubriques : «amitiés», «vie à deux», «rendez-vous loisirs». En plus de la revue, l’association propose des services proches d’une agence matrimoniale en organisant des rencontres à partir d’un fichier. Il est difficile de connaître les résultats de ces annonces : il y a un renouvellement d’environ 80% des adhérents par an, il y a plus de jeunes gens que de jeunes femmes, plus de vieilles dames que de vieux hommes, les régions de Paris, Rhône-Alpes et Provence-Côte d’Azur sont bien représentées, 86% des annonces précisent nonfumeur, les métiers sont extrêmement variés, le panel social est large. Aujourd’hui, Lionel est salarié de cette association. Alliance végétarienne A la fin de la guerre, les végétariens étaient membres de l’Association végétarienne de France ou de l’Union nationale des végétariens. Mais le militantisme dans ces deux associations sera en chute continuelle, la première arrêtera en 1980, la seconde en 1986. Irène Furhmann, une Alsacienne, administratrice de la deuxième association, crée alors une revue Alliance végétarienne en 1986 pour maintenir un lien minimum. Jusqu’en 1992, elle assure seule la publication de cette petite revue. SILENCE N°312/313 36 été 2004 En 1992, elle passe une annonce pour passer la main. Lionel et Marie Reisler vont la rencontrer. Ils sympathisent et le couple reprend la revue avec l’aide d’Irène. Comme la revue se développe, la nécessité d’une structure se fait sentir. En 1994 naît l’association Alliance végétarienne qui démarre en région parisienne. Des liens se tissent avec d’autres mouvements végétariens dans les pays voisins où souvent ce milieu est plus dynamique : en Angleterre, la plus grosse revue compte une trentaine de salariés (près de 10% de la population est végétarienne et c’est en hausse constante), en Allemagne et en Italie, les associations sont très dynamiques. Toutes ces associations qui publient des revues se sont fédérées au sein de l’Union européenne des végétariens. Depuis 1999, l’association française participe aux «journées mondiales végétariennes» en organisant une semaine d’actions diverses : manifestations, informations, repas végétariens dans les cantines, dans les restaurants… Toujours au niveau européen, un logo a été adopté qui est accordé aux firmes qui offrent des produits végétariens. Une dizaine de sociétés seulement ont adopté ce logo en France. Il est pourtant fort utile aux végétariens qui peuvent ainsi acheter des produits sans vérifier la composition jusqu’aux dernières lignes pour éviter par exemple la gélatine animale présente dans de nombreux gâteaux. Jusqu’en 1995, Lionel poursuit ses activités militantes en parallèle avec son métier dans une grande firme. Le couple dispose d’une maison de campagne à Saint-Hilaire-des-Loges, en Vendée. Ils décident alors de franchir un nouveau pas. Lionel démissionne de son métier et ils se lancent dans un projet de centre végétarien. L’idée est de commencer par une activité d’accueil pour ensuite élargir à différentes activités en incitant d’autres végétariens à venir s’installer autour de chez eux. Ils déménagent dans ce qui était leur résidence secondaire car pour les enfants ce n’est pas trop dépaysant. Ils cherchent alors des locaux pour démarrer le centre d’accueil et une coopérative d’aliments biologiques. Ils ne veulent pas être dans une ville, même si à l’époque il existe un large choix de lieux où implanter un magasin biologique. Alors qu’il n’y a pas de coopérative à Niort ou à Fontenay-le-Comte, ils préfèrent s’installer à 20 km au nord de Niort, à Coulonges-sur-l’Autize, un gros bourg rural de 2200 habitants, à 5 km seulement de Saint-Hilaire-desLoges. Ils trouvent une maison de village assez vaste, avec au rez-dechaussée une ancienne boucherie, à l’étage un appartement et de vastes combles aménageables. Elle est en vente pour seulement 30 000 €. Ils peuvent acheter et faire les travaux d’aménagement grâce à l’argent de la vente de leur maison en région parisienne. Dans l’ancien magasin de la boucherie, ils installent Le Plantivore, une petite Biocoop sur seulement 20 m2, ce qui en fait un temps la plus petite Biocoop de France (2). Caractéristique de cette biocoop : elle est végétarienne et ne propose donc pas de viande ou de pâté animal bio. La maison elle-même est transformée avec un local pour Alliance végétarienne, une salle de réunion qui sert à faire des stages avec une bibliothèque, trois chambres, un studio et un deux-pièces (au total 15 lits). L’ensemble est restauré selon les normes écologiques : planchers non traités, chanvre, chaux, laine de lin… Le lieu devient le Centre Végétalis. Jusqu’en 2001, Marie tient le magasin et organise des stages, Lionel s’occupe de l’association Univert, les deux gèrent le centre Végétalis et Alliance végétarienne. Pour cette dernière association, une per- Marie Clem’s Un projet de centre végétarien manente est engagée alors que l’association atteint un millier d’adhérents. Simultanément des annonces sont passées dans la presse militante pour essayer d’impulser un «pôle végétarien». Plusieurs personnes seules ou en couples, jeunes ou retraitées, viennent s’installer dans la région comme Nathalie, première permanente d’Alliance végétarienne, et son ami Jean-Philippe. Dominique achète un terrain qu’il cultive et aménage pour la détente. Hélène et Bernard achètent une maison. Philippe se lance dans le maraîchage et Christelle travaille au Plantivore. Un projet d’habitat groupé se met en place entre Jean, Josée et leur amie Aimée qui font construire leurs maisons écologiques. Brigitte et Alexis proposent un accueil végétarien et des cures de détoxination ou de raisin (3). Dominique restaure des maisons qu’il revend ensuite. Christine lui achète une maison et s’investit dans Végétalis. Thérèse achète une maison et vient de temps en temps. Certains sont restés, d’autres sont partis souvent faute de travail car cela a ramené aussi toute une foule de personnes qui viennent sans projet, sans autonomie financière, qui espèrent trouver un projet clés en mains. Il a été finalement décidé de Le Plantivore est une petite Biocoop qui en fut un temps la plus petite de France. Caractéristique : elle est végétarienne. ne plus passer d’annonces en ce sens. Par contre, des personnes qui séjournent à Végétalis décident parfois de venir s’installer à proximité. Nouvelle organisation Toutes ces activités représentaient trop de travail et une évolution est décidée. En 2002, Lionel et Marie se désengagent de la gestion d’Alliance végétarienne et la main est passée à l’équipe parisienne. Le local qui servait alors à Alliance végétarienne est récupéré pour agrandir le magasin (qui passe à 50 m2) et un contrat est passé avec un couple de leur âge pour la gestion de l’ensemble des activités et le partage du travail : Lionel se consacre alors plus à l’association Univert, tandis que Marie est rejointe par Christine pour la gestion du centre et pour se relayer au magasin. Concrètement, elles travaillent à tour de rôle, sauf le mardi, jour de marché, où les deux sont au magasin. Cette nouvelle formule trouve aujourd’hui son équilibre et permet au projet d’être viable, associant des stages organisés par eux-mêmes autour du végétarisme avec des locations des lieux pour des stages extérieurs dont ils assurent seulement les repas végétariens, ainsi que de l’accueil en chambres d’hôtes. Lionel et Marie travaillent maintenant à temps partiel, gagnant chacun 700 € par mois, ce qui est leur est suffisant pour un choix de vie écologique et simple. Michel Bernard ■ Centre Végétalis, 27, rue du Commerce 79160 Coulonges-sur-l’Autize tél : 05 49 06 03 87 Univert (mêmes coordonnées) Alliance végétarienne, 11 bis, rue Gallier, 77390 Chaumes-en-Brie,tél : 01 64 42 38 19 Marie Clem’s (2) Biocoop est un label de magasin bio qui engage les gérants à respecter une charte de qualité aussi bien dans le domaine alimentaire que dans le domaine social : favoriser l’agriculture de proximité, respect des salariés… Il y a plus de 200 magasins Biocoop actuellement en France. (3) Domaine de l’Angélique, Brigitte Soury et Alexis Golliard, Le Vivier, 79160 Ardin, tél : 05 49 04 28 58. Marie Riesler SILENCE N°312/313 37 été 2004 Bonaventure, Education centre d’éducation libertaire ean-Marc Raynaud disposait d’un terrain libre jouxtant sa maison. Engagé au sein de la Fédération anarchiste, il propose d’y construire un centre d’éducation libertaire. Il faut quelque temps et diverses souscription pour trouver l’argent pour construire une petite école qui en septembre 1997 commence avec une classe unique et douze élèves. Elle fonctionne comme un établissement privé hors-contrat, c’est-à-dire qu’elle ne bénéficie d’aucun financement public. Une association de soutien s’est mise en place et des libertaires d’un peu partout vont souscrire pour assurer la «gratuité» de l’école et éviter la sélection par l’argent. Grosso modo, les souscriptions et les prélèvements automatiques ne permettront jamais de pérenniser des emplois. Plusieurs instituteurs vont accepter de prendre une année sabbatique pour venir animer l’école… mais avec seulement des indemnisations et non pas un salaire. Le projet pédagogique s’appuyait sur la pédagogie Freinet. Il a été l’objet de débats passionnés au niveau des libertaires d’abord, puis au niveau des parents qui ont mis leurs enfants dans cette école. Certains ont même déménagé pour profiter de cette expérience. Pendant une décennie, l’école va être un foyer d’agitation intellectuelle et de nombreux textes vont être publiés, avec un bulletin trimestriel de réflexion et quelques livres. J Un débat passionné Au départ, «Bonaventure se pose clairement comme membre actif d’un mouvement social libertaire. En ce sens, par-delà les conclusions pédagogiques et éducatives qui se dégageront de sa pratique (élaboration de techniques et de méthodes pédagogiques), Bonaventure se place délibérément sous le signe de l’introduction... à un changement social !» écrivait au départ Jean-Marc Raynaud. Les valeurs mises en avant sont la citoyenneté : tout individu a son mot à dire dans tout ce qui se passe dans la République de Bonaventure, les parents comme les enfants, l’instituteur comme le plus petit. Tout se discute. C’est aussi l’autogestion : les rapports entre individus sont égaux, si tout se discute, la parole a le même poids pour chacun. Ces deux premières valeurs doivent mener à l’autonomie des enfants, et le respect de cette autonomie par les adultes. Cette autono- Née en septembre 1993, l’expérience de l’école Bonaventure sur l’île d’Oléron aura duré près de dix ans. Aujourd’hui l’école est vide, le matériel attend la naissance d’un autre projet. mie doit déboucher sur la conscience de sa propre liberté, principe de base de l’anarchie. Mais la liberté n’est rien sans l’entraide. Dans une société, chacun doit échanger avec les autres et exprimer sa solidarité. Concrètement, cela se traduisait par une classe unique, où chaque enfant passe un contrat avec le groupe, où toutes les tâches sont partagées. De même, le contrat pédagogique est négocié avec les adultes (équipe pédagogique et parents) avec des choix d’objectifs. Les enfants vont ainsi proposer de nombreuses activités, des voyages, des échanges avec d’autres écoles (jusqu’au Sénégal). rechignaient quand il fallait allait faire son tour de ménage. Le manque de pédagogue a poussé les parents à prendre certaines activités en main, ce qui n’a pas forcément été dans le sens de l’autogestion mise en avant au départ. Pas facile de savoir pourquoi l’école s’est arrêtée. Chacun a aujourd’hui sa version. Disons qu’elle a été noyée sous un tas de conflits inter-parentaux. Les enfants ont rejoint l’école laïque et les premiers de Bonaventure ont aujourd’hui la chance de pouvoir poursuivre leur scolarité au lycée expérimental présent sur l’île. Equilibre précaire La fin de l’école marque le début d’un imbroglio juridique. L’école est une propriété collective… sur un terrain privé. Le matériel acheté par souscription reste inutilisé. Les prélèvements automatiques ont été arrêtées… mais il reste de l’argent à disposition, car pendant un an, plusieurs essais ont tenté de faire redémarrer le projet. Des discussions sont en cours pour essayer de recréer une nouvelle école Bonaventure dans un autre lieu… (1) Financièrement, l’école a toujours jonglé avec l’argent, n’arrivant pas à motiver suffisamment de gens pour payer les enseignants correctement. Comme en plus, il y avait le choix de faire une rotation de ces enseignants en limitant leur contrat à trois ans, il y a eu un épuisement de ce côté-là. Le deuxième écueil qui a surgi a été celui du renouvellement des enfants et donc du renouvellement des parents. Longuement préparée, la première génération de parents était franchement libertaire. Avec le temps, certaines familles ont envoyé leur enfant là «parce que ce n’était pas mal» ou «parce que l’enfant n’aime pas l’école normale». Ces nouvelles familles n’ont pas pris le temps de lire la charte qui les liaient à l’école et certaines SILENCE N°312/313 38 été 2004 Quelle suite ? Michel Bernard ■ Pour en savoir plus : Laurence Toursière, 7 allée des Vanneaux, 17550 Dolus-d’Oléron, tél : 05 46 75 28 07. Jean-Marc Reynaud, Chaucre 35, allée de l’Angle, 17190 Saint-Georgesd’Oléron, tél : 05 46 76 73 10. (1) Peut-être du côté de Besançon. Education L’école buissonnière S ur l’école d’Oléron, des familles se réunissent afin d’offrir une scolarité différente. Les enfants sont officiellement déscolarisés. Trois jours par semaine, de 9 h à 16 h, ils sont accueillis chez Laurence Toursière, institutrice de formation, qui occupe ces trois matinées essentiellement autour de l’enseignement des maths et du français. L’après-midi, les parents volontaires se partagent le temps et les activités choisies avec les enfants. Cela peut être : travail sur un spectacle, biologie, histoire, géographie, yoga, poney, jardinage, rollers, piscine, médiathèque, arts plastiques… ceci en fonction des nécessités d’apprentissages, de leur âge, des aptitudes des adultes volontaires, et du choix des enfants. Il y a trois intervenants extérieurs pour l’anglais, les jeux coopératifs, et une activité cerfs-volants. Les repas de midi sont bios et végétariens. Ils sont pris en charge par les parents à tour de rôle. Laurence Toursière travaille en échange de coups de mains divers, de légumes, de massages, de cours de yoga, de pain et d’amitié. Les parents se réunissent environ une fois par mois pour parler des projets passés ou à venir. Parfois, il y a une réunion à thème (par exemple sur l’adolescence). Il y a sept enfants ainsi scolarisés, ce qui permet un travail individualisé et met un accent beaucoup plus fort sur tout ce qui est social. Ce n’est pas toujours facile d’être responsabilisés, tant pour les enfants que pour les parents. Les deux petits groupes (enfants et parents) grincent parfois des dents. Mais il s’agit d’échanger pour avancer ensemble et guider les enfants sur un chemin qui les fait grandir. Laurence Toursière pratique ainsi ce genre d’école depuis neuf ans et certains enfants sont avec elle depuis sept ans. Ses propres enfants sont passés par là. Aujourd’hui au collège (11 et 12 ans), ils ont très bien pris pied dans le «système». La plupart des parents sont impliqués dans le SEL, système d’échange local de Rochefort. l’enfant et sur ses motivations, elle propose le «tâtonnement expérimental» dans le respect des rythmes de chacun. Tout est fait pour favoriser la coopération comme mode de relation. Outre les revues, l’enfant est incité à participer à des activités comme le théâtre, le dessin et depuis quelques années l’ordinateur, internet... Il existe des délégués départementaux du mouvement Freinet qui peuvent indiquer les classes où cette pédagogie est mise en œuvre. DR ■ ICEM, Lavauzelle Denis, 22, rue Jean-Giono, 16800 Joyaux, tél : 05 45 38 22 34. ■ ICEM, Catherine Tricoche, Les Chaumes, 79370 Prailles tél : 04 49 32 83 23. ■ ICEM, Muriel Coirier, 5, rue de l’Acadie, 86000 Poitiers tél : 05 49 18 28 39. ■ L’Ecole buissonnière, Laurence Toursière, 5, rue de la Libération, 17480 Le Château-d’Oléron, tél : 05 46 75 28 07. SILENCE N°312/313 ■ CEPMO, centre expérimental pédagogique maritime en Oléron, 361, avenue Plage-Boyardville, 17190 Saint-Georges-d’Oléron tél : 05 46 47 23 57. Les crèches parentales, bien qu’étant financées la plupart du temps par les communes, sont gérées directement par les parents. Ceci implique de leur part un fort investissement avec souvent une permanence sur place dans la semaine. De ce fait, les crèches parentales s’adressaient à des personnes ayant du temps libre en semaine. L’arrivée de la semaine de 35 heures permet d’élargir l’éventail des professions représentées. Une crèche pour les enfants est une école d’autogestion et de coopération pour les parents. Pédagogie Freinet ■ Calin Malin, Les Doucets, 16250 Péreuil, tél : 05 45 64 99 62. ■ Les P’tits Loups de Mer, rue des Ecoles, 17480 Le Château-d’Oléron, tél : 05 46 47 50 50. ■ Petit à Petit, 40, rue Basse-deSaint-Eloi, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 67 07 17. Célestin Freinet, mort en 1966, a cherché à définir une pédagogie de l’échange pour éviter que ne s’enveniment les conflits. Il met en avant une école laïque dont le fonctionnement doit se rapprocher de celui des coopératives. En 1948, il a lancé le mouvement Institut coopératif de l’école moderne. Ce mouvement est aujourd’hui bien présent dans les écoles publiques, mais aussi dans certaines écoles privées. La pédagogie Freinet est centrée sur 39 été 2004 DR DR En 1982, le gouvernement socialiste accepte de mettre en place quatre lycées publics expérimentaux : à Saint-Nazaire (Bretagne), à Paris, à HérouvilleSaint-Clair (Normandie) et sur l’Ile d’Oléron. Dans ces lycées, au lieu d’avoir un programme unique, la pédagogie est différenciée afin de permettre à chacun de réussir, de redonner envie d’apprendre, d’éduquer à l’autonomie et à la responsabilité. Les limites posées par l’éducation nationale : à la fin du lycée, les enfants doivent être aptes à passer le baccalauréat. Au départ, ce sont des enseignants volontaires qui ont rejoint ces lycées. Aujourd’hui, ce sont encore les seuls lycées où les nouveaux enseignants doivent être cooptés par les anciens. A la différence des lycées classiques, le conseil d’administration voit une participation plus importante des élèves qui sont amenés à se prononcer sur la vie de l’établissement. Chaque élève définit avec un tuteur un contrat individuel dans lequel il expose ses objectifs et les moyens qu’il se donne pour y parvenir. Une fois ce contrat établi et adopté à la fois par l’élève, le responsable légal (un parent) et l’équipe pédagogique, celui-ci doit apprendre à se gérer de manière autonome. Le contrat peut être renégocié au fur et à mesure de la scolarité. Si un nouveau contrat semble impossible, il peut y avoir rupture entraînant une réorientation et l’éventuel départ de l’élève. DR Lycée expérimental d’Oléron Crèches parentales Et également Education Personnes désireuses de s’engager dans la création d’une école offrant la pédagogie Montessori, alternative au système scolaire traditionnel. Un des objectifs est de permettre aux enfants de tous horizons culturels et sociaux de bénéficier de cette pédagogie en réduisant autant que possible la barrière financière. ■ CEPP 86, château Gaillard, 86150 Queaux, tél : 05 49 48 27 02. Association d’écoute et d’appui à la parentalité. ■ Café des parents, bibliothèque Saint-Martial, 16000 Angoulême. ■ L’Eglantine, Chantal Mathieu, moulin des Rochards, 79220 GermondRouvre, tél : 05 49 25 88 81. Lieu de vie pour adolescents en difficulté géré de manière la plus anti-autoritaire possible. Marie Clem’s ■ Association Montessori de Poitiers, Cécile Causse, 18, avenue de Paris, 86000 Poitiers, tél : 05 49 50 07 37. Le Dr. Zamenhof. DR ■ Il était un Petit Navire, 42, rue des Fonderies, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 41 82 71. ■ Le Nid aux Câlins, 2 bis, chemin Garenne, 17620 Echillais, tél : 05 46 83 06 57. ■ Halte-garderie parentale et crèche, 21 ter, rue Julia-et-Maurice-Marcou, 17700 Surgères, tél : 05 46 07 79 09. ■ La Momerie, 10, boulevard Savari, 86000 Poitiers, tél : 05 49 01 42 48. ■ La Flûte Enchantée, 10, place Etienne-Cherade-de-Monbron, 86140 Scorbe-Clairvaux, tél : 05 49 93 54 54. ■ Crèche parentale, 3, rue FrançoisMitterrand, 86170 Neuville-de-Poitou tél : 05 49 50 81 84. ■ Petidum, 2, rue Quintus, 86190 Quinçay tél : 05 49 60 75 26. ■ La Capucine, 9, rue du Lion-d’Or, 86200 Loudun tél : 05 49 22 40 32. ■ La Ribambelle, 14, rue du Centre, 86440 Migne-Auxances, tél : 05 49 51 54 81. GERPLA près 1968, une forte critique se fait au sujet des internements psychiatriques, contre les maisons de redressement, contre la déscolarisation des enfants en difficulté. Un mouvement multiforme apparaît avec la mise en place de lieux d’accueil, chacun ayant sa spécificité et choissant son type d’enfants ou d’adultes. En octobre 1984, une rencontre a lieu dans le Jura, sur l’initiative de quelques permanents de lieux d’accueil désireux de sortir de leur isolement, d’échanger sur leurs pratiques, de trouver et de faire connaître une parole spécifique aux lieux d’accueil. En 1985, le GERPLA, Groupe d’échange et de recherche sur la pratique des lieux d’accueil, voit le jour et un bulletin permet d’échanger les idées. En 1986, un groupe de Toulouse lance une enquête pour savoir quelle est la situation des lieux d’accueil en particulier sur le plan financier et juridique. Il ressort de cela la nécessité de définnir un cadre et une charte est élaborée. Le premier annuaire des lieux signant cette charte voir le jour en 1988. Il comprend alors une soixantaine d’adresses dans toute la France. Avec l’aide de la Fondation de France et de l’Etat, une action-recherche est menée en 1989 et 1990 pour identifier les problèmes que pose le vide juridique concernant ces lieux. C’est le début d’un long processus de reconnaissance sociale. Des réunions ont lieu avec le ministère des affaires sociales pour modifier la loi de 1975 sur la prise en charge des personnes en difficulté. La Sécurité sociale, les DDASS, les impôts participent à la réflexion. Malgré des promesses faites en 1996, il faut attendre le 19 décembre 2001 pour que la nouvelle loi soit débattue à l’Assemblée nationale. Les lieux de vie ont alors enfin une existence légale ! C’est une reconnaissance de la profession. Aujourd’hui, la nouvelle loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale a pleinement reconnu les lieux de vie et d’accueil sans toutefois les assujettir à un schéma d’organisation sociale ni leur imposer une tarification de droit commun. Toutefois sont applicables à ces structures les dispositions relatives aux droits des usagers, aux autorisations, aux dispositifs de contrôle ainsi qu’à l’évaluation de la qualité de leurs prestations. Marie Clem’s A Une des maisons. ■ GERPLA, Abbaye de Ferrières, 79290 Bouille-Loretz, tél : 05 49 67 15 11. ■ ■ ■ ■ ■ ■ Cheval et insertion, 50, avenue Paul-Roulet, 17110 Saint-Georges-de-Didonne, tél : 05 46 22 63 40. La Tuilerie, 86160 Champagne-Saint-Hilaire, tél : 05 49 37 33 29. Petit Bois Brault, 86160 Champagne-Saint-Hilaire, tél : 05 49 59 38 78. La Vie devant soi, 21, rue de la Croix-Blanche, 86360 Chasseneuil-du-Poitou. Le Turluret, 8, rue Saint-Pierre, 86300 Chauvigny, tél : 05 49 46 45 81. Le Temps voulu, La Porcherie, 86160 Sommières-du-Clain, tél : 05 49 87 77 90. Marie Clem’s Lieux de vie Johano. SILENCE N°312/313 40 été 2004 Kvinpetalo L’espéranto, langue internationale, mise au point il y a plus d’un siècle par le Dr Zamenhof dans l’espoir que la compréhension entre les peuples permette de limiter les conflits. Si le développement de cette langue a connu un affaiblissement après la première guerre mondiale, elle connaît aujourd’hui un sérieux renouveau comme alternative possible à l’hégémoniede la langue américaine. la fin du dix-neuvième siècle, le mouvement espérantiste se développe très vite en parallèle au mouvement pacifiste (1). Ce dernier sera décimé par le renouveau du nationalisme au moment de la première guerre mondiale. Au début des années 20 se met en place la Société des nations, l’ancêtre de l’ONU, qui a pour but d’essayer de résoudre les conflits entre nations par la diplomatie et non par la guerre. Des débats portent sur la langue utilisée : peut-on avoir une langue commune. Le gouvernement britannique propose en 1923 que la Société des nations adopte la langue internationale la plus facile à apprendre : l’espéranto. Le ministre des affaires étrangères français va refuser au nom de la défense de la langue française qui est alors la langue de la diplomatie. Dans l’histoire de la langue espéranto, cette décision marque un tournant. Si cette année-là, l’espéranto avait fait son entrée dans la Société des nations, nous ne serions sans doute pas aujourd’hui obligés de nous interroger sur le moyen de faire fonctionner un parlement européen avec 21 langues officielles, ce qui offre 21 x 20 soit 420 possibilités de traductions différentes ! A La naissance du centre Kvinpetalo Alors qu’au dix-neuvième siècle de nombreuses propositions de langue internationale voient le jour, l’espéranto va être la seule à se développer et à persister jusqu’à aujourd’hui. Son succès doit beaucoup à l’excellente méthode de grammaire mise au point par son fondateur : pas d’exception, pas de son muet, déclinaison de familles de mots à partir de racines communes comme le font les écritures orientales, préfixe et suffixe pour préciser le sens du mot comme dans les langues d’origine latine. L’espéranto reste aujourd’hui la langue étrangère la plus facile à apprendre quelle que soit la langue d’origine. Sa logique mathématique en permet une évolution en fonction du nouveau vocabulaire nécessaire aux subtilités de la langue. On estime qu’il y a environ cinq millions de personnes qui parlent l’espéranto dans le monde, ce qui place cette langue au même niveau que le danois ou le catalan. En France, plusieurs mouvements se développent avec des sensibilités différentes. Issu du mouvement pacifiste, l’espéranto est toujours perçu comme une langue de l’amitié, alors que l’anglais est la langue des multinationales. Des centres culturels voient le jour et certains existent aujourd’hui depuis plus de cinquante ans comme le château de Grésillon en France (2). Yvonne Martinot a appris l’espéranto à Troyes, avec des amis espérantistes. Elle est venue en stage à Grésillon en juillet 1972. Yvonne Martinot est une institutrice à la retraite, handicapée depuis un accident avec une Marie Clem’s Le centre Espéranto faucheuse mécanique tirée par des chevaux, à l’âge de deux ans. Entre 1965 et 1985, elle habite avec Suzanne Bourot, elle aussi institutrice. Les espérantistes manquent de lieux pour faire des stages. Comme Suzanne possède une petite maison à Bouresse, dans la Vienne, qu’elle a héritée de ses parents, un projet se met en place dans ce lieu, au sud-est de Poitiers. Yvonne Martinot et beaucoup d’autres personnes aident financièrement pour acheter, au cours des années, d’autres petites maisons voisines. Il s’agit de petites maisons basses, avec un seul niveau au sol et des chambres sous les combles. Finalement cinq maisons sont réunies et aménagées et le centre culturel espérantiste voit le jour en 1984. Il s’appelle Kvinpetalo, cinq pétales en espéranto, pour symboliser aussi bien les cinq maisons que les cinq branches de l’étoile verte, symbole de l’espéranto. Il est géré par une association totalement indépendante des autres structures espérantistes. Yvonne Martinot mourra l’année suivante. Au départ, le centre propose une formation qui conduit à l’examen de quatrième niveau, le plus haut niveau en espéranto, le niveau universitaire. Sept personnes font partie de l’association de départ et toutes ont passé ce niveau. Parmi les sept de départ, on trouve Georges Lagrange qui, jeune retraité, s’installe sur place et devient l’un des animateurs du centre. Georges a appris l’espéranto lorsqu’il avait dix-huit ans. Au cours d’un congrès, il a rencontré celle qui est devenue sa femme, une allemande et leur langue commune fut alors l’espéranto. Leurs trois fils sont espérantistes «de naissance». Pour eux, l’espéranto fut la première langue. En dehors des stages et des cours qui se déroulent essentiellement pendant les vacances scolaires, le centre donne des Kvinpetalo, cinq pétales en espéranto, pour symboliser aussi bien les cinq maisons que les cinq branches de l'étoile verte, symbole de l'espéranto. SILENCE N°312/313 41 été 2004 (1) Jusqu’en 1914, Zamenhof est édité en France chez Hachette. (2) Château de Grésillon, 49150 Baugé, tél : 02 41 89 10 34. Espéranto montre à l’évidence qu’il y a un énorme problème du côté des langues. L’élargissement à l’Est de l’Europe devrait donner un coup d’accélérateur à la mouvance espérantiste car sous le régime soviétique, les mouvements espérantistes avaient su rester extrêmement vivaces. Ce renouveau se traduit aussi par une évolution sur les pratiquants de l’espéranto. L’espéranto est né dans la mouvance de l’internationale socialiste et ce sont les ouvriers qui le parlaient le mieux. La nouvelle vague actuelle s’est développée dans un milieu plus intellectuel, avec notamment beaucoup d’enseignants. Il existe une importante exception : le monde des cheminots. Grands voyageurs, ils ont été les porteurs de l’espéranto dans le monde entier et restent aujourd’hui un milieu important de la mouvance. Le centre Kvinpetalo compte aujourd’hui environ 500 membres. Il passe environ 300 personnes pendant les stages chaque année (une quinzaine de stages par an avec 15 à 30 personnes par stage). Il y reçoit de plus en plus de jeunes. Malgré cela, il n’arrive pas à trouver, pour le moment, de personnes actives qui souhaitent créer leur emploi dans la formation et dans l’intendance des lieux. Aujourd’hui, le centre ne repose que sur des retraités. De jeunes espérantistes seraient les bienvenus. Michel Bernard ■ et méticuleux. Aujourd’hui, le centre possède l’un des plus grands fonds espérantistes en France : environ 10 000 ouvrages (3). Il n’y a pas de prêt et de nombreux stagiaires profitent des capacités d’accueil pour venir faire des recherches dans le centre. Littérature espérantiste. cours par correspondance et mène un travail académique avec des études sur le suivi de la langue, ses évolutions… Le centre participe ainsi à la mise à jour des dictionnaires d’espéranto qui assurent la base des cours. Le choix de nouvelles racines, au niveau international, nécessite de longs débats. Vingtième anniversaire Georges a passé une partie de son temps à gérer les chantiers successifs pour la mise aux normes des lieux : installations de sanitaires, organisation de chambres, récupération de mobilier… Tout un travail de collecte de documents est également entrepris pour mettre en place un centre de documentation et une bibliothèque. Les livres étant universels, il en vient de toutes les régions du monde, ils sont nombreux et de thèmes variés. Le centre culturel hérite également de collections d’espérantistes. Envahissants, les volumes se retrouvent un peu partout dans l’ensemble des maisons. Le travail d’indexation est un travail long Suzanne était institutrice dans la mouvance Freinet. Elle a donc naturellement repris les méthodes pédagogiques Freinet comme base de la formation en espéranto. Plutôt que de proposer de simples cours magistraux en initiation à la langue internationale, le centre propose des approches par thèmes avec des entrées extrêmement variées selon les envies de ceux qui assurent les formations. Un couple britannique qui s’est installé dans la région après avoir suivi des stages en 1997. Lui, Johano, donne aujourd’hui des cours autour de la découverte de la littérature de Shakespeare : Zamenhof, le fondateur de l’espéranto, pour montrer comment se pratiquait la langue, avait traduit Hamlet. Depuis, d’autres œuvres du dramaturge britannique ont été traduites, d’autres traductions faites qui montrent comment la langue évolue. D’autres proposent des stages d’astronomie, de botanique… Le thème sert de prétexte à l’étude de la langue. Si l’on vient sur un centre d’intérêt pour soi, on est plus motivé ensuite pour dialoguer et donc pour apprendre la langue. Les stages sont annoncés presqu’uniquement dans la mouvance espérantiste. Il s’agit plus de faire progresser des personnes déjà motivées que de s’adresser au grand public. Le Château de Grésillon mène une politique plus grand public, notamment en recevant des classes d’enfants. L'élargissement à l'Est de l'Europe devrait donner un coup d'accélérateur à la mouvance espérantiste. (3) Les plus importants fonds espérantistes se trouvent en France à Grey en Saône-et-Loire, dans une bibliothèque publique. A l’étranger, à La Chaux-deFonds (Suisse), à la bibliothèque nationale de Vienne (Autriche), à Stock-on-Trent (Grande-Bretagne), à Rotterdam (Pays-Bas), à Hodlen (Allemagne). Nouvelle génération Concrètement, le mouvement espérantiste présente aujourd’hui une coupure très nette entre deux générations : celle du centre Kvinpetalo, composée essentiellement de retraités, qui poursuivent le travail initial du mouvement espérantiste et une génération bien plus jeune née dans les années 80, et qui regroupe des jeunes de la mouvance «altermondialisation» qui ont pris conscience de l’enjeu d’une langue en politique et qui sont venus à l’espéranto en cherchant une alternative à l’invasion de l’anglais. En Europe, cette vague de jeunes est particulièrement forte aujourd’hui car la construction de l’Union européenne Marie Clem’s Esperanto-Centro «Kvinpetalo», rue du Lavoir, 86410 Bouresse, tél : 05 49 42 80 74. A lire : «L’Espéranto», Pierre Janton, Que sais-je ? 1994. Suzanne Bourot. SILENCE N°312/313 42 été 2004 Marie Clem’s Marie Clem’s Pédagogie Freinet Déclinaison en espéranto. Autres contacts pour l’espéranto ■ Espéranto Parolata, bâtiment Assour, 3, allée de Chaumes, Crage, 16000 Angoulême, tél : 05 45 61 69 25. ■ Espéranto 17, 4, rue Sophie-Armant, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 27 07 12. Vivre ensemble Le hameau de la Brousse ichel Gayout a été longtemps directeur artistique dans de grosses boîtes de communication à Paris. Un travail dont il a fini par se lasser. Il a tout fait : de la publicité, des illustrations pour l’édition, des affiches de films, des couverture de disques et de Marie Clem’s M Michel Gayout Marie Clem’s livres. Il trouve que le milieu de la communication est trop refermé sur lui-même et auto-référentiel donc finalement peu intéressant. Vivre à Paris, même avec de bons revenus, est d’abord une affaire de contrainte. Né à Paris, il a vécu quelques temps à la campagne. Revenu dans la capi- tale et pour ne pas être trop dans la ville, il a choisi, en 1975, de vivre sur une péniche. A cette époque, les péniches ne se vendent pas cher et il apprécie de démarrer son habitation dans un grand espace entièrement à aménager. Il en achète une pour seulement 25 000 F. Il commence par vivre dans la cabine de l’ancien marinier et aménage l’ensemble du volume très progressivement. Avec succès puisque d’autres amis lui demandent à leur tour des conseils pour acheter et aménager leur péniche. Il va ainsi aider à l’aménagement d’une dizaine de péniches. Née aussi à Paris, Hélène Le Cheviller est originaire de Bretagne où, enfant, elle passait les vacances d’été. Après des études de graphisme à l’Ecole Estienne de Paris, elle est aussi partante pour s’installer à la campagne. Ils vivent plusieurs années ensemble sur la péniche. Ils essaient tous les deux d’avoir une activité artistique, mais la ville les freine. Ils débattent alors de faire un projet à la campagne, avec une recherche de plus d’autonomie, une vie plus simple et plus authentique. Ils ont envie de produire leurs légumes et d’avoir des animaux. Ils réfléchissent alors à un premier projet : restaurer un lieu en y créant des ateliers d’artistes pour favoriser des rési- Un atelier de céramique SILENCE N°312/313 43 été 2004 Marie Clem’s Entre Angoulême et Périgueux, le hameau de la Brousse est un lieu d’accueil pour les artistes et pour les autres. Hélène Le Cheviller dences à la campagne. Pour des plasticiens, la campagne peut aussi être une source d’inspiration, la nature pouvant fournir les matériaux. A priori ils ne veulent pas faire un lieu d’artistes classique, avec financement de résidences par des subventions. Pourtant ils s’y résignent car les plasticiens ne peuvent souvent pas se payer de tels ateliers alors que les collectivités territoriales offrent des aides à cet effet. Ils ne font pas un projet trop ficelé car ils pensent que le lieu va imposer ses propres contraintes. Reste maintenant à le trouver. Ils ont des amis déjà installés en Dordogne, un département très prisé par les Parisiens et les Européens du nord. A l’automne 1992, ils s’installent en gîte dans le département et commencent à visiter des lieux. Tous les matins, ils sont sur les routes. En Dordogne, ils ne trouvent rien. Ils cherchent le coup de foudre. Ils vont alors élargir leur recherche. C’est seulement en décembre de cette année qu’ils vont enfin trouver le hameau de la Brousse. Un lieu magnifique et bien sujet à stimuler l’imagination : plusieurs maisons perchées au flanc d’une colline d’où sortent six sources. une vue panoramique sur la nature, sans voisinage. Sous les maisons, d’anciennes carrières de pierre abandonnées qui offrent un véritable labyrinthe souterrain (plusieurs milliers de m2). De part et d’autres des maisons, des petites falaises qui ouvrent sur le paysage et la contemplation. Les maisons, la plus ancienne datée du seizième siècle, d’autres du dix-huitième, du début vingtième, sont de tailles variées et peuvent être aménagées de manière différentes : appartements, ateliers, accueil, salle à manger commune, gîte, studios, salle de répétition… C’est une ancienne ferme en vente suite au décès de son propriétaire, mort à plus de 90 ans. Michel se renseigne sur le prix. Malgré l’importance de la surface habitable, cela ne représente que le tiers de l’argent tiré de la vente de la péniche, ce qui leur laisse une bonne masse financière pour effectuer des travaux. La Charente est l’un des départements les moins chers du sud-ouest de la France. Les premiers travaux vont consister à rendre habitables deux espaces, une maison pour eux, un appartement pour la mère de Michel. A Paris, dans les dernières années, cette dernière est venue habiter sur la péniche. Elle les suit en Charente. Les grands travaux Tout est à faire. Il n’y a pas de cuisine, aucun sanitaire viable. La restauration des lieux commence et met en évidence deux méthodes. Michel aime à laisser le lieu l’inspirer, à avancer par petites touches, à lancer plusieurs choses en même temps, à voir comment elles se répondent, se complètent. Il se laisse guider. Hélène a un peu du mal à accepter cela, elle préfère une démarche plus rationnelle : on finit ce que l’on a commencé. Le résultat est fort agréable. Après la maison et l’appartement, d’anciennes écuries sont transformés en ateliers. D’anciennes granges et maisons accueillent les cinq chambres d’hôtes et une grande salle de 150 m2 permet d’avoir plusieurs activités (stages, répétitions, Marie Clem’s Un hameau perché concerts, enregistrement de musique quand nous sommes passés). Des hangars plus éloignés ont permis d’aménager d’autres logements dont certains sont loués à l’année (une artiste céramiste habite et travaille sur place). Le chantier va durer pendant deux ans et demi, avec l’embauche à plein temps d’un menuisier pendant un an et demi, avant que le lieu ne puisse accueillir du public ou des résidents. Une longue course contre la montre car pendant tout ce temps, le capital tiré de la vente de la péniche fond sans qu’aucun revenu ne vienne le remplacer. Les copains viennent aider, mais si cela donne des moments de relation privilégiés, cela n’est pas forcément ce que viennent chercher les visiteurs à la campagne. Un restaurant table d’hôtes est aménagé dans l’un des plus grands bâtiments. Comme il s’agit d’un lieu qui sera public, cette partie est conçue avec l’aide d’un architecte. Une course contre la montre : le capital tiré de la vente de la péniche fond sans qu’aucun revenu ne vienne le remplacer. Hélène se débat dans les questions administratives, arrivant à trouver quelques subventions (200 000 F au titre de projet touristique en zone défavorisée). Michel écume les brocantes de la région pour favoriser au maximum le recyclage des matériaux. Toute la décoration intérieure provient de récupérations. Aujourd’hui, il y a plus de 1000 m2 de surface habitable qui ont été restaurés. Les anciennes carrières ont sans doute servi jadis pour sortir les pierres pour les habitations d’ici et d’ailleurs. Du temps de l’ancien propriétaire, elles ont été louées pour y faire pousser des champignons. Aujourd’hui, elles sont autant de surfaces de stockage. Véritable caverne d’Ali Baba, on y trouve aussi bien du bois qui sèche pour les futures charpentes ou du matériel lourd placé là par différentes compagnies artistiques. Des ateliers d’artistes à la campagne pour une recherche de plus d’autonomie, une vie plus simple et plus authentique. SILENCE N°312/313 44 été 2004 il est difficile d’intégrer un tel projet dans une architecture ancienne. Ils ont finalement opté pour un chauffage au fuel… quelques années avant de rencontrer les nouvelles chaudières à bois déchiquetées qui iraient tout à fait bien dans le hameau. Enfin, cerise sur le hameau, le silence ! D’une part les voitures doivent s’arrêter sur un parking à l’écart et le hameau est uniquement piéton. D’autre part, il n’y a aucune télévision dans les différentes habitations. Si vous entendez de la musique, c’est qu’il y a vraiment un musicien ! Si vous entendez de la musique, c’est qu’il y a vraiment un musicien ! Un lieu de culture Un parfum d’écologie Le lieu ne se veut pas qu’artistique. Il s’inspire aussi des démarches écologiques. Pour le côté social, on a déjà vu qu’il est possible de venir donner un coup de main sur place (4 h par jour) en échange de l’hébergement et du couvert (1). Mais tout un travail a été fait pour favoriser les économies d’énergie, le jardin est cultivé en bio, avec des expériences de buttes et de compostage, le paysage est travaillé en douceur, des cabanes ont été autoconstruites, en matériaux locaux et avec une grande simplicité. Pratiquement tout l’aménagement intérieur utilise des matériaux de récupération. Pour autant, tout n’est pas aux normes de l’habitat sain, car d’une part, il y l’obstacle du prix et du savoir-faire, d’autre part, certains produits conseillés pour les particuliers ne sont pas acceptés dans des lieux collectifs. Ils ont pris des renseignements pour installer un chauffage solaire, mais c’est resté à l’état de projet : Bon, c’est bien beau, mais qu’est-ce qui s’y passe dans ce hameau ? La première location a été pour l’association «Le rire médecin», une association de clowns qui interviennent dans les hôpitaux et autres lieux médicalisés pour apporter du rire aux enfants malades. Ensuite, il y a eu tout un réseau d’amis parisiens qui a profité des salles offertes pour l’accueil de multiples stages : danse, théâtre, qi gong, arts martiaux, musique… Pendant un temps, Michel a donné quelques stages de sculpture mais cela faisait trop de travail. En général, les groupes qui louent viennent avec leur public pour des stages intensifs, souvent d’une semaine. Aujourd’hui, une structure associative, Ciel ouvert, a été créée pour gèrer les activités culturelles et les résidences d’artistes (2) en complément de la structure commerciale qui gère les hébergements. Pendant plusieurs années, le lieu a vu des concerts toutes les semaines, faisant connaître le lieu localement. Mais si le voisinage vient «consommer» du concert, il ne s’intéresse presque jamais au projet global qui est derrière. L’association bénéficie maintenant de subventions locales, départementales et régionales. Il y a une certaine fidélité dans les locations pour les stages, d’où une relative absence de publicité. Celle-ci reste très ciblée avec d’une part un site internet, d’autre part la présence dans quelques salons comme Vivre autrement ou Marjolaine à Paris. Depuis 1998, Marie Mazères, céramiste, est installée sur place, disposant de son atelier et de son appartement. D’autres artistes ont séjourné quelques mois ou quelques années. En haut des falaises, des cabanes, folies de jardin ingénieusement accrochées à la pierre. SILENCE N°312/313 45 été 2004 Un jardin habité Entre 1996 et 1999, il y a eu un parcours artistique avec des épouvantails balisant une promenade à travers les champs et les bois, en partenariat avec des voisins artistes, et depuis plusieurs années, l’association Ciel ouvert mène un projet d’aménagement paysager à plus grande échelle. Michel en est le premier animateur. L’idée est d’arriver à multiplier les parcours sur un espace de cinq hectares avec des apports humains variés. Michel a en projet une promenade dans un ruisseau, les pieds dans l’eau, entièrement sous le couvert végétal. En haut des falaises, des cabanes sont en construction, folies de jardin ingénieusement accrochées à la pierre. Un débroussaillage sélectif permet de mieux voir la blancheur des falaises. L’association a lancé des appels à de multiples artistes et près d’une centaine ont marqué leur intérêt pour venir faire des œuvres. Celles-ci (installations, cabanes, sculptures, scénographies, land-art, poésie paysagère, etc.) tiendront compte de la spécificité du paysage et des couleurs locales, afin de créer une symbiose interactive, riche de sens. Les artistes devront mettre en valeur la diversité des points de vue, utiliser autant que possible les matériaux présents sur le terrain (le bois, la terre, l’eau, la pierre et le végétal). Le but étant de faire surgir, d’ici un an, un jardin visitable privilégiant des rencontres esthétiques dans le respect de la nature. Quelques regrets L’activité d’hébergement permet le mélange des genres : autour de la table commune en hiver, dans le restaurant en été, se mélangent artistes, stagiaires et familles en vacances. Comme le dit Michel : «quand on a lu pour la première fois un article sur les écohameaux, on a découvert qu’on en avait fait un sans le savoir». Rappelez-vous. Michel et Hélène avaient quitté Paris pour aller dans un milieu plus simple, plus autonome et plus créatif. Plus simple et plus autonome, le pari est gagné. Plus créatif ? Là, ça dépend pour qui ! Pour les visiteurs, l’accueil est tellement parfait que nul doute que l’imaginaire doit y trouver ses aises. Mais pour Michel et Hélène, ils sont souvent pris par cet accueil et ont même le plus grand mal (1) La méthode s’inspire du système Wwoof qui se développe dans les fermes biologiques principalement en Grande-Bretagne. Le nombre de place est limité en fonction du travail nécessaire : deux personnes pendant l’hiver, trois ou quatre pendant l’été. L’aide est librement négociée : jardinage, cuisine, entretien, chantier… (2) Le président de l’association est l’ancien directeur du musée de la BD à Angoulême. à trouver de temps en temps une semaine de vacances ! «On manque de temps artistique» constate Hélène. Pour essayer de se dégager de la gestion des lieux, ils espèrent progressivement l’installation de locataires de plus longue durée et moins d’accueil ponctuel en gîte. Michel sculpte un peu. Depuis le 20 novembre 2002, Hélène gère un calendrier en image sur internet : elle rajoute une image chaque jour (3). Une ruche artistique En été, c’est une véritable ruche artistique ! Il peut y avoir jusqu’à cinquante personnes dans la journée (il y a une aire naturelle de camping qui complète le lieu). Des chapiteaux sont montés où des troupes préparent des spectacles. Les carrières résonnent des tirades d’un théâtre. Les visiteurs, avec un peu de chance, pourront peut-être assister à une première ! Michel Bernard ■ Michel Gayout et Hélène Le Cheviller, Le hameau de la Brousse, 16410 Sers tél : 05 45 24 95 72 www.hameaudelabrousse.com. Marie Clem’s (3) A voir à l’adresse suivante : http://lnlecheviller.hameaudelabrousse.com/ Entrée du hameau de la Brousse. Création de Michel Gayout. Vivre ensemble Ateliers du Bocage E n 1977, dans les Deux-Sèvres, naît une communauté destinée à accueillir des handicapés et des personnes valides. Alors qu’elle accueille de plus en plus de sans-domicile fixe, elle décide de rejoindre le mouvement Emmaüs en 1983. Dans les années 90, sollicitée par les services sociaux, elle décide de mettre en place des Ateliers de réinsertion. Aujourd’hui, cette communauté regroupe 210 personnes soit 71 en communauté, 59 en chantier, 80 en entreprise dans les Ateliers du Bocage. Ces ateliers ont des fonctions multiples : réparation de caisses et de palettes, découpe des tapis de sol de bus, ensachage de fibres pour chapes béton, préparation pour toits ouvrants, gestion des déchetteries, gestion d’un centre de tri, recyclage des cartouches d’imprimantes. Cette dernière activité connaît un grand développement et un réseau de collecte s’est mis en place au niveau européen. ■ Ateliers du Bocage, BP100, 79140 Le Pin, tél : 05 49 81 03 99. Marie Clem’s Et également ■ Squat du 361 bis, rue Jean-Guitan, 17000 La Rochelle. Dans deux anciennes maisons de cadres appartenant à une usine voisine. Installation en 2002 avec au départ l’électricité encore branchée ! Le propriétaire a fait couper l’eau, le gaz, l’électricité… ce qui a rendu les conditions de vie plus pénibles. Quatre à cinq personnes s’y sont retrouvées mais avec des profils forts différents, l’ambiance a chuté du fait de la présence de personnes en difficulté psychique. En procédure d’expulsion au printemps 2004. SILENCE N°312/313 46 été 2004 Le Confort moderne Musique et art contemporain cohabitent à Poitiers au Confort moderne. Un lieu carrefour où s’expriment également des engagements militants. Engagement solidaire Au fil des années, la réputation du Confort moderne franchit les frontière de la région, du pays, de l’Europe… et une société OH voit le jour pour l’organisation de tournée de concerts et l’organisation de festivals. En 1990, le Confort moderne aide des lycéens à monter un festival de rock lycéen. A partir de 1992, le Confort moderne accueille un Gala gay contre Marie Clem’s DR L La fanzinothèque Garages studios d’enregistrement. E n 1988, une association voit le jour qui commence la collecte des disques de labels indépendants, les fanzines et des BD consacrées au rock indépendant. L’année suivante, une convention est passée avec la ville pour la création d’une Fanzinothèque. La Fanzinothèque poursuit son activité de manière indépendante au sein du Confort moderne, collectant plus de 150 titres réguliers et organisant ses propres manifestations. DR l’homophobie. En 1994, il organise une exposition avec trente artistes au bénéfice de l’association AC ! Agir contre le chômage. Chaque artiste illustre une carte postale de soutien tirée à 2000 exemplaires. En 1995, pour fêter ses dix ans, le Confort moderne transforme, avec l’aide de deux plasticiens, la salle de 600 m2 en une prairie normande et y invite 600 personnes pour un grand pique-nique. En 1996, il accueille un concert de soutien à Ras l’Front. L’année suivante, il s’associe avec les collectifs locaux contre les lois Debré et affiche clairement son engagement aux côtés des défenseurs des droits de l’homme. C’est aussi l’année où les intermittents du spectacle voient leur statut menacé. Une coordination régionale se met en place et installe ses permanences au Confort moderne. Dans une ville où tout semble fonctionner de manière assez feutrée, le Confort moderne, à deux pas de la prison, présente incontestablement une tâche de couleur ! Michel Bernard ■ Le Confort moderne, 185, rue du Faubourg-du-Pont-Neuf, 86000 Poitiers, tél : 05 49 46 08 08. SILENCE N°312/313 47 été 2004 Marie Clem’s ’association l’Oreille est Hardie est une association loi 1901 qui existe à Poitiers depuis 1979. C’est en 1985, entre le centre ville et le campus universitaire, qu’elle a trouvé des locaux (d’anciens entrepôts d’électroménager) adaptés au projet culturel qu’elle souhaitait mettre en place autour des musiques actuelles et de l’art contemporain. Anciennement appelé Confort 2000, le nouveau lieu est rapidement baptisé Confort moderne. Une société est créée pour la gestion du débit de boissons. Outre un bar, une mezzanine pour les expositions, des locaux de répétition et, à partir de 1988, une salle de spectacle de 700 places et un entrepôt-galerie de 1500 m2. «Le Confort Moderne développe son projet multidisciplinaire autour de deux volets : un à dominante artistique par la production et diffusion de spectacles et d’expositions, un à dominante culturelle par l’éducation culturelle, l’accompagnement et la réflexion. L’idée et l’objectif de départ restent toutefois les mêmes : faire se rencontrer dans un même espace différentes expressions artistiques et les publics qu’elles attirent, aider les artistes à se produire et à montrer leurs toutes dernières œuvres, donner constamment au public l’opportunité de découvrir l’évolution de la création artistique contemporaine grâce à une programmation la plus hétéroclite possible». Et pour être hétéroclite, la programmation l’est : les deux premières années, les lieux hébergent l’abrutissante Nuits des publivores où il faut payer pour voir de la publicité ! On y trouve beaucoup de rock, régulièrement des installations, mais aussi des soirées pour les Restos du cœur, des défilés de mode des créateurs locaux, des festivals de rock, le tournage du film le plus long du monde (où chacun peut venir parler pendant trois minutes)… Autour des principaux bâtiments, on trouve d’anciens garages qui se transforment en studios d’entraînement pour les groupes de musique, d’autres bâtiment où s’installent des magasins (restaurant, friperie, disques…) avec des fortunes diverses. Bandes dessinées Atelier Sanzot DR DR n 1983, un premier atelier de bandes dessinées est créé à l’école des Beaux-Arts d’Angoulême. Il est le lieu de passage de jeunes dessinateurs qui y font leurs premières planches. En 1992, un autre atelier voit le jour chez un des dessinateurs, le Monster club avec déjà Mazan et Isabelle Dethan, fraîchement sortis d’école. Le projet ne dure que quelques mois, par manque de finances. Mais l’idée de pérenniser un atelier est toujours dans l’air. Six auteurs se réunissent en 1993 pour créer Le Brol. L’atelier devient nettement plus professionnel. D’autres trouvant cela trop sérieux s’essaient dans un autre atelier appelé Le second. Les deux, installés dans des squats, ferment simultanément en 1994. C’est alors qu’ils rencontrent Bernard Lambert, animateur de radio, passionné de BD. Celui-ci leur annonce qu’Europe 2, la radio qui l’emploie, ferme à Angoulême et libère des locaux. Un petit immeuble en centre ville. Il leur propose d’étudier comment récupérer cet immeuble. L’immeuble est vétuste et le premier hiver est rude : pas de chauffage ! La rénovation des lieux se fait en conservant la décoration de carrelage du rez-de-chaussée. C’est une ancienne boucherie, ce qui donne l’idée du nom de l’atelier en hommage à la fameuse boucherie de Tintin. Deux tendances s’affrontent, correspondant aux deux projets précédents : d’un côté, certains auteurs déjà reconnus, travaillent de manière déjà professionnelle, de l’autre, une volonté de donner leur chance aux jeunes créateurs à la recherche de lieux pour travailler. Un équilibre est mis en place : ne peut entrer dans l’atelier qu’une personne ayant déjà un projet bien défini et en négociation avec une maison d’édition. Concrètement, la plupart vont travailler pour les éditions Delcourt. E David Cerqueira Mazan Bernard Lambert va conserver une pièce dans le bâtiment et y créer une agence de communication qui va utiliser les talents des dessinateurs pour des fins plus commerciales : en moins de dix ans, l’atelier est intervenu dans plus de 360 programmes de communication. Beaucoup d’actions municipales culturelles, mais aussi quelques contrats purement alimentaires. Outre la création artistique, l’Atelier Sanzot anime des stages de BD, en lien le centre national de la bande dessinée et de l’image, CNBDI. Certains auteurs vont animer pendant plusieurs années une émission déjantée sur une radio locale. L’Atelier sera aussi en pointe pour la contestation des lois sécuritaires du temps de Debré. Depuis sa création en 1995, il a accueilli une trentaine de jeunes auteurs. Actuellement, on y trouve une dizaine de personnes dont les piliers de départ : Isabelle Dethan et Mazan. Ce dernier a obtenu le prix Tournesol en 2001, prix remis par les Verts à la BD la plus écologique de l’année. Bernard Lambert Un atelier collectif d’artistes permet une émulation certaine, mais crée aussi des nuisances avec de nombreux passages. C’est un excellent support médiatique car quand l’un des artistes sort un album, les journalistes rendent visite à tout le monde, découvre ce qui se prépare sur les autres tables à dessin… En 2002, ils ont publié un livre qui explique leur histoire depuis la sortie de l’école de BD en 1992, à leur lieu actuel, en passant par quelques squats. Aujourd’hui les locaux ont été rachetés par la mairie et le squat légalisé. Michel Bernard ■ Atelier Sanzot, 16, boulevard Berthelot, 16000 Angoulême, tél : 05 45 38 86 15. Le prix Tournesol 2001. Une des pubs SILENCE N°312/313 de l’Atelier. 48 été 2004 DR Isabelle Dethan DR DR DR L’Atelier Sanzot est un regroupement d’auteurs de bandes dessinées, scénaristes, dessinateurs et coloristes à Angoulême. Le choix de la ville s’imposait : festival international de la BD, école et musée de la BD. Cinéma Art et essai Culture Charente Kollektif 17 coordonne les activités de nombreuses associations du département autour de l’organisation d’évenements musicaux. On y retrouve les association suivantes : ■ Rootsland L’Epargne, 16360 Baignes, tél : 05 45 78 59 49. ■ Association KBis, 13, rue du Cordouan, 17000 La Rochelle. ■ PIAC, 30, rue Saint-Léonard, 17000 La Rochelle, tél : 06 30 80 27 72. Plate-forme d’intermédiation des associations de Charente-Maritime. Cherche à aider les associations dans leur communication, en particulier pour les jeunes de 16 à 28 ans. Travail en lien avec le CDIJ, Centre départemental information jeunesse. Organise des repas de quartiers, diffuse des infos sur site et sur papier. ■ A Donf, mairie de Montendre, 17130 Montendre tél : 05 46 49 28 87. ■ Palace, 1, rue des Trois-FrèresNadeau, 17700 Surgères tél : 05 46 07 00 23. ■ Le Vauban, 16, avenue Gambetta, 17800 Pons, tél : 05 46 91 26 70. ■ Le Méliès, place Bujault, 79500 Melle, tél : 05 49 29 15 83. ■ Le Castel, 9, rue Le Vieux-Château, 79700 Mauléon tél : 05 49 81 40 42. Vienne Deux-Sèvres ■ Le Dietrich, 34, boulevard Chasseigne, 86000 Poitiers tél : 05 49 58 21 63. ■ Le théâtre, place Maréchal-Leclerc, 86000 Poitiers, tél : 05 49 39 40 00. ■ 400 coups, 4, rue Aimé-Rasseteau, 86100 Châtellerault, tél : 05 49 93 37 77. ■ Cinéma, 3, passage des TroisMarchands, 86160 Gençay tél : 05 49 53 42 42. ■ Salle du Collège, 86210 Vouneuilsur-Vienne, tél : 05 49 88 88 28. ■ Le Kerlouet, 14, boulevard VictorHugo, 86270 La Roche-Posay, tél : 05 49 86 22 12. ■ Rex & 21, 12, rue de Saint-Savin, 86300 Chauvigny, tél : 05 49 56 01 73. ■ Studio, 9, boulevard Main, 79000 Niort, tél : 05 49 77 32 30. ■ Familia, 7, place du Boël, 79100 Thouars, tél : 05 49 66 06 48. ■ Ciné-Chef, 79110 Chef-Boutonne, tél : 05 49 29 13 05. ■ Salle du Bocage, place de la Mairie, 79140 Cerizay, tél : 05 49 80 01 33. ■ Le Foyer, rue Denfert-Rochereau, 79200 Parthenay tél : 05 49 64 05 30. ■ Venise verte, 3, impasse du Cinéma, 79210 Saint-Hilaire-la-Palud, tél : 05 49 35 39 17. ■ Le Savoy, 7, rue Anatole-France, 79300 Bressuires, tél : 05 49 65 02 50. ■ Montendre Europe, maison du canton, 17130 Montendre tél : 05 46 49 03 18. ■ Agissez /AJC, Association des jeunes de la commune, 16, rue de l’Eglise, 17220 La Jarne tél : 05 46 28 06 73. Petite association communale travaillant notamment avec un groupe de Sénégalais. ■ ALCPA, Association loisirs et cultures de Pont-l’Abbé-d’Arnoult, mairie, 17250 Pont-l’Abbé-d’Arnoult, tél : 05 46 90 42 05. Organisation de concerts et d’animations depuis 1978. Organisateurs du festival du Trou. ■ La Poudrière, 97, rue de la République, 17300 Rochefort tél : 05 46 82 10 41. ■ Les Fous Cavés, 11, rue de Prévalon, 17350 Crazannes, tél : 06 87 04 05 09. ■ Skarentais, Julien Tessonneau, 2, chemin des Ecoliers, 17380 TonnayBoutonne. Organisateur de concerts de ska et de reggae dans le département. ■ Objectifs Jeunes, place de l’Hôtelde-Ville, 17380 Tonnay-Boutonne, tél : 05 46 33 20 11. SILENCE N°312/313 Association de Tonnay-Boutonne (1100 habitants), à 25 km de Rochefort, née en 1999. Organisation d’un festival de musique chaque année et d’activités sportives. ■ Stay Free, 4, boulevard VictorHugo, 17480 Le Château-d’Oléron, tél : 05 46 75 64 07. ■ Preskil, 22, rue de la Roche, 17530 Arvert, tél : 05 46 85 12 83. ■ Tik et Boul, 18, rue Marcou, 17700 Surgères, tél : 05 46 07 16 39. Tik et Boul DR Kollektif 17 DR Charente-Maritime ■ Dragon, 8, cours des Dames, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 41 41 79. ■ La Coursive, 4, rue Saint-Jean-duPérot, 17000 La Rochelle tél : 05 46 51 54 00. ■ Olympia, 54, rue Chaudrier, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 44 01 76. ■ Le Relais, BP 45, 17110 Saint-Georges-de-Didonne, tél : 05 46 06 87 98. ■ Le Forum, rue des Douves, 17160 Matha, tél : 05 46 58 50 64. ■ Eldorado, rue de la République, 17310 Saint-Pierre-d’Oléron tél : 05 46 47 82 31. ■ Florida, 65, quai des Fleurs, 17350 Saint-Savignien, tél : 05 46 90 22 23. ■ Rex, 13, rue de l’Eglise, 17380 Tonnay-Boutonne, tél : 05 46 33 20 44. ■ Eden, 45, boulevard Lair, 17400 Saint-Jean-d’Angely tél : 05 46 32 02 06. ■ Familia, 1, rue Sadi-Carnot, 17500 Jonzac, tél : 05 46 48 14 45. ■ La Maline, Le Mail, 17670 La Couarde-sur-Mer tél : 05 46 29 93 53. 49 été 2004 Tik et Boul est une association écolo-solidaire très présente autour de Surgères. Elle organise depuis maintenant quatre ans un festival dans les parcs du château de la ville, très réputé dans le nord du département : «Bouger la place» qui pendant quatre jours autour du pont du 8-Mai propose de nombreux concerts, un marché éthique, un village associatif… Cette année, le thème était «le progrès». L’association dispose d’une salariée, Marie, pour préparer ces événements. ■ Tik et Boul, 18, rue Marcou, 17700 Surgères, tél : 05 46 07 16 39. Le Chabichou Le Chabichou est une association née en 1998 autour de l’organisation du premier festival du Chabichou à Pouilloux, petit village du sud des Deux-Sèvres. Pour ce petit groupe d’ami(e)s, la motivation première était de créer un festival de musique en milieu rural, indépendant et ouvert à tous, de rassembler les gens dans une ambiance agréable et festive, en montrant qu’il est possible de la faire sans que l’argent soit le vecteur princi- DR ■ Némo, avenue de Cognac, 16000 Angoulême, tél : 05 45 92 68 56. ■ Vox, place de l’Eglise, 16260 Chasseneuil, tél : 05 45 39 58 87. ■ Le Silverado, La Clé des chants, 16380 Marthon, tél : 05 45 60 66 64. ■ Le Capitole, 3, place Emile-Roux, 16500 Confolens, tél : 05 45 84 00 47. ■ Family, rue de Plaisance, 16700 Ruffec, tél : 05 45 31 05 02 pal. Tous les festivals organisés par l’association sont gratuits et non subventionnés. Cette autonomie est possible grâce à l’investissement de nombreux bénévoles, ainsi que des communes locales, des artisans, des agriculteurs pour le prêt des lieux et du matériel… Le festival a évolué vers un message plus écologique et anti-mondialiste. Au quatrième et dernier festival, en 2002, la caravane écologique de la compagnie Tournesol (énergies renouvelables, économies d’énergie, Culture de ces ateliers est de permettre un échange d’idées, de savoirs afin que chacun puisse réaliser au mieux ses projets personnels de bandes dessinées. Bidibull’ se divise en trois ateliers : Minibull’ pour les moins de 11 ans, Bidibull’ pourles 11-17 ans et Maxibull’ pour les adultes. Ministère de la détente L e Ministère de la détente est une association qui organise des débats, des concerts, des soirées, des débats… autour de thèmes liés à la détente. Il assure des ateliers de massage pour les personnes stressées qui déambulent dans les salons écolos. Il a même organisé un festival de la détente (en septembre), présenté comme un festival d’écologie humaine : marché artisanal, village associatif, ateliers musique, arts, concerts… avec comme particularité de n’offrir aucune boisson alcoolisée. permaculture…) était présente et de nombreuses alternatives locales étaient présentées (habitat sain…). L’association a évolué depuis avec deux activités : d’une part, elle anime une émission de sur la radio locale D4B, une fois par mois : le Chabishow, émission d’information et de sensibilisation écologique et alternative. Le groupe cherche à s’implanter dans une ancienne habitation pour y procéder collectivement à une rénovation dans un souci écologique. ■ Association Ministère de la détente, BP 11, 79270 Saint- Symphorien, tél : 06 09 04 25 89 ou 06 89 73 24 96 (Amandine). construisent associe des compositions, des musique populaires (chansons, valses, tangos, marches, sambas...), du jazz et des musiques de cirque. Déboulant de partout à la queue leu leu, six personnages en rangers noires, vestes galonnées et capotes à boutons dorés, naviguent à petits pas de tango, à grand pas de course yiddish, à reculons, selon l’humeur. La Clique s’offre aux regards. Une incroyable troupe sérieuse qu’à la création et à la diffusion de leurs spectacles. Aujourd’hui, elle compte en son sein plus de cinquante artistes musiciens, danseurs, plasticiens et comédiens qui pour certains sont de renommée internationale. Chaque année, Yakajouer propose une dizaine spectacles allant de la chanson française à la world music, en passent par le jazz et le rock. Formule cabaret, concert, ou spectacle de rue, il y en a pour tous les goûts ! Une action de solidarité internationale a vu le jour suite à un travail de création artistique au Brésil, en collaboration avec l’ONG Caminho das Crianças Brasileiras. Médiathèque de Thénac La Clique sur mer Il était une fois une P’tite Fanfare qui a roulé sa note dans les rues, les festivals, les théâtres pendant sept ans. Un jour s’en sont allés faire les clowns trois des fanfarons, et les autres ont continué l’aventure poétique et burlesque. Une nouvelle fanfare est née en 1996: La Clique sur Mer. Agitateurs de comédie et de danse, le cocktail musical qu’ils ■ Association Yakajouer, Hervé Parent, 51, boulevard de la Digue, 86000 Poitiers, tél : 05 49 45 96 49. DR Bidibull L’association Bidibull a pour but de développer la pratique du dessin de bandes dessinées, la conception du scénario de BD, de réaliser des planches en couleur de BD, de réaliser un journal de bandes dessinées. Les ateliers Bidibull’ mettent a votre disposition tout le matériel nécessaire à la réalisation de bandes dessinées : crayon de couleurs, gouaches, encres et aérographe pour la mise en couleur de vos planches ainsi que deux tables claires pour l’encrage. Trois ordinateurs sont également disponible pour la mise en couleur des planches, retouche, réalisation de titres ou encore lettrage. Le but et burlesque donne la parole aux instruments. D’une pirouette, elle esquisse un pas de danse lunaire. Un instant plus tard, un tour de place et c’est le numéro de cirque poétique. Fellini s’en donne à cœur joie et laisse dans les oreilles des pans de musique. Valses, java, marches, sambas... Chaque refrain contient son lot de mimes, de drôleries et de jeux avec le public. ■ Anticyclone, Florence Ayrault, 51, boulevard de la Digue, 86000 Poitiers, tél : 05 49 46 31 25. Yakajouer Yakajouer est une association fondée en 1993 par un collectif d’artistes pour la promotion et diffusion de spectacles vivants et aussi pour apporter un soutien moral et financier à des organisations de solidarité internationale. Depuis sa création, elle a soutenu de nombreux artistes de la région Poitou-Charentes dans le développement de leurs carrières. elle a participé à la production des premiers CD de ces artistes, ainsi SILENCE N°312/313 Tam-Tam Mandingue a pour objectif de proposer une ouverture sur la culture africaine, et plus particulièrement mandingue (Guinée, Burkina Faso, Mali et Côte d’Ivoire). Son action se présente sous la forme d’activités et de manifestations permettant de faire découvrir et d’adhérer à cette culture par tous les aspects didactiques possibles. Elle est la neuvième école du réseau international Tam-Tam Mandingue crée par Mamady Keita. Festival en appartements E n 1998, l’association Malice voit le jour pour mettre en place des expositions et des performances en appartement. Après différentes installations, l’idée se transforme et grandit pour donner en 2001 le premier Trouver sonnette à son pied, festival en appartements qui, en trois jours, présente 49 troupes, 17 artistes et 53 spectacles dans 22 lieux privés : théâtre de rue… en chambre, théâtre classique, happenings, etc. 3500 personnes assistent aux représentations. En 2002, l’association Malice disparait et laisse la place à l’association Limace. ■ Limace, 12, rue Charles-Gide, 86000 Poitierstél : 05 49 50 73 49 DR ■ Bibliothèque médiathèque, 6, rue de la Paix 17460 Thénac tél : 05 46 92 19 99. Tam-Tam Mandingue DR ■ Chabichou, c/o Philippe Hauwaert, Pouilloux, 79190, La ChapellePouilloux, tél : 05 49 07 23 28. Thénac est une petite commune de 1150 habitants située dans la périphérie de Saintes. Particularité : sa médiathèque compte 750 personnes adhérentes ! Outre deux personnes salariées, cette médiathèque est animée par une trentaine de bénévoles qui ont multiplié les initiatives culturelles : accueil d’associations artistiques comme Arts au village, un groupe de danse contemporaine, des résidences d’artistes… Particularité : la commune n’a pas attendu d’avoir le feu vert des instances régionales (la DRAC) pour se lancer dans une telle aventure qui se révèle aujourd’hui un succès. ■ Bidibull’ atelier de dessin, Roger Bouard, 142, rue du Haut-des-Sables, 86000 Poitiers, tél : 05 49 01 05 20. 50 été 2004 associatives. Koom Bala propose des cours de percussions et danse et propose concerts et animations lors de soirées à thèmes ou de manifestations spécifiques. Interventions dans les crèches, les écoles, les collèges et les lycées. Initiations à la percussion et la danse en milieu scolaire, dans les IME et autres centres spécialisés. Stages intensifs de percussion et de danse. Séjours culturels, rencontres, découverte avec l’Association Wati-Nooma. Ateliers de fabrication de masques africains, d’instruments de musique, d’objets de décorations (batik, bijoux…). Et également Charente ■ Association Dingo, La Nef, 24, rue Denis-Papin, 16000 Angoulême, tél : 05 45 25 97 00. Salle de spectacles existant depuis 1993. Restaurée en ce début d’année. Egalement studio d’enregistrement. ■ Tic-Tac Théâtre, 8, chemin du halage, D3, 16000 Angoulême tél : 06 63 37 88 58. Parcours, spectacles, stages théâtre et mime. ■ West Rock, 9 A, place du Cagouillet, 16100 Cognac. Salle de concert pour le rock. ■ Plein chant, Bassac, 16120 Châteauneuf-sur-Charente, tél : 05 45 81 93 26. Maison d’édition créée en 1971 par Edmond Thomas. Elle a plus de cinq cent titres parus. Elle reédite beaucoup de livres anciens tombés dans l’oubli et de nombreux ouvrages de poésie. ■ La Palène, boulevard d’Encamp, 16170 Rouillac, tél : 05 45 96 80 38. Centre culturel de proximité dans une commune de 1830 habitants. Organise chaque année début juillet «les Sarabandes des Bouchauds», un festival avec spectacle, installations, land-art… ■ Koom-Bala, Robert Koala, 1/1, allée de la Chenevière, 86000 Poitiers, tél : 05 49 41 02 73. Conseil mondial des clowns Du niveau débutant au niveau professionnel, une équipe pédagogique composée exclusivement de professeurs qualifiés encadre des cours réguliers. Des stages animés par les plus grands maîtres et artistes internationaux sont aussi organisés. ■ Homecooked records, 41, rue Principale, 16230 Mzaine-de-Boixe, tél : 06 84 96 14 22. Label de disques alternatifs. ■ Amicale du théâtre La Semeuse, Sylvie Pigeaud, Chez Lambert, 16300 Guimps, tél : 05 45 78 91 17. Animation théâtrale rurale. ■ Atelier des Seiz’arts 17, rue Thomas-Veillon, 16300 Barbezieux, tél : 05 45 65 62 44. Très nombreux ateliers : sculpture, patchwork, peinture sur verre, tissage, claquette, bijoux, bandes dessinées, arts plastiques, percussions, décoration d’intérieur, encadrement… ■ Ikebana, Hélène Najean, Roche, 16410 Sers, tél : 05 45 24 93 04. Art floral japonais. ■ Compagnie Juste nez, Brigitte Vastel, Goise, 16460 Valence, tél : 05 45 39 91 48. Atelier clown pour petits et grands. ■ Centre culturel, place AugusteRouyer, 16600 Ruelle-sur-Touvre. ■ Zoona, Charles Delmotte, Les Frauds, 16590 Brie, tél : 06 08 84 61 26. Groupe de rock qui «te botte le cul». Charente-Maritime ■ Intermittents du spectacle, Coordination, 17, La Rochelle tél : 05 46 27 14 32. ■ Tam-Tam Mandingue, 22 Rue des Saphirs, 86440 Migné-Auxances, tél : 06 24 27 00 12. DR Au cours de leurs tournées dans le vaste monde, les Matapeste ont croisé bon nombre de clowns et c’était toujours le même constat : «La terre ne tourne pas rond ! Nous, les clowns, avons des choses à dire pour rézouder tout ça, mais personne n’est aux écoutes…». Mais un jour l’idée a surgi : «Ce qu’il nous faut, c’est nous réunir ! Hourra ! Créons et convoquons le Très grand conseil mondial des clowns ! Et nous allons enfin mettre notre nez dans les affaires du monde ! ». La première rencontre en 2003, un succès ! Une invitation a été lancée à tous les clowns, aux fameux comme aux sans grade, aux «nez rouge» ou «nez en moins», guests-clowns, freeclowns, amateurs ou pros ès clown, locos, comicos y payasos de France, de Navarre et de tous les continents... Enfin le monde allait recommencer à tourner rond, parole de clown ! Rendezvous les 21, 22 et 23 mai 2005 pour une nouvelle rencontre ! ■ Les Matapeste, Hôtel municipal de la vie associative, 12, rue Joseph-Cugnot, 79000 Niort, tél : 05 49 17 06 11. SILENCE N°312/313 DR Présente sur Poitiers et la région Poitou-Charentes depuis 1993, Koom Bala (« L’eau d’abord » en moré, langue traditionnelle du Burkina-Faso), fait la promotion de l’art et de la culture africaine, travaille dans une optique d’aide et d’éducation au développement en liaison avec de nombreuses structures culturelles, éducatives, DR Koom Bala ■ Festival Musiques métisses, 6, rue du Point-du-Jour, BP 244, 16007 Angoulême cedex, tél : 05 45 95 43 42. Né en 1976, le festival d’Angoulême est d’abord consacré au jazz français puis il s’est progressivement ouvert aux musiques d’Afrique, de la Caraïbe, de l’Océan Indien et de l’Amérique latine. Le nom de Musiques métisses prend le dessus pendant les années 80. Au fil des ans, la programmation devient plus audacieuse et s’attache à faire découvrir les nouveaux et jeunes talents du Sud. En évitant soigneusement toute forme d’exclusion, d’intégrisme, le festival participe aux échanges inter-culturels en France et au dialogue Nord-Sud entre entités européennes et pays en voie de développement. 51 été 2004 ■ Boc-hall, 20, rue de la Vergne, 79300 Bressuire, tél : 06 82 03 44 62. Association née en 2001 et prenant la suite de l’Emeraude qui pendant dix ans a fait la promotion des musiques alternatives dans le bocage. Autour d’une salle de 120 places, l’association héberge sept groupes locaux : Antibody, Baxter, Bunkun, Home Run, Neptuna, Ultime razzia, Under Pressure. Elle dispose de trois locaux de répétition. ■ Calmos, Arnold Chatellier, 17, rue des Moulins-à-Vent 79300 Bressuire, tél : 05 49 74 31 09. Promotion de la bonne bouffe, organise ponctuellement des soirées concerts. ■ Philippe Feret, Le Bouchet du Nac 79500 Saint-Martin-lès-Melle, tél : 05 49 29 38 66. Photographie aérienne à l’aide d’un cerf-volant. Culture ■ Association Minndiarabi, 32, avenue de Paris, appt. 6, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 50 40 73. Association pour la promotion des arts métissés de l’Afrique de l’Ouest. Organise Africrochelle, un programme modulaire destiné à faire des interventions dans le milieu scolaire. ■ Impro et co, Sylvain Dagnaud, résidence Rochelière, 14, rue De-Vauxde-Foletier, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 34 50 51. Compagnie rochelaise d’improvisation. ■ Théâtre de l’Utopie, 39, rue Thiers, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 41 71 33. ■ La Casamance, 17000 La Rochelle. Bar associatif avec soirées concerts, événements alternatifs. ■ Ecomusée du Marais Salant, route de la Passe, BP 21, 17111 Loix, tél : 05 46 29 06 77. ■ Humaniti records, 11 bis, rue de l’Océan, 17137 Esnandes, tél : 06 60 88 76 75. Label de disque associatif. ■ La maison du chat bleu, Les Garlopeaux, 17350 Saint-Savinien, tél : 05 46 90 15 75. Ateliers de pratique théâtrale. Actions dans le cadre d’un développement de la culture en milieu rural : expositions, lectures, spectacles, stages. ■ L’ Amuse Folk, 11, rue JacquesColas, 17400 Saint-Jean-d’Angély tél : 05 46 32 45 51. ■ La Cagouille Alerte, 7, rue d’Aguesseau, 17400 Saint-Jeand’Angély, tél : 06 75 23 74 35. Création et soutien de courants artistiques, culturels ou sportifs alternatifs, indépendants ou novateurs. DR ■ Cirque Octave Singulier, Corinne Vogt, 3, allée de la Chenevière, 86000 Poitierstél : 05 49 56 54 26. Cirque sous chapiteau avec ateliers hebdomadaires enfants-adultes, classes découvertes et autres. ■ Les Clandestins, Horaud Pascal, 10, boulevard Savari, 86000 Poitiers, tél : 05 49 45 04 06. Promotion de la danse contemporaine. ■ La Clique d’Arsène, Patrice Ramond, 5, rue Cornet, 86000 Poitiers, tél : 05 49 41 29 58. Compagnie de théâtre. DR Deux-Sèvres ■ Pour l’Instant, MPT Centre, 7, avenue de Limoges, 79000 Niort, tél : 05 49 24 35 44. Depuis 1995, organisation d’activités culturelles en liaison avec la photographie : expos, résidences de jeunes photographes, édition, activités pédagogiques, etc. ■ Amis de Saint-Jacques de Compostelle, Daniel Bettemboug, 18, rue de Coburg, 79000 Niort. Pour péleriner jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle. ■ Le Beau Monde ? Maison des associations, 79130 Pougné-Hérisson, tél : 05 49 25 87 22. Compagnie de théâtre. ■ Association des Amis de SaintJacques, Mr Donizeau, Logis de Venzençay, 79170 Briox-surBoutonne. Pour péleriner jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle. ■ Diff’Art, 15, rue Salvatore-Allende, 79200 Parthenay, tél : 05 49 94 67 10. Association créée en 1986 pour la diffusion de la musique amplifiée. Propose un local de répétition, des ateliers de musique et de graff. Vienne ■ Underzoom, c/o Fanzinothèque, 185, rue du Faubourg-du-Pont-Neuf, 86000 Poitiers, 86000 Poitiers, tél : 05 49 46 85 58. Festival off de la bande dessinée à Angoulême organisé par les organisations suivantes : Atelier Sanzot (Angoulême); FCOL (Angoulême), Transgreen (Angoulême), Le Mars Attack (Angoulême), La Fanzinothèque (Poitiers), Les Musicophages (Toulouse), Lézarts Libres (Angoulême), Le Carré Images/Le local (Poitiers), Le Confort Moderne (Poitiers) avec présentation de nombreux fanzines, expositions de dessins et concerts. ■ Kidijazz, 10, rue Basse, 86000 Poitiers, tél : 06 15 28 75 03. Association née dans le milieu étudiant en 2003 pour faire la promotion du jazz. ■ Festival Court toujours, Centre d’animation de Beaulieu, boulevard Savari, 86000 Poitiers, tél : 05 49 44 80 40. ■ La Goulue, 2, rue de la CroixBlanche, 86000 Poitiers. Café-philosophique. ■ Intermittents du spectacle, Maison du peuple, rue Arsène-Orillard, 86000 Poitiers, tél : 05 49 01 71 94. ■ AJT, 39, rue du Porteau, 86000 Poitierstél : 05 49 37 89 86. Depuis 1993, l’association jeune théâtre développe une action en direction des jeunes ; présenté parfois comme une OTI (objet théâtral non identifié) qui mélange jeunes «acteurs» comédiens et techniciensdans un travail de formation autour d’une création théâtrale. SILENCE N°312/313 ■ Compagnie «Pois-Chiche», KarineMaïna Dessons, 27, rue des Cigales, 86000 Poitiers tél : 05 49 58 05 81. Association pour le développement de l’offre culturelle dans le domaine chorégraphique. Création et diffusion du spectacle vivant, en danse contemporaine. ■ Détours en cinéma, Benoît Basirico, 9, pavenue Le Peletier, 86000 Poitiers, tél : 06 21 01 04 19. Association créée en 2000 pour une expression sur le cinéma sous toutes les formes : écriture et publication de la revue de cinéma Détours, organisation de soirées de projection, émission de radio, site internet... ■ Festi 86, Christian Robert, 190, faubourg du Pont-Neuf, 86000 Poitiers, tél : 05 49 44 19 46. Festival de théâtre amateur qui se déroule, depuis 1992, chaque année fin septembre-début octobre dans trois salles du canton de Vouillé et aide la diffusion culturelle en milieu rural en faisant connaître les possibilités du théâtre amateur grâce à la participation de troupes choisies parmi les meilleures de France, présentant des spectacles sur le théme «humour et rire». 52 été 2004 ■ Festival latino, Guy Kowalski, 20, rue de Provence, 86000 Poitiers. ■ L’Herbe d’Or, 5, rue de la ValléeMonnaie, SCS Trois-Cités, 86000 Poitiers, tél : 05 49 42 41 69. Promouvoir des spectacles vivants sous toutes ses formes, par la recherche d’une rencontre directe entre artistes et public, que ce soit dans ou en-dehors des lieux et cadres conventionnels du spectacle. ■ Institut d’études occitanes de la Vienne, 37, rue de la Vallée, résidence du Petit-Breuil, 86000 Poitiers, tél : 05 49 61 03 16. Maintenir, faire connaître et développer la langue et la culture occitane. ■ J’ai vu du bruit, François Pavageau, 18, rue Dom-Fonteneau, 86000 Poitiers, tél : 05 49 43 34 86. Association de création d’images. ■Melting Spot, Gaelle Jarry, 31, rue Edouard-Grimaux, 86000 Poitiers, tél : 06 86 81 37 66. Melting Spot est une jeune association (2001) qui a pour but de pour but de promouvoir les échanges interculturels à Poiiers et de permettre des rencontres entre étudiants poitevins et associations communautaires. ■ Namana, Graziella Chan Tin, maison des Etudiants, 101, avenue du Recteur-Pineau, 86000 Poitiers, tél : 05 49 53 08 23. Association des jeunes malgaches de Poitiers créée en 2001 pour entretenir et affermir les relations entre les étudiants malgaches en vue de les encourager et de les soutenir au cours de leurs études, ■ Anguille sous roche, c/o Office du livre, 14, rue Boncenne, 86000 Poitiers, tél : 05 49 88 33 60. Festival itinérant du livre jeunesse. DR ■ Le Petit Théâtre de la Souris Verte, Patricia Guéry, 12, rue Charles-Gide, 86000 Poitiers, tél : 05 49 43 91 68. Création et diffusion de spectacles vivants pluridisciplinaires (théâtre, danse, arts plastiques...). ■ La Serrurerie, 28, rue des GrandesEcoles, 86000 Poitiers. Café-littéraire. Restaurant avec salle de concerts. ■ Le Brouille-ménage, 69, Grande-rue, 86000 Poitiers. Bar-restaurant offrant des salles de réunions. Expositions artistiques, concerts. ■ Le jardin aux sentiers qui bifurquent, 10, rue du Pigeon-Blanc, 86000 Poitiers, tél : 05 49 41 80 98. Atelier d’écriture pour les amteurs de mots. ■ Ludi, maison des associations, 101, avenue du Recteur-Pineau, 86000 Poitiers. Association étudiante qui organise des matchs de théâtre d’improvisation. ■ Le Pince-Oreille, 11, rue des TroisRois, 86000 Poitiers, tél : 05 49 60 25 99. Bar avec café philo, scène pour concerts, théâtre et beaucoup de musique… ■ Pleins Feux, Christine Pascault, 17, boulevard Anatole-France, 86000 Poitiers, tél : 05 49 41 39 57. Favoriser et organiser la rencontre, l’échange convivial de différents publics autour d’une passion artistique de qualité : la danse. Organisation de stages chorégraphiques en danse classique, flamenco et sévillane pour tous publics avec aboutissements scénique : présentation d’un spectacle. Spectacles réalisés pour des œuvres humanitaires. ■ Maison des Trois-Quartiers, 2325, rue du Général-Sarrail, 86000 Poitiers, tél : 05 49 41 40 33. Centre culturel associatif avec différentes activités pour les enfants et les adultes, organisation de repas de quartier, théâtre, expos, offre une salle en location pour les gens du quartier. ■ Editions Acratie, Jean-Pierre Duteul, L’Essart, 86310 La Bussière. Maison d’édition libertaire née en 1980. ■ A pieds joints dans les bouquins, Mairie, 86130 Jaunay-Clan. Association faisant la promotion de la lecture. ■ Exabul Théâtre, 48, avenue des 4-Vents, 86180 Buxerolles. Promotion de la pratique théâtrale sous toutes ses formes : enfants à partir de 9 ans, lycéens, étudiants, adultes. ■ Théâtre de la Reine Blanche, rue du Bourg-Joly, 86200 Loudun, tél : 05 49 98 17 87. Un spectacle par mois dans une petite commune. ■ Théâtre populaire Pictave, Annie Aarts, 6, passage sous les murs, 86280 Saint-Benoit tél : 05 49 45 06 36. Compagnie de théâtre Amateur regroupant 40 membres et spécialisée dans le théâtre de boulevard. ■ Skermu, Anne Maillochaud, 6, rue des Flageolles, 86000 Poitiers, tél : 06 87 49 51 50. Association qui a pour but de promouvoir de jeunes artistes par la publication d’un fanzine du même nom, d’un site internet, l’organisation d’expositions et la participation à diverses manifestations... Regroupe cinq dessinateurs actuellement. DR DR développer des liens avec la communauté française et les autres communautés, établir des relations entre d’une part, collégiens, lycéens et étudiants en France, et d’autre part, les collégiens, lycéens et étudiants à Madagascar. Les personnes à partir de quinze ans qui seraient tentées par une expérience théâtrale dans n’importe quel domaine peuvent rentrer dans la troupe. ■ Cornibus, Anthony Gabard, 75, route de Poitiers, 86280 Saint-Benoit, tél : 05 49 56 14 85. Association d’aide aux artistes et collectif d’artistes. Création en tout genre, déclarations musiciens, locaux de répétitions, aides sites web, interventions domaine scolaire. Production et distribution d’albums pour toute personne voulant s’exprimer. Adhésion gratuite. ■ Le Loup qui zozote, Emmanuel Gaydon, 6, rue saint Pierre, 86300 Chauvigny, tél : 05 49 46 32 99. Association pour la promotion artistique, la diffusion de spectacles de marionnettes, l’accueil d’artistes. ■ Abut’Artiste, 12, rue de la Vallée, 86580 Vouneuil-sous-Biard, tél : 05 49 37 07 34. Réalisation de spectacles vivants, cinématographiques et audiovisuels. Création et promotion de spectacles. Sensibilisation aux pratiques artistiques. ■ Les Jomipilos, Joël Thomas, 5, rue des Charmilles, 86580 Vouneuil-sous-Biard tél : 05 49 60 09 38. Association de musiciens style jazz et variété. Animation de fêtes, repas et musique de rue. ■ Swing Troubadour, Christine Graval57, avenue de Poitiers, 86600 Lusignan, tél : 05 49 89 01 09. Organisateur de spectacles : rock aquatique. ”LE GARGAILLOU” 30e Foire aux produits biologiques, à Neuvy-Saint-Sépulchre (36). Samedi 28 et dimanche 29 Août 2004 Foire organisée par l’association ”Le Gargaillou” - contact : 02 54 30 69 41 et 05 55 76 65 31. SILENCE N°312/313 53 été 2004 La tambouille Décroissance e groupe de la Tambouille s’est constitué en septembre 2003 autour d’un projet de squat. Le nom a été choisi car ils ont choisi d’avoir comme activité commune une restauration collective bio et végétarienne dans la rue. Pour mettre en place cette restauration, à un prix le moins cher possible, il faut disposer de locaux pour le stockage au prix le plus faible : le squat d’un lieu inoccupé de la ville est alors l’idéal. La première apparition de la Tambouille se fait le dimanche 12 octobre 2003 avec un repas bio offert dans un parc de la ville. Un débat est proposé avec le repas sur le thème «consommation, non consommation». A côté du restaurant de rue, une zone de gratuité est mise en place permettant toute sorte d’échange et de don. C’est l’occasion d’étoffer le groupe. On y retrouve des personnes qui militent ou militaient à No Pasaran, un groupe libertaire antifasciste, d’autres au GERMES, groupe écologiste pour le renouveau des mentalités éducatives et la solidarité, d’autres qui se lancent à cette occasion. Le groupe informel a la chance de rencontrer Antoine et Sophie, qui se définissent comme «producteurs bio libertaires». Ceux-ci ont régulièrement des surplus et ils les leur donnent en échange d’un coup de main ponctuel sur la ferme… dans le Marais Poitevin. Tout de suite, le collectif décide de rester informel et refuse toute aide administrative, estimant que cela nuit à la créativité. Et si l’on passait à la pratique ? Un groupe de jeunes de La Rochelle a organisé avant les fêtes de Noël 2003 une semaine de la décroissance. Lundi : la publicité nous agresse Ayant envie de faire la promotion d’une vie simple et peu polluante, ils décident de mettre le paquet juste au moment de la frénésie des achats d’avant Noël et lancent l’idée d’une semaine de la décroissance du 15 au 21 décembre 2003. La semaine commence par une action antipublicitaire en deux temps. D’abord clandestine dans la nuit du dimanche au lundi avec une action anti-publicitaire avec des slogans peints à la peinture sur les panneaux de la ville. Puis avec une deuxième action «au grand jour» avec le collage sur les panneaux les plus centraux de dessins d’enfants, avec le message que ces dessins sont plus jolis que les vilaines publicités pensées par de joyeux créatifs. Ils distribuent devant les panneaux des tracts reprenant un ancien argumentaire en dix points diffusé par Casseurs de pub. En fin de journée, une grande banderole DR L Vélorution. contre la consommation est déployée place de Verdun, lieu le plus commercial de la ville. Mardi : une journée dans les arbres Sur le port de La Rochelle arrivent des stocks de bois tropicaux, résultat de la destruction des forêts primaires tropicales. Pour protester contre ce pillage de la planète et rappeler qu’il faut préférer le bois local, des manifestants montent dans des arbres, cours des Dames, tandis qu’à leur pied, s’organisent musique et animations. L’action est particulièrement difficile car ce jour-là, le thermomètre est au plus bas. Mercredi : l’amour ne s’achète pas La joyeuse troupe de la Tambouille s’installe cette fois devant l’entrée du plus grand magasin de jouets de la ville, place de la Caille, avec des grands panneaux expliquant que «un jouet, c’est une relation d’amour avec son enfant, cela ne s’achète pas !» et un atelier propose aux passants de bricoler eux-mêmes leurs jouets avec des matériaux de récupération. Une deuxième affiche aborde aussi la question du gaspillage des matières premières avec l’avalanche de jouets que les SILENCE N°312/313 54 été 2004 enfants reçoivent aujourd’hui (pour compenser le manque de temps qu’on leur consacre). Si les passants sont pour le moins amusés et si certains dialoguent (mais presqu’aucun n’ira jusqu’à fabriquer son jouet !), les commerçants font grise mine. C’est d’abord la directrice du magasin qui vient discuter sur le trottoir. Elle disparaît ensuite pour laisser place à la police municipale envoyée par la mairie (suite aux coups de fils des commerçants ?). Les agents demandent si le groupe à une autorisation de faire un stand. Comme La Tambouille explique qu’elle ne vend rien et que la rue est à tout le monde, le débat dure un moment, mais il semble bien que finalement non, la rue est d’abord faite pour que les passants puissent venir acheter chez les commerçants. Jeudi : soirée-débat Un débat est annoncé en soirée sur le thème du travail. Initialement, il devait y avoir une projection vidéo du film de Pierre Carles, Danger travail. Une cinquantaine de personnes se retrouvent le soir à La Casamance, un café qui accepte de prêter une salle pour les réunions politiques. Les gens sont d’abord surpris qu’il n’y ait pas de conférencier, un expert sur une tribune. Il leur est expliqué que tout le monde a le même droit au débat. Et celui-ci part si bien que plus personne ne pense au film… De pouvoir s’exprimer ainsi librement, donne de la pêche aux gens. Chacun présente alors ses propres démar-ches, ce qu’il fait sur le thème de la simplicité volontaire, exprime ce qui le motive, exprime ce qu’il aimerait faire avec les autres. Ce jour-là, les effectifs de La Tambouille ont grossi ! Ça tombe bien, il faut pas mal de monde pour l’action du lendemain. Vendredi : boycott des hypermarchés Le programme donnait rendez-vous… dans un hypermarché ! Mais pas pour consommer ! Il s’agissait, comme chaque jour, de diffuser un petit tract explicatif sur le rôle de la grande distribution sur le pillage des pays du Sud, sur la pression mise sur les producteurs, sur les magouilles pour tromper les consommateurs et sur l’exploitation du personnel : bref, un concentré de la société que l’on ne veut pas. L’action non-violente présentait un certain risque. Il y a quand même une quinzaine de personnes qui se retrouvent dans le magasin, poussant un caddie vide. Désespérément vide. Tellement vide que bientôt les quinze caddies s’arrêtent devant le rayon boucherie, empêchant les autres consommateurs d’y avoir accès. Et voilà-t-y pas que ça discute «le bout de gras» (si j’ose cette image) sur le thème du végétarisme. Les vigiles commencent à s’agiter. Mais bon, ça discute tranquillement et rien n’interdit de le faire. Allez, on se disperse dans le magasin quand ça fourmille un peu trop de gros bras et on se retrouve devant un rayon légumes frais. Et là, les caddies sont toujours vides, et la parlote reprend : «vous savez pas comment ils font pour faire baisser les prix : ils obligent les producteurs à sans cesse leur vendre moins cher, jusqu’à ce qu’ils en crèvent». Et la bio, c’est moins cher ici ? Vous savez où elle est cultivée et dans quelle conditions ? Ils ont carrément acheté des fermes géantes, l’usine à la campagne. Là, le directeur vient demander ce qui se passe. Personne ne lui répond. Il demande à parler à un responsable. Il n’y en a pas. Il demande à parler. Oui, mais les bavards de tout à l’heure n’ont rien à lui dire. Pas à lui. Bon, aller on circule encore une fois. Et on fait la queue. Un dans chaque caisse. Avec un caddie vide. Les gens sont un peu interloqués. Et vous connaissez les conditions de travail des caissières ? Vous savez que ce «sexe faible» soulève chaque jour plusieurs tonnes ? Même si les vigiles les ont suivis, il ne semble pas illégal d’emprunter un caddie vide pour se promener dans un magasin plein. Samedi : la vélorution Le GERMES, dont viennent certains, avait déjà organisé une vélorution l’année précédente. Cette action était la seule déclarée en préfecture sous le couvert de cette association. Il s’agissait de rappeler qu’en ville, on se déplace mieux, souvent plus vite et pour beaucoup moins cher à pied, à rollers ou à vélo qu’en voiture. Malheu-reusement, la pluie s’est invitée ce qui a limité le nombre de courageux à une trentaine de personnes. Il ne semble pas illégal d’emprunter un caddie vide pour se promener dans un magasin plein. Dimanche : cultivons notre jardin La Tambouille clôturait la semaine en invitant tout le monde autour d’un repas bio, pour l’inauguration d’un jardin collectif avec la plantation d’arbres pour un verger. Chacun étant invité à amener un plant d’arbre, un outil de jardinage ou un gâteau. Le rendez-vous était sur une friche appartenant à la mairie, à proximité d’une déchetterie. Ils espéraient avoir la grande foule, mais ce sont surtout les animateurs de la semaine qui se sont retrouvés une nouvelle fois. Plusieurs arbres fruitiers ont été plantés avec l’espoir que chacun pourra librement en manger les fruits dans les années futures (1). Un exemple à reprendre Cette première semaine pour la décroissance a eu des retombées positives : cela a stimulé le milieu associatif. Cela a permis de croiser les réseaux. Le jeudi soir, le SEL du coin a pu présenter ses marchés SEL où se retrouvent jusqu’à 50 des 160 adhérents. La vélorution a donné envie à certains de recommencer régulièrement et de monter un groupe de réflexion sur les possibilités des transports en commun gratuits. La zone de gratuité se renouvelle de temps en temps. Un petit film vidéo a été tourné pendant les actions et une soirée de projection a eu lieu en mars avec un débat sur le thème «qu’avez-vous changé depuis cette semaine ?» et pour débattre de ce que peut apporter une démarche collective par rapport à une démarche individuelle. En mai, ils ont participé au côté d’autres associations (le MER 17, Trimarrant…) à un village autonome au sein du festival de Surgères «Bougez la place», toujours en assurant une cantine bio à prix libre. Certains vont aller cet été au rassemblement No border, rassemblement qui proteste contre les frontières, d’autres au rassemblement Rainbow où se retrouvent de nombreuses personnes impliquées dans des alternatives radicales. Le premier squat occupé depuis août 2002, deux maisons abandonnées en zone industrielle, s’est achevé au printemps 2004 suite à une procédure juridique. Le groupe cherche pour le moment un terrain à distance cyclable de La Rochelle pour y mener ses activités et y installer des tipis pour l’habitation. Michel Bernard ■ La Tambouille, [email protected] tél : 06 23 19 52 08. Antoine Oleszkiewicz, venelle du Roulier, 79210 Amuré. (Producteur bio libertaire.) La Casamance, 13, rue Cordouan, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 41 17 33. P.E.Weck (1) On se demande d’ailleurs bien pourquoi les services municipaux ne choisissent pas de nous mettre des arbres fruitiers dans les espaces verts plutôt que les habituels arbres décoratifs. C’est beau un cerisier en fleur au printemps et en plus on peut manger les cerises ! La même action dans un grand magasin à Paris. SILENCE N°312/313 55 été 2004 tél : 05 49 47 77 88. Politique Syndicats SUD Editions libertaires A Les syndicats SUD, Solidaires unitaires et démocratiques, sont nés d’une scission avec la CFDT à la suite de la politique de compromissions sans fin de cette dernière. Les Verts Nés en 1984, les Verts sont nés d’un regroupement des mouvements écologistes régionaux de l’époque. Ils se sont structurés en parti politique et mènent une stratégie de prise de pouvoir comme moyen de faire passer les idées écologistes. ■ Les Verts Poitou-Charentes, rue des Ecoles 16410 Garat, tél : 05 45 60 66 32. ■ Les Verts Charente, Le Taillandier, 16440 Mouthiers/Boème, tél : 05 45 67 82 76. ■ Les Verts Charente-Maritime, BP 1194, 17088 La Rochelle cedex 02. ■ Les Verts Charente-Maritime, Jacques Maret, La Levée, 17450 Fouras, tél : 05 49 06 93 71. ■ SUD-Education, 75 bis, avenue Delattre-de-Tassigny, immeuble d’Arras, porte B, 16000 Angoulême, tél : 05 45 95 78 78. ■ SUD-PTT Charente, 98, rue SaintRoch, boîte postale 1237, 16006 Angoulême cedex tél : 05 45 95 78 78 ■ SUD-Education et SUD PTT, BP 10, 17420 Saint-Palais tél : 05 46 23 71 71. ■ SUD-PTT Deux-Sèvres, 20, rue Blaise-Pascal, BP 8617, 79026 Niort cedex 9 tél : 05 49 06 85 15. ■ SUD Etudiants, Vanderlick Nicolas, appartement 513, 6, allée de Cercigny, 86000 Poitiers, tél : 05 49 03 20 86. ■ SUD-Education et SUD PTT 625, route de la Tour-Hertzienne, 86550 Migaloux-Beauvoir tél : 05 49 88 19 19. Chacun a sa part de responsabilité dans cette lutte. «Leurs avancées sont faites de nos reculs», disions-nous dans l’Appel des 250, le texte écrit par Gilles Perrault qui a présidé au lancement de Ras l’front. ■ Ras l’Front, BP 141, 17005 La Rochelle cedex 1. Confédération nationale du travail Ras l’Front ■ Les Verts Deux-Sèvres, Philippe Hérault, 24, rue André-Lenôtre, 79000 Niort, tél : 05 49 06 93 71. ■ Groupe des élus Verts Marie Legrand, hôtel de ville, rue du Puyganeau, 86000 Poitiers, tél : 05 49 52 35 03. ■ La Souris Verte, Brugere AnneLaurence, 31, rue Carnot 86000 Poitiers, tél : 05 49 37 75 21. Jeunes des Verts. ■ Les Verts Vienne, 20, rue des Fauvettes, 86186 Buxerolles, Ras l’front est un réseau de lutte antifasciste, regroupant une centaine de groupes en France et publiant un mensuel. Présents sur tous les terrains où se développe l’idéologie des droites extrêmes, ces comités, réseaux ou simples équipes militantes ont choisi de lutter en toute indépendance et sans concession aucune. Comprendre pour expliquer, convaincre et mieux passer à la contre-offensive, tous ensemble. Ce combat contre le fascisme et le racisme se mène tous les jours, quel que soit notre âge, notre profession, nos engagements... Bourse du travail D es militants de la CNT, Confédération nationale du travail, ont mis en place à Poitiers, une bourse du travail pour les salariés des particuliers : jardiniers, cuisiniers, aides ménagères, assistants de vie, gardes des enfants, bricolage… La Bourse du travail doit permettre un regroupement de ce type de salariés, la plupart payés actuellement avec des chèques-emploi, ceci afin de mener un travail syndical : reconnaissance des maladies professionnelles, clarification des statuts de tous les salariés, possibilité de toucher le chômage, interdiction du calcul de base forfaitaire, assistance en cas de licenciement. La Bourse du travail entend être une alternative aux associations intermédiaires : nul n’est besoin d’être assisté pour exercer ces métiers. ■ La Bourse du travail, 20, rue Blaise-Pascal, 86000 Poitiers, tél : 05 49 88 34 08. SILENCE N°312/313 Salariés, en CDD, CDI, temps partiels, occasionnel, intérimaires, intermittents, saisonniers, chèque service, chômeurs, rmistes, rmastes, retraités, étudiants, apprentis, stagiaires, travailleurs indépendants, avec un ou plusieurs employeurs, ouvrier, fonctionnaire, titulaire ou non, quelque soit notre nationalité… C’est à près de 90% du travail salarié que dépendent nos vies, c’est-à-dire du travail dépendant, basé sur un lien de subordination envers l’employeur, en contradiction avec la déclaration des droits de l’homme. Le syndicalisme reste le seul moyen d’atténuer ce lien de subordination et vise à le supprimer pour construire un futur où le travail sera coopératif et la société vraiment démocratique. Le syndicalisme s’adresse à nous tous. Pour que chacun prenne en main son quartier, sa ville, son entreprise, sa vie ! La CNT est un syndicat, une structure juridique légale qui est là pour faire valoir nos droits quel que soit notre contrat de travail ou son absence. La réapropriation de nos vies passe par une alternative au capitalisme. La révolution se construit au quotidien par la manière dont nous luttons. C’est pourquoi la CNT participe aux luttes anti-racistes, écologistes, anti-nucléaires, féministes, aux cotés des sans-papiers, des sans logis, et ce sans limite de frontière. La CNT est une confédération, les syndicats se regroupent par branche d’industrie (fédération PTT, éducation, santé social, bâtiment…) et par aire géographique (ville, département, région). Le syndicat est la base de la confédération. 56 été 2004 ncien pilier du Monde libertaire, Jean-Marc Raynaud a lancé en 2002 une maison d’édition autonome qui donne la parole à des collectifs libertaires comme Los Solidaros, Bonaventure, la Communitad del Sur (Uruguay). Jean-Marc Raynaus n’aime pas les doctrinaires, préférant faire la révolution en mettant un pied devant l’autre. A récemment publié May la réfractaire, biographie de May Picqueray, une figure de l’anarchisme et du pacifisme. Aide aussi à la diffusion d’autres maisons d’édition libertaires. ■ Editions libertaires, Chaucre, 35, allée de l’Angle, 17190 Saint-Georges-d’Oléron, tél : 05 46 76 73 10. ■ Syndicat CNT Charentes Maritimes, BP 3, 17350 Port-d’Envaux. ■ Syndicat CNT Deux Sèvres, [email protected]. ■ Syndicats CNT Vienne, 20 rue Blaise-Pascal, 86000 Poitiers tél : 05 19 88 34 08. ATTAC ■ Attac, maison des peuples et de la paix, 50 bis, rue Hergé, 16000 Angoulême, tél : 05 45 37 59 19 (Frédéric Rozier). ■ Attac Charente-Maritime, 31, rue Cormier, 17100 Saintes, tél : 05 46 96 30 20. ■ Attac La Rochelle, Michel Feuermann, 28, rue de Verdun, 17440 Aytré, tél : 05 46 34 77 05. ■ Attac Marennes-Oléron, François Riether, 23, rue Camille-Samson, 17370 Saint-Trojean-les-Bains, tél : 05 46 36 62 43. ■ Attac Rochefort, François Bonnes, tél : 05 46 87 39 29. ■ Attac Royan, Jean Perrin, 93, cours de l’Europe, 17200 Royan, tél : 05 46 05 83 60. ■ Attac Saintes, Yves Laigle, tél : 05 46 90 52 51. ■ Attac Saint-Jean-d’Angely, Michel Braud, 14, rue des Ponts, 17380 Torxe tél : 05 46 59 70 07. ■ Attac Sud-Saintonge, Christian Beiguirai, tél : 05 46 04 49 42. ■ Attac Deux-Sèvres, hôtel de la vie associative, 12, rue Jospeh-Cugnot, 79000 Niort, tél : 05 49 09 06 09. DR 17000 La Rochelle. Trois éditions déjà avec de nombreux ateliers, des expositions, des débats… ■ Colibri 17, Alain Aubry, 6 rue Maubec, Chagnolet, 17139 Dompierre-sur-Mer, tél : 05 46 44 70 32. Comité local de l’appel pour l’insurrection des consciences, mouvement né dans la suite de la campagne de Pierre Rabhi aux élections présidentielles de 2002. Nombreuses commissions : consommation, santé, prérina- DR ■ Attac Poitiers, 14, les Alleuds, 86000 Liguge, tél : 05 49 41 16 37 (Dominique Leblanc). ■ Attac Loudun, Eric Roullet, 1, route de la Grève, Chassigny, 86200 Arçay, tél : 05 49 98 22 17. ■ Attac Châtellerault, 19, résidence Berlioz, 86100 Châtellerault, tél : 05 49 23 37 52 (Dominique Blanchard). ■ Attac Loudun, mairie, 86200 Loudin, tél : 05 49 98 22 17 (Eric Roullet). ■ Attac Montmorillon, La Pilatière, 86320 Persac, tél : 05 49 84 11 54 (Aurélien Bernier). Pierre Rabhi. talité, information, biodiversité… Et également ■ Maison des peuples et de la paix, 50 bis, rue Hergé, 16000 Angoulême, tél : 05 45 92 48 32. Regroupement d’associations et possibilités de salles de réunion. ■ CJMP, Centre Jean-MauricePoitevin, 35, rue Jean-MauricePoitevin, 16600 Ruelle-sur-Touvre, tél : 06 60 17 93 21. Centre consacré à Jean-Maurice Poitevin, aux mouvements politiques et mutualistes et associatifs en Charente. ■ Forum social La Rochelle, c/o Tous azimuths, 6, rue des Saintes-Claires, ■ Forum social alternatif angérien, 334, rue de la Madeleine, 17400 Courcelles, tél : 05 46 32 36 97. ■ Forum social, c/o Attac, Michel Feuermann, 28, rue de Verdun, 17440 Aytré, tél : 05 46 34 77 05. Première édition en mai 2003. Beaucoup d’associations présentes. Pour la deuxième édition en mai 2004, débats autour des thèmes de la décroissance, de l’emploi, des droits des femmes, du logement, de la santé, marché fermier éthique… ■ Les Affranchis, Bernard Lebœuf, 3, rue de Verbois, La Gaconnière, 17480 Le Château-d’Oléron, tél : 05 46 76 58 62. Groupe local de la fédération anarchiste. ■ Café citoyen, Le Marmiton, 195, avenue de La Rochelle, 79000 Niort. Créé en 1997, ce lieu d’échanges et de discussion espère favoriser l’éveil citoyen. Rencontres en principe le troisième jeudi de chaque mois à 20h30. Déjà plus de 50 débats ont eu lieu avec une affluence de 20 à 50 personnes. ■ No Pasaran, c/o SCALP, La Fanzino, 185, rue du Faubourg-duPont-Neuf, 86000 Poitiers L’ Europe des consciences L ’association Europe des consciences s’est constituée en 2000 autour d’une charte proposée par le revue Terre de ciel. Elle comprend seize points qui prennent en compte tous les secteurs de la vie humaine, dans ses dimensions spirituelles, dans ses dimensions de relation, qu’il s’agisse des relations entre êtres humains ou des relations entre l’humanité et la planète sur laquelle elle vit. ● Renouer avec la dimension spirituelle de l’homme et les valeurs éternelles. ● Réintégrer l’homme au sein de la nature — au niveau de l’espèce comme de l’individu. ● Mettre l’économique au service du politique et le politique au service de la sagesse. ● Favoriser les réalisations à taille humaine et la démocratie de proximité. ● Instaurer davantage de justice sociale, expression naturelle de fraternité et condition de paix durable. ● Sortir de l’égoïsme national pour entrer dans une fraternité sans frontières. ● Responsabiliser la personne et encourager une solidarité de proximité. ● Considérer la nécessité d’une Déclaration des devoirs de l’homme envers luimême, ses frères du monde, la nature et la Terre. ● S’investir davantage dans la prévention des problèmes que dans leur guérison — agir dans la conscience du long terme. ● Retrouver et respecter le sens sacré de la naissance et protéger la petite enfance. ● Eduquer à la vie, en même temps que préparer à un métier. ● Retrouver une vision globale de la santé et accepter une médecine plurielle. ● Rendre au travail son sens et sa dimension de service. ● Ouvrir pleinement la société aux femmes et aux valeurs féminines. ● Réintégrer la vieillesse et la mort au sein de l’existence. ● Retrouver le sens de la vie. L’Association Europe des consciences invite toutes celles et ceux qui souhaitent vivre dans une société réconciliée avec la sagesse, à se rassembler dans une vaste synergie dans l’objectif de marier transformation intérieure et changement social par l’évolution en conscience de nos actes individuels et collectifs. Europe des consciences, Bibiane Bouillon, 3, rue des Boutons-d’Or, 17380 Tonnay-Boutonne, tél : 05 46 33 89 95. ● tél : 06 88 01 21 10. Groupe antifasciste. ■ Maison du peuple, 11, rue Cognet, 86100 Châtellerault tél : 05 49 21 00 01. ■ Les Alternatifs, fédération poitevine, 4, rue du Puits-de-la-Vallée, 86360 Montamisé, tél : 05 49 49 25 97. ■ L’extincteur, Manifeste 79, c/o Claude Juin, 25, rue Jean-Richard, 79000 Bessines, tél : 05 49 09 11 07. L’extincteur est un bulletin d’information publié par Manifeste 79, un col- La Libre pensée L a Libre pensée est un très ancien mouvement pour la laïcité, la démocratie et le social. Il est né en 1847 autour de la revue «La liberté de penser». En 1963, une première association voit le jour à Bruxelles qui en 1964 participe à la mise en place de l’AIT, Association internationale des travailleurs, plus connu sous le nom de Première internationale. S’y cotoient Marx et Bakounine. Un hebdomadaire est lancé en 1866 à Paris. Les libres penseurs se retrouvent aux premiers postes pendant la Commune de Paris. Le mouvement est également très impliqué dans le montée du pacifisme avant 1914. On y retrouve alors Anatole France. Le mouvement est à son sommet quand le 9 décembre 1905, une loi proclame la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Entre les deux guerres, le mouvement scissionne entre proches des communistes et proches des libertaires. Il est interdit sousPétain. Il renaît après la guerre avec entre autres Jean Rostand. Dans les années 60, il soutient les campagnes en faveur de la liberté de l’avortement. Le mouvement continue à protester chaque fois que des élus ou des représentants de l’Etat privilégient une relation avec l’Eglise. L’adhésion aux associations locales vaut engagement de ne suivre aucun précepte religieux et de n’en imposer aucun à ses enfants. ■ Libre pensée, 2, impasse Jean-Bart, 79000 Niort, tél : 05 49 24 34 88. ■ Libre pensée, 18, rue Docteur-Roux, 79000 Niort, tél : 05 49 24 36 19. ■ Libre pensée, Claudine Gréaud, 52, rue des Hêtres, 86000 Poitiers, tél : 05 49 59 77 71. ■ Libre pensée Charente-Maritime, J.-L. Larraux, tél : 05 46 85 48 55. SILENCE N°312/313 57 été 2004 Déchets Trimarrant Marie Clem’s Larzac 2003 a donné naissance à une association qui cherche à réduire les déchets dans les manifestations. DR Fêtes, foires, salons Tri des déchets sur le Larzac. n groupe de jeunes de La Rochelle se porte volontaire pour venir aider à l’organisation de la rencontre Larzac 2003. Arrivés dix jours avant sur place, ils se rendent compte qu’il n’y a pas de tri des déchets prévu sur place. Après discussions avec les organisateurs locaux, ils mettent en place un minimum de collecte sélective. De retour en Charente-Maritime, ils décident alors de mettre en place une structure, Trimarrant, qui a pour but d’intervenir dans les manifestations, les concerts, les fêtes, pour proposer une approche alternative de la question des déchets. Ils sont le plus souvent contactés pour faire du tri en aval de la fête. Ce à quoi ils répondent qu’il ne s’agit pas de jouer aux éboueurs ! Il s’agit de faire de la sensibilisation pour qu’en amont, on produise moins de déchets. Comme le verre est interdit dans nombre de manifestations publiques, ils proposent aux organisateurs de concerts de prévoir des gobelets en amidon de maïs : après usage, on peut les donner à manger dans les porcheries. Ils proposent de mettre les frites dans des cornets en papier plutôt que dans des barquettes en plastique, de refuser les canettes et de servir les boissons en utilisant de grandes bouteilles ou carrément, comme pour la bière, des cubes de 5 à 10 litres. Ils suggèrent que l’alimentation soit commandée DR U au niveau local pour éviter les transports inutiles ; ils cherchent à mettre au point un service de toilettes sèches (1). L’association réunit pour le moment surtout des étudiants. Après avoir cherché pendant l’automne 2003 les alternatives à proposer, ils ont inauguré leur action concrètement dans un concert le 24 janvier 2004. L’accueil a été bon et la plupart des personnes ont pris cela du bon côté. Cela les a incités à prendre contact avec Kollektif 17 (2), un collectif de festivaliers qui gère nombre de concerts dans le département. Ils ont répondu positivement, ce qui nécessite un travail régulier pour être présent à chaque fois. Le jeune collectif réfléchit maintenant aux possibilités de mettre en place une structure de réinsertion qui permette de salarier au moins une personne pour coordonner les interventions. Michel Bernard ■ Trimarrant, [email protected] tél : 06 62 39 33 22 (Pierre-Jean) ou 05 46 43 24 41 (Mireille) (1) Un tel système a été mis au point lors du salon Primevère, à Lyon, en intérieur, au printemps 2004, à l’initiative du CEDER de la Drôme : le seul stand qui soit reparti avec plus au départ qu’à l’arrivée. (2) Voir en page culture. SILENCE N°312/313 58 été 2004 ■ Un jour sur Terre. Fin septembre, à Nanclars. Fête de l’écologie avec marché bio, associations, économie solidaire, énergies renouvelables, conférencesdébats, animations. La Sauce verte, 52, rue Abbé-Rousselot, 16000 Angoulême, tél : 06 80 87 93 69. ■ Bio-Nature à Montbrou-Charente. Promotion des produits bios locaux. Patrimoine et traditions, Le Moulin de la Chaome, 16350 Saint-Germainde-Montbrou, tél : 05 45 70 28 82. ■ Festi bio. En mai. Le Bourg, 16410 Fouquebrune, tél : 05 45 91 15 82. ■ La Belle bio. Mai à SaintSymphorien, marché de produits biologiques, restauration, forum associatif, concert, débats. Biosèvres, 3, rue de Verdun, 79200 Pompaire tél : 05 49 63 23 92. ■ Festival film ornithologique. Toussaint. Mainate, BP.5, rue de SaintMaixent, 79340 Menigoute, tél : 05 49 69 90 09. ■ Foire d’Aytré. En juin. Parc JeanMacé. 140 exposants : bio, habitat sain, environnement, énergies renouvelables, santé, artisanat, associations humanitaires, éducatives et sociales. Mairie d’Aytré, service culturel, BP 102, 17442 Aytré, tél : 05 46 30 19 22. Cuisiniers itinérants Retrouver le goût de la bonne nourriture est une démarche plus politique qu’on ne le croit ! En se déplaçant dans les fêtes et les concerts, les Cuisiniers itinérants ouvrent la réflexion sur bien des sujets. Ce n’est pas parce que nous sommes citadins de métro-méga-techno-cyberpoles que nous sommes contraints de nous alimenter dans l’ignorance totale et pour le compte d’empoisonneurs publics. Il est possible de se faire plaisir tout en respectant l’équilibre alimentaire, en veillant à la qualité des produits, au non raffinage des aliments comme l’huile, le riz et le sucre blanc (aliments morts car privés de leurs propriétés nutritives essentielles) et en évitant la triple prise de protéines au cours d’un même repas, les mau- mandine Geers et Olivier Degorce proposent depuis 2001 un concept de restauration à domicile à base d’aliments biologiques, alliant plaisir et bien-être. Ils publient dans Crash, une revue trimestrielle de musique, style de vie, art contemporain, une rubrique intitulée «Food, what’s for dinner» qui milite en faveur d’une alimentation respectueuse de notre corps et de notre environnement. A Manger, c’est politique S’il est admis de suivre des régimes alimentaires lorsque l’on est malade, l’idée de manger pour être en bonne santé est totalement inconnue (…) Le vieil adage : «nous sommes ce que nous mangeons» est très clair : nos habitudes alimentaires sont le reflet fidèle de notre identité physique, morale et culturelle (…). Le problème est que, ni à l’école, ni dans nos cercles familiaux, on ne nous a donné — ou de manière beaucoup trop sporadique — les informations indispensables pour maîtriser notre alimentation. (…) Alors, bannissons les produits raffinés qui ont des effets pervers sur notre santé. Faisons preuve d’ouverture, d’imagination et d’invention. Varions notre alimentation en utilisant impérativement une bonne et vraie huile (lipides indispensables : huile végétale de première pression à froid). Intégrons à nos menus le plus possible de protéines végétales en remplacement des graisses et protéines animales, cherchons où sont les bons sucres et insistons sur les fruits et légumes frais». Intervention dans le domaine culturel DR Voici comment ils présentaient leur démarche dans leur premier numéro : «A l’heure des scandales de la vache folle et des dissertations sans fin sur l’agriculture biologique (ses détracteurs et ses défenseurs, ses atouts et ses faiblesses) peut être est-il temps de tout simplement réapprendre à manger. Le choix des aliments et de leur mode de culture, l’esprit qui nous anime lorsque l’on fait nos courses et le plaisir presque charnel que l’on prend à manger sont extrêmement importants .... Choisir une belle salade biologique c’est très bien mais il est indispensable d’apprendre à la laver dans les règles afin de ne pas en perdre les bénéfices nutritifs et énergétiques. A ceux qui ont encore honte de se promener avec un poireau qui dépasse de leur sac ou à ceux pour qui les légumes c’est un truc de filles et un homme, un vrai, ça mange de la viande (oui, oui, ça existe encore !) : pas de psychose, prenons conscience de nos erreurs et adoptons pour notre plus grand bien les règles fondamentales de l’alimentation. Au moment de la restauration collective, qui commence par le biberon et les petits pots, se prolonge à la cantine de l’école pour finir au restaurant d’entreprise, il serait temps (…) de prendre réellement en main sa propre alimentation et celle de nos enfants et de ne plus se laisser manipuler par des habitudes alimentaires parfois grotesques (…). Un bébé qui mangera toujours les mêmes petits pots aura moins de connexions qu’un bébé qui mangera des purées préparées un jour par son père, un jour par sa mère, puisqu’ils auront chacun mis une touche personnelle à la préparation. (…). Agriculture biologique Amandine servant un repas à Ménigoute. vaises graisses, les monstrueuses sucreries et les sucres industriels, engendrant des maladies trop connues (…). Le repas est un vrai esprit de fête qu’il faut accomplir trois fois par jour et qu’il ne faut pas sous-estimer tant ce moment délicieux est sensuel et convivial (…). Des manques, nous sommes passés aux excès. De mort par sous-alimentation nous sommes passés sans transition à mort par suralimentation. Mort lente et insidieuse, qui encrasse nos artères et assombrit notre humeur (…). Les statistiques sont là : pour moitié, les décès proviennent de régimes alimentaires défectueux. De nombreux cancers, comme celui, très fréquent, du côlon, se développent principalement à cause d’une mauvaise alimentation. (…) SILENCE N°312/313 59 été 2004 Cette collaboration avec une revue artistique les a fait intervenir dans le monde de l’art contemporain autour de thématiques liées à la nourriture, en partie avec la galerie parisienne Fraich’attitude, une galerie qui depuis 2001 propose un lieu de réflexion esthétique entre artistes et acteurs de la nourriture et de la santé. Ils sont présents au salon Nature et bien-être, à Royan (Charente-Maritime), au festival De bouche à oreilles à Parthenay (Deux-Sèvres) au Printemps de la bio, au festival international du film ornithologique de Menigoute (DeuxSèvres), mais ils peuvent également organiser des dîners privés à partir de huit personnes. Possibilité de repas végétariens sur demande. Enfin, ils font des ateliers de cuisine, chez eux à Tourteron, dans les DeuxSèvres. Ils proposent à un maximum de cinq participants, la mise en œuvre d’un menu équilibré à partir de légumes et fruits de saison, de qualité biologique. Cinq heures pour apprendre à préparer puis à déguster. ■ Amandine Geers et Olivier Degorce, What’s for dinner, association At’home, Tourteron, 79160 Coulonges-sur-l’Autize, tél : 05 49 05 70 14. ■ CRASH, 18, passage du Chantier, 75012 Paris, tél : 01 43 45 74 61. ■ Fraîch’attitude, 60, rue du Faubourg-Poissonnière 75010 Paris, tél : 01 49 49 15 15. Magasins bio Les Fougères L’association Les Fougères est un groupement d’achat en produits biologiques, entièrement autogéré qui permet à ses adhérents de bénéficier de produits bio deux fois par semaine (le mercredi soir et le samedi matin) à prix coûtant. ■ Les Fougères, 91, rue GénéralSarail, 17100 Saintes. Et également Charente ■ Biomonde, 1 boulevard de la République, 16000 Angoulême, tél : 05 45 95 11 66. ■ Le Brin d’Aillet, 198, rue Alfredde-Vigny, 16000 Angoulême, tél : 05 45 92 49 99. ■ Bio Lavande, 37, rue des Halles, 16110 La Rochefoucauld, tél : 05 45 70 34 79. ■ Epicéa, 69, route de Paris, 16160 Gond-Pontouvre tél : 05 45 69 10 00. ■ Le Garde Manger, 2, rue du Portillon, 16200 Jarnac tél : 05 45 81 15 35. ■ C’est la Nature qui a Raison, 78, avenue de la République, 16260 Chasseneuil-sur-Bonnieure, tél : 05 45 39 88 95. ■ Chrysalide, 23, rue Saint-Mathias, 16300 Barbezieux-Saint-Hilaire tél : 05 45 98 46 17. ■ Centre Maurice-Mességué 66, rue d’Angoulême, 16400 Puymoyen, tél : 05 45 61 10 91. Charente-Maritime ■ Mességué Boutique, Les Oliviers, 20, rue Thiers, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 41 52 12. ■ La Nature au Quotidien, bancs 61-62, Vieux Marché, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 41 44 96. ■ Biomonde, résid. Agora, 20 bis, avenue Albert-Einstein, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 28 34 34. ■ Rayons Verts, 67, boulevard AndréSautel, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 07 41 00. ■ Magasin de la Nature, 47, rue du Minage, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 41 76 64. ■ Le Grain d’Or, 13, rue Victor-Hugo, 17100 Saintes, tél : 05 46 93 36 63. ■ Nature et Santé, 2, rue EugènePelletan, 17100 Saintes, tél : 05 46 74 58 01. ■ Biomonde, 6 bis, place du 11-Novembre, 17100 Saintes tél : 05 46 98 67 67. ■ Nature Vie et Santé, 2, rue Bégaude, 17160 Sonnac tél : 05 46 26 16 21. ■ Biomonde Le Beaupré, 77, cours Europe, 17200 Royan tél : 05 46 02 39 60. ■ Claire Vie, 16, rue Font-deCherves, 17200 Royan tél : 05 46 05 20 17. ■ Vit-Halles, 28, rue Font-deCherves, 17200 Royan tél : 05 46 05 52 14. ■ Biomonde, 3, impasse Fichemore, 17300 Rochefort, tél : 05 46 99 03 46. ■ Nature Harmonie, 94 bis, rue de la République, 17300 Rochefort, tél : 05 46 99 39 47. ■ Sel et Sucre, 40, rue du Marché, 17340 Châtelaillon Plage, tél : 05 46 56 07 12. ■ Bio Saint-Jean, 9, rue de la Grosse-Horloge, 17400 Saint-Jean-d’Angely tél : 05 46 32 49 41. ■ Bioasis Atlantique, 10, rue Thiers, 17690 Angoulins-sur-Mer, tél : 05 46 56 98 16. Deux-Sèvres ■ Espace Bio, 36 bis, avenue de Nantes, 79000 Niort tél : 05 49 79 39 59. ■ Rayons Verts, 29, rue Brisson, 79000 Niort tél : 05 49 17 35 84. ■ Nature et Santé, 11, avenue Auguste-Gaud, 79110 Chef-Boutonne, tél : 05 49 29 72 06. ■ A L’Essentiel, 6, rue de la Chevalonnerie, 79190 SauzéVaussais, tél : 05 49 07 17 68. ■ Bio Forme, 15 bis, avenue Général-de-Gaulle, 79200 Parthenay, tél : 05 49 64 63 37. ■ Maison de Fleurance, 10, rue Gambetta, 79300 Bressuire tél : 05 49 65 08 08. Vienne ■ Santé et Vie, 68, rue de la Cathédrale, 86000 Poitiers tél : 05 49 88 74 33. ■ Espace Nature, 1, rue Lafayette, 86100 Châtellerault, tél : 05 49 93 18 62. ■ La Vie Claire, 36, place Dupleix, 86100 Châtellerault tél : 05 49 86 03 69. ■ Harmonie Nature, 12, rue Porte-deChinon, 86200 Loudun, tél : 05 49 22 34 84. ■ Cannelle Citron, 24, rue du Four, 86500 Montmorillon tél : 05 49 48 88 13. vision qualitative globale de la nature. Elle considère que la nature est actuellement tellement dégradée qu’elle n’est plus capable de se guérir elle-même et qu’il est nécessaire de redonner au sol sa vitalité féconde indispensable à la santé des plantes, des animaux et des hommes grâce à des procédés thérapeutiques. ■ Mouvement biodynamique, Mr Dominique Mary, Les Genêts, 79150 Genneton. Et également Agriculture bio-dynamique Charente L’agriculture biodynamique est une forme d’agriculture biologique qui y ajoute d’autres dimensions technique, économique et sociale. L’agriculture biodynamique est une agriculture assurant la santé du sol et des plantes pour procurer une alimentation saine aux animaux et aux hommes. Elle se base sur une profonde compréhension des lois du «vivant» acquise par une ■ Brard Blanchard Jacques, Dany et Sophie, 1, chemin de Routreau, Boutiers, 16100 Cognac, tél : 05 45 32 19 58. Jus de raisin, pineau, cognac, vins. ■ Boulay Jean-Philippe et Pascale, Les Evêques, 16120 Touzac, tél : 05 45 97 52 32. Pineau, cognac, eau de vie, farine de blé, pains. ■ Pasquet Jean-Luc, chez Ferchaud, 16120 Eraville, tél : 05 45 97 07 49. Jus de raisin, liqueur de framboises. Les magasins Biocoop B iocoop est un réseau distributeur de produits biologiques et d’écoproduits. Il regroupe environ 200 magasins en France qui ont signé un cahier des charges éthique. Ces magasins s’engagent à respecter les producteurs, les consommateurs, les salariés, et les associés coopérateurs. Les magasins s’engagent à ne vendre que des produits alimentaires biologiques, et par dérogation des produits non bios qui n’existeraient pas sur le marché en bio, favoriser la vente de produits frais et de saison, régionaux si possible, à promouvoir les produits alimentaires du tiers-monde distribués par des associations soucieuses d’établir des relations plus équitables entre les pays du Sud et du Nord, à favoriser la vente d’éco-produits respectueux de l’environnement à toutes les étapes de leur fabrication et lors de leur utilisation. La plate-forme des Biocoop, dans les relations avec les producteurs, s’assure que les prix négociés garantissent la pérennité des domaines agricoles. Elle fait la promotion d’une politique de recyclage des emballages en responsabilisant sur cette question, producteurs, transformateurs et consommateurs. Tous les adhérents de Biocoop ont accepté de se soumettre à une inspection régulière réalisée par un organisme de contrôle indépendant. ■ Biocoop l’Epicéa, 69, route de Paris, 16160 Pontouvre, tél : 05 45 69 10 00. ■ Biocoop, 38, rue de Barbezieux, 16210 Chalais, tél : 05 45 98 35 40. ■ Biocoop Pays de Cognac, 8, rue du Poitou, 16100 Châteaurenard, tél : 05 45 82 14 42. ■ Regain, 297, avenue des Corsaires, 17140 Lagord, tél : 05 46 67 50 23. ■ Le Plantivore, 27, rue du Commerce, 79160 Coulonges-sur-l’Autize, tél : 05 49 06 03 87. ■ Biocoop Bressuire, 4, rue de l’Espace, 79300 Bressuire, tél : 05 49 65 50 62. ■ Le Pois tout Vert, 20, route de Bonneuil-Matours, 86000 Poitiers, tél : 05 49 01 18 96. ■ Le Pois tout Vert, centre commercial de la ZAC de la Forêt, 86100 Châtellerault, tél : 05 49 02 71 41. ■ Le Pois tout Vert, 4, allée de l’Esplanade, 86240 Fontaine-le-Comte, tél : 05 49 03 05 97. SILENCE N°312/313 60 été 2004 L e renouveau du syndicalisme passe sans doute par la pratique de ce syndicat novateur dans bien des domaines. Fortement implanté dans la société civile, ce syndicat agricole a su dépasser le corporatisme pour s’intéresser à de nombreuses questions politiques : agriculture durable, rapports Nord-Sud, questions de développement, commerce équitable, agriculture biologique, lutte contre les OGM ou la malbouffe, etc. Prône le maintien des petites exploitations, une agriculture moins intensive, le développement de l’agriculture biologique, etc. ■ Christian Leduque (porte-parole Charente), La Salmadie, 16490 Alloue, tél : 05 45 31 92 98. ■ Bernard Bégaud (porte parole Charente-Maritime), La Métairie, 17770 Villars-les-Bois, tél : 05 46 94 95 36. ■ Philippe Coutant (porte parole Deux-Sèvres et région), La Roche, 79140 Combrand, tél : 05 49 81 02 79. ■ Confédération paysanne Deux-Sèvres, 19, rue Salvador-Allende, 79200 Parthenay, tél : 05 49 94 31 31. ■ Jean-Yves Caille (porte-parole Vienne), Les Pagenauds, 86310 Haims, tél : 05 49 48 15 04. ■ Confédération paysanne Vienne et région, 16, rue Lavaud, 86440 Migne-Auxances, tél : 05 49 51 03 13. ■ GAEC des Pradelières, Yves et Samuel Guillet, 16260 Cellefrouin, tél : 05 45 85 73 58. Fromages de chèvre et légumes secs. ■ Vergnaud Pierre, Rouet, 16270 La Péruse, tél : 05 45 71 25 14. Viande de bœuf. ■ Aubineau Marie-Lise, La petite Chapelle, 16290 Champmillon tél : 05 45 96 91 02. Pineau des Charentes, pétillan de raison de cognac, jus de raisin. ■ Lycée agricole Félix-Gaillard, chez Fouquet, 16300 Salles-deBarbezieux, tél : 05 45 78 03 17. Jus de raisin. ■ Rousteau Jean-Marie et Pascal, GAEC J’y crois, Le Bourg, 16370 Breville, tél : 05 45 80 82 96. Vins. ■ Rousseau Jean, Le Bourg, 16410 Torsac, tél : 05 45 24 57 49. Légumes, melon, framboise, plantes aromatiques. DR ■ Raby Alain, Logie du May, 16130 Lignières-Sonneville, tél : 05 45 80 51 72. Vins, vinaigre, jus de raisin. ■ Rammoux David, domaine de Bellevues, 16170 Mareuil tél : 05 45 35 43 88. Vins. ■ Pichon Gille et Gros David, GAEC Les Gougneaux, 16190 Salles-Lavalette, tél : 05 45 21 30 08. Viande de porcs. ■ La Grelle Gérard, Le Bourg, 16190 Bors-de-Montmoreau tél : 05 45 24 93 05. Poulets. ■ Rault Jean-François, Le Peyrat, 16200 Houlette, tél : 05 45 80 86 46. Vins, pétillant pamplemousse-cognac. ■ Chadutaud Danielle et Alain, La ferme des Jardins, Bourras, 16200 Mérignac tél : 05 45 35 81 40. Jus de raisin, vin rouge. ■ Guy Pignard et fils, 8, rue de l’Eglise, 16200 Foussignac, tél : 05 45 35 87 57. Vins. ■ Faye Olivier, La Tannerie, 16210 Yviers, tél : 05 45 98 14 59. Jus de raisin, pain au levain. ■ Bellet Jean-Luc, Haut-Bousson, 16210 Bardenac tél : 05 45 98 25 09. Vins, jus de raisin. ■ Solidarité paysans en difficultés, 13, rue Charles, 16230 Mansle, tél : 05 45 37 33 96. ■ Peloquin François, GIE de Chassagne, 16240 Villefagnan tél : 05 45 29 57 18. Huile de tournesol, légumes secs. ■ Léger Jean-Noël et Martine, Le Maine Blanc, 16250 Bessac, tél : 05 45 64 16 97. Légumes secs, légumes frais, fruits, huiles de tournesol, de noix, soupe de potimarrons, confiture. ■ Semy Claude et Béatrice, L’Houme, 16460 Ventouse, tél : 05 45 39 26 23. Légumes de saison, tomate, fraises, plantes aromatiques. ■ Decroix Jean-François et Yolaine, Chez Caillaud, 16480 Saint-Laurentdes-Combes, tél : 05 45 60 23 49. Jus de raisin et de pomme, vins, pommes, légumes secs, farines. SILENCE N°312/313 Marchés avec des producteurs bio Charente ■ Angoulême : mardi, mercredi, vendredi, samedi, dimanche. ■ Champniers : 1er mercredi du mois. ■ Chasseneuil-sur-Bonnieure : samedi. ■ Confolens : samedi. ■ Ruffec : mercredi et samedi. Charente-Maritime ■ Bois-Plage en Ré : tous les jours, juillet et août. ■ Bourcefranc : dimanche. ■ Château-d’Oléron : dimanche. ■ Dompierre : dimanche. ■ Jonzac : mardi. ■ La Rochelle : vendredi. ■ Marans : mardi. ■ Rochefort : samedi. ■ Saint-Genis-de-Saintonge : jeudi et dimanche. ■ Saint-Jean-d’Angély : mercredi et samedi. ■ Surgères : vendredi. Deux-Sèvres ■ Bressuire : mardi et samedi. ■ Melle : vendredi. ■ Niort : samedi (halles). ■ Thouars, vendredi Charente-Maritime ■ Civam, Le Petit Chadignac 17100 Saintes, tél : 05 46 97 47 01. ■ Boisseau Régine, La Gravelle, 17120 Mortagne-sur-Gironde, tél : 05 46 90 50 91. Agneau. ■ Dutheil Elisabeth, 12, allée des Mimosas, 17132 Meschers, tél : 05 46 02 50 02. Framboises et confiture de framboises. ■ Terre d’Estuaire, 30 A, rue PaulMassy, 17132 Meschers, tél : 05 46 02 25 02. Framboises et confitures de framboises. ■ Meunier Didier, CART de l’Aubreçay, 4, rue Cavelier-de-la-Salle, L’Aubreçay, 17138 Saint-Xandré, tél : 05 46 37 20 46. Légumes, semences de légumes (en lien avec Kokopelli). ■ Gautronneau Denis, ferme de Bonneville, Thairé le Fagnoux, 17170 Saint-Jean-de-Liversday, tél : 05 46 01 84 24. Huile de tournesol, farine de blé, de sarrasin, viande de bœuf et d’agneau. ■ Mingot Jean-Michel, Lise et Ludovic, GAEC Le Grand Barbecane, 17230 Marans, tél : 05 46 01 01 02. Viande d’agneau. ■ Chassot Philippe et Chantal, 10, route de Chez Marchand, 17240 Champagnolles, tél : 05 46 70 92 28. Pommes de terre. ■ SCEA Montalbio, 29, route du Pont-de-Tende, 17240 Saint-Genis-de-Saintonge tél : 05 46 04 02 46. Fruits et légumes, œufs et pain. ■ Neuiller Thierry, 15, route des Iles, Frichebois, 17250 Geay, tél : 05 46 95 55 06. Viande de bœuf. 61 été 2004 Vienne ■ Châtellerault : jeudi et samedi. ■ Chauvigny : samedi. ■ Civray : mardi et vendredi. ■ Lussac-les-Châteaux : vendredi. ■ Mirebeau : mercredi et samedi. ■ Neuville-du-Poitou : dimanche. ■ Poitiers : samedi à NotreDame, dimanche DR Confédération paysanne ■ Debiais-Thibaud René et Nicole, Le Riveau, 16490 Hiesse, tél : 05 45 89 66 30. Soupes, confitures, condiments. ■ Rorato Adeline, Les Brandes, 16500 Abzac, tél : 05 45 89 47 96. Viande de bœuf. ■ Willett Simon, La Breuille, 16500 Saint-Maurice-des-Lions, tél : 05 45 84 91 24. Viande d’agneau. ■ Chauveau Anna et Christian, La Vieille Garcelie, 16500 Esse, tél : 05 45 85 97 84. Volailles, œufs, agneaux, légumes, framboises, fraises, groseilles. ■ Pannetier Gérard, La plante, 16570 Saint-Genis-d’Hierce, tél : 06 81 98 32 64. Œufs, volailles, pommes de terre, ail. ■ Seguin Jean-Paul, La ferme des Cheneviers, Ladoux, 16570 Marsac, tél : 05 45 21 42 59. Légumes de saison, pétillant de raisin, vins de pays. ■ Benignus Sylvie, Dagnaud de la Tude, 16620 Montboyer, tél : 05 45 98 18 30. Noix, franquette, épeautre. ■ Moy Jean-Louis, La Grande Métairie, Oyer, 16700 Bioussac, tél : 05 45 31 15 67. Agneaux, légumes secs, huile de tournesol. ■ Wisser Nicolas, Le Mas, 16700 Bioussac, tél : 05 45 29 03 01. Légumes. Agriculture Syndicats de l’agriculture biologique Dans la plupart des départements, il existe des structures syndicales professionnelles pour la défense des intérêts de l’agriculture biologique. ■ Agrobio Poitou-Charentes, BP 22, 1, allée des Jonquilles, 79500 Melle, tél : 05 49 29 17 17. ■ Maison de l’agriculture biologique, Logis de l’oisellerie (1er étage), 16400 La Courronne, tél : 05 45 63 00 59. ■ Groupement des agriculteurs biologiques, 40 F, avenue de Rochefort, 17400 Saint-Jean-d’Angély, tél : 05 46 32 09 68. ■ Biosèvres, 3, rue de Verdun, 79200 Pompaire, tél : 05 49 63 23 92. ■ Vienne agriculture biologique, Agropôle, 2133, route de Chauvigny, 86550 Mignaloux-Neauvoir, tél : 05 49 44 75 53. ■ Viticulteurs biologiques Charente-Poitou, 25, rue Cagouillet 16100 Cognac, tél : 05 45 80 50 83. au Mas, 17520 Saint-Eugène, tél : 05 46 49 13 58. Pommes de terre. ■ Coussot Jean-Pierre, 49, chez Cotreau, 17600 Corme-Ecluse, tél : 05 46 02 34 46. Légumes et fruits. ■ Richard Alain et Nadia, Les Platanes, 45, rue d’Aumagne, Le Pignaud, 17770 Aumagne, tél : 05 46 58 23 19. Viande bœuf et veau. ■ Seguin Roland, Le Pouzac, 17770 Villars-des-Bois, tél : 05 46 94 94 46. Vins, jus de raisin. ■ Bonnet Pascal, 8, route de BonneFontaine, 17870 Breuil-Magne, tél : 05 46 84 44 65. Pain. ■ Bernier Maurice et Françoise, Le Plessis Rouget, 79200 Gourge, tél : 05 49 69 80 41. Conserves de porc. ■ Sardet Marie-Jo, ferme de SainteMarie, Les Rochers, 79240 Largeasse, tél : 05 49 95 82 61. Conserves et plats préparés à base de volailles. ■ Ganne Colette et Serge, Regueil, 79250 Nueil-les-Aubiers, tél : 05 49 65 42 56. Viande de porc et pommes de terre. ■ GAEC Pelletier, Le Château de la Vergne, 79300 Saint-Sauveur, tél : 05 49 74 08 67. Viande bovine. ■ Mimeau Jean-Fabrice, La Jaudronnière, 79310 SaintPardoux, tél : 05 49 70 06 09. Légumes de saison. ■ Auvray Marie-Pierre, La Vallée, 79340 Vasles, tél : 05 49 69 99 04. Volailles. ■ Minoterie Bellot, Geoffret, 79400 Saint-Maixent-l’Ecole, tél : 05 49 76 07 87. Farines à partir de 1 kg. ■ Poublanc Philippe, ferme de la Nalière, 79400 Exireuil tél : 05 49 76 56 41. Volailles, légumes. ■ AFIPAR, 36, Grande-Rue, 79500 Melle, tél : 05 49 22 15 96. Association de formation en milieu rural : bio ou durable, en lien avec les Civam. ■ Trait bio Melle, Provost Christine, 6, rue des Fossés, 79500 Melle, tél : 05 49 29 16 03. Vente de produits biologiques par panier, une fois par semaine avec en priorité des fruits et légumes locaux. Panier personnalisé en fonction de chaque commande. ■ Bio Loire Poitou, Pousin Marc, Les Tuilanderies, 79700 Saint-Pierredes-Echaubrognes, tél : 05 49 65 52 58. Poulets, bœufs, veaux, porcs, agneaux. ■ Monique Simon, La Bertaudière, 79800 La Couarde, tél : 05 49 32 84 00. Productrice de pain bio et élevage de chèvres mohair. Deux-Sèvres ■ Bouchaud Jean-Paul, La Barbette, Pied Chétif, 79110 Sompt, tél : 05 49 29 93 48. Fruits et légumes. ■ Gobin Jean-Paul, Le Fay, 79130 Neuvy-Bouin, tél : 05 49 63 51 30. Volailles, conserves de volailles, lapins. ■ GAEC Chèvrefeuille, Bernard Catherine et Pousset Henri, La Maison des Bois, 79140 Brétignolles, tél : 05 49 81 12 49. Fromages de chèvres. ■ Niort Norbert, Les Ormeaux, 79150 Moutiers-sur-Argenton tél : 05 49 65 76 95. Fruits et légumes sur les marchés. Agriculture durable L ’agriculture durable tente d’apporter des réponses locales aux questions posées dans une perspective globale quant aux fonctions et à la place qu’occupe l’agriculture dans la société. L’agriculture durable s’appuie sur les fondements du développement durable. Cela signifie qu’elle doit répondre aux besoins des générations présentes sans compromettre le développement des générations futures, en leur garantissant les mêmes chances de progrès. L’agriculture durable est un moyen de réflexion sur le devenir des exploitations agricoles et plus largement sur la vie des campagnes de demain. Les agriculteurs du réseau ont développé des savoir-faire, souvent simples et empreints de bon sens, qui tendent vers une agriculture à taille humaine, liée au sol, économe en intrants comme en moyens de production. Vienne Ce mouvement qui a démarré en Bretagne n’a bizarrement pas encore découvert que la solution est développée depuis maintenant bien quarante par l’agriculture biologique ! ■ CIVAM (Centre initiatives valoriser l’agriculture et milieu rural) du Haut Bocage, 34, Grande-Rue, 79700 Mauléon, tél : 05 49 81 80 29. ■ CIVAM sud Deux-Sèvres, GAEC Le Carrefour - Les Dausses 79110 Ardilleux, tél : 06 87 57 60 51. ■ GRAPE 79, Groupe de recherche pour une agriculture plus économe, La Chambaudière, 79240 Vernoux-en-Gâtine, tél : 05 49 95 88 06. SILENCE N°312/313 ■ Sergent Marc, Vent d’Ouest, Champvrolles, 86110 Chouppes, tél : 05 49 50 67 22. Légumes (50 variétés !), melons,framboises, groseilles. ■ Rouget Francis, 14, rue de Serré, 86120 Ternay tél : 05 49 22 94 31. Vins. ■ Lecach Philippe, La Relandière, 86150 Moussac. Fruits et légumes, plantes aromatiques, plants pour le jardin. ■ De Fontaine Hubert, domaine Eport, 86290 Journet, tél : 05 49 91 66 89. Agneau, légumes de saison. ■ Clarté Dominique et Brigitte, La Grange des Délices, Le Bourg, 86300 Chauvigny, tél : 05 49 47 52 73. Miels, pâtes à tartiner, gelée royale. ■ Massière Philippe, Phytovienne, Le Pradeau-Pouzioux, 86300 Chauvigny, tél : 05 49 18 06 74. Plantes aromatiques condimentaires et médicinales, tisanes, sirops. ■ Vincent et Fabien Marque, 11, La Rigane, 86380 Vendeuvre-duPoitou. Exploitation céréalière ayant développé l’instinctothérapie (manger cru selon ses envies) et faisant des essais de permaculture (culture permanente sans recours aux labours). Roulent avec leur propre huile. ■ Bouron Pierrick et Françoise, Les Sables, 86420 Berthegon, tél : 05 49 22 88 49. Fruits et légumes. ■ Dame nature, Rillé, 86500 Jouhet, tél : 05 49 83 01 07. Entreprise commercialisant du purin d’ortie. ■ Jardinature, chemin du Sémaphore, 86000 Poitiers, tél : 05 49 45 62 56. Jardin biologique associatif avec système de panier hebdomadaire. 30 personnes adhérentes représentant une quinzaine de paniers. Dispose d’un terrain de un hectare dont 2500 m2 sont cultivés. ■ Butruille Vincent, Cocotte émoi, La Poterie, 86100 Saint-Sauveur tél : 05 49 23 39 08. Œufs. 62 été 2004 DR ■ Larget Philippe, Les Terres Blanches, 17250 Pont-l’Abbé tél : 05 46 97 10 58. ■ Vandois Florence, 16, route de Villars, 17260 Jazennes, tél : 05 46 94 55 30. Tisanes, légumes, anime un groupe de femmes paysannes. ■ CAT Montandon, domaine de Bernessard, 17260 Gemozac, tél : 05 46 95 42 00. Fruits et légumes. ■ Pouget Patrice et Peytoureau Jean-Louis, Bio Chemins, Grand Vilage, 17270 Clérac, tél : 05 46 04 71 10. Fruits et légumes de saisons, huile de noix, pains, viennoiseries. ■ Roy Jacqueline, 7, rue du Rivaud, 17330 Migre, tél : 05 46 33 88 25. Farines, huile de tournesol. ■ Pluchon Dominique, 8, route d’Azay, 17380 Saint-Crépin, tél : 05 46 33 02 90. Vente sur les marchés : fruits et légumes de saison. ■ Delaunau Jean-François et Françoise, 4, rue de la Varenne, 17400 Bignay, tél : 05 46 59 13 64. Huile de tournesol, farines de céréales, pain au levain, agneau. ■ Coopérative des vignerons bio des Charentes, cave du Liboreau, 18, rue de l’Océan, 17490 Sciecq, tél : 05 46 70 92 28. Vins. ■ Leroux Charles, Les Coteaux du Peyrodeau, 16, route du Maine ■ Chaubaroux Alain, La Cadrie, 86500 Jouhet, tél : 05 49 91 99 42. Légumes et fruits de saison. ■ Perrin Michel, Elevage des Plants, 86500 Saulge, tél : 05 49 91 90 18. Pains. ■ Phytovienne, Le Pradeau, 86550 Chauvigny, tél : 05 49 18 06 74. Plantes atomatiques. Energies renouvelables OGM : des maires en lutte Multi-énergies renouvelables A L’association multi-énergies renouvelables, autour de l’activisme de Jean-Paul Blugeon, fait la promotion des énergies renouvelables dans le département de la Charente-Maritime. ean-Paul Blugeon travaille dans un service de radiologie et connaît bien la question des expositions aux radiations. Sa femme Carole s’intéressait au départ aux questions des choix alimentaires. Lorsqu’elle est enceinte de leur premier enfant, elle s’ouvre aux questions des choix des médicaments. Il y avait donc une sensibilité latente qui se révèle au grand jour au moment de l’accident de Tchernobyl en 1986. A l’époque, ils louent une maison à une vingtaine de kilomètres de Rochefort. Ils se rapprochent des Verts et achètent à un membre de la famille un premier capteur solaire. En réfléchissant à ce qu’ils peuvent faire pour éviter un autre Tchernobyl, ils en viennent à élaborer un projet de maison qui soit à la fois saine et économe en énergie. Voulant également diminuer les kilomètres de navettes en voiture pour le travail, ils cherchent d’abord une maison à rénover dans Rochefort, et finalement trouvent un terrain de 620 m2 dans un lotissement à trois minutes à vélo du centre ville. Le terrain n’est pas très bien orienté avec une légère pente dans le mauvais sens, mais il permet de penser une maison solaire. Aujourd’hui Carole travaille à la biocoop Regain (1) où elle milite en faveur pour des circuits de distribution courts et travaille avec les producteurs locaux. Passionné par les techniques qui se développent autour du concept de maison écologique, Jean-Paul Blugeon essaie d’intégrer à sa future maison des astuces comme le puits canadien. J DR Un puits canadien Le puits canadien consiste à mettre en place, de préférence avant les fondations de la maison, un conduit de 30 à 50 m dans le sol avec une prise d’air et une arrivée au niveau du sol et avec un petit ventilateur. Le ventilateur fait circuler l’air qui en passant dans le sol, en hiver va se préchauffer, en été va se rafraîchir. A deux mètres de profondeur, la température du SILENCE N°312/313 63 été 2004 Marie clem’s lain Billy, maire de Péré, en CharenteMaritime, apprend,en 1999, qu’un essai d’OGM est prévu sur sa commune. «Pour construire une route, il faut une enquête publique, pour édifier un garage, un permis de construire, or pour implanter une culture expérimentale dont personne ne connaît les conséquences sur la faune, la flore et surtout l’être humain, il faudrait maintenir le plus grand secret» s’étonne-t-il. Refusant les appels à la discrétion de la direction départementale de l’agriculture, le maire a demandé à l’agriculteur concerné de mettre des pancartes aux limites de son champ pour que le public soit correctement informé. En 2002, c’est le maire d’Amuré, dans le marais Poitevin, dans les DeuxSèvres, qui apprend qu’une parcelle est prévue sur sa commune. Le 24 avril 2002, il prend un arrêté interdisant de tels essais. La préfecture a attaqué au tribunal administratif. La première audience a eu lieu en octobre 2003. Le maire a fait remarquer au tribunal qu’un maire peut par exemple interdire la circulation dans une rue alors que la loi nationale prévoit que l’on peut circuler en ville à 50 km/h. La préfecture a répondu que le risque n’est pas prouvé et que l’interdiction est disproportionnée. Le principe de précaution, pour l’Etat, c’est donc quand il sera trop tard ! L’arrêté a été annulé. Lors de son discours d’investiture, en avril 2004, la nouvelle présidente de région, Ségolène Royal a encouragé les maires à prendre de tels arrêtés tant que l’Etat ne donnera pas le pouvoir aux citoyens de refuser ces OGM. La région a adopté un vœu de soutien aux maires qui s’opposent aux cultures d’OGM. Pergola. sol est a peu près constante, autour de 14°C. Le puits canadien nécessite quelques précautions : mettre une moustiquaire solide à l’entrée du puits pour éviter qu’insectes, petits animaux et feuilles mortes n’entrent à l’intérieur, une légère pente et une sortie pour que l’eau qui condense puisse s’évacuer. Si l’installation est bien faite, le rendement est excellent puisqu’avec un moteur de ventilateur de 1 kW électrique, on apporte à la maison jusqu’à 20 kW de chaleur ou de fraicheur selon la saison. Bien meilleur qu’une pompe à chaleur, pour un prix moindre et surtout sans frais d’entretien. Le nom de puits canadien provient de l’origine de la technique : les Indiens d’Amérique du nord faisaient ainsi des tunnels dans la terre pour amener de la chaleur dans leurs tipis (les «chemins du vent»). Cette technique est également connue sous le nom de «puits provençal» autour de la Méditerranée où elle est utilisée alors plus pour le rafraîchissement (2). (1) Regain, 297, avenue des Corsaires, 17140 Lagord, tél : 05 46 67 50 23. (2) Une société met au point des puits canadiens dans la région : Aéroplus, 21, route du Claireau, 17600 Sablonceaux, tél : 05 46 94 85 11. La maison du soleil La serre. la chaleur est utilisée en partie pour le lave-linge. Un complément est assuré par un chauffe-bain instantané au gaz. La cuisson est faite en hiver également par le gaz, en été, par l’utilisation de cuiseurs solaires dans le jardin. Les murs ont été construits en brique de terre cuite, briques de terre crue pour la serre, bois et chaux. Le bois a été traité avec des produits non-toxiques (sel de bore, lasures). 12 m2 de photopiles placés sur le toit fonctionnent avec injection du courant sur le réseau EDF (système Phébus). Cela a été le premier de la région. D’autres panneaux (10 m2) placés sur une pergola en avant de la maison et une petite éolienne fournissent du courant basse tension (24 V) avec stockage en batteries. Celles-ci permettent une autonomie complète de quelques jours. Après la tempête de décembre 1999, la maison du soleil a été la seule de toute la ville à avoir du courant ! Dans la maison, la préférence a été donnée aux appareils les plus économes pour éviter une consommation inutile. A l’arrivée, 80% (75% par le soleil, 5% par l’éolienne) des besoins en électricité (2600 kWh par an) sont assurés par des photopiles, 85 % de l’énergie totale de la maison est assurée par des énergies renouvelables (7 % par les apports gratuits, 5 % par le gaz, 3 % par EDF). Globalement, cette maison de ville consomme deux fois moins d’énergie que les maisons voisines. La facture énergétique annuelle s’élève à seulement 500 €. Le surcoût au niveau des matériaux et de la serre est considéré comme nul. Le temps d’amortissement de l’eau chaude solaire est de l’ordre de 10 ans (moins ici car le matériel a été acheté d’occasion). Pour l’électricité, c’est plus un choix personnel car l’amortissement financier ne se fait que sur une trentaine d’années (hors subventions, avec cellesci, on descend également à une dizaine d’années). Le côté énergétique de la maison se complète par d’autres actions : récupération des eaux de pluie, jardinage biologique, voiture au GPL et vélo, tri hyper sélectif des déchets et compostage, mare et jardin aquatiques. Un changement d’éolienne est envisagé pour atteindre une totale autonomie électrique. Globalement, cette maison de ville consomme deux fois moins d’énergie que ses voisines. DR Marie Clem’s Les plans de la maison et une bonne partie du second-œuvre (notamment l’électricité pensée pour une alimentation solaire) ont été faits par eux-mêmes. Comme ils travaillaient tous les deux et qu’ils ont en plus un enfant handicapé, cela a nécessité du temps : près de cinq ans. Pensant à la communication sur cette maison, tout le chantier a fait l’objet d’un suivi photo extrêmement détaillé permettant aujourd’hui aux visiteurs de bien appréhender les différentes phases du chantier et les techniques utilisées. La maison, de 150 m2 habitables, comporte deux niveaux. Elle est «aveugle» du côté nord. Toutes les pièces de vie sont tournées vers le sud. La façade sud comporte en son milieu une serre qui fait relief sur la façade et en occupe la moitié de la surface. La serre est sur les deux niveaux et assure un apport de chaleur pendant la saison de chauffage. En hiver, dès qu’un rayon de soleil se pointe, elle devient très vite habitable. Ce chauffage passif, le puits canadien et l’isolation permettent de fournir 55 % de la consommation liée au chauffage. Le complément est assuré pour près de 10% par les apports gratuits (chaleur humaine, cuisson et chaleurs des appareils électriques), le reste, soit moins de 40% est assuré par un poêle à bois placé au centre la maison. En été, une circulation d’air permet d’éviter les surchauffes liés à la serre, l’isolation protège de la chaleur extérieure. Au plus fort de la canicule 2003, la température intérieure est ainsi restée en dessous de 30°C. Au niveau de l’eau chaude sanitaire, 4 m2 de capteurs sur le toit et un ballon de stockage de 300 litres permettent une économie des deux tiers des besoins (pour une famille de quatre personnes). En été, La serre en construction. SILENCE N°312/313 64 été 2004 La maison a toujours servi de support pour la promotion de l’habitat sain et des énergies renouvelables. Située en ville, elle sert lors de journées porte-ouvertes, à sensibiliser les visiteurs. Lors de ces journées, on compte beaucoup de passage, mais si les personnes sont curieuses, bien peu passent ensuite à la pratique. bois déchiqueté, de bâtiments HQE… L’association publie également un bulletin tous les six mois qui fait le point sur les nouvelles réalisations dans la région ou plus loin. Une mine d’informations. MER17 organise aussi des achats groupés pour bénéficier d’un bon prix sur les chauffeeau solaires, les capteurs photovoltaïques ou les éoliennes. Enfin, Jean-Paul Blugeon a rejoint la rédaction de la revue La maison écologique (5). tion. Quand on parle d’un travail de fourmis, on pense à un travail qui n’en finit pas, mais avec le temps, ce travail finit par se voir : MER-17 offre déjà une documentation d’une incroyable richesse, en particulier en vidéos, dont l’intérêt dépasse largement le seul département. Michel Bernard ■ MER 17, 12, rue de la Mauratière, 17300 Rochefort, [email protected]. Espace info énergie, 6, rue de la Madeleine, 17220 La Jarrie, tél : 05 46 01 18 67. Ouverture d’un point info-énergies L’association MER 17 a réussi à convaincre la communauté de communes de la plaine d’Aunis de participer à l’ouverture d’un point-info énergies à La Jarrie, à 27 km au nord de Rochefort. Celui-ci a ouvert en octobre 2003. Jean-Paul Blugeon a diminué son temps de travail à l’hôpital (à 80%) pour pouvoir s’investir dans le point info-énergies. Petit inconvénient : alors que l’installation en ville avait permis de passer de deux à une seule voiture, l’ouverture de ce point info énergie a nécessité le retour à deux voitures ! Le point info-énergies n’a pas pu bénéficier du dispositif des emplois-jeunes et a dû tout de suite démarrer avec un emploi classique qui est financé par l’ADEME et par des fonds publics. L’animatrice, Mireille Bonneau, coordonne les nombreuses actions en faveur des énergies renouvelables et des économies d’énergie, notamment des animations scolaires, en lien avec MER-17, l’ADEME PoitouCharentes (6) et divers organismes pédagogiques. Il a en projet actuellement la réalisation d’une remorque de démonstra- (3) MER 79, Clairouin, 79160 Fenioux, tél : 05 49 75 28 02. (4) Cinq éoliennes de 2,4 MW soit un total de 19,5 MW avec des pales de 80 m. Voir aussi à ce sujet l’article avec la LPO. (5) La Maison écologique, BP 60145, 14504 Vire cedex, tél : 02 31 66 96 49, voir notre numéro spécial Normandie. (6) ADEME Poitou-Charentes, 6, rue de l’AncienneComédie, BP 452, 86011 Poitiers cedex, tél : 05 49 50 12 12. Marie Clem’s Malgré les nombreuses visites de la maison, les efforts de sensibilisation de l’association, les techniques de maisons autonomes ne font pas tache d’huile autour de la maison de Jean-Paul Blugeon, à son grand regret. Il n’y ainsi aucun autre capteur solaire dans tout le lotissement. La mairie de Rochefort a bien annoncé à plusieurs reprises son intention de lancer un lotissement en HQE, haute qualité environnementale, mais pour le moment rien n’est fait. Dans la famille, seul un frère de Carole a installé un capteur solaire. Au sein des Verts, Jean-Paul Blugeon a animé localement la commission énergie au début de son projet de maison. Cela lui a permis d’entrer en contact avec de nombreuses autres expériences dans le domaine de l’énergie, aussi bien localement, que plus loin. Il compile de la documentation dans tous les secteurs des énergies renouvelables, des économies d’énergie et de l’habitat sain et réalise de très nombreux documentaires vidéos lors des multiples visites qu’il anime. Alors qu’il était encore dans la phase de conception du chantier de sa maison, il a rencontré le MER 79, Multi-énergies renouvelables, association mise en place depuis les années 80 par Jean-Pierre Barrault sur les traces de son défunt ami Jean-Luc Perrier (3). Ce dernier avait commencé un travail sur un four solaire à haute température avant de faire tout un travail sur les motorisations : moteur à hydrogène, biocarburants. En juin 1993 nait alors le MER 17 qui va commencer à organiser de nombreuses visites d’installations. Jean-Paul en est le président depuis 1995. Cela va de visites dans le département comme auprès d’un agriculteur qui a expérimenté la méthode de compostage Jean-Pain à des voyages lointains comme en 1998 avec la Route du soleil, plusieurs journées dans le sud de la France pour découvrir les éoliennes de l’Aude et les installations solaires de FontRomeu et Odeillo. Ils ont récemment été découvrir les éoliennes géantes de Bouin en Vendée (4). MER 17 essaie notamment d’emmener des élus à la rencontre d’installations réalisés par d’autres élus. Ils proposent ainsi des visites de chauffage solaire collectif, de chaudières municipales à Marie Clem’s Multi-énergies renouvelables Jean-Paul Blugeon. SILENCE N°312/313 65 été 2004 Elle a mis en place, pour le grand public, les «points infos énergie» où l’on peut trouver de la documentation écrite et des conseils. Elle a également mis en place le «plan Soleil» qui recense les professionnels qualifiés pour l’installation de capteurs solaires. Energies La Rochelle aura-t-elle son éolienne ? ■ ADEME, 6, rue de l’AncienneComédie, BP 452, 86000 Poitiers, tél : 05 49 50 12 12. Points info ->énergie Des éoliennes à Yves ? Les Points info ->Energie sont des points d’information pour le grand public agréés par l’ADEME, agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Ces points peuvent être des associations ou des services dans des institutions. Vous y trouverez une documentation technique et la liste des artisans qui peuvent intervenir pour faire des travaux chez vous en lien avec les économies d’énergie, le chauffage, les énergies renouvelables… Une étude d’impact est actuellement en cours à Yves (CharenteMaritime) pour l’implantation d’un parc éolien, sur une exploitation agricole en bord de route à quatre voies, entre La Rochelle et Rochefort. Si les conditions administratives sont réunies (en dehors des zones protégées, à plus de 400 m d’habitations, sous-sol suffisamment résistant), le lieu est distant de 9 km d’un raccordement possible au réseau moyenne tension d’EDF ce qui en rend la rentabilité limite. Les promoteurs du projet (deux sociétés étrangères) espèrent avoir l’autorisation de mettre 4 éoliennes de 3 MW pour faire baisser le prix de l’installation. ■ Espace-info énergie, 45, rue du Sauvage, 16000 Angoulême, tél : 05 45 95 62 02. ■ Point information environnement, 14, rue des Gentilhommes, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 87 48 44. ■ CAL PACT ARIM 17, 17, rue Jean-Perrin, BP 3130, 17033 La Rochelle cedex 1 tél : 05 46 07 77 97. ■ MER 17, 6 bis, rue de la Madeleine, 17200 La Jarrie tél : 05 46 01 18 67. ■ Espace nature, 35, rue Audry-dePuyravault, 17300 Rochefort, tél : 05 46 87 48 44. ■ Maison de l’environnement, 28, rue Blaise-Pascal, BP 193, 79006 Niort cedex tél : 05 49 78 70 11. ■ PACT des Deux-Sèvres, BP 8714, 239, rue de Ribray, 79027 Niort cedex 9 tél : 05 49 09 95 78. ■ CRER, route de Benet, 79160 Villiers-en-Plaine tél : 05 49 73 40 37. ■ Vienne habitat, 17, rue Carnot, 86000 Poitiers tél : 05 49 61 61 91. ■ CPIE Seuil du Poitou, Maison de la nature, 86210 Vouneuilsur-Vienne, tél : 05 49 85 11 66. ■ CREA 2000, pôle sciences et technologie, avenue Michel-Crépeau, 17042 La Rochelle cedex 1, tél : 05 46 45 82 78. ■ SAS L’Eolienne, immeuble Le Proscenium, 32, rue Albert-Einstein, 17000 La Rochelle. Et également Photopiles moins chères Le laboratoire de métallurgie physique de l’Université de Poitiers a mis au point une méthode de fabrication des photopiles qui à terme devrait permettre de baisser le coût des photopiles. Alors que celles-ci proviennent habituellement du découpage d’un bloc de solicium polycristallin avec une perte de matière de près de 50 %, le laboratoire a mis au point une méthode par compression (à 5000 bars) qui permet d’obtenir des cellules sans perte. Autre avantage de la méthode : la possibilité de faire des cellules de formes variées. Pour en savoir plus : [email protected]. ■ Sud-Ouest Energie services, 31, rue des Ecoles, 16710 SaintYrieix, tél : 06 76 60 18 23. Spécialiste en energies renouvelables. Conseil, étude, réalisation, maintenance solaire thermique : chauffe-eau solaire, combiné chauffage bois : chaudière bois/mixte Photovoltaique en site isolé ou raccordé reseau. Eolien. ■ ERPLA, Nicolas Bouillaud c/o EIGSI, 26, rue Vaux-de-Foletier, 17041 La Rochelle. Association créée par des élèves de l’école d’ingénieur EIGSI pour sensibiliser les étudiants aux problèmes d’environnement, de construction bioclimatique, d’énergies renouvelables. ■ ENERCOM, 26, rue de la Marina, 17230 Charron, tél : 05 46 01 20 41. Electricité et énergies renouvelables. Photovoltaïque et éolien. ■ Buton Franck, 14, rue du Moulin, Les Egaux, 17290 Chambon, tél : 05 46 27 74 18. Installateur de chauffe-eau solaires. ADEME ■ Charentes énergie solaire, 17300 Le Vergeroux, tél : 05 46 99 58 81. Plomberie, sanitaire, chauffage dont production d’eau chaude solaire, plancher solaire direct. ■ Aéroplus, Yves Pellieux, 21, route du Claireau, 17600 Sablonceaux, tél : 05 46 94 85 11. Intallateur de capteurs solaires et de puits canadiens. DR L’ADEME, agence gouvernementale de l’environnement et pour la maîtrise de l’énergie peut fournir de nombreuses informations et conseils sur les moyens de monter un dossier de subvention pour ceux qui veulent investir dans le domaine de l’énergie (bois, solaire, éolien, etc.). n 1998, l’atelier d’architecture CREA 2000, en lien avec l’université de La Rochelle, lance l’idée de la mise en place d’une société L’éolienne destinée à collecter des parts auprès du public pour installer une éolienne de grande taille (2 MW) dans le port de La Rochelle. La municipalité donne alors son accord. Les personnes qui investissent acceptent que l’argent récupéré par la vente de courant ne leur soit pas reversé, mais serve à financer des organismes de recherche dans le domaine des énergies renouvelables (en particulier des laboratoires de l’Université). L’éolienne devait comprendre, comme cela se fait avec succès dans d’autres pays, une plate-forme au-dessous de la salle des machines, tout en haut du mât, où les visiteurs auraient pu monter. A l’origine, le projet devait se concrétiser en 2003. Aujourd’hui, l’éolienne n’est toujours pas construite. Que s’est-il passé ? Ce n’est pas du côté de la collecte de l’argent que cela a coincé puisque fin 2002, l’Eolienne avait atteint un capital de 263 000 € avec plus d’une centaine d’actionnaires. Cette somme est à peu près ce qu’il faut pour lancer le projet puisque les montages financiers prévoient que les banques avancent environ 90% du capital et que le projet peut démarrer avec deux millions d’euros. C’est une nouvelle fois du côté de l’administration que se situe le problème. Les autorités portuaires ont peur que l’éolienne ne provoque des interférences nuisibles pour les liaisons entre navires et capitainerie. Il a donc fallu modifier le lieu d’installation de l’éolienne, qui devrait maintenant s’implanter… (cette année ?) quelques centaines de mètres plus loin. E SILENCE N°312/313 66 été 2004 ■ Nercom, Jean-Claude Masson, 26, rue de la Marina, 17230 Charron, tél : 05 46 01 20 41. Installateur solaire et éolien. ■ ADR 17, 6, rue des Pavots, 17600 Pisany, tél : 05 46 94 85 85. Installateur capteurs solaires, planchers solaires, chaudières bois. ■ Energie 79, ZI Route de Niort, 79160 Coulonges-sur-l’Autize tél : 05 49 06 06 60. Appareils de chauffage central, pour installations domestiques, fonctionnant au bois (bûches et bois déchiqueté). ■ CRERPC Centre régional des énergies renouvelables PoitouCharente, Le Piolet, 79190 Montalembert, tél : 05 49 07 79 51. Information des professionnels et du grand public, publications, formation continue, études préalables, expertises. ■ Gérard Nallet, Le Bois, 86190 Béruges, tél : 05 49 53 33 07. Commercialise tout ce qui est nécessaire pour la production autonome d’énergie : éoliennes, capteurs, onduleurs… ■ Eole-France, Jocelyn Quintana, 86330 Saint-Jean-de-Sauves tél : 05 49 50 83 19. Propose des stages de construction pour de petits aérogénérateurs. ■ Is’eau énergie, Isabelle Bayart, Coudasne, 86470 Benassay tél : 05 49 01 23 26. Energies renouvelables, eau tiède sanitaire, récupération des eaux de pluie. Nucléaire Deux monstres dans le Poitou Les deux plus gros réacteurs nucléaires au monde… multiplient les accidents depuis leur mise en marche. De nombreux groupes de la région demandent leur arrêt. commence un début d’emballement. L’enquête montrera que cela est la conséquence du non respect de certaines mesures de consignes. Comme le réacteur est finalement arrêté en urgence sans conséquence, l’incident n’est classé que de niveau 1. Une mauvaise manipulation le 19 décembre 2002, provoque un incident assez semblable. Marie Clem’s Le fiasco de la protection du site es deux réacteurs de Civaux ont été mis en chantier en 1982 et mis en service seulement… 14 ans plus tard ! soit en août 1996 pour le premier, et avril 1997 pour le second. Avec les deux derniers réacteurs de Chooz (Ardennes), ce sont les réacteurs les plus puissants du monde (1450 MW). Ce sont aussi les derniers réacteurs mis en chantier en Europe, la maîtrise de la consommation en électricité et l’accident de Tchernobyl ayant stoppé tous les programmes de construction. La centrale de Civaux se trouve à l’est de Poitiers, sur la rivière Vienne. Elle a une particularité : c’est la seule a avoir été réclamée par les élus locaux… sur un site qui manque cruellement d’eau pendant l’été. L Des anomalies dans la conception Quartorze ans pour construire un réacteur, c’est six ans de plus qu’annoncé par EDF au départ. Ce retard considérable est dû à toute une suite d’incidents variés, notamment à des problèmes informatiques récurrents alors que l’ordinateur doit en principe suppléer au manque de vitesse des opérateurs de la centrale. Il y a eu également des problèmes dans la mise en œuvre des pompes primaires trop puissantes. En cas d’arrêt d’urgence (arrêts qui sont nombreux depuis la mise en marche des deux réacteurs), ces pompes auraient pu ralentir la chute des grappes de contrôle, barres inertes qui se glissent entre les barres de combustibles pour arrêter la réaction nucléaire. Le démarrage a également été ralenti pour cause de turbines défectueuses dans la salle des machines où se fabrique l’électricité. Alors qu’enfin, les réacteurs commencent à produire de l’électricité, le 12 mai 1998, une fuite d’eau sur le circuit de refroidissement révèle un important défaut de conception dans le circuit auxiliaire… nécessitant le déchargement complet du combustible non seulement à Civaux mais aussi à Chooz. Le déchargement est rendu obligatoire par l’impossibilité pour le système de refroidissement d’évacuer la chaleur résiduelle, même après l’arrêt de la réaction nucléaire. L’ncident est classé 2 (il y a seulement un ou deux incidents de cette gravité par an en France). Les deux réacteurs vont ensuite enchaîner les incidents dits «sans gravité» : en 2000, les autorités de sûreté annoncent quartorze incidents de niveau 0, et cinq de niveau 1. En 2001, douze de niveau 0, quatre de niveau 1. En 2002, seize de niveau 0, six de niveau 1. Le 16 mars 2002, grosse frayeur : pendant une trentaine de minutes, le réacteur n°2 SILENCE N°312/313 67 été 2004 En 2003, le terrorisme fait parler de lui : le 2 juin, un hélicoptère non identifié survole la centrale. Le 4 juillet, la centrale est survolée par un avion tractant un planeur. Alors que l’on nous serine que tout est prévu, il semble bien que l’espace aérien ne soit pas hermétique et que des terroristes pourraient sans difficulté réitérer les attentats du 11 septembre 2001. Le 4 décembre 2003, la centrale doit faire l’objet d’un vaste exercice de crise. Mais le même jour, la centrale de Cruas (sur le Rhône) est arrêté en urgence, noyée par une crue. L’exercice a finalement lieu le lendemain. Les journalistes présents rapportent la totale inefficacité des moyens mis en place : la population ne réagit pas aux signaux d’alarme et continue à vaquer comme si de rien n’était ! (1) Le 14 janvier 2004, après onze ans d’enquêtes, les autorités de sûreté annoncent un défaut générique sur l’ensemble des réacteurs nucléaires français. Il s’agit, avec le temps, du colmatage des filtres placés sous les réacteurs au-dessus de puits prévus pour retenir des fuites d’eau radioactive. L’obstruction de ces filtres pourrait provoquer un retard en cas d’accident grave avec nécessité d’évacuer de l’eau du réacteur. La région Poitou-Charentes dispose des réacteurs les plus gros du monde, mais sans doute aussi ceux qui ont le plus de défauts de conception… en espérant ne pas battre un autre record : celui de l’accident. Michel Bernard ■ (1) Ceci n’a rien d’exceptionnel : tous les exercices menées sur tous les autres sites ont subi le même échec. DR Réseau Sortir du nucléaire L e réseau Sortir du nucléaire s’est constitué fin 1997 autour d’une charte d’objectifs communs en faveur de l’abandon de l’énergie nucléaire. Sept ans plus tard, le réseau fédère près de 700 associations, diffuse ses informations auprès de 30 000 personnes dont 12 000, par leurs dons réguliers, permettent le financement de la structure coordonnée à Lyon, dans les bureaux voisins de Silence.Né dans la suite de la structure des Européens contre Superphénix, le réseau a permis de structurer efficacement l’opposition, aujourd’hui majoritaire, à la poursuite du nucléaire.Il lutte actuellement contre la volonté du gouvernement de construire une nouvelle génération de réacteurs nucléaires. Les groupes adhérents dans la région sont : ■ Maison des peuples et de la paix, 50 bis, rue Hergé, 16000 Angoulême, tél : 05 45 92 48 32. ■ Verts Charente, Alain Jouffriault, 43, rue des Chabannes, 16200 Janrac tél : 05 45 81 98 67. ■ Association Biocoop, Sylvie Dabreteau-Fuchs, 38, rue de Barbezieux, 16210 Chalais, tél : 05 45 98 35 40. ■ Charente Sortir du nucléaire, Chantal Bourry, 7, boulevard Marguerite-de-Valois, 16340 L’Isled’Espagnac, tél : 05 45 69 06 50. ■ ACDN, Association des citoyens pour le désarmement nucléaire, Maison des associations, 31, rue Cornier, 17100 Saintes. ■ Biocoop Regain, Jean-Pierre Ducol, 297, avenue des Corsaires, 17140 Lagord, tél : 05 46 67 50 53. ■ AIE 17, Patrick Picaud, rue du Pont, 17170 La Laigne, tél : 05 46 51 06 65. ■ MER 17, Jean-Paul Bligeon, 12, rue de la Mauratière, 17300 Rochefort, tél : 05 46 67 50 53. ■ Association du Moulin Petit, Ville des eaux, 4, parc C. Villeneau, 17400 Saint-Jean-d’Angely. ■ Confédération paysanne, Monique et Gérard Jaunas, 12, rue François-de-Meschinet, 17400 Antezant-la-Chapelle. ■ Les Verts Charente-Maritime, J.-P. Goumard, 4, rue Lapasset, 17410 Saint-Martin-de-Ré, tél : 05 46 09 21 46. ■ Deux-Sèvres nature environnement, Simone Marseau, hôtel de la vie associative, 12, rue Cugnot, 79000 Niort, tél : 05 49 73 37 36. ■ Verts Poitou-Charentes, Jean Collon, 34, rue de la Poste, 79200 Parthenay tél : 05 49 64 23 47. ■ Laboratoire science et nature, Gilles Guilbaud, route de Saint-Clémentin, 79250 Les Aubiers. ■ Collectif de lutte antinucléaire, Vicent Ballet, centre socio-culturel des Trois-Cités, 1, place LéonJouhaux, 86000 Poitiers, tél : 05 49 41 66 79. ■ Stop-Civaux, Lucie Cassagne, 2 d, route de Bonneuil-Matours, 86000 Poitiers, tél : 05 49 41 61 57. ■ Vienne nature, Claude Champeau, Espace 10, 17, rue Albin-Haller, 86000 Poitiers, tél : 05 49 88 99 04. ■ Amis de la Terre Poitou, Françoise Chanial, maison de la solidarité, 22, rue du Pigeon-Blanc, 86000 Poitiers, tél : 05 49 58 25 55. ■ UFC-Que choisir ? Michel Debiais, 80, rue de la Slovénie, 86000 Poitiers, 05 49 01 61 61. ■ Jardin d’aventures, Benoît Laurent, 17, chemin du Sémaphore, 86000 Poitiers, tél : 05 49 88 68 68. ■ Les Verts Vienne, Marie Legrand, hôtel de ville, rue du Puyganeau, 86000 Poitiers, tél : 05 49 52 35 03. ■ Les Verts Poitou-Charente, Bernard Pavis, 18, rue de la Ganterie, appt. 23, 86000 Poitiers. ■ Greenpeace Poitiers, Thierry Salle, maison de la solidarité, 22, rue du Pigeon-Blanc, 86000 Poitiers, tél : 05 49 85 96 11. ■ Ecologie 86, Mariette Schwitzguebel, 95, rue de la Plaine, 86000 Poitiers, tél : 05 49 38 54 92. ■ ARDAN, Claude Allo, mairie, 86150 L’Isle-Jourdan, tél : 05 49 48 68 75. ■ APNEV, Jean-Marc Percier, 45, rue des Aubeniaux, 86320 Mazerolles, tél : 05 49 48 28 71. ■ Coordination Vienne-Charente,Christophe Girard, Le Grand Breuil, 86400 Saint-Pierre-d’Excideuil. Consommateurs Comment l’UFC a gagné la bataille du chauffage électrique. P our écouler toujours plus d’électricité, EDF subventionne depuis de nombreuses années sous différentes formes le chauffage électrique. Mais si ces subventions profitent aux propriétaires qui disposent ainsi d’un chauffage à bas prix, ce sont les locataires qui paient la note. Même si EDF reconnaît perdre des clients année après année, la situation est encore dramatique pour les locataires qui sont dans des HLM avec chauffage électrique. Les factures d’électricité impayées sont une des premières préoccupations des services sociaux. Une étude réalisée en 1993 avait montré qu’une personne sur cinq disposant du chauffage électrique ne se chauffait pas autant qu’elle l’aurait voulu. A Poitiers, la ZAC de Beaulieu, construite dans les années 70, comprend plus de 3000 logements alors chauffés à l’électricité. En l’absence de cheminée, de nombreux cas d’intoxication ont été constatés, des personnes essayant de se chauffer en utilisant des poèles à essence. Un homme privé d’électricté s’est même suicidé. En 1993, l’OPAC annonce la rénovation des immeubles. Des habitants soutenus par l’UFC-Que Choisir, demandent alors le changement du mode de chauffage. Commence alors une guerre commerciale : EDF essaie de démontrer qu’il serait plus efficace d’isoler. Mais les associations disent qu’avec l’isolation et un chauffage au gaz ce serait encore mieux. En 1994, l’office HLM finit par accepter de faire un référendum sur la question du chauffage et 68% des locataires se prononcent pour le chauffage au gaz. En 1998, une première tranche de 500 logements est terminée : cela encourage les autres à poursuivre : les factures de chauffage ont été divisées par deux ! SILENCE N°312/313 ■ UFC-Que Choisir, Le Nil, 138, route de Bordeaux, 16000 Angoulême, tél : 05 45 95 32 84. ■ UFC-Que Choisir, 53, rue d’Angoulême, 16100 Cognac, tél : 05 45 82 40 10. ■ UFC-Que Choisir, 3, rue Jean-Baptiste-Charcot, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 41 53 42. ■ UFC-Que Choisir, Hôtel de la vie associative, 12, rue Joseph-Cugnot, 79000 Niort, tél : 05 49 09 04 40. ■ UFC-Que Choisir, 80, rue de Slovénie, 86000 Poitiers, tél : 05 49 01 61 61. Et également : ■ Association Atlantique coopérateurs consommateurs, 97, rue Saintes, 16000 Angoulême, tél : 05 45 38 39 84. ■ Organisation générale des consommateurs de la Charente, Maison du Nil, 138, rue de Bordeaux, 16000 Angoulême, tél : 05 45 95 59 11. ■ Union départementale CLCV, consommation, logement et cadre de vie, bâtiment Hildesheim, place Hildesheim, 16000 Angoulême, tél : 05 45 61 08 96. ■ CLCV, 31, rue Cormier, 17100 Saintes, tél : 05 46 93 16 37. ■ Union départementale CSF, Confédération syndicale des familles, 2, rue Jacques-Daguerre, 79000 Niort, tél : 05 49 79 06 16. ■ CLCV, Union locale, 16, rue Blaise-Pascal, 79200 Parthenay, tél : 05 49 94 08 54. ■ CSF, 60, rue de Slovénie, 86000 Poitiers, tél : 05 49 41 09 75. ■ CLCV, Union locale, 4, place Richard-Cœur-de-Lion, 86000 Poitiers. 68 été 2004 Le Toit du monde Solidarités locales Le Toit du monde cherche à favoriser l’insertion des personnes étrangères, ce qui l’amène à lutter contre le racisme, à aider dans les démarches administratives, à assurer des actions culturelles, des formations. Exprimées, reconnues, respectées, les différences culturelles peuvent être un enrichissement mutuel. Ignorées, elles peuvent être aussi un obstacle à la coexistence harmonieuse des individus et des groupes. La pratique en commun d’activités est une occasion pour les personnes d’origines diverses de se rencontrer, de se connaître et de s’apprécier. Le Toit du monde peut être promoteur de toute activité favorisant la connaissance et la reconnaissance des différentes cultures, ainsi que la rencontre des personnes d’origines diverses. Il aide, collabore ou soutient les associations créées par les Poitevins d’origine étrangère, sous condition que les associations en question adhèrent effectivement aux principales valeurs exprimées ici. e Toit du monde est une association née en 1982 et qui se définit à la fois comme acteur de la lutte contre le racisme, l’intolérance, le sectarisme, les injustices qui menacent les étrangers. L’association a choisi de privilégier trois domaines : l’accueil, l’action culturelle et l’insertion. C’est donc un centre d’accueil et de soutien pour les Poitevins d’origine étrangère ou en situation précaire. Le Toit du monde est convaincu que la paix sociale et la paix entre les nations ne survivraient pas au développement de situations d’injustices, voire à leur simple maintien. Ces situations d’injustice existent notamment dans les relations entre les pays riches et les pays pauvres dits en voie de développement. Ces situations d’injustice existent aussi à un niveau plus proche, dans les conditions d’accueil et de vie à Poitiers des personnes d’origine étrangère. Ces situations d’injustice se rencontrent dans la vie professionnelle et sur le marché du travail, et les personnes d’origine étrangère y sont plus exposées. Les jeunes supportent encore plus mal que leurs aînés les injustices dont ils sont victimes. C’est notamment le cas des jeunes d’origine étrangère. Ces injustices ont souvent pour origine le racisme, affiché ou rampant. Conscient de la diversité des traditions en ce qui concerne la place des femmes dans la société, le Toit du monde soutient l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. Le Toit du monde ne privilégie aucune option religieuse. S’il participe à des actions d’information sur les religions, il s’interdit tout prosélytisme. L’association est partisane de la séparation complète entre d’une part les Eglises et les cultes, et d’autre part l’exercice de tout pouvoir politique ou administratif. Cette séparation n’exclut pas, bien au contraire, une «neutralité ouverte». Elle est respectueuse du souhait de chacun de pratiquer sa religion, dans le respect des convictions de son voisin. L Aider les étrangers D’une façon plus générale, le Toit du monde considère qu’il est de son devoir d’apporter une aide morale et matérielle aux Poitevins, d’origine étrangère ou non qui sont en situation difficile, autant que faire se peut. Cette aide concerne la réglementation du séjour des étrangers. Le Toit du monde considère que toute personne qui le demande doit être aidée à faire valoir ses droits. Les situations d’exclusion en général, et la précarité des situations juridiques, ne justifient pas que les personnes qui vivent ces situations ne puissent manger à leur faim. L’association a ouvert un restaurant social. Ces situations ne rendent pas non plus tolérables l’indignité des conditions de logement. Il est possible d’être domicilié au siège de l’association. Afin d’agir efficacement, le Toit du monde se fait connaître et entretient des relations avec tous les organismes administratifs ou assimilés concernés par la présence des personnes d’origine étrangère à Poitiers. Il rencontre également les associations, syndicats et mouvements qui soutiennent des causes proches. Il s’associe s’il le juge utile et nécessaire aux actions et manifestations de ces partenaires. Le Toit du monde agit contre le racisme, l’intolérance, le sectarisme, les injustices qui menacent les étrangers. Un centre de rencontres, d’échanges interculturels L’association cherche à favoriser l’expression, la reconnaissance et le partage de toutes les différences, notamment culturelles. Centre socioculturel, il est, sans doute plus qu’un autre centre social, tout particulièrement concerné par le fait culturel. La culture est en effet un des facteurs importants pour l’insertion et l’intégration des populations d’origine étrangère. SILENCE N°312/313 69 été 2004 L’insertion L’insertion économique et sociale signifie souvent l’accès à l’emploi. Les personnes d’origine étrangère rencontrent des difficultés particulières. Le Toit du monde considère que l’accueil en France des personnes d’origine étrangère doit comporter aussi un volet d’insertion économique et sociale. Cette insertion économique et sociale nécessite aussi souvent une ou des actions de formation. La formation peut d’abord prendre la forme d’un apprentissage de la langue, ou si nécessaire d’une alphabétisation. Pour les jeunes d’origine étrangère, l’insertion économique et sociale commence souvent par l’insertion dans les écoles. Le Toit du monde s’associe à des actions de lutte contre l’échec scolaire. La formation pourra aussi être professionnelle. Dans le but de faire profiter au mieux les personnes d’origine étrangère de toutes les possibilités offertes, l’association se tient en relation avec les organismes qui programment ces formations, qui les prennent en charge et qui les dispensent. Le Toit du monde travaille le plus possible avec d’autres partenaires : maisons de quartiers, services sociaux, associations, etc., afin de faciliter l’entrée des personnes étrangères dans les dispositifs de droit commun. Le Toit du monde 31, rue des Trois-Rois 86000 Poitiers tél : 05 49 41 13 40 Terr’actes Terr’actes est une association de promotion de la consommation citoyenne par la mise à disposition de documentation et de ventes de produits issus du commerce équitable et de l’agriculture biologique, en lien avec des centres d’aide par le travail. Présent sur le marché de Niort, au sein du groupement associatif Gaïa et avec deux comptoirs solidaires chez deux particuliers, Terr’actes essaie de permettre l’achat de ses produits même à ceux qui disposent d’un faible budget. Pour cela, elle a mis en place un «compte solidaire» qui fonctionne sensiblement comme le principe coopératif : par virement automatique, vous acceptez une participation régulière de 16€ par mois, en échange de quoi, vous bénéficiez d’un tarif plus avantageux (de 5 à 10 % de réduction selon le volume d’achat mensuel). L’association est membre de Greenpeace et de la Confédération paysanne. Elle envisage de tisser des liens avec des comités d’entreprise. ■ Terr’actes, 8, rue du Bief-Chabot, 79270 Frontenay Rohan-Rohan, tél : 05 49 04 00 25. et à suivre les démarches administratives. Pour les étrangers qui viennent d’arriver, il y a souvent des problèmes de langue. De plus, on leur demande souvent de retracer leur itinéraire, ce qui dans le cas d’une fuite pour violences peut être difficile à vivre. L’association mène également un travail de sensibilisation plus large sur les droits humains fondamentaux qui ne sont pas respectés actuellement par les lois nationales ou européennes. Enfin, l’association participe à des collectifs anti-racistes. Zone de gratuité Peut-on imaginer un endroit où tout est gratuit ? Où les rapports entre les gens ne soient pas déterminés par la monnaie ? S’inspirant des actions menées en Grande-Bretagne par le mouvement Reclaim the street, un collectif informel s’est mis en place à La Rochelle pour organiser des «fêtes de rue» soit en fermant une rue à la circulation, soit en se mettant dans un parc public et en invitant les gens à échanger, s’entraider, se parler, se sourire, etc. Pour donner plus de consistance à ces rendez-vous, certains proposent des repas gratuits (en lien avec la Tambouille, voir article) ou une frippe (à partir de vêtements récupérés). Les premières expériences ont montré que les gens sont interloqués et nombreux sont ceux qui demandent… à payer ! ■ Zone de gratuité, AnneMorween, tél : 05 46 68 56 33. Maison de la solidarité La Maison de la solidarité est née en 2001 suite à une initiative d’Agir contre le chômage auprès de la mairie pour obtenir un nouveau local. L’obtention d’une grande maison du centre ville a permis que différentes associations : le MRAP, Ras l’front, France Palestine, AN ADI (Association culturelle d’étudiants arabes), Association gays DR Solidarités locales et lesbiennes, Association de rencontre de célibataires militants, se retrouvent sur un même lieu. Aujourd’hui, les acteurs locaux du militantisme associatif et de la solidarité disposent ainsi d’un même lieu, identifié et reconnu localement. La maison de la solidarité a mis en place une permanence d’accueil et d’information du public sur les diverses activités existantes au sein de ce lieu. Cette permanence est assurée chaque semaine par une association membre du lieu. Ainsi ouverture vers le public et rapprochement entre les associations vont de pair. La gestion du lieu est assurée par l’Association de gestion de la maison de la solidarité, qui est composée d’un CA de six personnes issues des associations présentes. Une seconde association : Les merles moqueurs se consacre uniquement à l’animation du lieu. ■ Baobab, centre social, maison du temps libre, place Henri-Chamarre, 16000 Angoulême, tél : 06 14 09 30 24 (Marie-Line Kasmi). ■ Baobab, centre Madeleine-Delbrel, champ de Manœuvres, rue PaulClaudel, 16800 Soyau, tél : 06 82 73 55 85 (Jean-Luc Giraud). La route des SEL La route des SEL est une initiative pour permettre des hébergements solidaires entre adhérents des différents SEL dans toute la France. Le principe est qu’une nuit, quel que soit le type d’hébergement vaut une heure de travail, ou le prix de cette heure en monnaie du SEL de celui qui reçoit. La nuit peut également être échangée contre un service offert par la personne hebergée. L’hébergement va de la résidence secondaire à la place sur le canapé du salon, en passant par l’emplacement de camping. Pour le moment, le réseau est uniquement français, mais des contacts sont en cours pour l’internationaliser au sein des systèmes d’échanges locaux d’autres pays. ■ Maison de la solidarité, 22 rue du Pigeon-Blanc, 86000 Poitiers, tél : 05 49 60 70 95. Baobab Cette association est née en Charente, à l’automne 2002, pour mettre en place des permanences juridiques et venir en aide aux étrangers, aux demandeurs d’asile, aux sans-papiers. Elle aide à constituer les dossiers Nous autres L ■ Nous autres, Chaucre, 35, allée de l’Angle, 17190 Saint-Georges d’Oléron, tél : 05 46 76 73 10. SILENCE N°312/313 70 été 2004 ■ La route des SEL, 177, rue Pierre-Loti, 17300 Rochefort tél : 05 46 87 40 43. ■ Permanence les mardis de 16 h à 18 h à l’Espace Vers, café associatif, avenue Lafayette, 17300 Rochefort. DR a société a tellement poussé à l’individualisme qu’aujourd’hui on trouve (presque) normal que les vieux et les vieilles habitent seuls et crèvent de solitude. Alors que les personnes âgées n’ont jamais été aussi vaillantes, elles n’ont jamais autant été mises dans des ghettos. Parfois, une canicule en provoquant leur mort, nous rappelle qu’ils existent encore. Il en est malheureusement ainsi aussi dans le milieu libertaire où la coupure entre ancienne et nouvelle génération est presque aussi nette que dans le reste de la société. Ne parlons-nous pourtant pas d’entraide, de solidarité ? Nous autres est une association qui veut essayer de mettre en place un réseau d’accueil pour les vieux anars en y incluant la présence des plus jeunes. Avant de vouloir changer le monde, commençons par changer celui dans lequel on est ! Et comme la famille n’est pas le référent des anarchistes, essayons plutôt de voir comment cela pourrait passer par une forme communautaire, par le développement d’un «village» intergénérationnel. L’association a commencé à recenser les exemples qui peuvent inspirer une telle démarche et cherche à réunir des partenaires, jeunes et vieux, pour concrétiser ce projet avec sur un vaste espace, la possibilité de mélanger des activités comme crèches, ferme, accueil des anciens. Vouloir ainsi recréer un village qui respecte les anciens sur des bases égalitaires semble un projet pour le moins inédit… du moins dans le monde occidental. La question se pose avec d’autant plus d’actualité que les mouvements communautaires nés de l’après68 sont aujourd’hui peuplés de retraités. Les premiers appels en faveur de ce village ont bien montré où serait la difficulté : une cinquantaine de personnes se sont pour le moment intéressées, toutes relativement âgées. L’âge a toutefois un avantage : on est souvent propriétaire d’un capital, ce qui peut contribuer à aider des projets portés par des jeunes qui ont l’énergie, mais pas l’argent. OCEAN OCEAN, Oléron contre l’exclusion avec nous, est une association d’écoute, de rencontre, d’aide et d’orientation. C’est aussi un réseau d’échanges et de savoirs, toutes générations confondues. OCEAN accueille et aide à remplir et à comprendre les questions administratives ou juridiques, peut aider pour les questions de gestion. OCAEN participe à la Systèmes d’échanges locaux L es systèmes d’échanges locaux sont apparus en France en 1994. Le premier a été rural en Ariège, le deuxième a été urbain : celui de la Croix-Rousse à Lyon. On en compte aujourd’hui environ 300 en France. Un SEL est une association, formelle ou non, dans laquelle les adhérents peuvent effectuer des échanges de biens ou de services, en contrepartie d’une somme en monnaie interne. Cette monnaie virtuelle permet d’éviter l’écueil du troc en intégrant les échanges dans un système collectif. La somme des valeurs d’échanges fait théoriquement toujours zéro. Les SEL sont avant tout des lieux de convivialité où les motivations sont très diverses, mais avec comme point commun la recherche de liens sociaux. Charente Vienne ■ Sel Le Chabris c/o Caroline Brillant, Le Champ de la Plaine, 86190 Béruges, tél : 05 49 53 28 35. Une quarantaine d’adhérents de 13 à 82 ans. Outre les échanges classiques, développe la convivialité à travers des repas mensuels et diverses activités animées par les adhérents (bricolage, randonnée, cuisine…). ■ Sel Châtellerault, Espace Alises, 2, rue GabrielFauré, 86100 Châtellerault, tél : 02 49 85 28 90 ou Evelyne Bonnifait tél : 05 49 21 65 39. ■ Sel de la Benaize, Michelle Feurny, Benaize, 86290 Coulonges, tél : 05 49 83 02 57. Charente-Maritime ■ L’arbre SEL, 40, rue Basse-de-Saint-Eloi, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 35 79 71. ■ Sel niortais, Sébastien Buron, hôtel de la Vie associative, 12, rue J.-Cugnot 79000 Niort, tél : 05 49 05 42 06. ■ Sel sud Deux-Sèvres, c/o Josiane Hérault, Le Bourg, 79170 Brieul-sur-Chize tél : 05 49 76 78 76 (soir). DR Deux-Sèvres ■ Sel d’Angoulême, Thielen Halgrain, 34, rue Fontdebutte, 16000 Angoulême. banque alimentaire sur l’île d’Oléron, fait de la récupération et le tri de vêtements, jouets, objets ménagers, meubles. Ceux-ci sont redistribués aux plus modestes ou vendus à des prix modiques afin de financer des projets et actions. De plus, à chaque saison, OCEAN organise des braderies de vêtements et de jouets, à Saint-Pierre-d’Oléron et au château d’Oléron. Les vêtements y sont vendus 2€ le kilo. ■ Sel de Parthenay, maison de la citoyenneté active, 5, rue Jean-Macé,79200 Parthenay tél : 05 49 71 08 79. La monnaie est le pèse (Parthenay échange service). En sommeil ? ■ Fleur de SEL, Michèle Blanc, 58 rue Général Sarrail, 17100 Saintes, tél : 06 62 14 89 55. ■ La Clé de sel, Annick Straub, 177, rue PierreLoti, 17300 Rochefort. Les adhérents évaluent leurs échanges en pibales, nom charentais de l’alevin d’anguille ou civelle, richesse locale. ■ Troc ô sel, Patricia Larrumbe, mairie, 17130 Montendre, tél : 05 46 70 03 28 (Marie Desnos). ■ Sel des Marais, Mirsky Manela et Frédéric, mairie, 17620 La Gripperie-Saint-Symphorien, tél : 05 46 83 98 96. Unité d’échanges : le sourdon, nom charentais d’un coquillage bivalve. Regroupement sur les communes du sud-ouest du département. ■ Nacre et sel, 6, rue des Brandes, 17750 Etaules, tél : 05 46 75 18 56. Une quarantaine de familles réparties sur dix communes de la presqu’île d’Arvert : Arvert, Breuillet, Chaillevette, Etaules, La Tremblade, l’Eguille-sur-Seudre, Les Mathes, Médis, Saint-Augustin-sur-Mer et Vaux-sur-Mer. ■ Sel Ponsel, Quiblier Olivier, Le Petit Moulin, 17800 Pons. ■ MRAP, Serge Goldberg, Les Acacias, 6, rue Jean-Moulin, 17610 Chaniers tél : 05 46 91 08 34. ■ MRAP, hôtel de la vie associative, 12, rue Joseph-Cugnot, 79000 Niort, tél : 06 15 09 48 33. ■ MRAP, centre d’animation de Beaulieu, 10, Boulevard Savari, 86000 Poitiers. ■ MRAP, maison de la solidarité, 22, rue du Pigeon-Blanc, 86000 Poitiers, tél : 05 49 60 70 95. ■ OCEAN, maison oléronaise de la solidarité, rue Franck-Massé, BP 40, 17310 Saint-Pierre-d’Oléron, tél : 05 46 75 14 93. Contre le racisme ■ MRAP, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples, maison des associations, 31, rue du Cormier, 17100 Saintes. Réseaux d’échanges de savoirs Paroles publiques P lutôt que de donner aux personnes marginalisées, les associations de ce réseau essaient de valoriser ces personnes en leur montrant qu’elles peuvent toujours échanger car elles disposent de savoirs précieux, savoirs de la vie domestique, savoirs culturels, connaissance d’un métier, d’un loisir, etc. Ces réseaux souvent mis en place par ou près des centres sociaux sont des lieux locaux de liens sociaux particulièrement efficaces pour faire se rencontrer les gens d’un même quartier ou d’un même village. DR Boutiques de gestion ■ Résonnance, 50, rue Fontaine-du-Lizier, 16000 Angoulême, tél : 05 45 69 73 07. Coordonnitation des réseaux pour Poitou-Charentes, Aquitaine et Limousin. ■ RERS, Maud Plazer, 50, rue Fontaine-du-Lizier, 16000 Angoulême, tél : 05 45 69 73 07. ■ RERS, Marie-Isabelle Lallane, 9, avenue FélixGaillard, appt. 1, 16300 Barbezieux tél : 05 45 78 98 01. ■ RERS, Céline Bège, maison de la solidarité, esplanade du 6e-RI, 17100 Saintes tél : 05 46 93 19 94. ■ RERS, Pascale Dripaux, maison des habitants, Zola, cours d’Ablois, 17300 Rochefort, tél : 06 75 37 87 63. ■ RERS, Hélène Griffon, maison pour tous, quartier nord, 1, place de Strasbourg, 79000 Niort tél : 05 49 28 14 92. ■ RERS, Francine Pithon, centre social, place de la Coutume, 79510 Coulon tél : 05 49 50 70 05. ■ RERS, Isabelle Delacour, 89, boulevard du Pont-Joubert, 86000 Poitiers tél : 05 49 51 76 22. SILENCE N°312/313 autres grandes théories creuses. Apparemment une bonne pompe à subventions contrôlée par les élus. ■ Paroles publiques, 6, place de l’Hôtel-de-Ville, 16210 Chalais, tél : 05 45 98 45 11. ■ Pays Marennes-Oléron, 59, route des Allées, BP 85, 17310 Saint-Pierre-d’Oléron tél : 05 46 47 24 68. ■ Pays mellois, 12 bis, rue SaintPierre, 79500 Melle, tél : 05 49 27 09 62. ■ Pays des Six Vallées, 57, avenue de Poitiers, 86600 Lusignan, tél : 05 49 57 09 74. ■ Pays sud Charente, 1, rampe Talleyrand, BP 15, 16210 Chalais, tél : 05 45 98 18 52. Paroles publiques est «une expérimentation mise en place par la région et l’Etat pour mener des actions pour un développement responsable et solidaire». Cet organisme aide à l’élaboration de chartes de pays autour de la question du «développement durable», d’»agenda 21» et 71 été 2004 Structure indépendante, la boutique de gestion regroupe une équipe de généralistes de la petite entreprise, travaillant en liaison étroite avec des spécialistes du secteur (juristes, fiscalistes, experts-comptables, consultants marketing…), partageant la même volonté d’accueillir, de conseiller et de guider les porteurs de projet, les créateurs d’entreprise comme les dirigeants confirmés. Le réseau national, créé en 1980, fédère 120 boutiques qui, en vingt ans, ont aidé à se créer 67 000 entreprises. ■ Airelle, 39, rue de l’Arsenal, 16000 Angoulême, tél : 05 45 95 00 21. Ecrivains publics ■ Association des écrivains publics, Le Bourg, 16240 Theil-Rabier, tél : 05 45 85 94 87. ■ Métayer Anne, 7, rue Logis, 17460 Colombiers tél : 05 46 96 12 93. ■ Morin Francine, 5, Domaine de Chapitre, 17120 Arces-sur-Gironde, tél : 05 46 90 98 10. ■ Bigot Eric, résidence Treuils, 5 bis, rue Treuil-Gras, 17138 Puilboreau, tél : 05 46 00 41 79. ■ Lomont Michèle, 18, route François, 79260 La Crèche tél : 05 49 05 32 05 ■ Penissard Elisabeth, 3, allée JulesFerry, 79200 Parthenay tél : 05 49 94 28 92. ■ Francisco Laurence, 18, rue Champ-des-Vignes, 79000 Niort, tél : 05 49 35 21 96. ■ Herault Christine, 7, rue des Cerisiers, 86370 Vivonne tél : 05 49 89 01 43. DR Lutte contre l’illettrisme ■ Atelier Lire écrire compter, 14, rue Marcel-Paul, BP 334, 16008 Angoulême, tél : 05 45 95 28 21. ■ DECLICS, 31, rue Saint-Ausone, 16000 Angoulême tél : 05 45 95 35 44. ■ ASERC, Le Chaudron, cité du Breuil, 4, rue Rolland-Garros, 16100 Cognac tél : 05 45 36 24 18. ■ Echange et communication, 50, boulevard Gambetta, 16300 Barbezieux tél : 05 45 78 82 66. ■ CEDIF, 10 bis, place de la Bastille, BP 24, 16500 Confolens, tél : 05 45 85 42 96. ■Cassiopée, rue Villebois-Mareuil, 16700 Ruffec tél : 05 45 29 02 08. ■ DECLIC, 10, rue Maurice-Ravel, BP 298, 17013 La Rochelle cedex 1, tél : 05 46 41 18 31. ■ APAPAR, 40, rue de la Pépinière, 17000 La Rochelle tél : 05 46 67 10 29. ■ Association Boiffiers-Bellevue, 15 bis, cours Pierre-Henri-Simon, 17100 Saintes tél : 05 46 74 13 96. ■ Hommes et savoirs, 96, bd de la Corniche, 17110 Saint-Georgesde-Didonne, tél : 05 46 39 76 20. ■ Maison des lettres, 21, rue AlsaceLorraine, 17200 Royan, tél : 05 46 05 79 81. ■ Centre social et culturel, 2, rue Dinot, 17230 Marans tél : 05 46 01 10 40. ■ Solidarité Gémozac, 14, rue Gambetta, 17260 Gémozac. ■ ATELEC, Atelier lire écrire compter, ZAC Les Grandes Landes, 17370 Grand-Village tél : 05 46 75 14 41. ■ ATELEC, maison des associations, 100, rue Georges-Clemenceau, 17320 Marennes. ■ Foyer du jeune travailleur, La Passerelle, 4, avenue Pasteur, 17400 Saint-Jean-d’Angély tél : 05 46 32 14 84. ■ Atelier CLE, centre communal d’action sociale, place Félix-Jacques, BP 57, 17450 Fouras, tél : 05 46 84 09 77. ■ APIJ, 16, rue de la Binetterie, 17700 Surgères tél : 05 46 07 41 16. ■ Association Récléré, réapprendre à compter, lire et écrire à Ré, bâtiment socioculturel, 33, rue de l’Hôpital, 17410 SaintMartin-de-Ré, tél : 05 46 00 30 40. ■ Anneau de l’espoir, 33, avenue Saint-Jean-d’Angély, 79000 Niort, tél : 05 49 73 38 25. ■ L’Atelier, hôtel de la vie associative, rue J.-Cugnot, 79000 Niort, tél : 05 49 33 52 23. ■Association Eclair, mairie, 79150 Argenton-Château, tél : 05 49 65 78 26. ■ Association CLE, 7, rue Jean-Macé, 79200 Parthenay, tél : 05 49 95 15 92. ■ Association Point de mire, Foyer des jeunes travailleurs Luci-Godet, 2, rue Pablo-Néruda, BP 08308, 79143 Cerizay cedex, tél : 05 49 80 57 63. ■ Pourquoi pas nous, 22, avenue Gambetta, 79400 Saint-Maixentl’Ecole, tél : 05 49 05 51 58. ■ Mot à mot, 31, grand chemin Saint-Jacques, 79500 Saint-Léger de la Martinière, tél : 05 49 29 07 93. ■ Voir plus l’Ouin, 6, Grand’Rue, 79700 Mauléon, tél : 05 49 81 20 75. ■ Pourquoi pas nous, 24, rue du Moulin-Blanc, 79800 La Motte-SaintHéray, tél : 05 49 05 17 51. ■ ECLAT, Ecrire, compter lire, agir pour tous, mairie, 72 ter, Grand’rue, 86130 Jaunay-Clan, tél : 05 49 55 21 48. ■ ACLE, Association communiquer lire écrire, 1, rue Housse-Galantes, 86200 Loudun, tél : 05 49 98 71 14. ■ A Venir Val de Gartempe, 18, Grand’Rue, 86260 Vicq-sur-Gartempe, tél : 05 49 86 68 97. SILENCE N°312/313 Ligue des droits de l’homme L a Ligue des droits de l’homme est laïque et compte des membres de toutes opinions philosophiques et religieuses, mais ne fait référence en tant que telle à aucune religion. Elle est généraliste, elle entend lutter contre l’ensemble des atteintes aux droits de l’individu, dans tous les domaines de la vie civique, politique et sociale. Pour cela, elle ne se contente pas de dénoncer les injustices : elle veut promouvoir la citoyenneté politique et sociale de tous et garantir l’exercice entier de la démocratie. Elle considère que la défense des libertés politiques et celle des droits économiques et sociaux sont inséparables. Elle fait donc reposer l’engagement pour les droits de l’homme sur un engagement civique et politique. Elle est membre de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) qu’elle a contribué à fonder en 1922. Fondée à l’occasion de l’affaire Dreyfus, la Ligue des droits de l’homme est riche d’une histoire de lutte pour les libertés, à travers un siècle qui, de l’antisémitisme au colonialisme, des grandes affaires judiciaires aux nouvelles technologies ou à la mondialisation du capital, lui a fourni d’innombrables occasions d’entrer en résistance et de combattre non seulement pour l’affirmation des droits mais pour leur application effective. C’est à partir de cette tradition qu’elle cherche à répondre aux enjeux du présent. ■ Ligue des droits de l’homme, 99, rue Nicolas-Gargot, 17000 La Rochelle tél : 05 46 34 54 08. ■ Ligue des droits de l’homme, maison des associations, Bongraine, BP 108, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 34 54 08. ■ Ligue des droits de l’homme, Jean-Pierre Brecq, 22, rue Laroche, 17100 Saintes, tél : 05 46 93 49 11. ■ Ligue des droits de l’homme, Bérénice Doussin, Chardes-sous-Moulin, 17130 Montendre, tél : 05 46 49 24 34. ■ Ligue des droits de l’homme, Laurent Brizard, 10, rue Allaire, 17300 Rochefort, tél : 05 46 99 28 02. ■ Ligue des droits de l’homme, Diane Potiron, 1, rue des Mouettes, 17480 Château-d’Oléron, tél : 05 46 75 88 30. ■ Ligue des droits de l’homme Royan, Arlette Petit-Dumont, 2, avenue du 4e-Zouave, 17600 Médis, tél : 05 46 06 74 39. ■ Ligue des droits de l’homme, hôtel de la vie associative, 12, rue Joseph-Cugnot, 79000 Niort tél : 05 49 35 90 21. ■ Ligue des droits de l’homme, 4, rue des Sablonnières, 86000 Poitiers, tél : 05 49 01 97 25. ■ Ligue des droits de l’homme, maison de la culture et des loisirs, 16, rue SaintPierre, Le Puellier, 86000 Poitiers. ■ APAPTIF, Association pour l’alphabétisation et la promotion des travailleurs immigrés et de leur famille, M. Royoux, 8, rue de Tout-Vent, 86280 Saint-Benoit, tél : 05 49 57 18 17. ■ LECRIT, Lire écrire calculer répondre informer transmettre, 4, rue de la Paix, 86300 Chauvigny, tél : 05 49 46 48 33. ■ L’Arantelle, Interlignes, Le Clos des Roches, 86340 Les RochesPrémaries, tél : 05 49 42 05 74. ■ Comité solidarité avec les chômeurs, place de l’Hôtel-de-Ville, 17160 Matha, tél : 05 46 58 77 38. ■ Maison des chômeurs, 18, avenue Pierre-Loti, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 67 75 90. Gens du voyage ■ Association Gens du voyage, centre social Les Alliers, 496 bis, rue de Bordeaux, 16000 Angoulême, tél : 05 45 91 97 44. Et également ■ Association chômeurs sud Saintonge, 1, place de la Paix, 17130 Montendre, tél : 05 46 49 29 33. ■ Association des chômeurs de l’Arnoult, 43, avenue André-Malraux 17250 Pont-l’Abbé-d’Arnoult, tél : 05 46 97 13 96. ■ ACDR, Association des chômeurs de Rochefort et ses environs, 15, rue de la Ferronnerie 17300 Rochefort, tél : 05 46 87 32 97. 72 été 2004 DR Solidarités locales Visiteurs de prison L’Association nationale des visiteurs de prison s’occupe de l’accompagnement des personnes incarcérées : aide morale et matérielle. Elle propose d’accueillir à la maison les familles des détenus à l’occasion des parloirs à la prison. Elle les informe, les réconforte, par une écoute active assurée par des bénévoles formés ; elle met à leur disposition pendant les services une assistante sociale pour des entretiens individuels. Elle cherche à favoriser ainsi le maintien des liens familiaux entre le détenu et les siens. Epicerie sociale C réées dans l’objectif d’aider les publics précarisés à résoudre un problème ponctuel, les épiceries sociales conjuguent différentes missions. A la vente de denrées alimentaires à bas prix est toujours associée une démarche d’accompagnement individualisé. Commerces à part entière, centres de vie, espaces d’échange et de soutien, les épiceries sociales sont aussi des unités à vocation pédagogique dans lesquelles travailleurs sociaux et bénévoles conduisent des actions éducatives. Elles sont nées au début des années 1990 et il en existe plus d’une centaine actuellement. Dans une épicerie sociale, les produits ne sont pas donnés mais vendus à moindre coût. Si les étiquettes affichent les prix du marché, les bénéficiaires ne règlent qu’une faible part de la valeur de leurs achats : en général 10% du prix réel. Ils disposent à cet effet d’une ligne mensuelle de crédit fictif calculé selon le nombre de personnes dans le foyer. L’épicerie sociale impose des modes de fonctionnement précis. Tout le monde n’y a pas accès. Ce sont les services sociaux qui évaluent les besoins des familles et les orientent en fonction de leurs attentes vers les différents systèmes d’aide. Dans la plupart des cas, le passage à l’épicerie sociale est limité à deux demi-journées par semaine, en général pendant quatre mois. De fait, l’épicerie sociale est considérée par les services sociaux comme une étape ponctuelle vers une prise d’indépendance. Il reste que certains centres n’imposent pas de date limite. Tout dépend de la configuration de l’agglomération ou de l’existence d’autres systèmes d’aide alimentaire. DR ■ Association pour l’accompagnement des gens du voyage en nord Charente, 46 ter, rue du 8-Mai, 16270 Roumazières-Loubert, tél : 05 45 29 55 86. ■ AGVRC, Association pour les gens du voyage, région de Cognac, centre social des Quatre-Routes, 26, rue Boussion, 16100 Cognac, tél : 05 45 82 02 83. ■ ADAPGV, Association départementale pour l’accueil et la promotion des gens du voyage, 6, rue Antoine-deBougainville, 86100 Châtellerault, tél : 05 49 23 53 82. ■ Association des gens du voyage, 6, rue Antoine-de-Bougainville, 86100 Châtellerault, tél : 05 49 20 42 28.■ ADAPGV, 4, rue des Sablonnières, 86240 Poitiers, tél : 05 49 01 97 25. ■ Epicerie sociale, 21, rue de Bellefonds, 16100 Cognac, tél : 05 45 81 01 80. ■ Epicerie sociale, 7, faubourg Tête-Noire, 16110 La Rochefoucauld, tél : 05 45 63 10 97. ■ Epicerie sociale en pays mellois, 2, chemin Noël, 79500 Melle, tél : 05 49 27 66 81. ■ Epicerie sociale, rue Edgar-Quinet, 86170 Neuville-de-Poitou. ■ Association nationale des visiteurs de prison, 198, faubourg du PontNeuf, 86000 Poitiers, tél : 05 49 44 19 45. Et également ■ OIP, Observatoire international des prisons, 11, rue René Coindé, 86000 Poitiers, tél : 05 49 37 18 24. Mission d’observation du lieu de détention suivant le cahier des charges de l’observatoire international des prisons. ■ AIRE, Accueil information, rencontre des familles des détenus, 198, faubourg du Pont-Neuf, 86000 Poitiers, tél : 05 49 44 19 45. Victimes des sectes Les ADFI, association de défense des familles et des individus, agissent non pas sur le terrain des doctrines et des croyances, mais sur celui des pratiques abusives exercées par des organisations de DR ■ GENEPI, Groupement étudiant national d’enseignement aux personnes incarcérées, Aude Vallet, 10, rue du Pontreau, 86000 Poitiers, tél : 06 89 30 38 96. type sectaire, entraînant l’altération de l’integrité de la personne (physique, psychologique, sociale), et portant atteint aux droits de l’homme, à la dignité humaine et aux libertés individuelles. ■ ADFI, c/o UDAF, 24, rue de la Garenne, 86000 Poitiers, tél : 05 49 37 37 18. Lutte contre les sectes. Et également Charente ■ Double sens, 5, rue de Montlogis, 16000 Angoulême, tél : 05 45 92 11 45. Echanges de services en fonction du savoir-faire de chaque adhérent, dans un esprit convivial et chaleureux. SILENCE N°312/313 ■ Cuisines du monde, bâtiment Le Corsaire, Basseau, 16000 Angoulême, tél : 05 45 25 05 30. Structure d’insertion autour des activités de restauration. ■ Chantitex Enitex, bâtiment Le Corsaire, Basseau, 16000 Angoulême. Structure d’insertion. ■ Centre technique d’aide aux associations, maison des associations, Le Nil, 138, route de Bordeaux, 16000 Angoulême, tél : 05 45 38 23 70. ■ Coup de pouce, mairie, place de la Mairie, 16600 Magnac-sur-Touvre, tél : 05 45 94 29 09. Association à vocation humanitaire. Actions locales, en France et à l’étranger. Soutien matériel auprès des personnes en difficulté, organisation de brocantes, ramassage des vieux papiers... Charente-Maritime ■ La Fraternité, La Palice, rue Jacques-Henry, 17000 La Rochelle. Centre d’accueil pour les personnes en difficulté : demandeurs d’asiles, sanspapiers, étrangers, gens du voyage, etc. Nombreux ateliers, braderie, bar sans alcool. ■ Nouveaux droits de l’homme, «Club des Cordeliers», 5, chemin des Peupliers, 17100 Saintes, tél : 05 46 93 00 16. ■ Un toit pour tous, 52 bis, rue Daniel-Massiou 17100 Saintes, tél : 05 46 93 85 80. 73 été 2004 ■ De la marmite aux loisirs, parking de la Grange, 17350 Saint-Savinien, tél : 05 46 90 13 49 (heures de repas). Repas mardi à partir de 10h, ouvert à tous, bénéficiaires du RMI, chômeurs, retraités, etc. ■ Stop racisme, 8, rue des Carmes, 17500 Jonzac. Deux-Sèvres ■ Collectif de défense du droit d’asile et des libertés individuelles, hôtel de la vie associative, 79000 Niort. Collectif d’une quinzaine d’organisations créé à la suite d’une mobilisation pour empêcher l’expulsion d’ue famille algérienne déjà bien implantée à Niort depuis trois ans. Le collectif essaie de venir en aide aux «sans papiers» en les conseillant, en liaison avec des avocats. ■ Anneau de l’espoir, 35, avenue Saint-Jean-d’Angély, 79000 Niort, tél : 05 49 73 38 25. ■ RESO, Réseau d’écoute sociale et d’orientation, 14, rue du Chaudronnier, 79000 Niort, tél : 05 49 09 26 13. ■ Maison de la solidarité active, 5, rue Jean-Macé, 79200 Parthenay, tél : 05 49 71 08 70. La maison de la citoyenneté active a été créée en mars 1997 afin d’être un lieu d’écoute, d’échanges, d’informations et d’appropriation des nouvelles technologies d’information et de communication (NTIC). Elle est composée de deux services du district fonctionnant en interaction autour d’espaces numérisés. Vienne ■ CAPEE, 3, allée de la Dive, 86000 Poitiers, tél : 05 49 01 80 82. Comité des alternatives poitevines pour l’emploi et l’entraide. Le CAPEE regroupe les acteurs de l’insertion par l’activité économique, soutient toute initiative locale visant à développer des activités créatrices d’emploi, favorise les échanges et les complémentarités des partenaires ainsi qu’une coordination des actions liées à l’insertion. ■ Collectif poitevin pour le logement, Sylvie Bessonnat, 93, avenue JacquesCœur, 86000 Poitiers, tél : 05 49 88 27 83. Le collectif a pour objet de permettre à des personnes défavorisées financièrement et/ou socialement d’accéder à un logement locatif dans le parc privé et de pouvoir le conserver. Il propose différents services : recherche, négociation, gestion immobilière, accompagnement social lié au logement, atelier de recherche de logement, habitat semi-collectif pour personne seules. ■ Comité de quartier Vivre à Poitiers sud, Christiane Lacombe, 18, rue de la Pierre-Plastique, 86000 Poitiers, tél : 05 49 58 04 67. Lieu d’échanges et de dialogues. Force de propositions afin d’améliorer la vie quotidienne des habitants de Poitiers sud. ■ Les Jardins familiaux du Champ de la Caille, 4, rue du Commerce, 86000 Poitiers, tél : 05 49 03 01 24. Jardins permettant à des familles vivant en HLM et ayant de modestes ressources de cultiver une parcelle de terrain. Priorité aux personnes des quartiers des TroisCités, des Sables et de St Cyprien. ■ Le Lotus Blanc, Xavier Hlavacek, 10, rue de Beaulieu, appartement 34, 86000 Poitiers, tél : 05 49 45 23 00. L’association a pour but le développement et la promotion du lien social par des pratiques culturelles, créatives, ludiques et de bien-être. L’association propose des cours collectifs de qi gong et de taï chi chuan ; des séances individuelles de relaxation coréenne ; des stages en week-end sont proposés tout au long de l’année. ■ Percer La Bulle, Jonas Pasquet, 123, rue de la Vincenderie, 86000 Poitiers, tél : 05 49 42 78 13. Percer La Bulle développe l’usage social d’internet notamment par le biais de son forum de médiation entièrement gratuit, encadré par des professionnels de l’action sociale (une cinquantaine en avril 2003). L’association a pour but d’apporter un autre regard, et de tenter de trouver des solutions aux «problèmes de chacun». ■ Le CRI, 198, faubourg du PontNeuf, 86000 Poitiers. Mouvement d’information de sensibilisation et d’action sur toutes les formes d’exclusion (détention, santé mentale, prostitution, toxicomanie…). ■ Pourquoi pas, Marie-Pierre Magnan, 3, allée de la Dive, 86000 Poitiers, tél : 05 49 01 16 04. Association d’insertion et de solidarité gérant une régie de service avec un AC ! Agir ensemble contre le chômage Emmaüs E mmaüs France, association loi 1901, membre d’Emmaüs international, a su développer, avec persévérance des réponses originales et complémentaires pour contribuer à endiguer les différentes formes de l’exclusion. Emmaüs, mouvement solidaire et laïc, est aujourd’hui présent sur quatre continents, dans 41 pays différents : pays «développés», nouveaux pays industrialisés, pays en voie de développement, pays moins avancés. Des valeurs fédératrices et identitaires : • S’ouvrir sans réserve à l’autre : accueillir sans restriction ceux qui sont laissés pour compte, les sans-abri, les sans droits et leur donner un toit, de quoi manger, de nouvelles raisons de vivre. • Faire reconnaître sa dignité d’homme libre : accorder à tout être humain la confiance et le respect qui lui sont dus. • Permettre à chacun de retrouver par le travail l’autosuffisance et de vivre sa dignité d’homme. • Agir au nom de la solidarité : offrir à chacun de devenir acteur de la solidarité envers les plus démunis. Œuvrer ensemble pour établir l’égalité de tous devant la vie, dans le respect des différences. • Créer une prise de conscience par la parole, par l’action : faire en sorte que les gouvernements et l’opinion soient capables d’indignation et agissent pour lutter contre l’exclusion. Charente ■ Chiffonniers d’Emmaüs, 22, rue Gambetta, 16700 Ruffec tél : 05 45 29 03 49. ■ Communauté d’Emmaüs d’Angoulême, 23, rue des Compagnons-d’Emmaüs, 16400 La Couronne tél : 05 45 67 19 56. Charente-Maritime ■ Communauté d’Emmaüs de Rochefort, La Jeune Grolière, 17620 Saint-Agnant tél : 05 46 83 25 25. ■ Communauté de Saintes, 11, impasse du Blanc, 17600 Saint-Romain-de-Benet tél : 05 46 02 02 03. Deux-Sèvres ■ Communauté de Niort, La Chaume, 79230 Prahecq, tél : 05 49 32 15 92. ■ Communauté de Peuplins-Mauléon, 9, rue de la Tannerie, 79700 Mauléon tél : 05 49 81 98 21. ■ Communauté de Thouars, 19, rue de la Mairie, 79100 Vrines, tél : 05 49 66 66 12. SILENCE N°312/313 ■ Communauté de Peupins-le-Pin, Le Peux, 79140 Le Pin, tél : 05 49 81 03 99. Cette communauté outre l’accueil de compagnons, a développé les Ateliers du Bocage (15, rue de la Chapelle, 79144 Cerizay, tél : 05 49 81 09 72) et les chantiers Peupins (même adresse), deux structures d’insertion. La première accueille des personnes en contrats aidés et travaille essentiellement pour les associations et les collectivités sur des créneaux liés à l’environnement et au recyclage (informatique, piles et néons, etc.), la seconde structure propose des stages d’entreprise à des personnes proches de la réinsertion, dans un secteur concurrentiel (réalisation de palettes, de caisses, débroussaillage, gestion des espaces verts…). Vienne ■ Communauté de Chatellerault, La Tour, 86530 Naintre, tél : 05 49 90 27 30. ■ Communauté de Poitiers, La Matauderie, 86240 Liguge, tél : 05 49 53 04 40. ■ La maison de l’Aube, 1, rue G.-Guynemer, 86000 Poitiers tél : 05 49 53 36 63. Organisme de formation des compagnons d’Emmaüs, créé en 1996. Permettre aux hommes et aux femmes vivant aujourd’hui à Emmaüs d’accéder à des outils d’expression, d’apprentissage, d’insertion et de découverte, de mieux se connaître soi-même, son environnement et la vie sociale, de favoriser la parole individuelle et collective afin de «mieux vivre aujourd’hui». La Maison de l’Aube à Poitier. ■ Dynamob, rue Porte-de-Chinon, 86200 Loudun, tél : 05 49 22 72 16. Association qui prête des mobylettes pour faciliter les déplacements des personnes en recherche d’emploi non motorisées en milieu rural. ■ Entraide et solidarité, André Carré, 11, rue de la Croix-de-Sigon, 86440 Migné-Auxances, tél : 05 49 51 73 46. Combattre la solitude : venir en aide et assister les personnes âgées, malades, handicapées ou isolées. Chaque membre bénévole s’engage à ne réclamer aucune rétribution, à n’effectuer que de légers travaux de dépannage et de ne faire en aucun cas concurrence à l’artisan local. DR Constitué autour d’un appel lancé en octobre 1993 par des syndicalistes et militants associatifs, Agir ensemble contre le chômage s’est fait connaitre par les « marches contre le chômage » qui durant plusieurs semaines organisèrent la convergence sur Paris. A l’arrivée, plus de 30 000 personnes défilèrent au printemps 1994 contre le chômage, la misère et les exclusions. Plus qu’une organisation, AC ! est un réseau de réseaux luttant contre le chômage, la précarité et les exclusions. ■ AC !, résidence Darras, porte B, 75 bis, avenue de-Lattre-deTassigny 16000 Angoulême, tél : 06 19 88 83 31 (Nicole). ■ AC ! 1, esplanade 6e-Régimentd’Infanterie, 17100 Saintes, tél : 05 46 93 77 71. ■ AC ! c/o Rémy Gaston, Le Port Neuf, 17380 Torxe, tél : 05 46 59 72 71. ■ AC ! 22, rue du Pigeon Blanc 86000 Poitiers, tél : 05 49 60 70 95. service déménagement uniquement pour les personnes percevant les minima sociaux, un dépôt-vente de vêtements et un restaurant associatif. Solidarité avec la mise en place de loisirs, accès à la culture, etc. ■ Les Tanbihas, Marie-Jeanne Gauthier, 7, allée René-Goscinny, 86000 Poitiers, tél : 05 49 59 95 13. En verlan, «les habitants» de Bellejouanne. Cette association a pour but d’apprendre à vivre ensemble par la convivialité. ■ Les Tours se parlent, 10, rue du Fief-des-Hausses, 86000 Poitiers, tél : 05 49 42 81 44. Développer le «mieux-vivre-ensemble» des habitants du quartier des Couronneries. Favoriser les échanges entre les générations et les cultures. Créer des solidarités plurielles. Encourager la citoyenneté dans le quartier. ■ Philosophie par tous, c/o JeanFrançois Chazerans,86, rue du Faubourg-Saint-Cyprien, 86000 Poitiers, tél : 05 49 88 94 56. Association créée par des étudiants de philosophie en 1997 pour promouvoir et développer la pratique de la philosophie dans le public, notamment en favorisant la mise en place de débats philosophiques dans les cafés ou dans d’autres lieux publics (collèges) ou privés. Des cafés-philos ont notamment lieu au Gil’Bar, 2, place Charles-de-Gaulle, 86000 Poitiers, tél : 05 49 41 11 56. ■ Les enfants sous les projecteurs, 1, place Léon-Jouhaux, 86000 Poitiers, tél : 05 49 50 00 89. Aide aux enfants défavorisés en organisant des manifestations culturelles, sociales et éducatives. Prévention, information, recherche sur le thème de la maltraitance des enfants et adolescents, conférence et intervention en établissements scolaires. ■ Association l’Eveil, 10, rue du Fief-des-Hausses, 86000 Poitiers, tél : 05 49 45 91 58. Répondre aux besoins des habitants du quartier des Couronneries, épicerie économique, restaurant associatif, loisirs. ■ Nouveaux droits de l’homme, Jean-Luc Pichard, 15, rue des Ecossais, 86000 Poitiers. ■ Collectif d’entraide de Poitiers ouest, rue des Frères-Montgolfier, 86000 Poitiers, tél : 05 49 58 05 52. Gère une épicerie communautaire, échange produits contre des temps d’activité, priorité aux habitants bénéficiant des minima sociaux. ■ Comité poitevin contre les expulsions et pour le droit de vivre en France, maison de la solidarité, 22, rue du Pigeon-Blanc, 86000 Poitiers, tél : 05 49 62 52 50. ■ Info quart-monde, 51, faubourg de la Cueille-Mirebalaise, 86000 Poitiers, tél : 05 49 42 54 92. ■ La Cordée, BP 587, 86021 Poitiers cedex, tél : 05 49 44 57 23. Entraide de tous les membres, réadaptation des personnes atteintes de troubles de la personnalité, activités psycho-socioéducatives dans le cadre du centre hospitalier Henri-Laborit. ■ Boule de neige, rue de la Cure, 86160 Sommières-du-Clain, tél : 05 49 87 74 06. Accueil des personnes en difficulté. DR Solidarités locales 74 été 2004 ■ L’Erable, René Russeil, 21, rue du Parc, 86440 MignéAuxances, tél : 05 49 54 43 24. L’association de L’Erable «un quartier de vie» de Migné-Auxances, a pour objectif de tisser des liens d’amitié, de solidarité, convivialité dans de multiples types d’échanges ou manifestations avec ses habitants. ■ L’entraide, 21, rue Jules-Ferry, 86500 Montmorillon, tél : 05 49 83 01 99. Epicerie sociale, banque alimentaire. Point lave-linge, vestiaire, dépôt-vente. Jardins familiaux. Ateliers couture, art déco, coiffure, esthétique, poterie, photo, brico-restauration. Conseil conjugal, médiation, aide éducative… ■ Ecole des parents et des éducateurs, esplanade du 6e-R.I., 17100 Saintes, tél : 05 46 93 54 64. Ecole des parents et des éducateurs ■ Ecole des parents et des éducateurs, 38, rue des Frênes, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 45 13 71. Femmes divorcées L’Assemblée des femmes a pour objectif de promouvoir l’accès à parité des femmes et des hommes dans les lieux de décision politique et de défendre les droits des femmes dans tous les domaines. Elle a comme volonté permanente de peser sur les instances et les orientations politiques, d’alerter l’opinion. Elle s’appuie sur la laïcité, valeur fondatrice de notre démocratie qui se révèle être la meilleure arme contre tous les intégrismes, véritables carcans pour les femmes. L’association Femmes divorcées solidaires a pour but l’écoute et le soutien des femmes faisant face aux difficultés du divorce. Elle propose un partage de l’expérience et du vécu de femmes ayant connu la situation, par le biais de groupes de parole. Elle les aide à prospecter auprès des organismes de formation et des entreprises pour stimuler la créativité des femmes et les aider à s’investir dans des activités qui les intéressent, à faciliter l’ouverture vers des horizons culturels (art, théâtre, littérature) en organisant des rencontres. ■ Assemblée des femmes, Sous le Puy, 16430 Champniers. ■ Assemblée des femmes, 5 bis, cours Reverseaux, 17100 Saintes Toutes les différences Le collectif TLD a pour but de lutter contre l’homophobie, de favoriser l’accès à l’information autour des questions de sexualités, du VIH par des biais divers comme des publications, des performances publiques, actions de prévention, sites internet... de faire de la prévention autour de la lutte contre le VIH, de faciliter l’écoute, l’entraide et la solidarité à travers des espaces et manifestations prévues à cet effet, d’organiser des événements festifs orientés dans le sens préventif et de visibilité aux trois thèmes: visibilité homosexuelle, lutte contre l’homophobie, lutte contre le VIH, de rompre l’isolement que peut connaître un(e) jeune homosexuel(le) quand il/elle se trouve en rupture familiale et/ou sociale, de militer pour le reconnaissance des droits des homosexuels. ■ Collectif Toutes les différences, 4, rue de la Souche, 86000 Poitiers, tél : 06 99 93 35 10. DR Centre d’accueil pour femmes en difficulté ’association SOS Femmes (en HauteMarne) recense tous les lieux d’accueil d’urgence pour les femmes en difficulté. Il y en plus de 1000 en France, ce qui montre à l’évidence l’importance des problèmes de violence que subissent les femmes. Voici les adresses de la région : L Charente ■ Adej 17, 5, rue Pasteur, 17300 Rochefort, tél : 05 46 87 38 03. ■ Le Cabestan, rue Cavelier-de-la-Salle, BP 306, 17312 Rochefort cedex, tél : 05 46 99 72 00. ■ Communauté Emmaüs, La Jeune Grolière, 17620 Saint-Agnant, tél : 05 46 83 25 25. ■ Centre d’hébergement des Combots, route de la Palmyre, 17570 Saint-Augustin, tél : 05 46 22 41 64. ■ La Mandragore, 43, rue des Pinauds, BP 105, 17104 Saintes cedex, tél : 05 46 74 43 21. ■ Communauté Emmaüs, 11, impasse du Blanc, Saint-Romain-de-Benet, 17600 Saujon, tél : 05 46 02 02 03. Deux-Sèvres ■ Centre maternel, Maison départementale de l’enfance, château de la Tiffardière, BP 4007, 79013 Niort cedex, tél : 05 49 77 24 24. ■ Foyer de la Colline, 4, rue Beauchamp, 79000 Niort, tél : 05 49 24 15 51. ■ Foyer de jeunes travailleurs, 38, rue Ganne, 79200 Parthenay, tél : 05 49 64 32 52. DR ■ Les Femmes relais, Ma Campagne, 4, boulevard Jean-Moulin, 16000 Angoulême, tél : 05 45 61 37 56. Equipe de femmes s’impliquant dans la vie de quartier, avec un soutien financier du ministère des affaires sociales et le secrétariat d’Etat aux droits de la femme, pour favoriser l’accueil de la population étrangère, l’éducation, la prévention, l’accès aux loisirs et à la culture, les démarches administratives, la santé, les problèmes liés au logement. ■ Service accueil hébergement, 30, rue Montalembert, 16000 Angoulême, tél : 05 45 92 92 01. ■ Le Rond Point, 8, rue Edouard-Escalier, 16000 Angoulême, tél : 05 45 38 72 02. ■ Centre d’hébergement, 23, rue Pierre-Aumaître, 16000 Angoulême, tél : 05 45 91 56 92. ■ Centre d’hébergement du CCAS, 14, passage Marengo, 16000 Angoulême, tél : 05 45 38 86 99. ■ Associa, 5, rue d’Angoulême, 16100 Cognac, tél : 05 45 82 58 84. ■ ASERC, Centre social et culturel de Grouin, 16100 Cognac, tél : 05 45 36 87 50. Femmes Assemblée des femmes DR Les écoles des parents et des éducateurs ont une vocation généraliste : aconfessionnelles et apolitiques, elles s’adressent à tout type de famille, de tout milieu. Ce sont des associations de médiation familiale. Cela passe par le rétablissement de la parole entre les deux parties, l’identification des besoins et intérêts de chacun, la reconstitution et la préservation du lien famille, notamment le lien parents/enfants. Lors d’une séparation du couple, les personnes sont invitées à réfléchir sur la notion de coparentalité et à essayer de négocier ensemble des accords sur la réorganisation familiale, toujours dans l’intérêt de l’enfant. Les services de médiation familiale s’articulent, avec d’autres services complémentaires : informations par téléphone, accueil, autres consultations (réalisées par des conseillers conjugaux et familiaux, des psychologues, etc.), groupes de parole. Ces services sont ouverts aux parents. Les enfants peuvent également bénéficier d’entretiens, d’écoute par téléphone, de groupes de paroles… Les tarifs sont adaptés aux revenus des clients. ■ Femmes divorcées solidaires, Le Local, 16, rue Saint-Pierre-le-Puellier, 86000 Poitiers, tél : 05 49 62 84 83. ■ Femmes divorcées solidaires, 37, rue Maréchal-Foch, 86000 Poitiers, tél : 05 49 39 24 12. ■ Centre d’hébergement, Villa François-1er, 121, boulevard Denfer-Rochereau, 16100 Cognac, tél : 05 45 82 58 84. ■ Centre Samuel, Le Brillac, 16200 Foussac, tél : 05 45 36 87 10. Charente-Maritime ■ Foyer Saint-Antoine, 411, avenue Guiton, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 42 62 74. ■ La Fraternité, Mission populaire, 45, rue JacquesHenry, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 43 25 27. ■ L’Escale, 21, avenue des Cordeliers, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 00 20 30. SILENCE N°312/313 75 été 2004 Vienne ■ Service d’insertion pour adultes, ADSEA, 31, avenue Pierre-Abelin, 86100 Chatellerault, tél : 05 49 02 17 00. ■ Centre de vie rural, Le Logis de la Cour, 86600 Jazeneuil, tél : 05 49 53 56 29. ■ Le Carrefour, 7, rue de Bel-Air, 86000 Poitiers, tél : 05 49 01 79 16. ■ L’Etape, 6, rue d’Oléron, 86000 Poitiers, tél : 05 49 41 40 21. ■ Service insertion logement, 79, rue des Couronneries, Appt 61, 86000 Poitiers, tél : 05 49 45 08 95. Les Centres d’information sur les droits des femmes sont nés en 1972 sous forme d’un réseau d’associations coordonné par le CNIDF. On compte aujourd’hui 119 centres animant 1000 points d’information et autant de salariés. Le réseau des CIDF intervient : - pour que la notion de droit des femmes soit clairement établie et qu’elle débouche sur des démarches efficaces ; - pour contribuer à ce que les femmes se situent, au sein de la société, comme des citoyennes à part entière et pour les aider dans ce processus d’intégration. L’accès des femmes à l’information sur leurs droits constitue une composante essentielle de leur pleine citoyenneté ; - pour que les femmes apprennent à ne pas être démunies quand il s’agit, pour elles, de concilier vie professionnelle et vie familiale ; - pour que les femmes aient les moyens de s’inscrire dans le processus d’égalité hommes-femmes ; - pour que les femmes disposent d’un lieu de réponses personnalisées où l’on tient compte de la globalité de leur situation, des données d’ordre personnel, conjugal, familial et/ou professionnel. ■ CIDF de Charente, boulevard d’Auvergne, bâtiment les Bleuets, appartement 1, La Grand Font, 16000 Angoulême, tél : 05 45 92 34 02. ■ CIDF Charente-Maritime, 3, cours Saint-Michel, 17000 La rochelle, tél : 05 46 41 18 86. ■ CIDF Pôle emploi / Formation de Bel-Air, 2, rue Braille, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 00 04 40. ■ CIDF Saintes, Maison de la solidarité, 1, esplanade du 6e-RI, 17100 Saintes, tél : 05 46 74 48 47. ■ CIDF des Deux-Sèvres, Hôtel de la vie associative, 12, rue Joseph-Cugnot, 79000 Niort, tél : 05 49 06 95 95. ■ CIDF Parthenay, Maison de la solidarité, 10/12, rue de la Citadelle, 79200 Parthenay, tél : 05 49 94 00 44. ■ CIDF de la Vienne, résidence le Mail, 2, avenue Robert-Schuman, 86000 Poitiers, tél : 05 49 88 04 41. ■ CIDF Chatellerault, 11, rue Cognet, 86000 Chatellerault, tél : 05 49 93 57 67. ■ GEDAR, Groupe de développement agricole et rural, Jobet Marie-Chantal, 17, chemin de la Groie 17160 Briesous-Matha, tél : 05 46 26 62 05. Fédération régionale qui a pour but de former et informer, échanger des idées, faire acquérir à ses adhérentes un savoir-faire dans la prise de responsabilités qu’elles soient agricoles ou rurales. ■ AFED, Accompagnement des femmes en difficulté, centre associatif des Bénédictines, 12, place du 18Juin-1940, 17400 Saint-Jeand’Angély, tél : 05 46 32 69 38. Accompagnement moral ; protection, assistance administrative des femmes en difficulté ou victimes de violences sous quelque forme que ce soit. ■ Terres marines, rue WilliamBertrand, 17560 Bourcefrancle-Chapus, tél : 05 46 85 27 42. Association de conchycultrices proposant des activités touristiques dans le bassin de Marennes-Oléron. ■ En tous genres, Maison de la solidarité, 22, rue du Pigeon-Blanc, 86000 Poitiers, tél : 05 49 39 00 97. Association de lutte contre l’homophobie. Visibilité pour les lesbiennes, gays, bis, transgenres... Débat mensuel thématique et interventions publiques pour faire avancer les droits. ■ Collectif poitevin pour le droit des femmes, 22, rue du Pigeon-Blanc, 86000 Poitiers. Agir pour les droits de la femme. ■ Sanza, Solange Baikoua, 31, rue des Trois-Rois, 86000 Poitiers, tél : 05 49 41 13 40. Association de femmes africaines, en faveur des cultures d’ici et d’ailleurs. Solidarité entre femmes de différents pays. Echanges interculturels Nord-Sud et avec d’autres associations. Valorisation des cultures d’origine en y associant les enfants et les jeunes. Echange des savoir-faire (artisanat, danse, coiffure, cuisine, couture...). L’Union féminine civique et sociale est une association créée en 1925. Elle a été reconnue d’utilité publique en 1947, agréée organisation de consommateurs en 1961, organisme de formation en 1976 et organisme de protection de l’environnement en 1978. Elle est indépendante de tout parti politique et de toute confession. Elle a pour but de susciter la participation de tous à la construction d’une société démocratique, en partant de l’expérience de chacune.il s’agit de faire évoluer les mentalités, en y insufflant un esprit civique qui, appliqué aux domaines de la consommation, de la citoyenneté ou du travail, contribue à la construction d’une société plus humaine, où chacun a sa chance. L’Union féminine civique et sociale compte 10 000 adhérents, 80 groupes locaux, 600 bénévoles actifs, 45 salariés. Chaque équipe locale a pour but de promouvoir la participation du plus grand nombre de femmes à la vie sociale et civique, par des actions d’information, de formation, et d’actions institutionnelles, en accord avec la charte du mouvement, dans ses secteurs traditionnels d’activité. ■ Union féminine civique et sociale, 3, boulevard Leclerc, La Cotinière, 17310 Saint-Pierre-d’Oléron, tél : 05 46 47 07 05. ■ Union féminine civique et sociale, 18, place Coïmbra, 86000 Poitiers, tél : 05 49 47 84 42. Aide aux femmes et leur famille pour devenir actrices de leur quotidien, voire agir dans la vie de la cité. ■ Association des pères et enfants séparés, 66, rue Harcourt, 86000 Poitiers, tél : 05 49 46 80 80. L’association a pour principale préoccupation la place et les droits des enfants dans la famille, ainsi que ceux des parents. Elle valorise, plus particulièrement les rapports de l’enfant et de son père souvent ignorés, afin d’aboutir à une égalité de droits entre les parents. ■ La conjugaison du couple, BP 60 282, 86007 Poitiers, tél : 05 49 37 02 12. Ecoute et conseil, accompagnement et soutien des personnes, des couples et des familles dans le cadre des relations conjugales et familiales, afin de promouvoir l’individu et la famille et favoriser une meilleure compréhension de leur vécu. ■ David et Jonathan, BP 484, 86012 Poitiers cedex. Lieu d’accueil, de dialogue, de réflexion, d’interrogation, de rencontre, pour les gays et les lesbiennes. Lieu de recherche spirituelle. Planning familial L e MFPF, Mouvement français pour le planning familial, est une association qui fédère des associations départementales. Le MFPF agit auprès des pouvoirs publics pour faire reconnaître les droits des femmes à la maîtrise de leur fécondité (contraception, avortement) et lutte pour l’élimination de la violence sexiste. La contraception et l’avortement sont des moyens indispensables aux femmes pour la libre disposition de leur corps et le choix de leur maternité. Le MFPF lutte pour que ces droits fondamentaux ne soient pas entamés par des pouvoirs masculins et sexistes. Il est solidaire des femmes en lutte sur ces thèmes dans tous les pays. Le MFPF accueille les femmes victimes de violence ; il favorise des groupes de parole leur permettant d’agir solidairement pour elles-mêmes et pour les autres en brisant le silence. Le MFPF réalise de nombreuses actions de formation auprès des divers professionnels du monde de l’éducation, du monde social, médical et de la police, pour faire face aux violences contre les femmes (inceste, viol, agressions sexuelles, mariages forcés, violences dans le couple, harcèlement sexuel). Le Planning travaille en partenariat avec les autres organisations féministes agissant contre les violences et élargit son champ d’action là où les résistances sont les plus dommageables : la justice, le milieu médical et la police. Le MFPF lutte contre les mutilations sexuelles en solidarité avec les femmes africaines. En France, depuis dix ans, il mène des actions de prévention et d’information et défend les droits des petites filles au cours de procès en justice. Défendant le principe d’une éducation sexualisée, le MFPF participe, dans les écoles primaires, à la campagne de prévention des agressions sexuelles contre les enfants. DR CIDF Union féminine civique et sociale Et également DR Femmes ■ MFPF, 42, rue des Fonderies, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 27 11 59. ■ MFPF, 21, rue de Pierre, 79000 Niort, tél : 05 49 26 95 08. ■ MFPF, 20, rue du Fief-des-Hausses, 86000 Poitiers, tél : 05 49 47 76 49. SILENCE N°312/313 76 été 2004 Nord-Sud Orcades Orcades est une association de solidarité internationale implantée à Poitiers. Membre du réseau Ritimo, elle a développé une importante base documentaire et publié de nombreux ouvrages, vidéos, jeux… sur les questions Nord-Sud. u départ, il ne s’agissait que d’un simple «Collectif tiers-monde» qui avait été créé en 1974 à l’occasion des graves inondations au Bangladesh. Après cette campagne, s’est posée la question du devenir du collectif. Celui-ci a commencé à faire de la sensibilisation du public sur les questions de développement et des relations entre Nord et le Sud. Cela a conduit, à la fin des années 70, à la constitution d’Orcades, Organisation pour la recherche, la communication et l’action en faveur d’un développement solidaire entre le Nord et le Sud. En l’absence de produits pédagogiques, l’association a très vite pris le parti d’être éditeur. A partir de 1982, un partenariat est noué avec le CRDP de Poitiers (1). Parallèlement à cette activité d’édition, Orcades met également en place des cycles de formation sur les questions du développement, en particulier en direction des enseignants. Enfin, Orcades met en place un fonds de documentation. Au fil des ans, Orcades a su diversifier ses approches, prenant notamment du recul sur certains aspects du développement. Elle se positionne aujourd’hui clairement contre nos modes de consommation dans le Nord et montre comment ceux-ci sont liés aux problèmes que rencontre le Sud. Orcades se positionne aujourd’hui clairement contre nos modes de consommation dans le Nord et montre comment ceux-ci sont liés aux problèmes que rencontre le Sud. A Une boutique de commerce équitable Orcades a publié de nombreux ouvrages expliquant comment se crée l’inégalité entre le Nord et le Sud depuis l’époque coloniale jusqu’à aujourd’hui, avec la mainmise des grandes firmes internationales sur les productions agricoles, minières et énergétiques. Fort logiquement, ceci a conduit Orcades à proposer le commerce équitable comme amélioration de nos relations. Et, en partenariat avec la fédération Artisans du monde, elle tient aujourd’hui une boutique de commerce équitable à Poitiers. Des documents de qualité Orcades bénéficie de l’aide des associations proches. Par le biais des missions sur le terrain, par la correspondance avec des groupes du Sud, l’association cherche, pour chacun de ses documents, à collecter des informations de première main. Les documents sont extrêmement variés : livres, vidéos, jeux, BD, mallettes pédagogiques… Les dernières parutions portent par exemple sur le micro-crédit, sur les codes de conduite adoptés par les multinationales (et leurs insuffisances), sur la production de la banane, sur le développement durable (2). Orcades participe à la campagne internationale Made in dignity qui en France est animé par le collectif De l’éthique sur l’étiquette. Orcades a publié dans ce domaine les ouvrages Le travail en question, l’avenir de l’emploi dans le monde, «le Sud face à la mondialisation». Elle publie un trimestriel sur le sujet avec de nombreux témoignages d’enfants exploités, de multinationales qui délocalisent dans n’importe quelles conditions… DR Emploi et citoyenneté Salle Orcade à la médiathèque de Poitiers. SILENCE N°312/313 77 été 2004 L’un des best-sellers de l’association est le Tiers-Mondopoly, qui sur un mode de fonctionnement assez proche du Monopoly, montre concrètement comment se font les échanges commerciaux Nord-Sud et comment le capital s’accumule d’un côté et pas de l’autre. Un centre de documentation Ayant au fil des années collecté des milliers de livres sur la question, elle a passé un accord avec la médiathèque François-Mitterrand de Poitiers et y alimente un fonds mis à la disposition du public et géré par la ville. Il comprend aujourd’hui plus de 2500 ouvrages. Le bus Orcades Depuis septembre 2003, l’association fait tourner dans les établissements scolaires de la région un bus aménagé en espace d’exposition et d’animations pédagogiques sur le thème des inégalités sociales. Le bus est décoré de motifs brésiliens et comprend trois écrans vidéos sur lesquels les élèves peuvent découvrir un documentaire d’une vingtaine de minutes sur un bidonville au Brésil. Une exposition «le parcours du reporter» propose aux enfants de collecter des informations complémentaires. Les enseignants disposent à l’avance d’une mallette pédagogique pour préparer la visite. Michel Bernard ■ Orcades, 6 bis, rue Albin-Haller, zone République II, 86000 Poitiers,, tél : 05 49 41 49 11. (1) Centre régional de documentation pédagogique. Organisme dépendant du ministère de l’éducation nationale et diffusant du matériel pédagogique en milieu scolaire. (2) Même si l’on peut noter une évolution ces dernières années, Orcades a du mal à renoncer à ce concept excellent au départ mais aujourd’hui dévoyé par l’utilisation qu’en font les grandes firmes. Solidarités internationales Club Unesco ■ Club Unesco, collège les VieillesVignes, route de Talmont, 17120 Cozes, tél : 05 46 90 71 47. ■ Club Unesco, Jazennes Gémozac, pavillon 27, Le Grand Logis, 17140 Thenac, tél : 05 46 94 56 89. ■ Club Unesco, Pons en Saintonge, Les 3 ormeaux, Bât. B, appt 27, avenue de Versailles, 17800 Pons, tél : 05 46 91 37 68. ■ Vivre l’Unesco en haute Saintonge, 45, route Blanche, 17500 SaintGermain-de-Lusignan, tél : 05 46 48 13 02. ■ Association Unesco de Mirambeau, Le Bourg, 17150 Mirambeau, tél : 05 46 49 61 74. ■ Club Unesco, lycée professionnel Marc-Godrie, 19, rue des Meures, BP 102, 86200 Loudun, tél : 05 49 98 12 85. ■ Club Unesco, lycée agricole XavierBernard, Venours, 86480 Rouillé, tél : 05 49 43 95 33. ■ Club Unesco, lycée des Feuillants, 15, rue des Feuillants, 86000 Poitiers, tél : 05 49 60 28 00. Soutien à un canton du Togo Ountivou est un canton du Togo, le long de la frontière avec le Bénin. Le Togo vit sous le régime du dictateur Eyadéma depuis son coup d’Etat en 1967. Le canton giques permettant aux jeunes une ouverture sur les cultures du Sud et une éducation au développement du monde. Elle soutient les actions de solidarité internationale. Elle fait la promotion des cultures des pays du Sud. Elle stimule la réflexion sur le développement. ■ ACAMO, Association coopération et amitié Ménigoute-Ountivou, Centre social et culturel, 79340 Les Forges, tél : 05 49 69 08 86 (Maggy Mauillon). C Festival Plein Sud Le «Festival Plein Sud», est une Association fondée en 1991. Celle-ci organise chaque année le festival des cultures d’Afrique de Cozes, en Charente-Maritime. Ce dernier fait découvrir pendant dix jours les différentes facettes de l’Afrique par le biais du cinéma, de la musique, de l’artisanat, des contes, des expositions, du théâtre... L’Association a aussi la volonté de stimuler la réflexion sur le développement de l’Afrique lors de débats et de forums lors de la manifestation. Elle propose des activités pédago- SILENCE N°312/313 ■ Festival Plein Sud, 8, rue de l’Hôtel-de-Ville, 17120 Cozes, tél : 05 46 90 77 55. Agir ici Aujourd’hui, une personne sur trois dans le monde vit avec moins de deux euros par jour, une personne sur six souffre du manque d’eau potable, une personne sur huit souffre de la faim. Pendant ce temps, 120 personnes s’accaparent plus de 474 milliards de dollars. Ça vous révolte ? Agir ici est un réseau qui mène des campagnes ciblées pour informer et mobiliser les citoyens, faire pression sur les décideurs et proposer des solutions concrètes. Plus de 10 000 personnes en France participent à ce réseau. ■ Franck Jarry, Ritimo-GERME, 6 bis, rue Marengo, 16000 Angoulême, tél : 05 45 92 48 32. ■ Jonathan Joly, 28, rue du Courseau, 17580 Le Bois-Plage. ■ Katy Meunier, Ritimo-Trait-d’Union, 4, rue Saint-Michel, 17100 Saintes, tél : 05 46 74 00 25. ■ Marie Marchand, Association Tik et Boul, 18, rue Julia-et-MauriceMarcou, 17700 Surgères, tél : 05 46 41 66 82. ■ Jean-Michel Marcadet, la Paynotière, 79300 Boismé. ■ Châtellerault tiers-monde, 14, rue du Limousin, 86530 Availles-enChâtellerault, tél : 05 49 93 62 03. Terre des hommes « Etre homme c’est précisément être responsable. (…) C’est sentir en posant sa pierre, que l’on contribue à bâtir le monde. » Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes. L’Association Terre des hommes France se définit aujourd’hui Artisans du monde réée en 1974, Artisans du monde est une association loi 1901 de solidarité internationale qui travaille à l’instauration d’échanges commerciaux plus justes entre les pays du Nord et du Sud, afin de donner aux producteurs du Sud les moyens de vivre dignement de leur travail : le commerce équitable ! Artisans du monde importe, par le biais de sa centrale d’achat Solidar’monde, des produits artisanaux et alimentaires en provenance d’une centaine de groupements de producteurs, originaires d’une quarantaine de pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine. Ceci représente environ 1500 références pour l’artisanat et une centaine de produits alimentaires. Leur distribution est associée à une information sur les conditions de vie et de travail des producteurs et sur les mécanismes du commerce Nord-Sud. Elle est assurée à travers un réseau de plus de 100 associations locales et membres associés qui gèrent des points de vente. Ces boutiques sont animées par près de 4500 bénévoles. Les différentes structures sont regroupées au sein d’une fédération nationale. Laquelle est membre de la Plate-forme pour le commerce équitable (PFCE). DR Les clubs Unesco font de la référence aux valeurs exprimées dans l’acte constitutif de l’Unesco (l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture) et dans les textes fondamentaux émanant de l’Organisation des Nations unies, le fondement même de leur engagement. Les clubs Unesco se caractérisent par la dimension internationale et interculturelle qu’ils donnent à leur réflexion ; par la prise en compte de la notion fondamentale des droits de l’homme ; par la primauté de l’échange, le vecteur principal d’une éducation à la compréhension internationale et à la solidarité ; par la confrontation constante entre réflexion et action ; par un fonctionnement qui permet l’apprentissage de la citoyenneté démocratique dans un esprit de laïcité, de libre discussion, d’ouverture, de prise de responsabilités. comprend une quarantaine de villages, la population essentiellement agricole (30 à 35 000 habitants) vit de cultures vivrières : maïs, igname, haricots, arachides, manioc, et d’une culture d’exportation : le coton. Cette culture d’exportation est en crise depuis 1999, les pays du Nord cultivant de plus en plus eux-mêmes du coton. Les transports locaux se font d’abord à pied. Il y a quelques vélos, quelques motos et quelques taxi-brousse. Un jumelage a été mis en place après une rencontre en 1988 avec la commune de Ménigoute. Le jumelage se formalise entre deux cantons en 1990. Depuis, la canton de Ménigoute a aidé à la réalisation de onze puits traditionnels, à la réhabilitation d’un dispensaire et à son alimentation en eau, à finr une école, à l’envoi de livres, de fournitures, de médicaments, de petit matériel. Des échanges de courrier entre enfants se font entre les villages de Honma et Fomperron. Une 404 a été offerte pour favoriser les transports locaux. Diverses aides ont été faites dans le domaine agricole. Pour financer cela, le canton de Ménigoute organise chaque fin d’année des Noël solidaires (ventes d’artisanat, projection de films, interventions dans les écoles…) ■ Artisans du monde, 6 bis, rue Marengo, 16000 Angoulême, tél : 05 45 21 41 90. ■ Artisanat du monde, Le Bourg, 16430 Vindelle, tél : 05 45 21 41 90. ■ Artisans du monde, 4, cours Saint-Michel, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 45 08 52. ■ Trait d’union, 4, rue Saint-Michel, 17100 Saintes, tél : 05 46 74 00 25. ■ Artisans du monde, 19 bis, place du 5-Mai, 79300 Bressuire, tél : 05 49 72 30 18. ■ Présence sur le marché de Couhé (86700), le jeudi et samedi matin. Autres points de vente du commerce équitable ■ Peuples solidaires, 20, rue BastionSaint-Nicolas, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 41 01 48. ■ IDCE, Information développement commerce équitable, 86410 Dienné, tél : 05 49 42 04 63. Correspondant Max Havelaar. 78 été 2004 comme une organisation nongouvernementale de solidarité internationale qui agit pour la mise en œuvre des conditions d’un développement durable, socialement juste, écologiquement et économiquement viable, au Nord et au Sud.Elle participe à la construction d’une société civile et démocratique. A ce titre, Terre des hommes France s’associe à des partenaires dans leurs actions de terrain axées sur la promotion et la défense des droits économiques, sociaux et culturels. Le but est de permettre le développement de la citoyenneté locale et d’obtenir l’intégration de ces droits dans les législations nationales et leur respect au quotidien. ■ Terre des hommes, 102, avenue Paul-Firino, Martell, 16100 Cognac, tél : 05 45 35 45 40. ■ Terre des hommes Angoulême, impasse Lautrette, 16000 Angoulême, tél : 05 45 21 55 66. ■ Terre des hommes Angoulême, Jacqueline Buraud, 108, rue de l’Epineul, 16170 Saint-Yrieix-surCharente, tél : 05 45 95 15 39. ■ Terre des hommes Cognac, Danielle Babinault, Le Bourg, 16130 Gentre, tél : 05 45 83 63 32. ■ Terre des hommes, Nicole Gravat, appt. 1, résidence Pierre-Curie, 79000 Niort. Abolition de la torture Action des chrétiens pour l’abolition de la torture et des exécutions capitales. Association œcuménique qui s’engage aux côtés de tous ceux qui luttent pour l’abolition de la torture et des exécutions capitales. ■ ACAT, Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, 19, rue des Dames, 16100 Cognac, tél : 05 45 82 18 35. ■ ACAT, Paul Coumeff, 93, rue de la Verrerie, 79000 Niort, tél : 05 49 73 95 80. ■ ACAT, 17, Le Plan, 86300 Bonnes, tél : 05 49 56 42 53. ■ ACAT, Martine Hautot, 3, allée de la Chapelle-Saint-Jacques, 86000 Poitiers, tél : 05 43 53 40 55. Le campus solidaire est né en 2001 après des années de tâtonnement de l’université populaire de Saintonge. Ce campus est coordonné par l’association Trait d’union et propose différentes activités : une boutique solidaire avec des produits issus du commerce équitable, une librairie alternative, une exposition permanente sur un thème d’actualité ; une médiathèque où il est possible d’emprunter toutes sortes de documents et de lire des journaux ; un cybercontact qui permet de faire des recherches documentaires par pays. Dans ce cadre, le campus solidaire propose des pôles didactiques sur le développement durable, l’économie solidaire, la démocratie participative. France-Palestine solidarité L ’association est née en mai 2002 après la participation de trois personnes à une mission en Palestine. Elle a pour but de développer des liens d’amitié entre le peuple français et le peuple palestinien, faire connaître l’histoire de la Palestine, sa culture, ses épreuves et ses luttes, œuvrer pour une paix réelle fondée sur le respect des droits nationaux et internationaux. Elle diffuse des produits provenant de Palestine : huile d’olives, artisanats… ■ France-Palestine solidarité 79, c/o Claude Juin, 25, rue Jean-Richard, 79000 Bessines, tél : 05 49 09 11 07. Autres groupes : ■ Afps La Rochelle, c/o CNID, BP 198, 17006 La Rochelle cedex. ■ Comité Saintonge Palestine, BP 264, 17105 Saintes cedex. ■ Afps Deux-Sèvres, hôtel de la vie associative, 12 rue Joseph-Cugnot, 79000 Niort. ■ Comité poitevin France-Palestine, Sylvette Rougier, 24, rue d’Elne, 86000 Poitiers, tél : 05 49 45 01 73. ■ Trait d’union, 4, rue Saint-Michel, 17100 Saintes, tél : 05 46 74 00 25. Santé sans frontières En novembre 1991, deux Poitevins, Bernard Martin et Jean-Louis Nélia, découvrent le Népal, ses paysages magnifiques et son peuple si hospitalier. Lors d’un trecking au camp de base de l’Annapurna, ils constatent la détresse et le manque de moyens d’une école de montagne. Ils promettent leur aide et leur soutien au directeur de l’école, Kimalhal Tripathi, et au gérant d’un guest house, Najar Man Gurung. De retour en France, et afin de tenir leurs promesses, il créent en 1992 Santé sans frontières. L’association a pour objectif l’aide humanitaire auprès de la population népalaise dans la région des Annapurnas et dans la jungle du Téraî. Depuis 1998, elle œuvre également à Bossey Bangou et également à Doukou, au Niger. En France, elle vient en aide ponctuellement aux personnes défavorisées des régions Poitou-Charentes et Bretagne, et ce depuis sa création. ■ Santé sans frontières, 6, rue des Bûcherons, La Jarrie, 86580 Vouneuilsous-Biard, tél : 05 49 60 83 68. Et également Charente ■ CCFD, Comité catholique contre la faim et pour le développement, maison diocésaine, 226, route de Bordeaux, 16000 Angoulême, tél : 05 45 91 96 30. ■ Enfants du Mali, Simone Bignat, 21, rue de Beaulieu, 16000 Angoulême, tél : 05 45 90 06 27. Apporter un soutien aux enfants du Mali au niveau éducatif, médical et nutritionnel. SILENCE N°312/313 DR DR Le campus solidaire ■ Aide médico-chirurgicale au tiersmonde, 23, rue Dizedon, 16100 Cognac, tél : 05 45 82 09 83. ■ Amitié partage Burkina, mairie, 16230 Mansle, tél : 05 45 20 76 15. ■ Association Casitas, mairie, 16230 Fontclaireau, tél : 05 45 20 34 09. Aides humanitaires en direction du Nicaragua sous forme de dons et parrainages d’enfants. Construction de petites maisons pour les familles vivant dans des cases insalubres. ■ Enfants du monde, Logis de Pindray, 16340 Isle-d’Espagnac, tél : 05 45 68 87 36. 79 été 2004 Reconnaissance de la personnalité de l’enfant avec tous les droits fondamentaux qui s’y rattachent. ■ Enfants du Rwanda, mairie, 16440 Roullet-Saint-Estephe, tél : 05 45 66 43 71. Apporter une aide matérielle et financière, sur la base de projets précis, aux enfants du Rwanda regroupés dans des centres d’accueil. ■ Université populaire, place du Champ-de-Mars, 16600 Ruelle-surTouvre, tél : 05 45 65 59 59. ■ Solidarité Santé-Mali, M. Moreau, Bellejoie, 16730 Fléac, tél : 05 45 21 45 06. Solidarités internationales Association de solidarité avec les peuples d’Amérique latine L Charente-Maritime ■ CDTM, Centre de documentation tiers-monde, Centre associatif des Cordeliers, 21, avenue des Cordeliers, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 41 01 48. ■ Natur’ailes, 21, rue Saint-Bicolas, 17000 La Rochelle, tél : 06 23 78 67 42. Magasin de produits naturels et de commerce équitable : vêtements en fibres naturelles, décoration, objets d’intérieur, bijoux, accessoires, crayons, jeux, instruments de musique… ■ ALACHP, Association latino-américaine Charentes-Poitou, 5 bis, rue de Jéricho, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 34 19 08. ■ CNID, Comité national pour l’indépendance et le développement, BP 198, 17006 La Rochelle cedex, tél : 05 46 43 48 11. Lutte contre les inégalités Nord-Sud, solidarité avec les peuples qui subissent l’oppression, comme la Palestine, l’Algérie. ■ Association Dourou, collège JeanGuiton, 17026 La Rochelle cedex 1, tél : 05 46 42 89 89. Favoriser les échanges et participer au développement scolaire, sanitaire, culturel, économique et communautaire de Dourou (en pays Dogon) au Mali. ’Aspal, Association de solidarité avec les paysans d’Amérique latine est née en 1979, pour diffuser l’artisanat par un réseau de bénévoles en France. Elle comprend une coopérative et une association. En 1991, le «P» change de signification : paysans devient peuples. En 1997, elle créé Artisal, une société dont l’Aspal contrôle le capital, qui importe et commercialise de l’artisanat. L’Aspal peut ainsi mieux se consacrer à l’information et l’animation du réseau de bénévoles. Au niveau de l’information, elle explique simplement mais sans simplisme comment se passe la vie des producteurs de l’artisanat, des paysans et des groupes péri-urbains, la situation générale des peuples d’Amérique latine, les causes principales du sous-développement, comment se font les relations Nord-Sud et fait des propositions en faveur de la mise en place d’un monde solidaire. Au travers d’Artisal, l’Aspal fait la promotion du commerce équitable comme moyen de rémunérer correctement tout le travail nécessaire et supprimer les intermédiaires inutiles ; garantir les conditions de travail et de vie décentes : logement, formation, santé, loisirs, environnement..., s’engager sur des quantités et prix planchers à moyen terme. Pour une solidarité internationale active, l’Aspal relaie également des campagnes pour la défense des droits de l’homme et des peuples, soutient les paysans et groupes populaires bafoués, fait connaître ces peuples et ces cultures, crée des liens directs avec les organisations de producteurs, met en place des expositions-vente d’artisanat animées par les bénévoles de l’association L’Aspal travaille en collaboration avec des très nombreux autres groupes de solidarité internationale. ■ Aspal, 12, route de la Grande-Rivière, La Petite Courade, 16400 La Couronne, tél : 05 45 61 06 06. ■ Aspal Charente, Jean-Yves Le Turdu, 5, La Croix Guillaud, 16440 Mouthiers-sur-Boème, tél : 06 15 26 78 14. ■ Aspal Deux-Sèvres, G. Fonteneau, 300, rue Saint-Maurice, 79230 Aiffres, tél : 05 49 32 06 09 ■ Association tiers-monde presqu’île d’Arvert, 21, rue Tourterelles, 17110 Saint-Georges-de-Didonne, tél : 05 46 05 75 81. ■ CCFD, petit séminaire, 80, cours Genêt, BP 511, 17119 Saintes cedex, tél : 05 46 93 03 29 ■ Enfance et partage, Myriam Bohlay, 28, rue de l’Aunis, 17290 Aigrefeuille-d’Aunis, tél : 05 46 35 11 83. ■ Comité France-Amérique latine, 2, avenue Lysiack, 17440 Aytré, tél : 06 72 21 97 56. DR Deux-Sèvres ■ Groupe niortais d’aide au tiersmonde, 22, rue Mère-Dieu, 79000 Niort, tél : 05 49 24 74 69. ■ Citoyens pour l’humanitaire universel, c/o Claude Juin, 25, rue JeanRichard, 79000 Bessines, tél : 05 49 09 11 07. Organisation non gouvernementale d’aide aux populations victime des violations desdroits de l’homme et des libertés fondamentales. Initie des voyages humanitaires auprès de populations minoritaires, en grande difficulté, afin de témoigner de ces situations par tout moyen d’information. ■ Algérie urgence, hôtel de la vie associative, 12, rue Joseph-Cugnot, 79000 Niort, tél : 05 49 79 52 86. ■ I Gana solidarité internationale, Yves-Noël Billy, 5, rue de la Chaulerie, 79100 Rigné, tél : 05 49 66 48 90. ■ Amitié sans frontieres, Le Grand Pré, 79210 Priaires, tél : 05 49 04 99 09. ■ Quinzaine de la solidarité de Bressuire, Rochard Jacques, 9, rue de la Vierge-Noire, 79300 Terves, tél : 05 49 65 11 26. ■ Méfatou, Nicole Morin, Le Prieuré, Noirterre, 79300 Bressuire, tél : 05 49 74 31 18. Développer tout échange culturel et éducatif et plus particulièrement artistique entre la France et la Guinée Conakry (Afrique de l’Ouest). ■ SOS Enfants du Vietnam, M. de Beauregard, 9, rue de Fontournable, 79400 Exireuil, tél : 05 49 05 55 39. Amnesty international Depuis plus de trente ans, Amnesty international intervient en faveur du respect des droits de l’homme et défend les personnes arrêtées qui n’ont pas fait d’actes de violence et pour qui il y a violation du droit international. L’association milite également contre la peine de mort dans tous les cas. Chaque groupe local est amené à suivre un ou plusieurs dossiers particuliers (jamais dans son propre pays), chaque adhérent individuel pouvant également participer à des campagnes de lettres urgentes sur tel ou tel cas. Amnesty international, c’est aussi des rapports par pays sur la situation des droits de l’homme. ■ AI, Collège Pierre-Bochet, boulevard Jean-Moulin, 16000 Angoulême, tél : 05 45 25 13 21. ■ AI, 53, rue d’Angoulême, 16100 Cognac. ■ AI, Bruno Landreau, 9, chemin du Colombier, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 50 42 86. ■ AI, Françoise Jeanneau, 11, rue du Champ-de-Foire, 17430 Tonnay-Charente, tél : 05 46 88 71 25. ■ AI, Annick Dumont-Kamet, 30, rue du Graveau, 17530 Arvert, tél : 05 46 75 02 45. ■ AI, maison des associations, rue du Cormier, 17100 Saintes, tél : 05 46 92 17 43. ■ AI, Claude Guillemin-Lassagne, 5, allée des Géodes, 79500 Melle, tél : 05 49 29 05 39. ■ AI, 21 C, rue de Pierre, 79000 Niort. ■ AI, Jacqueline Prouteau, Chanmicha, 79200 Parthenay, tél : 05 49 94 60 26. ■ AI, Christine Herrault, 36, rue des Feuillants, 86000 Poitiers, tél : 05 49 52 24 73. ■ AI, Catherine Chaumet, 6 rue Gustave-Courbet, 86100 Châtellerault, tél : 05 49 01 95 97. ■ AI, Véronique Ritouret, 9, rue des Grissois, 86170 Avanton, tél : 05 49 51 09 82. ■ AI, antenne jeunes Vienne, Laeticia, tél : 05 49 01 93 50. SILENCE N°312/313 80 été 2004 Vienne ■ France Amérique latine Poitiers, 17, résidence les Tilleuls, 86000 Poitiers, tél : 05 49 57 14 09. Amitié, découverte, solidarité avec tous les peuples d’Amérique latine. ■ AFACS, Association FranceAmérique centrale et sud, 8, rue de Rochereuil, 86000 Poitiers. ■ AFTV, Association franco-tunisienne de la Vienne, 70, rue de l’Europe, 86000 Poitiers. ■ Kambuja, 8, rue MarcelFromenteau, 86000 Poitiers. Amitié avec le Cambodge. ■ Saudade Brasil, 13, rue Marieville, 86000 Poitiers. Amitié avec le Brésil. ■ Talio, 5, rue des Ecossais, 86000 Poitiers. Amitié avec Madagascar. ■ An-Nadi Arabe, centre d’animation de Beaulieu, 10, boulevard Savari, 86000 Poitiers, tél : 05 49 44 80 40. Faire connaître la culture arabe et lutter contre le racisme et défendre le droit des travailleurs immigrés. ■ Aide directe aux enfants du Sud, 61, boulevard Georges-Clemenceau, Bellejouane, 86000 Poitiers, tél : 05 49 43 60 34. Aide alimentaire, vestimentaire et soutien scolaire en direction des enfants du Sud. Participation à la résolution de problèmes d’eau dans les zones arides ou en difficulté. ■ Présence africaine en France, 80, avenue de l’Europe, Appt 191, 86000 Poitiers, tél : 05 49 47 90 60. ■ Amicale des Béninois, 38, rue Carnot, 86000 Poitiers, tél : 05 49 01 26 59. ■ ALAMAC - Association latino-américaine musique art et culture, 31, rue des Trois-Rois, 86000 Poitiers, tél : 05 49 01 43 52. Concevoir et organiser des interventions éducatives, culturelles et artistiques visant à faire connaître les cultures latino-américaines, en direction principalement du milieu scolaire et associatif. DR VACANCES DR Accueil paysan ccueil paysan est un réseau national qui s'est mis en place autour d'une charte prévoyant pour les A paysans qui font de l'accueil en ferme la volonté d'échanger avec les vacanciers dans un esprit convivial et de partage des savoirs-faire. Le siège d'Accueil paysan est à Grenoble. Voici les adhérents de la région. ■ Accueil paysan, 3 rue Maine d’Orin, 17600 CormeRoyal, tél : 05 45 94 45 76 ■ Marion Dominique, La Guérinière, 16360 Chantillac, tél : 05 45 78 41 19. ■ Marie-Claude Seguin et Jean-Paul Ladoux, 16570 Marsac, tél : 05 45 21 42 59. ■ Monique et Jean Petit, 3, rue du Clou, 17290 Thairé-d'Aunis, tél : 05 46 56 17 39. ■ Jean-Marie, Philippe et Emmanuel Morisset, hameau de Montifaud, 17430 Genouillé, tél : 05 46 67 15 10. ■ Bernadette et Marcel Rullaud, 3, rue du MaineDorin, 17600 Corme-Royal, tél : 05 46 94 45 76. ■ Caming La Rainette, Régine et Pascal Boisseau, La Gravelle, 17120 Mortagne-sur-Gironde, tél : 05 46 90 51 34. ■ Rando-Lande, Philippe Dominique, Roland, Gîte de Denat, 17240 Champagnolles, tél : 05 46 70 92 94. ■ Françoise et Jean-François Delaunay, La Varenne, 17400 Bignay, tél : 05 46 59 13 64. Camping uniquement. ■ Françoise et Rodolphe Perrat, Fontegrive, 79500 Melle, tél : 05 49 29 72 69. ■ CCFD, 10, rue de la Trinité, 86034 Poitiers cedex, tél : 05 49 60 63 05. ■ Association africaine sans frontières, Mme Diarra, 25, rue ElieCartan, 86100 Châtellerault, tél : 05 49 23 20 84. ■ Aide et Action, 22, rue SimoneSignoret, 86180 Buxerolles, tél : 05 49 01 24 96. Parrainage d’enfants pour assurer leur scolarité. ■ Amitié coopération Dioila Smarves, mairie, 86240 Slarves, tél : 05 49 88 54 60. Coopération avec Dioila (Mali). ■ Vous et nous, 20, rue des Essarts, 86280 Saint-Benoît, tél : 05 49 58 08 36. Aide aux écoliers marocains vivant dans les campagnes. ■ Amitiés Bonnes Siniéna, 1, esplanade des Fêtes, 86300 Bonnes, tél : 05 49 56 42 24. Etablir des relations amicales entre Bonnes et Siniena au Burkina faso. ■ Les Carpates, mairie, Grand’Rue, 86600 Celle-l’Evescault, tél : 05 49 43 52 56. Aide humanitaire pour un soutien logistique aux écoles de deux villages roumains. DR ■ Comité France-Amérique latine, centre d’animation Poitiers sud, 20, rue de la Jeunesse, 86000 Poitiers, tél : 05 49 57 14 09. ■ Aide directe aux enfants du Sud, Séraphine Balomog, 61, boulevard Georges-Clemenceau, 86000 Poitiers, tél : 05 49 43 60 34. ■ Médic Népal, Mme Boyer-Julien, 21, rue Saint-Denis, 86000 Poitiers, tél : 05 49 60 29 08 ■ Fandène espoir, 13, rue des Carmes, 86000 Poitiers, tél : 05 49 88 08 28. Aide à la scolarisation des enfants sénégalais en milieu rural. Naturisme ■ Chez Martin, chemin des Chènes, 16190, Bors-deMontmoreau, tél : 05 45 24 08 24. ■ Club naturiste des Charentes, M. Robert Menard, 11, avenue de Verdun, 16110 La Rochefoucauld, tél : 05 45 63 59 36. ■ Camping-club de France, Le Lizot, 17470 SaintMandé-sur-Brédoire, tél : 05 46 33 12 93. ■ Club du soleil Aunis-et-Saintonge, 2344, route de la Fouasse, 17570 Les Mathes, tél : 05 46 23 62 77 ■ Club du soleil de Poitiers, BP 18, 86180 Buxerolles, tél : 05 49 43 56 02. DR ■ Jeunes sans frontières, 75, chemin de la Grotte-à-Calvin, 86000 Poitiers. Action musicale pour comprendre les cultures de différents pays africains. ■ Algérie urgence, 31, rue des TroisRois, BP 125, 86003 Poitiers cedex, tél : 05 49 90 86 18. Mobiliser l’opinion sur l’actualité de l’Algérie et témoigner notre solidarité. Soutenir celles et ceux qui luttent pour la démocratie en Algérie. Aider les Algériens qui n’ont pas eu d’autre choix que l’exil face à la menace et l’oppression. ■ Association Malika, école d’infirmières, 2, rue de la Milétrie, BP577, 86021 Poitiers cedex, tél : 05 49 44 44 68. Etudiantes infirmières menant une action d’aide au Burkina Faso. ■ Globe santé, 244, rue de la Touche, 86800 Savigny-l’Evescault, tél : 05 49 88 06 29. Amitié et solidarité avec un village du Burkina Faso. SILENCE N°312/313 81 été 2004 Et également Médias Charente ■ PICA Magazine, Charente nature, impasse Lautrette, 16000 Angoulême, tél : 05 45 91 89 70. Revue mensuelle d’écologie scientifique avec des publications d’études dans le département. ■ Charente nature, impasse Lautrette, 16000 Angoulême, , tél : 05 45 91 89 70. Revue mensuelle d’environnement sur le département. Radio Pons Radio D4B I l fallait effectivement un peu de folie à la demi-douzaine d’utopistes lorsqu’intervint la libération de la bande FM en 1981 pour mettre sur pied un projet de radio locale à Melle. Très vite, il apparut que pour avoir une chance de survie, la radio devait être pluraliste et émettre sur la totalité du pays mellois d’où le choix du nom des cinq rivières : Dive - Belle - Boutonne- Berlande - Béronne. Les fondateurs n’oublièrent que la Sèvre ! Le centre socio-culturel mit à disposition son grenier et prêta une platine, le syndicat mixte offrit une petite table de mixage, l’antenne fut arrimée sur le toit et l’ingéniosité de l’équipe permit de bâtir un studio avec des matériaux parfois hétéroclites. La radio émit le premier son le 26 mai 1982. De quelques heures par jour en 1982, la grille des programmes s’enrichit pour débuter à 12 heures en 1985 avec 46 émissions différentes. 1987 vit naître la radio du matin avec une large plage consacrée aux informations. Depuis 1988, D4B émet 24h sur 24. La reconnaissance et les aides diverses, des municipalités notamment, suivirent la même courbe de progression. Si elles étaient 45 en 1983, 64 en 1985 et 73 en 1986, 80 communes allouent une subvention aujourd’hui. DR ■ Radio Pons (97.0), 44, avenue Gambetta, BP 51, 17800 Pons, tél : 05 46 94 04 09. DR Première radio libre de CharenteMaritime, Radio Pons est née en 1981. C’est une radio associative intégrée au centre socio-culturel de Pons qui émet 24h/24h. L’équipe est composée de 35 amis, salariés et bénévoles. Elle a pour mission de promouvoir la vie associative et culturelle du canton de Pons et de toute la Saintonge. Elle émet également en Charente (Cognac). Elle souhaite permettre la communication sociale, encourager et faire découvrir les artistes régionaux et nationaux. ■ Sortir label Charente, résidence Luxor, 2, chemin du Halage, 16000 Angoulême, tél : 05 45 94 83 64. Mensuel culturel gratuit ouvert à la mouvance alternative et écolo. Charente-Maritime DR ■ Radio cadence musique (99.2), Picpot Cercoux, 17270 Montguyon, tél : 05 46 04 77 88. ■ L’Oiseau-Magazine, LPO, BP 263, 17305 Rochefort cedex, tél : 05 46 82 12 34. Revue de la Ligue pour la protection des oiseaux. Beaucoup de sujets écologiques abordés à partir des préoccupations liées aux oiseaux. ■ Radio D4B (101.4 à Niort, 90.4 à Melle), 2, place René-Groussard, BP 8, 79500 Melle, tél : 05 49 29 08 18. Les Toiles L ■ Les Toiles, Anne-Morween, tél : 05 46 68 56 33, [email protected]. Vienne ■ Stop-Civaux, 20, route de BonneuilMatours, 86000 Poitiers, tél : 05 49 01 84 64. Bulletin des opposants à la dernière centrale mise en route fin 1997. Un suivi méticuleux de toutes les erreurs de fonctionnement de ce site. Quand on est vigilant, on découvre que le nucléaire est une industrie très sale. DR es Toiles est un petit bulletin local de La Rochelle qui offre chaque mois son éditorial à une association et qui recense ensuite les activités publiques gratuites (ou peu chères) des différentes associations de la mouvance alternative ainsi que du secteur culturel (petites troupes, petites salles, petites fêtes). Il est lui-même gratuit. Il est diffusé à 1500 exemplaires depuis mars 2003. La diffusion se fait de la main à la main et dans les locaux militants. Il est complété par un envoi par courriel. Actuellement, une trentaine d’associations y participent et il est envisagé de l’étendre à tout le département. Un site internet devrait relayer la version papier… dès qu’il sera possible de le faire avec des logiciels libres. ■ Terre marine (94.8), Fort Vauban, Le Sémaphore, BP 22, 17450 Fouras, tél : 05 46 84 57 25. ■ Radio-Hélène (89.0), 5, rue Ronsard, BP 78, 17700 Surgères, tél : 05 46 07 13 51. Deux-Sèvres ■ Radio Val d’Or (95.2), 16 ter, rue Emmanuel-Bonnet, 79600 Airvault, tél : 05 49 70 81 18. Première émission en 1987, depuis une maison de retraite avec une puissance de 1,5 watt ! Aujourd’hui cinq animateurs pour un travail d’information local couvrant quatre cantons ruraux. SILENCE N°312/313 ■ Mixeur, Amis du forum des alternatives sociales et politiques, Maison de la solidarité, 22, rue du Pigeon-Blanc, 86000 Poitiers, tél : 05 49 39 00 97. Cinq numéros par an depuis le printemps 2003 sur les thèmes qui agitent les forums sociaux et les alternatives au capitalisme. 82 été 2004 ■ RMZ (88.9), 63, rue de la Bugellerie, 86022 Poitiers cedex, tél : 05 49 39 33 27. Alors que toutes les radios commerciales essaient de faire jeune, une radio entièrement faite par les jeunes du lycée LouisArmand. A fêté ses dix ans le 15 mai dernier. ■ Radio-Pulsar, 15, rue des Feuillants, 86035 Poitiers cedex, tél : 05 49 88 33 04. Né en 1983 de la volonté d’un groupe d’élèves du lycée poitevin Les Feuillants de créer une véritable radio, Pulsar est aujourd’hui devenu le média “jeune” de la Vienne. Encadrée par deux permanents, une centaine d’animateurs, chroniqueurs et stagiaires se relaie jour après jour pour faire partager ses passions. Radio faite par et pour les jeunes, Pulsar se caractérise par son ouverture sur le monde. On y parle aussi bien de la vie politique locale que de la mondialisation; on navigue du multimédia à la BD, du cinéma à l’histoire ou à la vie associative. Aucune barrière, surtout pas locale ! ■ Radio Echo des Choucas, (103,7), 23, rue des Puys, BP 30, 86300 Chauvigny, tél : 05 49 56 59 28. La librairie libertaire Librairies Après vingt-cinq ans comme animateur de la revue Alternative libertaire, Roger Noël s’est reconverti dans la vente de livres par correspondance. uand S!lence se créé en 1982, la revue Alternative libertaire existe déjà en Belgique depuis 1975. Très vite des liens de correspondance s’établissent entre nous car si nous n’abordons pas tout à fait les mêmes thématiques, nous avons une même conception du rôle d’une revue. A la différence d’un mouvement politique qui se doit de trancher sur les questions de société, une revue doit au contraire cultiver le doute, favoriser le débat et laisser pour cela une large place aux lecteurs. Q Roger Noël, qui signe Babar, pour assurer à la revue un coût le plus bas possible, devient imprimeur et facture son travail au minimum. Pendant près de vingt-cinq ans, la revue mensuelle pourra ainsi se permettre d’offrir à ses lecteurs en pages centrales une affiche militante et parfois des lots d’autocollants. En collaboration en France avec Le monde libertaire, revue de la Fédération anarchiste, Alternative libertaire va également publier et diffuser de nombreux ouvrages. Pour des raisons familiales et par lassitude du milieu militant bruxellois, Roger Noël et sa compagne décident de changer d’activité. A l’époque, le responsable librairie de la Fédération anarchiste étant Jean-Marc Raynaud. Ils se rendent … à la librairie libertaire Roger Noël s’installe sur l’île d’Oléron en mars 2001, avec ses machines, ce qui lui permet de poursuivre une petite activité d’imprimerie et il met en place une librairie virtuelle sur internet où sont diffusés largement les écrits libertaires, mais également d’autres ouvrages qu’il a pu apprécier (une cinquantaine d’ouvrages à ce jour). Le site étant très militant, on y retrouve une bonne partie des DR D’Alternative libertaire… plusieurs fois sur l’île d’Oléron pour le rencontrer… et apprécient cette île qui, hors invasion touristique pendant les deux mois de l’été, donne une sensation de grande liberté. Il annonce en novembre 2000, dans le numéro 233 de la revue, sous le titre «Il faut que tout bouge sinon rien ne change» son désir de partir et l’équipe qui l’entoure va s’organiser autour d’un nouvel imprimeur. La revue survivra à son départ, mais difficilement, ne connaissant plus l’écho qu’elle avait alors (1). Un des livres. articles de la revue Alternative libertaire parus entre 1997 et 2001, des portraits d’anarchistes, différents textes politiques… Parmi les ouvrages, dix brochures retraçant l’historique du mouvement anarchiste sous le titre commun «Les increvables anarchistes» de la Commune, en 1870, à la Chiraquie d’aujourd’hui. La librairie libertaire étant d’abord une initiative militante, l’intégralité des textes de cette série est offert à la lecture sur le site internet. Ce site reste une vitrine pour la librairie car concrètement, les commandes se passent toujours par courrier, le règlement par internet n’étant toujours pas sécurisé. La libraire diffuse également une lettre collective par courriel une fois par mois sur une liste d’environ 1500 personnes. Sous une autre forme, le débat se poursuit. Michel Bernard ■ Roger Noël s’installe sur l’île d’Oléron et met en place une librairie virtuelle. Marie clem’s La Librairie Libertaire, Les Colombiers, route de la Cotinière, 17310 Saint-Pierre d’Oléron, http://perso.wanadoo.fr/libertaire. (1) Ceci d’autant plus qu’en juillet 2000, Chiquet Mawet, une autre des animatrices de la revue est décédée. Roger Noël. SILENCE N°312/313 83 été 2004 rie qui accueille tous les deux mois une exposition réalisée par un(e) plasticien(ne) autour d’un livre présenté dans la librairie. Après une première année, la librairie s’est installée rue Descartes, en plein centre ville de Poitiers et il n’y a plus de feu rouge au coin des nouveaux Librairies Le Feu rouge Livres La Salicorne Au sein des locaux de la biocoop Regain, une association s’est mise en place pour y faire vivre une bibliothèque alternative et y organiser quelques conférences. ■La Salicorne, c/o Regain, 297, avenue des Corsaires, 17140 Lagord, tél : 05 46 67 50 23. DR Le Feu rouge a vu le jour au coin d’un carrefour en octobre 2002, à l’initiative des Editions FLBLB. C’est une librairie où l’on trouve quantité de livres mêlant image et textes de diverses manières : bandes dessinées, livres illustrés, littérature, flip-books, dessins d’humour, essais, romans photos, poésie, livres d’art, livres pour enfants. Une libraire qui fait du parti-pris et ne choisit que ce qui lui plaît. Le Feu rouge est aussi une gale- locaux, en revanche on peut s’y désaltérer et discuter en terrasse. Les anciens locaux servent d’atelier à six artistes permanents et quelques autres de passage. Ils publient leurs travaux dans FLBLB, une revue irrégulière et font encore de l’édition. Malgré tous nos efforts nous ne savons pas ce que peut vouloir dire FLBLB ! ■Le Feu rouge, 15, rue Descartes, 86000 Poitiers tél : 05 49 37 85 33. ■FLBLB, 1, rue Paul-Verlaine, 86000 Poitiers tél : 05 49 00 40 96. Bonaventure, une école libertaire Collectif, Ed. Acratie, Jean-Pierre Duteil L’Essart, 86310 La bussière, tél : 05 49 48 58 31. 2004 - 304 p. - 15 €. Il s’agit d’un livre collectif dans lequel une quinzaine de sujets divers sont abordés : agriculture, pesticides, nucléaire, décharges, cancer, silo d’Usson-du-Poitou, revendications du printemps 2003, culture en milieu rural, psychiatrie, ogm... Les sujets abordés concernent beaucoup les territoires ruraux, mais pas seulement. Ce livre veut être une invitation à l’expression citoyenne, un élément contribuant et suscitant le débat. Partant du constat que les mille et un problèmes auxquels le monde est confronté de manière cruciale ne font qu’empirer : - pollution généralisée de la planète, - exploitation du travail humain, - accroissement des inégalités entre les pays du Nord et ceux du Sud et, au sein de chacun, entre les riches et les pauvres, - multiplication des catastrophes industrielles, etc. Une quarantaine de personnes, agriculteurs, ouvriers, artisans, enseignants, professionnels de la santé, chômeurs, retraités, etc. se sont réunis pour prendre la parole depuis ce Poitou rural, et ils ont pu constater à quel point ces problèmes étaient en rapport direct avec ceux qu’ils rencontraient dans leur vie quotidienne et dans l’ensemble de leurs activités et de leurs luttes. De là est né ce livre. Tout ce qui est gagné par nos luttes est certes bon à prendre, mais il faut affirmer aussi que tant que ce système économique sera debout, il y aura toujours des laissés pour compte, des guerres, des exploités, des famines... C’est à nous tous, à la base, de reprendre la parole, de s’informer, d’agir, de critiquer, de prendre des initiatives. Que partout «ceux d’en bas» s’expriment est la seule voie à suivre. Ce livre est, à notre échelle, une contribution à ce mouvement de reprise en main de nos vies qui devra se développer sous peine de s’engluer dans la barbarie. En 1969, création du festival international de BD à Angoulême. 1983, l’école des Beaux-Arts de la ville ouvre une section bande dessinée. 1992, des élèves sortant de cette section décident de s’installer dans la ville et crée un atelier. Après quelques tentatives, en 1995, ce sera l’Atelier Sanzot lequel est aujourd’hui une plaque tournante de dessinateurs plus ou moins confirmés. Le livre, très richement illustré, raconte non seulement l’aventure de l’atelier, mais aussi les parcours des artistes. Entre 1993 et 2003, la république éducative libertaire Bonaventure, école privée mais gratuite, située sur l’île d’Oléron, a accueilli chaque année une douzaine d’enfants avec lesquels sont expérimentées des méthodes d’éducation non autoritaire. Ce livre a été écrit au moment où les parents de la première vague passent la main, les enfants partant au collège. Un bilan plus que positif qui n’a malheureusement pas empêché l’initiative de s’arrêter Françoise Chanial. Et également ■ Guide de la forêt en PoitouCharentes et Vendée, Alain Persuy, Nathalie Bizard, éd. Gestes, 160 p, 25 €. Livre présentant les forêts de la région de manière transversale tant pour les aspects écologiques que sociaux ou économiques. Défense du bois mort, des tourbières, des paturages, des landes comme zone écologiquement utiles. DR DR Collectif,16, boulevard Berthelot, 16000 Angoulême 2002 - 160 p. - 19,95 € ■ Lilosimages, 7, rue Trois-NotreDame, 16000 Angoulême, tél : 05 45 92 83 01. Librairie spécialisée pour la littérature enfantine et activités pour les plus petits. ■ Le Texte libre, 17, rue Henri-Fichon, 16100 Cognac, tél : 05 45 32 20 52. Librairie coopérative. ■ Etre et connaître, 4, rue des Cloutiers, 17000 La Rochelle tél : 05 46 41 83 15. ■ Calligrammes, 24, rue Chaudrier, 17000 La Rochelle tél : 05 46 41 52 48. ■ Gréfine, 57, rue Saint-Nicolas, 17000 La Rochelle, tél : 05 46 41 46 85. ■ L’Abbaye aux Dames, 11, place de l’Abbaye, 17100 Saintes tél : 05 46 97 48 48. ■ Double page, 55, rue Victor-Hugo, 79000 Niort, tél : 05 49 24 38 10. ■ Brin de lecture, 27, avenue VictorLeclerc, 79100 Thouars, tél : 05 49 66 35 91. ■ La Belle aventure, 15, rue des Grandes-Ecoles, 86000Poitiers tél : 05 49 41 64 14. Tu vas entendre parler du pays 1995 - 176 p. - 10 € Ed. Monde libertaireAlternative libertaire 35, allée de l’Angle, Chaucre, 17190 SaintGeorges-d’Oléron 1998 - 72 p. - 6 Atelier Sanzot Et également SILENCE N°312/313 84 été 2004 ■ L’eau, un bien à protéger, Les Petits débrouillards, 99, rue de l’Eglise, 86130 Dissay, 2003, 64 p. 9 €. Petit livre d’expériences autour du thème de l’eau pour les enfants dès 7 ans. ■ Les oiseaux de Charente, Charente nature (Angoulême), 2003, 190 p. 21,50 €. Alternatives VU de l’intérieur... Rencontre des ami-e-s de S!lence Compte d’exploitation simplifié (en milliers d’euros) Charges 2002 2003 Achats librairie 10 10 Imprimerie 54 57 Frais reproduction divers 1 2 Achats & charges externes 39 49 Salaires & charges sociales 66 74 Amortissements 4 4 Stocks 17 23 Droits d’auteurs 1 1 Charges financières 0 0 Impôt sur les bénéfices 1 2 Excédent 4 8 Total charges 197 230 Produits Ventes librairie Revues vendues Variations stocks 2002 2003 18 16 153 166 -9 11 Aide emploi jeune 16 16 Reprise stocks Soutiens et dons Produits financiers 16 3 0 17 4 0 197 203 Total produits Cette année, la rencontre se tiendra en Bretagne, dans la forêt de Brocéliande (chez Alexis Robert, La Guette-en-Beauvais, 35380 Raimpont, tél jusqu’à fin juin : 02 97 93 42 92), du samedi 24 juillet au dimanche 1er août. Les ami-e-s de S!lence cherchent des personnes qui peuvent venir sur place avant le début de la rencontre pour préparer le lieu : construction de douches, toilettes sèches, abris… Pour participer à ces rencontres, il faut adhérer à l’association des Ami-e-s de S!lence (5€ par an minimum). Comme pour les années précédentes, le menu de cette rencontre sera largement réalisé en fonction de vos propositions. Sont déjà assurés des ateliers sur les écovillages, les graines germées, le shiatsu, l’espéranto, la simplicité volontaire, les chants, la non-violence… Les Ami-e-s de S!lence, Florence de Luna, 21 c, rue Pierre-Brunier, 69300 Caluire, tél : 04 72 07 83 84 ou Thierry, tél : 06 71 63 10 03. Bilan d’exploitation au 31 décembre 2002 (en milliers d’euros) Actifs 2002 2003 Investissements Stocks Titres participation Clients Divers à recevoir 7 25 26 9 11 4 31 32 14 11 Trésorerie Charges avancées Total actif 20 1 99 59 1 152 Passif 2002 2003 Fonds associatif Excédent Total fonds propres 44 4 48 48 8 56 Fournisseurs Produits avancés Frais dus personnel Divers dettes Total passif 26 2 15 8 99 2 8 44 15 9 152 C omme chaque année, nous vous présentons nos comptes. Le premier tableau "Compte d'exploitation" indique les mouvements financiers pendant l'année 2003. Le deuxième tableau "bilan d'exploitation" donne la situation où nous étions au 31 décembre 2003. S!lence dégage après impôts sur les bénéfices un excédent de 8 655 €. Cette hausse de résultat par rapport aux années précédentes est essentiellement due à l’augmentation des abonnements sur 2003 (de 3600 à 4000 — début juin 2004 nous en sommes à 4500). Dans la présentation du bilan d’exploitation ceci est confirmé par le poste « produits avancés » qui passe de 2 544 € pour 2002 à 43 320 € en 2003. Cette rubrique est une réserve d'argent correspondant aux abonnements pris au cours du dernier trimestre… et que l'on devrait rembourser en cas d'arrêt de fonctionnement. Il s'agit donc d'une avance de trésorerie que l'on retrouve dans le bilan à trésorerie. Cette somme ajoutée aux fonds propres (56 000 €) nous permettrait de rembourser l'ensemble des abonnements en cas d'arrêt de la revue. Les ventes au numéro et les "dépôts" ont eux aussi sensiblement augmenté (+60%). Globalement, l'année 2003 présente un taux de croissance de 16%, de quoi faire rêver Raffarin ! Nous bénéficions actuellement d'une aide de l'Etat pour la création d'un emploi-jeune (jusqu'à l'été 2005). Cette aide, seule ressource extérieure à la vente de la revue, représente 7% de notre budget. Fin 2003, nous avions atteint un chiffre d'affaires suffisant pour pouvoir se passer de cette aide, ce qui veut dire que l'emploi-jeune pourra être pérennisé. La bonne santé de la revue nous a permis de passer à 48 pages (au lieu de 40) depuis début 2004 sans augmentation des prix de vente. Changement de maquettiste Vincent Cheynet assurait depuis plusieurs années la maquette de S!lence en parallèle à son travail à Casseurs de pub. Le lancement de la revue La Décroissance suscitant pour lui une importante augmentation de travail, il laisse sa place à Patrice Farine, déjà dessinateur dans la revue et anciennement membre de notre conseil d’administration. Venez nous voir ! Cette revue est réalisée en grande partie par des bénévoles. Vous pouvez y participer. Pour faire connaissance, vous êtes invités aux expéditions. Celles-ci comprennent un goûter à 17 h et un repas à 21h30 offerts par Silence. N°314 - Septembre N°315 - Octobre Comité de clôture des articles : samedi 7 août à 14 h (clôture brèves : mardi 11 août à 12 h) Expédition : vendredi 27 août de 14 h à 21 h 30 Comité de clôture des articles : samedi 4 septembre à 14 h (clôture brèves : mercredi 8 septembre à 12 h) Expédition : vendredi 24 septembre de 14 h à 21 h 30 Bulletin d’abonnement page 103 SILENCE N°312/313 85 été 2004 ■ Vienne : écriture créative. Le Kvinpetalo propose, du 29 juin au 3 juillet, un stage sur l’écriture créative en espéranto, du 7 au 10 juillet, une semaine sur les poupées, du 13 au 17 juillet, un stage de perfectionnement de la langue, du 20 au 24 juillet, un stage de grammaire… Kvinpetalo, 86410 Bouresse, tél : 05 49 42 80 74. ■ Mayenne : perfectionnement. Le château de Grésillon propose tout au long de l’été de multiples stages d’espéranto d’une semaine, à tous les niveaux de langues. Château de Grésillon, 49150 Baugé, tél : 02 41 89 10 34. ■ Suisse : nature et espéranto. Du 5 au 10 juillet, centre culturel de la Chaux-de-Fonds, dans le Jura suisse, semaine des amis de la nature. Kultura Esperanto-Centro, CP 311, CH 2301 La Chaux-de-Fonds, tél : 41 32 92 67 407. ■ Orléans : Jeunes espérantistes. Rencontres de jeunes espérantistes du 7 au 14 août, sur le thème de la quatrième dimension ! JEFO-Festo, 4 bis, rue de la Cerisaie, 75004 Paris, tél : 01 40 17 97 61. ■ Bretagne : 8e rencontres internationales. A Plouezec, près de Paimpol, du 14 au 21 août. Cours tous niveaux, pour adultes et pour enfants, activités culturelles diverses, programme touristique, découverte de la culture bretonne. JeanPierreDucloyer, 8, rue de Montauban, 35750 Iffendic, tél : 02 99 09 71 92. TARN Recyclart contemporain DR Bilan financier 2003 R ecyclart contemporain propose chaque année en été, depuis 1997, sur les berges de l’Agout, à Guitalens, dans le sud du département, des installations éphémères réalisées à partir d’objets déposés par la rivière : bois flottés, galets, sable, mais aussi plastiques, bidons, verre, fer… Cette année, Francesca Rèines, plasticienne d’expression occitano-citoyenne du monde, y présentera ses «écrits de l’ultime péril» une installation qui dénonce crûment le danger du nucléaire par le biais de ses déchets radioactifs. DORDOGNE Alternatives Chantiers festifs La bonne assiette L’association Chantiers festifs est constituée d’intervenants en bio-construction qui interviennent et animent des chantiers en autoconstruction. Selon les possibilités de chacun, ils proposent les compétences complémentaires, peuvent organiser un stage-école pour bénéficier de stagiaires et permettre d’acquérir des techniques : maisons bioclimatiques, énergies alternatives, phyto-épuration, toilette à compost, etc. La priorité est donnée aux lieux collectifs, autonomes et économes. La convivialité, la passion, la créativité sont des qualités indispensables. L’anarchitecture ne se donne qu’une limite : que la maison ne puisse vous tomber sur la tête. Aucune recherche de subventions, mais mise en avant de techniques peu coûteuses. Autre limite : il faut s’y prendre longtemps à l’avance. L’association Chantiers festifs sera présente du 4 au 31 juillet en Savoie (SCI Tournaloup, tél : 04 79 44 29 22), du 8 août au 5 septembre en Touraine (contact : Jean-Luc Desplat, tél : 02 47 59 48 22), du 12 septembre au 3 octobre en Loire-Atlantique (C. Pavec et J. Tourneux, tél : 06 63 75 68 73). Et pour en savoir plus : Chantiers festifs, Mata et G. Guilleux, La Rougeais, 44520 Moisdon-laRivière, tél : 06 60 83 15 79. La bonne assiette est une association qui organise des activités autour des manières de se nourrir correctement. Elle organise du 11 au 18 juillet, en Ille-et-Vilaine, une semaine cuisine et balade ayant pour objectif de proposer une cuisine plus végétale, avec des produits frais, de saison, locaux et avec comme objectif de ne pas produire de déchets non compostables. Renseignements : La bonne assiette, 49, rue Pierre-Corneille, 35000 Rennes, tél : 02 99 32 18 87. JURA Fête au Biolopin Le Biolopin, centre d’alternatives appliquées, prépare sa fête annuelle pour le 12 septembre sur le thème de la pédagogie de l’environnement. L’association qui anime le lieu cherche des bénévoles pour la préparation de cette fête. Une réunion préparatoire aura lieu le 9 juillet à 18h30. Le Biolopin, 39570 Saint-Maur, tél : 03 84 44 23 92. Université d’été du ROCAD L e ROCAD, Réseau des objecteurs de croissance pour l’aprèsdéveloppement, est une coordination informelle mise en place après le colloque de la Ligne d’Horizon à l’Unesco pour faire circuler l’information aux groupes qui se sentent dans la mouvance «décroissance» (on y trouve pour le moment outre la Ligne d’Horizon, Silence, l’Ecologiste, Solidarité-Gaillac, Casseurs de Pub et quelques personnes isolées). A la suite du colloque «Décroissance» de septembre 2003 à Lyon, il a été retenu de faire des «universités d’été» pour améliorer la réflexion avec un nombre de personnes plus petit que dans un colloque. La Ligne d’Horizon a mis sur pied cette idée. Cela se passera le weekend du 17 au 19 septembre prochain, au centre Partage, à Thiviers, en Dordogne. Le thème général retenu est «Décroître pour embellir». Avec quatre thèmes : • Comment sortir de l’imaginaire dominant • Education à la décroissance • Frugalité et ivresse de la vie conviviale • Transformer les expériences alternatives en système alternatif. Chaque thème serait débattu pendant une demi-journée. Le nombre de places est limité à 100. Pour participer, il faut envoyer un chèque de 68 € au centre Partage, 6, rue Bertrand-de-Born, 24800 Thiviers, tél : 05 53 62 07 51). SAÔNE-ET-LOIRE CAMARGUE Pédagogie Montessori Les Envies rhônements L’association Perle propose pour la rentrée 2004 l’ouverture d’une école basée sur la pédagogie Montessori et la communication non-violente. L’école devrait accueillir entre 20 et 30 enfants entre 3 et 9 ans répartis en deux classes. Véronique ChavinRousseaux, association Perle, Curtil-Carré, 71330 Le Planois, tél : 03 85 74 71 55. Du 28 au 31 juillet, Ilotopie (voir notre spécial Provence) propose Les Envies rhônements, un festival au fil de l’eau, entre Arles et Port-Saint-Louis, en Camargue. Le thème 2004 est la consommation. Au programme : le 28, de 18 h à 24 h, dans la cour de l’Archevêché d’Arles, apéro-débat sur le thème «consommer la planète : être, avoir et se faire avoir», projection de documentaires, films, clips… création musicale «les Pauvres têtes», installation cinématographique d’Eric Hellmann. Le 29, au Mas Thibert, marais du Vigueirat, de 17 h à 24 h, apéro-débat «la consommation déménage» ou comment résister à cet obscur objet du désir, création in-situ d’Ilotopie Self-consommation, théâtre de rue avec Kumulus, création plastique avec Pierre Surtel, sculptures froissées de Marcel, installation performance «massacre à la sarbacane» de Frank Na, etc. Le 30 juillet : journée de non consommation culturelle, vous êtes priés de faire ce que vous voulez. Le 31, au Salin-de-Giraud, domaine de la Palissade, de 17 h à 24 h, apérodébat «consommation d’espace, espace de consommation» installation «les éoliens», théâtre de rue avec les Abonnés occupés, etc. Compagnie Ilotopie, 30, avenue Max-Dormoy, 13230 PortSaint-Louis, tél : 04 42 48 40 04. BELGIQUE AVEYRON Nature et progrès DR Nature et progrès propose la visite d’une maison qui évolue en harmonie avec ses occupants et la nature, les 23 et 24 octobre. Nature et progrès, 520, rue de Dave, B 5100 Jambes, tél : 081 30 36 90. Stages jeunes DORDOGNE Ecocentre du Périgord ’Ecocentre du Périgord a ouvert début juin et propose différents stages autour des questions d’habitat sain : installation solaire photovoltaïque (20 au 24 juillet), enduits chaux-chanvre (26 au 30 juillet). Du 10 au 12 septembre, il organise un éco-festival avec présentation de toutes les alternatives possibles dans le domaine de l’écologie. Enfin des stages sont à l’étude pour l’automne : couverture de chaume, principes de la construction écologique, finitions à base de produits naturels, autocontruction d’une éolienne. DR L Renseignements : Pégase- Périgord, Froidefon, 24450 Saint-Pierre-deFrugie, tél : 05 53 52 59 50. SILENCE N°312/313 L’association Altern’Educ propose de nombreux stages pour les enfants pendant l’été, sur le plateau du Larzac : créons avec la terre (6 à 8 ans, 8 au 15 août), le théâtre dans la vie, la vie dans le théâtre (11 à 14 ans, 30 juillet au 6 août), Utopia, bivouac itinérant (12 à 15 ans, 18 au 25 juillet), tu veux taper ou tu veux ta paix ? (9 à 12 ans, 8 au 15 août), la mission sans retour, jeu de rôle (9 à 11 ans, du 30 juillet au 6 août ; 12 à 15 ans, du 8 au 15 août), A l’eau ! activités liées à l’eau (11 à 13 ans, 9 au 16 juillet), Musicorelle (6 à 8 ans, 18 au 25 juillet), domination ou affirmation (6 à 11 ans, 9 au 16 juillet), danser la vie (8 à 10 : 30 juillet au 6 août, 9 à 11 : 18 au 25 juillet), Jonathan Livingstone (découverte de notre liberté, 6 à 9 ans, 30 juillet au 6 août). Elle propose aussi des stages pour adultes : L’éducation relationnelle (3 au 8 juillet), approche des conflits à l’aide du théâtre forum (16 au 20 août). Altern’Educ, La Liquisse Basse, 12230 Nant, tél : 05 65 62 29 70.- 86 été 2004 DR ILLE-ET-VILAINE Alternatives Fêtes, foires, salons (le signe ◊ indique que Silence est présent) ◊ Ardèche : Ardèche au naturel. 26 et 27 juin à l’espace Léo-Ferré d’Aubenas, rencontres entre nature et santé : habitat, alimentation, jardinage, médecines douces, cosmétique et habillement naturel, tourisme vert. Savoirs de terroirs, Le Miolaure, 07200 Saint-Juliende-Serre, tél : 04 75 37 99 03. ■ Aude : foire bio d’Azille. 27 juin, stands, conférences, thème de l’année : l’eau et son lien à la biodynamie. Caroline Villond, 3, place d’Hyères, 11140 Galinagues, tél : 04 68 20 94 18. ■ Drôme : Gaïa, être nature. Du 2 au 5 juillet au lac de Champos, à Saint-Donat. 80 exposants sur bio, environnement, artisanat, créativité, développement personnel, 60 conférences et ateliers, spectacles et baignades, traiteur bio. Eaux de vie, 6, le Margier, 26800 Porteslès-Valence, tél : 04 75 57 07 99. ◊ Drôme : 13e Naturellement. 4 juillet à Nyons, sur le thème de l’eau. CEDER, 15, avenue Paul-Laurens, 26110 Nyons, tél : 04 75 26 22 53. ■ Moselle : 5e marché bio de Woippy. 4 juillet, salle Saint-Exupéry et place Debs. Maison pour tous, BP 135, 57141 Woippy cedex, tél : 03 87 31 32 10. ■ Tarn-et-Garonne : 10e fête bio et médecines naturelles. 4 juillet à Moissac, promenade du moulin. Conférences, animation musicale, projection du film «semences de vie», bal occitan. Le Trèfle vert, 8, impasse des Accacias, 82100 Castelsarrasin, tél : 05 63 04 91 90 ou 06 98 89 73 21. ■ Mayenne : planète en fête. 10 et 11 juillet à Lignières-Orgères, salon de l’environnement et du développement durable. Tables-rondes sur le développement durable, sur l’habitat sain, sur les énergies renouvelables, conférence de Jean-Marie Pelt, stands, animations pour petits et grands. Planète en fête, Civam bio, 10, rue de Strasbourg, 53000 Laval, tél : 02 43 49 14 05. ■ Saint-Jean-du-Gard : pique-nique paysan. 13 juillet sur les berges du Gardon, restauration du terroir, bal musette, retraite aux flambeaux. Mairie, tél : 04 66 85 32 11 ou Dimanches verts, tél : 04 66 85 32 18. ◊ Aude : 6e foire bio de Couiza. 1er août. Parc municipal. Bio, artisanat, associations, conférences. Nature et Progrès, 11, Marie Gravelines, 70, rue Aimé-Ramon, 11000 Carcassonne, tél. : 04 68 11 39 70. ■ Tarn-et-Garonne : 11e foire bio de Lafrançaise. 1er août, énergies renouvelables, produits bio et écologiques. Lafrançaise Ecologie, Popis-Ouest, 82130 Lafrançaise, tél. : 05 63 02 32 95. ◊ Hérault : 8e estivales de la bio. 15 août à Olargues. 70 producteurs, transformateurs et artisans. Civam bio, maison des agriculteurs, mas de Saporta, 34875 Lattes, tél : 04 67 92 25 21. ■ Var : 5e fête de la bio. 14 et 15 août à Correns, 80 exposants : agri bio, produits de bien-être, associations de défense de l’environnement, habitat écologique, ateliers, restauration bio. Graines de vie, 450, allée de la Vieille ferme, 13540 Puyricard, tél : 04 42 92 06 70. ◊ Indre : 30e Le Gargaillou. 28 et 29 août, à Neuvy-SaintSépulchre, foire aux produits biologiques. Le Gargaillou, mairie, 36230 Neuvy-Saint-Sépulchre, tél : 02 54 30 80 27. ◊ Isère : 8e festival de l’avenir au naturel. 4 et 5 septembre, à L’Albenc, au bord de la rivière, conférence le 3 au soir de Dominique Belpomme, cancérologue. Espace Nature Isère, mairie, BP 1, 38470 L’Albenc, tél : 04 76 36 50 10. ◊ Gard : 14e Terrabio. 11 et 12 septembre, parking salle des fêtes de Collias. Nature & Progrès, Corine Pasquet, 201, impasse des Clématites, 30900 Nîmes, tél : 04 66 76 20 07. ■ Hautes-Alpes : 6e Génépi. 12 septembre à Crots, conférence de Michèle Rivasi. Génépi, mairie, 05200 Crots, tél : 04 92 43 39 17. ■ Isère : 8e foire bio de Mens. 18-19 septembre, producteurs bio, artisans, habitat sain, associations… Office de tourisme, rue du Breuil, 38710 Mens, tél : 04 76 34 84 25. ■ Lons-le-Saunier : festival de la nature. 24 au 26 septembre, à Juraparc. Festival de la nature, BP 452, 614, avenue Edgar-Faure, 38570 Montmorot, tél : 03 84 86 23 84. ■ Côte-d’Or : foire écologique. 26 septembre à Semuren-Auxois. Artisanats, producteurs, associations, librairie, santé, énergies douces. Thème de l’année : les déchets. Entrée libre. Auxois-Ecologie, Mairie, 21140 Semur-en-Auxois. ◊ Drôme : 7e Parfum de terre. 26 septembre sur le parvis du théâtre et les berges du Rhône à Bourg-lès-Valence. Bio, protection de la nature, commerce équitable, économie solidaire, animations pour tous. MJC Jean-Moulin, BP 205, 26202 Valence cedex, tél : 04 75 43 40 15. SILENCE N°312/313 PROVENCE Echomédies La compagnie Ver’tige, «théâtre à saveur environnementale», propose des activités artistiques de sensibilisation aux questions de l’environnement pour enfants et adolescents. A travers des contes, du théâtre, des éco-sketches, des spectacles d’intérieur et d’extérieur, la compagnie incite les jeunes spectateurs à chercher des solutions aux problèmes abordés. Chaque spectacle est suivi d’un atelier permettant d’approfondir les messages transmis. Elle est présente de juin à septembre, sur les plages du littoral méditerranéen. Pour savoir où les rencontrer ou pour les faire venir : Ver’tige, 55-57, rue Saint Pierre, 13005 Marseille, tél : 06 68 90 42 42. HAUTES-PYRÉNÉES La ferme de la Coume Agriculteurs en biodynamie en Alsace, Benoït et Véronika ont fait le choix d’aller s’installer dans les Pyrénées où ils ont repris une ancienne ferme abandonnée. Grâce à des chantiers d’entraide pendant tout l’été 2003, une partie de l’exploitation a été remise en route : débroussaillage, maçonnerie, nettoyage des sources, construction d’enclos pour les bêtes, bûcheronnage… Aujourd’hui, la ferme prépare son deuxième été et on peut proposer son aide, parrainer un animal ou investir dans la SCI qui gère le lieu. Ferme de la Coume, 65200 Banios, tél : 05 62 91 03 47. AVIGNON Théâtre des carmes Le théâtre des carmes propose, du 8 au 31 juillet, des pièces engagées : le nouvelle histoire de Job : à côté des nouveaux riches, les nouveaux pauvres (à 13h30) facho papa (à 15h15), surexposées : sur le harcèlement sexuel (à 17h), voix de la rue : ce que disent les petites gens (à 19h). En soirée : différentes créations. Théâtre des Carmes, 6, place des Carmes, 84000 Avignon, tél : 04 90 82 20 47. ISÈRE Terre vivante Le centre écologique Terre vivante propose des visites pratiques : réussir ses plantes aromatiques (3 juillet), la maison bioclimatique (31 juillet), fleurs et autres ornementales (7 août), du bon usage de l’eau dans la maison (28 août). Centre Terre vivante, Domaine de Raud, 38710 Mens, tél : 04 76 34 80 80. 8e Festival International de films 9> 8 juillet 2004 ARIÈGE Centre de loisirs enfants Le centre associatif de loisirs Le Carmil propose dans les montagnes ariègeoises des camp pour enfants de 6 à 14 ans à thème : • la ferme (1er au 7 août), • le théâtre (8 au 14 août), • l’écologie (15 au 21 août), • l’écriture (22 au 28 août). Le Carmil , Layos 09420 Esplas-de-Sérou, tél : 05 61 65 82 22. 87 été 2004 9 juillet 2004 Soirée d’inauguration : > Tony Gatlif Invités d’honneur : > Michel Khlefi > Nino Kirtadzé > Claire Simon Jeûne Vivre sans nucléaire Jeûne Vivre sans nucléaire Ce que vous pouvez faire Que vous soyez seul-e ou en groupe, voici de multiples façons de soutenir le jeûne Vivre sans nucléaire qui a commencé le 21 juin. • Vous pouvez commencer, si vous ne disposez pas assez d’informations par commander au Réseau Sortir du nucléaire (1) les différents documents qu’il diffuse. Vous pouvez également aller lire ce qui figure sur leur site internet. 2 • Une fois que vous avez l’information, vous pouvez faire passer l’information en l’envoyant autour de vous, le plus largement possible, en en discutant avec vos voisins, avec vos connaissances, votre famille, mais aussi en écrivant à vos amis plus lointains. 3 • L’un des objectifs du jeûne étant d’obtenir l’abandon du projet de l’EPR et la réorientation des crédits de recherche en direction des économies d’énergie et des énergies renouvelables, vous pouvez écrire à votre député — sensible surtout aux lettres de ses électeurs — pour lui demander clairement de s’engager à voter contre le projet de loi sur l’énergie si l’EPR y est maintenu (2). Vous pouvez en faire de même avec votre sénateur. 4 • Ecrire aux élus régionaux. Le Réseau Sortir du nucléaire et d’autres organisations ont lancé un appel aux présidents des différentes régions pour qu’ils prennent position contre l’implantation d’un éventuel EPR sur leur territoire. C’est particulièrement important dans deux régions : Rhône-Alpes et la Normandie où les anciennes majorités avaient voté pour accueillir un tel réacteur. 5 • Vous pouvez écrire au courrier des lecteurs du quotidien local : la lettre doit être assez courte et mettre en avant des arguments précis montrant l’inutilité du nucléaire : la France isolée en Europe, 140 000 emplois créés en vingt ans dans l’éolien, aucun pendant ce temps dans le nucléaire, possibilité de faire de l’énergie de manière moins dangereuse, grosse majorité des gens pour sortir du nucléaire et donc nécessité de la démocratie (3) 6 • Vous pouvez soutenir financièrement l’action du jeûne en faisant un don (4). 1 7 • Vous pouvez prendre contact avec le comité d’organisation du jeûne ou avec le Réseau Sortir du nucléaire pour connaître les groupes ou personnes qui agissent dans votre région. Si vous êtes seulement deux 8 • Dialogue de sourds. Une fois que vous avez bien compris les enjeux, vous pouvez entamer un dialogue dans un lieu public (dans les transports en commun par exemple, dans une salle d’attente…) suffisamment fort pour que les personnes voisines entendent ce que vous dites. 9 • Poser des affiches annonçant le jeûne. Vous pouvez réaliser une affiche de votre choix ou reprendre celle proposée sur le site du jeûne (5). Vous la photocopiez et vous la collez là où c’est possible : commencez par les locaux politiques, associatifs, les panneaux de libre expression. Vous pouvez soit indiquer sur l’affiche les coordonnées du jeûne soit si vous voulez lancer un groupe local donner un contact pour vous joindre. Evitez les collages sur les lieux interdits. 10 • Organiser une soirée de débats. Si vous pouvez obtenir un lieu de réunion (dans une maison des associations, à la mairie, dans une librairie), vous pouvez proposer une réunion pour se rencontrer localement. Vous pouvez éventuellement demander au réseau de vous indiquer un intervenant pour une telle soirée, mais c’est souvent mieux de commencer entre gens locaux. Vous découvrirez sans doute Vous découvrirez sans doute qu’il y a de nombreuses personnes autour de vous qui sont contre le nucléaire. (1) Réseau Sortir du nucléaire, 9, rue Dumenge, 69317 Lyon cedex 04, tél : 04 78 28 29 22, www.sortirdunucleaire.org. (2) Un premier vote à l’Assemblée nationale devrait avoir lieu fin mai, puis un vote au Sénat avant un deuxième vote à l’Assemblée nationale. Ce dernier vote devrait se faire à l’automne. (3) Voir les sondages publiés dans S!lence de juin 2004. (4) Chèque à l’ordre de Vivre sans nucléaire, 9, rue Dumenge, 69317 Lyon cedex 04, tél : 04 78 29 01 51. (5) www.vivresansnucleaire.org. SILENCE N°312/313 88 été 2004 ainsi qu’il y a de nombreuses personnes autour de vous qui sont contre le nucléaire mais qui ne le disaient pas parce qu’elles aussi pensaient être les seules localement. 11 • Lors de cette réunion, vous devriez vous retrouver plus nombreux, assez pour créer localement un comité de soutien. Les jeûneurs espèrent que plusieurs centaines de comités locaux se mettront ainsi en place, pour que chacun titille au jour le jour les élus locaux, les médias et fassent de l’information décentralisée auprès de la population. Si vous êtes plus nombreux 12 • Si aucun groupe local n’existe déjà, vous pouvez créer votre propre groupe local. Nous vous suggérons d’adopter le nom «Vivre sans nucléaire - Nom de la commune». Il n’est pas nécessaire vu la durée du jeûne forcément limitée de mettre en place une structure officielle. Le comité local peut être domicilié chez une association déjà existante ou chez une personne. DR Si vous êtes seul-e 13 • Faites un communiqué de presse pour annoncer en pages locales l’existence de ce comité et essayez que la presse publie votre adresse de contact. 14 • Mettez en place une méthode de travail en vous appuyant sur les conseils donnés aux groupes locaux : des actions non-violentes pour convaincre plutôt que combattre, avec une graduation progressive de l’information à l’action de désobéissance au fur à et à mesure que le jeûne se développe. Ne proposez jamais quelque chose que vous ne feriez pas vous-même. 15 • Penser à créer une mémoire de ce que vous faites, à vous mettre en relation avec la coordination du jeûne pour dire ce que vous faites et pour savoir où en sont les actions des autres groupes et des jeûneurs. Pensez aussi à prendre des photos lorsque vous faites des actions. Conservez les coupures de presse qui parlent de votre action. 16 • Reproduisez la feuille de pétition «Un million d’Européens pour la sortie du nucléaire» diffusée par le Réseau Sortir du nucléaire, pétition lancée le 26 avril 2004 pour une période d’un an. 17 • Organisez-vous en tenant compte du calendrier proposé ci-après. Calendrier de base pour les groupes locaux • Lundi 21 juin. Le jeûne démarre le jour le plus ensoleillé de l’année, le 21 juin, pour bien rappeler qu’une politique énergétique viable ne peut s’appuyer que sur l’énergie solaire sous ses différentes formes (le vent et l’hydraulique étant des conséquences de l’ensoleillement). C’est aussi la fête de la musique. • Vendredi 25 juin (4e jour) : première journée d’action décentralisée. En début de soirée, présence dans la rue en centreville pour les comités de soutien déjà existants avec diffusion d’information et en donnant rendez-vous au même endroit chaque vendredi, incitation aux gens de passage à mettre en place la même action chez eux, chaque vendredi, avec évolution dans l’action. Si déjà assez nombreux (plus d’une dizaine) terminer par un repas tiré du sac, pour un «repas de protestation». • Vendredi 2 juillet (11e jour) : deuxième journée d’action décentralisée. Toujours une présence dans la rue en centre-ville puis organisation d’une «marche festive» (au rythme des casseroles ou en chassant le gaspi…) en direction de la préfecture, sous-préfecture ou mairie ou permanence de député, toujours en donnant rendez-vous aux gens pour le vendredi suivant au même endroit… et appel à apporter sa nourriture pour un repas de protestation. • Vendredi 9 juillet (18e jour) : troisième journée d’action décentralisée. Toujours défilé festif et organisation d’un repas de protestation devant le lieu le plus proche des autorités (préfecture, sous-préfecture, mairie). Après le repas, fête dans la rue. Toujours appel à venir le vendredi suivant. • Mercredi 14 juillet (23e jour) : fête nationale : organiser des actions non-violentes sur le thème «pour vivre en France sans le nucléaire». • Vendredi 16 juillet (25e jour) : quatrième journée d’action décentralisée : défilé festif et repas de protestation. Appel pour un week-end d’actions le week-end suivant commençant le vendredi soir. • Vendredi 23 juillet (32e jour) : cinquième journée d’action, toujours avec défilé bruyant et festif, repas devant un lieu symbolique et annonce d’autres actions (au choix des groupes locaux) pendant tout le week-end. Appel ensuite à revenir pour les plus occupés le vendredi suivant. Pour ceux qui ont plus de temps, à mettre en place des actions plus fréquentes. • Samedi 24 juillet (33e jour) : actions en direction du grand public (style pose de banderole, marche en direction d’un site nucléaire… pique-nique, occupation de lieux) • Dimanche 25 juillet (34e jour) : idem. • Après le 25 juillet : multiplication des actions non-violentes symboliques en semaine avec des mobilisations chaque vendredi soir et les week-ends. Aller vers des actions non-violentes plus engagées dans le temps. L’objectif pour les groupes SILENCE N°312/313 89 été 2004 locaux est de susciter un article sur le nucléaire tous les jours par une action, les journaux ayant de la place à ce moment de l’année. • Vendredi 30 juillet au dimanche 1er août (39e au 41e jours) : week-end d’actions non-violente avec des opérations de présence tout au long du week-end : occupation de lieux symboliques. Recherche d’arrestations éventuelles si certains le souhaitent. Si possible, maintien des actions après le week-end, si le jeûne ne s’est pas déjà arrêté. Comment finir le jeûne Il est probable que le jeûne s’arrêtera entre le 25 juillet (34e jour) et le 6 août (46e jour). Rappelons que le jeûne s’arrêtera soit par l’engagement en grand nombre des politiques à ne pas faire l’EPR et à engager la France dans un scénario de sortie du nucléaire, soit pour raison médicale. Il y aura alors une certaine dynamique, des débats dans les médias, et le nucléaire occupera un peu plus les esprits qu’aujourd’hui. Il existe un projet de campement permanent à Paris, à partir du 25 juillet. Si la dynamique est bonne et si le jeûne doit s’arrêter pour raison médicale, il serait alors envisageable de le poursuivre… jusqu’à la rentrée du conseil des ministres (le mercredi 18 août) avec des dates symboliques : • Vendredi 6 août : anniversaire d’Hiroshima. Possible journée d’action en mémoire des victimes du nucléaire. • Lundi 9 août : anniversaire de Nagazaki. Pour la première fois, en 1945, du plutonium est utilisé comme explosif. C’est pour produire ce plutonium que l’on lancera les programmes nucléaires dits «civils» à la fin de la guerre. • Mercredi 18 août : conseil des ministres de la rentrée. Possible fin des actions liées au jeûne… mais poursuite des actions autour du Réseau pour arrêter le reste du nucléaire. Jeûnes tournants L’annonce du jeûne a déjà provoqué de multiples soutiens et dans déjà une dizaine de lieux, des jeûnes tournants sont mis en place. Il n’est pas impossible que l’on arrive à ce qu’il y ait un jeûne tournant dans chaque région. Renseignez-vous auprès de la coordination du jeûne (ou allez voir sur le site internet) pour savoir s’il y a un jeûne dans votre région. Michel Bernard ■ Nucléaire SILENCE N°312/313 En avril 2003, une carte de la contamination des sols par le césium 137 provenant de Tchernobyl est enfin publié par une équipe de recherche de l’IRSN, Institut de recherche sur la sûreté nucléaire. La réponse du gouvernement a été de faire disparaître ces cartes (heureusement publiées par la presse) et de se retrancher aujourd’hui derrière la confidentialité. Ces cartes avaient le malheur de ressembler étrangement à celles publiées par la CRII-Rad, organisme indépendant de mesure de la radioactivité. Un an après, alors que la justice continue ses investigations sur les possibles retombées sanitaires du nuage de Tchernobyl, la CRII-Rad dénonce la publication de fausses cartes notamment celle publiée DR rojet de loi. Le Conseil d’Etat a donné fin avril son feu vert au projet de loi sur l’énergie présenté par le gouvernement. Celui-ci est ensuite passé en conseil des ministres le 5 mai. Il entérine le lancement de la filière EPR. Le gouvernement a ensuite inscrit ce projet de loi à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale provoquant une nouvelle levée de boucliers de la part du Parti socialiste qui dénonce la précipitation sur un sujet qui engage le pays pour de nombreuses années. Le PS dans un communiqué du 10 mai a de nouveau rappelé son opposition à l’EPR, estimant qu’il n’y a aucune urgence à débattre d’une nouvelle génération de réacteurs nucléaires. Le 16 mai, les parlementaires ont découvert que dans le projet de loi sur l’énergie, le lancement de l’EPR ne figurait que dans les annexes ! Première mesure demandée par les députés : que les annexes reviennent dans le corps du projet de loi. Même si la loi est adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale, il faudra ensuite la faire également voter au Sénat… puis éventuellement la faire revenir à l’Assemblée nationale si des amendements ont été apportés. La loi ne sera définitive qu’à ce moment-là : le jeûne devrait donc bien mettre la pression au bon moment. Le PS par la voix de François Dozé a dénoncé un travail bâclé pour négocier avec les syndicats d’EDF : «Je te donne du nucléaire, et tu me laisses changer le statut d’EDF». Yves Cochet, député vert, ancien ministre de l’environnement, a traité le gouvernement d’irresponsable. Le 17 mai, Julien Dray, député de l’Essonne a publié un communiqué réaffirmant son opposition à l’EPR : «Il s’agit d’une aberration écologique puisque la technologie choisie (EPR) ne résout aucun des problèmes que pose le nucléaire aujourd’hui (déchets, risques industriels, prolifération). Il s’agit également d’une erreur stratégique majeure à l’heure où l’industrie nucléaire s’exporte de plus en plus mal et où l’avenir est aux énergies renouvelables». Le projet de loi rencontre une certaine opposition : plus de 800 amendements ont été déposés obligeant le débat à se poursuivre… ■ Sarkozy, roi des ringards. Lors du débat sur la loi sur l’énergie, le 18 mai, Nicolas Sarkozy a justifié le nucléaire ainsi : «Nous n’avons pas de pétrole, nous n’avons pas de gaz, nous n’avons plus de charbon mais nous avons eu des idées. (…) Est-ce que nous serons à la hauteur de ceux qui, il y a 35 ans, ont su prévoir l’avenir de notre pays?». Ben oui, Nicolas, c’est ça : 35 ans de retard dans ton raisonnement ! ■ Christian Bataille sème la zizanie au PS. Alors que le PS s’est prononcé contre la relance du nucléaire, Christian Bataille, l’homme des lobbys nucléaires au PS (avec Strauss-Kahn) est intervenu à l’Assemblée nationale le 18 mai pour affirmer «L’EPR réunit un certain nombre d’atouts» (pour) «combler le décrochage d’une vingtaine d’années» entre la génération actuelle de centrales et la prochaine génération». Une partie du PS est contre l’EPR uniquement pour passer à des réacteurs hypothétiques qui seraient plus propres… et qui seront au point dans une vingtaine d’années quand on commencera à manquer d’uranium ! ■ Coïncidence de date. Le 16 mai, début du débat sur la loi sur l’énergie à l’Assemblée nationale. 18 mai : débat au conseil des ministres sur le changement de statut d’EDF. ■ Commerce d’abord ? Nicolas Sarkozy, ministre des commerçants, a déclaré le 11 mai dernier à Cergy-Pontoise, «Comment vendre l’EPR à l’étranger si on n’en fait pas le choix nous-mêmes ?» ■ Vote en première lecture. Le lancement de la procédure pour l’EPR prévu dans la loi sur la politique énergétique a été voté à l’Assemblée nationale le 19 mai au soir. Le reste de la loi a été débattu jusqu’au 25 mai. Il devra ensuite être débattu au Sénat. ■ Le Monde rectifie. Après deux articles insistant sur les divisions du PS sur la question de la relance du nucléaire, il y a dû y avoir des explications entre le PS et la rédaction puisque Le Monde a enfin titré la réalité le 19 mai : «Le PS est contre le lancement de l’EPR». ■ Sarkozy annonce la concertation. Après avoir demandé à EDF de choisir un lieu pour le futur réacteur EPR, Sarkozy a annoncé que le projet serait soumis à «concertation» au cours du deuxième semestre 2004. On décide d’abord et on se concerte après ? ■ Le PS dénonce des «mesurettes». Alors que le gouvernement annonce sa volonté de diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 à raison de 3% par an, le PS a dénoncé le 19 mai les «mesurettes» concernant les énergies renouvelables et les économies d’énergie qui ne permettront pas d’atteindre ces objectifs… l’essentiel du budget étant mangé par le projet d’EPR. ■ Restriction budgétaire. La France étant dans le collimateur de l’Europe pour dépassement de son endettement, fin mai, Matignon a demandé aux ministères de proposer des budgets 2005 à la baisse. Dans ce contexte, même si la loi sur l’EPR passe, il n’est pas sûr que des crédits soient disponibles pour mettre en chantier le réacteur (coût annoncé : trois milliards d’euros). Un million d’Européens demandent la sortie du nucléaire ! Le 26 avril, date anniversaire de Tchernobyl, de nombreuses associations, syndicats et groupes européens ont démarré une campagne de pétition dans toute l’Union européenne. Le but est de réunir un million de signatures d’ici le 26 avril 2005 pour convaincre les pays de l’Union européenne de prendre de toute urgence les mesures suivantes : • arrêter ou empêcher la construction de nouveaux réacteurs et installations nucléaires dans l’Union européenne, • lancer un plan de sortie du nucléaire au niveau de l’Union européenne, • investir massivement dans les économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables, • abroger le traité Euratom qui finance massivement le nucléaire en Europe au moyen des finances publiques. Seules ces mesures permettront de lutter à la fois contre le péril nucléaire et contre le réchauffement climatique. Le résultat de la pétition sera publié à l’occasion d’un grand événement d’ici le 26 avril 2005. Réseau Sortir du nucléaire, 9, rue Dumenge 69317 Lyon cedex 04, tél : 04 78 28 29 22. par le professeur Aurengo, acceptée par l’Académie de médecine et rendue publique sur le site internet officiel du ministère de l’industrie. Même révisionnisme du côté de l’Académie des sciences qui publie des cartes truquées liées à un article des professeurs Pierre Galle, Raymond Paulin et Jean Coursaget. La CRII-Rad dénonce ce scandale scientifique et accuse l’Etat d’organiser le mensonge. Elle demande au gouvernement de dénoncer ces soi-disantes études et de remettre en ligne les cartes publiées en 2003. Elle demande également la dissolution du groupe de travail présidé par le professeur Aurengo. CRII-Rad, 471, avenue VictorHugo, 26000 Valence, tél : 04 75 41 82 50. 10 JUILLET Tous contre Marcoule Une manifestation régionale est organisée devant le site de Marcoule le samedi 10 juillet 2004. En effet, une extension de l’usine de fabrication du mox (un mélange d’uranium et de plutonium) vient d’être autorisée… ce qui n’a de sens que si l’on veut alimenter avec ce combustible les futurs réacteurs nucléaires. 90 été 2004 Site de Marcoule. Renseignements : ICI-Rom, c/o AVEC, BP 69, 34401 Lunel cedex, tél : 04 67 73 51 10. DR P Tchernobyl Négationnisme DR EPR AUDE Energie Manifestation pro-éolienne Malades de la thyroïde Tour de France antinucléaire Chaque étape du tour de France qui a eu lieu entre le 23 avril et le 24 mai a été l’occasion de mobilisations contre le nucléaire : 2000 personnes devant Fessenheim, en Alsace, 300 personnes devant Golfech (près d’Agen), 500 personnes contre le futur laser Mégajoule en construction à Le Barp, près de Bordeaux. 2000 à Redon le 14 mai. A noter la mobilisation d’Attac à cette occasion et la réalisation d’un immense logo «Sortons-en» réalisé par 1700 personnes ! Le 15 mai, dans les rues de Quimper, une centaine de personnes ont participé à une chasse au gaspi qui s’est terminée chez le maire où ils ont protesté contre un accord entre la commune et la pesqu’île de Crozon, base de sous-marins nucléaires. Le samedi 22 mai au matin, une centaine de personnes ont manifesté devant la centrale de Penly, lieu possible d’implantation du futur EPR. Un gros millier de personnes s’est retrouvé à Rouen le samedi après-midi pour marquer la fin du tour de France. A noter la présence d’Olivier Besancenot pour la LCR, d’Hélène Flautre et Alain Lipietz pour les Verts. Etaient aussi présents la CNT, Greenpeace, les Amis de la Terre, Sud-Education. Les hôpitaux refusent la climatisation DR R Fin du pétrole ■ Record historique. Le 14 mai dernier, le prix du baril a atteint son plus haut niveau historique, avec près de 42 $. Il a ainsi battu le record éphémère enregistré au début de la première guerre du golfe en 1991. Cette fois-ci le prix risque de ne pas redescendre. Les réserves d’uranium s’épuisent également : en un an, son prix a augmenté de 43 %. vouloir construire de nouvelles centrales alors que les prix vont s’envoler est totalement inconséquent ! ■ Arabie saoudite : la clé de tout ? Environ 25 % du pétrole est actuellement consommé par les seuls Etats-Unis alors qu’environ 25 % de la production provient d’Arabie Saoudite, seul pays qui semble actuellement pouvoir augmenter sa production. Ce n’est donc pas un hasard DR L’association des malades de la thyroïde a été reçue en janvier par le juge d’instruction Odile Bertella Geffroy. Celle-ci est chargée de l’instruction sur le possible lien entre la recrudescence de la maladie et le passage du nuage de Tchernobyl. La juge a accepté le principe de lancer une enquête épidémiologique sur la Corse, département le plus touché, mais a reconnu la difficulté d’avoir les moyens financiers de le faire. A ce jour, le taux de malades de la thyroïde en France est quatre fois supérieur à celui de l’Angleterre, moins touchée par le nuage… mais la version officielle est toujours que l’iode radioactif n’a eu aucune conséquence en France. Association des malades de la thyroïde, BP 1, 82700 Bourret. Le 9 mai, entre 150 personnes (selon les gendarmes) et 300 selon les manifestants se sont retrouvés pour bloquer le site touristique de l’abbaye de Fontfroide. Tous habitent Portel-des-Corbières et ils protestaient contre le refus de la préfecture d’autoriser l’implantation d’une ferme éolienne sur leur commune. Prétexte de la préfecture : les éoliennes pourraient gêner les canadairs en cas de feu de forêt menaçant la célèbre abbaye… à dix kilomètres du site retenu. si les attentats islamistes se multiplient dans ce pays : une limitation des capacités pétrolières en Arabie Saoudite est le moyen le plus efficace pour désorganiser le monde occidental. SILENCE N°312/313 ■ France : le pétrole oublié ! Face à la menace de plus en plus précise de pénurie de pétrole, le gouvernement répond «relance du nucléaire». C’est complètement à côté de la plaque car le pétrole n’est quasiment plus utilisé pour produire de l’électricité (80% par le nucléaire, 16% par l’hydraulique et seulement 4% pour le gaz et le pétrole) alors que le pétrole représente 40% de notre consommation d’énergie (contre 30% pour le nucléaire), principalement pour le chauffage et les transports. Or aucun camion ne roule à l’électricité et le chauffage électrique est en recul régulier depuis une dizaine d’années. Energies renouvelables C’est du propre ! Les Amis de la Terre ont lancé début mai une campagne de cartes postales adressées à Sarkozy demandant d’appuyer au niveau français un véritable programme d’efficacité énergétique et le développement industriel des énergies renouvelables, d’accélérer le passage aux énergies renouvelables dans les pays en développement, de supprimer les incitations pour les énergies 91 été 2004 éunis en congrès à Villeurbanne (Rhône), le 30 mai, les représentants de l’Uniorpa, union nationale des instances de coordination, offices et réseaux de personnes âgées, ont rappelé leur opposition à la climatisation. Dans leur communiqué ils indiquent : «tout appareil produisant du froid produit également du chaud et donc contribue à renforcer le réchauffement climatique. La climatisation dans les établissements hospitaliers contribue à diffuser les maladies nosocomiales. Faire passer des personnes fragiles de pièces chaudes à des pièces fraîches peut entraîner de graves pathologies bronchiques». Pour l’Uniorpa, la campagne actuelle en faveur de la climatisation vise avant tout à rassurer le public et ne résout en rien les problèmes rencontrés par les personnes âgées. Certains établissements comme l’hôpital de Nevers ont déjà annoncé qu’ils n’obéiraient pas à la directive gouvernementale concernant la climatisation d’une pièce dans l’établissement. L’Uniorpa rappelle que seuls 15 % des personnes décédées de 2003 étaient déjà hospitalisés avant la canicule et que les établissements ne sont donc pas les plus en cause dans la surmortalité observée. traditionnelles. La campagne se plante un peu en demandant que le gouvernement français pousse à ce qu’au moins 10% de la production énergétique mondiale soit à partir des renouvelables… alors que si l’on intègre le boisénergie (non compté généralement car non commercialisé) et l’hydraulique, ce pourcentage est déjà largement dépassé. Les Amis de la Terre, 2 b, rue Jules-Ferry, 93100 Montreuil, tél : 01 48 51 32 22. Paix L’IECCC, Institut européen de formation conflits, cultures, coopérations, propose des journées de sensibilisation : qu’est-ce que je connais de ma propre culture et de celles des autres (2 octobre), accueillir ses émotions pour en recycler l’énergie (20 novembre), peurs ou besoins, mécanismes de défense ou outil de protection (15 janvier 2005), sur quoi fondons-nous nos désirs d’avoir et d’être (12 février 2005)… Il propose aussi des stages d’approfondissement : conflit et médiation (10 au 17 juillet), personne, communication, négociations (13 au 17 septembre), coopérer et prendre des décisions en groupe (22 au 26 novembre), jouer pour apprendre (3 au 7 février 2005), différences culturelles, danger ou enrichissement (9 au 13 mai 2005). Enfin, il organise des formations professionnelles certifiantes : animation, formateur, consultant en médiation… IECCC, Le Cun, 12100 Millau, tél : 05 65 61 33 26. ILE-DE-FRANCE Jeûne à Taverny Comme chaque année depuis le jeûne pour la vie en 1983, un jeûne se tiendra devant le commandement atomique de Taverny, à une trentaine de kilomètres au nord de Paris, du 6 au 9 août, en mémoire des victimes d’Hiroshima et Nagasaki et pour demander l’interdiction des armes nucléaires. Contrairement à l’information reprise de Damoclès dans S!lence n°309, s’il y a bien eu des éboulements au sein des carrières qui abritent le poste de commandement, l’armée n’envisagerait pas de déménager. Maison de Vigilance, 134, route de Béthemont, 95150 Taverny, tél : 01 39 95 68 28. BUSHERIE ■ 1000 militaires morts. Fin mai, l’armée américaine a connu son millième mort depuis les attentats du 11 septembre 2001 : 130 en Afghanistan et 870 en Irak. A ceux-ci s’ajoutent sensiblement autant de morts occidentaux d’autres armées ou de civils. De l’autre côté, le nombre de morts est au moins dix fois plus important. ■ Manipulations médiatiques. Le 1er avril dernier, tous les médias américains et européens ont présenté les images de quatre cadavres de «civils» pendus sur un pont métallique de Fallujah, en Irak. Horreur ! En cherchant mieux, on pouvait apprendre que ces quatre civils travaillaient pour une société dénommée Black water. Un journaliste du Monde libertaire a eu l’idée d’aller voir sur internet ce qu’était cette société : c’est une société de mercenaires qui fournit des hommes et du matériel pour toutes les activités paramilitaires louches. Ça aucun grand média n’a cru bon de le préciser. (Le Monde libertaire, 15 avril 2004) Liberté très surveillée DR Conflits cultures coopérations Vanunu Mordechai V anunu Mordechai, ingénieur israélien avait révélé en 1986 qu’Israël possédait à Dimona, un réacteur nucléaire qui produisait du combustible pour la fabrication de l’arme atomique. Cela lui a valu d’être enlevé par le Mossad en Italie et d’être condamné à dix-huit de prison... A l’époque, le gouvernement était «socialiste». Il a été libéré le 21 avril dernier après avoir fait la totalité de sa peine. Mais le gouvernement israélien estimant qu’il pouvait encore révéler des secrets d’Etats concernant la défense du pays, celui-ci s’est vu informé qu’il ne peut pas sortir du pays, ni parler avec des étrangers et qu’il serait suivi jour et nuit par des agents de sécurité. Si les mouvements pacifistes saluent Vanunu Mordechai comme un héros, l’extrême-droite le menace de représailles. Le journaliste britannique Peter Hounam du Sunday Times a été arrêté dès son arrivée en Israël, le 26 mai dernier. Ce journaliste est celui qui, il y a près de vingt ans, avait publié les informations transmises par Vanunu Mordechaï. Il préparait un reportage sur l’affaire. Les députés travaillistes ont protesté, ainsi que le gouvernement britannique et Amnesty international. Il a finalement été libéré au bout de 24 h. Une vidéo où Vanunu Mordechai est interviewé par une journaliste israélienne, conformément aux restrictions imposées par la justice israélienne, a été confisquée. ■ Provocation. Alors que se négocie à l’ONU une résolution prévoyant le passage du pouvoir des Etats-Unis à un gouvernement irakien, l’Allemagne a officiellement demandé fin mai que la résolution précise également la restitution des ressources pétrolières aux Irakiens. ■ Fahrenheit 9/11. Michael Moore, déjà primé pour Booling for Columbine (sur la maladie des armes aux Etats-Unis) a cette fois eu la Palme d’Or à Cannes pour Fahrenheit 9/11, un long réquisitoire contre Bush, le président le plus bête des Etats-Unis. Le film sort en France le 7 juillet. ECOLE ETNATURE 21e rencontres MORVAN Défense des feuillus La forêt couvre environ un tiers du Morvan. Cette forêt était une forêt de feuillus : hêtres, chênes, bouleaux, charmes, châtaigniers… A partir du milieu du 19e siècle, pour des raisons spéculatives, apparaissent les plantations de résineux. A partir de 1946, l’enrésinement devient systématique. Cela conduit à la montée des surfaces plantées en résineux : 30% de la forêt en 1970, 50% aujourd’hui. Alors que la loi forestière adoptée en 2002 attribue à toutes les essences les mêmes avantages, les plantations SILENCE N°312/313 de résineux continuent à dénaturer le Morvan. Face à cela, un groupement forestier a vu le jour qui collecte des parts et qui au fur et à mesure des entrées d’argent, achète des parcelles de feuillus pour les protéger. Fin 2003, plus de 950 parts de 150 € avaient été collectées, permettant de participer à l’achat de la forêt de Montmain, en collaboration avec le conserva- 92 toire des sites bourguignons et la ville d’Autun (300 hectares), une forêt à Alligny dans le parc naturel régional (23 hectares) et une parcelle à Roussillon-en-Morvan (1,5 hectare). On peut prendre des parts au groupement forestier en prenant contact avec Autun Morvan Ecologie, 19, rue de l’Arquebuse, BP 22, 71401 Autun, tél : 03 85 86 26 02. DR Les 21e rencontres nationales du réseau Ecole et Nature se tiendront du 22 au 27 août à l’auberge de jeunesse du Jardin des deux rives à Strasbourg. Conférences, débats, visites sur le terrain, ateliers de travail, etc. Inscriptions : ARIENA, Agence régionale pour l’initiation à l’environnement et à la nature en Alsace, BP 108, 67602 Sélestat cedex, tél : 03 88 58 38 48. été 2004 ETATS-UNIS Politique Mumia Abu-Jamal FICHAGE BORDEAUX I ncarcéré depuis 1982 pour le meurtre d’un policier, condamné à mort, Mumia Abu-Jamal, après vingt-deux ans de batailles juridiques, est aujourd’hui l’un des plus anciens prisonniers des Etats-Unis. Depuis plusieurs années, on sait maintenant que son procès a été truqué pour déstabiliser les revendications des mouvements noirs de l’époque, certains témoins ont avoué avoir menti à la demande du FBI et un prisonnier a même avoué le meurtre. Malgré ces éléments, les juges refusent de le libérer ! Ensemble sauvons Mumia, 43, boulevard de Magenta, 75010 Paris, tél : 01 53 38 99 99. GÉNÉTIQUE Capitale de l’armement ? Dérive politique Au départ, en 1998, le fichier génétique n’avait été prévu que pour les violeurs et autres prédateurs. En 2001, le gouvernement décidait de l’étendre aux crimes graves (meurtres, terrorisme, trafiquants de drogue). Puis de fil en aiguille, le fichier s’est élargi en direction des petits délinquants. Fin 2003, l’ensemble des prisonniers et des condamnés à de la prison ferme ont été fichés. Mais le délire sécuritaire ne pouvait en rester là : début 2004, Charles Hoareau a le mérite d’être le premier des non-condamnés à de la prison ferme à être convoqué pour un prélèvement de salive. Charles Hoareau est un criminel de haut rang : militant CGT, responsable d’un comité de chômeurs à Marseille, il a été condamné à cinq mois de prison avec sursis pour s’être interposé lors de l’interpellation d’un sanspapier tunisien en cours de régularisation. (Le Canard enchaîné, 21 avril 2004) DR L a ville de Bordeaux a versé 225 000 € au bureau d’étude BRA, et continuera à lui verser 256 000 en 2005, 280 000 en 2006, 303 000 en 2007… pour lui demander des études de prospectives. Le premier rapport 2004 étant sorti, les élus municipaux ont pu apprendre par ce charmant bureau d’étude que l’avenir de la ville, c’est l’armement (avec la construction du laser mégajoule pour la simulation des essais nucléaires à 15 km de là), que l’écosystème de l’estuaire de la Gironde n’est qu’une friche à conquérir, que Natura 2000, comme de manière générale les règles d’environnement, ne sont que des sources d’embêtement. Le bureau d’étude n’a jamais entendu parler de haute qualité environnementale, de solaire ou d’éolien. Faut-il dépenser un million d’euros d’argent public pour entendre des bêtises pareilles ? (correspondance : Les Verts-Bordeaux). de la France. Conséquence de cette réussite électorale : le MEI est mieux connu et voit son nombre d’adhérents augmenter sensiblement. Le MEI a aussi analysé son rapport de force avec les Verts : ces derniers font des scores dans les centres villes, dans les quartiers ancrés à gauche, le MEI fait ses meilleurs scores en milieu suburbain. MEI, 26 ter, rue Nicolaï, 75012 Paris, tél : 02 33 45 37 82. Le MEI progresse SAINT-NAZAIRE Groupe écologique Aux élections de 1998, une seule liste du MEI, Mouvement écologiste indépendant, avait passé la barre des 5% dans un département. En 2004, c’est le cas dans dix départements, principalement dans l’Est Le Groupe écologique de SaintNazaire existe depuis 1981 et a aidé à mettre en place un collectif pour le tri qui fédère aujourd’hui dix-sept associations. Il travaille actuellement à la promotion des repas bio dans la restauration scolaire, fait circuler l’information sur les moyens de réduction des déchets à la source et sur les projets touchant à l’environnement, au niveau local, national ou international. Groupe écologique de Saint-Nazaire, maison du peuple, place Salvador-Allende, 44600 SaintNazaire, tél : 02 40 70 72 05. Journées d’été des Verts Les Verts tiendront leurs journées d’été du jeudi 26 au dimanche 29 août, à l’Arsenal, l’Université des sciences sociales de Toulouse, en centre ville. Programme : Les Verts, 247, rue du FaubourgSaint-Martin, 75010 Paris, tél : 01 53 19 53 19. Environnement Depuis 1986, le WWF et France-Nature-Environnement se battent pour le maintien de la Loire vivante. Après avoir obtenu l’abandon d’une série de projets de barrages, les deux grandes associations ont passé un accord avec le gouvernement pour mettre en place un plan de sauvegarde du plus grand fleuve français encore relativement sauvage. Pour poursuivre ce travail, WWF et FNE ont lancé une pétition pour demander au gouvernement de ne pas renouveler l’autorisation de fonctionnement du barrage de Poutès-Monistrol, un barrage de 18 m de haut sur l’Allier, un affluent de la Loire. L’autorisation expire en 2007. La destruction du barrage permettrait d’ouvrir l’Allier à la remontée des saumons, offrant ainsi des dizaines d’hectares de frayères. Dans le seul bassin de la Loire, il y a environ 10 000 petits ou grands barrages dont au moins 560 gênent la migration des poissons. Un vrai «plan nature» doit s’attacher à supprimer ces obstacles. Le barrage de PourèsMonistrol génère 50 GWh par an, environ 1/10 000e de la production nationale, son enlèvement peut facilement être compensé par une politique d’économie d’énergie. WWF-Programme rivières vivantes, 26, rue Brossard, 42000 Saint-Étienne, tél : 04 77 21 58 24. SILENCE N°312/313 ESPAGNE Abandon du projet hydrologique L e 17 avril, le nouveau gouvernement socialiste a annoncé l’abandon du plan hydrologique qui prévoyait la construction de centaines de barrages et qui était contesté par une grande partie de la population. Il a annoncé la mise en place d’une commission sous l’égide de la nouvelle ministre de l’environnement qui va travailler sur la distribution d’eau dans le pays et rechercher des solutions alternatives avec comme conditions que cela soit moins cher et que cela respecte les contraintes environnementales. Une étude porte notamment sur la possibilité de désaler l’eau de mer à l’aide d’installations alimentées par des énergies renouvelables. Les socialistes ne vont quand même pas jusqu’à remettre en cause les modes de production agricole du sud du pays particulièrement gourmand en eau. DR Pour une Loire vivante 93 été 2004 Décroissance Démocratie et non-collaboration ans sa présentation des rapports économiques entre le tiers-monde et les pays industrialisés, Philippe Laporte (1) oppose son analyse à celle des écologistes radicaux dont il dénonce les positions réductrices des enjeux économiques et sociaux. De quelle écologie politique s’agit-il ? Si être écologiste, c’est panser les plaies du capitalisme, je ne me reconnais pas dans ce courant de pensée. Par contre, j’accepterais cette étiquette si, préoccupé de l’avenir de la planète et de l’humanité qu’elle porte, je préfère combattre les causes de l’exploitation des ressources et de la destruction des écosystèmes, ainsi que l’omnimarchandisation des biens et des services. Pour résumer, je condamne le développement, même dans sa composante durable, comme objectif inévitable de nos sociétés (2). D L’impasse sociale A l’encontre de ceux qui s’interrogent sur la légitimité de la sauvegarde des acquis sociaux dans une perspective de décroissance, Philippe Laporte propose une analyse intéressante des enjeux économiques mondiaux. J’ai effectivement osé annoncer lors du colloque de Lyon sur la décroissance, que pour être cohérent avec ma volonté de décroître, je serais conduit à refuser ma retraite. Loin de m’affirmer comme jusqueboutiste, je pro(1) De la décroissance soutenable à la décroissance sociale, Philippe Laporte, S!lence, n°308, mars 2004. (2) A la lecture de l’article de Philippe Laporte, je pensais à «La nécessaire critique du travail», texte publié par Temps critiques en avril 1998 dont cet extrait résume bien le contenu : «Le travail ne peut exister en dehors d’un rapport historique de domination. Sinon, c’est le rendre éternel, ne pas le saisir comme une contradiction du processus d’humanisation dans l’aliénation. Aujourd’hui c’est le salariat qui le présuppose et il est donc vain de discuter sur ce que serait un travail ‘acceptable’ ou un travail ‘socialement utile’. La crise du travail est donc aussi une crise du salariat. Le capital n’est pas un facteur de production (ce que dit pourtant le discours du capital), c’est la production qui est un facteur parmi d’autres du capital au sein d’un procès de valorisation dont le travail n’est plus le centre. Cela dissout potentiellement le rapport salarial et pose le problème du salariat comme mode dominant d’organisation des rapports sociaux». posais cet acte comme une alternative en souhaitant qu’elle devienne stratégie collective. Davantage qu’un choc des consciences pour provoquer le débat, c’est surtout une incitation à un changement de mode de vie que j’appelle. Quel est l’enjeu ? Les assurances sociales comme le RMI, la Sécu, la retraite sont une redistribution de richesses. Cette redistribution dynamise la consommation et se révèle être un puissant moteur de la croissance. Si décroître chez nous ne consiste pas à réduire notre consommation, si l’activité économique et la production par le travail salarié qui créent les richesses et financent notre système de redistribution et donc nos services sociaux ne sont pas la solution, comment proposer une stratégie collective cohérente réduisant la pression écologique et économique compte tenu de l’origine même de la création de richesse : l’exploitation de la nature et de la force de travail ? Philippe Laporte propose lui, plutôt que diminuer le coût du travail au Nord, de l’augmenter au Sud par le salaire horaire et les cotisations sociales. Comme l’exprimait François Partant, si c’est l’accumulation elle même qui est le cœur du processus d’exploitation quel qu’en soit le bénéficiaire, et que cette accumulation permet la création de richesse et le financement du progrès social, contester l’exploitation revient donc à remettre en question le dit progrès social. Ce serait aussi se référer à une idéologie dépassée que vouloir pérenniser un contexte économique et social construit pendant les trente glorieuses. Cependant, DR Philippe Laporte dans S!lence de mars 2004 dénonce les positions réductrices des écologistes radicaux. Pourtant le choix de la décroissance qu’ils mettent en avant peut permettre d’affaiblir les capacités du système capitaliste. Grands travaux aux USA, 1950. je ne suis pas nostalgique de cette période de notre histoire où les grandes orientations économiques et sociales comme l’aménagement du territoire, la transformation des modes de transports, l’industrialisation de l’agriculture, la production d’énergie, le type de défense nationale, le système de santé, le modèle d’enseignement, se sont imposées, sans concertation ni participation citoyenne, à une population trompée par le mirage du progrès. Et croire encore que la gauche pourra nous conduire sur la voie des trente glorieuse est illusoire. Etant donné que la richesse n’a de sens que par la compétition et la guerre économique continuelle, on comprend que la gauche qui promet progrès et justice sociale quand elle est dans l’opposition, ne peut plus respecter ses engagements une fois arrivée aux affaires ! D’autre part, si nous nous enrichissons sur le dos des autres, si notre niveau de vie et notre bien-être dépendant du niveau de salaire et de prestations sociales, donc du coût du travail, proviennent de l’exploitation de 80% de la planète, relever le coût du travail des 80% de travailleurs pauvres se fera donc sur quelle exploitation ? Etant donné que la richesse n’a de sens que par la compétition et la guerre économique, la gauche qui promet progrès et justice sociale quand elle est dans l’opposition, ne peut plus respecter ses engagements une fois arrivée aux affaires ! SILENCE N°312/313 94 été 2004 Certains observateurs ont provoqué ce type de débat lors des conflits sociaux du printemps 2003. La polémique a divisé le pays entre adversaires et défenseurs de la légitimité des revendications des grévistes. Cette situation est intéressante car elle permet de poser le «vrai» problème : peuton continuer à financer des prestations sociales en occultant, d’une part, la richesse qui permet cette redistribution et, d’autre part, les conséquences de cette redistribution (pour les nantis, évidemment pas pour les exclus du système) sur les populations du Sud, sur les écosystèmes, sur l’évolution de notre société ? Loin de rêver d’une société sans risque, nous observons que 90% des maladies et des accidents traités dans nos établissements hospitaliers sont les conséquences directes ou indirectes de notre mode de vie ou provoquées par le système luimême. Si notre système d’enseignement conserve une forte capacité d’intégration, de manière contradictoire ne valorise-t-il pas en même temps l’élitisme, la compétition et la soumission ? Comment défendre l’organisation de notre société qui a tant atomisé les relations entre les individus et institué la ségrégation générationnelle que nous oublions nos parents dans l’anonymat des habitats collectifs et dans nos maisons de retraite ? Un autre exemple de l’aberration du système concerne les transports. Les transports rapides collectifs ou individuels sont de grands pollueurs autant que destructeurs de paysages et d’écosystèmes. Des transports dopés par le mythe de la vitesse. Mais celle-ci est une notion très subjective. Que penser des automobilistes se déplaçant à la vitesse moyenne d’un piéton ou d’un cycliste en agglomération ? Et quand la vitesse semble justifiée, elle n’est que le moyen de récupérer le temps que le mode d’organisation de notre société basée sur la contrainte du travail salarié nous vole chaque jour. Dans ce contexte, il peut paraître étonnant que la revendication majeure de tous les acteurs sociaux : gouvernements, syndicats, salariés, associations d’insertion, mouvement social, organisations de solidarité internationale, demeure la valorisation du plein emploi, l’intégration de l’individu par le travail et la protection sociale centralisée. Mais en fait, c’est bien la continuation de la logique du système et la collaboration sans remise en cause. Des objectifs non atteints Une construction démocratique S’inquiéter de l’origine de cette richesse n’est pas suffisant. Comment assurer le fonctionnement de notre économie sans ce pillage et comment repenser nos services publics en rompant avec ce même système de prédation ? Imaginons le fonctionnement des hôpitaux, des écoles, des transports et la préservation de notre niveau de confort sans énergie importée ! Au-delà de la question de savoir s’il est raisonnable de préserver un système aussi lourd de redistribution de richesses pour une communauté de 60 millions d’individus, préoccupons-nous d’étudier la logique même des organismes publics. Méfions-nous des fausses équivalences du type : l’institution sanitaire égale la santé, l’éducation nationale égale l’instruction civique… Pour ne plus être complice, faisons table rase en nous désengageant définitivement du piège du développement et essayons de combler le vide en construisant, sur les ruines du développement, une société plus juste. François Partant imaginait que les exclus s’organiseraient pour recréer un système économique local en produisant et en échangeant à partir des ressources disponibles qu’offrait la nature, avec pour objectif de satisfaire leurs besoins matériels et sociaux. Tout est possible dans la plupart des régions, c’est à la fois une volonté politique et un choix démocratique. A un autre niveau, chaque groupe d’individus peut attribuer à un ou plusieurs délégués un pouvoir de représentation auprès d’une organisation régionale ou étatique pour obtenir le finance- SILENCE N°312/313 95 été 2004 ment et la réalisation de services ou de structures souhaitées par l’ensemble des habitants d’une communauté rurale ou urbaine. Cette organisation centrale serait l’image, la réunion des volontés de chaque entité locale. Une construction économique La liste des besoins est invariable, ce qui a changé, c’est la manière de les satisfaire. Raisonnablement, à partir de nos moyens disponibles et de l’observation des populations qui vivent en marge du système, réinventons l’éducation, la santé, l’assurance vieillesse, les moyens de se déplacer. Constatons que nous sommes très peu malades (dans notre tête et dans notre corps) dans un cadre de vie sain, harmonieux, convivial. Comme il n’est pas question d’idéaliser le mode de vie de ceux qui refusent la médecine des riches, imaginons un système d’entraide garantissant les soins pour les 10% de maladies ou d’accidents «normaux». Soins que la société aurait les moyens de prendre en charge si elle renonçait à des dépenses inutiles voire nuisibles type sous-marins, satellites, armement, centrales nucléaires, TGV, Airbus, fonctionnement de l’Etat, ainsi que si nous prenions en compte le coût global de la réparation des dégâts inhérents au système et à notre mode de vie tels que les administrations, les contrôles, les dépollutions, les traitements des déchets, les aides compensatoires au chômage, à la création d’activité, aux exportations, aux productions agricoles ou industrielles déclarées non rentables. Le raisonnement concernant la santé serait facilement transposable aux autres services publics. Imaginons une éducation décentralisée inspirée des pédagogies alternatives accordant une large place à la coopération, à l’esprit critique, aux activités d’éveil, à la créativité, à la solidarité… Imaginons, sans aucun passéisme, un cadre de vie que nos grands-parents ont connu, une situation où les vieux constitueraient une richesse par leur présence parmi leurs enfants et leurs petits-enfants. Imaginons des moyens de transport sans utilisation d’énergie fossile et retrouvons la marche comme moyen naturel de nous déplacer. De même que l’action non-violente consiste à ne pas donner prise à son adversaire, le choix de la décroissance comme moyen et de l’autonomie comme objectif sont des gages de non-collaboration et d’affaiblissement de l’oppression imposée par le système capitaliste. Gérald Almarcha. ■ OGM Santé Tabac ■ Tabac et pauvreté. 84 % des fumeurs dans le monde vivent dans les pays en voie de développement. Au cours des trente dernières années, le tabagisme a baissé de 80 % dans les pays de l’OCDE. Plus les gens sont pauvres et plus le tabac pèse dans le budget… contribuant à les maintenir pauvres. Ainsi, en Egypte, le tabac représente plus de 10 % du budget des ménages. Au Niger, 25 % du budget des travailleurs manuels, 40 % du budget des étudiants. (Centre international de recherche sur le cancer) L’Europe cède ! ■ 700 emplois de moins ! Bonne nouvelle, Ataldis (nouveau nom de la SEITA) annonce la fermeture de quatre sites de production de cigarettes (Lille, Dijon, Morlaix et Tonneins) suite à la baisse de ses ventes : 13,5% en 2003. Cela fera 700 chômeurs de plus avec qui partager le temps de travail des autres. ■ Rhône-Alpes finance les rats transgéniques. Alors que la région (PS + Verts) a voté contre l’expérimentation des OGM en plein champ, fin avril 2004 elle a aussi accordé, un mois plus tard, 250 000 € de subventions à la firme GenOway pour la mise au point de rats transgéniques sensés avoir un ADN plus proche de l’homme et destinés à l’expérimentation animale. Si les manipulations sur les plantes peuvent contaminer notre alimentation, les manipulations sur les rats, en essayant de les rapprocher de la génétique humaine, sont sans doute encore plus dangereuses. ■ Dix de Valence : recours européen. Après avoir vu rejeter leur demande par la Cour de cassation le 28 avril, les dix fau- L e 18 mai, la Commission européenne a donné l’autorisation de cultiver du maïs BT11 de la firme suisse Syngenta, ouvrant ainsi une première faille dans le moratoire décidé en 1999. Alors que la majorité des Etats européens affichaient officiellement une hostilité à mettre un terme au moratoire, cette astuce permet de faire croire que des pays comme la France se sont battus jusqu’au bout pour faire respecter la volonté de la population hostile aux OGM. Le maïs BT11 est un maïs doux destiné à la consommation humaine. Au niveau de sa culture, il risque de contaminer définitivement la filière bio. Au niveau de sa consommation, mystère et boule de gomme pour les dangers à venir. La Fédération nationale de l’agriculture biologique dénonce les autorisations données également pour l’expérimentation de maïs transgénique en différents lieux (66 parcelles en France dont 43 dans la seule région Midi-Pyrénées). Pour ces parcelles, une bande de sécurité de 500 m seulement est prévue alors que les essais en Amérique du Nord ont clairement montré que cette distance n’empêche pas la pollution des autres cultures OGM. La FNAB dénonce aussi l’utilité de ces recherches officiellement pour limiter l’usage des pesticides alors que l’expérience du Canada et des Etats-Unis montre qu’après une ou deux années de culture, les semences OGM demandent plus de pesticides que les semences traditionnelles. cheurs condamnés à Valence ont entamé une procédure au niveau de la Cour européenne des droits de l’homme… essentiellement pour se servir des tribunaux comme lieu de débats sur la légitimité des décisions concernant les OGM. ■ Condamnation des trois de Saint-Georges. Le 21 mai, le tribunal de Vienne a condamné les trois faucheurs de SaintGeorges-d’Espéranche (Isère) à 600 € d’amende chacun et à verser solidairement 4000 € de dommages et intérêts à la firme Monsanto. Le tribunal n’a pas retenu la justification de l’état de «nécessité» avancée par les avocats. Casseurs de pub lors que l’on pensait que le grand prix ne pourrait plus se tenir après deux années de trou financier, ce sont finalement les socialistes de la Nièvre qui sont venus à l’aide des gentils millionnaires qui gaspillent le précieux pétrole : deux millions d’euros. L’UMP, juste avant les élections régionales, a également apporté son obole, cinq millions de plus. Alors que l’on nous dit qu’il n’y a pas d’argent pour les plus pauvres, manifestement, il y en encore pour les plus riches ! Casseurs de pub pour la quatrième année consécutive essaiera de casser les pieds aux organisateurs et vous donne rendez-vous le 4 juillet à 10 h devant le conseil général de la Nièvre, rue de la Préfecture, à Nevers. Une manifestation à vélo rejoindra ensuite la piste de jeu pour riches. Casseurs de pub, 11, place Croix-Paquet, 69001 Lyon. PAS-DE-CALAIS Délit de solidarité En novembre 2002, le centre de Sangatte près de Calais, ferme ses portes. Des habitants acceptent d’héberger chez eux des personnes en situation irrégulière. C’est le cas de Jean-Claude Lenoir et de Charles Framezelle, alors membre du C’Sur, collectif de soutien d’urgence aux réfugiés. Ils sont poursuivis pour avoir servi de prête-noms à des personnes pour qu’elles puissent recevoir de l’argent de leurs familles. Ils sont passés au tribunal de Boulogne-sur-Mer le 1er juin et risquent amende et peine de prison. On les soutient en prenant contact avec C’Sur, c/o Salam, maison pour tous, 81, boulevard Jacquard, 62100 Calais. SILENCE N°312/313 Dans le numéro de juin, nous indiquions les dangers des antitranspirants suspectés d’augmenter les cancers du sein. Une lectrice nous communique une recette naturelle pour faire soi-même son désodorisant : prendre 8 à 10 feuilles de sauge officinale que l’on fait sécher après avoir enlevé la nervure centrale, réduire en poudre très fine, tamiser, mélanger avec du talc et mettre en pot. Utiliser une houppette ou un coton pour tamponner légèrement les aisselles avec le produit obtenu. Société Casser le grand prix de formule 1 A Déodorants naturels Publicité ■ Condamnations. Le tribunal de grande instance de Paris a rendu son verdict le 28 avril concernant le procès des 62 personnes poursuivies par la RATP pour avoir neutralisé des publicités dans le métro, à l’automne 2003. 45 personnes qui ont nié avoir participé aux actions ont été relaxées, faute de preuve. Les 17 autres personnes, celles qui avaient reconnu avoir participé aux actions, ont été condamnées à 400 et 2000 euros de dommages et intérêt. Au total, cela revient au collectif à 16 808 euros, loin des 922 000 euros demandés par la RATP (pour la bagatelle de 10 000 affiches dégradées !). Cette dernière a été condamnée à 400 euros de dommage et intérêt à verser à l’un des inculpés qui avait porté plainte pour violence lors de son interpellation. Le tribunal n’a pas accepté de définir une astreinte de 10 000 euros préventive en cas de récidive, estimant que «la liberté d’expression peut valablement se manifester même sur ce terrain (la pub) dès lors qu’il y a 96 été 2004 respect des droits d’autrui». Le collectif estime que la procédure pénale est entachée de fautes : la RATP n’a apporté aucune preuve du lien entre les dégâts annoncés et la présence revendiquée ou non des personnes. Selon le code pénal, détruire une affiche relève d’une condamnation simple au tribunal de police, le collage d’une affiche par dessus une autre n’est pas prévu par la loi. Reste à trouver l’argent nécessaire pour payer ces amendes et les frais d’avocats. Différents concerts de soutien ont été organisés à Paris, il est possible de verser un don à l’ordre de RAP, Résistance à l’agression publicitaire, 53, rue Jean-Moulin, 94300 Vincennes, avec la mention «collectif des 62». ■ Fin des actions de recouvrement ? Après la condamnation de neuf personnes à 17000 euros d’amendes, l’objectif de la RATP et de Métrobus semble atteint : l’absence de nouvelles actions de masse contre les publicités, même si les graffitis individuels continuent d’être omniprésents dans le métro. Mais des actions individuelles n’ont pas le même poids. Nord/Sud PALUDISME prises pour protéger la pêche artisanale restent lettre morte. 22 € port compris à commander à : Pêche et développement, 1, avenue de la Marne, 56100 Lorient, tél : 02 97 84 05 87. Des mort peu médiatiques Café équitable Caracol diffuse le café de la coopérative Mut Vitz, une coopérative qui travaille avec les agriculteurs zapatistes du Chiapas au Mexique. Le café est bio, vendu sans intermédiaires, respectant les cultures vivrières, et permet aux cultivateurs d’investir sans intérêt dans différentes infrastructures locales, en dehors des pressions du marché libéral. Le café est vendu par achat groupé, deux fois dans l’année, par paquet de 250 g à 3,05 €. On peut en commander en prenant contact avec Caracol, rue Chantebise, 26400 Piégros-la-Clastre, tél : 04 75 25 39 49. Artisans du monde DR Le paludisme tue entre 1 et 2,5 millions de personnes par an et pourtant ne suscite aucune campagne internationale de lutte contre une maladie dont il est beaucoup plus facile de se protéger que par exemple le sida. Pourquoi ce silence médiatique ? Sans doute parce que plus de 90% des victimes sont africaines et de milieu pauvre. Pêche artisanale et développement Le collectif Pêche et développement œuvre pour la solidarité Nord-Sud en menant en particulier une réflexion dans le domaine de la pêche qui oppose les flottes industrielles du Nord et la pêche artisanale du Sud. Le collectif vient d’éditer Bourlingueur le récit de vie de Jean Breurec, marin pêcheur du Morbihan qui a connu la pêche à la morue à Terre Neuve dans les années 50, la pêche artisanale comme artisan depuis les années 60, une histoire qui montre comment les mesures L’association Artisans du monde fête cette année ses trente ans. La première boutique avait été ouverte dans le 9e arrondissement de Paris. Elle fédère aujourd’hui 126 associations qui gèrent 146 points de vente, lesquels sont tenus par 50 salariés et 4500 bénévoles. Les magasins proposent 1200 références artisanales et 120 alimentaires. Artisans du monde, au sein de la mouvance du commerce équitable, présente le meilleur bilan : maintien de P rès d’un million de personnes ont manifesté le 25 avril pour le maintien de la liberté de l’avortement à Washington à l’appel de groupes féministes, appelant clairement à battre Bush aux prochaines élections. Celui-ci avait fait passer le 1er avril une nouvelle loi définissant l’enfant à naître comme «une personne à part entière» ce qui a été ressenti comme une volonté de remettre en cause la législation de 1973 sur l’avortement. MacDo vise les femmes Les femmes ne représentent que 35 % de la clientèle des fastfood. Et dans 60 % des cas, c’est uniquement pour faire plaisir aux enfants. MacDo ayant du mal à maintenir sa croissance a lancé mi-mai une vaste campagne de publicité (8,5 millions d’euros) pour convaincre les femmes que manger de la malbouffe ce n’est pas mauvais pour la ligne. Des sportives de haut niveau ont été débauchées pour faire les clips publicitaires. Ont-elles été «grassement» payées ? (Canard enchaîné, 19 mai 2004) ISRAËL Le combat des femmes DR Une pétition pour le retrait de la bande de Gaza a été lancée mi-mai par les mères, femmes et sœurs de soldats israéliens, dénonçant un bain de sang inutile. Fin mai, 30 000 Israéliennes avaient signé l’appel. SILENCE N°312/313 Rinoceros En France, les centres de documentation tiers-monde et les groupes de solidarité internationale ont mis en commun leurs informations au sein du réseau Ritimo (Réseau d’information tiers-monde). Afin d’élargir encore ce mode d’échanges d’information, un nouveau réseau international se met en place : Rinoceros, Réseau international d’échanges et d’informations pour un développement responsable et solidaire, réseau qui fonctionne essentiellement par lien informatique et qui comprend déjà des relais dans une vingtaine de pays. Rinoceros, 21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris, www.rinoceros.org. Femmes USA Marche des femmes la mission d’éducation aux questions des relations Nord-Sud sans jamais céder aux sirènes du commerce pour le commerce, maintien d’un haut niveau d’engagement bénévole, nombreuses actions en direction du public… en particulier en animant le collectif De l’éthique sur l’étiquette. Fédération Artisans du Monde, 53, boulevard de Strasbourg 75010 Paris, tél : 01 56 03 93 50. 97 été 2004 HARCÈLEMENT SEXUEL Imbroglio juridique Déjà à trois reprises, des femmes ont été condamnées pour «dénonciation calomnieuse» après avoir porté plainte pour violences physiques et sexuelles contre un supérieur hiérarchique. Contrairement au viol, une plaignante ne bénéficie pas ici de la présomption d’innocence et faute d’apporter la preuve du harcèlement, c’est la femme qui est condamnée ! L’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), soutenue par de nombreuses associations, dénonce cette injustice flagrante qui dissuade les victimes d’entamer des poursuites. AVFT, BP 60108, 75561 Paris cedex 12, tél : 01 45 84 24 24. Annonces Entraide ■ Vous passez par l’Aveyron, envie d’un endroit paisible ? d’un écolieu en création ? de parler aux vaches ? une halte à Salesses ? Martinez Alexandre, 12270 Najac, tél : 06 74 43 59 92. ■ Pour don à enfants d’Asie, cherche figurines peintes, métal, en boîte ou au détail, ainsi que journaux Vaillant, Mickey, Zozo… des années 50, reliés ou non, bon état. Roger Vignaud, le Cluzeau-de-Nieuil, 16270 Nieul. ■ Recherchons personnes intéressées pour garder notre lieu, dans les DeuxSèvres, pendant les «vacances des amis de Silence» du 20 juillet au 1er août. Séjour gratuit contre soins aux animaux et aux plantes. Laisser message au 05 46 93 10 28. Convivialité ■ Arti-chants de paix ! Dans les années 80, les groupes Artisans de paix se rencontraient dans toute la France, une fois par semaine pour une heure de silence. Je propose de continuer un atelier Chants de paix ou chants pour la paix. J’invite les militants pour la paix désirant témoigner publiquement leur engagement à me rencontrer. Quelques personnes accompagnées par un musicien feraient alors levain dans le public et entraîneraient les passants. Exemple : à Paris, Christian Bassoul anime à l’accordéon, chaque dimanche de 11h30 à 14 h un atelier de rue sur le parvis de l’église Saint-Médard : chants populaires, chansons de Paris, etc. Plusieurs dizaines de personnes participent à cet atelier, sans prétention et très convivial. Je propose aussi aux marcheurs, randonneurs, pélerins et à tous un atelier de marche et souffle rythmés, une initiation à la marche afghane. A bientôt. Jean Boudon, 22, rue de l’Eglise, 69003 Lyon, tél : 04 78 53 32 50. Vivre ensemble ■ Le projet Vivace a pour but le respect de la terre et des enfants, le souci de l’effet de serre dû à la surconsommation. Il envisage de réunir dix lieux alternatifs autonomes et écologiques, dix cabanes dans chaque lieu associant des techniques de différentes cultures et de différentes époques, construites en peu de temps avec des branches, de la terre, des matériaux de récupération, chauffés au soleil grâce aux pierres noires placées derrière du plastique de serre. Des jardins potagers individuels et/ou collectifs cultivés de façon écologique, évitant les insecticides, les herbicides, les machines à essence, les engrais achetés ou transportés par véhicule motorisé. Une agréable hutte auto-climatisée pour les enfants et leur éducation alternative assurée par les parents volontaires et d’autres personnes, éventuellement une ou un enseignant titularisé. Une grande hutte comme espace convivial avec cuisine, livres, internet, musique, etc. Energie écolo si possible. Une cabane disponible pour les visiteurs. Pour une trentaine de personnes et pour un an, un hectare de blé, on peut. Ensemble reconstituons les liens sociaux dont nous a amputé le passé en partageant un but : vivre de façon supportable pour la planète et ses enfants. Vivace tolère difficilement les excès d’alcool, le tabac, le surnombre des chiens, les crottes de nez sous la table. Les rhinocéros sont à garder en laisse, les mammouths sont interdits. Berceau de Vivace, chez Alain Auguste, Les Drouilhèdes, 30160 Peyremale. A 30 km d’Alès, après de Saint-Ambroix et Bessèges, coin baignade excellent. ■ Nantes. Nous sommes un couple de thérapeutes et nous déménageons sur Nantes début juillet 2004. Nous cherchons un appartement, mais aussi des contacts pour créer un lieu sur Nantes ou sa région : une communauté d’enseignement et de remise en forme. Ceci dans un esprit à la fois libertaire et spirituel, où chacun peut guérir de ses blessures émotionnelles et trouver le chemin de son âme tout en explorant les relations fraternelles et en expérimentant des alternatives à la névrose sociale actuelle, un apprentissage du déconditionnement au quotidien et de la parole du cœur, des pratiques qui favorisent les mutations nécessaires et qui fondent l’éthique de demain. Les structures d’une société holistique souple et modulable mais clairement définie, fruit de vingt ans d’expériences dans le domaine des thérapies, des spiritualités et de l’écologie profonde. Sans prétendre à rien d’autre qu’un partage simple et vivant, pour ceux qui veulent se réveiller de la mort sur ordonnance et de la programmation assistée de l’humain. Jacky ou Sylvie, tél : 06 22 43 28 20, [email protected]. ■ Autour de notre projet d’habitat groupe écologique (Haut-Rhin, Alsace) nous aimerions nous ouvrir à différentes générations. Etes-vous intéressés ? Tél : 03 89 44 73 09 ou [email protected]. ■ Mon objectif est de prendre contact et de rencontrer des personnes et familles habitant à la campagne dans un mode de vie choisi et tendance «déscolarisation et enseignement à la maison». Possibilité d’envisager une installation proche voire un lieu de vie regroupé dans «la magie de la vie». Je vis seule avec une fille de 13 ans scolarisée en école Steiner. Je suis de tendance gaie et fantaisiste, avec un esprit curieux que je crois ouvert et non sectaire, ayant tout à apprendre et beaucoup à donner. Recherche d’une vie en simplicité volontaire et autonome le plus possible dans tous les domaines (habitat, santé, affectif, alimentation…). Intérêts multiples et dans le désordre : chamanisme, communauté de Findhorn, Esséniens, Jasmuheen, Michel Dogna, Pierre Rabhi, Claude Traks, etc. Je suis actuellement en formation de «relation d’aide par le toucher». Je m’intéresse beaucoup à la nature humaine, aux passages de l’âme (naissance, fin de vie). J’aime cuisiner (végétarien et cuisines du monde), l’expression orale et corporelle, apprendre à être vraie. Travail sur l’acceptation de tous mes «sois» dans le but d’une transformation profonde. Mon but est d’œuvrer à ma propre guérison et de favoriser ainsi celle de notre Terre. Merci de me contacter. Françoise Marchadier, A13, les Coteaux, 91160 Longjumeau, tél : 01 69 09 70 43, [email protected]. ■ Malgré la difficulté de trouver une terre qui puisse accueillir notre famille composée de deux adultes, un enfant de un an, un autre à venir, un cheval de trait, deux chèvres, trois chiens et un ou deux chats, nous lançons quand même cet appel. Nous recherchons une petite maison à partager ou même un appartement avec un terrain où SILENCE N°312/313 l’on puisse mettre à profit les capacités du cheval qui peut labourer, transporter… Notre budget est mince, mais notre envie de faire est grande. Et nous apportons en plus de celle du cheval, notre force de travail pour construire, jardiner, cuisiner, faire de la musique… ainsi que le fromage des chèvres. Nous aimerions trouver ce lieu aux environs de la Drôme provençale ou de la Drôme des collines pour rester proches des sages-femmes qui doivent nous aider à faire «naître notre enfant à la maison» en octobre. Marina et Franck, 1104, rue de Roberval, 26000 Valence, tél : 06 60 41 38 14. ■ Le Passe-Noix est un lieu de vie simple et autonome de partage et d’échange autour de choses essentielles, regroupant pour l’instant de jeunes paysans et artisans dans une ancienne école rurale. Le Passe-Noix propose quelques hectares cultivables à mettre entre de bonnes mains, des hébergements ponctuels ou de longue durée avec espace atelier/activités, huile et tourteaux de tournesol pressés à froid, expérience pour installation de systèmes biocarburation pour moteurs à huile, initiations vannerie, feutre de laine, construction tipis, massages bien-être… Il cherche des acolytes pour développer des activités agricoles (TCS, permaculture, maraîchage en traction animale…), consom’acteurs intéressés par un système de production/consommation local pour lancer une dynamique genre AMAP, cohabitants de tous horizons pour échange de savoir être et faire, âme créative (peinture carrosserie) en vue de redonner vie à la «Space flower» (voiture au tournesol), graines de plantes tinctoriales et semences variées… Le PasseNoix, Vincent et Fabien Marque, Elise Caillaud, 11, la Rigane, 86380 Vendeuvre-du-Poitou, tél : 05 49 51 30 97, [email protected]. Rencontres ■ Réf.312.01. Je suis une femme de 45 ans, la tête près des étoiles, du soleil dans le cœur, un grain de folie et les deux pieds posés sur notre si belle terre. En recherche d’un lieu où vivre mon rêve de simplicité et épanouir mon être, je souhaite rencontrer un compagnon humain pour partager, échanger et grandir ensemble dans une relation vraie, consciente et enrichissante autour d’un projet consensuel. Tu te sens prêt à vivre pleinement ce chemin de vie, fais-moi signe, nous pourrions avoir envie de le suivre ensemble. Ecrire à la revue qui transmettra. ■ Veuf, 57 ans, 1,72 m, 64 kg, nonfumeur, non-buveur, câlin, simple, végétarien, cherche compagne, âge, couleur, indifférents, handicap physique envisageable, ayant besoin d’amour, de tendresse, ayant un vrai ras-le-bol du système et désirant vivre enfin la vraie vie (cf Walden, de H. D. Thoreau, esprit mai 68), pauvreté volontaire, mais riche en simplicité, en contemplation, en émotion. Je t’attends sur une propriété avec jardin, serre (un are), verger, maison très rustique, au sein d’une nature préservée, aimée, accueillante, avec tous ses oiseaux, sa faune sauvage. Ensemble, créons dans ce lieu une merveilleuse et tendre solitude à deux… Tél : 05 45 84 17 53. ■ F. seule, 48 ans, conscience écologiste, physique agréable, peintre en recherche créatrice, cherche idem 35-50 ans, région parisienne, aimant la Bretagne ou y demeurant (22-35). Peintre non conventionnel ou psycho. très bienvenu. Tél : 01 69 39 26 28, matin ou après 23 h. 98 été 2004 ■ Morbihan. J’habite à 7 km de Malestroit et j’aimerais entrer en contact avec un groupe SEL pas trop loin. Tél : 02 97 26 98 17. ■ Ain. Jeune homme, 27 ans, Bourgen-Bresse, Oyonnax, refuse la société de consommation et la pub. Je cherche avant tout à échanger des idées et converser sur l’écologie et peut-être agir. Libre soirs et week-end. J’aimerais aussi comme beaucoup d’autres m’insérer dans un écovillage. J’aime le sport, la nature, la musique, le naturisme, bricoleur, touche à tout, étudie toutes propositions. N’hésitez pas à m’appeler : 06 72 35 35 44. ■ Homme de 23 ans, partageant ma vie entre bibliothèques et richesses alternatives à Rennes, j’aimerais entretenir le bonheur de mon esprit ouvert avec une femme cultivant son jardin intérieur de façon sensible, naturelle, diverse. Et créer une relation riche et solidaire pour des projets avec la nature. Si cette vie vous attire, me contacter au 06 70 38 42 57. ■ Ex babacool, je pense être resté cool même si je suis plus du tout baba. Abonné à Silence depuis plus de 15 ans, je pense être en accord avec sa philosophie à 99 %. Je suis un jeune homme de 53 ans ne paraissant pas son âge, mesurant 1,65 m et pesant 60 kg. Ayant modifié mon mode de vie et mes habitudes alimentaires depuis 20 ans, et effectué plusieurs jeûnes de nettoyage cellulaire, je pense que mes cellules sont comparables à celles d’un homme de 25 ans. J’ai déjà des enfants mais ils ne vivent pas toujours tous avec moi, je suis séparé. Je pense être quelqu’un de sympa, doux et attentionné, pas compliqué au niveau de mes sentiments ou de mes émotions mais j’ai peur d’être pas simple au niveau intellect. Je recherche une compagne qui veuille des enfants et ne soit pas colérique, car je voudrais refonder un foyer paisible ou règnent la paix et la bonne humeur. Une compagne qui ne soit pas possessive à l’extrême, ne l’étant pas moi-même. Et qui soit non fumeuse, ou désirant arrêter, j’ai (si besoin) des tas de recettes à proposer pour l’aider, comme par exemple le jeûne et/ou le rebirth. Marco Jean-Montcler, Au bourg, 47130 Clermont-Dessous, tél : 05 53 67 48 28, [email protected]. Recherches ■ Je cherche des couches lavables L ou XL, même dépareillées dans les modèles. Tél : Angélique, 04 67 82 49 64. ■ Généalogie et sympathies charentaises. En Charentes-Poitou, souhaitons retrouver connaissance de parentés Vignaud-Rochet ou Rocher-Rivet, originaires ou résidents dans cantons de Montembœuf, Chabanais, Etagnac, Suris. Roger Vignaud, le Cluzeaude-Nieuil, 16270 Nieul. ■ Cherche documents ou personne ayant déjà installé un puits canadien pour conseils. René Brunel, Le Coin, 42920 Chalmazel. ■ Cherche S!lence n°261, merci. Arsène, tél : 06 09 25 71 01. ■ Cet automne, j’aimerais planter deux pêchers (de type Argenteuil ?) dans le Morbihan. Je cherche des renseignements et une adresse où je pourrais me les procurer. Merci. Tél : Claude, 02 97 26 98 17. ■ Sarthe. Personnes respectueuses de la nature, cherchent terrain nu avec construction pour projet de maisons écologiques, minimum 2 hectares dans le sud de la Sarthe. Tél : 02 43 46 49 22 ou 02 43 44 97 36. Emploi ■ Réf 312.02. Lectrice enthousiaste de S!lence, cherche emploi différent : coopérative, association ou autre en région parisienne. Une quinzaine d’années de travail salarié en PME, cinq ans en travail indépendant comme commerçante, je cherche pour la suite une troisième voie, à but non lucratif, pour rendre le quotidien plus stimulant et plus juste. Expériences professionnelles diverses : import-export, mode, restauration. Bilingue anglais, italien courant. Connaissance pratique de la gestion d’une société (administratif, commercial, comptabilité quotidienne…). Grand rêve : travailler dans le monde de l’écrit (édition, presse indépendante) ou librairie engagée… mais tout secteur bienvenu si la motivation n’est pas le fric à tout prix et le mépris des personnes. Merci d’écrire à la revue qui transmettra. ■ Je suis en train de finaliser un très gros projet basé sur l’environnement et l’écologie. J’aurai à embaucher en septembre des collaborateurs très pointus sur le sujet : assistanat, juridique, gestion, sur Ile-de-France et Vendée. Je souhaite recevoir rapidement des CV à Origines projet éco, BP 57, 94253 Gentilly cedex, [email protected]. ■ Organisation de solidarité internationale recrute un/une animateur/trice réseau/responsable administratif pour l’association. Tout en ayant une bonne expérience en gestion d’entreprise ou d’association, il/elle doit être fortement intéressé/e par les rapports Sud/Nord, par les alternatives au «développement» en Europe et dans le monde. Sa seconde fonction exige une bonne maîtrise de l’informatique en vue d’administrer, animer et développer un site internet et une banque de données du réseau ROCADe qui regroupe les acteurs de la société travaillant sur les alternatives au «développement» et à sa critique. Il/elle devra savoir s’intégrer à une équipe, être ouvert aux connaissances et souhaiter transmettre les siennes. Une approche participative et une réflexion sur la non-violence sont essentiels afin de mener ses activités. L’anglais courant (éventuellement bases d’espagnol) est exigé pour maintenir les échanges d’information entre les partenaires du réseau. Il/elle devra également fréquemment voyager en Europe et dans le monde. Le/la salarié/e avec un contrat CDI aura l’esprit volontaire. Le poste est basé à Gaillac. Envoyer la candidature (CV + références + lettre de motivation manuscrite + photo d’identité) à l’adresse suivante : Solidarité Jean-Louis Bato, 7bis, avenue Foch, 81600 Gaillac, tél. 05 63 41 01 14. ■ Les Ateliers de la Bergerette, association agissant dans le domaine de la réutilisation et du recyclage, cherchent pour une durée déterminée d’un an, avec perspective d’embauche en CDI, un(e) secrétaire comptable, responsable du secteur associatif. Le travail est partagé en deux mi-temps : un «tronc commun» (accueil du public, ramassages, ventes au magasin, réunions…) et un mi-temps «administration» (relation avec cabinet comptable, gestion des salaires et charges sociales, budgets prévisionnels…). La personne travaillera en collaboration avec le délégué de la commission administrative et le trésorier. Sens de l’autonomie et des responsabilités, bonne connaissance de la comptabilité, notion de gestion, rigueur dans le classement des documents, maîtrise des logiciels Word, Excel, Access, sens du travail en équipe, capacité de présentation de documents de synthèse. Envoyer CV et lettre de motivation à : Ateliers de la Bergerette, 8, rue de la Bergerette, 60000 Beauvais, tél : 03 44 48 26 74. ■ Les Nouveaux Robinson, coopérative de distribution de produits bio, installés depuis onze ans à Montreuil (93) va ouvrir en septembre 2004 un restaurant bio. Nous recherchons plusieurs personnes pour constituer l’équipe : un responsable de salle (60 à 90 couverts) qui sera chargé de seconder et de supplier le responsable dans l’animation des équipes, d’organiser et d’animer le bar et la salle de restaurant en accord avec le responsable (service et approvisionnement du bar, service en salle, accueil de la clientèle…) ; serveurs/serveuses pour le bar et la partie vente à emporter ; cuisinier/ère expérimenté(e) et ouvert à la cuisine bio (végétarisme et nonvégétarisme) ; plongeur/plongeuse à temps partiel, travailleur handicapé possible. Tél : 01 41 72 71 73. ■ Maison à louer, loyer modéré, à 12 km de Tournus (Saône-et-Loire), 82 m2 au sol, appartement aménagé au 1er étage, jardin environ 1000 m2, avec possibilité d’extension sur le champ voisin. Pour un couple porteur d’un projet écologique de petite agriculture, transformation de produits et/ou artisanat. Contact : 04 76 90 03 04. ■ Paris. Professeur de français pour étrangers cherche studio ou deux pièces à Paris (plutôt sud-est), loyer maximum 500 €. Ch. Avignon, 5, rue Flatters, 75005 Paris, tél : 01 45 35 36 06, [email protected]. ■ Pyrénées. La ferme de la Coume, qui se construit sur des nouvelles formes de solidarités, de responsabilités par rapport à la terre et ayant pour projet d’être un lieu d’accueil et d’échange vous propose un camp de vacances. Entre le 24 juillet et le 29 août, venez découvrir la ferme et sa région en partageant avec nous et avec les agriculteurs, les rythmes de la nature, les activités de la ferme (traite des vaches et des brebis, le jardin, la fromagerie…), des marches dans les Pyrénées, des veillées festives et ce repos dont on a tant besoin. Pour les frais de fonctionnement et la nourriture, un forfait journalier vous sera proposé. Accueil sur réservation uniquement. Pour tout renseignement, contactez Côme au 05 62 91 03 47. ■ Haute-Provence. Entre lac et montagne, dans un hameau à 5 mn à pied d’une petite station familiale, à SaintJean-Montclar (Alpes de HauteProvence), location en toute saison à partir de 230 € la semaine, charges en sus, 6 couchages, deux chambres, pièce à vivre, coin cuisine, sanitaires. 99 ■ Echange (ou vend) vélo triporteur à assistance électrique contre produits bio (huiles, fruits, soja, légumes, miel, vêtements…) ou autres propositions. N. Félice, tél : 04 78 22 00 89 ou 04 66 61 25 99. Gratuites : Les annonces de Silence sont gratuites pour les abonnés. Elles sont également gratuites pour les offres d’emplois.Pour passer une annonce, joindre le bandeau d’expédition qui entoure la revue ou joindre un chèque correspondant à un abonnement. Domiciliées : Silence accepte les annonces domiciliées à la revue contre une participation de 5 € en chèque. Pour répondre à une telle annonce, mettre votre réponse dans une enveloppe. Ecrire sur cette enveloppe au crayon les références de l’annonce, puis mettre cette enveloppe dans une autre et envoyer le tout à la revue. Sélection : Silence se réserve le droit de ne pas publier les annonces qui lui déplaisent. Armée et nucléaire L’article de Michel Bernard intitulé «nucléaire : l’armée prend ses distances» est quelque peu décevant car il n’évoque pas les sousmarins nucléaires équipés eux aussi d’un réacteur nucléaire de propulsion, et armés de bombes atomiques constituant l’essentiel de notre force de dissuasion. Pour ces équipements, on peut parler d’un nouveau programme. En effet le SNLE (sous-marin nucléaire lance engins) en construction à Cherbourg sera différent de ses trois prédécesseurs car conçu pour emporter les nouveaux missiles MS1 dès 2008 et de nouvelles têtes nucléaires océaniques (TNO) vers 2015. (…) Depuis fin 2003, des travaux ont été entrepris en presqu’île de Crozon (vers Brest) en vue de stocker les fameux missiles MS1. Coût annoncé : pas moins de 56 millions d’euros. (…) Sans oublier la construction du laser Mégajoule (près de Bordeaux). Alors, que le second porte-avion ne soit pas équipé d’un réacteur nucléaire est, certes une bonne nouvelle, mais n’est-ce pas un détail à côté du reste, n’est-ce pas l’arbre qui cache la forêt ? Renoncer à ce second porte-avion aurait été une bien meilleure nouvelle (…). Olivier Marc■ Finistère Logement SILENCE N°312/313 Divers Courrier ■ Cherche pour août et septembre, un job d’été afin de financer mes études. Je devrais (si tout se passe bien) disposer d’un bac ES. Je n’ai aucune compétence particulière : j’ai travaillé en plonge, en manutention, en cueillette, en animation, mais je suis plein de bonne volonté. Je suis prêt à me déplacer (permis B) dans toute la France à condition d’avoir un hébergement. Si vous avez une proposition : Christophe Fabre, 14, rue de Lomagne, 31490 Leguevin, tél : 06 77 30 25 82, [email protected]. ■ Grenoble. Je cherche un logement (chambre, studio, F1…) à Grenoble ou environs de début septembre 2004 à juin 2005 afin de suivre une formation adultes d’un an à l’école agricole de Saint-Ismier en maraîchage bio. Je m’y rendrai en bus ou à vélo si accessible. Je suis non-fumeuse et végétalienne, possibilité APL. Tél : 04 79 37 14 53. Réservations, renseignements : 04 92 34 45 44. ■ Hérault. A Prades-lès-Lez, à louer vacances été, au calme, coquette villa 5/6 personnes, 4 chambres, jardin ombragé, piscine hors sol 5 m de diamètre et table ping-pong, dans joli village avec pinèdes et collines, 20 km mer et rivières, proximité lacs, piscines et commerces, 15 km de Montpellier, 3 semaines du 31 juillet au 21 août, 1800 €. Tél : 04 67 59 61 32 ou 06 12 15 57 30. ■ Dans le massif des Aravis, à 3 km de La Giettaz (Savoie), loue deux logements de 5 ou 8 places, 200 € la semaine, tél : 04 78 49 73 74. Vacances DR ■ Autoconstructeur en bois cordé et chanvre, je cherche des adresses (fabrication ou association de groupements d’achat) pour l’achat d’un système solaire photovoltaïque de petite puissance (500 à 1000 watts) : panneaux, batteries, régulateur, onduleur… Je suis également fabricant de tentes (habitats nomades traditionnels et autres) et je peux obtenir de la toile de lin épaisse (670 g/m2) et de très haute qualité (type armée) en coloris blanc ou demi-blanc. Il faut pour cela faire une commande importante et je cherche donc d’autres personnes intéressées afin de pouvoir faire une commande groupée. Son prix est de 12€/m2. Je cherche également de la toile de chanvre pour la même utilisation. Patrick Lestrelin, Granchy, 23160 Crozant. ■ Sud-Est. Je dirige une petite société des produits de nature, de bien-être et des produits du monde. Je cherche à les diffuser dans le Sud-Est, région où je n’ai pas de représentant. Dans une préoccupation de re-localisation, je cherche une structure qui ferait un métier similaire (production et diffusion) et avec qui je pourrais devenir partenaire. Collaboration possible pour commercialisation de nos produits, promotion, logistique, gestion et éventuellement financement. On peut me contacter au 06 20 46 34 69 ou [email protected]. été 2004 Courrier Danger des vaccins Généralement les élus Verts n’interviennent à propos des vaccinations que pour dénoncer la toxicité — réelle — de l’aluminium contenu dans certains vaccins (…). Il me paraît important de rappeler que beaucoup d’accidents vaccinaux sont provoqués par le principe vaccinal lui-même (…). Avant l’utilisation du vaccin contre la rougeole, puis du triple vaccin ROR, les enfants faisaient une rougeole vers l’âge de dix ans. Cette maladie bénigne leur assurait une immunité durable et permettait la maturation du système immunitaire qui pouvait ensuite faire face à toutes les agressions possibles. Les mères transmettaient alors des anticorps contre la rougeole aux nouveau-nés. Depuis que l’on vaccine, les mères ne font plus de rougeole et les anticorps vaccinaux disparaissent rapidement. Elles ne transmettent donc plus de protection au nouveau-né. Or, la rougeole n’est pas une maladie bénigne à ce stade de la vie. La vaccination met donc en péril les nourrissons. (…) Je m’étonne que les Verts qui reçoivent de nombreux documents critiques de la part d’associations et de militants au sujet des vaccinations, restent aussi timorés sur cette question. (…) Lorsqu’en commission à l’Assemblée nationale, on reproche à une élue Verte de remettre en cause la politique vaccinale parce qu’elle a déposé un amendement visant à interdire l’aluminium dans les vaccins, celle-ci s’en défend vigoureusement. Eh bien moi, ce que j’attends d’un député Vert, c’est qu’il clame haut et fort «Oui, je remets en cause la médecine de troupeau et la pratique systématique des vaccinations». Les écologistes en général et les Verts en particulier ne ménagent pas leur peine pour combattre les OGM. C’est un combat essentiel. Mille fois bravo pour cet engagement. Mais tout comme les OGM, les vaccinations systématiques et multiples (dont la seule justification est l’enrichissement de l’industrie pharmaceutique), contribuent à la destruction de notre santé et à l’affaiblissement de l’espèce humaine. Jean-Paul Pellet ■ Yvelines. Interdit de décroissance Construisant une petite maison en terre et en paille dans la haute-vallée de l’Aude, afin de mettre ma vie en cohérence avec mes idées et diminuer autant que faire se peut ma consommation d’objets inutiles, j’ai eu la surprise de constater qu’il ne suffisait pas de vouloir «décroître» pour y parvenir comme par enchantement. L’Etat veille au grain de l’activité économique et n’hésite pas à forcer les récalcitrants à consommer contre leur gré. C’est ainsi qu’une personne désirant se brancher sur le réseau national d’électricité devra demander un contrôle de son installation par le «Consuel» aux fins de vérifier sa mise en conformité avec les règlements de sécurité en vigueur. Mais voilà que lesdits règlements, non contents de s’occuper de votre sécurité, se piquent de s’intéresser en prime à votre confort électrique. La nouvelle norme NF C 15-100, homologuée le 5 décembre 2002, vous impose en effet un «équipement minimal». En fait du minimal, excusez du peu : pas moins de dix prises dans la cuisine ! Une par tranche de 4 m2 dans le séjour, avec un minimum de cinq. Trois par chambre et le reste à l’avenant. J’ai expliqué à l’électricien qui m’a fourni ces données que je n’avais ni four, ni plaque de cuisson, ni lave-vaisselle, ni télévision, DVD, magnétoscope, cafetière, grille-pain, robot électrique… J’ai besoin dans ma cuisine d’une prise sur mon plan de travail (au cas où), d’une pour réfrigérateur et d’une autre pour ma machine à laver le linge. Dans les chambres, je tiens à les éviter au maximum pour restreindre les champs électromagnétiques. Dans mon salon, trois pour la musique et les lampes d’appoint. En prenant de la marge, j’estime donc mon besoin réel à douze prises pour l’ensemble de la maison quand, sous couvert de sécurité, l’Etat m’en impose pas mois de vingt-sept, soit plus du double ! L’électricien m’a répondu qu’il comprenait fort bien, et que je n’étais pas le seul à m’indigner de telles pratiques, mais que je devrais pourtant en passer par là si je désirais me brancher sur le réseau, sinon j’avais le choix entre l’éolien domestique ou le photovoltaïque. C’est un racket a-t-il conclu. SILENCE N°312/313 Un racket, diable ! Désirant en avoir le cœur net, j’ai commandé le document officiel auprès de Promotelec, association pour la promotion de la sécurité et du confort électrique dans le bâtiment. Il n’était donc plus seulement question de sécurité, mais bel et bien de confort. Ladite association est composée d’EDF, des organisations professionnelles nationales d’installateurs électriciens, des organisations professionnelles de la construction électrique, des organisations représentant le bâtiment. Des gens donc qui vendent et qui me forcent à acheter. On trouve en fin de liste les organisations représentant les utilisateurs et le consommateurs (sans préciser lesquelles) dont l’importance se mesure à notre niveau de consommation. La boucle est donc bouclée. Consomme et tais-toi. Quant aux déchets nucléaires qui s’amoncellent, aux réserves de pétrole, de gaz et d’uranium qui se tarissent, aux risques d’accidents, aux nomades du nucléaires (les intérimaires) irradiés, au réchauffement climatique, au gaspillage faramineux d’argent public quand on calcule les coûts cachés du nucléaire, franchement, qui s’en soucie ? On a des câbles à vendre, des prises, des interrupteurs, du courant. Entre vous et nous, le courant passe. Branchez-vous ! Désirant entamer un combat du pot de terre contre le pot de fer, je suis demandeur de tout conseil et de toute alliance. Vous pouvez m’écrire. Hervé René Martin ■ Hameau de Croux, 11190 Antugnac. Développement durable J’ai connu S!lence il y a quelques mois à l’association lorientaise CRISLA. Etant étudiante en aménagement et développement du territoire, S!lence m’a d’abord intriguée et aussitôt intéressée. Cette revue me permet d’avoir un autre regard sur le monde qui m’entoure et sur nos cours «lobotomisants» qui déclinent toutes les matières dans le sens du développement durable. S!lence m’apporte des connaissances supplémentaires. Anne Juillet ■ Haute-Garonne. D’autres instants de détente «(…) C’est super et moi qui croyais que c’était à nous de choisir ce qui était mieux. En fait, non…» (Courrier de Baptiste Nicolino dans le n°309). Mais si, Baptiste, c’est bien à nous de choisir ce qui est mieux pour nous ! Vous me semblez être dans l’état d’esprit qui était le mien il y a plusieurs années : un soir après avoir zappé en tout sens, j’ai éteint mon téléviseur, je l’ai débranché, je l’ai descendu à la cave. Après avoir refait ces geste, Baptiste Nicolino pourrait prendre de quoi écrire et faire le calcul du nombre d’heures «récupérées» dans l’année : à consacrer à la méditation, à la lecture (prévoir des étagères !), à la solidarité avec sa famille, ses amis, à l’épanouissement de sa créativité, à la création… Baptiste Nicolino pourrait poursuivre en multipliant le nombre d’heures trouvé par la puissance de son téléviseur : il obtiendrait le nombre de négawatts (en prenant bien soin d’y inclure la consommation due à la mise en veille). Ainsi, il ferait les premiers pas de la démarche de simplicité volontaire (lire La voie de la simplicité de Mark R. Burch aux éditions Ecosociété)… comme le dit Olivier Liétard de la Loire à Françoise Degenne, il y a ceux, tels des «ayatollah de l’écologie» qui pensent et qui disent et ceux qui agissent. Pierre-Alphonse Piat ■ Ardèche. Dialogue de sourds ! J’ai longtemps hésité avant de sortir ce carton rouge car votre faute n’est qu’une discrimination banale pour les malentendant(e)s et pourtant dans le numéro 298-299, page 76, sous la brève «Piles à interdire», une plume intégriste et ignorante a osé écrire que les sourds utilisaient deux piles par semaine. Fausse info : je suis équipé du plus gros amplificateur, le plus vorace, et depuis plusieurs années, une pile fait pour trois semaines… Quant au final, les sourd(e)s préfèrent en rire : «boucles d’oreilles-ressorts, avis aux designers» ; croyez-vous qu’un appareil audio soit une coquetterie ? Feriez-vous ce genre de blagues sur les aveugles et les handicapés moteurs ? Daniel ■ Hautes-Alpes. S!lence : nous sommes partis des données d’une lectrice elle-même sourde. Tant mieux si c’est moins ! La fin n’est pas une blague, mais une suggestion pour éviter ces piles qui provoquent d’importantes pollutions. Remonter son appareil auditif une fois par jour n’aurait rien de bien contraignant. Si en plus c’est beau, c’est encore mieux. 100 été 2004 L E L I V R E D U M O I S Croissance, l’impossible nécessaire Jean Aubin Ed. Planète bleue (35310 Saint-Thurial) 2003 - 196 p. - 15 € L ’auteur, mathématicien et agriculteur, se penche sur le mythe de la croissance, sur son apparente nécessité pour assurer la prospérité du système et son impossible pérennisation. Il rappelle avec justesse ce que nous apprend l’histoire : les organismes qui deviennent trop gros perdent la souplesse d’adaptation nécessaire à leur survie, les mammouths comme les Romains en ont déjà fait les frais. Il propose justement de faire la distinction entre ce qui est renouvelable et ce qui ne l’est pas : «pour la catégorie des ressources non renouvelables, il est impératif et urgent de viser non seulement la croissance zéro, mais bien la décroissance de la consommation» [p.36]. Dans le domaine des ressources renouvelables où des gains de croissance sont encore possibles, il s’interroge : «allons-nous les garder pour nous et les interdire de fait pour les laissés-pour-compte ?» [p.38]. L’auteur insiste sur la nécessité d’»inventer demain», de «se mettre à la recherche d’un mode de vie différent». Il s’interroge sur l’opposition massive et prévisible à un tel changement, à notre position schizophrénique : d’un côté une prise de conscience importante, de l’autre le maintien à tout prix d’une consommation à outrance. Il dénonce le mythe du développement notamment en racontant cette anecdote : un groupe aide des villageois à créer une porcherie, leur expliquant qu’en donnant le maïs aux cochons, ils auront de la viande. Réponse des agriculteurs : pourquoi donner le maïs aux cochons alors qu’on peut le manger directement. L’occasion de rappeler qu’une solution pour la décroissance est de manger moins de viande. Toujours sur la question du développement, il rappelle quelques données mathématiques : un paysan qui abandonne ses cultures vivrières pour produire des cultures d’exportation où on le paie un euro par jour ne peut s’enrichir en achetant ensuite des aliments fabriqués à un taux de vingt euros par heure. Cette méthode de culture ne profite qu’à celui qui a la plus grosse rémunération de son travail [p.146]. Il dénonce l’enseignement actuel : «la théorie libérale (…) cette nouvelle religion, cette idéologie masquée, porte atteinte à la laïcité de l’enseignement de manière autrement plus grave que la présence de quelques foulards» [p.114]. On a toutefois plus de mal à le suivre lorsqu’il rapproche libéraux et libertaires [p.115], ou quand il cherche des solutions dans les religions (trente dernières pages). On regrettera qu’après une bonne critique, les propositions restent modestes, ne dépassant guère le choix de la simplicité volontaire dont nous avons déjà maintes fois écrit dans nos colonnes qu’elle est nécessaire, mais pas suffisante. MB. De l’idéologie aujourd’hui François Brune Ed. Parangon 2004 - 190 p. - 12 € François Brune, collaborateur au Monde diplomatique et à La décroissance, est un virtuose de l’analyse idéologique : le choix des mots n’est jamais innocent. Après son très bon Les médias pensent comme moi, voici un nouvel ouvrage qui s’attaque aux multiples oxymores de la communication (un oxymore est le rapprochement de deux mots incompatibles comme commerce équitable ou développement durable, moto verte…). Avec humour, l’auteur décortique le discours publicitaire, le discours politique, le discours sportif, le discours journalistique (pourquoi le 11 septembre 2001 est un événement, alors que 300 000 personnes qui meurent de faim ne sont qu’un fait). Décapant et salutaire, à consommer sans modération. MB. Les SEL, une utopie anticapitaliste en pratique Smaïn Laacher Ed. La Dispute 2003 - 172 p. - 13 € L’auteur, chercheur, suit l’expérience des SEL, systèmes d’échanges locaux, depuis leur apparition en France en 1994. Ce livre reprend donc un large descriptif du fonctionnement de ces groupes d’échanges, mais en les analysant selon l’angle politique de savoir s’ils constituent une alternative possible au marché capitaliste. Smaïn Laacher a coordonné de très nombreuses études pour analyser la composition sociologique des membres des SEL, leur choix de fonctionnement, les rapports de genre, les rapports urbain/campagne, les échanges réalisés… Le livre est donc très riche en données de toutes sortes. Sur la motivation des adhérents, 59% répondent qu’ils viennent pour y chercher du lien social, 17% pour y faire se développer des pratiques alternatives, 12% pour faire évoluer les mentalités et seulement 4% pour de réels besoins en services ou produits, 3% pour aider à la réinSILENCE N°312/313 sertion. On est donc bien loin de certains rapports étatiques qui classent les SEL dans l’économie solidaire classique. En conclusion, l’auteur montre que les résultats économiques restent modestes et que l’idée de certains de faire des SEL un tremplin vers l’anticapitalisme reste du domaine de l’utopie. Indiscutable structure de coopération, les SEL, comme leurs équivalents à l’étranger à l’exception peut-être de l’Argentine où la crise a fait pousser l’expérience plus loin, reste selon l’auteur une structure «équivoque», un lieu d’expériences multiples de solidarité locale qui pourrait être l’amorce d’une alternative à la solidarité d’Etat. MB. Logique du pire, logique d’empire Jean-Philippe Melchior, Gérard Gourmel Ed. Cénomane (Le Mans) 2003 - 224 p. - 10 € Avec les soi-disantes armes de destruction massive de Saddam Hussein, le mensonge des EtatsUnis et de la Grande-Bretagne a été mis au grand jour. Mais il y a une logique à cela, qui n’est pas nouvelle. Depuis fort longtemps, pour asseoir sa suprématie, les Etats-Unis ont toujours mis de 101 été 2004 Livres l’huile sur le feu dans les relations internationales poussant les autres pays à réagir et en venir à la force, seul domaine où, pour le moment, ils sont encore sûrs de gagner. Les auteurs montrent, à partir des déclarations des dirigeants du pays depuis sa création, combien ce comportement de colonisation est une constante et la manipulation de l’opinion une méthode. FV. Altermondialiste, moi ? coordonné par Sandrine Chastang Ed. Ritimo (21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris) 2004 - 96 p. - 6,50 € (port compris) Le Ritimo, réseau d’information tiers-monde, publie régulièrement des dossiers thématiques. Celui-ci est un véritable guide autour de la question de la mondialisation, celle que l’on aime et celle que l’on n’aime pas, ce qui cloche dans les institutions internationales, qui y fait quoi, et face à cela, les alternatives proposées dans toute leur diversité (avec l’arrivée de la décroissance), enfin, ce que chacun d’entre nous peut faire pour aller dans le bon sens, avec de multiples contacts (souvent seulement avec un lien internet). MB. Décoloniser l’imaginaire Serge Latouche Ed. Parangon (Lyon) 2003 - 174 p. - 10 € Les théories de Serge Latouche sur l’après-développement sont bien connues en Italie où il est largement publié. Notamment deux ouvrages sont sortis en italien sous forme d’interviews. C’est une compilation de ces deux livres que l’on retrouve ici. Si vous connaissez déjà les livres de l’auteur, vous n’y trouverez pas grand chose de nouveau, par contre si vous ne le connaissez pas encore (et ce serait dommage !), voici un ouvrage facile d’accès pour comprendre que d’autres modes de réflexion sont possibles, notamment en s’inspirant des pratiques d’entraides en vigueur dans les sociétés dites «sous-développées». Plus radical et plus intéressant que les penseurs d’ATTAC qui pour la plupart se contentent d’un simple réformiste au sein du même imaginaire occidental que les multinationales. MB. NOUS AVONS ÉGALEMENT REÇU Livres R O M A N S Matin brun Franck Pavloff Ed. Cheyne (43400 Le Chambon-sur-Lignon) 2003 - 12 p. - 1 € Voici sans doute l’un des romans les plus courts qui existe dans la littérature française : 12 pages ! Mais quelle force pour dénoncer le renoncement face à la montée des idées totalitaires. Un indispensable qui s’est déjà diffusé à plus de 600 000 ex. MB. L’impasse Pierre Debuys Ed. Sansonnet (Lille) 2004 - 96 p. - 7 € Dans l’impasse une maison oubliée du temps, mais pas des promoteurs. Les habitants s’opposent au projet de réhabilitation et obtiennent du nouveau maire une réhabilitation. Dans un style très poétique où les rats ont leur mot à dire, l’auteur nous conte avec talent les différences de points de vue entre les élus et les habitants. Une fable moderne illustrée par Jacques Tardi. FV. Chute de vélo Etienne Davodeau Ed. Dupuis 2004 - 80 p. - 12,94 € Etienne Davodeau a vraiment le sens du récit. Les lecteurs de S!lence connaissent sans doute déjà Rural, livre qui lui a valu le prix Tournesol décerné par les Verts. Dans cette nouvelle BD, Davodeau nous présente une famille en vacances. Tout en douceur et en petite touche intime, on entre progressivement dans ce qui lie les personnages, autour d’une mère âgée qui ne sait plus où elle est. Avec tendresse et nombreuses chutes de vélo, l’auteur nous entraîne doucement dans une histoire plus sérieuse qu’il n’y paraît. Finement psychologique. MB. ■ Mondialisation des résistances, état des luttes 2002, coordonné par Samir Amin et François Houtart, éd. L’Harmattan, 2002, 390 p, 25 €. Ce livre se veut le premier d’un rapport annuel sur les luttes de par le monde. Pour l’occasion s’est mis en place un Forum mondial des alternatives. Pour la France, on y retrouve le CCFD, le CEDETIM, pour la Belgique OXFAM, le CDTM... bref des ONG proches du système. Il y un détournement complet du mot alternatives. Alors que pour nous, les alternatives sont des propositions concrètes, on se contente ici de parler des formes de résistances (style Forum social) : rien sur l’agriculture biologique, sur le développement des énergies renouvelables, sur la critique de la croissance, encore moins du développement, sur les mouvements autogestionnaires, les coopératives, sur la remise en cause de la consommation, etc. Nous voilà revenus à la gauche des années 70. ■ Repères pour un monde meilleur, Monique et Philippe Olivetti, éd. Jouvence, 2002, 90 p, 4,9 €. Après un descriptif enthousiaste de ce que pourrait un monde meilleur demain, les auteurs essaient de voir comment cela serait possible. Bien sûr, rien de ce qui est dit n’est désagréable à entendre. Nous pouvons les suivre lorsqu’ils parlent de la nécessité de passer d’une croissance matérielle à une croissance immatérielle (culture, spiritualité, relations sociales), cela manque plus d’analyses lorsqu’ils vantent les bienfaits des nouvelles technologies (internet, téléphones portables). En effet, si l’avion et l’auto provoquent la guerre du pétrole, l’électronique entraîne aussi des guerres pour des matériaux de base extrêmement rares (voir la situation dans les deux Congo). Si effectivement, comme ils le soulignent, la reconversion des budgets d’armement pourrait financer les changements nécessaires, c’est faire peu de cas des enjeux de pouvoirs qui s’y opposeront. Quand ils décrivent que le temps libre dégagé permettrait de partir découvrir le monde, encore faudrait-il préciser comment : à pied et à vélo, en bateau, c’est possible. En avion ou en auto, généralisé au monde entier et c’est l’épuisement de la planète en quelques années. Ce petit texte plein d’optimisme mériterait d’être complété par des analyses un peu plus politiques. ■ Guide des restaurants bio et végétariens, éd. La Plage, 2004, 330 p. 12€. Non seulement un très bon guide pour ceux qui veulent manger bio et/ou végétarien, mais également non-fumeur. Une liste également des magasins bio par région. ■ Dictionnaire de la lepénisation des esprits, Pierre Tévanian et Sylvie Tissot, éd. L’Esprit frappeur, 2002, 374 p. 5€. Abécédaire des idées reçues, des idées déformées et du délire sécuritaire. ■ Les libertaires dans l’affaire Dreyfus, Jean-Marc Izrine, éd. Alternative libertaire/Le Coquelicot, 2004, 136 p. 13€. Oubliés par beaucoup d’historiens, les libertaires se sont engagés très tôt au moment de l’affaire Dreyfus pour dénoncer l’antisémitisme animé alors par l’extrême-droite. ■ Comment pensent les institutions, Mary Douglas, éd. La Découverte, 2004, 220 p. 9€. Anthropologue, l’auteure a d’abord appris que la modernité était l’apparition de l’individu dans le groupe, premier pas vers notre liberté de penser et d’agir, par opposition à la vision collective des cultures anciennes et aborigènes. Mais sommesnous si individualistes que cela ? Tout dans les institutions va dans le sens de nous faire entrer dans un moule par l’apprentissage de la ressemblance. Un débat intéressant, mais un livre ardu. Belleville, Barcelone Patrick Pécherot Ed. Gallimard (Série noire) 2004 - 250 p. - 8 € La tragédie catalane de la guerre d’Espagne demeure trop méconnue. Cette lecture apporte de quoi y remédier, même si l’action est principalement parisienne, d’autant que, tout en étant succinctement documentée, elle apporte des informations qui enrichiront ceux qui croient déjà tout connaître de cette histoire. Ce livre donne de quoi alimenter les opportunes réserves que doit susciter la persistance de quelques orientations politiques, si rouges se revendiquent-elles, ce rouge étant surtout de sang. Il est à lire avec attention si l’on veut évacuer le risque de s’y perdre. Malgré quelques méandres, il évoque avec justesse une partie de ce que la guerre d’Espagne, qui fut par de nombreux aspects une guerre de justes et d’idéalistes, laisse d’inconsolable. Michel Guérin. BANDES DESSINÉES La ligne de front Une aventure rocambolesque de Vincent Van Gogh Manu Larcenet Ed. Dargaud 2004 - 48 p. - 9,45 € Van Gogh n’est pas mort en 1890. Ancien agent secret, sa mort est un coup monté. Alors que les désertions se multiplient dans les tranchées de la guerre de 14-18, l’armée le rappelle pour aller enquêter sur le manque de patriotisme. Accompagné d’un général de père en fils qui n’a jamais mis les pieds sur un champ de bataille, Van Gogh s’enfonce de plus en plus dans les horreurs de la guerre. Manu Larcenet qui rafle les plus grands prix, nous propose là une extraordinaire histoire d’une très grande densité mêlant antimilitarisme et critique de l’art. La poésie comme support de la critique de l’armée, c’est vraiment excellent ! MB. E N F A N T S Petit Paul et l’oisillon Marjorie Newman et Patrick Benson Ed. Kaléidoscope 2002 - 32 p. 12 € Dès 4 ans. Petit Paul, une petite taupe, trouve un oiseau tombé du nid, le soigne et hésite à le relacher. Mais les oiseaux sont faits pour être libres, il finira par le comprendre. Beaux dessins, mais avec des rôles sexués bien classiques. FV. SILENCE N°312/313 102 été 2004 Main blanche, main noire Jacqueline Favreau Ed. L’Harmattan 2002 - 16 p. - 7 € Dès 7 ans. Un élève noir arrive dans la classe. En hiver. Il joue avec un enfant européen en mettant la main dans la neige. Les deux traces ont la même forme et la même couleur. Main noire, main blanche, même trace, le jeu peut se généraliser. Livre en français et en arabe, témoignage d’amitié. FV. Bon de commande Anciens numéros - Seuls les numéros présentés ci-après sont disponibles. Ils sont à commander uniquement en France. Les frais de port sont de 2 € pour un ex ■ , 3 € pour 2 ex ■ , 4 € pour 3 ex et plus ■ . ✉ Courriers : 9 rue Dumenge, F 69317 Lyon Cedex 04 ✆ Renseignements : 04 78 39 55 33 mardi et jeudi ✆ Diffusion - Comptabilité Abonnements : 04 74 07 08 68 le mardi 04 78 39 55 33 le jeudi ✆ Rédaction : 04 78 39 55 33 le mercredi ✆ Stands, correspondants : 04 74 65 50 34 ✆ Réassortiment, librairies : 04 74 07 08 68 ✉ Virements bancaires : CCP 550 39 Y LYON ✉ Distribution en Belgique : Brabant-Ecologie - Route de Rénipont, 33 B - 1380 Ohain - Tél / fax : 02 633 10 48 CCP 000 15 19 365 54 ✉ Distribution en Suisse : Contratom CP 65 - CH 1211 Genève 8 Imprimé sur papier 100 % recyclé blanchi sans chlore par Atelier 26 - Loriol Tél : 04 75 85 51 00 Les textes sont sous la responsabilité de leurs auteurs. Les brèves sont des résumés des informations que l’on nous communique. La reproduction des textes est autorisée, sauf avis contraire, sous réserve d’en indiquer la source et le nom des auteurs (photos et dessins non compris) Numéros régionaux ■ 258 Parcs naturels ou peuples indigènes ■ 218 Alsace Fessenheim. Projet Alter Alsace. Lutterbach. Imagination au pouvoir. Alsace Nature. Steiner. Bilinguisme . . . . . . . . . . . . . . . . . 3,8 € Les gros dans la communication. L’effet Bové. On ne naît pas tueur . . . . . . . . . . . 3,8 € ■ 272-273 Rhône Climat et négociations. Maison de papier. McDo écolo. Médias différents . . . . . 3,8 € Croix-Rousse. La Duende. Le Bastringue. Cabiria. La Gryphe. Bioclimatique. Réseau Santé. Radio-Canut. Hommes violents . 6 € ■ 285-286 Isère Editeur : Association Silence Président : Xavier Sérédine Vice-président : Jacques Caclin Trésorière : Myriam Cognard Secrétaire : Madeleine Nutchey RÉALISATION DE LA REVUE Directrice de publication : Madeleine Nutchey Secrétaires de rédaction : Michel Bernard et Michel Jarru Gestion et abonnements : Michel Jarru Communication et documentation : Alexandre Esteban Maquette et publicité : Patrice Farine Stands, salons et fêtes : Dorothée Fessler Rédaction : Michel Bernard, Alexandre Esteban, Dorothée Fessler, Alain-Claude Galtié, René Hamm, Catherine Lefrançois, Madeleine Nutchey, Jocelyn Peyret, Sylviane Poulenard, Mimmo Pucciarelli, Francis Vergier Conseillers scientifiques : Roger Bernard, Richard Grantham, Jacques Grinevald, Henri Persat, André Picot Dessinateurs : Altho, Lasserpe, Mahlen Correcteurs : Raymond Vignal, Françoise Weité Expédition : Christiane Bessenay, Mélanie Combes, Claude Crotet, Christian David, Olivier David, Marguerite Descamps, Paul Garde, Dolores Gracia, Cécile Imbert, Céline Kerdat, Vincent Martin, Paulette Mazoyer, Patricia Michel, Sylviane Michel, Mélissa Nayral, Reine Rosset, Bertrand Roussel, Myriam Travostino. Ont participé à ce numéro : Gérald Almarcha et les personnes remerciées en page 3. Silence diffuse une cinquantaine d’ouvrages par correspondance. Envoi du catalogue contre une enveloppe timbrée. Cosmétiques pseudo-naturels. . . . . . . . 4 € ■ 294 Enfance en collectif ■ 262 Quelle démocratie ? ■ 264 Technologies et solitude Compagnonnage alternatif. Démocratie. Décharge ou incinérateur . . . . . . . . 3,8 € Prostitution. Trucs bioclimatiques . . . . . 4 € ■ 300 Nos lecteurs ont du talent 40 pages réalisées par les lecteurs… . . 4 € ■ 301 La face cachée des vaccins Superphénix. Moulin Guitare. 400 couverts. MNEI. Jardin alpin. Lo Parvi. P’tit vélo. Terre vivante. Encre Rage . . . . . . . . . . . . . 6 € ■ 267 Ecologie, où sont les jeunes ? Communauté ? Eoliennes. Indépendance de Forces et faiblesses de la bio. Téléphone portable. Démogestion. . . . . . . . . . . . . 3,8 € la Nef . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 € ■ 291-292 Aquitaine ■ 269 Déchets nucléaires à Bure Terre de Jor. Champ d’action. Démos. Iskatola. Abbadia. Nola-Nohika. Maison des femmes. Azimuts. Boussac. Utopia . . . . . . . . . . 6 € Un autre monde est possible. Développement durable ou croissance infinie. . . . . . . 3,8 € Nucléaire : secret défense. . . . . . . . . . 4 € ■ 298-299 Franche-Comté ■ 271 Inégalités dans les SEL ? Politique : naïf, conciliateur, rebelle. BP au Tibet 3,8 € Carole Poliquin. Féminisme. Grands corps Cirque Plume. Eau secours ! TGV. Jardins de Cocagne. La Fraternelle. La Batailleuse. Biolopin. Spirale. Pochon magique. Maison Voisine. Convivialité . . . . . . . . . . . . . 6 € ■ 274 Habitat convivial aux USA d’Etat. Entraide . . . . . . . . . . . . . . . . 4 € Bure, enjeu international. La bio au secours de l’eau. René Dumont . . . . . . . . . . . . . 4 € ■ 305-306 Bouches-du-Rhône et Vaucluse Cours Julien. Loubatas. Ecoforum. Jardins de l’Espérance. Ilotopie. Mille babords, Ballon rouge. CIRA. Longo Maï. GERES. Graines de vie. Pic Noir . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 € Autres numéros ■ 242 Eaux et pollution de nos WC La Cravirola. Palestine. Ecologie en Chine. . . . 3,8 € N° de commission paritaire : 64946 N°ISSN 0756-2640 Date de parution : 3e trimestre 2004 Tirage : 7 500 ex ■ 290 Ne pas oublier le train Service public et gratuité. Micro-hydraulique. ■ 277 Land-Art et écologie Noël Mamère. Après 11 septembre. Camions et montagnes. Déchets et industrie . . . . 4 € ■ 304 Toujours sexistes ? Société de frugalité. Auto-déstructuration. ■ 307 Ecocités ■ 308 Tous drogués OGM. Contre un nouveau programme nucléaire. Dérèglements politiques . . . . . . . . . 4 € ■ 309 Objectif Négawatt ■ 283 Déroutes du voyage Crise du pétrole. Armée et nucléaire. Dévaleur Refaire le monde, mais où ? La nourriture, ce produit manufacturé ? Eoliennes . . . . . 4 € d’Illich. Cinéma . . . . . . . . . . . . . . . . 4 € ■ 284 Jeûner et sortie du nucléaire Agribio et circuits courts. Les trois SEL de la Développement : de la pauvreté à la misère. Ecovillages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 € vie. Le jeûne de Louis lecoin . . . . . . . . 4 € ■ 310 Nature politique de l’écologie ■ 311 OGM Violence marchande ■ 254 Ecopsychologie ■ 289 Un monde écolo possible ? Femmes militairement incorrectes. Seattle. Roses venues du Sud . . . . . . . . . . . 3,8 € Croissance des associations. Sud et pesticides. Mauvais garçons . . . . . . . . . . . . . . . 4 € Jeûne sortir du nucléaire. SEL : échec économique, réussite sociale. . . . . . . . . . . . 4 € Abonnement Attention ! Du fait de la parution de numéros doubles, 12 numéros ne correspondent pas à un an. France métropolitaine ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Découverte 1ère année 6 n° Particulier 12 n° Institution 12 n° Soutien 12 n° Petit futé 24 n° Groupés par 3 ex 3 x 12 n° Groupés par 5 ex 5 x 12 n° Petit budget 12 n° 15 € 40 € 80 € 50 € et + 65 € 100 € 150 € 25 € ■ Découverte 1ère année 6 n° ■ Particulier 12 n° 25 FS 60 FS Autres pays et Dom-tom ■ ■ ■ ■ ■ ■ Découverte 1ère année Particulier Institution Soutien Petit futé Petit budget 6 n° 12 n° 12 n°a 12 n° 24 n° 12 n° 22 € 45 € 90 € 50 € et + 70 € 40 € Suisse je règle un total de : NOM Prénom Adresse Code postal Ville France : Règlement à Silence, 9, rue Belgique : Règlement à BrabantDumenge, 69317 Lyon cedex 04 Ecologie, Route de Rénipont, 33, B - 1380 Ohain Suisse : réglement à Contratom CP 65 - CH 1211 Genève 8 Annonce Campagne Solidaire voir fichier disque SILENCE N°312/313 104 été 2004