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14 LUNDI 10 OCTOBRE 2016 TERRORISME Les frères Diop visaient juges et policiers Une liste de noms a été retrouvée chez Aboubaker es enquêteurs auraient retrouvé au domicile d’Aboubaker Diop un cahier contenant une liste de noms de juges et de policiers, selon les informations de nos confrères de RTL-TVi. Aboubaker Diop, un Belge de 46 ans, a été inculpé de participation aux activités d’un groupe terroriste. Il s’agit du frère de Hicham Diop, le kickboxeur qui a attenté à la vie de deux policiers, mercredi dernier, à Schaerbeek. L Suite à l’agression commise par Hicham Diop, boulevard Lambermont, contre des policiers, des perquisitions ont été menées aux domiciles des frères, tous deux situés dans un immeuble de l’avenue de la Reine, à Schaerbeek. Et les forces de l’ordre ne sont pas rentrées bredouilles ! Au contraire, les enquêteurs ont mis la main sur des documents compromettants qui ajouteraient de l’eau au moulin à la piste du terrorisme. Selon nos confrères de RTL-TVi, dans ces documents récupérés chez les frères, entre des noms de juges et ceux de policiers se trouvaient également des messages menaçants ainsi que l’adresse de plusieurs commissariats. Mais il n’y serait pas fait mention de nom de groupe ter- roriste. La semaine dernière, le site d’information « Politico » révélait d’après ses sources que Hicham Diop avait expliqué son geste par le fait qu’il voulait « être un bon djihadiste ». Selon les informations de RTL-TVi, le kickboxeur aurait également déclaré qu’il était un soldat de Daech. Une information qui a été infirmée par son avocat Me Sébastien Courtois devant le juge d’instruction en charge du dossier. blessés, légèrement eux aussi, pendant l’interpellation du kickboxeur. Hicham Diop est connu des services antiterroristes pour avoir entretenu des contacts avec plusieurs personnes présentes dans des zones de combat en Irak et en Syrie. Le kickboxeur est également ami sur Facebook avec le cheik Bassam Ayachi, un prédicateur islamiste franco-syrien qui vivait à Molenbeek-Saint-Jean avant de rejoindre lui-même la Syrie. Enfin, rappelons que Hicham Diop était inscrit sur une liste électorale du Parti Citoyenneté Prospérité pour les élections régionales de 2004. Un de ses colistiers n’est autre qu’Olivier Dassy, un individu qui s’est également rendu en Syrie quelques années plus tard. - Dans ces documents récupérés chez les frères, des noms et des messages menaçants INCULPÉ L’agresseur des policiers a été inculpé de participation aux activités d’un groupe terroriste ainsi que de tentative d’assassinat dans un contexte terroriste. Hicham Diop, ancien militaire et boxeur professionnel de 43 TONY CHALOT ans, a essayé d’attenter à la vie de deux policiers sur le boulevard Lambermont à Schaerbeek, mercredi dernier, leur occasionnant des blessures heureusement légères. Deux autres policiers avaient ensuite été Hicham Diop a entretenu des contacts avec plusieurs personnes présentes dans des zones de combat en Irak et en Syrie. © D.R. PHOTOS INTIMES SUR LE NET ATH - TRAGIQUE ACCIDENT DE VOITURE Le « revenge porn » sera condamnable Annarita et Laura pleurées sur Facebook On appelle ça le « revenge porn ». Un nom un peu barbare pour qualifier un phénomène en pleine expansion : la revanche pornographique sur Internet. Cela consiste, en gros, à se venger de son ex en publiant des photos intimes de lui ou d’elle sur les réseaux sociaux. Interpol, mercredi dernier, classait ce fléau dans les cas de cybercriminalité en pleine expansion, aux côtés de l’abus sexuel d’enfants en ligne ou de l’exorsion d’argent en échange de données numériques piratées. Les deux petites filles qui ont trouvé la mort dans une effroyable collision frontale à Lessines s’appelaient Annarita et Laura Florio. Elles étaient âgées respectivement de 7 ans et de 5 ans. Les deux sœurs fréquentaient l’école communale « les Pensées » de Meslinl’Évêque (Ath), la première en deuxième primaire et la seconde en troisième maternelle, tout comme le troisième enfant qui les accompagnait dans la voiture accidentée. Le garçon qui fréquente la quatrième année primaire luttait toujours pour la vie dimanche matin. Il s’agit d’une tragédie familiale puisque la tante des deux fillettes qui conduisait a également perdu SURTOUT DES FEMMES Ce « revenge porn » est justement au centre d’une proposition de loi que dépose la députée cdH Vanessa Matz. Objectif : inclure ce nouveau phénomène en pleine expansion dans le code pénal, afin de le rendre clairement punissable. La députée propose d’en faire une circonstance aggravante à l’article réprimant déjà le voyeurisme. Selon son texte, « le coupable qui aura agi par vengeance ou intention méchante sera condamné à une peine d’amende de 500 à 1.000 euros ». Cette fourchette est à multiplier par les décimes additionnels, qui sont actuellement fixés à 6. Cela donne donc une amende pénale qui pourra osciller entre 3.000 et 6.000 euros. De quoi, espère Vanessa Matz, faire réfléchir les contrevenants épris de malveillance. « Dans près de 90 % des cas, les victimes de ces vengeances pornographiques sont des femmes », explique la députée. « Face à cette nouvelle tendance aux conséquences parfois dramatiques Gare aux sanctions ! © PhN pour les personnes qui en sont les victimes, l’État a la responsabilité de mener une action efficace sans toutefois limiter les libertés de ses citoyens. » À ses yeux, « un juste équilibre doit être trouvé entre la liberté d’expression et le droit au respect de la vie privée, d’autant plus qu’il est rapporté que 30 % des femmes ont peur que le contenu de leur téléphone portable se retourne contre elles ». De plus, « l’humiliation et la honte sont grandes chez les victimes ». Donc « le dommage moral subi face au dévoilement de leur plus stricte intimité doit, par conséquent, être sérieusement pris en compte et ne pas être sous-estimé ». Au terme de ce texte, ce ne sont pas seulement les partages de photos ou de vidéos sur Facebook et Twitter qui deviendront clairement répréhensibles. Toutes les applications du genre Snapchat ou Instagram ou même l’envoi de courriels seront passibles de sanctions. CH. C. la vie dans l’accident. L’école a sollicité l’aide d’une équipe mobile du ministère de l’Enseignement de la Fédération WallonieBruxelles. Il s’agit d’une cellule psychologique qui va aider les enfants à mettre des mots sur les sentiments qu’ils éprouvent et soutenir le personnel enseignant, très touché par le drame. RÉSEAUX SOCIAUX La douleur est tellement intense que personne n’a souhaité faire de commentaires. Mais les photos des deux petites victimes, partagées de manière publique sur Facebook par la famille, recueillaient de nombreux commentaires émus, des mots sont Les deux fillettes étaient scolarisées à Ath. © D.R. et B.L. empreints de douleur et d’incompréhension. « Injuste » est celui qui revient le plus souvent. « Deux étoiles en plus dans le ciel », écrit une amie. Il y a aussi beaucoup de messages écrits en italien, où on évoque les « piccole principesse », les petites princesses ou encore « les petits anges ». Les funérailles des deux enfants sont prévues le vendredi 14 octobre, à 10h, à l’église Saint-Julien d’Ath. D.FCT CYBERCHANTAGE « Softlove » victime d’un piratage informatique Nicolas Bustin, à la tête de l’entreprise Softlove, a bien failli perdre toutes les données concernant son entreprise. Jeudi dernier, à 12h31, il a reçu un virus par mail, qui s’est propagé sur plusieurs ordinateurs de la société. « J’étais devant mon ordi- nateur et tout à coup, j’ai reçu un message qui me disait que mes données avaient été cryptées et que la seule manière de les récupérer était de me connecter à ce qu’ils appellent le « darknet ». C’est l’internet qui est utilisé pour se procurer des armes ou encore de la drogue. Ils me demandaient de fectés portent l’extension .odin. » Il a ensuite peiné pour trouver une réponse policière sur Namur. C’est finalement un policier de Liège qui le renverra vers la Computer Crime Unit. Nicolas Bustin a finalement pu récupérer beaucoup de données. « On a vécu une semaine d’enfer. On est complètement HS et déconfits. On a travaillé 90h pour récupérer le travail réalisé. On avait justement une présentation prévue le 9 octobre. On a dû refaire tout le catalogue produit pour pouvoir organiser notre gala. » - payer 22.000 € en monnaie virtuelle pour récupérer mes données. » DÉVASTATEUR ! Le virus est dévastateur. Il contamine toutes les données. « Ce type de virus s’appelle Rançonware. C’est un cryptovirus, c’est-àdire qu’il crypte absolument tout. L’entièreté du PC est touchée, celui de ma secrétaire aussi. Tous les documents s’y trouvant, mais aussi le téléphone portable ont été attaqués par le virus. Je ne savais plus du tout l’allumer. Au lieu de porter l’extension .exe, les fichiers in- Nicolas Bustin reste positif. © DR C.P. 14