le defi emotionnel

Transcription

le defi emotionnel
Un lien, un soutien, des infos.
EVENEMENTS :
LE DEFI
EMOTIONNEL
- Semaine de la santé mental -Mars- interventions
- ça se discute jour après jour 20 février
- ECS intervention 7 mars
- Neurodon Toulouse - Stand AFTOC.
SOMMAIRE
Edito
1
Témoin
&
Entretien
2
Se lancer en
thérapie
5
Actions
AFTOC
7
Santé Infos
Droits
On en parle
8
Côté Livres
Mots croisés
8
C/R AG
Journal des
régions
4
F
Appel à
4
l’
aide
F
J.des régions
MARS 2007
2
Page 2
TEMOIN & ENTRETIEN
Brigitte et le Dr A.Sauteraud
RECHERCHE
Participation 2ème partie
Page 5
SE LANCER EN THERAPIE
Vincent Trybou, psychologue
Page 7
ACTIONS AFTOC
7
7
JANVIER
EDITO
Page 3
Recherche
3
participation
BULLETIN
TRIMESTRIEL
N°55
Page 7
CARREFOUR DES ASSOCIATIONS
SANTE INFO DROITS...
Page 8
COTE LIVRES
1: Cyclothymie BPJ - 2: Témoignage
Page 8
MOT CROISES
Joël Fauré
AG - LE JOURNAL DES REGIONS
Témoignage-Théâtre-C/R
Les feuillets détachables
007 va marquer l’
Association par la
journée nationale de l’
AFTOC du
29 septembre prochain. Chacun
d’
entre vous peut y apporter sa pierre en
appelant votre responsable région pour
participer à ce jour important.
2007, c’
est aussi la vie des groupes de
parole. Certains s’
éteignent faute de participants, déménagement de l’
animateur non
remplacé. Entre difficulté de se déplacer,
éloignement, honte, peur d’
attraper un
TOC… Nous connaissons bien les blocages. D’
autres reprennent avec Brigitte
pour Bordeaux (journal des régions) qui
nous apporte un beau témoignage en page
3, avec un interview du Dr Alain Sauteraud
sur les thérapies de groupe.
Autre groupe : les groupes de parole de
l’
AFTOC, il ne faut pas en avoir peur ! Si
vous avez la moindre hésitation, appelez
les animateurs.
Le 2 décembre avait lieu notre Assemblée
Générale (compte-rendu sur le journal des
régions), un point des statuts a été modifié
pour correspondre aux actions de l’
Association portées à se développer dans le
cadre de la représentation des usagers. La
transversalité des actions est une démarche aujourd’
hui nécessaire pour faire porter notre voix dans les instances décisionnelles et participer activement à faire bouger les choses pour tous les usagers. La
force d’
inertie institutionnelle est importante . Il nous faut tenir bon et ne pas
baisser les bras.
Aujourd’
hui, vous recevez votre bulletin
de réadhésion et c’
est par avance que je
vous remercie de votre soutien. En effet
sans vous, l’
association n’
existerait pas et
son avenir dépend de vous.
(Suite page 2)
INTERNET : http://www.aftoc.fr.st - E-mail : [email protected]
BULLETIN N°55
Bulletin
Le DEFI EMOTIONNEL
Une Edition
Association Française de
personnes souffrant de
Troubles Obsessionnels
Compulsifs
Adresse administrative et
postale : 12 route de Versailles
78117 Châteaufort
Tél./Fax : 01.39.56.67.22
Rédaction :
Responsable du bulletin :
Christophe
Responsables des rubriques :
Dossier et entretiens :
Christophe
Recherche : Célia, Rémi et
Danielle
On en parle : Chantal
Actions AFTOC : Evelyne
Groupes de parole : Evelyne
Enfants/ados : Isabelle
Carrefour des Associations :
Chantal
Témoignages : Marcelle
Côté livres : Célia
Internet : Agnès
Communication : Jacques
Réalisation technique
Christophe, Agnès.
Relecture :
Agnès
Auteurs pour ce bulletin :
Brigitte, Vincent, Joël,
Christophe, Jacques, Françoise
Diffusion du bulletin N°54
Christophe
———
12.02.2007
Diffusion du bulletin N°55 votre
réception mi-février . Actualité des
dates, textes, recherche et
activité.
Bonne lecture à tous !
Page 2
>>> TEMOIN & ENTRETIEN
- Témoignage de Brigitte
Entretien avec le Dr Alain
Sauteraud et Brigitte.
J
e souffre de TOC avérés
depuis 25 ans environ; depuis plus longtemps j’
en suis
sûre. TOC de souillure et
d’
erreur, beaucoup; d’
agressivité, un peu.
Pour résumer l’
amplitude, la
souffrance, la honte, la solitude et l’
incommensurable
désarroi que j’
ai vécus à travers cette maladie, je dis souvent que je reviens de « très
loin » ou que je ne trouve pas
les bons mots.
« Le toc est une saloperie de
maladie. » a dit quelqu’
un que
je connais bien. Non soignée,
mal
soignée,
pas
« diagnostiquée »...en dépression profonde, je dois mon
salut à mon médecin généraliste qui m’
a dit un jour : « Je
ne serai qu’
une béquille à votre souffrance, il FAUT que
vous alliez trouver un spécialiste ! »
Il a fallu cinq consultations et
cinq fois la même phrase répétée pour que cet impératif
pénètre mon cerveau et me
donne la force de faire la démarche.
Je crois bien que je partais de
la vie. Puis, les cinq mois d’
attente jusqu’
au rendez-vous;
cinq longs mois interminables,
trois ou quatre rappels de
détresse, mais aucun désistement pour moi. La première
fois que je me suis retrouvée
dans la salle d’
attente de mon
thérapeute, j’
ai écrit sur mon
agenda des phrases que j’
ai
tendues à mon mari qui m’
accompagnait :
« Tu as vu, je ne suis pas seule,
il y a d’
autres animaux bizarres, tout droit sortis du zoo,
comme moi. Cela me fait tout
drôle ».
Mon mari a souri et a répondu
: « À moi aussi ».
Premier contact, premier retour à la vie :
« Il faut que vous compreniez
que vous souffrez de TOC. Le
TOC, c’
est une maladie, très
invalidante, mais qui se soigne
et peut se guérir. La combattre, c’
est une véritable guerre
de tranchées. En faire son
ennemi, c’
est perdu d’
avance;
en faire son allié, c’
est déjà
cela de gagné. »
CE N’
ETAIT DONC PAS DE
MA FAUTE ?!
Trois ans de soins médicamenteux avec les fameux « effets
secondaires » bien maîtrisés,
et de TCC. Progrès, doucement, toujours plus vite, plus
pertinents, retour total dans le
monde des vivants, sortie du
zoo, parmi les humains. « Je
vais démarrer une thérapie de
groupe et je souhaiterais que
vous y participiez. Le voulezvous ? » me demanda un jour
mon thérapeute.
-…
- Je vous laisse réfléchir... »
Mais on ne réfléchit pas lors-
qu’
on a vécu l’
impensable, la
stupeur, l’
incompréhension, de
la maladie du doute.
Environ douze séances. La
première, la plus difficile, ce
grand pas à franchir, en voir
d’
autres, ne plus être mutante.
Tour de table, affreux.
« Je m’
appelle Brigitte et je
suis venue ici en rampant en
marche arrière à reculons en
passant par les égouts de Bordeaux... »
Seul le docteur a souri. Je
crois bien que nous en étions
tous là. Deuxième, troisième,
quatrième séance… Je crois
comprendre…
Mon thérapeute me demande
aujourd’
hui : « Dites-moi,
expliquez-moi ce qui vous a
fait aller mieux; j’
ai besoin de
savoir, moi ».
Oui, docteur, je voudrais bien
vous le dire mais je ne trouve
pas les bons mots. Je ne sais
pas tout vous dire. Je peux
tenter de le faire : je pense
que je commençais déjà à
mieux intégrer les principes
fondamentaux de la TCC et
que cette thérapie de groupe
est arrivée à point nommé.
Il y a la présence et l’
habituation, la sympathie et la compréhension, le témoignage
aussi, des autres malades présents, qui ont permis de sortir
plus encore de la honte et de
la solitude. Il y a pour moi
beaucoup la longueur des
(Suite page 3)
Il faut absolument rester fort pour améliorer la prise en charge du TOC quels que soient les situations, les conditions, l’
environnement médical et psychothérapeutique (des départements ne bénéficient d’
aucun thérapeute TCC). Un groupe de travail a été mis en place pour développer un carnet
de bord TCC. Celui-ci à pour objectif de faciliter la Thérapie sur le terrain. Psychologue TCC spécialisé dans la prise en charge du TOC, Vincent Trybou développe un point de vue très ressenti sur
la notion des probabilités (page 5) et le Dr Elie Hantouche avec Barbara Houyet nous offre un ouvrage très pédagogique et pratique sur la cyclothymie chez les enfants et adolescents. E-édite a
publié le témoignage-entretien de Jean-Pierre Zéni écrit par Marie-Christine Daunis (page 8). En
vous souhaitant une bonne lecture du bulletin, je vous souhaite une très bonne année 2007.
Christophe Demonfaucon
BULLETIN N°54
Page
Page 3 3
>>> RECHERCHE
INSERM U70/AFTOC SUITE :
L
a recherche continue toujours ! Vous souhaitez participer, ou même être acteur de la recherche sur
les TOC ? L’
AFTOC et une équipe de chercheurs de la Pitié-Salpêtrière (Unité INSERM 70) unissent leurs
compétences pour développer ensemble un nouvel outil clinique et thérapeutique centré sur les comportements de vérification.
U
ne équipe de la Pitié-Salpêtrière (Paris) et l’
AFTOC recherchent des volontaires atteints de TOC pour
participer à une recherche comportementale (non invasive) sur les comportements de vérification. Il
s’
agit d’
un entretien psychologique puis de tests sur ordinateur pour une durée totale de 1H30 heures environ.
La deuxième étape de la recherche commence. Vous êtes sur la région ou plus éloigné (attention : les frais de déplacement
ne sont pas pris en charge). Vous pouvez y participer !
« Nous avançons dans l'étude sur les comportements de vérification. Nous avons fait dessiner et sélectionné de nouvelles
images, que nous sommes en train d'évaluer chez un groupe de volontaires sains (ne souffrant pas de TOC). Nous devrions
donc commencer à proposer la nouvelle tâche à des patients atteints de TOC vers la fin février. Nous n'avons pas de critère spécifique concernant le sous-type clinique (thèmes du TOC), c'est à dire que les patients peuvent avoir des symptômes de vérifications, de lavage, d'accumulation, etc.
La nouvelle tâche est basée sur le même principe que la première. Elle devrait durer cependant moins longtemps (1h à 1h30
environ). »
Anne-Hélène (psychologue INSERM U70)
Si vous souhaitez aider la recherche et obtenir plus d’
informations, vous pouvez contacter l’
AFTOC !
Pour vous inscrire à la recherche INSERM U70/AFTOC :
Par téléphone, inscrivez-vous auprès de Marcelle Buatois au 01.48.02.86.49 ou au 01.39.56.67.22 (Tél. AFTOC)
Par e-mail : [email protected] et/ou [email protected] (Christophe Demonfaucon)
séances (environ deux heures tous les
quinze jours), qui m’
ont permis d’
intégrer
de la TCC, ce que le TOC résistant n’
intègre pas aussi facilement en thérapie individuelle.
Il y a aussi l’
insistance de la diction des
principes fondamentaux de la TCC à chacun des patients du groupe, qui crée un
effet de « miroir » et aide à la compréhension. Et puis il y a aussi, comme dans le
TOC d’
ailleurs, une part de mystère autour de la guérison, mais la vie est mystère.
Des phrases dites et redites à mon cerveau
tenu en attention par le thérapeute, j’
en ai
retenu cela :
« Par définition, le doute dans le TOC est
un phénomène qui ne s’
arrête pas, donc il
faut rejeter le doute !
Pour Brigitte, toutes les obsessions se regroupent autour de la question « Ce que je
vois, est-ce bien ce que je vois ? » (c’
est
bien le lavabo, c’
est bien l’
eau qui coule,
c’
est bien le savon que je prends, c’
est bien
avec ma serviette que je m’
essuie, je mets
bien le linge dans la machine à laver, j’
ai
bien éteint la cafetière, la cuisinière, le fer à
repasser, je me lave les cheveux avec du
shampoing et pas avec un détergent, je
roule en voiture et je n’
ai pas renversé le
passant sur le trottoir, j’
ai bien rempli le
chèque; je le mets bien dans l’
enveloppe et
ainsi pour de multiples gestes quotidiens.)
« Brigitte, ce n’
est pas parce que je PENSE
quelque chose que ce risque de survenue
augmente ! »
« Si la pensée vous obsède sans raison ou
qu’
elle amène des gestes répétés qui ne
changent rien ou qu’
elle vient x fois sans
conséquences, IL FAUT LA REJETER ! »
À force, j’
intègre les phrases dans mon
cerveau. Et je commence à travailler mieux,
toujours plus efficacement. Attention ! Je
me lave les mains. Oui, je ne doute pas. Je
m’
essuie les mains. Oui, je ne doute pas…
Exercices cent fois répétés, épuisants, très,
mais je n’
accepte plus ce doute car c’
est
mon choix, je suis plus forte que lui, je le
maîtrise, je suis maître de mon cerveau,
enfin !
Aujourd’
hui, je ne suis pas guérie. Le serais-je un jour ? Je ne sais pas, peu m’
importe d’
ailleurs. Mais je n’
évite plus, je fais
les exercices dans chaque geste et chaque
situation obsessionnelle et surtout, je ne
cède plus aux rituels, ou de moins en
moins, même si cette concentration demande force et courage du matin au soir.
Certaines obsessions ont totalement disparu, de celles-là même qui entravaient les
gestes les plus banals et me faisaient donc
souffrir de me voir autant invalidée. Ce qui
compte, c’
est ce pouvoir qui m’
a été insufflé, de lutter efficacement contre la maladie
du TOC pour pouvoir vivre, TOUT simplement. J’
exprime ma profonde gratitude
au Dr Sauteraud qui m’
a permis de participer à cette thérapie de groupe.
Merci pour son chaleureux contact humain.
Ce témoignage tient lieu de présentation
puisque je redémarre le groupe de parole
de Bordeaux, aux côtés de Dominique.
À vous tous.
Brigitte.
E
ntretien avec le Docteur Alain
Sauteraud au sujet de la "thérapie
comportementale et cognitive de
groupe".
BULLETIN N°55
BT : Docteur Sauteraud, pourquoi pratiquer la psychothérapie comportementale
et cognitive de TOC en groupe de patients?
AS : Un groupe thérapeutique de TCC
dans le TOC est utile pour plusieurs raisons. En premier lieu, on a observé l’
efficacité de tous les groupes de patients dans
quelque domaine que ce soit. On ne parle
pas ici de psychothérapie comportementale et cognitive (TCC) mais seulement de
groupe de soutien et de parole. Leur but
est double : la déculpabilisation des malades face à leur maladie et face à leur entourage, mais aussi le soutien dans la résolution des problèmes concrets, par exemple en famille ou au travail. Mais le groupe
thérapeutique en TCC vise en plus la potentialisation de l’
action spécifique de la
TCC par l'action du groupe lui-même. En
effet, lorsque la thérapie individuelle de
TCC est un échec ou que l’
action est insuffisante, il est recommandé de proposer
une thérapie de groupe au patient. Inversement, dans certains centres où les patients sont d’
abord traités en groupe du
fait du manque de thérapeutes, les patients
sont ensuite traités en thérapie individuelle
en cas d’
échec du groupe.
BT : Comment s'organise une TCC de
groupe?
AS : Il n'y a pas de format reconnu de
façon consensuelle. En revanche, on peut
parler d'une habitude de six à douze séances dont la durée varie de deux à quatre
heures.
BT : Quel est le contenu d'une TCC de
groupe?
AS : L’
habitude est de pratiquer une thérapie très comportementale, centrée sur
l'exposition aux stimulations déclencheuses
d’
obsessions avec prévention de la réponse
rituelle (EPR). Mais dans le groupe de Bordeaux dont vous vous faites le témoin, peu
de séances ont été consacrées à l’
EPR
pure, car tous les patients avaient bénéficié
d’
une longue thérapie comportementale
individuelle. Ils étaient donc très familiarisés à cette technique. Leur trouble était
malheureusement résistant à celle-ci. Je me
suis donc plus concentré sur des techniques cognitives. La durée longue des séances (entre deux heures et deux heures
trente) permettait en effet un abord appro-
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fondi du thème obsessionnel par les techniques habituelles. Le fait qu’
il existait au
moins deux patients ayant la même forme
de TOC dans le groupe permettait de
décentrer le thérapeute et de donner l’
avis
d’
un autre patient ayant le même problème.
BT : Qu'attendiez-vous de ce groupe ou
que pouvez-vous en retenir?
AS : Depuis 1997, il existe des recommandations internationales pour tenter des
groupes en cas de résistance à des thérapies individuelles. Cela m’
a semblé intéressant de suivre ces recommandations.
Donc, j’
attendais en premier un effet positif. Celui-ci s’
est produit, pour la moitié
des patients, et ce malgré la résistance
antérieure au traitement. Je crois que c’
est
en soi un résultat remarquable. D’
un point
de vue plus personnel, j’
ai été très intéressé par l’
aventure humaine qu’
a constitué ce
groupe : ces malades ne se connaissaient
absolument pas. La question était donc :
« Est-il si évident de partager quelque
chose de si douloureux qu'est cette maladie, avec quelqu'un qui ne vous ressemble
que par le TOC? » Mon idée était surtout
de profiter de l’
aide d’
autres patients souffrant de la même maladie mais pas de la
même forme : qu’
avaient-ils à dire sur les
thèmes obsessionnels dont ils ne souffraient pas ?
BT : Qu’
est ce qui marche le mieux dans
un groupe selon vous ?
AS : Je ne suis pas certain d'avoir la réponse. Tous les patients du groupe avaient
déjà bénéficié d'une TCC individuelle, ils
avaient lu mon livre ou d'autres ouvrages
sur le TOC, ils avaient donc déjà une
grande connaissance du TOC et de son
traitement. J'ai été surpris de voir que
certains patients résistants s'amélioraient
pourtant très nettement. Je crois que c’
est
la conjonction de facteurs s’
additionnant
entre eux qui explique l’
amélioration. En
premier, ne pas être seul, partager quelque
chose dans la douleur, alors que la douleur
renvoie trop souvent à la solitude. En
deuxième, se déculpabiliser de ce trouble.
Chaque patient pouvait se dire : « des gens
différents de moi souffrent du même problème que moi, j’
en ai dans le groupe la
preuve vivante, on n’
est pas dans un livre
ou à la télé, le patient est là devant moi, la
parole est libre, les patients se parlent
comme ils le veulent ». J’
ai été frappé d’
entendre certains patients parler de thèmes
dont ils avaient souffert et dont ils ne m’
avaient jamais parlé, bien sûr parce que ce
n’
était pas le problème essentiel, mais aussi
parce qu’
il y avait là un autre type d’
échange possible : celui de l’
expérience
commune.
Enfin, un autre facteur qui explique l’
amélioration est probablement l’
exemple vivant
que constitue au sein du groupe un patient
qui s’
améliore par ces techniques : il est un
formidable instigateur, incitateur à se soigner. Je craignais que les patients en échec
soient déprimés par l’
amélioration des
autres mais c’
est le contraire que j’
ai observé.
BT : Docteur Sauteraud, avez-vous réellement senti une "interaction " entre les
patients , telle qu'on l'attend généralement
d'une thérapie de groupe? Pouvez-vous
préciser?
AS: Oui, J'ai été très frappé par la grande
gentillesse des patients entre eux, leur
sollicitude, en particulier dans les moments
où l’
un des membres du groupe était en
grande souffrance émotionnelle, par exemple lorsqu’
il parlait de ses obsessions de
malheur ou sexuelles qui sont si difficiles à
communiquer. Pour autant, c’
est peut-être
lié à ces patients-là. Je ne sais pas si c’
est
reproductible.
Mais il y a eu aussi des moments que j’
ai
trouvé remarquables. J’
en citerai deux :
lors d’
une séance, un patient a dit : « j’
ai eu
une vie avant le TOC, c’
est la preuve que
la vie sans le TOC peut exister, cela m’
encourage à me soigner ». Un autre jour, un
malade a dit à un patient du groupe: « j’
ai
souffert des obsessions dont vous souffrez
actuellement. Je comprends la honte que
vous ressentez. Moi-même, j’
en ai souffert
et c’
est passé, sans raison, même si d’
autres thèmes sont apparus. Mais je n’
ai jamais osé en parler, tellement j’
avais honte,
ni à mon entourage, ni au Docteur Sauteraud. Aujourd’
hui, je peux en parler et je
peux vous dire qu’
on peut s’
en sortir ».
Ces mots là, un thérapeute peut les prononcer, mais ils n’
auront pas la même portée, je dirai la même « épaisseur » que s’
ils
sont prononcés par un homme ou une
femme souffrant de TOC.
Dr Alain Sauteraud
Bordeaux
interviewé par Brigitte
BULLETIN N°55
Page 5
>>> SE LANCER EN THERAPIE
Se lancer en thérapie : maman et le
« ça peut ».
Vincent Trybou - Psychologue
L
a thérapie cognitive comportementale (TCC) est
un remède nécessaire
pour la majorité des sujets souffrant de
TOC. Cela dit, mettre en pratique les
exercices de la TCC n’
est pas chose aisée.
Un nombre non négligeable de personnes
souffrant de TOC hésitent à pratiquer
leurs exercices et hésitent à abandonner
leurs rituels en disant : « Je fais mes TOC
car le risque de malheur ou de contamination peut arriver ! ».
Prenons un cas de TOC classique : « Si je traverse la route sans vraiment
vérifier, je peux entraîner un accident : une
voiture peut piler, dévier de sa trajectoire
et peut tuer des passants. ».
Tout d’
abord, regardons ce que
veut dire « sans vraiment vérifier » : chez
ce patient, cela veut dire vérifier au moins
15 fois. Il y a la condition du 15 fois pour
éradiquer le peut. Il est intéressant de voir
que pour ce patient, 14 fois équivaut à
« traverser sans regarder du tout ». Donc
cet accident peut arriver, mais avec un
TOC on exclut tout risque au bout de 15.
Réponse bien radicale pour un peut, non ?
Moi, tout petit, ma mère me disait
« Vincent, tu regardes un coup à gauche,
un coup à droite. » Ma mère m’
aurait-elle
envoyé sciemment à la mort à l’
époque ?
… J’
en reparlerai avec elle, c’
est sûr !
On sait donc depuis tout petit
qu’
une ou deux fois c’
est suffisant, mais ce
peut-là demande 15 !! Avec les mois qui se
sont écoulés, le TOC de ce patient s’
est
aggravé, et ce peut demande maintenant 15
fois avant de traverser... et plus ! Il regarde
les voitures au loin, il se demande combien
de temps il faut pour qu’
elles arrivent jusqu’
à lui (calculs). En même temps, il doute
de ses yeux comme s’
ils ne percevaient pas
bien ou que la vision est trop incertaine
comme preuve. Souvent, il traverse avec
d’
autres personnes pour limiter le risque
que cela soit sa faute à lui. Une fois traversé, il se retourne une fois, même s’
il n’
a
entendu aucun coup de frein suspect. Dernière vérification ? Non, parfois il se retournera encore quelques dizaines de mètres plus loin.
Revenons au conseil
de ma mère : il fallait combien
de vérifications à ce patient
pour circonscrire ce peut ?
Maman demandait une ou deux
fois. Alors, en thérapie je demande à ce patient une ou
deux fois aussi.
Oui, mais mon patient TOC me
dit « Certes ! Mais et si j’
ai mal vu ? »…
Maman ne se pose pas cette question de
mal voir. On voit ou on ne voit pas. Un
patient qui consulte pour un TOC a un
TOC, pas un Alzheimer ou une cataracte, il
voit donc aussi bien que tout le monde, ni
plus ni moins. L’
argument de peut-être mal
voir ne marche pas Monsieur Le Patient !
Mauvais argument ! Veuillez faire comme
demande maman ! 2 et pas 15 !
Dans un autre TOC, par exemple
la peur de pousser une dame sous les
roues d’
une voiture, d’
un coup d’
épaule
sans s’
en rendre compte, on se dit aussi
« ça peut arriver ». C’
est toujours le même
problème : c’
est combien ce peut ? A l’
origine du TOC, les patients disent souvent «
une chance sur un million, je sais bien ! »…
Avec le temps, on sait que le TOC s’
aggrave, que le scénario devient de plus en
plus alambiqué et qu’
on limite encore plus
son champ d’
action : « J’
ai peur de pousser
les gens quand je marche dans la rue. Maintenant je marche de plus en plus loin du
bord du trottoir car on est jamais assez
sûr », dans 1 an « je m’
écarte au moins de
2 à 3 mètres des gens pour être bien sûr
de ne pas les pousser », dans 3 ans « j’
ai
pris mon parti de garder tout le temps les
mains dans mes poches » dans 5 ans « je
sors le moins possible de chez moi ».
Notre patient de tout à l’
heure
ne se contente plus de 15 vérifications
pour éradiquer le peut. A force de faire ses
rituels, son TOC s’
est enlisé, les rituels
augmentent l’
angoisse, angoisse qui justifie
le motif de regarder, et ainsi de suite. Cercle vicieux. Il exclut de plus en plus les
risques que le peut arrive, il a radicalisé
encore plus les moyens de contrôle du
peut. Avec le temps qui s’
écoule, son peut est devenu une
quasi certitude que cela va arriver s’
il ne vérifie pas comme il le
faudrait. Et bien sûr, quand le
psy demande de ne pas faire le
rituel, c’
est évident que l’
accident va arriver, il est imminent. Les rituels renforcent tellement la
peur qu’
on dirait que dans la tête de ce
patient, c’
est une fatalité que cela arrivera
d’
office au moment de l’
exercice sans rituel.
Le patient va essayer de trouver
une justification : c’
est comme si ça pendait
au nez de tout homme sur terre ce peut
là ! Mais en même temps, ce patient sait
bien que les gens autour de lui ne font pas
autant attention, ils estiment que ce peut
est vraiment… trop peu pour qu’
ils daignent s’
y intéresser.
Et là, le psy (pas sympa ce psy)
demande : « Pourquoi ces gens qui ne
prennent pas ce peut à cœur comme vous
ne sont-ils pas encore morts ? Si on suit
votre logique, ils devraient être morts ! »
Soit dit entre nous : restez 2
heures sur un banc à observer ces centaines de gens qui ne font pas vos rituels et
vous me direz si la catastrophe du peut
arrive toutes les 5 secondes. Ben non, vous
le savez bien, le peut n’
arrive pas du tout.
Et comme vous n’
avez ni Alzheimer ni
cataracte, vous devez admettre que ce peut
en logique est un rien du tout en pratique.
Je disais donc que le « cela peut
arriver » est devenu un « ça va arriver d’
office si je ne fais pas mon rituel ». L’
incertitude du peut s’
est transformée en certitude
du ça va arriver. Pourquoi ce glissement ?
Comment une chance sur un milliard est
devenue un milliard sur un milliard dés que
le thérapeute demande de ne pas faire le
rituel ? Ce n’
est pas parce qu’
on ne se
BULLETIN N°55
Page 6
retourne pas, qu’
on conduit sans regarder
sans cesse dans le rétroviseur, qu’
on passe
à quelques centimètres d’
une vieille dame
qu’
on va forcément et obligatoirement
la pousser et la tuer. Et bien évidemment,
en thérapie, le problème de s’
exposer à ce
qui fait peur, c’
est l’
omniprésence de ce
glissement.
Alors le psy a un bon conseil :
n’
oubliez jamais de revenir à la base de
votre TOC : le peut. Gardez en tête que le
ça va arriver est une arme que le TOC
utilise pour vous empêcher de tester s’
il a
raison ou pas, le ça va arriver est une aberration, personne ne fait autant de vérifications autour de vous.
Pour que le peut ou le ça va arriver se réalisent, il faut une multitude de
facteurs en jeu au même moment. Cela
demande une trop grosse dose de hasard.
Et une telle dose de hasard ne se règle pas
magiquement avec un TOC. Le TOC c’
est
une tentative inutile et illusoire de régler
un risque microscopique lié uniquement
et complètement au hasard.
conducteur d’
être distrait ou ivre.
L’
attention d’
un conducteur ne dépend pas du nombre de fois où vous
regarderez devant ou derrière vous.
Le monde ne tourne pas autour de
votre rituel.
Regardons aussi l’
inutilité des
rituels, par exemple avec la peur de pousser malencontreusement une dame par
terre : « Si je regarde derrière moi, je sais
si j’
ai poussé ou pas ». Certes, mais est-ce
que ce rituel règle le problème d’
avoir
poussé ??? Est-ce que cela permettra à la
personne d’
avoir moins mal ? D’
être moins
morte ? Parce que je regarde après, je
pousse moins avant ?
Dans un cas de TOC pédophile
(peur de devenir pédophile), on s’
interdit
d’
embrasser un enfant, puis de le toucher,
puis d’
être à côté de lui, puis de le voir,
puis d’
y penser. Et à l’
origine, on avait
simplement le « si j’
embrasse un enfant, je
peux me rendre compte que j’
aime ça et
comprendre qu’
en fait je peux devenir
pédophile ». Il y a une grosse différence
entre avoir de la tendresse pour un enfant
et avoir une excitation sexuelle envers un
Oui, mais vous me direz que ce
enfant. Et le peut ne fait pas basculer de
risque microscopique lié uniquement et
l’
un à l’
autre en un bisou ou
complètement au hasard,
un regard. On ne devient pas
ous interdisant
même s’
il est d’
une chance
purement et sim- pédophile en regardant ou en
sur un milliard, il est là !! Cerplement de bouembrassant un enfant. Et on
tes… déjà vous êtes le plus
ger, regarder, conduire,
ne s’
empêche pas de devenir
malchanceux des patients si penser
pédophile en faisant des ricette chance sur un milliard
tuels. En fait, même la base vous manque :
vous tombe dessus le jour où vous vous
un pédophile n’
a pas peur de toucher un
exposez avec votre psychothérapeute (cela
enfant,
il
cherche
activement et volontaireserait le comble), et secondairement vous
ment le contact sexuel avec un enfant. La
savez pertinemment que vous ne pouvez
peur, c’
est pour les TOC !
pas limiter un risque d’
une chance sur un
milliard en vous interdisant purement
et simplement de bouger, regarder,
Vous savez que le problème du
conduire, penser. En gros en vous interTOC ce n’
est pas que cette chance sur un
disant de vivre. C’
est une erreur fatale
milliard vous tombe dessus, mais l’
angoisse
que cette idée provoque en vous (souvent,
dans un TOC de penser que réduire
c’
est l’
idée d’
être responsable, malade,
ses mouvements permettra de
foutu, perdu). Au fond de vous, vous savez
mieux maîtriser le destin. Ce n’
est
que les rituels sont inutiles, vous cherpas en regardant 15 fois avant de
chez simplement à vous rassurer.
traverser que vous empêcherez un
V
Donc, le vrai problème du TOC, c’
est
l’
anxiété, pas le harcèlement du destin
contre vous.
Comme vous le savez, ce sont
les rituels qui maintiennent automatiquement et arbitrairement cette idée que ça
peut arriver, et les exercices brisent l’
anxiété à force de répétition. Le TOC, c’
est la
peur de ressentir de la peur. Si vous êtes
d’
accord avec cela, ne vous évertuez pas à
éviter que ce peut arrive mais laissez plutôt
cette anxiété se casser progressivement
les dents devant le fait que sans vos rituels
le ça va arriver n’
arrive pas du tout.
Si la malchance était d’
un milliard
sur un milliard, maman ne vous aurait jamais laissé sortir de la maison. Et vous
seriez mort depuis longtemps. Tout le
monde serait mort en fait. Partout. Il n’
y
aurait plus personne sur cette terre. Terminée la soirée en discothèque prévue
samedi avec la jolie blonde du boulot.
Donc, oui, cela peut arriver, on
peut écraser en voiture un enfant qui
court derrière un ballon. Soit on suit son
TOC et on arrête de conduire, on empêche les enfants de sortir dans la rue, on
interdit la vente de ballon, on vote une loi
anti angle mort sur les rétroviseurs, on
met des balises sur les enfants et des GPS
qui les repèrent, et on donne à chaque
enfant une combinaison qui rebondit en
cas de choc, soit on crie bien fort que ce
peut est un mécanisme anxieux, et uniquement un mécanisme anxieux, et non pas
une réalité qui vous attend au coin de la
rue avec un couteau.
Maman, elle avait peur pour vous
quand vous alliez seul à l’
école et pourtant
c’
était uniquement : « Une fois à gauche,
une fois à droite »…
Vincent TRYBOU
Psychologue Clinicien
Centre des Troubles
Anxieux et de l’
Humeur
Paris
>>> INTERNET
L
’
e forum du site internet de l’
AFTOC a connu des interventions hors sujet ou déplacées. C’
est pourquoi les conditions
de son accès ont changé. Il est maintenant nécessaire d’
obtenir un mot de passe en laissant une adresse e-mail réseau.
BULLETIN N°55
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>>> ACTIONS AFTOC
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Comité de Protection des Personnes (CPP - Pitié-Salpêtrière - Tous les 15 jours 17H - 22H) - Christophe représentant titulaire des
usagers.
12 décembre 2006. Stand AFTOC à la Villette. Journée INSERM Ile de France. Avec Marcelle, Isabelle CB et Christophe.
Fin novembre et 13 décembre. Formation pour les représentants des usagers des CRUQPC. Isabelle CB et Christophe présents.
14 décembre. Inauguration de l’
Espace Famille à l’
hôpital Robert Debré (Paris). Marcelle et Christophe présents.
15 décembre. Lancement de la campagne nationale « Accepter les différences, ça vaut aussi pour les troubles psychiques » organisation : Fnap-psy, Unafam... Mise en ligne sur le site internet de l’
Association.
16 décembre. Stand AFTOC au congrès de l’
AFTCC à Paris. Avec Marcelle et Christophe (stand et jury des posters scientifiques)
CISS Ile de France (Collectif Interassociatif sur la Santé) tous les mois. Christophe
10 janvier 2007. Préparation de la formation CPP IdF du 23 janvier. Christophe.
16 janvier. Haute Autorité en Santé. Troubles anxieux graves. Suivi Célia et Christophe.
22 janvier. Réunion de coordination à la maison des usagers de l’
hôpital St Anne (Paris). Présence de Michèle qui participe aux permanences avec Paul et a représenté l’
AFTOC. Très bon bilan 2006. Permanences (voir le journal des régions)
23 janvier. Formation représentants des usagers des CPP IdF (Comité de Protection des Personnes en Ile de France). Intervention
de Christophe.
26 janvier. Stand de l’
AFTOC, partenaire, au congrès de l’
AFPSSU (Association Française de Promotion de la Santé Scolaire et Universitaire. Avec Marcelle, Isabelle et Eddie présents. 400 documentations distribuées au 400 participants du colloque où il a été
question des enfants précoces et citation du TOC, du SGT et du syndrome d’
Asperger. Isabelle a été élue au conseil d’
administration, collège C (hors professionnels de santé).
5 février. Réunion d’
après formation CPP IdF. Christophe
7 février . Journée INSERM. Ministère de la Santé. Intervention de Christophe avec le Dr Luc Mallet.
10 février. Retour des groupes de parole à Bordeaux avec Brigitte et Dominique (voir le journal des régions)
DES ASSOCIATIONS
IMPORTANT ! : La nouvelle ligne téléphonique nationale mis en place par le Collectif Inter
associatif sur la Santé :
SANTE INFOS DROITS - 0810 004 333
U
ne équipe de juristes répond à vos questions pour vous informer et vous orienter sur toutes les questions d’
ordre juridique et social
liées à la santé. Permanence les lundi, mercredi, vendredi de 14H à 18H. Le mardi et jeudi de 14H à 20H. Ce service est gratuit (sauf
le téléphone : tarifs en communication locale. Un numéro précieux pour tous !
************
Michel Rochet, auteur de l’
ouvrage « Des hauts et des bas qui perturbent votre vie : aide et conseils aux maniaco-dépressifs et à leur famille » (réédité 2006) a déposé les statuts d’
une nouvelle association à Pau : C.F.A.I.R. Communiquer, Faciliter, Accompagner, Innover en
Réseaux. Communiquer avec toute personne qui désire créer un pont entre le handicap psychique et physique et les personnes valides,
pour regarder autrement le handicap. Faciliter le sport entre les handicapés et les non handicapés, pour là aussi changer le regard.
Accompagner les personnes reconnues travailleurs handicapés dans la démarche d'une réinsertion professionnelle et sociale; le sport sera
notre outil. Innover en matière d'accessibilité et de diffusion de toutes informations concernant le sport, l'hébergement du voyage et la
réinsertion professionnelle des handicapés. Contact : Michel Rochet : 06.18.93.17.50
>>> ON EN PARLE ---- presse radio télévision cinéma théâtre
- 15 Décembre, article sur le TOC : site internet de Viva presse. Entretien avec Marcelle.
- 18 décembre. Emission sur France 5. Le magazine de la santé avec Patricia, adhérente, et le Dr Franck Lamagnère.
- 14 janvier 2007, courrier de l’
Ouest, article sur le TOC avec Evelyne et Michel (et photographie). Angers.
- 10 février 2007, journal Sud-Ouest, article sur le TOC, entretien avec Brigitte (Bordeaux)
- 20 février 2007, mardi 20 février à 20H50 sur France 2, ça se discute - jour après jour - Jean-Luc Delarue - émission sur le TOC Tournage : clinique Lumière (Lyon - Meyzieu). Titre : « rituels, obsessions, impulsions, la clinique de l’
espoir. ».
Christophe
LE DEFI EMOTIONNEL N°55 JANVIER - MARS 2007
LIEUX DE PAROLE :
CÔTÉ LIVRES
Chambéry*
Angers - Nantes
Grenoble
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Cyclothymie
Troubles bipolaires des enfants et adolescents au quotidien
Strasbourg
Lyon
Marseille / Aubagne
Toulouse - Pau
Nancy
Metz
Montpellier
Paris
Rennes
Lille / Hellemmes
Rouen
Le Dr Elie Hantouche, psychiatre spécialiste des troubles de l’
humeur, du
TOC , et Barbara Houyet, maman de deux enfants bipolaires (BPJ), se sont
associés pour écrire un ouvrage très pédagogique et pratique. Toutes les questions que l’
on peut se poser sont décrites et, s’
il est à destination des enfants
et adolescents, il a également tout son intérêt pour les adultes bipolaires et
leurs proches dans leur démarche de compréhension. Une annexe avec des
questionnaires d’
évaluation permet un premier repère qu’
il sera utile de remettre à votre médecin. Les troubles associés sont abordés dans le cadre de l’
approche du diagnostic :
trouble obsessionnel compulsif, trouble du déficit de l’
attention/hyperactivité , trouble oppositionnel
avec provocation, borderline, troubles panique, phobie social etc.
La lecture de cet ouvrage s’
avèrera très utile pour toutes celles et ceux qui veulent comprendre le
trouble bipolaire chez l’
enfant et l’
adolescent, participer à une meilleure prise en charge de votre ou
vos enfants ou, pour tout simplement vous informer avec un livre joignant la compétence d’
un spécialiste à l’
expérience d’
une maman avec nombreux exemples et témoignages.
Bordeaux : reprise
Amiens
Dr Elie Hantouche et Barbara Houyet / Editions Josette Lyon / janvier 2007 / 263 pages / 17 euros
Poitiers - Orléans
Marie-Christine Daunis, très motivée par le témoignage de JP Zéni (ancien membre
de l'Aftoc), lui a demandé de témoigner. Ce qu'il a fait avec réticence au départ, puis
a continué. Marie-Christine Daunis a retranscrit mot à mot le témoignage oral de JP
Zéni. Ce témoignage s'est fait par de multiples rendez-vous sur plus de trois années.
C'est pourquoi il se compose de nombreux passages courts. Insistons sur le fait
qu’
il ne s’
agit pas d’
un livre pratique mais d’
un témoignage, ou plutôt d’
une suite de
rencontres initiée par Marie-Christine Daunis. Ce déroulement en fait un livre singulier par son style et son approche. Jean-Pierre Zéni présentera l’
ouvrage lors des
groupes de parole d’
Orléans et Paris en mars-avril prochain.
Préface du Dr Piernick Cressard
Infos : journal des régions
INTERNET EN LIGNE
Sur le site de l’
AFTOC :
http://www.aftoc.fr.st
Vous pouvez participer au
forum ouvert à tous et trouver de nouveaux documents.
MOT DE PASSE INTERNET
UP3VDR2
CODE d’
ACCES
À L’
ESPACE
ADHERENTS DU SITE DE
L’
AFTOC
(changement à chaque
bulletin)
Ce Bulletin est édité par l’
Association
Française de personnes souffrant de
Troubles Obsessionnels et Compulsifs
(AFTOC) Association restructurée en
1997 et régie par la loi du 1er juillet 1901.
Association déclarée à la Préfecture de
Caen le 14 avril 1997.
Siège social : 1, rue Aristide Maillol,, 75015
PARIS
Président :
Christophe DEMONFAUCON
Fondateur AFTOC-Tourette :
Marc Lalvée (1992)
NB : Les textes signés n’
engagent que la
responsabilité de leur auteur.
Jean-Pierre Zéni et Marie-Christine Daunis / Editions e-dite / octobre 2006 / 188 pages / 18 euros
>>> LES MOTS CROISES de Joël FAURE
>>> REGIONS
V
enez échanger, écouter, vous exprimer dans un
groupe de parole. Contactez vos animateurs et responsables régionaux pour de plus amples renseignements.
Leurs coordonnées sont dans le
journal des régions.
PROCHAIN BULLETIN FIN AVRIL - MI-MAI 2007

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