Contos franceses
Transcription
Contos franceses
Marcel Béalu Diretor da Faculdade de Letras Jacyntho José Lins Brandão Vice-Diretor Wander Emediato de Souza Comissão editorial Eliana Lourenço de Lima Reis Elisa Amorim Vieira Lucia Castello Branco Maria Cândida Trindade Costa de Seabra Maria Inês de Almeida Sônia Queiroz Capa e projeto gráfico Contos franceses 2a edição bilíngüe Mangá – Ilustração e Design Gráfico Ilustração dos contos Ellen Mayumi Higashi Orientação e revisão da tradução Beatriz Vaz Leão Tradução de Frank da Silva Gonçalves Luciana de Oliveira Esteves dos Santos Revisão Andrette Ferraz Formatação Andrette Ferraz Revisão de provas Andrette Ferraz Mário Vinícius Ribeiro Gonçalves Endereço para correspondência Belo Horizonte FALE/UFMG 2008 FALE/UFMG – Setor de Publicações Av. Antônio Carlos, 6627 – sala 3025 31270-901 – Belo Horizonte/MG Telefax: (31) 3499-6007 e-mail: [email protected] Sumário Apresentação . 5 Beatriz Vaz Leão L´Hortensia . 7 A Hortênsia . 11 Le chant des palombes . 15 O canto das pombas . 19 Referências . Erro! Indicador não definido. Apresentação Beatriz Vaz Leão Esse trabalho é fruto de uma disciplina de tradução ministrada no curso graduação da Faculdade de Letras pela Profª. Emilia Mendes, e teve como orientadora a Profª. Beatriz Vaz Leão. É necessário dizer que o trabalho deu margens a muitas dúvidas no momento da tradução pelos motivos que apontaremos a seguir. Grande parte das pessoas pensam que a tradução é uma atividade mecânica em que o individuo conhecedor de duas línguas vai substituindo as palavras de uma frase na língua A por suas equivalências na língua B. Entretanto, sabemos que a tradução fiel, literal, não é sempre possível devido às diferenças lexicais, culturais e estruturais existentes entre a língua original e a tradução. Isso obriga o tradutor a optar, escolher uma solução mais adequada, ora alterando completamente a estrutura da frase, ora escolhendo determinada palavra ou expressão para substituir aquela para a qual não há uma equivalência exata na língua da tradução. O papel do tradutor perde então o que tinha de mecânico e se transforma numa atividade seletiva e reflexiva. Para isso o tradutor deve agir com bom senso, pois pode perceber que nem sempre a ajuda de dicionários resolve uma dúvida e que a solução encontrada não corresponde ao espírito da língua alvo. O trabalho em questão diz respeito à tradução de dois contos franceses de um mesmo autor – Marcel Béalu. Optamos por traduzir esses contos por vários motivos. Primeiramente porque queríamos traduzir algo desconhecido, jamais traduzido e porque tínhamos a intenção de trabalhar com textos curtos uma vez que se tratava de uma primeira 5 tradução. E em seguida porque queríamos que os textos apresentassem características ou temas semelhantes. Marcel Béalu nasceu em 30/10/1908 na França e começou a escrever sob a influência de Max Jacob, um dos representantes do Simbolismo e do Surrealismo francês. Entretanto, podemos perceber nos contos traduzidos características de um realismo fantástico. Os contos “O Canto das Pombas” e “A Hontênsia” foram retirados da revista Europe/La Nouvelle Française Contemporaine de 1981. Eles apresentam traços comuns, pois ambos tratam dos temas do amor, da alegria, do mistério e, sobretudo, da natureza, tudo isso permeado de um erotismo singular. 6 L´Hortensia La sonnette tinta doucement. Par le judas minuscule, Marc crut apercevoir, au bout du couloir sombre, une silhouette claire plonger dans l’escalier. Il ouvrit la porte, étonné. Sur l’essuie-pieds, dans un pot dérisoire, au bout d’une tige droite et raide qui paraissait vraiment très mince pour la soutenir se tenait une énorme fleur d’hydrangea macrophylla. Marc avait en horreur ce genre de plante dite ornementale, appelée plus ordinairement hortensia. En exil de leur destination première qui est d’égayer de tendres couleurs les vieux murs, séparés de leurs soeurs pour être ainsi transplantées dans un pot de brique, elles deviennent factices et sans attraits. Il ne se demanda pas longtemps qui venait de poser là, avant de s’enfuir, la plante bouffonne. Certainement c’était Hortense, cette folle d’Hortense, signant ainsi sa visite. Depuis des lustres elle s’entêtait à lui manifester les marques d’un attachement qui le touchait, certes, mais sans l’atteindre au fond du coeur (ou de ce qu’on appelle ainsi). Qui se dit libre d’aimer ou de ne pas aimer ne sait rien de l’amour. Marc n’était pas libre de son choix. Il aimait jusqu’au délire depuis plus d’un mois déjà, la jeune, la gracile, la souple Yamira. Cet amour partagé plongeait Hortense dans le désespoir sans mettre fim aux marques cocasses d’une passion, absurde et funeste s’il en fût, puisque nul ne pouvait y répondre. Marc avait cependant tout tenté pour en décourager les effets... Mais allez donc convaincre celle qui aime qu’elle n’est pas aimée! L’homme referma la porte avec, serrée entre ses bras, la plante à l’inflorescence stupide et sans odeur. N’aurait-il pas mieux fait de la jeter par la fenêtre ? Ainsi la pauvre fille qui guettait, dissimulée dans une encoignure sur le trottoir en face, à tout jamais se serait persuadée de son indifférence. Encore une fois un soupçon de pitié l’avait retenu. A moins, 7 mais il ne voulait se l’avouer, que la fleur, à cet instant s’éclairant soudain, lui eût paru revêtir une teinte singulière et pas du tout dénuée d’attirance, tandis qu’elle se balançait au sommet de la tige qu’ornaient seules deux ou trois larges feuilles d’un vert artificiel. De rose et mauve tout à l’heure dans la pénombre du vestibule, son ombelle aux cent pétales se teintait à présent de bleu pâle, de ce même bleu qu’avaient les grands yeux d’Hortense quand elle les levait vers Marc, chargés de tout un passé de promesses retenues. « Tu ne crois pas qu’elle a voulu se moquer de toi?» lui dit Yamira en éclatant de rire devant la fleur aussi saugrenue que muette. « Comment peut-on avoir si peu de goût! renchérit-elle. Elle l’a certainement fait exprès.,.. Et, s’emparant du pot que Marc avait posé sur la table de la salle à manger, elle alla le porter dans la chambre. « Ce soir, le cadeau de cette mijaurée sera notre témoin... » pensait-elle avec déjà un petit rire fou au fond d’elle. Lorsqu’un peu plus tard les deux amants se retrouvèrent dans la ferveur nue de leurs désirs connivents, ce n’ est pas l’hortensia posé sur le guéridon, devant leur couche, que Marc contemplait de ses regards impatients, mais bien le corps admirable, dans sa tendre jeunesse épanouie, qui chaque soir causait son émerveillement et entretenait sa vie d’une espérance illimitée. Pourtant, dans le silence avide des délicieuses caresses précédant l’accomplissement, il sembla à Marc qu’une atmosphère inaccoutumée régnait dans la pièce. Entre deux étreintes où son ardeur lui faisait tout oublier s’infiltrait peu à peu l’impression gênante d’une présence invisible, une présence qui les observait. Puis cette impression devenait plus tenace en se précisant. L’homme avait maintenant le sentiment que plusieurs regards étaient braqués dans son dos. En s’efforçant de ne pas interrompre une seule seconde la montée du plaisir chez son amie qui, elle, ne s’était aperçue de rien, il se retourna légèrement. 8 Derrière lui, dans la pénombre, à la place de l’hortensia, tournait lentement sur elle-même une masse phosphorescente d’un bleu pâle agitée de tremblements. Au centre de cette nébuleuse, la corymbe multiflore ressemblait à une boule d’yeux clairs qui le regardaient frémissant d’une fascinante fureur. Dans chacune de ses cent prunelles dont l´éclat augmentait au fur et à mesure que s’accentuait leur giration, Marc voyait grandir comme pour s’élancer vers lui l’horreur d’un vertige insensé. Mais les petites mains de Yamira parcourant ses épaules, le souffle de Yamira sur sa nuque et les petits baisers de Yamira voltigeant sur son visage le firent revenir à sa position première. Comme pour oublier la vision dans son dos, il agrippa alors avec une vigueur inaccoutumée sa jeune maîtresse dont les gémissements, sous lui, redoublèrent tandis que grandissait en eux l’épanouissement du plaisir. Et ce fut elle qui, soulevée par un dernier spasme, en ouvrant tout à coup ses immenses yeux noirs, put voir à son tour dans la pénombre s’achever la métamorphose de la fleur magique. À la place de l’hortensia tournoyait un peloton d’étincelles d’où jaillissaient mille éclairs d’acier bleu. On ne retrouva que le lendemain les corps des amants soudés l’un à l’autre et déchirés, lacérés de griffes rouges, comme s’ils avaient été transpercés par mille aiguilles. Sur le guéridon devant le lit, dans un pot dérisoire, au dessus de feuilles qui pendaient, sèches et ridées, une fleur d’hortensia rabougrie et à demi fanée perdait un à un ses derniers pétales, comme un bouquet de larmes. 9 A Hortênsia A campainha tocou suavemente. Pelo minúsculo olho mágico. Marcos teve a impressão de ver, no fim do corredor escuro, uma silhueta clara deslizar escada abaixo. Ele abriu a porta, admirado. Sobre o capacho, num vaso ridículo, na extremidade de um caule reto e rígido que parecia realmente muito fino para sustentá-la, erguia-se uma enorme flor de hydrangea macrophylla. Marcos detestava esse gênero de planta, considerada ornamental, chamada mais popularmente de hortênsia. Exiladas do seu destino primeiro, que é o de alegrar, com tenras cores, os velhos muros; separadas de suas irmãs para serem assim transplantadas num vaso de cerâmica, essas flores se tornam fictícias e sem atrativo. Ele não demorou muito tempo para saber quem tinha acabado de colocar ali, antes de fugir, aquela planta ridícula. Com toda certeza era Hortência, aquela louca da Hortência, assinalando dessa forma sua visita. Havia lustros que ela se obstinava em lhe manifestar sinais de um apego que o deixava comovido, é claro, mas sem que isso o tocasse no fundo do seu coração ( ou de algo que denominamos assim). Quem se diz livre para amar ou não amar, nada sabe sobre o amor. Marcos não estava livre para fazer tal escolha. Ele amava alucinadamente, já havia mais de um mês, a jovem, a graciosa, a doce Yamira. Esse amor correspondido fazia Hortência mergulhar no mais profundo desespero, sem que ela pudesse dar fim àqueles sinais bobos de uma paixão absurda e funesta, por assim dizer, já que ninguém podia corresponder a essa paixão. Marcos tinha, entretanto, tentado de todas as formas fazê-la desistir dela. Mas tente então convencer aquela que ama de que ela não é amada! O homem fechou a porta apertando entre seus braços a planta sem odor e de ridícula inflorescência. Não teria sido melhor que ele jogasse a flor pela janela? Assim a pobre moça que vigiava, escondida numa reentrância na calçada da frente, ficaria persuadida para sempre de sua indiferença. Uma vez mais, uma espécie de piedade o contivera. A menos que a flor, embora ele não quisesse admitir isso, se iluminando de repente, naquele momento, tivesse lhe parecido se revestir de uma cor singular e em nada desprovida de atrativo, enquanto ela se balançava na ponta do caule, ornado somente por duas ou três largas folhas de um verde artificial. De rosa e lilás há pouco, na penumbra do vestíbulo, sua umbela1 de cem pétalas se coloria agora de um azul pálido, desse mesmo azul que tinham os grandes olhos de Hortênsia quando ela os levantava para Marcos, carregados de todo um passado de promessas contidas. “Você não acha que ela quis se zombar de você?” Disse-lhe Yamira morrendo de rir diante da flor tão esquisita quanto muda. “Como se pode ter tão mau gosto! Yamira foi ainda mais longe”. Hortência certamente fez isso de propósito...”. E, pegando o vaso que Marcos tinha colocado sobre a mesa da copa, Yamira foi colocá-lo no quarto. “Esta noite, o presente desta presunçosa será nossa testemunha...” pensava já com um sorrisinho louco dentro de si mesma. Quando um pouco mais tarde os dois amantes se encontraram no fervor ardente de seus desejos coniventes, não era a hortênsia colocada sobre a mesinha de cabeceira, diante de sua cama, que Marcos contemplava com olhos impacientes, mas sim o corpo admirável, na sua terna juventude desabrochada, que cada noite lhe deixava maravilhado e entretinha sua vida com uma esperança infinita. Entretanto, no silêncio ávido das deliciosas carícias que precediam a realização do ato de amor, Marcos teve a impressão que uma atmosfera incomum reinava no quarto. 1 11 12 Umbela: inflorescência em forma de guarda-chuva. Entre dois abraços, em que seu ardor lhe fazia se esquecer de tudo, infiltrava-se pouco a pouco a impressão incômoda de uma presença invisível, uma presença que os observava. Em seguida essa impressão tornava-se cada vez mais forte, mais precisa. O homem tinha agora o sentimento de que numerosos olhares estavam apontados para suas costas. Esforçando-se para não interromper sequer por um só segundo o crescimento do prazer de sua namorada que, por sua vez, não tinha percebido nada, ele se voltou docemente. Atrás dele, na penumbra, no lugar da hortênsia, girava lentamente sobre si mesma uma massa fosforescente de um azul fosco, agitada por tremores. No centro dessa nebulosa, o corimbo2 multiflorado assemelhava-se a uma bola de olhos claros que o olhavam tremendo num fascinante furor. Em cada uma de suas cem pupilas cujo brilho aumentava à medida que se acentuava sua rotação, Marcos via crescer, como se quisesse atirar-se contra ele, o horror de uma vertigem insana. Mas as pequenas mãos de Yamira percorrendo os ombros dele, o sopro dela sobre sua nuca e seus beijinhos rodeando seu rosto o fizeram voltar à sua posição inicial. Como se quisesse esquecer a visão às suas costas, ele se agarrou então, com um vigor incomum, na sua jovem amante, cujos gemidos debaixo dele duplicaram, ao passo que aumentava neles o êxtase do prazer. E foi então Yamira que, soerguida por um último espasmo, abrindo de repente seus imensos olhos negros, pôde ver, por sua vez, na penumbra, perfazer-se a metamorfose da flor mágica. No lugar da hortênsia girava uma bola de faíscas de onde brotavam mil raios de azul incandescente. Somente no dia seguinte, foram encontrados os corpos dos amantes unidos um ao outro e despedaçados, dilacerados 2 plano. por unhadas vermelhas, como se tivessem sido perfurados por mil agulhas. Sobre a mesinha de cabeceira, diante da cama, num vaso ridículo, sobre folhas que pendiam, secas e enrugadas, uma flor de hortênsia ressecada e quase murcha perdia, uma a uma, suas últimas pétalas, como um buquê de lágrimas. Corimbo: tipo de inflorescência simples na qual todas a hastes florais saem de um mesmo 13 14 Le chant des palombes A douze ans, pour peu qu’il ait l’esprit vif et le coeur déluré, un gamin ne manque pas d’idées générales sur le monde. Il n’en connait pourtant que les jeux d’ombre et de lumière autour du clocher de son village. Mon village, c’était les vieilles rues d’O. et mon clocher les tours de sa cathédrale. Sur ce quartier et sur ce temps-là régnait encore le calme des anciennes provinces. La Loire coulait tout près. L’une des petites tours latérales surtout m’attirait, sans doute parce que je pouvais l’observer de ma fenêtre encastrée sous les toits. Son sommet ne dépassait pas les structures de la nef. L’entrée discrète, qui donnait à même la rue, était souvent cachée par les gros blocs de tuffeau servant à la réfection de la façade. Dans les fins d’après-midi frémissant du vol des hirondelles, je voyais parfois de la mansarde où je guettais, deux amoureux se glisser par cette porte dérobée au regard des passants. Pour moi il ne s’agissait que d’un garçon et d’une fille. Je dévorais surtout des yeux cette dernière. Mais là n’était pas le mystère. Un peu plus tard il m´arrivait d’entendre, venu des ouvertures pratiquées dans la tour, un bruit étrange qui m’angoissait et m’attirait. J’avais beau essayer de me remettre à mes devoirs, les sons extraordinaires toujours finissaient par m’en distraire. Ils me parvenaient, à travers la largeur de la rue, tantôt comme un gémissement tranquille, tantôt comme un cri retenu qui enflait au-dessus du silence de la ville, jusqu’à me remplir de terreur. Un jour, alors que s‘élevait à nouveau, tenace et profonde, cette plainte aux modulations imprévisibles, je ne pus me retenir de demander à la femme de ménage qui venait retaper mon lit une fois par semaine: « Écoute,Mélanie! Tu entends?» La femme se pencha une seconde, puis sitôt revenue à sa besogne me lança en éclatant de rire, avec le fort accent de son Béziers natal: «Té! C’est le chant des palombes! » 15 Les découvertes de l’enfance n’ont guère plus de réalité que les noms d’îles lointaines sur une carte. Mais viendra le temps de poser le pied sur ces terres de délice et d’épouvante. Des années plus tard j´eus l’explication du phénomène que, dans mon esprit, je désignais de cette appellation « le chant des palombes » et dont je gardais comme une lancinante nostalgie. La chance (toute réponse aux questions des premières années de la vie est une chance) en revient sans doute à un prénom: Paloma. N’évoque-t-il pas déjà les gracieux oiseaux roucouleurs ? C’était celui de la petite folle dont j´étais amoureux. Un léger strabisme donnait à son regard d’ébène une bizarrerie qui en augmentait la douceur et il y avait dans la rondeur de son cou, de ses épaules, de ses seins, de tout son corps lisse et très blanc, quelque chose de la colombe. Nous étions en février ou mars, je ne m’en souviens plus. Au cours d’une randonnée en province, je me dis, avant d’aborder l’autoroute, qu’à cette allure nous ne pourrions éviter les encombrements des fins d’après-midi. Aussi proposai-je de nous arrêter quelques instants dans la forêt. Un vent léger faisait grincer les arbres morts debout. Le soleil brillait dans le ciel bleu et les feuilles frileuses, au bout de chaque branche, commençaient à sortir leurs petites mains vertes. Je n’avais en tête qu’une innocente promenade apéritive et il fallait toute la furie de ma jolie complice pour qu’elle envisageât autre chose. Entre deux blocs de rochers qui évoquèrent sans doute à mon subconscient l’entrée étroite de la cathédrale d’antan, elle m’entrainait par la main sur un sentier grimpant hardiment vers des hauteurs où nous arrivâmes essoufflés. Je reprenais à peine ma respiration que la vive enfant, après s’être faufilée devant moi sous les buis épais et les houx séculaires, profitait de cette cachette précaire pour se dépouiller de son pull, arracher son soutiengorge, ouvrir sa jupe à fermeture Èclair et, en deux 16 mouvements de ses belles cuisses rondes, envoyer en l’air son slip qui se nicha, comme un oiseau blessé, sur un genêt tremblant. Ensuite elle s’allongeait sur le sable poudreux aussi blanc que le tuffeau de jadis et qu’avait tiédi le premier soleil. Fût-ce l’imprévu de ce strip-tease ou le froid encore vif? Toujours est-il que je me trouvai complètement « pris de court. Pour ne pas décevoir le bel abandon de ce corps, j´en avais saisi la taille et mes lèvres couraient des seins aux flancs qui se tordaient dans cet étau comme une larve impatiente d’échapper à sa chrysalide. À la suite d’un sursaut plus violent, ma bouche se trouva exactement en jonction avec le fruit velu de son ventre, si bien que, mon désir frustré découvrant là sa revanche, je m’efforçai de maîtriser cette source tiède et bondissante. Son torse était maintenant entre mes bras comme une énorme fleur grasse lentement animée qui aurait pris racine à cet ajustement de mes lèvres à ses lèvres secrètes. Et tout à coup, me remplissant d’un trouble extraordinaire, surgirent des deux mamelons de la gorge qui me cachaient son visage renversé une suite de sons familiers à mon souvenir; plus rauques de se livrer ainsi, totalement libérés des murs et de la distance qui autrefois les séparaient de moi. Le chant des palombes! Je savais d’où il venait et qu’il me serait désormais possible à volonté de l’entendre. Ne venais-je pas d’en dompter le mystère? Plus tard, pendant que Paloma entremêlait de rires un peu las le repêchage de ses vêtements, c’est rempli d’une allégresse profonde qu’étendu sur le dos je regardais passer devant le visage immobile du temps la course des nuages, tandis que sombraient à jamais dans ma mémoire l’ennui sans fin de l’enfance et le vertige de n’être pas aimé. 17 O canto das pombas Aos doze anos, por menos aguçado que seja seu espírito e astucioso o seu coração, um garoto não deixa de ter idéias gerais sobre o mundo. Ele só conhece, entretanto, os jogos de sombra e de luz em volta do campanário de sua aldeia. Minha aldeia eram as velhas ruas do "O”; e meu campanário, as torres da sua catedral. Naquele bairro e naquele tempo reinava ainda a tranqüilidade das antigas cidadezinhas do interior. O rio Loire corria ali perto. Uma das pequenas torres laterais, sobretudo, me atraia, sem dúvida por que eu podia observá-la de minha janela incrustada sob os telhados. Seu topo não ultrapassava as estruturas da nave. A entrada discreta que dava diretamente para a rua, era freqüentemente escondida pelos grandes blocos de rocha que serviriam para o reparo da fachada. Nos fins de tardes ondulantes com o vôo das andorinhas, eu via, às vezes, da janela do sótão de onde eu vigiava, dois namorados passarem por essa porta escondida aos olhos dos transeuntes. Para mim, tratáva-se somente de um rapaz e de uma moça. Eu devorava com os olhos sobretudo essa última. Porém não era ali que estava o mistério. Um pouco mais tarde me acontecia de ouvir, vindo das aberturas feitas na torre, um barulho estranho que me angustiava e me atraia. Por mais que eu tentasse retomar meus deveres, os sons extraordinários sempre terminavam por me distrair. Eles chegavam até a mim, através da largura da rua, ora como um gemido tranqüilo, ora como um grito contido que crescia acima do silêncio da cidade, até me encher de terror. Um dia, quando começava novamente, tenaz e profunda, essa lamentação de modulações imprevisíveis, não pude me conter e perguntei à faxineira que vinha arrumar minha cama uma vez por semana "Escute, Melanie! Você está ouvindo?: A mulher se inclinou por um segundo, depois rapidamente voltando-se à sua tarefa, me disse, morrendo de 19 rir, com o forte sotaque da sua Bézier1 natal: Ora, é o canto das pombas! As descobertas da infância quase não têm mais realidade do que os nomes de ilhas longínquas em um mapa. Mas, virá o tempo de por os pés nessas terras de delícias e de espanto. Anos mais tarde tive a explicação do fenômeno que, no meu espírito, eu designava pelo nome de “O canto das pombas” e do qual eu conservava uma espécie de nostalgia lancinante. Essa chance (toda resposta às questões dos primeiros anos de vida é uma chance) se deve certamente a um nome: Paloma. Esse nome, por si só já não evoca os graciosos pássaros arrulhadores? Era o nome daquela louquinha por quem eu era apaixonado. Um leve estrabismo dava ao seu olhar de ébano uma bizarrice que aumentava a sua doçura e havia no arredondado do seu pescoço, de seus ombros, de seus seios, de todo seu corpo liso e muito branco, alguma coisa da pomba. Nós estávamos em fevereiro ou março, não me lembro mais. No decorrer de um passeio no campo, disse a mim mesmo, antes de tomar a estrada, que nesse ritmo não poderíamos evitar os congestionamentos de fins de tarde. Assim, propus que parássemos alguns instantes na floresta. Um vento leve fazia ranger as árvores mortas ainda de pé. O sol brilhava no céu azul e as folhas friorentas, na ponta de cada galho, começavam a soltar suas mãozinhas verdes. Eu tinha apenas em mente uma inocente caminhada estimulante e seria preciso toda a fúria da minha bela cúmplice para que ela pensasse em outra coisa. Entre dois blocos de rocha que evocaram sem dúvida no meu subconsciente a entrada estreita da catedral de outrora, ela me puxava pela mão por um atalho, subindo corajosamente até o alto, onde chegamos ofegantes. Mal eu tinha recuperado a respiração quando a esperta menina, depois de ter desaparecido diante de mim, no meio dos arbustos espessos e dos 1 Vilarejo situado na região de Languedoc-Roussillon (sul da França). 20 azevinhos seculares, aproveitava desse esconderijo precário para se despojar de seu pulôver, tirar seu sutiã, abrir sua saia de feixe éclair e, em dois movimentos de suas belas coxas roliças, jogar pelos ares sua calcinha que se aninhou, como um pássaro ferido, sobre uma giesta que balançava. Em seguida se deitava sobre a areia porosa e tão branca quanto a rocha de outrora que o primeiro sol havia amornado. Teria sido o imprevisto desse strip-tease ou o frio ainda forte? O fato é que fui pego completamente de surpresa. Para não decepcionar o belo abandono desse corpo, eu havia envolvido a sua cintura e meus lábios corriam dos seus seios aos flancos que se contorciam naquele estojo, como uma larva impaciente de escapar de sua crisálida. Após um sobressalto mais violento, minha boca se encontrou exatamente em conjunção com o fruto aveludado do seu ventre, de tal forma que, com o meu desejo frustrado a descobrir ali sua desforra, eu me esforcei para controlar essa fonte morna e vibrante. Seu torso estava agora entre meus braços, como uma enorme flor suculenta lentamente animada, que teria se enraizado nesse ajustamento de meus lábios com os seus lábios secretos. E de repente, enchendo-me de uma perturbação extraordinária, surgiram dos dois mamilos, dos seios que escondiam seu rosto tombado, uma seqüência de sons familiares à minha lembrança; mais selvagens por se entregarem assim , totalmente liberados dos muros e da distância que outrora os separavam de mim. O canto das pombas! Eu sabia de onde ele vinha e que me seria possível de agora em diante ouvi-los à vontade. Não acabava eu de descobrir o mistério? Mais tarde, enquanto Paloma entremeava com risos um pouco cansados a coleta de suas roupas, foi cheio de uma alegria profunda que, deitado de costas, eu olhava passar diante do rosto imóvel do tempo, a corrida das nuvens, enquanto que naufragavam para sempre na minha memória o tédio sem fim da infância e a vertigem de não ser amado. 21