Contos franceses

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Contos franceses
Marcel Béalu
Diretor da Faculdade de Letras
Jacyntho José Lins Brandão
Vice-Diretor
Wander Emediato de Souza
Comissão editorial
Eliana Lourenço de Lima Reis
Elisa Amorim Vieira
Lucia Castello Branco
Maria Cândida Trindade Costa de Seabra
Maria Inês de Almeida
Sônia Queiroz
Capa e projeto gráfico
Contos franceses
2a edição bilíngüe
Mangá – Ilustração e Design Gráfico
Ilustração dos contos
Ellen Mayumi Higashi
Orientação e revisão da tradução
Beatriz Vaz Leão
Tradução de
Frank da Silva Gonçalves
Luciana de Oliveira Esteves dos Santos
Revisão
Andrette Ferraz
Formatação
Andrette Ferraz
Revisão de provas
Andrette Ferraz
Mário Vinícius Ribeiro Gonçalves
Endereço para correspondência
Belo Horizonte
FALE/UFMG
2008
FALE/UFMG – Setor de Publicações
Av. Antônio Carlos, 6627 – sala 3025
31270-901 – Belo Horizonte/MG
Telefax: (31) 3499-6007
e-mail: [email protected]
Sumário
Apresentação . 5
Beatriz Vaz Leão
L´Hortensia . 7
A Hortênsia . 11
Le chant des palombes . 15
O canto das pombas . 19
Referências . Erro! Indicador não definido.
Apresentação
Beatriz Vaz Leão
Esse trabalho é fruto de uma disciplina de tradução ministrada
no curso graduação da Faculdade de Letras pela Profª. Emilia
Mendes, e teve como orientadora a Profª. Beatriz Vaz Leão. É
necessário dizer que o trabalho deu margens a muitas dúvidas
no momento da tradução pelos motivos que apontaremos a
seguir.
Grande parte das pessoas pensam que a tradução é uma
atividade mecânica em que o individuo conhecedor de duas
línguas vai substituindo as palavras de uma frase na língua A
por suas equivalências na língua B.
Entretanto, sabemos que a tradução fiel, literal, não é
sempre possível devido às diferenças lexicais, culturais e
estruturais existentes entre a língua original e a tradução. Isso
obriga o tradutor a optar, escolher uma solução mais
adequada, ora alterando completamente a estrutura da frase,
ora escolhendo determinada palavra ou expressão para
substituir aquela para a qual não há uma equivalência exata
na língua da tradução.
O papel do tradutor perde então o que tinha de mecânico
e se transforma numa atividade seletiva e reflexiva. Para isso
o tradutor deve agir com bom senso, pois pode perceber que
nem sempre a ajuda de dicionários resolve uma dúvida e que
a solução encontrada não corresponde ao espírito da língua
alvo.
O trabalho em questão diz respeito à tradução de dois
contos franceses de um mesmo autor – Marcel Béalu.
Optamos por traduzir esses contos por vários motivos.
Primeiramente porque queríamos traduzir algo desconhecido,
jamais traduzido e porque tínhamos a intenção de trabalhar
com textos curtos uma vez que se tratava de uma primeira
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tradução. E em seguida porque queríamos que os textos
apresentassem características ou temas semelhantes.
Marcel Béalu nasceu em 30/10/1908 na França e
começou a escrever sob a influência de Max Jacob, um dos
representantes do Simbolismo e do Surrealismo francês.
Entretanto, podemos perceber nos contos traduzidos
características de um realismo fantástico. Os contos “O Canto
das Pombas” e “A Hontênsia” foram retirados da revista
Europe/La Nouvelle Française Contemporaine de 1981. Eles
apresentam traços comuns, pois ambos tratam dos temas do
amor, da alegria, do mistério e, sobretudo, da natureza, tudo
isso permeado de um erotismo singular.
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L´Hortensia
La sonnette tinta doucement. Par le judas minuscule, Marc
crut apercevoir, au bout du couloir sombre, une silhouette
claire plonger dans l’escalier. Il ouvrit la porte, étonné. Sur
l’essuie-pieds, dans un pot dérisoire, au bout d’une tige droite
et raide qui paraissait vraiment très mince pour la soutenir se
tenait une énorme fleur d’hydrangea macrophylla.
Marc avait en horreur ce genre de plante dite
ornementale, appelée plus ordinairement hortensia. En exil de
leur destination première qui est d’égayer de tendres couleurs
les vieux murs, séparés de leurs soeurs pour être ainsi
transplantées dans un pot de brique, elles deviennent factices
et sans attraits.
Il ne se demanda pas longtemps qui venait de poser là,
avant de s’enfuir, la plante bouffonne. Certainement c’était
Hortense, cette folle d’Hortense, signant ainsi sa visite. Depuis
des lustres elle s’entêtait à lui manifester les marques d’un
attachement qui le touchait, certes, mais sans l’atteindre au
fond du coeur (ou de ce qu’on appelle ainsi). Qui se dit libre
d’aimer ou de ne pas aimer ne sait rien de l’amour. Marc
n’était pas libre de son choix.
Il aimait jusqu’au délire depuis plus d’un mois déjà, la
jeune, la gracile, la souple Yamira. Cet amour partagé
plongeait Hortense dans le désespoir sans mettre fim aux
marques cocasses d’une passion, absurde et funeste s’il en fût,
puisque nul ne pouvait y répondre. Marc avait cependant tout
tenté pour en décourager les effets... Mais allez donc
convaincre celle qui aime qu’elle n’est pas aimée!
L’homme referma la porte avec, serrée entre ses bras, la
plante à l’inflorescence stupide et sans odeur. N’aurait-il pas
mieux fait de la jeter par la fenêtre ? Ainsi la pauvre fille qui
guettait, dissimulée dans une encoignure sur le trottoir en
face, à tout jamais se serait persuadée de son indifférence.
Encore une fois un soupçon de pitié l’avait retenu. A moins,
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mais il ne voulait se l’avouer, que la fleur, à cet instant
s’éclairant soudain, lui eût paru revêtir une teinte singulière et
pas du tout dénuée d’attirance, tandis qu’elle se balançait au
sommet de la tige qu’ornaient seules deux ou trois larges
feuilles d’un vert artificiel.
De rose et mauve tout à l’heure dans la pénombre du
vestibule, son ombelle aux cent pétales se teintait à présent
de bleu pâle, de ce même bleu qu’avaient les grands yeux
d’Hortense quand elle les levait vers Marc, chargés de tout un
passé de promesses retenues.
« Tu ne crois pas qu’elle a voulu se moquer de toi?» lui
dit Yamira en éclatant de rire devant la fleur aussi saugrenue
que muette. « Comment peut-on avoir si peu de goût!
renchérit-elle. Elle l’a certainement fait exprès.,..
Et, s’emparant du pot que Marc avait posé sur la table de
la salle à manger, elle alla le porter dans la chambre. « Ce
soir, le cadeau de cette mijaurée sera notre témoin... »
pensait-elle avec déjà un petit rire fou au fond d’elle.
Lorsqu’un peu plus tard les deux amants se retrouvèrent
dans la ferveur nue de leurs désirs connivents, ce n’ est pas
l’hortensia posé sur le guéridon, devant leur couche, que Marc
contemplait de ses regards impatients, mais bien le corps
admirable, dans sa tendre jeunesse épanouie, qui chaque soir
causait son émerveillement et entretenait sa vie d’une
espérance illimitée. Pourtant, dans le silence avide des
délicieuses caresses précédant l’accomplissement, il sembla à
Marc qu’une atmosphère inaccoutumée régnait dans la pièce.
Entre deux étreintes où son ardeur lui faisait tout oublier
s’infiltrait peu à peu l’impression gênante d’une présence
invisible, une présence qui les observait. Puis cette impression
devenait plus tenace en se précisant. L’homme avait
maintenant le sentiment que plusieurs regards étaient braqués
dans son dos. En s’efforçant de ne pas interrompre une seule
seconde la montée du plaisir chez son amie qui, elle, ne s’était
aperçue de rien, il se retourna légèrement.
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Derrière lui, dans la pénombre, à la place de l’hortensia,
tournait lentement sur elle-même une masse phosphorescente
d’un bleu pâle agitée de tremblements. Au centre de cette
nébuleuse, la corymbe multiflore ressemblait à une boule
d’yeux clairs qui le regardaient frémissant d’une fascinante
fureur. Dans chacune de ses cent prunelles dont l´éclat
augmentait au fur et à mesure que s’accentuait leur giration,
Marc voyait grandir comme pour s’élancer vers lui l’horreur
d’un vertige insensé.
Mais les petites mains de Yamira parcourant ses épaules,
le souffle de Yamira sur sa nuque et les petits baisers de
Yamira voltigeant sur son visage le firent revenir à sa position
première. Comme pour oublier la vision dans son dos, il
agrippa alors avec une vigueur inaccoutumée sa jeune
maîtresse dont les gémissements, sous lui, redoublèrent
tandis que grandissait en eux l’épanouissement du plaisir.
Et ce fut elle qui, soulevée par un dernier spasme, en
ouvrant tout à coup ses immenses yeux noirs, put voir à son
tour dans la pénombre s’achever la métamorphose de la fleur
magique. À la place de l’hortensia tournoyait un peloton
d’étincelles d’où jaillissaient mille éclairs d’acier bleu.
On ne retrouva que le lendemain les corps des amants
soudés l’un à l’autre et déchirés, lacérés de griffes rouges,
comme s’ils avaient été transpercés par mille aiguilles. Sur le
guéridon devant le lit, dans un pot dérisoire, au dessus de
feuilles qui pendaient, sèches et ridées, une fleur d’hortensia
rabougrie et à demi fanée perdait un à un ses derniers pétales,
comme un bouquet de larmes.
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A Hortênsia
A campainha tocou suavemente. Pelo minúsculo olho mágico.
Marcos teve a impressão de ver, no fim do corredor escuro,
uma silhueta clara deslizar escada abaixo. Ele abriu a porta,
admirado. Sobre o capacho, num vaso ridículo, na
extremidade de um caule reto e rígido que parecia realmente
muito fino para sustentá-la, erguia-se uma enorme flor de
hydrangea macrophylla.
Marcos detestava esse gênero de planta, considerada
ornamental, chamada mais popularmente de hortênsia.
Exiladas do seu destino primeiro, que é o de alegrar, com
tenras cores, os velhos muros; separadas de suas irmãs para
serem assim transplantadas num vaso de cerâmica, essas
flores se tornam fictícias e sem atrativo.
Ele não demorou muito tempo para saber quem tinha
acabado de colocar ali, antes de fugir, aquela planta ridícula.
Com toda certeza era Hortência, aquela louca da Hortência,
assinalando dessa forma sua visita. Havia lustros que ela se
obstinava em lhe manifestar sinais de um apego que o deixava
comovido, é claro, mas sem que isso o tocasse no fundo do
seu coração ( ou de algo que denominamos assim). Quem se
diz livre para amar ou não amar, nada sabe sobre o amor.
Marcos não estava livre para fazer tal escolha.
Ele amava alucinadamente, já havia mais de um mês, a
jovem, a graciosa, a doce Yamira. Esse amor correspondido
fazia Hortência mergulhar no mais profundo desespero, sem
que ela pudesse dar fim àqueles sinais bobos de uma paixão
absurda e funesta, por assim dizer, já que ninguém podia
corresponder a essa paixão. Marcos tinha, entretanto, tentado
de todas as formas fazê-la desistir dela. Mas tente então
convencer aquela que ama de que ela não é amada!
O homem fechou a porta apertando entre seus braços a
planta sem odor e de ridícula inflorescência. Não teria sido
melhor que ele jogasse a flor pela janela? Assim a pobre moça
que vigiava, escondida numa reentrância na calçada da frente,
ficaria persuadida para sempre de sua indiferença. Uma vez
mais, uma espécie de piedade o contivera. A menos que a flor,
embora ele não quisesse admitir isso, se iluminando de
repente, naquele momento, tivesse lhe parecido se revestir de
uma cor singular e em nada desprovida de atrativo, enquanto
ela se balançava na ponta do caule, ornado somente por duas
ou três largas folhas de um verde artificial.
De rosa e lilás há pouco, na penumbra do vestíbulo,
sua umbela1 de cem pétalas se coloria agora de um azul
pálido, desse mesmo azul que tinham os grandes olhos de
Hortênsia quando ela os levantava para Marcos, carregados de
todo um passado de promessas contidas.
“Você não acha que ela quis se zombar de você?”
Disse-lhe Yamira morrendo de rir diante da flor tão esquisita
quanto muda. “Como se pode ter tão mau gosto! Yamira foi
ainda mais longe”. Hortência certamente fez isso de
propósito...”.
E, pegando o vaso que Marcos tinha colocado sobre a
mesa da copa, Yamira foi colocá-lo no quarto. “Esta noite, o
presente desta presunçosa será nossa testemunha...” pensava
já com um sorrisinho louco dentro de si mesma.
Quando um pouco mais tarde os dois amantes se
encontraram no fervor ardente de seus desejos coniventes,
não era a hortênsia colocada sobre a mesinha de cabeceira,
diante de sua cama, que Marcos contemplava com olhos
impacientes, mas sim o corpo admirável, na sua terna
juventude desabrochada, que cada noite lhe deixava
maravilhado e entretinha sua vida com uma esperança infinita.
Entretanto, no silêncio ávido das deliciosas carícias que
precediam a realização do ato de amor, Marcos teve a
impressão que uma atmosfera incomum reinava no quarto.
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Umbela: inflorescência em forma de guarda-chuva.
Entre dois abraços, em que seu ardor lhe fazia se
esquecer de tudo, infiltrava-se pouco a pouco a impressão
incômoda de uma presença invisível, uma presença que os
observava. Em seguida essa impressão tornava-se cada vez
mais forte, mais precisa. O homem tinha agora o sentimento
de que numerosos olhares estavam apontados para suas
costas. Esforçando-se para não interromper sequer por um só
segundo o crescimento do prazer de sua namorada que, por
sua vez, não tinha percebido nada, ele se voltou docemente.
Atrás dele, na penumbra, no lugar da hortênsia, girava
lentamente sobre si mesma uma massa fosforescente de um
azul fosco, agitada por tremores. No centro dessa nebulosa, o
corimbo2 multiflorado assemelhava-se a uma bola de olhos
claros que o olhavam tremendo num fascinante furor. Em cada
uma de suas cem pupilas cujo brilho aumentava à medida que
se acentuava sua rotação, Marcos via crescer, como se
quisesse atirar-se contra ele, o horror de uma vertigem
insana.
Mas as pequenas mãos de Yamira percorrendo os
ombros dele, o sopro dela sobre sua nuca e seus beijinhos
rodeando seu rosto o fizeram voltar à sua posição inicial.
Como se quisesse esquecer a visão às suas costas, ele se
agarrou então, com um vigor incomum, na sua jovem amante,
cujos gemidos debaixo dele duplicaram, ao passo que
aumentava neles o êxtase do prazer.
E foi então Yamira que, soerguida por um último
espasmo, abrindo de repente seus imensos olhos negros, pôde
ver, por sua vez, na penumbra, perfazer-se a metamorfose da
flor mágica. No lugar da hortênsia girava uma bola de faíscas
de onde brotavam mil raios de azul incandescente.
Somente no dia seguinte, foram encontrados os corpos
dos amantes unidos um ao outro e despedaçados, dilacerados
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plano.
por unhadas vermelhas, como se tivessem sido perfurados por
mil agulhas. Sobre a mesinha de cabeceira, diante da cama,
num vaso ridículo, sobre folhas que pendiam, secas e
enrugadas, uma flor de hortênsia ressecada e quase murcha
perdia, uma a uma, suas últimas pétalas, como um buquê de
lágrimas.
Corimbo: tipo de inflorescência simples na qual todas a hastes florais saem de um mesmo
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Le chant des palombes
A douze ans, pour peu qu’il ait l’esprit vif et le coeur déluré, un
gamin ne manque pas d’idées générales sur le monde. Il n’en
connait pourtant que les jeux d’ombre et de lumière autour du
clocher de son village. Mon village, c’était les vieilles rues d’O.
et mon clocher les tours de sa cathédrale. Sur ce quartier et
sur ce temps-là régnait encore le calme des anciennes
provinces. La Loire coulait tout près.
L’une des petites tours latérales surtout m’attirait, sans
doute parce que je pouvais l’observer de ma fenêtre encastrée
sous les toits. Son sommet ne dépassait pas les structures de
la nef. L’entrée discrète, qui donnait à même la rue, était
souvent cachée par les gros blocs de tuffeau servant à la
réfection de la façade. Dans les fins d’après-midi frémissant du
vol des hirondelles, je voyais parfois de la mansarde où je
guettais, deux amoureux se glisser par cette porte dérobée au
regard des passants. Pour moi il ne s’agissait que d’un garçon
et d’une fille. Je dévorais surtout des yeux cette dernière.
Mais là n’était pas le mystère. Un peu plus tard il
m´arrivait d’entendre, venu des ouvertures pratiquées dans la
tour, un bruit étrange qui m’angoissait et m’attirait. J’avais
beau essayer de me remettre à mes devoirs, les sons
extraordinaires toujours finissaient par m’en distraire. Ils me
parvenaient, à travers la largeur de la rue, tantôt comme un
gémissement tranquille, tantôt comme un cri retenu qui enflait
au-dessus du silence de la ville, jusqu’à me remplir de terreur.
Un jour, alors que s‘élevait à nouveau, tenace et
profonde, cette plainte aux modulations imprévisibles, je ne
pus me retenir de demander à la femme de ménage qui venait
retaper mon lit une fois par semaine: « Écoute,Mélanie! Tu
entends?» La femme se pencha une seconde, puis sitôt
revenue à sa besogne me lança en éclatant de rire, avec le
fort accent de son Béziers natal: «Té! C’est le chant des
palombes! »
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Les découvertes de l’enfance n’ont guère plus de réalité
que les noms d’îles lointaines sur une carte. Mais viendra le
temps de poser le pied sur ces terres de délice et d’épouvante.
Des années plus tard j´eus l’explication du phénomène
que, dans mon esprit, je désignais de cette appellation « le
chant des palombes » et dont je gardais comme une
lancinante nostalgie.
La chance (toute réponse aux questions des premières
années de la vie est une chance) en revient sans doute à un
prénom: Paloma. N’évoque-t-il pas déjà les gracieux oiseaux
roucouleurs ? C’était celui de la petite folle dont j´étais
amoureux. Un léger strabisme donnait à son regard d’ébène
une bizarrerie qui en augmentait la douceur et il y avait dans
la rondeur de son cou, de ses épaules, de ses seins, de tout
son corps lisse et très blanc, quelque chose de la colombe.
Nous étions en février ou mars, je ne m’en souviens
plus. Au cours d’une randonnée en province, je me dis, avant
d’aborder l’autoroute, qu’à cette allure nous ne pourrions
éviter les encombrements des fins d’après-midi. Aussi
proposai-je de nous arrêter quelques instants dans la forêt.
Un vent léger faisait grincer les arbres morts debout. Le
soleil brillait dans le ciel bleu et les feuilles frileuses, au bout
de chaque branche, commençaient à sortir leurs petites mains
vertes.
Je n’avais en tête qu’une innocente promenade apéritive et il fallait toute la furie de ma jolie complice pour qu’elle
envisageât autre chose. Entre deux blocs de rochers qui
évoquèrent sans doute à mon subconscient l’entrée étroite de
la cathédrale d’antan, elle m’entrainait par la main sur un
sentier grimpant hardiment vers des hauteurs où nous
arrivâmes essoufflés. Je reprenais à peine ma respiration que
la vive enfant, après s’être faufilée devant moi sous les buis
épais et les houx séculaires, profitait de cette cachette
précaire pour se dépouiller de son pull, arracher son soutiengorge, ouvrir sa jupe à fermeture Èclair et, en deux
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mouvements de ses belles cuisses rondes, envoyer en l’air son
slip qui se nicha, comme un oiseau blessé, sur un genêt
tremblant. Ensuite elle s’allongeait sur le sable poudreux aussi
blanc que le tuffeau de jadis et qu’avait tiédi le premier soleil.
Fût-ce l’imprévu de ce strip-tease ou le froid encore vif?
Toujours est-il que je me trouvai complètement « pris de
court.
Pour ne pas décevoir le bel abandon de ce corps, j´en
avais saisi la taille et mes lèvres couraient des seins aux flancs
qui se tordaient dans cet étau comme une larve impatiente
d’échapper à sa chrysalide. À la suite d’un sursaut plus violent,
ma bouche se trouva exactement en jonction avec le fruit velu
de son ventre, si bien que, mon désir frustré découvrant là sa
revanche, je m’efforçai de maîtriser cette source tiède et
bondissante.
Son torse était maintenant entre mes bras comme une
énorme fleur grasse lentement animée qui aurait pris racine à
cet ajustement de mes lèvres à ses lèvres secrètes. Et tout à
coup, me remplissant d’un trouble extraordinaire, surgirent
des deux mamelons de la gorge qui me cachaient son visage
renversé une suite de sons familiers à mon souvenir; plus
rauques de se livrer ainsi, totalement libérés des murs et de la
distance qui autrefois les séparaient de moi.
Le chant des palombes! Je savais d’où il venait et qu’il
me serait désormais possible à volonté de l’entendre. Ne
venais-je pas d’en dompter le mystère?
Plus tard, pendant que Paloma entremêlait de rires un
peu las le repêchage de ses vêtements, c’est rempli d’une
allégresse profonde qu’étendu sur le dos je regardais passer
devant le visage immobile du temps la course des nuages,
tandis que sombraient à jamais dans ma mémoire l’ennui sans
fin de l’enfance et le vertige de n’être pas aimé.
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O canto das pombas
Aos doze anos, por menos aguçado que seja seu espírito e
astucioso o seu coração, um garoto não deixa de ter idéias
gerais sobre o mundo. Ele só conhece, entretanto, os jogos de
sombra e de luz em volta do campanário de sua aldeia. Minha
aldeia eram as velhas ruas do "O”; e meu campanário, as
torres da sua catedral. Naquele bairro e naquele tempo
reinava ainda a tranqüilidade das antigas cidadezinhas do
interior. O rio Loire corria ali perto.
Uma das pequenas torres laterais, sobretudo, me atraia,
sem dúvida por que eu podia observá-la de minha janela
incrustada sob os telhados. Seu topo não ultrapassava as
estruturas da nave. A entrada discreta que dava diretamente
para a rua, era freqüentemente escondida pelos grandes
blocos de rocha que serviriam para o reparo da fachada. Nos
fins de tardes ondulantes com o vôo das andorinhas, eu via,
às vezes, da janela do sótão de onde eu vigiava, dois
namorados passarem por essa porta escondida aos olhos dos
transeuntes. Para mim, tratáva-se somente de um rapaz e de
uma moça. Eu devorava com os olhos sobretudo essa última.
Porém não era ali que estava o mistério. Um pouco mais
tarde me acontecia de ouvir, vindo das aberturas feitas na
torre, um barulho estranho que me angustiava e me atraia.
Por mais que eu tentasse retomar meus deveres, os sons
extraordinários sempre terminavam por me distrair.
Eles
chegavam até a mim, através da largura da rua, ora como um
gemido tranqüilo, ora como um grito contido que crescia
acima do silêncio da cidade, até me encher de terror.
Um dia, quando começava novamente, tenaz e profunda,
essa lamentação de modulações imprevisíveis, não pude me
conter e perguntei à faxineira que vinha arrumar minha cama
uma vez por semana "Escute, Melanie! Você está ouvindo?:
A mulher se inclinou por um segundo, depois
rapidamente voltando-se à sua tarefa, me disse, morrendo de
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rir, com o forte sotaque da sua Bézier1 natal: Ora, é o canto
das pombas!
As descobertas da infância quase não têm mais realidade
do que os nomes de ilhas longínquas em um mapa. Mas, virá o
tempo de por os pés nessas terras de delícias e de espanto.
Anos mais tarde tive a explicação do fenômeno que, no
meu espírito, eu designava pelo nome de “O canto das
pombas” e do qual eu conservava uma espécie de nostalgia
lancinante.
Essa chance (toda resposta às questões dos primeiros
anos de vida é uma chance) se deve certamente a um nome:
Paloma. Esse nome, por si só já não evoca os graciosos
pássaros arrulhadores? Era o nome daquela louquinha por
quem eu era apaixonado. Um leve estrabismo dava ao seu
olhar de ébano uma bizarrice que aumentava a sua doçura e
havia no arredondado do seu pescoço, de seus ombros, de
seus seios, de todo seu corpo liso e muito branco, alguma
coisa da pomba.
Nós estávamos em fevereiro ou março, não me lembro
mais. No decorrer de um passeio no campo, disse a mim
mesmo, antes de tomar a estrada, que nesse ritmo não
poderíamos evitar os congestionamentos de fins de tarde.
Assim, propus que parássemos alguns instantes na floresta.
Um vento leve fazia ranger as árvores mortas ainda de pé.
O sol brilhava no céu azul e as folhas friorentas, na ponta de cada
galho, começavam a soltar suas mãozinhas verdes. Eu tinha
apenas em mente uma inocente caminhada estimulante e seria
preciso toda a fúria da minha bela cúmplice para que ela pensasse
em outra coisa. Entre dois blocos de rocha que evocaram sem
dúvida no meu subconsciente a entrada estreita da catedral de
outrora, ela me puxava pela mão por um atalho, subindo
corajosamente até o alto, onde chegamos ofegantes. Mal eu tinha
recuperado a respiração quando a esperta menina, depois de ter
desaparecido diante de mim, no meio dos arbustos espessos e dos
1
Vilarejo situado na região de Languedoc-Roussillon (sul da França).
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azevinhos seculares, aproveitava desse esconderijo precário para
se despojar de seu pulôver, tirar seu sutiã, abrir sua saia de feixe
éclair e, em dois movimentos de suas belas coxas roliças, jogar
pelos ares sua calcinha que se aninhou, como um pássaro ferido,
sobre uma giesta que balançava. Em seguida se deitava sobre a
areia porosa e tão branca quanto a rocha de outrora que o
primeiro sol havia amornado.
Teria sido o imprevisto desse strip-tease ou o frio ainda
forte? O fato é que fui pego completamente de surpresa.
Para não decepcionar o belo abandono desse corpo, eu
havia envolvido a sua cintura e meus lábios corriam dos seus
seios aos flancos que se contorciam naquele estojo, como uma
larva impaciente de escapar de sua crisálida. Após um
sobressalto mais violento, minha boca se encontrou
exatamente em conjunção com o fruto aveludado do seu
ventre, de tal forma que, com o meu desejo frustrado a
descobrir ali sua desforra, eu me esforcei para controlar essa
fonte morna e vibrante.
Seu torso estava agora entre meus braços, como uma
enorme flor suculenta lentamente animada, que teria se enraizado
nesse ajustamento de meus lábios com os seus lábios secretos. E
de repente, enchendo-me de uma perturbação extraordinária,
surgiram dos dois mamilos, dos seios que escondiam seu rosto
tombado, uma seqüência de sons familiares à minha lembrança;
mais selvagens por se entregarem assim , totalmente liberados
dos muros e da distância que outrora os separavam de mim.
O canto das pombas! Eu sabia de onde ele vinha e que me
seria possível de agora em diante ouvi-los à vontade. Não
acabava eu de descobrir o mistério?
Mais tarde, enquanto Paloma entremeava com risos um
pouco cansados a coleta de suas roupas, foi cheio de uma
alegria profunda que, deitado de costas, eu olhava passar
diante do rosto imóvel do tempo, a corrida das nuvens,
enquanto que naufragavam para sempre na minha memória o
tédio sem fim da infância e a vertigem de não ser amado.
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