Condensation

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Condensation
Causes de l'humidité/
Condensation
Fiche n°1.4 – p1/*
Alto.Btp
(Fiche en cours de réalisation)
1-Définition de la condensation
Les désordres causés par la condensation sont connus: dégradations des peintures et papiers peints,
développement de moisissures sur les plâtres...etc. Elle apparaît dès que la température de surface des murs
est inférieure à la température de rosée de l’air ambiant.
Par exemple, un air contenant de la vapeur d’eau à concurrence de la moitié de sa charge maximum pour une
température de 22°C ( c'est-à-dire, dont le taux d’humidité relative Hr. ou degré hygrométrique est de 50%),
arrivera à saturation, soit 100% de sa charge maximum la quantité de vapeur d’eau restant inchangée (7,5 grs
d’eau / kg air sec), si cette température chute à 10°C. Il y aura dès lors condensation sur (ou dans) le mur si la
température de surface (ou intérieure) de ce dernier est inférieure ou égale à 10°C (voir fiche n°4.4:
Diagramme de Mollier, qui exprime les variations du degré hygrométrique de l’air en fonction de la
température et la quantité d’eau en phase vapeur).
Les deux facteurs responsables de la condensation sont donc:
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La quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air, s’exprimant par le degré hygrométrique pour une
température donnée.
La différence entre la température de l’air ambiant et celles des parois du local.
Ce deuxième point met en évidence l’importance de l’isolation thermique de l’enveloppe extérieure du
bâtiment.
2-Ponts thermiques
Il s’agit des surfaces intérieures d’un local, dont la température se rapproche de la température extérieure
(c’est-à-dire froide en hiver.)
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Vitres simples (ou doubles malgré l’amélioration au niveau de l’isolation thermique apporté par la
lamelle d’air ou de gaz entre les vitres.)
Châssis métalliques sans coupure de pont thermique.
Mur de faible épaisseur sans isolation extérieure.
Murs humides du fait de pénétrations d’eau (ruissellement ou Rca.)
Poutres métalliques encastrées dans les façades ou tout élément métallique ou conducteur assurant le
pont thermique (clous, tirants etc….)
Une photo infrarouge mettra en évidence tous les ponts thermiques, prise de l’extérieur comme de l’intérieur
(zones froides en bleu et zone chaudes en rouge.)
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3-Localisation de la condensation
Les ponts thermiques sont bien entendu autant de zones à risques pour la condensation.
On doit cependant ajouter les remarques suivantes :
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L’humidité par condensation est diffuse et décroît progressivement (à l’inverse de l’humidité par Rca
limitée par le front capillaire, avec une chute brutale de la teneur en eau du bas vers le haut.)
La condensation est généralement plus importante sur un mur froid, à proximité du plancher et
moins important à proximité du plafond. En effet, par convection naturelle, l’air chaud en partie
haute se refroidit progressivement au contact de la paroi froide et subit donc un mouvement
descendant le long de cette dernière. Ce mouvement s’accompagne d’une augmentation de
l’humidité relative (diagramme de Mollier) pouvant aller jusqu’à la saturation, impliquant la
condensation.
Les zones peut affectées par les mouvements d’air sont plus touchées par la condensation,
l’évaporation par ventilation ne pouvant se faire (angles des pièces, volume d’air confinés derrières
des meubles ou des tentures, etc.…)
4- Origines de l’humidité
Causes:
Pénétration d’eau par la façade.
Remontées d’eau par capillarité.
Fuites sur le réseau d’évacuation et d’adduction
Absence de ventilation forcée des salles d'eau et cuisines,…
Absence de ventilation de l’ensemble des locaux.
Enduit extérieur à base de liants hydrauliques ou de type I1 à I4, contrariant l'évacuation de la vapeur
d'eau provenant du logement (voir ci-dessous.)
♦ Mur de faible épaisseur construit avec des matériaux présentant un coefficient de capillarité élevé
(pans de bois en plâtre,…)
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La vapeur d’eau est un gaz parfait qui occupera l’ensemble du volume fermé. Le gradient d’humidité relative
de l’air entre la source d’humidité et le point le plus éloigné du volume est donc très faible.
Exemple de mécanisme d’humidification des murs par condensation auto-entretenue dans le cas ou la face
extérieure de ce dernier est imperméabilisée
1. Production importante de vapeur (douches, fuites, etc…) associée à une ventilation insuffisante ou
simplement absente (d'autres paramètres comme l'épaisseur des murs, le coefficient de capillarité des
matériaux employés, l'exposition du mur, etc…sont également à prendre en considération.)
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2. La vapeur d'eau migre au travers des murs extérieurs. Sa migration est ralentie par l'enduit
imperméable de telle sorte que le degré hygrométrique augmente sensiblement dans l'épaisseur du
mur.
3. Dès lors, par temps froid, il y a condensation dans un premier temps (le mur étant sec) dans
l’épaisseur du mur. L'eau ainsi formée, emprisonnée derrière l'enduit imperméable et se disperse
dans le matériau par capillarité avec le développement d’un front d’humidité de l’extérieur vers
l’intérieur.
4. Le mur perd donc une partie de sa capacité isolante ce qui a pour effet d’aggraver la condensation à
l'intérieur du mur. La cause devient l’effet d’où le nom de condensation « auto-entretenue »
5. In fine, c'est l'ensemble du mur qui est humide. Il a perdu tout son pouvoir isolant et la vapeur d'eau
condense directement sur la face interne du mur.
On voit que la teneur en eau du mur croît d'abord lentement puis d'autant plus rapidement que le mur n'assure
plus son rôle d'isolant thermique.
Nombreux sont les immeubles qui présentent ce type de désordre suite à des traitements
d'imperméabilisation des façades (de type I3, I4, RPE, mortier de ciment,..)
Les pénétrations (ascensionnelles ou horizontales) d'eau par capillarité font bon ménage avec la
condensation.
NB concernant les purs en pans de bois
Dans le cas de mur en pans de bois, le problème est plus aigu du fait de leur importante capacité de rétention
d'eau. D'autre part la pourriture du bois aggrave encore le problème du fait de l'attaque par des champignons
lignivores ou / ( puis) des insectes xylophages comme la grosse vrillette. La condensation en hiver cède
souvent la place au printemps et en été, aux champignons et aux larves d’insectes.
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Fin de fiche

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