dopage 30 avril
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dopage 30 avril
REVUE DE PRESSE du 30 Avril 2008 ATHLETISME – DOPAGE BRANLE-BAS DE COMBAT Radio-Canada – 25/04/2008 Les relayeuses américaines tombées en disgrâce à cause des aveux de dopage de Marion Jones ne resteront pas les bras croisés. Quelques semaines après avoir vu leurs médailles des Jeux de Sydney retirées par le Comité international olympique, elles ont décidé d'interjeter appel devant le Tribunal arbitral du sport. Le CIO avait pris la décision de retirer les médailles d'or au 4 x 400 m et de bronze au 4 x 100 m en raison de la présence de Jones dans ces relais. Selon le New York Times, les ex-coureuses ont besoin de 200 000 $ pour entreprendre les procédures. « Le coût de cette procédure contre le CIO est plus important que tous nos moyens mis en commun », a expliqué Monique Hennagan, l'une des membres du relais 4 x 400 m. Marion Jones a déjà rendu ses deux médailles obtenues dans les épreuves de relais, ainsi que trois autres, gagnées à Sydney sur 100 m, 200 m et au saut en longueur. CYCLISME / LIQUIGAS : BASSO SE REFAIT UNE SANTE Pierrick TAISNE -Sport365.fr - vendredi 25/04/2008 Au ban du cyclisme depuis sa suspension infligée en juin 2007, Ivan Basso a trouvé une nouvelle équipe pour l’année prochaine. L’ancien coureur de la CSC et de la Discovery Channel rebondit chez Liquigas. Voilà une nouvelle qui ne manque pas de piquant. Dans un communiqué publié jeudi et distribué à l’ensemble des rédactions, la Liquigas a annoncé avoir trouvé un accord avec Ivan Basso pour les deux prochaines saisons. Le vainqueur du Tour d’Italie 2006 rejoindra ainsi la formation italienne à partir de janvier 2009, juste après sa suspension. Suspendu par la Fédération italienne pour son implication dans l’affaire Puerto, le Varesan rebondit donc de la plus belle des manières. « Cela a été un choix important mais conscient », déclare de son côté Paolo Dal Lago, patron de la Liquigas. La suite est encore plus édifiante : « Ivan Basso subit avec dignité la disqualification qui lui a été infligée le 15 juin 2007 par la Commission Disciplinaire de Federciclismo. La magistrature sportive s’est montrée intransigeante envers lui comme dans peu d’autres cas et bien que rien ne lui ait été épargné, Ivan a conservé une attitude responsable, sereine, à l’enseigne d’une saine autocritique et caractérisée par le sérieux qui a conquit le public tout comme les professionnels. » Il est vrai qu’à l’époque, le coureur italien avait reconnu son implication dans l’affaire Puerto. « Je sais que j'ai fait des erreurs et que je mérite d'être puni, avait déclaré Basso devant la commission de discipline. Jugez-moi selon les règles mais pas en fonction de mon nom et des choses qui ont été dites et écrites sur moi. A cause de ça, j'ai manqué des courses et perdu des contrats. J'espère que la punition sera juste et que je pourrai revenir aussi vite que possible. » Un mea culpa qui prend tout son sens à la lecture des propos suivants : « Même si je sais que cela sera long, je pense déjà à l’avenir. » Et l’avenir, c’est déjà demain. Basso, qui n’a jamais été contrôlé positif tout au long de sa carrière mais qui a quand même admis avoir eu l’intention de se doper, trouve donc refuge dans une nouvelle formation. Et pas n’importe laquelle : l’ancienne équipe de Danilo Di Luca, poussé dehors après sa suspension de trois mois dans une affaire de dopage. Les belles promesses du passées sont donc oubliées : il n’était pas question de laisser sur le bord de la route « le plus grand talent du cyclisme italien », comme le considère Dal Lago. « Nous contribuerons à sa récupération complète, persuadés de pouvoir le ramener aux niveaux d’excellence qui sont les siens. Nous aimons les défis et nous partageons cet esprit avec Ivan : nous sommes heureux de l’accueillir dans notre groupe. » Pas sûr que le peloton prenne aussi bien ce retour plutôt inattendu. 1 Antenne Médicale de Prévention du Dopage ♦ Centre Pierre Dumas Laboratoire de Pharmacologie Clinique ♦ Faculté de Médecine 37, Allées Jules-Guesde ♦ 31000 TOULOUSE Tel : 05 61 77 79 83 ♦ Fax : 05 61 77 79 84 ♦ E-mail : [email protected] REVUE DE PRESSE du 30 Avril 2008 CYCLISME - DOPAGE Cyclismag.com 25/04/2008 Le recrutement d'Ivan Basso par l'équipe ProTour Liquigas a provoqué une réaction en chaîne. Ce contrat s'oppose au code éthique de l'AIGCP qui empêche les équipes d'embaucher un coureur suspendu pour dopage, quatre ans après l'infraction. En embauchant Basso, Paolo Dal Lago président de l'équipe, qui supporte mal d'avoir dû se séparer de Di Luca en raison du code, s'oppose de front à l'AIGCP. Il a démissionné ce vendredi de l'association des équipes. Paolo Dal Lago reproche à l'AIGCP de ne plus être "représentative de l'ensemble des équipes adhérentes". Il regrette peut être le temps où Johan Bruyneel pouvait s'asseoir sur l'engagement moral des équipes ProTour de ne pas engager les coureurs impliqués dans l'affaire Puerto. Source : AFP DOPAGE - ALLEMAGNE: LE REPENTI JÖRG JAKSCHE JETTE L'EPONGE TSR.ch 25/04/2008 Le coureur cycliste allemand Jörg Jaksche, dont la suspension d'un an pour utilisation de produits dopants expire le 30 juin, a décidé de mettre un terme à sa carrière, faute d'avoir trouvé une nouvelle équipe, a-t-il indiqué au quotidien Süddeutsche Zeitung, à paraître samedi. "Ma carrière est maintenant terminée. Parce que si je ne trouve pas quelque chose en Allemagne, alors je ne vais rien trouver ailleurs," a affirmé au journal Jaksche qui a porté tour à tour les maillots de Deutsche Telekom (19982000), Once (2001-03), CSC (2004) et Liberty Seguros (2005-06). "Je voulais avoir la chance de repartir, mais on ne me l'a pas donné. Il n'y a plus aucune perspective pour moi", a regretté Jaksche, 31 ans. L'Allemand paie le prix fort pour ses aveux sans avoir fait l'objet d'un contrôle antidopage positif. Il a reconnu en 2006 s'être dopé durant toute sa carrière professionnelle, et notamment avoir été client d'Eufemiano Fuentes, le médecin espagnol au coeur du réseau de dopage sanguin démantelé par la police espagnole. "Je n'arrive pas à savoir si je dois maintenant être soulagé ou déçu. Pour le moment, le sentiment qui domine est plutôt d'avoir pris la bonne décision", a souligné le vainqueur de Paris-Nice 2004. Il a précisé avoir été en négociations notamment avec la formation allemande Milram. Un autre repenti du dopage, l'Allemand Patrik Sinkewitz, va bientôt se retrouver sur le marché après l'expiration le 17 juillet de sa suspension d'un an pour un contrôle positif à la testostérone. L'ancien coureur de T-Mobile a livré à la presse et aux autorités sportives et judiciaires de nombreuses informations sur le fonctionnement des équipes cyclistes. Le vainqueur du Tour d'Allemagne 2004 espère à 27 ans pouvoir reprendre sa carrière professionnelle. (AFP) ETATS-UNIS: L'USADA CONFIRME LE PROJET "CROIRE" AVEC PHELPS, FELIX ET CLAY TSR - 25/04/2008 L'Agence antidopage américaine (Usada) a confirmé vendredi l'existence du projet "Croire" destiné à envoyer des sportifs propres aux Jeux de Pékin en août et comprenant notamment le multiple champion du monde et olympique de natation Michael Phelps. Les athlètes Allyson Felix, double championne du monde du 200 m, et Bryan Clay, roi du décathlon en 2005, qui avaient révélé le 16 avril l'existence de "Croire", font également partie de ce groupe de volontaires de 12 personnes. "Afin de combattre efficacement le dopage dans le sport, nous devons continuellement affiner nos moyens, en rechercher de nouveaux pour voir si nous pouvons les introduire dans notre programme, a déclaré Travis T. Tygart, 2 Antenne Médicale de Prévention du Dopage ♦ Centre Pierre Dumas Laboratoire de Pharmacologie Clinique ♦ Faculté de Médecine 37, Allées Jules-Guesde ♦ 31000 TOULOUSE Tel : 05 61 77 79 83 ♦ Fax : 05 61 77 79 84 ♦ E-mail : [email protected] REVUE DE PRESSE du 30 Avril 2008 directeur général de l'Usada. Nos efforts sont destinés à protéger la santé et le bien-être de l'écrasante majorité des athlètes qui sont propres, mais aussi à sanctionner les quelques tricheurs potentiels." Avec son projet "Croire", qui a débuté cet hiver, l'Usada demande aux athlètes de subir de nombreux tests sanguins et urinaires, selon les exigences de l'Agence mondiale antidopage (AMA), pour aider à restaurer la crédibilité des athlètes, ternie par les nombreuses affaires. Des échantillons (urine et sang) collectés sur plusieurs mois vont être stockés dans une base dans le but d'être comparés avec ceux prélevés plus tard. (AFP) FOOT - ITA - SAMPDORIA - FLACCHI SUSPENDU 2 ANS L’EQUIPE - 29/04/2008 Le Tribunal arbitral du sport a infligé une suspension de deux ans pour dopage à Francesco Flachi. L'attaquant de la Sampdoria Gênes a été contrôlé positif à la cocaïne en janvier. La présence de benzoylecgonine, métabolite principal de la cocaïne, avait été détectée après un contrôle urinaire, le 28 janvier, après la défaite contre l'Inter Milan (0-2). CYCLISME: HIGH ROAD N'EST PAS INVITEE AU TOUR D'ESPAGNE La Tribune.fr -29/04/2008 MADRID (Reuters) - L'équipe High Road ne fait pas partie des équipes invitées à la prochaine Vuelta, annoncent les organisateurs de la course. Seule formation du ProTour laissée sur le carreau, High Road paie probablement le passé sulfureux de T-Mobile avant le retrait de son sponsor Deutsche Telekom, en fin de saison dernière. Sans commenter directement sa décision, Unipublic a fait savoir que les équipes sélectionnées "répondaient aux critères éthiques, d'image et administratifs" de la course. Mais Unipublic a invité Astana, qui n'a pas été conviée au Tour de France et au Giro en raison des affaires de dopage qui ont secoué cette formation lors des deux dernières années. Le leader d'Astana est l'Espagnol Alberto Contador, vainqueur du dernier Tour de France. "Je ne sais pas pourquoi ils ne nous ont pas invités", a déclaré Mark Cavendish à Reuters après sa victoire dans le prologue du Tour de Romandie. "Peut-être veulent-ils satisfaire le public avec des coureurs plus populaires chez eux. "De toute façon, cette course est moins importante pour nos partenaires que le Tour ou le Giro. Même moins importante que le Tour du Missouri ou le Tour de Grande-Bretagne." T-Mobile a connu une année 2007 très agitée, avec les confessions de Bjarne Riise et Erik Zabel, anciens de la formation, sur leur prise de produits interdits pendant les années 1990. Patrik Sinkewitz a, lui, été licencié en juillet, un mois après un contrôle antidopage positif. La Vuelta se déroule du 30 août au 21 septembre. Les équipes sélectionnées: Astana, Caisse D'Epargne, Euskaltel Euskadi, Saunier Duval, Andalucia-Caja Sur, Karpin Galicia, AG2r-La Mondiale, Bouygues Telecom, Cofidis, La Française des Jeux, Credit Agricole, Gerolsteiner, Team Milram, Lampre, Liquigas, Quick Step, Silence-Lotto, Rabobank, Tinkoff, Team CSC. Simon Baskett, avec Julien Prétot à Paris et François Thomazeau à Genève. 3 Antenne Médicale de Prévention du Dopage ♦ Centre Pierre Dumas Laboratoire de Pharmacologie Clinique ♦ Faculté de Médecine 37, Allées Jules-Guesde ♦ 31000 TOULOUSE Tel : 05 61 77 79 83 ♦ Fax : 05 61 77 79 84 ♦ E-mail : [email protected] REVUE DE PRESSE du 30 Avril 2008 DOPAGE: QUELS PRODUITS, QUELS ENQUETEURS ? France24 30/04/2008 La plupart des dopants faisant l'objet de trafics sont des médicaments détournés selon Pascal Gorin, commandant honoraire de la Brigade des stupéfiants, et notamment des anabolisants, tandis que les stupéfiants ne représentent qu'une petite part de l'objet des trafics et font intervenir d'autres corps d'enquête. Pour l'année 2007, le commandant Gorin a recensé en France "huit affaires significatives de trafic", un chiffre non exhaustif, impliquant "une vingtaine d'individus, tous des sportifs ou d'anciens sportifs, dont quatre sportifs français de niveau international." Six de ces affaires concernaient des stéroïdes anabolisants et l'une a permis la saisie de 4 tonnes de pseudoéphédrine le 20 décembre 2007 à Roissy, un record au niveau européen, selon M. Gorin qui détaille les principaux acteurs de la lutte contre les trafics: L'OCRTIS (Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants) dépend de la police judiciaire au ministère de l'Intérieur et intervient sur les (plus rares) affaires concernant les stupéfiants, dont la détention et l'usage sont prohibés à l'inverse des médicaments. Il a une compétence nationale et travaille en lien direct avec l'AFSSAPS (agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) dont la mission consiste notamment à contrôler le bon usage des médicaments. L'OCLAESP (Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique) créé en 2004, dépend du ministère de la Défense. Sa division santé est impliquée dans la lutte contre le dopage impliquant des produits pharmaceutiques. Les Douanes sont chargées de lutter contre la fraude et les grands trafics internationaux. Elles ont également une mission de protection de la santé à travers le relevé des infractions sur les stupéfiants et les substances vénéneuses. JO-2008: DES CONTROLES ANTIDOPAGE PLUS EFFICACES QUE JAMAIS, SELON L'AMA TSR - 30/04/2008 Les méthodes de détection des fraudeurs en matière de dopage aux jeux Olympiques de Pékin seront plus efficaces que jamais lors de JO, a indiqué mercredi le président de l'Agence mondiale antidopage (AMA), John Fahey. Plus de 1.000 personnes travailleront à la lutte contre le dopage pour s'assurer notamment que les athlètes contrôlés remettent de véritables échantillons de sang et d'urine, a expliqué l'Australien, qui a visité un laboratoire de contrôle dernier cri à Pékin en avril. Les athlètes, qui auront pu se qualifier pour les JO en passant au travers des contrôles nationaux, risquent de ne pas s'en tirer à si bon compte à Pékin, a averti M. Fahey. "Ici (à Pékin), ils sont à un niveau avancé de leur préparation, il y a un laboratoire de niveau mondial et des équipes bien entraînées". "Alors s'il y a des tricheurs qui sont arrivés ici en passant au travers des contrôles dans leurs propres pays, ils ont plus de chances de se faire attraper à Pékin que lors de n'importe quels autres Jeux", a-t-il dit. Selon M. Fahey, grâce à la mise au point de nouveaux tests, les sportifs dopés ne disposent plus d'une longueur d'avance en matière scientifique sur les autorités antidopage, comme c'était le cas auparavant. Il a cité l'exemple d'un test capable de détecter l'hormone de croissance longtemps après que l'athlète a arrêté d'en prendre. De plus, le Comité international olympique (CIO) pourra désormais congeler les échantillons prélevés lors des Jeux pour effectuer de nouveaux tests jusqu'à 8 ans après. (AFP) DOPAGE A LA TESTOSTERONE : QUAND LES GENES S'EN MELENT Le Post 30/04/2008 Une étude menée par une équipe de chercheurs suédois a permis de constater que chez certains hommes, les tests urinaires visant à détecter la prise de testostérone restent négatifs, alors même que le produit dopant leur a été injecté. 55 volontaires en bonne santé ont reçu une dose de testostérone. Tous ont répondu normalement à cette injection, notamment par un accroissement de leur masse musculaire, mais si pour 38 d'entre eux le test affectué par la suite a bien détecté la prise du produit, pour les 17 autres il s'est révélé négatif. 4 Antenne Médicale de Prévention du Dopage ♦ Centre Pierre Dumas Laboratoire de Pharmacologie Clinique ♦ Faculté de Médecine 37, Allées Jules-Guesde ♦ 31000 TOULOUSE Tel : 05 61 77 79 83 ♦ Fax : 05 61 77 79 84 ♦ E-mail : [email protected] REVUE DE PRESSE du 30 Avril 2008 Le Dr Schulze, généticien moléculaire à Stockholm, explique cette anomalie par l'absence chez les intéressés d'un gène gouvernant la métabolisation de la testostérone. De ce fait, les produits de la dégradation du dopant ne se retrouvent pas dans l'urine, mais disparaissent sans laisser de trace. Cette caractéristique est relativement courante : on la trouve chez pas moins de deux tiers des Asiatiques, contre 10 % seulement des individus de type Caucasien. Cela fait donc pas mal de monde en mesure de tricher en toute impunité. Du coup, les autorités anti-dopage en viennent à se demander s'il convient d'imposer des tests d'ADN aux athlètes, pour détecter s'ils sont ou non porteurs du gène. Mais en plus de susciter des réticences d'un point de vue éthique, ces tests sont complexes et coûteux. Il est donc difficilement envisageable de les utiliser à grande échelle. Par ailleurs se pose la question de trouver un test fiable pour les athlètes qui passent au travers des tests classiques en raison de leurs caractéristiques génétiques. La testostérone compte pour environ 43 % des cas de dopage constatés lors des contrôles d'épreuves sportives. (source : New York Times UNE LOI CONTRE LE TRAFIC DE PRODUITS DOPANTS Le Parisien mercredi 30/04/ 2008, 8h35 | AFP Le projet de loi prévoyant de pénaliser la détention de produits dopants, discuté mercredi à l'Assemblée nationale, va permettre à la France d'harmoniser son dispositif législatif avec le Code mondial antidopage et surtout de mieux lutter contre les trafics. Si la loi en vigueur interdit en effet "la cession ou l'offre" de substances dopantes, elle ne réprime en rien le fait de simplement détenir des produits prohibés, à l'inverse du Code mondial qui a fait de leur possession un motif de sanction sportive. Concrètement, les enquêteurs sont souvent confrontés à des cas de détention qu'ils ne peuvent exploiter judiciairement afin, par exemple, de remonter des filières d'approvisionnement. A moins d'utiliser pour ce faire d'autres lois comme celles régissant les trafics de stupéfiants ou de médicaments. C'est cette lacune que le projet de loi sur la lutte contre le trafics de produits dopants, renvoyé en urgence à l'Assemblée nationale par le Conseil des ministres du 2 avril, entend pallier. L'histoire récente en matière de lutte contre le dopage a en effet montré que les outils législatifs et judiciaires sont de plus en plus efficaces pour mettre au jour des cas de dopage, a fortiori irremplaçables pour combattre les trafics. La nouvelle disposition aura également l'avantage de contrer l'une des formes de dopage les plus en vogue que sont les transfusions et qui n'impliquent aucun produit proprement dit mais du matériel. En pénalisant la détention de dopants au sens large, on rend ainsi délictueux la possession d'une centrifugeuse ou de poches de sang stockées à des fins de dopage. La loi en débat ajoute par ailleurs à la notion de "cession et offre", celles de "fabrication, production, importation, exportation et transport illicite" comme motifs de poursuites. En terme de peines, la détention sans indication de trafic sera passible d'un an de prison et de cinq ans si elle est assortie de fabrication, importation, ou un autre des nouveaux chefs d'inculpation. A l'inverse de ce qui se fait en Italie, le projet de loi initié par la ministre de la Santé de la Jeunesse et des Sports, Roselyne Bachelot, et présenté par son secrétaire d'état au sport Bernard Laporte, ne prévoit pas de pénaliser l'usage de dopants, afin de ne pas infliger une double peine aux sportifs, déjà passibles d'une suspension sportive. La nouvelle disposition aura également l'avantage de contrer l'une des formes de dopage les plus en vogue que sont les transfusions et qui n'impliquent aucun produit proprement dit mais du matériel. En pénalisant la détention de dopants au sens large, on (AFP/Archives) 5 Antenne Médicale de Prévention du Dopage ♦ Centre Pierre Dumas Laboratoire de Pharmacologie Clinique ♦ Faculté de Médecine 37, Allées Jules-Guesde ♦ 31000 TOULOUSE Tel : 05 61 77 79 83 ♦ Fax : 05 61 77 79 84 ♦ E-mail : [email protected]