a la mode de chez nous - vie, travail et fete en ajoie (1900
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a la mode de chez nous - vie, travail et fete en ajoie (1900
A la mode de chez nous Vie, travail et fête en Ajoie (1900-1960) Exposition temporaire du 17 septembre 2016 au 29 janvier 2017 Informations pratiques Musée de l'Hôtel-Dieu 5, Grand-Rue 2900 Porrentruy 032 466 72 72 [email protected] Dates du 17 septembre 2016 au 29 janvier 2017 Horaire Du mardi au dimanche, de 14 à 17 heures. Pour les groupes et les écoles : du lundi au dimanche, à toute heure de la journée, sur rendez-vous. Réservation obligatoire au moins 24h à l'avance au tél. 032 466 72 72 ou à l'adresse [email protected]. Tarifs La visite est gratuite pour les écoles jurassiennes, de même que pour les enseignant-e-s qui préparent leur visite. Veuillez vous annoncer à l’accueil du Musée. Le personnel du Musée se met volontiers à disposition pour une courte introduction de l’exposition (env. 10-15 minutes), dans la mesure de ses disponibilités. Sur demande, le prix d'une visite guidée scolaire complète (40-60 minutes) est organisée par les soins du Musée et coûte CHF 50.00. L'exposition "A la mode de chez nous" est recommandée pour les enfants à partir de 5 ans. Chaque tranche d’âge y trouvera matière à réflexion, initiation et étonnement. Le présent dossier s’efforce de donner des pistes pour tous les degrés d'enseignement. Nous vous invitons à adapter la visite à l'âge et à l'intérêt de vos élèves. Pour assurer la pertinence et l'intérêt de la visite, il est recommandé de la préparer en classe avant votre venue dans l’exposition (par une visite préalable et avec le présent dossier et la publication pour celles et ceux qui désirent aller plus loin). Nous nous tenons volontiers à votre disposition. Nous nous réjouissons de vous accueillir prochainement au Musée ! Dossier réalisé par : Anne Schild, conservatrice. 22.09.2016 Dans le cadre de cette exposition, plusieurs événements ont lieu : vous pouvez d’ores et déjà réserver ces dates pour une prochaine visite. Dimanche 16 octobre 2016 à 15h. : atelier de saboterie, avec M. Marcel Gaignat, sabotier de Cornol. Dimanche 6 novembre 2016 à 15h. : visite commentée en compagnie de M. Jean-Claude Mercier. Samedi 12 et dimanche 13 novembre 2016 : animations de Saint-Martin. Entrée libre. Dimanche 20 novembre 2016 à 15h. : atelier de tressage de panier, avec M. Jean Heusler, vannier à Coeuve. Dimanche 18 décembre 2016 à 15h. : Style et époque, avec M. Jean-Claude Mercier. Dimanche 22 janvier 2017 : grand bal à l’Inter, tenue d’époque et orchestre. Dossier pédagogique – A la mode de chez nous 2 A la mode de chez nous Vie, travail et fête en Ajoie (1900-1960) Exposition temporaire du 17 septembre 2016 au 29 janvier 2017 Introduction destinée aux enseignants Cette introduction reprend les textes qui se trouvent dans les salles de l’exposition, correspondant aux thématiques abordées. Introduction Contextualiser des habits et costumes locaux anciens dans les fêtes ou occupations qui les ont accueillis (Fête-Dieu, Bal de la Charité, activités rurales, etc.) : une manière d’aborder l’histoire socioculturelle de la région sous un angle original, soit celui du vêtement. Des habits (religieux et laïques), des accessoires ainsi que des photographies emmènent les visiteurs au cœur de la vie du temps jadis. Salle 1 (grande salle) Le poids de la religion Au XXe siècle, dans le Jura et en Ajoie en particulier, la religion catholique rythme et régit la vie individuelle et collective. De la naissance au trépas, plusieurs rites accompagnent les individus, notamment le baptême, la communion, la confirmation, le mariage, puis l’enterrement (précédé de l’extrême-onction aussi nommée onction des malades). Des fêtes religieuses réunissent par ailleurs les fidèles tout au long de l’année lors de rassemblement à l’église ou lors de processions à la belle saison. L’une des plus populaires et spectaculaires est la FêteDieu, qui se déroule un jeudi du mois de juin (fête mobile, 60 jours après Pâques). Pendant la procession, un prêtre porte l’Eucharistie dans un ostensoir, sous un dais. L’objet-phare de la Fête-Dieu est l’ostensoir dit « de Morat », réalisé en 1487 par l’orfèvre bâlois Georges Schongauer. On peut contempler ce chef-d’œuvre gothique dans la salle du Trésor de l’exposition permanente. A Porrentruy, la Fête-Dieu est un événement social auquel prennent part tous les groupes de la population (les communiant-e-s de l’année, les scouts, les écoles, la fédération de gymnastique, l’armée, les autorités, etc). Sur le parcours sont dressés trois reposoirs, où sont dispensées les bénédictions : près de la fontaine de la Samaritaine, devant l’auberge des Trois-Tonneaux et devant la banque cantonale, au bas de la rue de la Poste (actuelle rue des Malvoisins). Les trottoirs et certaines façades sont richement décorés par les habitants et les communautés de la ville. Les enfants se rendent dans les prairies et les jardins afin de cueillir des fleurs, des marguerites et des pivoines en particulier. Le jeudi matin, on se lève très tôt pour préparer les ornements, décorer les trottoirs et fignoler les reposoirs. Pour la procession, chacun-e revêt son plus beau costume, avec des chaussures neuves et un chapeau de circonstance. La mode en ville Un relevé des façades des maisons se trouvant dans la vieille ville de Porrentruy a été effectué par le Service technique du Canton de Berne en 1938. Ce document nous renseigne non seulement sur l’état des façades à cette époque, mais également sur les magasins qui occupaient le rez-de-chaussée des bâtiments. Ainsi, il est possible de recenser précisément le genre de boutiques présentes en vieille ville dans les années 1930. Nombreuses sont celles qui ont trait au domaine de l’habillement : Dossier pédagogique – A la mode de chez nous - - - - - 3 Six boutiques de tissus, confection et articles pour trousseaux. Parmi elles, quatre sont tenues par des Juifs (Lucien Schwob, Josué Levy, Jules Levy et Fernand Franck). De plus, on trouve deux magasins de rideaux et literie (B. Beucler à la rue de la Poste 35 ; Beyeler Frères à la rue des Granges 4). Un commerce de cuirs, sellier, tapissier est en outre tenu par G. Duplain au faubourg de France 24. Quatre magasins de vêtements (Grands magasins L.-R. Theubet à la rue Centrale 7 ; Au vêtement chic à la Grand-Rue 22 ; Au petit Louvre à la Grand-Rue 13 ; L’Industrie du vêtement à la rue du Marché 26). Un tailleur, Marc Humair, à la rue du Marché 15. Sept commerces de mercerie, tricot et couture (notamment A la Samaritaine – J. Henry à la Grand-Rue 2 ; Tricot main à la rue Centrale 5 ; Singer à la Grand-Rue 24 ; Machines à coudre Helvetia – J. Babey à la rue de la Poste 11). Des magasins « mixtes » vendaient de l’épicerie et de la mercerie, tels que la Coopération bruntrutaine à la rue des Granges 3 ou une petite échoppe à la rue du Marché 46. Trois magasins spécialisés dans les couvre-chefs : la chapellerie P. Tondeur, la chapellerie Santini et une bonneterie-mercerie (magasin de Mademoiselle Poix), toutes trois sises à la rue Centrale. Quatre cordonniers, ateliers ou magasins de chaussures (Atelier Salomi à la Place du Collège 3 ; chaussures Perronne-Ecabert à la rue Centrale 2a ; chaussures-réparation L. Guenin à la GrandRue 15 ; cordonnerie Moderne - Robert Conz à la Grand-Rue 11). Cette liste n’est pas exhaustive car d’autres enseignes ou artisans se trouvent aussi hors les murs, comme par exemple le cordonnier Crelier le long de l’Allaine, à l’allée des Soupirs. Jusqu’au début des années 1940, un important magasin de confection donne sur la place des Bennelats : Au Sauvage est tenu par des Juifs également, d’abord par Salomon Spira puis par ses fils. Salle 2 (salle parquetée) L’été à la campagne Porrentruy, ville de province, revêt des allures de « petite capitale », en raison de sa longue histoire de résidence des princes-évêques de Bâle, puis de chef-lieu lors de la période française. Le district ajoulot est cependant excentré géographiquement. Majoritairement agricoles, les villages qui le composent vivent des travaux des champs et de la culture de vergers. Au début du XXe siècle, la population vit modestement et s’habille encore de manière simple, dans la prolongation du XIXe siècle : chemise et culotte de toile prévalent pour les travaux d’été. Les sabots en bois économisent les chaussures ou bottillons en cuir réservés aux jours de fête. Un chapeau à bord abrite du soleil ou de la pluie ; il se porte généralement sur un bonnet de laine. Les objets du quotidien d’autrefois ne se trouvent plus guère en usage aujourd’hui, comme par exemple la « cratte », petit panier profond en osier destiné à recevoir les cerises lors de la cueillette. Le « cueille-fruits » sert à récolter délicatement les fruits arrivés à maturité. Il s’agit d’un récipient à bords dentelés placé au bout d’un manche : on « emprisonne » le fruit qui est détaché de la branche par un léger pivotement. Toute la sagesse et le bon sens paysans se retrouvent dans ces objets à la fois convaincants par leur aspect pratique et séduisants par leur qualité esthétique. Dans la première moitié du XXe siècle, les femmes filent, tissent et travaillent au rouet. Elles tricotent, font de la dentelle ou s’activent sur le métier à tisser et à broder. Au début du XXe siècle, le chapeau de paille tressée appelé « canotier » devient à la mode. Celui-ci tire son nom des marins qui le portaient au XIXe siècle déjà, et il va traverser la première moitié du XXe siècle avec beaucoup de succès. De grandes vedettes du music-hall telles que Maurice Chevalier ou Dossier pédagogique – A la mode de chez nous 4 Fred Astaire ont contribué à le rendre célèbre. Porrentruy n’échappe pas à cet engouement. On peut ainsi voir de nombreuses photographies des années 1920-1930 sur lesquelles les hommes arborent fièrement un tel couvre-chef, à l’instar du Préfet d’Ajoie, Joseph Choquard, lors d’une course de chevaux au Banné en juillet 1935. Salle 3 (couloir) Bals et soirées d’antan La récente réouverture du haut-lieu culturel qu’est l’Inter a remis en lumière les fastes de cette salle mythique qui a tant fait danser les Bruntrutain-e-s. Témoin majeur de la Belle Epoque, l’Inter est construit entre 1905 et 1907, du temps où Porrentruy se positionne sur une importante ligne ferroviaire. Le percement des tunnels alpins (Simplon en 1906) développe l’engouement pour les stations touristiques et contribue à l’augmentation du nombre de trains et de voyageurs. Porrentruy se situe alors sur la ligne des grandes liaisons ferroviaires : Calais-Milan, Paris-Venise, etc. Depuis sa construction, bals, concerts, représentations théâtrales et autres manifestations récréatives n’ont cessé d’animer les lieux. Le « Bal de la Charité », un événement annuel est un moment fort lors duquel les participants se mettent sur leur trente-et-un pour une noble cause, à savoir le financement de la crèche. C’est également lors de mariages ou de bals de campagne que virevoltent les robes longues, la « queue de pie », le frac ou le chapeau-claque. Dans cette région festive, où on manque rarement l’occasion d’une réjouissance, les habitants de l’Ajoie optent pour des codes vestimentaires certainement plus parisiens qu’helvétiques. Vêtir les enfants Le climat jurassien réclame des tenues chaudes et résistantes, en particulier pour les plus jeunes. Or, les petits habits qui ne font qu’une saison sont onéreux et éphémères. Aussi sont-ils réutilisés pour les frères et sœurs le plus longtemps possible, afin de les rentabiliser. Les vêtements d’enfants sont souvent cousus ou tricotés avec amour par une maman ou une grand-maman. Sur les photographies des années 1900, on remarque que les habits en laine sont courants. La mode du costume de marin (ou marinière) est très en vogue au tournant du siècle. A la fois mixte (bien que davantage porté par les garçons), confortable, indémodable et élégant, il est utilisable autant au quotidien que comme vêtement du dimanche. Autrefois réservé aux milieux aisés, ce costume touche progressivement toutes les classes sociales et perdure jusque dans les années 1950. Les filles portent habituellement des robes blanches. Une tendance du début du siècle est le grand nœud dans les cheveux. A cette époque, on habille volontiers les sœurs à l’identique. Les garçons, eux, sont en « culottes-courtes ». Tous portent des « bas-culottes » ou des collants en laine tricotée, de même que des bottines noires à boutons ou à lacets, avec parfois de grandes traces d’usure – on recycle également les chaussures dans la fratrie. L’été, on préfère de longues chaussettes montant jusqu’au-dessous du genou. La plus grande partie des vêtements de tous les jours est encore réalisée à la maison dans la première partie du siècle. Les costumes plus compliqués nécessitent néanmoins l’intervention d’une couturière, qui se rend parfois à domicile dans les campagnes. Dossier pédagogique – A la mode de chez nous 5 A la mode de chez nous Vie, travail et fête en Ajoie (1900-1960) Exposition temporaire du 17 septembre 2016 au 29 janvier 2017 Pistes pédagogiques Questions aux élèves dans l’exposition Pour répondre aux questions, il faut parfois trouver des informations dans les légendes des images (petits numéros à droite de chaque photo) qui se trouvent sur les listes de salle à l’entrée (dans les mangeoires en plastique), ou alors sur les panneaux contenant les textes de salles. Bonne route ! Salle 1 (grande salle) Salle Salle 2 3 (parquetée) Salle 1 (grande salle) Entrée Sall e3 Salle 4 (cor rido r) Vous êtes ICI Le poids de la religion 1. Objet no 4. Drôle de chaise ! Pourquoi est-elle si basse ? ……………………………………………..……………………………………………………………………………………………………………… 2. Photographies nos 5, 7 et 8. Quels sont les objets que (presque) tous les enfants qui communient portent dans leurs mains ? (ils sont illustrés à la question no 16 si ça peut t’aider) ………………………………………………..……………………………………………………………………………………………………………… 3. Cite un accessoire vestimentaire porté par les filles et un porté par les garçons lors de leur Communion : ………………………………………………..……………………………………………………………………………………………………………… 4. Nos 10-12 et 14-15. Lors d’un mariage, la mariée et son époux portent toujours un accessoire particulier à chacun-e. Cite-les (un pour Monsieur et un pour Madame !) ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 5. No 16 : croix de procession. Pourquoi une tête de mort (squelette d’une tête humaine) ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 6. Nos 18-20. Comment s’appelle la charrette noire tractée par un cheval lors des enterrements ? A quoi cela servait-il ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. Dossier pédagogique – A la mode de chez nous 6 7. No 21 : costume de servant de messe. Trouve une photo dans cette salle sur laquelle on peut voir des enfants portant ce costume. Note le numéro : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 8. A la Fête-Dieu, nos 23-25. Quel est l’accessoire que toutes les femmes portent, sans exception ? Pourquoi ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 9. No 28. Comment s’appelle le grand objet porté par quatre personnes en tête du cortège ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 10. No 32. Quel est l’animal qui se trouve sur cette bannière ? ………………………………………………………. La mode en ville 11. No 42. Ho ho, les chapeaux ! Compte le nombre de chapeaux que tu vois sur cette photo. ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 12. No 44. Devant quel bâtiment est prise cette photographie ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 13. No 45. Manifestation en ville de Porrentruy. Sur l’affiche, on lit le mot JAMAIS. Jamais quoi ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 14. Nos 47-48 et 51-52 : quatre grands plans de rues de Porrentruy. Compte : Le nombre de cafés-restaurants : ………………………… Le nombre de pharmacies : ……………… Le nombre de magasins de tissus-mercerie : ……………………… 15. Trouve un agneau dans cette salle et note le numéro de l’objet qui le contient : ……………………… 16. Relie les noms avec les images correspondantes (tous ces objets se trouvent dans l’exposition) : Cratte Rouet Cueille-fruits Chapelet Cierge Livre de prières Dossier pédagogique – A la mode de chez nous 7 Salle 2 (salle parquetée) L’été à la campagne 17. Photographie no 6. Quel est le nom de cette fleur ? Où pousse-t-elle ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 18. No 7. Trois femmes et un enfant dans un champ de fleurs. De quelle fleur s’agit-il ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 19. No 10. Un ancien costume de bain… pour homme ou pour femme ? De quelle année date-t-il ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 20. Nos 11-12. Où sont les femmes ? Regarde bien ces deux photos. Pourquoi n’y voit-on que des hommes ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 21. No 13. D’après toi, pourquoi la piscine était-elle entourée de palissades au début du XXe siècle ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 22. Nos 33-34. En quelle matière sont ces deux habits ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 23. Cet objet était présent dans presque toutes les maisons il y a encore une centaine d’années. Comment s’appelle-t-il et à quoi servait-il ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 24. Trouve un objet qui te plaît dans cette salle et dessine-le : Dossier pédagogique – A la mode de chez nous 8 Salles 3 et 4 (couloir) Bals et soirées d’antan 25. Une affiche à un seul exemplaire… Quel est le nom de l’artiste qui l’a réalisée ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 26. 2e vitrine. Qu’est-ce qu’un « chapeau-claque » ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 27. No 21 (par terre). A quoi servaient ces boîtes ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 28. Vitrine plate. Qui portait ces casquettes, bérets et sautoirs ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 29. No 23. Ces six photographies ont été prises aux alentours des années 1900, soit il y a plus de cent ans ! Regarde les chaussures de ces enfants. Comment étaient-elles ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 30. Jambes nues ! Regarde tous ces portraits d’enfants sur la paroi. Un seul garçon porte des pantalons. Que portent les autres ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 31. No 30 (au mur). As-tu déjà vu un tel jouet ? Comment s’appelle-t-il ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. Souris, Médor ! No 23. Je pose avec mon chien. Et toi ? Amuse-toi à te faire photographier avec ton animal de compagnie (si tu en as un) ou alors aux côtés d’un cheval, d’une vache, d’un mouton, etc. Dossier pédagogique – A la mode de chez nous 9 A la mode de chez nous Vie, travail et fête en Ajoie (1900-1960) Exposition temporaire du 17 septembre 2016 au 29 janvier 2017 Pistes pédagogiques Questions aux élèves dans l’exposition – réponses possibles Salle 1 (grande salle) Le poids de la religion 1. Objet no 4. Drôle de chaise ! Pourquoi est-elle si basse ? Il s’agit d’un prie-Dieu, soit un petit meuble en bois où on s’agenouille pour prier. Il est surmonté d’un accoudoir, où on pouvait placer ses avant-bras avec ses mains jointes. 2. Photographies nos 5, 7 et 8. Quels sont les objets que (presque) tous les enfants qui communient portent dans leurs mains ? (ils sont illustrés à la question no 2) Ce sont le livre de prières, le chapelet et, parfois, le cierge de Communion. 3. Cite un accessoire vestimentaire porté par les filles et un porté par les garçons lors de leur Communion : Les filles portent une coiffe ainsi qu’un voile. Les garçons portent le brassard au bras gauche. 4. Nos 10-12 et 14-15. Lors d’un mariage, la mariée et son époux portent toujours un accessoire particulier à chacun-e. Cite-les (un pour Monsieur et un pour Madame !) Madame porte une coiffe, parfois une traîne. Pour Monsieur, le nœud papillon est de mise, ou alors la cravate. On peut aussi citer les gants, tant pour les dames que pour les messieurs. 5. No 16 : croix de procession. Pourquoi une tête de mort (squelette d’une tête humaine) ? Cette croix était utilisée lors des enterrements (voir photo no 20), en tête du cortège. Elle était placée en haut d’une longue hampe en bois noir et blanche (non exposée). 6. Nos 18-20. Comment s’appelle la charrette noire tractée par un cheval lors des enterrements ? A quoi cela servait-il ? Il s’agit d’un corbillard. On y plaçait le cercueil (voir photo no 18) afin de l’y conduire au cimetière. 7. No 21 : costume de servant de messe. Trouve une photo dans cette salle sur laquelle on peut voir des enfants portant ce costume. Note le numéro : 31 8. A la Fête-Dieu, nos 23-25. Quel est l’accessoire que toutes les femmes portent, sans exception ? Pourquoi ? Le chapeau. Au début du XXe siècle, on se couvrait la tête pour sortir, pas question de « sortir en cheveux », c’était très mal vu ! De plus, la Fête-Dieu était une occasion importante, où on sortait son plus beau chapeau. 9. No 28. Comment s’appelle le grand objet porté par quatre personnes en tête du cortège ? Un dais. Il s’agit d’un baldaquin mobile, à quatre hampes et en soie que l’on porte au-dessus du Saint-sacrement lors des processions. 10. No 32. Quel est l’animal qui se trouve sur cette bannière ? Dossier pédagogique – A la mode de chez nous 10 C’est un pélican. Dès le Moyen Age, c’est un symbole de piété pour l’Eglise : on croyait qu’il s’ouvrait la poitrine afin de nourrir ses petits de son sang. En réalité, il a la particularité de nourrir ses petits en prélevant la nourriture qu’il a emmagasinée dans une poche membraneuse située sous sa mandibule inférieure. Voyant des morceaux sanguinolents de poissons régurgités, les hommes pensèrent que le pélican perçait sa propre chair pour nourrir ses petits. Il devint ainsi le modèle de l’amour parental et, par transposition, un symbole du sacrifice du Christ, qui verse son sang pour le salut des Hommes. Il est souvent représenté comme un oiseau à bec d’aigle perché sur son nid et se perforant la poitrine au-dessus de trois oisillons. 11. No 42. Ho ho, les chapeaux ! Compte le nombre de chapeaux que tu vois sur cette photo. 22 ! 12. No 44. Devant quel bâtiment est prise cette photographie ? L’Hôtel-de-Ville de Porrentruy. 13. No 45. Manifestation en ville de Porrentruy. Sur l’affiche, on lit le mot JAMAIS. Jamais quoi ? L’affiche dit : « Le salut par les blindés ? JAMAIS ! » Les personnes qui manifestaient ce jour-là ne voulaient pas de place d’armes à Bure. C’était le 17 mars 1957. 14. Nos 47-48 et 51-52 : quatre grands plans de rues de Porrentruy. Compte : Le nombre de cafés-restaurants : 2 Le nombre de pharmacies : 2 Le nombre de magasins de tissus-mercerie : 5 15. Trouve un agneau dans cette salle et note le numéro de l’objet qui le contient : No 34 (chasuble dorée, au centre de la salle). Dans l’Ancien Testament, l’agneau représente le sacrifice demandé par Dieu à Abraham, à la place de celui de son fils. Dans le Nouveau Testament, l’agneau est le symbole du Christ, appelé Agnus Dei dans l’Evangile de Jean. Il symbolise la pureté, la candeur, l’innocence et la justice. Jésus est le messie, l'agneau attendu, qui conduit le troupeau des brebis de Dieu. Enfin, le Christ s’offre en sacrifice pour la libération et le salut de l’homme, prenant ainsi la place de l’agneau sur l’autel qu’est sa croix. 16. Relie les noms avec les images correspondantes (tous ces objets se trouvent dans l’exposition) : 1. Rouet 2. Cueille-fruits 3. Livre de prières 4. Cratte 5. Chapelet 6. Cierge Salle 2 (salle parquetée) L’été à la campagne 17. Photographie no 6. Quel est le nom de cette fleur ? Où pousse-t-elle ? Le narcisse, qui pousse abondamment en Haute-Ajoie, notamment à Damvant. 18. No 7. Trois femmes et un enfant dans un champ de fleurs. De quelle fleur s’agit-il ? Il s’agit de pavots (ou de coquelicots). 19. No 10. Un ancien costume de bain… pour homme ou pour femme ? De quelle année date-t-il ? Pour femme, bien sûr… quoique certains messieurs portaient des costumes de bains similaires à cette époque (voir photo no 11). Il date de 1922. 20. Nos 11-12. Où sont les femmes ? Regarde bien ces deux photos. Pourquoi n’y voit-on que des hommes ? Au début du XXe siècle, la fréquentation de la piscine n’était pas mixte. Il y avait des jours pour les hommes et des jours pour les femmes. 21. No 13. D’après toi, pourquoi la piscine était-elle entourée de palissades au début du XXe siècle ? Il s’agissait de protéger les baigneurs (et surtout les baigneuses !) des regards extérieurs, à une époque où on ne se montrait pas volontiers en costume de bain (sentiment de pudeur). Dossier pédagogique – A la mode de chez nous 11 22. Nos 33-34. En quelle matière sont ces deux habits ? Ils sont en toile de lin. Cette étoffe s’obtient par macération des tiges de lin afin d’en extraire les fibres. 23. Cet objet était présent dans presque toutes les maisons il y a encore une centaine d’années. Comment s’appelle-t-il et à quoi servait-il ? C’est un rouet. Il permettait de produire des fils à partir de la laine brute. 24. Trouve un objet qui te plaît dans cette salle et dessine-le. Réponse libre ! 25. Une affiche à un seul exemplaire… Quel est le nom de l’artiste qui l’a réalisée ? Jean-François Comment (Porrentruy, 1919-2002). 26. 2e vitrine. Qu’est-ce qu’un « chapeau-claque » ? Aussi nommé « gibus », c’est un chapeau haut-de-forme qui s’aplatit et se relève à l’aide de ressorts mécaniques. 27. No 21 (par terre). A quoi servaient ces boîtes ? Ce sont des boîtes à chapeaux, qui servaient à garder les chapeaux en belle forme lors du rangement ou en voyage pour le transport, afin qu’ils ne s’abîment pas. 28. Vitrine plate. Qui portait ces casquettes, bérets et sautoirs ? Les étudiant-e-s de Porrentruy. Jusque dans les années 1950, tous les étudiant-e-s dès l’école secondaire devaient porter un uniforme ou tout au moins leur casquette/béret et leur sautoir, aux couleurs de l’établissement qu’ils/elles fréquentaient. 29. No 23. Ces six photographies ont été prises aux alentours des années 1900, soit il y a plus de cent ans ! Regarde les chaussures de ces enfants. Comment étaient-elles ? Plusieurs réponses possibles. Ce qui étonnera peut-être les enfants d’aujourd’hui, c’est l’uniformité de ces chaussures : ce sont toutes des bottines lacées ou à boutons. Pas de baskets ni de tongs ! Ces bottines étaient les chaussures de sortie ou du dimanche. Pourtant, elles sont le plus souvent usées, car en ce temps-là on « finissait » les habits et les chaussures de la fratrie. 30. Jambes nues ! Regarde tous ces portraits d’enfants sur la paroi. Un seul garçon porte des pantalons. Que portent les autres ? Les enfants étaient en « culottes courtes » pour les garçons et en jupe ou en robe pour les filles. Donc toujours les genoux à l’air… En hiver, on enfilait des bas en laine pour avoir chaud. 31. No 30 (au mur). As-tu déjà vu un tel jouet ? Comment s’appelle-t-il ? C’est un cerceau. C’est un jeu qui se pratique avec un cercle de bois que l’on fait rouler en le poussant à l’aide d’une petite baguette. Celui-ci a même un manche rattaché au cerceau pour le faire rouler. Il avait en outre une petite clochette et des billes en bois qui tintaient lorsqu’il roulait. Jusque dans les années 1940, le jeu de cerceau était très pratiqué par les enfants. Il avait l’avantage d’être extrêmement économique.