Serono entre dans le giron de Merck
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Serono entre dans le giron de Merck
N U M É R O 327 27 septembre 2006 Edito actualités Serono entre dans le giron de Merck Un laboratoire de génomique au CIT Publiquement en vente depuis un an, la première biotech. européenne vient d’être acquise par le laboratoire allemand pour 13,3 milliards de dollars. C ’est fait ! Serono va entrer dans le giron de l’allemand Merck AG. Après s’être mis publiquement en vente depuis près d’un an, le suisse semblait avoir changé de stratégie faute de repreneurs. Mais au moment où l’on ne s’y attendait plus, l’allemand Merck AG a annoncé cette acquisition de 13,3 milliards de dollars. Certes l’offre est moins valorisante que Serono ne l’escomptait fin 2005. On par lait alors de 15 milliards de dollars ! Mais depuis, le cours du titre a fortement baissé. Les nombreuses discussions avec GSK, J&J… n’ayant pas abouti et les analystes sectoriels estimant le portefeuille du suisse peu garni. Certains s’inquiétaient même de l’approche d’échéances sur des brevets qui génèrent d’importantes redevances et constituent le chiffre d’affaires de Serono ! L’arrivée de Merck AG dans la partie a donc permis de faire avancer le dossier. L’allemand va pou voir réinvestir d’importants gains réalisés dans son activité cristaux liquides, un marché très cyclique, et se renforcer dans une acti vité acyclique. Un point important pour ce laboratoire, même si Serono n’était pas la première option stratégique. Suite p.2 SOMMAIRE société émergente Kalexsyn : experte en chimie médicinale Page 3 Pages 4-5 Partenariat ou acquisition : faire le bon choix au bon moment Technologie Page 6 Une source de nouveaux antigènes tumoraux Stratégie en bref Un laboratoire de génomique au CIT Bioalliance des résultats... cliniques La moelle osseuse au secours du coeur Page 1 Page 2 Page 7 bourse et ils bougent Internet, Rendez-vous, étude Page 5 Page 8 Le Centre international de toxicologie (CIT) d’Evreux est devenu en trente ans l’un des quatre ou cinq plus gros centres de recherche sous contrat (CRO) capable d’expertiser le rapport bénéfice/risque des médi caments. Pour ses 250 clients, il sous-traite environ 500 études par an de sécurité, de toxicologie ou de pharmacologie cinétique pour la vali dation de leurs essais précliniques, ainsi que d’écotoxicité pour les pro duits agrochimiques dans le cadre des normes Reach. Le CIT réalise plus de 50 % de son activité à l’international, deux tiers en Europe et un tiers aux Etas-Unis. Entre 2001 et 2005, il a doublé son chiffre d’affaires (passant de 23 à 47 millions d’euros) et a engagé 160 collaborateurs atteignant ainsi 350 salariés. Le CIT vient d’investir 15 millions d’euros dans la rénovation de ses équipements et parie sur l’avenir avec un laboratoire de génomique pour étudier l’effet des produits au niveau de l’expression des gènes sur une plate-forme haut débit. TB Polepharma débat sur la relance L’industrie pharmaceutique qui connaissait une croissance de 6 et 7 % en 2004 et 2005 a enregistré un net recul de chiffre d’affaires en 2006. En cause, la réforme de l’Assurance maladie de 2004. « La préconisation du générique et les plans comptables annuels du gouvernement ont imposé des taxations élevées (1,76 %), sapant la confiance des inves tisseurs étrangers », s’est alarmé le vice-président du Leem, Philippe Lemoine, au congrès Polepharma. Créé en 2002, à l’initiative des labo ratoires proches de Dreux, et financé par le département d’Eure-etLoir, Polepharma fédère 80 entreprises de la filière. Le débat rassem blait Jean Marimbert de l’Afssaps, Noël Renaudin, présisent du CEPS et Laurent Degoos, président de la Haute autorité de santé, rapporteur du projet de Sécurité sociale 2006, sur le thème de la relance de la crois sance. Laurent Degoos a annoncé le retour des taxations à 0,6 %, la remise en œuvre du Conseil stratégique des industries de santé fin 2006 et la création d’un comité stratégique des essais de santé en 2007. TB GSK va produire en France son vaccin contre le cancer du col de l’utérus C’est décidé, Glaxosmithkline va produire en France Cervarix, son vaccin contre le cancer du col de l’utérus. Un investissement de 350 à 400 millions d’euros pour le laboratoire britannique, à Saint-Amandles-Eaux (Nord). Près de 350 emplois seraient créés. Le produit devrait être approuvé par les autorités européennes en 2007, et ne pourrait l’être qu’en 2008 aux Etats-Unis. Le groupe est devancé par l’américain Merck, dont le concurrent, Gardasil, vient d’être homologué outreAtlantique. Selon les calculs de GSK, la prévention du cancer du col de l’utérus devrait représenter un marché de l’ordre de 3,4 à 5,9 mil liards d’euros d’ici à 2010. En effet, si les femmes de 10 à 50 ans se font vacciner contre le papillomavirus humain, responsable de la maladie, certains analystes évaluent le marché à 7,14 milliards d’euros à moyen terme pour tomber à 2,9 milliards d’euros à plus long terme. HG Biotech.info - Numéro 327 | Page 1 EN BREF actualités Créée en juin 2006, la jeune pousse belge Actogenix (Gand) vient de lever 11,5 millions d’euros. Ce premier tour de table a réuni les investisseurs GIMV, Biotech Fund Flanders et Life Sciences Partners. La société sera dirigée par l’ancien PDG et cofondateur de la société Ablynx, Mark Vaeck. Actogenix injectera ses fonds dans le développe ment de sa plateforme technologique baptisée Top Act. Bioalliance, des résultats… cliniques Le Science Center vient de recevoir 2,25 millions de dollars du ministère américain du Commerce pour développer son activité internationale et soutenir la création d’emploi dans la région de Philadelphie. Genzyme vient de racheter les droits sur le Glucamesh, biomatériau utilisé pour favoriser la réparation de la paroi abdominale lors de la chirurgie réparatrice des hernies inguinales. Le britannique Vastox reçoit 370 000 livres du ministère britannique de l’Industrie (DTI) pour financer un projet de recherche d’un budget global de 910 000 livres. L’objectif est d’étudier les facteurs affectant le deve nir des cellules souches. Vastox conservera les droits sur les résultats de cette recherche. Porto Rico investit dans les biotechnologies en ouvrant, dans le parc industriel de Guanajibo, un biopôle qui abritera des activités de forma tion, de R&D et de production. 12,5 millions de dollars ont été inves tis dans ce complexe. Porto Rico, qui abrite déjà une forte activité d’équipement médical et de labos pharma ceutiques veut devenir un « hub » en matière de biotechnologie. Page 2 | Biotech.info - Numéro 327 - Un premier semestre plutôt encourageant sur les chiffres, puisque, dans son acti vité de service, la biotech. parisienne réalise 198 000 euros de chiffre d’affaires par ses prestations à la société Eurofins-Viralliance. En juin, la perte nette s’élève à 5,024 millions d’euros (3,195 millions en juin 2005). Mais ces chiffres ne sont pas forcément significatifs. Ce qui compte finalement pour cette société de discovery, c’est la poursuite de la mise en place de nouvelles structures et du dévelopement clinique. Direction marketing, renfort juridique, brevets, appel à des consultants spécialisés, Medical Synergy, aux Etats-Unis, et BML, à Londres. Et surtout, la société a obtenu les autorisations de la FDA pour la phase III du Lauramyc (contre les candi doses oropharyngées). La société va continuer le développement clinique pour deux technologies de délivrance du médicament, acyclovir Lauriad, passage en phase II/III et doxorubicine Transdrug, en phase III. HG Nycomed acquiert Altana pharma Avec l’annonce du rachat de l’allemand Altana Pharma (Constance) par le danois Nycomed (Roskilde) pour un montant de 4,215 milliards d’euros, c’est un nouveau pas dans la consolidation du marché pharmaceutique européen qui s’opère. La transaction, sous réserve de son approbation par les actionnaires et les autori tés de la concurrence, devrait être bouclée d’ici à la fin de l’année. Le nouveau groupe prendra le nom du danois mais son siège social sera situé à Zurich tandis que la R&D sera implantée en Allemagne. Altana Pharma amène notamment avec elle son produit destiné au traitement des ulcères. Nycomed devrait dégager cette année un chiffre d’affaires estimé à 3,1 millards d’euros. La société, qui avait déjà fait l’acquisition en juin dernier d’une société roumaine, emploie désormais 12 000 salariés. Elle entend s’attaquer au marché russe ou sud-américain. Quant au groupe Altana, il se concentrera désormais sur ses activités de chimie. MC E D I T O (suite de la page 1) S e r o n o e n t r e d a n s le g i r o n de M e r ck Rappelons que l’allemand s’est récemment porté acquéreur de son compatriote Schering. Mais Bayer a remporté la partie dans ce jeu à trois en offrant 16,3 milliards de dollars ! En pratique, l’allemand Merck AG va faire les choses en bonne et due forme puisqu’il offre une prime de 20 % à la famille Bertarelli, détentrice de 64,5 % du capital de Serono, et qu’il va procé der à une offre d’achat des actions res tantes, même si la réglementation bour sière suisse ne l’y contraint pas.Tout cela permettra de constituer un poids lourd européen de près de 32,2 milliards de dollars de capitalisation boursière. Le projet possède bien sûr sa part d’ombre. En Bourse, le rachat sera clai rement synonyme de perte de lisibilité pour le secteur de la biotech. Car le titre Serono, l’une des « success story » de la biotech. européenne, va disparaître de la côte. Il était l‘un des rares encore capables de faire rêver les investisseurs. Sur le fond du dossier, la complémen tarité avec les activités de Merck AG, essentiellement connu pour sa branche génériques, n’est pas non plus évidente. Certes, la société est déjà positionnée sur le secteur de la biotech. avec la licence de commercialisation européenne de l’Erbitux d’Imclone dans le cancer du côlon. De plus, certains secteurs théra peutiques sont complémentaires (traite ment de l’infertilité chez Serono et trai tements hormonaux chez Merck). Mais même si le laboratoire de Darmstadt prévoit déjà de regrouper ses activi tés avec celles de Serono et que l’on parle d’un budget cumulé d’un milliard d’euros pour la R&D et de 28 produits en développement, la fusion ne résou dra pas le problème immédiat du labo ratoire ; son manque de programmes en phase avancée de développement. En juin dernier, Merck a, en effet, arrêté le développement du Sarizotan en phase III dans la maladie de Parkinson. Espérons que l’opération ne s‘avère pas, dans le fond, une simple opportuni té financière et qu’il y ait une véritable stratégie capable de redynamiser une entité qui a été l’un des fleurons de la biotech. européenne… ■ catherine zivI société émergente EN BREF Kalexsyn : experte en chimie médicinale Cette CRO américaine offre des services de chimie médicinale aux entreprises engagées dans la découverte et le développement de médicaments. A gir à tous les stades du dévelop pement d’un médicament, et réduire ses coûts : c’est ce que propose Kalexsyn grâce à une appro che de chimie médicinale. La société propose des services permettant de transformer des «hits» en «leads» ou d’optimiser des «leads». Elle peut également proposer et réaliser des modifications chimiques de candidats médicaments de façon à résoudre des problèmes d’ADME (absorption, distribution, métabolisa tion et élimination). En effet, l’équipe de Kalexsyn cumule une expertise dans tous les aspects de la chimie médici nale incluant la synthèse organique, les modifications des propriétés physiques, les stratégies analogues et la diversifi cation des collections de composés. Outre ces services, la société se met dans la peau d’un consultant, elle joue un véritable rôle de conseil et est une incontestable force de proposition. Elle adapte son savoir-faire aux besoins de ses clients. Kalexsyn a aussi misé sur sa flexibilité et sa réactivité, deux qualités essentielles à une entreprise de service. La société a déjà participé à la concep tion et au développement de cinq com posés aujourd’hui commercialisés. Une croissance constante En 2003, le département opéra tionnel de recherche de Pfizer, situé à Kalamazoo, dont faisait partie l’entité « chimie médicinale » a été transféré à d’autres sites. C’est à cette époque, en juillet, qu’une partie des chercheurs de ce service a décidé de rester dans le Michigan et de créer Kalexsyn (Kalamazoo Experts in Synthesis). La société s’est donc logiquement implan tée à Kalamazoo, dans le très moderne Centre d’innovation « Southwest Michigan Innovation Center ». Les fon dateurs, les Drs. Robert C. Gadwood et David C. Zimmermann sont tous deux de vieux loups de l’industrie pharma ceutique avec des expériences indus trielles respectives de 17 et 23 ans. « Notre force a été de nous entourer d’une équipe opérationnelle compé tente et expérimentée ainsi que de consultants hyperspécialisés de haute renommée », expliquent-ils. Les deux fondateurs détiennent chacun la moitié de la société. Le Dr Gadwood est à la fois président et directeur sci entifique tandis que le Dr Zimmermann occupe le poste de « Chief Executive Officer » (CEO). Un coup de pouce a été donné par l’Etat du Michigan lors de la création de la société : un prêt de 400 000 dollars qu’elle a mainten ant quasiment terminé de rembourser. Dès sa première année d’existence, Kalexsyn a généré un chiffre d’affaires suffisant à rentabiliser son activité. La société continue sur cette bonne voie puisque, depuis, elle n’a pas cessé d’être profitable. En trois ans, elle est passée de deux chimistes à une équipe de seize chimistes médicinaux et ne compte pas s’arrêter là puisqu’elle a initié la construction de laboratoires supplémentaires. Kalexsyn a récemment signé un accord avec le centre de criblage à haut débit du Michigan. « L’alliance va faciliter le travail d’identification et de synthèse des composés chimiques prometteurs », explique Rob Kilkuskie, le directeur du centre de criblage. « Après avoir identifié des hits par notre système de criblage, nos clients souhaitent souvent une expertise chimique. L’expertise de Kalexsyn est appropriée à ce genre de besoins », conclut-il. Cette alliance engendre une réelle valeur ajoutée et intéresse une population croissante d’entreprises pharmaceutiques. ■ céline Héchard f i c h e d ‘i d e n t i t é Lieu : Kalamazoo, Michigan, USA création : 2003 financement : Fonds propres et prêt Spécialité : Services en chimie médicinale effectif : 16 personnes contact : [email protected] site web : www.kalexsyn.com Levées de fonds : - Le néerlandais Octoplus espère lever 25 millions d’euros lors d’une pro chaine entrée en bourse. - Inovio (Etats-Unis) lève 15,3 millions d’euros en deux place ments d’action auprès d’investisseurs privés. - Sirion obtient 25 mil lions de dollars de la vente d’actions privilégiées à North Sound Capital. - Addex lève 40 mil lions de francs suisses lors d’un troisième tour de table menée par GlaxoSmithKline. - Cell Therapeutics (EtatsUnis) lève 40 millions de dollars par placement d’actions sur le marché. - Prism obtient 30 millions de dollars d’un placement de série B. - Le belge ActoGeniX lève 11,5 millions d’euros dans un placement de série A. Le britannique PowderMed va tester sur des humains son vaccin ADN contre la grippe (virus H3 et H5N1) dans la perspective d’une autorisation de mise sur le marché. Trophos SA, société implantée à Marseille et travaillant sur le traite ment des maladies neuro dégénératives, vient de reconduire son parte nariat avec l’institut à but non lucratif américain CHDI, Inc. dans le dévelo ppement de traitements contre la maladie de Hutington. Les firmes allemandes Bionas et Primacyt ont signé un accord visant à développer des tests cel lulaires pour dépister les effets hépatotoxiques des molécules candidates. Cent personnalités (écri vains, acteurs, sportifs, scientifiques, etc.) ont réalisé durant l’été des tableaux pour soutenir la recherche à l’Institut Gustave Roussy. Ces œuvres seront exposées, du 12 au 16 octobre 2006, à l’Hôtel Artcurial puis vendues aux enchères. Biotech.info - Numéro 327 | Page 3 stratégie Partenariat ou acquisition ? Comm choix au bon moment Quelle philosophie adopter : acheter ou collaborer ? Des éléments de réponses ont été donnés à Biobusiness les 20 et 21 septembre 2006, à Genève, exemples à l’appui. A cquisition de Kudos (210 millions de livres) et de CAT (702 millions de livres), par AstraZeneca (AZ), chacune d’un genre différent, partenariat réussi entre Bayer et Onyx. L’analyse des grands “deals” dans la bio tech. donne des idées. Il est vrai néanmoins que dans ce genre de réunion d’affaires, ultraprofessionnelle (environ 250 per sonnes, en majorité des Anglo-Saxons), les exemples de ratage ne sont commentés qu’en coulisse... En janvier dernier AstraZeneca achetait donc l’anglais Kudos, société privée de découverte de médicaments spé cialisée dans le domaine de l’oncologie. De quoi élargir son portefeuille, et utiliser la biotech. comme un centre de recherche sur la réparation de l’ADN. « La reprise de CAT, cotée au London Stock Exchange, est d’un autre ordre, explique Roger Lloyd, directeur exécutif “global licensing” pour le laboratoire pharmaceutique. La biotech. va rester une entité juridique indépendante. Les temps changent, dans les années 1975-1985, c’était la période de construction, ont suivi le temps des licences puis celui du vrai partenariat, et maintenant nous voici arrivés aux acquisitions. » Mais les mariages entre entités inégales ne sont pas d’actualité ; les pharma étant riches en cash et les biotech. cherchant de bonnes sorties. « Nous ne som mes plus au temps de combler des vides, mais d’embrasser ensemble l’innovation », se réjouit Roger Lloyd. Des alliances de plus en plus complexes S’ajoute à cette tendance la complexité croissante des alli ances classiques, ce qui amène à des décisions plus radicales. « En 2005, les partenariats et acquisitions ont représenté un total de 38 milliards de dollars, une somme jamais atteinte depuis l’an 2000 », explique-t-il. Les achats comprennent en général une bonne prime, soit 67 % dans le cas du rachat de CAT (la moyenne de la prime dans les deals de 2005 est quand même de 56 %). En 2005 les partenariats et acquisitions ont représenté un total de 38 milliards de dollars. Une somme jamais atteinte depuis 2000. Page | Biotech.info - Numéro 327 - Et pourtant, les alliances ont des avantages et des inconvé nients comme la dépendance entre les deux partenaires. « Pour Kudos, qui a été l’initiateur du projet, l’affaire a été bouclée en six semaines, se réjouit Roger Lloyd. Nous sommes passés du stade cession de licence à l’achat extrêmement rapidement. Les négociations ont vu deux tours de “due diligence” en si peu de temps. Dans le cas de CAT, la décision de l’achat nous est complètement impu table. Le deal a été le résultat d’une longue et fructueuse alliance. » Et de conseiller « pour chaque décision d’achat, de regarder la capitalisation sur le marché et l’historique des tours de financement précédents ». AstraZeneca a tou jours eu comme politique de varier les types d’acquisition. « Le mélange culturel est source d’innovation », commenteRoger Lloyd. Kudos est donc devenu un centre de recherche d’AZ, pendant que CAT gardait une totale indépendance. Un concept plutôt qu’un “deal” Acquisition ou alliance ? C’est la deuxième voie qu’a choisie Bayer signant un partenariat au long cours avec l’américain Onyx, spécialiste du cancer. Et Christopher Seaton, vice-président senior, en charge du global licensing et business développement d’ironiser : « Est-il vraiment possible de faire une alliance avec une grosse bête comme Bayer ? » Bien sûr que oui, et la collaboration avec Onyx est un cas d’école. Le groupe allemand vient par ailleurs de racheter son compatriote Schering. L’ensemble Bayer-Schering, implan té à Berlin, arrive dès maintenant au 7e rang mondial de la pharmacie avec un chiffre d’affaires coquet de 9 milliards d’euros. Une énorme opération, qui ne l’empêche pas d’aller toujours plus loin dans l’alliance avec Onyx, qui lui a permis d’entrer sur le marché très convoité de l’oncologie. Une histoire d’amour qui commence dès 1994 avec une cession de licence. Puis, en 1996, « nous avons changé la collaboration, nous l’avons à nouveau modifiée en 1999, et le médicament est maintenant sur le marché et com mercialisé par les deux partenaires. Avec Onyx, nous avons signé plus un concept qu’un deal », explique Christopher Seaton. Frais de recherche en commun, partage des béné fices, comarketing en dehors du Japon, la collaboration est un grand succès. Bayer avait mis 5 millions de dollars pour la phase II, 15 millions pour la phase III, 10 pour la NDA (nouvelle application du médicament) et encore 10 mil lions pour l’homologation. Le produit, du nom de Nexcavar BOURSE ment faire le bon exploite la voie RAS. « Onyx avait cette connaissance, nous avions notre banque de molécules à tester, et l’alchimie – il faut que le courant passe – a fait le reste. Modeste, Christopher Seaton parle pour cette belle histoire de « succès classique ». En attendant des succès plus extravagants ? L’action Biomérieux a progressé de 3,58 % lundi. A l’origine, la volonté du spécialiste du diagnostic in vitro de réaliser des acquisitions dans le cadre de son recentrage sur son cœur de métier après la cession, en mai, de sa division Hémostase au groupe Trinity Biotech. Biomérieux, qui a annoncé une progression de 6,1 % de son chiffre d’affaires (516 millions d’euros) au 1er semestre 2006 et de 18,2 % de son résultat opérationnel (85,6 millions d’euros), va se lancer dans une vaste réflex ion stratégique. L’annonce a plu aux inves tisseurs très intéressés par la consolidation d’un secteur en pleine effervescence. CZ L es biomar q ueurs catal y sent les deals « Les données sur les biomarqueurs ont une influence certaine sur les acquisitions de licence par les big pharma », commente William Watson, directeur du licensing scientifique du danois H Lundbeck. Et cet aspect joue beaucoup sur le montant du contrat. Vincenzo Libri, directeur médical et directeur de la science médicale exploratoire de Glaxomithkline explique : « Il devient de plus en plus déterminant d’avoir des outils de prédiction de la validité d’un développement, et les biomarqueurs sont justement cela. Qu’ils soient, selon sa définition, un signe physique ou de laboratoire utilisé comme substitut pour le point final d’une étude clinique ; qu’ils indiquent le changement induit par la thérapie chez le malade, qu’il aient un rôle de diagnostic, qu’ils mesurent une activité biologique, ou la réponse au médicament, les biomarqueurs apportent une valeur énorme car ils sont prédictifs. On passe ici d’une définition sémiologique de la maladie, à une approche fonctionnelle. » Une vision à mettre en parallèle avec celle de la biologie moléculaire. Imclone systems L’action Imclone Systems a de nouveau été chahutée sur le Nasdaq cette semaine. Elle a perdu 7,3 % lundi suite au juge Biogen Idec/PDL : prix du partenariat innovant Biobusiness décernait à Genève le prix pour un partenariat inno vant (moins classique ?). Et c’est l’américain Biogen Idec qui a rem porté la palme pour son alliance avec PDL, à la grande joie de Leslie Coney, directeur associé BD du premier, et de Jean-Marie Guénot, vice-président en charge du corporate et business développement. Original en quoi, ce partenariat ? Il s’agit ici d’une alliance qui concerne un ensemble d’anticorps en phase II du dévelop pement clinique. La base de l’accord est le partage à 50/50 des coûts et des bénéfices. Plusieurs anticorps sont visés : dacli zumab, pour le traitement de la sclérose en plaques, et les maladies liées aux transplantations, ainsi que les affections respiratoires ; le volociximab et le fontolizumab pour toutes les indications. PDL a reçu un paiement initial de 40 millions de dollars et BI a acheté 100 millions de dollars en actions à son partenaire. Et si tout se passe bien, les milestones pourraient se monter à 660 millions d’euros. Pas si mal en effet. ■ Hélène Guyot Biomérieux ment rendu par un tribunal fédéral de Manhattan. Celui-ci imputait l’invention d’une technologie majeure protégeant un produit d’Imclone, l’Erbitux, a trois scienti fiques israéliens de Yeda R&D. Malgré cela, le cours est remonté en milieu de semaine alors que le financier Carl Icahn et deux de ses collègues ont été nommés au conseil d’administration. Carl Icahn, qui détient 13,9 % des parts, a sollicité le départ de l’actuel président David Kies. La requête est restée sans suite… pour le moment. CZ genta Le titre Genta a pris 23 % lundi suite à la publication de résultats prometteurs pour les phases III du Genasense dans le mélanome. Un rebond inespéré après l’effondrement du cours début septembre suite à la décision négative rendue par un comité d’experts de la FDA sur le dossier d’enregistrement du Genasense dans la leucémie. La société a par ailleurs annoncé qu’elle allait lever 16 millions de dollars sur les marchés grâce à un placement auprès d’investisseurs institutionnels. CZ IL BOUGE bIOMéRIEUX Le Dr. Peter Kaspar, qui a rejoint bioMéri eux en 2005 pour piloter les activités de biologie moléculaire, remplace Christophe Mérieux, récemment décédé, à la tête du département R&D de bioMérieux.MV. Biotech.info - Numéro 327 | Page EN BREF Le Genopole d’Evry et la société Mabgène viennent de signer une conven tion de partenariat pour créer et exploiter un cen tre de bioproduction au sein du bioparc d’Evry. Il devrait être opérationnel fin 2007 et produira des protéines recombinantes et des anticorps monoclo naux destinés aux essais précliniques et cliniques de phase I et II. La calcineurine, ou pro téine phosphatase 2B, serait indispensable au bon développement des tissus pulmonaires à la fin de la gestation. Elle pour rait avoir un intérêt théra peutique chez les grands prématurés qui naissent avec des poumons imma tures. (« Journal of Clinical Investigation» online, 21 septembre) Yi-Yan Yang et ses collègues de l’Institute of Bioengineering and Nanotechnology de Singapour sont parvenus à faire régresser des tumeurs mammaires chez des souris en leur injectant des nano particules polymères biodégradables contenant du paclitaxel et un plasmide porteur du gène de l’interleukine 12. (« Nature Materials » online, 24 septembre) Chez des rats, la stimu lation des récepteurs cérébraux à l’insuline permettrait de ralentir et même de stopper la neurodégénération liée à la maladie d’Alzheimer. Cette observation pousse à croire que l’on pourrait traiter la maladie dès ses premiers signes. (« Journal of Alzheimer’s Disease », septembre) Le premier patient au monde a avoir reçu une greffe de pénis, un chi nois de 44 ans, n’aura pas tenu plus de 14 jours. En raison d’un « grave prob lème psychologique pour lui et sa femme », il a pré féré demander que l’on lui enlève l’organe greffé. Page 6 | Biotech.info - Numéro 327 - technologie Une source de nouveaux antigènes tumoraux La méthode Serex (analyse sérologique d’une banque d’expression d’ADNc recombinant) permet l’identification d’antigène tumoraux capables d’induire une réponse tumorale spécifique chez les patients atteints de cancer. L a technique Serex est basée sur la construction d’une banque d’ADNc (acide désoxyribonu cléique complémentaire) qui représente l’ensemble des ARNm (acide ribonu cléique messager) présents à un moment donné dans un tissu ou dans un organe donné. Dans le cadre de la méthodologie, les ARNm sont purifiés à partir d’une biopsie de tumeur. Ils sont ensuite rétrotranscrits en ADNc. Après leur fragmentation, ils sont insérés dans des vecteurs d’expression de bactério phages et empaquetés dans les phages qui sont ensuite utilisés pour infecter des bactéries (Escherichia coli). Les colo nies bactériennes dans lesquelles la répli cation du phage est activée forment des plages de lyse. Les protéines recom binantes sont exprimées par les bac téries lors de l’infection lytique par le bactériophage. Les plages de lyse sont transférées sur une membrane de nitro cellulose afin de poursuivre l’analyse par un western blot. Les sérums de patients sont alors utilisés pour mettre en évi dence les antigènes spécifiques de la tumeur biopsiée. Les clones positifs sont isolés et l’ADNc correspondant est séquencé afin de permettre l’étude des protéines correspondantes. La méthode a été mise au point par le Dr Michael Pfreundschuh du « Ludwig Institute for Cancer Research » (LICR). Dans un souci de valorisation de cette découverte, le LICR a lancé et épaulé l’« International Serex Program », un groupe collaboratif vise à identifier les antigènes tumoraux. Jusqu’à main tenant, les chercheurs de ce projet ont identifié plus de 2 000 séquences d’antigènes regroupées dans une pre mière banque de données dont la cons truction a été commencée en 1997 par le bureau d’information technologi que du LICR. En 2002, l’« Academy of Cancer Immunology » et le LICR ont cofi nancé une seconde banque, la « Cancer Immunome Database » (CID) qui collec tionne tous les produits des gènes contre lesquels une réaction immuni taire a été induite chez des patients can céreux quelle que soit la méthode utili sée pour les mettre en évidence. Cette seconde banque a également reçu l’aide de l’Union européenne par le biais du « European Cancer Immunome Program » (Eucip). Le CID regroupe non seulement des séquences issues de la banque de données Serex ou publiques mais aussi différents résultats issus de la bio-informatique identifiant de nou velles séquences humaines d’ADNc. A ce titre, il représente une source extrê mement importante de données dans le domaine du cancer. Immunité conceptuelle L’approche a permis de démontrer que la plupart sinon tous les cancers exprimaient des gènes codant pour des protéines qui sont immunogéniques chez le patient. Le Serex a mis en évi dence des antigènes déjà connus dont Mage (mélanome) de même que de nouveaux antigènes tumoraux : par exemple le NY-ESO-1 (cancer des testi cules). Dans la majorité des cas, l’autoimmunogénicité des cancers n’est pas due à un seul mais à de multiples antigènes. L’analyse de la réponse anti corps associée au processus cancéreux a démontré que les antigènes tumoraux regroupaient des protéines strictement spécifiques des tumeurs aussi bien que des auto-antigènes communément retrouvés dans les tissus sains. En défini tive, les résultats de la méthode Serex ont introduit la notion d’immunité conceptuelle. Ils tendent en effet à prouver que les conditions dans lesquelles une molécule est présen tée au système immunitaire sont plus importantes pour son antigénicité que leur expression elle-même. Dans le cas de cancers, l’étude de la présentation des antigènes ou autoantigènes joue et jouera donc un rôle clé dans le design, la réalisation et l’évaluation des vaccins anti–tumoraux et par conséquent des essais cliniques qui en découleront. ■ céline héchard technologie La moelle osseuse au secours du cœur Malgré des progrès significatifs dans la prise en charge de l’ischémie myocardique et de la dysfonction ventriculaire, qui en est souvent la conséquence, cette mala die reste l’une des causes majeures de mortalité dans le monde. Les possibilités de régénération du muscle cardiaque ne sont en effet pas suffisantes pour réparer les lésions produites par l’interruption temporaire d’irrigation, d’où l’intérêt grandis sant des thérapies cellulaires. Ainsi, trois récentes études cliniques de thérapie cellulaire cardiaque permettent d’envisager cette technique avec un optimisme prudent. L’essai multicentrique Repair-AMI (Reinfusion of Enriched Progenitor Cells and Infarct Remodeling in Acute Myocardial Infarction) s’est intéressé aux effets d’une perfusion intracoronarienne de cellules dérivées de moelle osseuse après un remodelage artériel suivant un infarctus du myocarde. L’amélioration de fraction d’éjection ventriculaire gauche à quatre mois était de 5,5 % dans le groupe traité contre seulement 3 % dans le groupe contrôle (5,5 % vs 3,0 %). Un autre essai por tait sur l’injection intracoronarienne de cellules progénitrices dérivées de moelle osseuse ou du sang. Une amélioration de 2,9 % de la fraction d’éjection ventricu laire gauche a été observée après trois mois. Pour autant, ces résultats sont tem pérés par ceux obtenus dans l’essai Astami (Autologous Stem-Cell Transplantation in Acute Myocardial Infarction). En effet, il n’a été observé aucune amélioration de la fraction d’éjection ventriculaire gauche dans le groupe qui avait reçu des cellules dérivées de moelle osseuse. Toutes ces études ont le mérite d’apporter la preuve de la faisabilité de cette approche. (« NEJM », 21 septembre) EG Provoquer l’agrégation des bêta-amyloïdes L’agrégation des protéines est un mécanisme dont on connaît l’implication dans la pathogenèse de la maladie d’Alzheimer. Mais on en connaît peu sur l’initiation même de ce phénomène. Dans « Science » du 22 septembre, Mathias Jucker et ses équipes de l’Université de Tübingen (Allemagne) et de Bâle (Suisse) se sont intéres sés aux similitudes entre Alzheimer et maladies à prion. Ils ont injecté directement dans le cerveau de souris transgéniques porteuses du gène APP (protéine précurseur des bêta-amyloïdes) des protéines bêta-amyloïdes provenant d’extraits cérébraux de malades humains d’Alzheimer ou d’autres souris transgéniques elles aussi por teuses du gène APP. Ils ont observé une agrégation des protéines, cette amyloïdose étant fonction du timing et de la quantité injectée initialement. Cet effet a par ail leurs pu être partiellement voire totalement inhibé à l’aide d’une immunisation anti bêta-amyloïdes ou d’une dénaturation de ces protéines chez la souris receveuse. Par ailleurs, le phénotype de l’amyloïdose provoquée dépendait de l’hôte mais aussi du type de l’agent infecté, ce qui suggère qu’il existe différentes variantes biologiques de la protéine bêta-amyloïdes, comme il existe différents variants de prion. EG Bronzer sans rayons UV Le bronzage résulte d’une stimulation par des rayons UV des cellules de la peau qui produisent de la mélanine. Pour cela, il faut que l’hormone mélanotrope (MSH) se lie avec le récepteur MC1R situé sur les mélanocytes. Mais, chez les personnes qui ne bronzent pas, comme les roux, on trouve une mutation dans le gène du récepteur qui perturbe son fonctionnement. Malgré cela, la machine à produire de la méla nine est présente et peut être mise en route. C’est ainsi que David Fischer et ses collègues du Dana Farber Cancer Institute (Boston, Massachusetts) ont réussi à faire bronzer des souris à la peau blanche. Chez des souris déficientes pour le gène du MC1R, ils ont appliqué une crème à base de forskoline, une substance dérivée d’une plante. Après quatre semaine de ce traitement, les rongeurs présentaient une peau brunie, preuve que de la mélanine a été produite. Ils ont ensuite testé ce traitement chez des souris atteintes de xeroderma pigmentosum. Cette maladie qui prive de toute protection contre les UV conduit au développement de nombreux cancers de la peau. En stimulant la production de mélanine, la crème à base de forskoline a réduit le nombre de cancers chez les souris malades. (« Nature », 20 septembre) EG EN BREF La première pierre de l’Institut de la Vision a été posée à l’hôpital des Quinze-Vingts, à Paris. Ce centre européen de recherche, de soins et de transfert technologique ouvrira en janvier 2008. Il sera dirigé par Alain José Sahel, directeur du Laboratoire de physio pathologie cellulaire et moléculaire de la rétine (Inserm-Université Pierre et Marie Curie). Chez les souris dépour vues du gène codant le récépteur Roryt, le taux de lymphocytes Th17 est bien inférieur à la moyenne. Ces rongeurs semblent par ailleurs résistants aux maladies auto-immunes ce qui suggère que les lym phocytes Th17 jouent un rôle crucial dans ce type de pathologie. (« Cell », 22 septembre) D’après les études in vitro d’une équipe de la Johns Hopkins School of Medicine, l’agent pathogène de la maladie du sommeil, le Trypanosoma brucei gambiense, parvient à traverser la barrière hémato-encéphalique grâce à la protéine bruci paine qu’il secrète. (« JCI » online, 21 septembre) Un modèle prédictif incluant des éléments de l’histoire médicale personnelle et familiale permettrait d’identifier les patients à hauts ris ques de cancer du côlon (syndrome de Lynch) susceptibles d’avoir une mutation génétique sur MLH1 ou MSH2. (« Jama », 27 septembre) Le 29 septembre 2006, la banque britannique de cellules souches devrait révéler les caractéris tiques des six premières lignées de cellules souches embryonnaires qu’elle va rendre dis ponible aux chercheurs du pays. Une quarantaine de lignées devraient être disponibles. Biotech.info - Numéro 327 | Page 7 É T U D E www.comite-richelieu.com Le Comité Richelieu est l’association française des PME de haute tech nologie. Indépendant des pouvoirs publics et des grandes entreprises, il représente les intérêts des PME innovantes pour faciliter leurs relations avec les grands comptes et favoriser leur développement ainsi que la création de nouvelles entreprises leaders mondiales. L’organisation prône le rééquili brage de la concurrence et tra vaille à bâtir des propositions dont un « Small Business Act » européen en faveur d’un meilleur accès des PME aux 1 500 milliards d’euros d’achat public annuel. HG rendez-vous Du 4 au 5 octobre, 6e aura lieu le forum biotech. des investisseurs européens à Zurich (Suisse). Il réunit chaque année plus de 400 industriels et laboratoires en recherche de parte nariats, d’acquisitions ou de fonds. www.sachsforum.com Le 6 octobre, à Grenoble, le Biocluster tran salpin organise l’European bioalpine convention. L’événement rassemblera les acteurs européens de l’industrie et de la recherche autour d’une problématique commune, les neurosciences. www.bioalpineconvention.com/ Du 8 au 10 octobre 2006, BioPartnering Europe (BPE) tiendra son 14e congrès annuel à Londres. Il présentera 130 sociétés. La session d’ouverture sera consacrée aux conséquences des récents investissements des big pharma dans la biotech. http://www.techvision.com/bpe/ Du 25 au 27 octobre, le Palais des congrès, à Paris, accueillera Eurobio. Le Prix Paris Bio y sera remis, le 25 octobre. ✁ En marge de ce 10e Carrefour européen des biotech., le 1er sym posium Genopole se concentrera, le 24, sur la bioproduction. www.genopole.fr/bioproduction www.eurobio2006.com www.paris-region.com/outils/ prix_bio_2.as Du 6 au 8 novembre se tiendra à Dusseldorf, en Allemagne, le 12e congrès international Bio-Europe 2006. http://www.ebdgroup.com /bioeurope/ Du 8 au 10 novembre les Journées internationales de biologie auront lieu au Cnit, Paris-La Défense. A noter : des conférences scientifiques dès le 7 novembre. « Biotech Info » y propose un « café scientifique » sur nanotechnologies et médecine personnalisée. www.jib-sdbio.fr Le 22 novembre, conférence sur les ARNI organisée par Transat à Lyon ; la société spé cialiste du secteur fait le point. [email protected] Biotech.Info est incubé à Paris Biotech Santé Les biotech. moteurs de l’économie Selon l’Institut d’études supérieures de l’Université des NationsUnies, l’UNU-IAS, les biotechnologies pourraient booster l’économie des pays développés et résoudre les problèmes des pays en voie de développement. Albert Sasson, ancien sousdirecteur de l’Unesco, consultant auprès des Nations-Unies et de la Commission européenne, abonde dans ce sens. Il vient de publier deux rapports, « Industrial and environment biotech nology : current achievements, prospects and perceptions » et « Food and nutrition biotechnology : current achievements, pros pects and perceptions » et un ouvrage : « Medical Biotechnology : achievements, prospects and prospections ». Ces trois publications, par le biais d’exemples très précis, trai tent des applications et des recherches les plus récentes dans les secteurs de l’industrie alimentaire. Les relations entre santé et aliments y sont analysées au travers du prisme des biotech. (nouveaux produits issus des OGM, outils de détection et de contrôle de qualité…). Dans la sphère médicale, les outils de biotech., notamment la détection, aident à lutter contre le Sras, le virus Ebola… Enfin, dans le domaine de l’industrie en général, les outils servent, entre autres, à développer de nou veaux produits respectueux de l’environnement, se substituant à des procédés chimiques. Ces études sont disponibles à l’adresse suivante : http://www.ias. unu.edu/publications/details.cfm/articleID/704. AZ Une publication de BiotechInfo Diffusion Sarl Rédaction : 24, rue du Faubourg-Saint-Jacques 75014 Paris Tél. : + 33 1 53 10 53 32 Rédactrice en chef :Hélène Guyot - [email protected] ou [email protected] Secrétaire de rédaction : Fabienne Riou Service abonnements et commercial : Hélène Rochereuil - [email protected] Responsable commerciale : Anna Zagroun - [email protected] Prix de l’abonnement France 2006 : - 1 an (44 numéros) : 600 € TTC, - 6 mois (22 numéros) : 320 € TTC (TVA 2,10 %). Etranger : nous consulter BiotechInfo Diffusion Sarl. Gérante : Hélène Guyot - [email protected] Dépôt légal 3e trimestre 2005 - Editeur : BiotechInfo Diffusion Sarl (principale actionnaire : Hélène Guyot). Siège social : 24, rue du Faubourg Saint Jacques 75014 Paris. Sarl au capital de 20 000 euros. 484 115 191 RCS Paris. Directrice de la publication : Hélène Guyot. Imprimé par Dupli-Print, 2, rue Descartes 95330 Domont. Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse : 0601 I 78859. N° ISSN : 1294 - 2537. Toute reproduction intégrale ou partielle des pages publiées dans la présente publication est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur, sauf dans les cas prévus par l’article L.1225 du code de la propriété intellectuelle. Il en est de même pour la traduc‑ tion, l’adaptation et la reproduction sur tous les supports, y compris électroniques. 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