une lettre de plainte aux services de logement de Verdun

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une lettre de plainte aux services de logement de Verdun
Mr et Mme ABLI-BOUYO
3 rue du Dr Alexis Carrel (Appt 9)
55100 Verdun
Verdun le 22 mars 2011
A SAVTB55
Objet : Plainte pour nuisances sonores
de nos voisins du dessus :
Mr CIAUX Ludovic et Mle GEHIN Béatrice
Madame, Monsieur,
En résumé :
Nous vous écrivons cette lettre pour nous plaindre de la nuisance sonore de nos voisins du
dessus : Mr CIAUX Ludovic et Mlle GEHIN Béatrice (appt. 13). Il y a leur nuisance en
général, et il y a celle plus spécifique de leur enfant, un hyperactif (d’à peine 3 ans !),
qu’ils ne maîtrisent pas, ou plutôt à qui ils laissent faire à peu près tout ce qu’il veut faire
comme bruit sur le plancher, pour le grand malheur de ceux qui habitent en dessous d’eux.
Ils ont emménagé récemment (depuis fin décembre 2010), et ils ont pris les devants, ils ont
été les premiers à nous contacter pour nous annoncer les couleurs de leur propre bouche, à
nous révéler leur capacité de nuisance sonore. Ils nous ont appris que leur précédent voisin
du dessous se plaignaient des mêmes choses, et ils cherchaient donc à s’entendre avec nous
dès le départ sur ces points, et à nous faire accepter ce qu’il s’est révélé avec le temps être
l’inacceptable.
Nous leur avons déjà signalé leur nuisance et le fait que les bruits incessants faits par leur
enfant hyperactif sur le plancher est insupportable. Nous leur avons même fait des
propositions concrètes concernant particulièrement leur enfant, comment l’aider à évacuer
son trop plein d’énergie ailleurs (dans les espaces de jeux ou les terrains environnants) afin
de ne pas faire de la vie des voisins du dessous un enfer.
Mais cette démarche amiable a échoué, la situation s’est empirée, et c’est désormais avec
les classiques coups de balais au plafond que nous leur faisons désespérément comprendre
notre ras-le-bol !
Nous signalons aussi qu’un courrier séparé a été fait pour signaler un autre problème
spécial concernant les mêmes personnes, et qui est très étroitement lié au problème plus
général que nous signalons ici : vos services en effet ont dû intervenir chez nous à deux
reprises dans la journée d’hier 21 mars 2011 (la deuxième fois avec l’entreprise Malezieux
de Bar-le-Duc) pour déboucher la colonne commune d’évacuation des matières du WC, qui
passe chez nous, et qui a été bouchée par des legos du gamin hyperactif en question. Cela a
provoqué des inondations chez nous et chez le voisin du même palier, inondations qui ont
nécessité ces interventions d’urgence, la deuxième tard la nuit, entre 21h et 23h !
Après ça, qu’est-il capable de faire ? Provoquer des incendies par court-circuit, ouvrir les
robinets de gaz, mettre le feu à l’immeuble ? Est-il besoin de dire que ces problèmes de ce
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gamin incontrôlé deviennent aussi potentiellement tout simplement un problème de sécurité
collective ?
La situation est à un stade où les instances habilitées doivent traiter le problème à la racine
même, afin d’éviter un drame inéluctable à cette allure .
Ci-après (en quatre points) tous les détails de la situation, que nous vous prions de considérer
avec la plus grande attention :
1) De ces bruits qui « tapent sur le système » !
2) Ils ont essayé de nous avoir dès le départ « dans leur poche »…
3) Nous les avons déjà prévenus !
4) Dernier épisode en date : des inondations de « merde » (au sens propre du terme) chez
nous et chez les voisins du même palier !
1) De ces bruits qui « tapent sur le système » !
Il y a donc le problème général de nuisance sonore de nos voisins du dessus, et plus
particulièrement encore de leur enfant, pourtant âgé seulement d’à peine 3 ans, mais à la
capacité de nuisance sonore phénoménale…
C’est ce qu’on appellerait dans un langage technique un « enfant hyperactif », mais c’est un
type d’enfant que l’on qualifie aussi dans le langage courant de « petit monstre », de « gosse
infernal » ou même de « petit diable » ou « diablotin »…
Mais les « petits diables », ce sont souvent aussi les parents qui les fabriquent petit à petit,
parce qu’ils ne leur mettent pas les limites nécessaires, eux-mêmes ayant sans aucun doute
besoin d’être éduqués aux règles du savoir vivre en commun, entre autres le fait de savoir que
leur liberté s’arrête là où commence celle d’autrui.
Après tout, le problème de l’éducation de leur enfant n’est pas notre problème à nous, mais ça
devient notre problème dès lors qu’eux et leur enfant font de notre vie au quotidien un enfer !
C’est très simple : il est très facile, quand on vit en dessous de cet enfant, de savoir quand il se
lève le matin et quand il se couche le soir. Car la nuisance sonore commence à son lever et on
ne peut dire « ouf ! » qu’à son coucher le soir.
Dès le lever de cet enfant donc, le bruit commence : on court, on tape du pied sur le plancher,
on jette sans cesse des objets avec fracas sur le plancher, on cogne sans cesse, et c’est le va-etvient bruyant d’une pièce à l’autre. Il est partout à la fois, aucune pièce en dessous de lui n’est
épargnée, où l’on peut avoir une minute de calme et de tranquillité. Çà tape sur le système…
Si on ne l’a jamais vu, on croirait que c’est un éléphant ou en tout cas un adulte de 100 kilos
qui court sur le plancher avec des baskets en tapant du pied à chaque pas. Et pourtant, aussi
étonnant que cela puisse paraître, il ne s’agit que d’un simple gamin d’à peine 3 ans !
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2) Ils ont essayé de nous avoir dès le départ « dans leur
poche »…
Cette famille vient d’emménager depuis près de trois mois (vers fin décembre 2010). Il faut
dire que ce monsieur manie la perceuse encore aujourd’hui !
Alors que nous constations leur emménagement très bruyant, un soir ce monsieur a sonné
énergiquement et de manière intempestive chez nous, alors que nos volets étaient déjà fermés
et qu’ils ne nous connaissaient « ni d’Adam ni d'Ève » (comme on dit). Il est venu à deux
reprises pour me demander (à moi Monsieur ABLI-BOUYO) d’aller faire un certain câblage
chez lui qu’il n’arrivait pas à faire, pour qu’il puisse recevoir la télé qu’il ne recevait pas. Très
patient et compréhensif de nature, je ne l’ai pas (pour ce dérangement de la part d’un inconnu)
envoyé balader sur Jupiter pour voir si j’y suis, alors que c’est ce qu’il aurait bien mérité !
En effet, il n’est pas écrit (que je sache) sur ma porte « câbleur professionnel, réparateur à
domicile, disponible à tout moment » , pour qu’il me sollicite ainsi alors qu’ils viennent
d’arriver et que l’on ne se connaît pas. Les relations, ça se construit avec le temps, et surtout
ça se mérite !
Mais une fois chez lui pour ce fameux câblage, ils m’annoncent eux-mêmes, de leur propre
bouche, toutes les couleurs.
« Ça va ? On ne fait trop de bruit pour l’instant, m’ont-ils demandé. »
Et j’ai répondu en nuançant :
« C’est vrai que vous faites beaucoup de bruit, mais pour l’instant nous sommes indulgents, et
mettons cela sur le compte du bruit inévitable de l’emménagement et de l’installation. C’est
avec le temps que nous pourrons dire s’il s’agissait de bruits passagers ou non. »
Et il me dit :
« On vous dit ça parce que d’où on vient, notre ancien voisin de dessous appelait la police
pour un rien, il l’a fait à plusieurs reprises, parce qu’on fait trop de bruit.»
Et la femme d’ajouter :
« Il est vrai qu’on aime entendre la musique très fort, et vous ça vous dérange ? »
Et je réponds :
« A vrai dire, je ne supporte pas les voisins qui mettent la musique à fond comme s’ils étaient
seuls au monde et que les autres sont obligés d’écouter leur musique avec eux. Si tout le
monde faisait cela, on ne s’entendrait plus dans la ville, ce serait l’enfer ! »
Et elle enchaîne :
« Et notre gamin, vous ne l’entendez pas trop ? Car notre ancien voisin appelait aussi la police
parce que l’enfant laissait tomber de temps en temps des jouets par terre… »
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Mais si leur ancien voisin appelait la police, c’est qu’il y avait bien une raison ! C’est ce que
nous découvrons à notre tour… Ce n’est pas simplement une chute occasionnelle d’objets par
terre mais d’un tout autre phénomène ! Jusqu’à jeter ses jouets par-dessus le balcon et dans les
WC (ce qui bouche la colonne d’évacuation et cause des inondations), comme on en reparlera
plus loin.
Ils tentaient donc simplement de prendre les devants, de conclure avec nous ce qui apparaît
avec le temps, non pas à vrai dire comme un acte d’entente entre futurs voisins, mais
simplement de « posséder » dès le départ les « voisins de dessous », de les « avoir dans leur
poche », pour pouvoir ensuite faire tout ce qu’ils veulent dans l’appartement. Ils voulaient
simplement à signer avec nous un pacte d’acceptation de la nuisance future, d’acceptation
de l’inacceptable…
3) Nous les avons déjà prévenus !
Peu de temps après, j’ai été obligé de monter avec ma femme et mon fils (qui m’avait
accompagné dans l’épisode du câblage) leur expliquer que leur bruit et plus spécialement
celui de leur enfant était tout simplement invivable, que nous étions loin d’imaginer que
c’était à ce point.
Le père reconnaît et rejette lâchement la faute sur l’enfant seul, fuyant devant ses
responsabilités :
« On comprend très bien, on ne cesse pas de lui dire : ‘arrête, car on va se faire engueuler’.
On se dit qu’avec le bruit qu’il fait, un des voisins ne va pas tarder à monter. Mais il ne peut
pas comprendre, il n’a que 2 ans et demi. Et nous, que voulez-vous que l’on fasse ? On ne
peut pas l’empêcher de jouer… »
Et je réponds :
« Ce serait étonnant qu’un enfant de 2 ans et demi comprenne des choses que même des
adultes ne comprennent pas… C’est à vous de lui fixer les limites et non pas d’attendre de lui
qu’il comprenne. »
Il répète :
« On ne fait que cela de l’engueuler, vous ne nous entendez pas lui crier dessus ? »
Et nous lui répondons franchement :
« Vous, on ne vous entend pas crier ou l’engueuler, comme vous dites. Mais lui on
l’entend ! »
Et nous leur avons fait une suggestion très pratique :
« Écoutez. Ceux qui par exemple ont des chiens en appartement tiennent compte des besoins
obligés de l’animal, ils le sortent parce qu’il le faut, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige. A
plus forte raison, il faut tenir compte des besoins d’un enfant ! Si c’est un enfant hyperactif,
qui a trop plein d’énergie, ou simplement qui supporte mal d’être confiné toute la journée en
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appartement alors qu’il a besoin de se dépenser ou de se défouler, il y a plein d’espaces de
jeu et même de terrains dans les environs. Sortez-le, pour qu’il se défoule à fond à l’espace
libre, et il sera plus calme une fois rentré et bien défoulé. Il dormira même mieux après la
« fatigue ». Ce n’est pas à nous d’être victimes de ses agitations incessantes, du matin
jusqu’au soir. Car on vous le dit, c’est proprement insupportable, et à cette allure, je sens que
je ne vais pas tarder à péter un câble. Je préfère vous le dire tout de suite, mettre les points
sur les i, et j’espère que je n’aurai pas à monter une autre fois vous le dire, car après tout il
n’y a pas que cela à foutre. »
Deux mois après ces échanges, la situation est pire, et c’est avec les très classiques coups de
manche de balai sur le plafond que désormais je fais comprendre aux voisins du dessus qu’il y
a ras-le-bol !
4) Dernier épisode en date : des inondations de
« merde » (au sens propre du terme) chez nous et chez
les voisins du même palier !
Le dernier épisode de cette affaire a été écrit avec comme témoin un employé du SAVTB-55
qui était d’astreinte la nuit du 21 au 22 mars 2011.
En début d’après-midi du 21 mars, suite à notre appel pour une intervention urgente, une
équipe du SAVTB-55 est venue déboucher la colonne commune d’évacuation des matières du
WC, qui passe chez nous. La colonne bouchée causait des inondations chez nous et chez le
voisin du même palier. Ils butaient sur quelque chose de dur dans la colonne, et ont réussi à
extirper des lingettes et à faire s’écouler les eaux usées normalement.
Mais la solution ne fut que provisoire car le problème était en fait beaucoup plus sérieux.
Dans la soirée, nous avons dû faire encore appel d’urgence au SAVTB-55 pour venir résoudre
le problème qui s’était manifesté une nouvelle fois.
La personne d’astreinte est passée avec l’entreprise Malezieux de Bar-le-Duc pour une
intervention assez lourde, qui a duré entre 21h15 en 23h environ. De la colonne commune ils
ont extirpé entre autres deux legos appartenant à l’enfant des voisins du dessus, que nous
tenons comme preuve concrète de la nuisance que cet enfant hyperactif sans contrôle peut
causer, pas seulement sonore !
Je suis monté en compagnie de la personne d’astreinte (comme témoin) montrer au père de
l’enfant les legos extirpés de la colonne (la pièce à conviction), en lui signifiant une fois
encore avec fermeté et colère notre ras-le-bol face à leurs agissements et à ceux de leur gosse
infernal, qui vient cette fois-ci de causer des inondations chez ses voisins du dessous, avec ses
jouets jetés dans les WC (sans parler des lingettes qui elles ne sont pas elles jetées par l’enfant
à qui on a changé les couches). Cette fois-ci, on peut le dire au sens propre comme au sens
figuré, ils nous emmerdent, car il y a non seulement le débordement des matières du WC que
nous avons subi, mais aussi toute la merde répandue inévitablement chez nous par les travaux
de débouchage de la colonne, et qu’il a fallu ensuite nettoyer à deux reprises…
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