Coutumes `Habad sur le Séder de Pessa`h

Transcription

Coutumes `Habad sur le Séder de Pessa`h
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Coutumes ‘Habad
Sur le
Séder de Pessa’h
∑
d’après les enseignements
du
Rabbi de Loubavitch
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Les Editions du Beth Loubavitch
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Coutumes ‘Habad
Sur le Séder de pessa’h
5768 • 2008
2ème édition
Les Editions du Beth Loubavitch
8, rue lamartine 75009 Paris
AVANT PROPOS
La Haggadah de I ‘Admour Hazaken, Rabbi Chnéor Zalman de Lyadi,
parut, pour la première fois, en 5563 (1803), comme une partie du Sidour
dont il est l’auteur Au même titre que pour l’ensemble de ce rituel de prière,
L‘Admour Hazaken mit au point cette Haggadah dans le but de réaliser la
synthèse entre les enseignements de la Kabbala du Ari Zal, d’une part, ceux
du Talmud et de la Hala ‘ha, d’autre part. Son texte devait, en outre, répondre
à tous les critères de la grammaire et de la syntaxe, ce qui, semble t il, n’était
pas systématiquement le cas, à l’époque. Enfin, Rabbi Chnéor Zalman y inclut
également quelques instructions et directives sur la manière de conduire la
soirée du Séder
Par la suite, le Rabbi de Loubavitch, chef de notre génération, édita à son
tour, en 5516 (1946), son propre commentaire de cette Haggadah de l‘Admour
Hazaken, dans lequel il apporte des précisions sur les enseignements qui y
sont énoncés et établit la coutume de Loubavitch, pour tout ce qui concerne
la fête de Pessa ‘h et le Séder. Le Rabbi retrace également les origines de ces
pratiques et de ces coutumes. Il analyse le texte de la Haggadah et en propose
une interprétation d’une profonde érudition. Cet ouvrage, l’un des premiers
dont il est l’auteur, fut ainsi l’un des travaux introduisant l’enseignement
magistral du Rabbi, qui éclaire, d’un jour nouveau, les textes traditionnels.
Cette Haggadah du Rabbi a été traduite en français par Chlomo Brodowicz
et elle se trouve ainsi à la disposition du publique francophone. Elle est parue
aux éditions Néfech, en 5745 (1985) et l’on s’y reportera pour la traduction
du texte proprement dit de la Haggadah et des commentaires introduits par
le Rabbi, qui n’ont pas été repris dans la présente édition.
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La publication du présent recueil a été rendue nécessaire parce que,
depuis la parution de la Haggadah du Rabbi, des décennies se sont écoulées,
au cours desquelles ses discours et ses courriers ont permis d’approfondir,
de manière significative, son enseignement relatif à la fête de Pessa ‘h.
Ces textes ont été compilés et ajoutés aux éditions ultérieures, qui ont été
particulièrement nombreuses, de la Haggadah du Rabbi. Au fur et à mesure
qu’il commentait de nouveaux aspects de la fête et du Séder cet ouvrage
s’est enrichi, jusqu’à devenir, à l’heure actuelle, un volume de plus de mille
pages!
Mais, précisément du fait de cette profusion, l’usage de cette Haggadah
peut se révéler difficile, pendant le Séder En effet, on y trouve la description
des usages que l’on doit mettre en pratique et qu’il est impératif de connaître,
au milieu de très nombreux commentaires, d’une profonde érudition,
s’adressant, bien souvent, à un public averti.
Par ailleurs, de nombreuses autres sources permettent de compléter la
présentation du Séder qui est faite par la Haggadah. Ainsi, dans ses lettres
et ses discours, largement diffusés à l’heure actuelle, le Rabbi en précisa
quelques aspects. Ses Rechimot, parues dernièrement, apportent également
différentes précisions, à ce sujet. Enfin, on sait que le Rabbi célébra le Séder
dans l’appartement de sa belle-mère, la Rabbanit, épouse du précédent
Rabbi, jusqu’en 5730 (1970). Les témoins oculaires de ces célébrations ont
également fourni des indications précieuses sur la pratique personnellement
adoptée par le Rabbi. Bien plus, le Rabbi lui même permit ou même demanda
à certains élèves de la Yechiva d’être présents à son Séder Quelques uns
d’entre eux ont rapporté des comptes rendus fidèles et détaillés de ce qu’ils
ont vu, à cette occasion.
L’objectif de la présente édition de la Haggadah de Pessa‘h est donc de
mettre à la disposition du public francophone un inventaire complet des
coutumes Loubavitch relatives à la fête de Pessa ‘h et au Séder établi d’après
la Haggadah du Rabbi, mais aussi ses différentes oeuvres actuellement
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imprimées, Iguerot Kodech, Likoutel Si ‘hot, Itvaadouyot et Rechimot.
On trouvera également dans ce recueil la description de comportements
que l’on observa chez le Rabbi lui même, lorsqu’il célébrait le Séder Parfois,
quelques répétitions ont été introduites dans l’énoncé de ces explications,
dans un soucis de clarté, afin que l’on soit en mesure de retrouver les
instructions sur la manière de célébrer le Séder chaque fois que celles ci sont
nécessaires.
Cette Haggadah présente également un aperçu des commentaires que
la ‘Hassidout développe, à propos de la fête de Pessa ‘h. Elle présente la
dimension profonde de ses différentes étapes. Elle relate également de quelle
manière nos maîtres célébrèrent eux mêmes Pessa ‘h et le Séder
De la sorte, cet ouvrage apporte à chacun le moyen de réaliser et de
commenter un Séder en tous points conforme aux enseignements des
maîtres de Loubavitch et, en particulier à ceux du Rabbi, chef de notre
génération.
Puisse D.ieu faire que la délivrance soit immédiate, que nous célébrions
cette fête de Pessa‘h dans le troisième Temple reconstruit et que nous
puissions y recevoir les enseignements que le Rabbi nous délivrera, lorsqu’il
sera, de nouveau, physiquement à notre tête.
‘Haïm Melul
24 Tévet 5760 (2000)
Hilloula de I ‘Admour Hazaken, auteur
de la présente édition de la Haggadah
«Ce sera une année propice»
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Sommaire
• Le Séder........................................................................................................................P8
• Les Matsots................................................................................................................P10
• Le Maror.......................................................................................................................P13
• Le ‘Harroset...............................................................................................................P14
• Le Karpas.....................................................................................................................P14
• Le Zeroa........................................................................................................................P15
• L’œuf...............................................................................................................................P15
• L’eau salée...................................................................................................................P16
Les étapes du Séder de Pessa’h
• Les étapes du Séder de Pessa’h..............................................................P16
• Le Kiddouch.......................................................................................................P17
• OuRe‘hats Et le lavage des mains............................................................P20
• Le Karpas..............................................................................................................P21
• Ya’hats - la Matsa brisée...............................................................................P22
• Maguid - le récit................................................................................................P23
• Ro‘htsa - Le lavage des mains....................................................................P28
• Motsi - La bénédiction de début du repas.........................................P29
• Matsa - La bénédiction sur la Matsa.....................................................P30
• Maror - Les herbes amères..........................................................................P31
• Kore’h - Matsa et légumes amèrs............................................................P32
• Choul’han Ore‘h - Le repas........................................................................P34
• Tsafoun - La Matsa cachée.........................................................................P36
• Béra’h - La bénédiction après le repas..................................................P38
• Hallel Nirtsa - Hallel et acceptation du Séder.................................P40
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Coutumes ‘Habad sur le Séder de Pessa’h
La HAGGADAH
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Le Séder
• On se pénétrera de crainte, afin de mettre en pratique l’injonction
énoncée par nos sages, de célébrer le Séder. Il convient de lui accorrder
toute l’importance qu’il mérite.
• On peut penser que certaines de ces pratiques n’ont qu’une valeur accessoire ou même symbolique. Il ne faudra pas se fier aux apparences. On
les mettra en pratique en étant persuadé que chacune a une signification
précise.
• On dispora sur la table un plateau, avec trois Matsot posées l’une sur
l’autre, d’abord l’Israël, puis le Lévi et sur elle, le Cohen, au dessus de tout
cela, on placera à droite, l’os et à l’opposé, à gauche, l’œuf, plus bas, au centre, le marror. Encore plus bas, sous l’os il y aura le ‘harrosset et à l’opposé,
sous l’œuf, le Karpas. En dessous de tout cela, sous le maror, se trouvera la
‘Hazarét, utilisée pour le Kore’h.
• Il est de coutume, selon une tradition de la maison du Rabbi, transmise d’une génération à l’autre, de commencer le premier Séder tout de
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Le Séder
suite après la prière du soir et de ne pas s’approfondir sur son texte, afin
de consommer l’Afikomen avant la fin de la première moitié de la nuit.
Le second Séder, en revanche, commence plus tard, dans la soirée et il est
largement commentée.
• Quand le Rabbi célébrait le Séder dans la maison de son beau père, le
précédent Rabbi, il ne commentait pas, à proprement parler, la Haggadah,
mais se contentait de répondre aux questions qui lui étaient posées par
les convives.
• Sur la table du Séder du Rabbi, était posé un plateau en argent ayant
appartenu à l’Admour Hazaken. Le vin se trouvait également dans un
flacon en argent. II n’y avait pas, en revanche, d’ustensiles en argent à vocation décorative, ni même de beaux ustensiles, n’ayant pas une utilité
directe pour le repas.
• Les femmes sont tenues à la pratique des Mitsvot du Séder, à la
consommation de la Matsa, du Maror, des quatre coupes de vin et au récit
de la Haggadah, au même titre que les hommes. Les enfants doivent également être habitués à mettre en pratique ces Mitsvot.
• La coutume Loubavitch est de ne pas porter le Kittel, le vêtement
blanc de Yom Kippour, pendant le Séder, contrairement à l’usage de certaines communautés. De même, on ne cherche pas à orienter son siège
dans une direction spécifique.
• Pendant le Séder, sont posés devant le Rabbi, la Haggadah, avec un
recueil de commentaires, dont il est lui. même l’auteur et le Sidour du
Ari Zal de Rabbi Chabtal de Rashkov. Pendant toute la durée du Séder, le
Rabbi consulte l’un et l’autre.
• Le Rabbi lit, à voix haute, toutes les instructions figurant dans la Haggadah, au début de chaque paragraphe, juste avant de les mettre en pratique.
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Coutumes ‘Habad sur le Séder de Pessa’h
• Le Rabbi ne chante aucun passage de la Haggadah et il précisa que son
beau père, le précédent Rabbi, en faisait de même. Il n’y a pas non plus de
chants pendant le repas. Une fois, néanmoins, il y eut, au cours du repas,
un moment d’attente, pour une quelconque raison. Les convives demandèrent alors au Rabbi si l’on pouvait chanter et il leur répondit que, s’ils le
désiraient, ils pouvaient le faire.
• Le plateau du Séder est préparé la nuit, avant le Kiddouch. Celui du
Rabbi, en argent, est rectangulaire. Le Rabbi le prépare lui même, en se
tenant debout. Avant d’y placer chaque élément, il lit les instructions correspondantes dans la Haggadah. Ainsi, il dit, à voix haute : «L’os est placé à
droite», puis il place l’os à droite.
• Le Rabbi dispose les Matsot sur le plateau, qui est recouvert d’un napperon en papier, de sorte qu’on ne le voit pas. Puis, au fur et à mesure,
le Rabbi met les autres éléments à leur place, directement au dessus des
Matsot et non dans une soucoupe.
• Les convives, à la table du Rabbi, reçoivent également les Matsot et
les autres éléments, qu’ils placent à même la table, seul le Rabbi se servant
d’un plateau.
Les Matsots
• La Matsa est confectionnée avec de l’eau et de la farine, sans levain,
bien évidemment sous surveillance rabbinique. Son processus de fabrication ne doit pas excéder dix huit minutes.
• On distingue, à l’heure actuelle, la Matsa ordinaire, faite à la machine,
avec de la farine surveillée depuis qu’elle est moulue, de la Matsa Chemoura, faite à la main, avec de la farine surveillée depuis la récolte du blé.
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Les Matsots
• Il est préférable de se servir de la Matsa Chemoura pour deux raisons. D’une part, celle ci fait l’objet d’une surveillance plus intransigeante.
D’autre part, la Matsa utilisée au Séder doit avoir été confectionnée dans
le but de s’acquitter de la Mitsva d’en consommer, le soir de Pessa’h. Or,
selon plusieurs Décisionnaires, on ne peut pas avoir cette intention en
actionnant une machine. De plus, la Matsa Chemoura est ronde, ce qui,
d’après la Kabbala, revêt une importance particulière.
• A trois étapes du Séder, comme nous le montrerons, il est nécessaire
de consommer au moins un KaZaït de Matsa, soit 25,6 grammes. Selon
certaines opinions, une quantité plus grande est nécessaire. Chaque personne participant au Séder le fera, pendant les deux nuits et un nombre
suffisant de Matsot sera prévu à cet effet.
• Les Matsot se trouvant sur le plateau doivent être entières. Pour atteindre la quantité requise, en fonction du nombre des convives, elles seront complétées par d’autres Matsot, qui ne seront pas nécessairement
entières.
• En effet on ne place que trois Matsot, sur le plateau et de façon générale, chaque participant au Séder n’a pas systématiquement son propre
plateau. C’est, en particulier, le cas pour les femmes. Celui qui dirige le Séder distribura donc aux autres la quantité requise de Matsa, provenant de
son propre plateau. Les trois Matsot ne suffiront donc pas, en particulier
pour l’Afikomen, qui représente lui même plus d’une demi Matsa. Lors de
la distribution de la Matsa pour le HaMotsi, le Kore’h et l’Afikomen, on
pourra donc compléter celles du plateau par d’autres Matsot, qui seront
disposées à l’avance, à cet effet.
• Il est bon également de préparer, avant le Séder, des morceaux de
Matsa ayant la taille requise et de les placer à côté de celui qui dirige la soirée. Ainsi, le moment venu, ceux ci pourront être distribués avec d’autres
morceaux, plus petits, provenant du plateau.
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Coutumes ‘Habad sur le Séder de Pessa’h
• Les trois Matsot du plateau sont placées dans un napperon, de préférence recouvert d’un plastique. Le Rabbi se sert d’un grand napperon de
toile unie, sans broderie, qu’il plie deux fois. Il glisse ensuite les trois Matsot
dans les plis.
• Selon certaines sources, ces Matsot sont, en outre, posées sur un plateau. A la table du Rabbi, néanmoins, tous les présents, à l’exception du
Rabbi lui même, posent leurs Matsot à même la table.
• De nombreux ‘Hassidim considèrent que, malgré la distance géographique, ils se trouvent toujours à la table du Rabbi. Ils adoptent donc le
même usage. D’autres, en revanche, considèrent qu’il est important d’avoir
un plateau, conformément à l’enseignement des écrits du Ari Zal.
• Une fois, le Rabbi inspecta le Séder qui avait été organisé pour les
élèves de la Yechiva. Ceux ci n’utilisaient pas de plateau et plaçaient leur
Matsot à même la table. Le Rabbi, observant cette pratique, ne fit aucune
remarque. Par la suite, au cours du repas, quelqu’un demanda au Rabbi s’il
fallait interpréter ce silence comme une approbation de leur manière de
faire. Le Rabbi répondit simplement : «Je n’ai pas soulevé les napperons
pour vérifier s’il y avait des plateaux sous les Matsot».
• La Matsa inférieure est l’Israël, la Matsa médiane est le Lévi et la Matsa
supérieure, le Cohen. Toutes sont séparées par des napperons. Il est préférables qu’elles soient concaves, afin de suggérer les réceptacles attirant la
Lumière de D.ieu ici bas.
• Le Rabbi se sert uniquement de Matsot confectionnées à la veille de
Pessa’h. Il en fait de même pendant toute la durée de la fête.
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Le Maror
Le Maror
• Les légumes amers, Maror, sont consommés à deux étapes du Séder,
comme nous le monterons.
• Le Talmud mentionne cinq légumes que l’on peut utiliser à cet effet.
Néanmoins, la coutume la plus répandue, de nos jours, est d’utiliser de
la laitue romaine et du raifort, à la fois pour le Maror et pour la ‘Hazéret.
Certains prennent également des endives.
• Pour consommer ces légumes, en particulier s’il s’agit de laitue romaine, il faudra en vérifier les feuilles, avant la fête, afin de s’assurer que des
insectes ne s’y trouvent pas. Un grand nombre d’entre eux sont très petits
et ont la même couleur que ces feuilles. II est donc difficile d’en détecter la
présence. Il est, en conséquence, préférable de se servir uniquement de la
partie centrale de la feuille, qui peut être examinée et nettoyée plus facilement qu’une feuille entière.
• Pour le Maror et le Kore’h, le Rabbi prend plusieurs feuilles de salade,
dont il retire la partie inférieure, le bas de la tige et la base. Parfois, il coupait même la feuille en deux, dans le sens de la largeur et n’en gardait que
la moitié supérieure.
• Puis, le Rabbi prend quatre cuillerées à soupe pleines à ras bord de
raifort râpé. Il écrase ce raifort dans sa main, ce qui a pour effet d’en faire
tomber sur le sol. Avec la cuillère, il lui donne la forme d’une boule, pratiquement de la taille d’un œuf. Ce raifort est ensuite enroulé dans deux
grandes feuilles de salade ou bien dans trois feuilles plus petites.
• Le Rabbi prend ensuite du raifort entier, non râpé et il en coupe deux
morceaux, qu’il place, l’un dans le Maror et l’autre dans la ‘Hazéret.
• Le Rabbi précisa, une fois, qu’il avait lui même introduit l’usage de
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Coutumes ‘Habad sur le Séder de Pessa’h
prendre la tête du Maror. Il indiqua, à ce sujet : « Je n’ai observé cela, ni
chez mon père, ni chez mon beau père, le Rabbi».
Le ‘Harroset
• Le ‘Harrosset est un mélange de pommes, de poires et de noix, évoquant le mortier par lequel nos ancêtres furent réduits en esclavage. Il
comportait auparavant de la cannelle, mais celle-ci a été supprimée, de
peur que du ‘Hamets y soit mélangé.
• Le ‘Harrosset est placé sur le plateau et par la suite, il est humecté de
vin, pendant le Séder, comme nous le montrerons.
• Le Rabbi prend, avec un couteau, un peu de ‘Harrosset dans lequel du
vin n’a pas encore été versé et qui est posé sur la table, dans une soucoupe.
Il le met à sa place, sur le plateau et ne glisse pas de napperon ou de serviette en papier, sous ce ‘Harrosset.
Le Karpas
• Le terme Karpas est l’anagramme de Samé’h Paré’h, «six cent milles furent réduits à un âpre esclavage». Il s’agit d’un légume placé sur le
plateau du Séder, généralement de l’oignon cru ou de la pomme de terre
bouillie.
• Le précédent Rabbi précise : «Quand les générations se sont affaiblies,
on a commencé à se servir de pomme de terre. Mais, le Rabbi Maharach
n’en était pas satisfait».
• Le Rabbi dit, une fois: «La pomme de terre, pour le Karpas, doit être
réservée aux femmes».
• Le Rabbi place, sur son plateau, un grand morceau d’oignon, non épluché et parfois même un oignon entier, non épluché.
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L’œuf
Le Zeroa
• Le Zeroa est l’os qui est placé sur le plateau du Séder.
• La coutume Loubavitch consiste à prendre un cou de poulet rôti dont
on ôte toute la chair, afin d’écarter toue ressemblance avec le sacrifice de
Pessa’h.
• Pour la même raison, on ne mange pas cet os, par la suite, comme on
le fait, par exemple, pour l’œuf.
• En préparant le plateau, le Rabbi ôte, de nouveau, la chair qui pourrait
rester sur les vertèbres du cou de poulet.
• Il arriva même que le Rabbi ôte le filament blanc triversant le cou de
poulet avant de le placer sur le plateau.
• A la fin du Séder, le Rabbi laisse cet os sur le plateau.
L’œuf
Un œuf dur est placé sur le plateau du Séder.
Celui ci évoque le sacrifice de ‘Haguiga, qui n’était pas offert, dans le
Temple, quand le 14 Nissan était un Chabbat. Malgré cela, on le placera sur
le plateau, même si le Séder est célébré un samedi soir.
• Le Rabbi place, sur son plateau, un œuf avec sa coquille. II prend soin
que celle ci ne soit pas cassée. Souvent il est difficile de le placer en équilibre sur les Matsot et le Rabbi doit donc ajuster sa position, à plusieurs
reprises, jusqu’à trouver l’équilibre.
• Une fois, le Rabbi dut briser la coquille pour faire tenir l’œuf debout.
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Coutumes ‘Habad sur le Séder de Pessa’h
• On a coutume de consommer cet œuf au début du repas. Il convient
donc d’en préparer un nombre suffisant pour les deux soirs de la fête.
L’eau salée
• Le Karpas est trempé dans de l’eau salée.
• Au début du repas, l’œuf l’est également.
• Si le Séder a lieu un vendredi soir, il est préférable de préparer cette
eau salée avant le coucher du soleil.
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Les étapes du Séder de Pessa’h
Les étapes du Séder
• Après avoir préparé son plateau, le Rabbi lit, à voix basse, la liste des
étapes du Séder, depuis Siman Séder Chel Pessa’h, Kadech...
• Puis, pendant toute la durée du Séder, avant chaque étape, le Rabbi lit,
de nouveau, à voix basse également, le nom de l’étape qu’il aborde.
• Parvenu à OuRe‘hats, le lavage des mains avant le Karpas, le Rabbi lit
également les instructions du Karpas, du fait de l’impossibilité de s’interrompre, entre ces deux: étapes.
• Pour la même raison, avant Ro‘htsa, le lavage des mains précédant la
consommation de la Matsa, le Rabbi lit toutes les instructions jusqu’au
Kore’h.
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Le Kiddouch
Le Kiddouch
Les quatre coupes
• Le Kiddouch est le premier des quatre verres de vin que chacun,
homme ou femme, doit boire pendant le Séder. Il est récité debout.
• La taille minimale des ces verres est un Reviit, soit un quart de Log,
c’est à dire environ 8,6 centilitres ou encore, selon un avis plus rigoriste,
10,5 centilitres.
• Il est bon de boire, chaque verre en une seule fois. Si cela n’est pas
possible, on en boira au moins la majeure partie. Chaque participant au
Séder, homme ou femme, aura son propre verre.
• Il est préférable d’utiliser un plus petit verre, ayant bien entendu, la
capacité requise et de le boire en entier plutôt que de se servir d’un plus
grand verre, mais de n’en boire que la majeure partie.
• Selon de nombreuses opinions, on peut également s’aquitter de son
obligation en prenant du jus de raisin. Toutefois, il est préférable d’y mêler
au moins une petite quantité de vin. II faudra donc disposer d’une quantité
suffisante de vin et de jus de raisin, fabriqués sous surveillance rabbinique
pour Pessa’h.
• Le Rabbi se sert d’un grand verre, en argent, conformément aux
enseignements de la Kabbala. Ce verre n’a pas de pied et il est déposé sur
une soucoupe, comme c’et le cas tout au long de l’année.
• Même quand il se trouvait dans un endroit où il était impossible de
se procurer du vin cacher, par exemple à Paris en 5707 (1947), le Rabbi
refusait de prendre du vin confectionné à partir de raisins secs et il lui
préférait le jus que l’on extrayait pour lui des raisins.
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Coutumes ‘Habad sur le Séder de Pessa’h
• Le Rabbi n’utilise pas le vin du flacon d’argent posé sur la table, mais
se sert d’une bouteille en verre, enveloppée dans un sac en papier, qui est
posée près de lui.
• Le soir du Séder, comme pendant le reste de l’année, le Rabbi utilise
du vin rouge.
• Le verre du Kiddouch est rempli alors qu’il est encore posé sur la
table. Puis, on le soulève de la main droite, on le passe dans la main gauche,
à partir de laquelle on le fait redescendre vers la paume de la main droite,
légèrement pliée en forme de réceptacle, les quatre doigts tournés vers
le haut et le pouce, sur le côté. Un gaucher fera ce geste en sens inverse.
Cette manière de procéder s’applique, de la même façon, tout au long de
l’année.
• Le Rabbi tient la majeure partie du verre dans la paume de sa main et
seulement une petite partie sur les doigts. Il en fait de même, tout au long
du Séder, chaque fois qu’il est nécessaire de soulever le verre.
• Pendant le Kiddouch, qui est récité debout, le verre sera tenu à trois
Tefa‘h de la table, soit une trentaine de centimètres, comme pendant le
reste de l’année.
• Il n’est pas nécessaire de faire verser son verre par quelqu’un d’autre.
Le Rabbi n’accepte pas qu’on le fasse, mais il rapporta qu’on pratiqua ainsi,
une fois, pour son beau-père, le précédent Rabbi.
• Le Rabbi remplit, toujours en plusieurs fois, son verre à ras bord. Il
en fait de même pendant le reste de l’année, de sorte que du vin s’écoule
systématiquement sur la soucoupe.
• Le Rabbi dit le Kiddouch à voix très basse, de sorte que les convives
n’en entendent que quelques mots et la Rabbanit, son épouse, se trouvant
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Le Kiddouch
dans la pièce d’à côté, ne l’entend pas du tout.
• Au début du Kiddouch, le Rabbi observe les bougies, sur lesquelles
deux bénédictions ont été récitées, au début de la fête. En disant la
bénédiction du vin, il regarde le verre.
• Venant inspecter le Séder des élèves de la Yechiva, le Rabbi demanda,
une fois, à la cuisinière de leur prêter l’uie des bougies qu’elle avait allumées
dans la cuisine, afin qu’ils puissent la regarder, pendant le Kiddouch. Il
demanda e la placer sur une chaise surélevée, afin que tous puissent a
voir.
• Si le Séder a lieu à l’issue du Chabbat et que le Kiddouch est également
la Havdala, on ne rapproche pas les bougies, pour en confondre la flamme
et l’on n’obsere pas ses ongles. En revanche, en disant la bénédiction Boré
Meoré Ha Ech, «Il crée les luminosités du feu» , on les regarde, là où elles
sont posées.
• On boit la totalité du verre, en une seule fois, confcrmément à
l’usage dans la maison du Rabbi. On en fait de même pour les trois verres
suivants.
• On boit ces verres en position accoudé, du côté gauche. Un gaucher
s’accoude également du côté gauche. Les femmes, en revanche, ne
s’accoudent pas.
• Dans la maison du Rabbi, on ne s’accoude pas sur un lit. On est assis
sur une chaise qui n’a pas de bras et qui n’est pas recouverte de coussins.
A la gauche de chacun, est placée une seconde chaise, sur laquelle se
trouvent deux coussins.
• Lorsque Pessa’h est un chabbat on lit le passage de Mizmor Lé David
à voix basse.
• Le Rabbi lui-même dit ce passage, à voix basse en restant assis.
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Coutumes ‘Habad sur le Séder de Pessa’h
OuRe‘hats Et le lavage des mains
• Avant de prendre le Karpas trempé dans de l’eau salée, on se lave les
mains comme on le ferait avant de consommer du pain, mais sans réciter
de bénédiction.
• Avant de prendre le Karpas trempé dans de l’eau salée, on se lave les
mains comme on le ferait avant de consommer du pain, mais sans réciter
de bénédiction.
• On doit en faire de même avant de consommer chaque aliment trempé.
Mais, même si on ne le fait pas pendant le reste de l’année, on adoptera
cette pratique, pendant le Séder, afin de surprendre l’enfant et susciter ses
questions.
• Avant de se laver les mains, le Rabbi lit, à haute voix les instructions
relatives au lavage des mains et au Karpas puisqu’il sera impossible de
s’interrompre, par la suite, entre ces deux étapes.
• Le Rabbi n’accepte pas que quelqu’un lui lave le mains, ni qu’on lui
apporte de l’eau. Il se lève et se lave les mains dans la cuisine, se trouvant
à proximité de la pièce dans laquelle le Séder est célébré. Tous les présents
en font de même.
• Celui qui se trompe et récite la bénédiction en se lavant les mains, dira
aussitôt les bénédictions HaMotsi et AI A’hilat Matsa et mangera la Matsa.
C’est ensuite seulement qu’il passera aux étapes suivantes du Séder, Karpas,
Maguid, Maror et Kore’h.
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Le Karpas
Le Karpas
• Il convient de manger moins d’un KaZaït de Karpas, c’est à dire, au
maximum, 12,8 grammes, afin de ne pas devoir intercaler, dans le Séder
une bénédiction finale.
• On trempera l’oignon, au préalable, dans l’eau salée et de la sorte, on
dira ensuite la bénédiction sur le Karpas prêt à être consommé.
• On pensera, en outre, que cette bénédiction porte également sur les
légumes amers qui seront consommés par la suite, pour le Maror et le
Kore’h.
• Le Karpas a également pour but d’étonner l’enfant. en faisant un acte
inhabituel.
• Le Karpas est prélevé sur l’oignon se trouvant sur le plateau. Le Rabbi,
avec un couteau, coupe le cœur de cet oignon, le trempe trois fois dans
l’eau salée, après y avoir ajouté un peu de sel et le mange.
• On prend le Karpas sans s’accouder. Par la suite, ce qui en reste n’est
pas remis sur le plateau, de sorte que l’on poursuit le Séder uniquement
avec les cinq autres éléments.
• Si, par mégarde, on a consommé plus d’un KaZaït de Karpas, on ne
dira pas la bénédiction Boré Nefachot, comme on le fait d’ordinaire, en
pareil cas.
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Coutumes ‘Habad sur le Séder de Pessa’h
Ya’hats - la Matsa brisée
On prendra la Matsa médiane, que l’on brisera en deux morceau
inégaux. Le plus grand est mis de côté pour l’Afikomen et le plu petit,
placé, de nouveau, entre les deux autres Matsot.
Casser la Matsa
• On casse la Matsa du milieu alors que celle ci est encore recouverte
par son napperon. Ainsi, la Haggadah sera récitée sur une Matsa brisée.
• Dans ses Rechimot, le Rabbi dit : «J’ai extrait la Matsa médiane du
plateau pour la casser. Mais, mon beau père, le Rabbi, m’a dit que l’on ne
devait pas pouvoir la voir, pendant qu’on la cassait».
• II est d’usage de casser l’Afikomen en cinq morceaux. Si l’on en casse
un sixième, il sera mis de côté, comme le fit le Rabbi Rachab, père du
précédent Rabbi, lui même, lorsque ceci lui arriva.
• Le Rabbi casse, tout d’abord, la Matsa du milieu en deux, sous le
napperon. Puis, il saisit le morceau correspondant à l’Afikomen et le casse
en cinq. Selon le souvenir de certains, il le casse en cinq également sous
le napperon. D’autres, par contre, se rappellent qu’il s’écartait du plateau
pour le faire.
• L’Afikomen est entourée d’un napperon, évoquant le balluchon
que portaient les enfants d’Israël, en quittant l’Egypte. Il est placé entre
deux coussins et non sous eux. Une fois, le Rabbi précisa que, d’après les
enseignements de la Kabbala, il est important que l’Afikomen se trouve
précisément entre deux coussins.
• Dans ses Rechimot, le Rabbi décrit également la pratique de son beau
père, le précédent Rabbi: «Il prenait les Afikomens des membres de sa
22
Maguid
famille, celui de mon beau frère et le mien et il les cachait avec le sien. Le
Maguid de Mézéritch avait le même usage. L’Admour Hazaken, l’Admour
Haémtsahi et le Tséma’h Tsédek en firent de même, à leur tour.»
• La coutume Loubavitch n’est pas de faire «voler» l’Afikomen par les
enfants, afin de le leur «racheter», par la suite, en échange d’un cadeau et
de la sorte, de maintenir leur attention.
• Le précédent Rabbi raconta qu’une fois, la fille aînée du Rabbi
Maharach « vola» l’Afikomen de son père. Elle était alors une petite fille
et il semble que cette situation ait eu un caractère exceptionnel. Dans la
maison du Rabbi, un tel usage n’a jamais été pratiqué.
Maguid - le récit
• La coutume Loubavitch n’est pas de soulever le plateau, à ce moment
du Séder, malgré ce qui est écrit dans la Haggadah. On se contente de
découvrir partiellement les Matsot.
• Le Rabbi tient à ce que les trois Matsot à la fois soient partiellement
découvertes, y compris celle du milieu, qui est cassée. Selon l’observation
de certains, il oriente cette dernière en sorte que son côté entier soit
découvert.
• La Haggadah est récitée d’une voix haute et claire, avec joie et en
chantant, en se pénétrant d’une immense ferveur, comme le souligne le
Sidour du Ari Zal.
• Le Rabbi rapporte, dans ses Réchimot, qu’il existe un air spécifique à
la Haggadah, qui est bien connu et que Rabbi Chnéor Zalman, l’Admour
Hazaken avait lui même déjà adopté.
• Le Rabbi lui même ne disait pas la Haggadah à voix haute, mais il y
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Coutumes ‘Habad sur le Séder de Pessa’h
avait un lecteur, parmi les convives, participant au Séder, qui le faisait.
• Pendant toute la lecture de la Haggadah, le Rabbi ne s’accoude pas et
ne se lève pas, si ce n’est pour le Kiddouch.
• Dans le paragraphe Hé La‘hma, «Voici le pain de la pauvreté», le
Rabbi Rachab, père du précédent Rabbi, avait coutume d’accentuer l’avant
dernière syllabe du mot (Le Chana) Ha Baa, «l’an prochain», la première
fois qu’il est dit et la dernière syllabe, quand il est dit pour la seconde fois.
Les 4 questions
• Avant de poser les quatre questions, on se contente de déplacer
légèrement le plateau, sans l’écarter complètement. C’est ce que fait le
Rabbi, qui, en outre, recouvre alors les Matsot.
• Le second verre est versé, à ce moment, dans le but de susciter
l’étonnement de l’enfant.
• Le plus jeune, parmi les présents, pose alors les quatre questions,
comme le veut la coutume juive. S’il n’y a pas de petit garçon, il pourra
s’agir d’une petite fille.
• L’usage de Loubavitch est de faire précéder ces quatre questions par la
mention : «Père, je vais te poser quatre questions». Pour des raisons liées à
la Kabbala, celui qui n’a plus son père dit également cette phrase.
• Après que le plus petit des présents ait posé les quatre questions, le
précédent Rabbi les répétaient, à voix basse selon la même formulation. Il
précisa lui même que «agir de la sorte n’est pas uniquement le fait d’une
élite. Chacun doit adopter cette pratique.»
• Les quatre questions sont ensuite traduites dans la langue courante.
24
Maguid
Certains traduisent également les paragraphes Hé La‘hma «Voici le pain
de la pauvreté» et Avadim Hayinou, «Nous étions esclaves», afin que les
femmes et les enfants les comprennent. La coutume Loubavitch consiste à
traduire uniquement le Ma Nichtana.
• Cette traduction, en Yiddich, est la suivante:
Père, je vais te poser quatre questions. En quoi cette nuit de Pessa’h se
distingue t elle de toutes les autres nuits de l’année?
La première question est la suivante. Toutes les autres nuits, nous ne
trempons même pas une seule fois nos aliments. Cette nuit de Pessa’h, en
revanche, nous le faisons deux fois, d’abord le Karpas dans l’eau salée, puis le
Maror dans le ‘Harrosset.
Le seconde question est la suivante. Toutes les autres nuits de l’année,
nous mangeons du ‘Hamets ou bien de la Matsa. Cette nuit de Pessa’h, en
revanche, nous ne mangeons que de la Matsa.
La troisième question est la suivante. Toutes les autres nuits de l’année,
nous consommons différents légumes. Cette nuit de Pessa’h, en revanche,
nous ne consommons que des légumes amers.
La quatrième question est la suivante. Toutes les autres nuits de l’année,
nous mangeons assis ou bien accoudés. Cette nuit de Pessa’h, en revanche,
nous sommes tous accoudés.
Père, je t’ai posé quatre questions. Donne moi maintenant les
explications.
Le plateau est remis à sa place et les matsot, partiellement découvertes.
On dit ensuite : «Nous étions esclaves...Avadim Hayinou»
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Coutumes ‘Habad sur le Séder de Pessa’h
Soulever le verre «Véhi ChéAmda»
• Avant de réciter le paragraphe Vehi ChéAmda, on doit d’abord
recouvrir les Matsot, «afin de ne pas leur faire honte», puis soulever le
verre, bien que la Michnat ‘Hassidim, le Sidour du Ari ZaI, le Choulhan
Arou’h de l’Admour Hazaken et le texte de sa Haggadah demandent de
soulever d’abord le verre.
• Pendant toute la durée du Séder, chaque fois que le Rabbi prend le
verre à la main, il le soulève de la main droite, le place dans sa main gauche,
puis le fait descendre vers sa main droite, de la même manière que pour
Ie Kiddouch.
• Le paragraphe Vehi ChéAmda est récité assis.
• Après avoir achevé la lecture de ce paragraphe, le Rabbi repose son
verre uniquement quand le lecteur de la Haggadah l’a entièrement récité
à voix haute.
La lecture des plaies
• Les instructions données par la Haggadah, à propos de ce qu’il
convient de penser en lisant ce passage, concernent chacun et ne sont pas
uniquement réservées à une élite, versée dans la Kabbala.
• Rabbi Chnéor Zalman n’a pas coutume de donner de telles instructions,
dans ses ouvrages. Néanmoins, il doit le faire ici, car, sans cela, ce verre serait
réservé à l’opprobre, puisqu’il sert à rappeler les plaies. On ne pourrait
donc pas réciter une bénédiction à son égard.
• Le Rabbi verse les gouttes dans un ustensile qui est posé à même le
sol. Celui ci est effectivement fêlé, mais ce défaut n’apparaît pas de manière
évidente.
26
Maguid
• Il y verse trois gouttes pour les trois mots Dam, VaEech,
Ve TimrotAchan, puis dix gouttes pour les dix plaies
et encore trois gouttes pour les mots Detsa’h, Adach,Bea’hav, soit, au
total seize gouttes.
Remplir le verre
• On disant les trois mots Detsa’h, Adach, Bea’hav, on versera trois gouttes
de son verre. C’est ensuite seulement qu’on le remplira de nouveau,
• En remplissant son verre, après avoir versé ces gouttes, le Rabbi le fait
déborder et il verse ainsi du vin dans la soucoupe, comme c’est le cas lors
du Kiddouch. Puis, il le remplit encore. Il procède ainsi trois fois de suite.
Les quatorze Dayénou
• On ne s’interrompt pas, pendant la lecture des quatorze Dayénou,
«cela nous aurait suffit», jusqu’à Le’haper Al Kol Avonoténou, «pour
racheter toutes nos fautes».
Nos maîtres ne s’interrompaient jamais, au milieu de ce paragraphe,
pour le commenter. C’est seulement à l’issue de cette lecture qu’ils
donnaient des explications.
Matsa et Maror
• En lisant le mot Matsa, dans le paragraphe Rabban Gamlyel, le Rabbi
observe la Matsa.
• Puis, dans le même paragraphe, en lisant le mot Maror, il observe le
Maror.
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Coutumes ‘Habad sur le Séder de Pessa’h
• On ne désigne pas du doigt l’os du plateau, récit le passage «Pessa’h
Cheaayou avoténou».
• On a coutume de tenir à la main la Matsa médiane, la Matsa inférieure
et le napperon qui les recouvre, en lisant ce paragraphe.
• On les repose après avoir dit le second Al Choum, «parce que».
• Le Sidour dit Matsa Zou et la Haggadah, Matsa Zo. On interrogea le
Rabbi sur cette différence et il expliqua que la Haggadah avait été ponctuée
d’après le Sidour de son grand père, le Rav A. D. Lawout, qui était très
précis, en la matière.
• On a coutume de poser la main sur le Maror et sur celui qui sera
utilisé pour le Kore’h, en lisant le paragraphe Maror Zé,
• On la retire après avoir dit le second «Al Choum, parceque»
• Le Rabbi, en lisant ce paragraphe tient le Maror de la main droite et la
‘Hazéret de la main gauche
La bénédiction Acher Guealanou
• La bénédiction Acher Guealanou est dite en étant assis.
On a coutume de lever, de nouveau, le verre et de le tenir jusqu’à la fin
de la bénédiction sur le vin, HaGafen.
Ro‘htsa - Le lavage des mains
• Avant de se laver les mains, le Rabbi donne les instructions relatives à
ce lavage des mains, à la Matsa, au Maror et au Kore’h.
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Motsi
• On ne lave pas les mains du Rabbi et on ne lui apporte pas d’eau à
table. Il se lève et va se laver les mains dans la cuisine qui se trouve près de
la pièce où le Séder est célébré.
Motsi - La bénédiction de début du repas
L’ordre des Matsot
• En récitant la première bénédiction, HaMotsi, on tiendra les trois
Matsot à la main, soit les deux entières et celle du milieu, qui est cassée.
• Puis, l’on repose la troisième, la plus basse et l’on dit la seconde
bénédiction, Al A’hilat Matsa, en pensant que celle ci porte également sur
la Matsa du Kore’h et sur celle de l’Afikomen, que l’on prendra à la fin du
repas.
• Par la suite, on s’abstiendra de propos inutiles jusqu’à la consommation
du Kore’h.
• La même restriction n’est pas observée, en revanche, pour
l’Afikomen.
• Le Rabbi prend les trois Matsot de ses deux mains, en les séparant de
ses doigts. II dit la bénédiction HaMotsi puis laisse glisser de ses doigts la
Matsa inférieure, en y conservant les deux Matsot supérieures. Il dit ensuite
la bénédiction AI A’hilat Matsa et en casse la quantité nécessaire.
• La Matsa n’est pas trempée dans le sel, en signe d’affection pour la
Mitsva, afin de ne lui mêler aucun autre goût.
• On introduit ensuite conjointement dans sa bouche un morceau
de la première Matsa et un morceau de la seconde, afin qu’il n’y ait
pas d’interruption entre la bénédiction et le KaZaït qui lui correspond.
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Coutumes ‘Habad sur le Séder de Pessa’h
Néanmoins, on n’a pas observé que le Rabbi pratique de la sorte.
• En revanche, le Rabbi tient les deux Matsot de ses deux mains et les
mange rapidement, sans s’interrompre.
Matsa - La bénédiction sur la Matsa
• La Matsa est consommée, à trois reprises, pendant le Séder et pour la
première fois, au début du repas, après la bénédiction du HaMotsi et celle
de la Matsa. L’obligation en est alors établie par la Torah.
• La quantité consommée, établie avec le plus de rigueur, est donc de
deux KaZaït, l’un de la Matsa supérieure et l’autre de la Matsa médiane,
qui a été rompue. Pour autant, la Torah n’en impose qu’un KaZaït et le
second est ajouté par nos Sages.
• Concrètement, un KaZaït de Matsa correspond à 25,6 grammes.
Néanmoins, on sait que, quand on mâche dt la Matsa, certaines particules
s’en détachent, se glissent entre les dents et ne sont pas avalées. II convient
donc d’en prendre un peu plus d’un KaZaït, pour le premier comme pour
le second, afin d’être certain d’en avaler cette quantité, ce que l’on devra
faire en moins de quatre minutes et en étant accoudé, du côté gauche.
• Les Matsot faites à la machine ont, en général, toujours la même
taille et le même poids, soit 36 grammes. A l’opposé, la taille et le poids
des Matsot faites à la main sont variables. En moyenne, leur diamètre
est compris entre 25,4 et 26,7 centimètres, alors que leur poids est de 66
grammes. Un KaZaït serait donc un morceau un morceau rectangulaire de
12,7 centimètres de largeur et de 17.8 centimètres de longueur.
• Si une personne a des difficultés à consommer deux KaZaït de cette
taille, elle pourra réduire le poids du second KaZaït, introduit par nos Sages.
30
Maror
Pour ce dernier, elle se contentera donc de 17,3 grammes, soit un tiers de
moins que pour le premier KaZaït, ce qui correspond à un morceau de
Matsa de 10,2 centimètres de largeur et de 15.2 centimètres de longueur.
• La Matsa n’est pas trempée dans le sel, afin de souligner la valeur de la
Mitsva, à laquelle aucun autre goût ne doit être combiné.
Maror - Les herbes amères
‘
Depuis la destruction du Temple et la disparition du sacrifice de
Pessa’h, le Maror est devenu une institution de nos Sages. On peut donc se
contenter d’en consommer un KaZaït de 17,3 grammes.
• Notre coutume est de mélanger du raifort, à l’exception de sa tête et de
la laitue romaine, afin d’obtenir la quantité désirée. Toutefois, si l’on utilise
la partie centrale des feuilles de laitue romaine, on devra en consommer
un peu plus, soit 19,2 grammes.
• Le Maror sera consommé en moins de quatre minutes, sans s’accouder.
Si cela est difficile, on pourra étendre ce laps de temps jusqu’à six ou sept
minutes.
• Le Maror est trempé dans le ‘Harrosset. Juste avant cela, on place ce
‘Harrosset dans la soucoupe se trouvant sous le verre de vin. Ainsi, celui ci
se ramollit, au contact des gouttes de vin qui se sont écoulées dans cette
soucoupe. On ne trempe pas tout le Maror dans le ‘Harrosset afin de ne
pas en perdre le goût amer. Pour la même raison, on essuiera les traces du
‘Harrosset sur le Maror, après l’avoir trempé.
• Si l’on ne supporte pas le Maror, du fait de sa force, on n’a pas accompli
cette Mitsva.
31
Coutumes ‘Habad sur le Séder de Pessa’h
• Le Rabbi prélève le Maror sur le plateau du Séder, extrait le raifort des
feuilles qui l’entourent, le trempe trois fois dans le ‘Harrosset le secoue, le
replace entre ces feuilles et le mange.
• A la fin, il trempe le morceau de raifort entier dans le ‘Harrosset
semble-t- il également trois fois et le consomme, enveloppé de feuilles de
salades.
• Avant ce trempage, le Rabbi ramollit le ‘Harrosset en y versant le vin
de sa soucoupe. Il faut utiliser, à cet effet le vin des quatre verres et non
celui de la bouteille, par exemple.
• Le précédent Rabbi avait coutume de déposer un peu de ‘Harrosset
dans la soucoupe où quelques gouttes de ce vin s’étaient déversées.
• On dira la bénédiction Al A’hilat Maror seulement après que le Maror
ait été trempé dans le ‘Harrosset afin que la Mitsva puisse être accomplie
immédiatement après l’avoir achevée.
• En disant cette bénédiction, on pensera également au Maror du
Kore’h.
Kore’h - Matsa et légumes amèrs
• Le Kore’h est un KaZaït de la troisième Matsa, accompagné d’un
KaZaït de Maror. Il s’agit de la seconde des trois fois que l’on consomme
de la Matsa, durant le Séder. Il est une institution rabbinique.
• Là encore, celui qui a des difficultés à consommer un KaZaït de Matsa,
soit 25,6 grammes, pourra se suffire de 17,3 grammes. Cette quantité sera
consommée en moins de quatre minutes.
• Depuis la destruction du Temple et la disparition du sacrifice de
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Kore’h
Pessa’h, le Maror du Kore’h est devenu une institution de nos Sages.
On peut donc se contenter d’en consommer un KaZaït de 17,3 grammes.
• Notre coutume est de mélanger le raifort et la laitue romaine afin
d’obtenir la quantité désirée. Toutefois, si l’on utilise la partie centrale des
feuilles de laitue romaine, on devra en consommer un peu plus, soit 19,2
grammes.
• Le Maror du Kore’h sera consommé en moins de quatre minutes.
Si cela est difficile, on pourra étendre ce laps de temps jusqu’à six ou sept
minutes.
• Seul le Maror est trempé dans le ‘Harrosset mais non la Matsa.
Plus exactement, on place un peu de ‘Harrosset sec sur ce Maror, puis on
le retire, afin de ne pas risquer de mouiller la Matsa.
• On s’efforcera également que la laitue placée entre les morceaux de
Matsa soit sèche.
• Ensuite, on consomme le tout en position accoudée, du côté gauche.
• Pour le Kore’h, le Rabbi prend le ‘Harrosset se trouvant sur le plateau
et non celui dans lequel le vin a été versé et qui a servi à tremper le Maror,
de crainte qu’une miette de Matsa puisse s’y trouver. Il enduit le raifort de
ce ‘Harrosset trois fois, mais non la laitue. Puis, il mange l’ensemble.
• A la fin du Kore’h, le Rabbi trempe le morceau de raifort non râpé
dans le ‘Harrosset et il le consomme, entouré de feuilles de laitue.
• Selon le souvenir de certains, le Rabbi trempe le raifort du Kore’h dans
le ‘Harrosset sec. Il en enduit le raifort uniquement si le ‘Harrosset déposé
sur lui est tombé.
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Coutumes ‘Habad sur le Séder de Pessa’h
Choul’han Ore‘h - Le repas
• On a coutume de commencer le repas, les deux soirs en consommant
l’œuf qui se trouvait sur le plateau, trempé dans l’eau salée, afin de
commémorer le sacrifice de ‘Haguiga offert dans le Temple.
• L’os, en revanche, n’est pas consommé.
• Pendant la durée du repas, il est inutile de s’accouder.
• Le Rabbi ajoute, tout d’abord, du sel à l’eau salée, dans laquelle il trempe
ensuite l’œuf trois fois. Puis, il mange cet œuf, entier, en commençant par
son extrémité la plus arrondie, sans le vérifier.
• Il faut s’efforcer de ne pas mouiller la Matsa. Sur la table, celle ci sera
donc couverte en permanence, afin de ne pas être en contact avec un
liquide. Des miettes de Matsa ne devront pas tomber dans de la soupe ou
de l’eau. On a coutume de ne pas consommer le poisson ou la viande avec
de la Matsa, afin de ne pas la mouiller.
• Avant d’utiliser un ustensile, on vérifie qu’aucune miette de Matsa n’y
est déposée. Pour les ablutions du milieu et de la fin du repas, on ne passe
pas les doigts sur ses lèvres.
II est bon que les enfants ne trempent pas la Matsa non plus.
En revanche, on pourrait consommer la Matsa avec du vin.
• Le vin peut être bu sans restriction, entre le second et le troisième
verres du Séder.
• Le Rabbi essuie très souvent sa bouche et ses mains avec des serviettes
en papier, qu’il place ensuite sous la table.
• Une fois, l’un des élèves de la Yechiva voulut en prendre une et le
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Choul’han Ore’h
Rabbi s’écria : «Il y a un risque que cela soit ‘Hamets !».
• Une autre fois, on indiqua au Rabbi, par erreur, qu’il y avait de la farine
de Matsa dans sa soupe. Par la suite, le Rabbi ne la goûta pas, même après
qu’on lui précisé dit qu’il s’agissait d’une erreur.
• Il est bon de prendre un repas copieux, afin de consommer l’Afikomen
en état de satiété, comme c’était le cas pour le sacrifice de Pessa’h, qu’il
commémore. Pour autant, on ne doit pas trop manger, afin de ne pas
prendre I’Afikomen «de manière gloutonne».
• Pendant le repas, le Rabbi trempe, trois fois, une Matsa dans du sel,
qu’il a pris de la salière et déposé sur une serviette en papier. Puis, il mange
cette Matsa. Certains ont remarqué qu’il en consomme, simultanément,
deux ou trois petits morceaux.
• Il est dit que nos maîtres, à Pessa’h, se servaient d’une cuillère à la place
de la fourchette. Le Rabbi, cependant, utilise effectivement une fourchette,
qu’il tient uniquement de la main droite. Il ne se limite pas à soulever
l’aliment avec cette fourchette. Il lui arrive également de l’y enfoncer.
• Entre le poisson et la viande, le Rabbi se lave les mains et boit du vin.
• Le Rabbi prend également, de même que tous les convives, trois
cuillerées de la soupe qui est placée dans le plateau en argent de I’Admour
Hazaken.
• Dans l’assiette de soupe qui est présentée au Rabbi, se trouvent des
boulettes, confectionnées avec de l’œuf et de la pommes de terre, mais le
Rabbi ne les consomme jamais.
• Après la viande, le Rabbi boit toujours de l’eau. Avant de la boire, le
Rabbi en verse d’abord deux gouttes.
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Coutumes ‘Habad sur le Séder de Pessa’h
• Pendant le repas, le Rabbi boit du vin, mais il ne dit pas: «Le’haïm».
Il expliqua que ce terme confère une importance spécifique à cette
boisson, qui pourrait donc conduire à la considérer comme un cinquième
verre.
• Toutefois, le Rabbi expliqua, en 5730 (1970), que l’on doit commémorer
le festin d’Esther, au cours du second Séder, par un «Le’haïm», un chant
et un plat.
• Le précédent Rabbi et de même, le père du Rabbi, fumaient en
s’accoudant, pendant le Séder.
• Tous nos maîtres commentaient la Haggadah, au cours du repas.
Tsafoun - La Matsa cachée
L’Afikomen
• La troisième et dernière consommation de Matsa, pendant le Séder,
est l’Afikomen, qui est la moitié de la Matsa médiane, cachée pour être
consommée à la fin du repas, que l’on complétera par d’autres Matsot, afin
d’obtenir la quantité requise.
• Il est préférable que l’Afikomen compte deux KaZaït, soit 51.2 grammes,
car nos Sages se demandent s’il commémore le sacrifice de Pessa’h ou bien
la Matsa qui l’accompagnait. Il est donc judicieux de prendre un KaZaït
pour le Pessa’h et un autre pour la Matsa. Tel est l’usage courant.
• S’il est difficile d’avaler une telle quantité de Matsa, un seul KaZaït
sera suffisant et l’on se dira alors que cette quantité a pour but de rappeler
36
Tsafoun
celui de ces deux éléments qui est retenu par la Hala’ha.
• L’Afikomen est également une institution de nos Sages. En conséquence,
celui qui a des difficultés à prendre un KaZaït de 25,6 grammes pourra se
contenter d’un KaZaït de 17,3 grammes.
• Cette quantité sera consommée en étant accoudé du côté gauche,
sans interruption et en moins de quatre minutes.
• A la fin du premier Séder, on achèvera l’Afikomen avant le milieu de
la nuit.
• Après cela, on ne mangera plus et l’on ne boira plus pendant le reste
de la nuit, pas même de l’eau, à l’exception des deux verres de vin du Séder
qui seront versés ensuite, afin de conserver à la bouche le goût de la Matsa.
il faut donc faire en sorte de ne pas avoir soif, par la suite. Cette précaution
s’applique aux deux soirs à la fois.
• Au cours du premier Séder, peu avant le milieu de la nuit, le Rabbi se
tourne vers l’un des élèves de la Yechiva, se tenant près de la porte et lui
demande: «Quelle heure est il ?».
• Dans les premières années, le Rabbi donnait une partie de son Afikomen
à son épouse, la Rabbanit. Une fois, il en distribua aux élèves, délégués
dans d’autres Yechivot, expliquant qu’il fallait en donner également aux
membres de sa famille.
Après tout cela, on prend l’Afikomen et on le répartit entre tous les
membres de la famille, en en donnant un Kazaït à chacun. On prendra
soin de ne pas boire, après l’Afikomen. Il faudra le consommer en position
accoudée, avant le milieu de la nuit.
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Coutumes ‘Habad sur le Séder de Pessa’h
Béra’h - La bénédiction après le repas
Le troisième verre
• Avant de verser le troisième verre, le Rabbi demande que l’on rince son
verre. Puis; comme il le fait tout au long de l’année, il l’essuie, intérieurement
et extérieurement, avec une serviette en papier.
• La Rabbi verse toujours la coupe du prophète Elle avant la bénédiction
suivant le repas, bien que, selon la Haggadah, on le verse après celle ci.
• Une fois, le Rabbi l’expliqua, à ce sujet: «Il vaut mieux un instant avant,
plutôt qu’un instant après. De plus, cent pièces sont incluses dans deux
cents. Je me consacre à la délivrance et il est donc bon de la hâter».
• Le précédent Rabbi versait toujours lui même la coupe du prophète
Elie. A chaque époque, nos maîtres en ont fait de même.
• Le Rabbi verse la coupe du prophète Elie dans une grande tasse en
verre, qu’il vérifie tout d’abord, pour s’assurer qu’elle n’est pas fêlée.
Les dernières ablutions
• A la différence du reste de l’année, on ne passe pas les doigts sur
les lèvres, après les avoir rincés, à la fin du repas, pour ne pas risquer de
tremper des miettes de Matsa qui pourraient y être déposées.
• Le précédent Rabbi avait coutume de ne pas se servir d’un récipient
en argent, pour les dernières ablutions.
• Celui qui récite la bénédiction après le repas soulève le verre, avec
les doigts tournés vers le haut, jusqu’à la bénédiction Boné Yerouchalaïm,
«Il reconstruit Jérusalem». Puis, il le repose et le reprend pour la dernière
bénédiction, Boré Peri HaGafen, «Qui crée le fruit de la vigne».
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Béra’h
• Dans le paragraphe Yaalé Ve Yavo, il élèvera la voix en disant Zo ‘hrénou
Bo Le Tova «Souviens Toi de nous pour le bien», VéLivra ‘ha, « Souviens Toi
de nous pour la bénédiction» Le ‘Haïm Tovim, « Souviens Toi de nous pour
une bonne vie». Après Le Tova, Livra’ha et Tovim, les présents répondent
Amen.
• Durant le Séder du Rabbi, c’est le lecteur de la Haggadah qui récite la
bénédiction après le repas. Tous les présents, y compris le Rabbi, tiennent
leur verre, pendant cette bénédiction, comme il le fait lui même.
La bénédiction après le repas
• La bénédiction après le repas est récitée sur un verre de vin ou de jus de
raisin, que l’on tient dans la paume de la main droite, à près d’une trentaine
de centimètres de hauteur, par rapport à la table, jusqu’à la conclusior de
la bénédiction Boné Bera’hamav Yerouchalaïm, Amen «Il bâtit Jerusalem,
dans Sa miséricorde, Amen».
• Puis, on prend ce verre, de nouveau, à la main pour dire la dernière
bénédiction, Boré Peri HaGafen, «Il crée le fruit de la vigne»
Le paragraphe de la fête
• En récitant le paragraphe suivant, celui qui conduit la bénédiction
élèvera légèrement la voix en disant Zo‘hrérnou Hachem, « Souviens Toi de
nous, Eternel».
• Les présents répondent Amen après les mots Le Tova «pour le bien»,
Livra‘ha, «pour la bénédiction» et Le‘Haïm Tovim, «pour une bonne vie».
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Coutumes ‘Habad sur le Séder de Pessa’h
Le quatrième verre
• Le quatrième verre de vin est rempli. Un verre supplémentaire est
réservé pour le prophète Elie et nos maîtres ont coutume de le verser eux
mêmes.
• Le Rabbi le verse avant la bénédiction suivant le repas.
• On ouvre toutes les portes séparant la pièce où le Séder est célébré
de l’extérieur, la rue ou la cour, puis l’on dit le paragraphe Chefo’h,
«Déverse».
• Ceux qui sont allés ouvrir ces portes lisent ce paragraphe devant la
porte. Si Pessa’h est un jour de semaine, ils tiennent une bougie à la main.
Les autres n’ont pas l’obligation de se lever, quand ils lisent ce paragraphe.
• Au retour de ceux qui sont allés ouvrir la porte, on referme la porte,
puis l’on poursuit la lecture de la Haggadah.
• Les présents attendent le retour de ceux qui sont allés ouvrir les portes,
puis tous ensemble commencent la lecture du Hallel.
Hallel Nirtsa
Hallel et acceptation du Séder
La lecture du Hallel
• Il n’y a pas lieu de faire en sorte que la lecture du Hallel soit achevée
avant le milieu de la nuit.
• A partir de ce passage, le Rabbi lit la Haggadah a haute voix, avec une
ferveur visiblement accrue, parfois même en versant des larmes, avec une
40
Hallel Nirtsa
mélodie évoquant celle des versets qui précèdent la sonnerie du Choffar,
Roch Hachana.
• De même, le mot Nirtsa, agréé, aurait pu être placé à la conclusion de la
Haggadah et de fait, il en est bien ainsi, selon la plupart des Décisionnaires.
Néanmoins, Rabbi Chnéor Zalman le place à cet endroit.
Lecture des versets
• Les quatre versets, de Hodou... au second Yornerou ...., sont lus de la
façon suivante. Celui qui dirige le Séder dit Hodou... et tous les présents
répètent Hodou..., puis disent Yomar... Celui qui dirige répète Hodou... en
même temps que les présents, puis dit le second verset Yomar.
Les présents lui répondent Hodou..., puis disent Yomerou. II en est
ensuite de même pour les deux versets restants.
• Plus bas, les quatre versets Ode’ha..., Even..., Méet... et Zé Hayom sont
tous répétés deux fois.
• Les quatre versets commençant par Ana... sont lus par celui qui dirige
le Séder, puis répétés par tous les résents.
• Enfin, les quatre versets Barou’h Ha Ba..., Kel Hachem..., Kéli Ata... et
Hodou Lachem... sont tous répétés deux fois.
• Le Rabbi demande à ceux qui n’ont pas participé au Séder et l’ont
rejoint par la suite de répondre également au Hallel de cette façon.
41
Coutumes ‘Habad sur le Séder de Pessa’h
Le grand Hallel
• Le Psaume suivant est appelé «le grand Hallel». Il contient vingt six
versets, valeur numérique des quatre lettres du Nom de D.ìeu.
• On a coutume, en lisant les dix premiers versets, de penser à la lettre
Youd, dont la valeur numérique est dix, en lisant les cinq versets suivants,
de penser à la lettre Hé, en lisant les six versets suivants, de penser à la
lettre Vav et en lisant les cinq derniers versets de penser à la lettre Hé.
• Cette précision figure dans le Sidour de l’Admour Hazaken et l’on peut
en déduire qu’elle doit être le fait de tous.
Le quatrième verre
• On boit le quatrième verre accoudé du côté gauche.
• On a coutume de boire la totalité de celui-ci ou tout au moins, un
Reviit, soit 8,6 centilitres, ou, selon l’avis le plus rigoriste, 10,5 centilitres,
afin de pouvoir réciter la bénédiction finale.
• Il est de coutume de ne plus boire après cela. En cas de besoin, on
pourra boire de l’eau. Toutefois, il est préférable de s’en abstenir.
• Après avoir bu ce verre, on dira la bénédiction finale.
• Dans la maison du Rabbi, on n’a pas coutume de dire des cantiques
L’an prochain à Jérusalem
• La phrase « L’an prochain à Jérusalem» est dite seulement une fois.
• La coutume Loubavitch ne retient pas la lecture des hymnes
42
Hallel Nirtsa
de conclusion que l’on retrouve dans la plupart des Sidourim et des
Haggadot.
• Après avoir dit cette phrase, on reverse le vin de la coupe du prophète
Elie dans la bouteille. Alors, tous les présents chantent le verset Kéli Ata...,
« Tu es Mon D.ieu et je veux Te louer» sur l’une des dix mélodies
composées par Rabbi Chnéor Zalman.
• On ne boit pas la coupe du prophète Elie. Le Rabbi la verse d’abord
dans son propre verre, puis dans la bouteille, recommençant ce geste de
très nombreuses fois. Il précisa qu’il n’y a pas un nombre précis de fois que
l’on verse ce vin dans la bouteille. En tout état de cause, le Rabbi y consacre
un certain temps.
• A l’issue du Séder, il ne reste sur le plateau du Rabbi, que l’os et les
restes du ‘Harrosset.
• Certains ont coutume de lire le Chir Ha Chirim, après le Séder. Tel était
l’usage du père du Rabbi.
• Le premier soir, on lit, avant d’aller se coucher, uniquement le premier
paragraphe du Chema Israel et la benediction Hamapil, «Il fait tomber
le sommeil sur mes yeux», mais non les autres textes que l’on récite
d‘ordinaire, car on reçoit, en cette nuit, une protection particulière.
• Le second soir, par contre, on lit le Chema Isaël du coucher comme à
chaque fête.
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