« On a des souvenirs pour la vie »

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« On a des souvenirs pour la vie »
Date : 26 JUIN 16
Page de l'article : p.25
Journaliste : David Opoczynski
Pays : France
Périodicité : Quotidien
OJD : 138999
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SPORTS
RUGBY.
Top 14. Après l'exploit des Racingmen sacrés à Barcelone contre Toulon
« On a des souvenirs pour la vie »
Dimitri Szarzewski, capitaine du Racing 92
« C'EST BON, ça passe ! » Dimitri
Szarzewski vient de ranger le précieux bouclier de Brennus dans sa
voiture. Sur le parking du centre
d'entraînement du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), que les nouveaux champions de France ont retrouvé hier en début d'après-midi
après leur sacre barcelonais, le talonneur n'a qu'une idée en tête :
dormir un peu avant de reprendre
les festivités au restaurant de Christian Constant. Il a malgré tout accepté de revenir sur la folle aventure du Racing.
Réalisez-vous la portée
dè votre exploit au Camp Nou ?
DIMITRI SZARZEWSKI. Non,
pas encore. Il va falloir un peu de
temps. Mais on a des images plein
la tête. C'est fabuleux, tout simplement. Ça fait plaisir : c'est la première fois qu'on rentre au Plessis et
qu'il y a autant de monde qui nous
attend. J'ai le sentiment qu'on a
réalisé quelque chose de grand cette
année. Après notre défaite en finale
de Coupe d'Europe, gagner cette finale de championnat à 14 contre IS :
pour l'émotion, c'est fort.
Vous qui êtes attaché à votre rôle
de meneur d'hommes, vous avez
été servi cette fin de saison...
Bien sûr. Mais, voilà : souvent,
quand on donne, on est récompensé. J'ai été récompensé. On a été
récompensés. C'est beau de jouer
devant 100 DOO personnes, au
Camp Nou. En plus, tout nous a
réussi : on a eu le vestiaire du Barça.
Ce sont des souvenirs énormes.
Oui, surtout après tout ce qui s'est
dit. On nous a cassé du sucre sur le
dos mais on est restés confiants, sereins, on a montré qu'on savait aussi jouer au rugby et qu'on avait du
cœur (il souffle). On a des souvenirs
pour la vie.
Ce groupe a-t-il une âme ?
De toute façon, pour réussir quelque chose de grand, il faut s'aimer.
Quand je l'ai dit après la demie, ce
n'était pas des paroles en l'air. On
l'a encore démontré contre Toulon.
Je suis fier de mon équipe.
A quoi va ressembler la suite ?
Déjà, on va profiter, savourer. On a
quèlques semaines de vacances
mais, après, le championnat va reprendre assez rapidement. L'important, ce sera de se servir des leçons
du passé et, notamment, de ce qui
est arrivé cette saison au Stade
Français (NDLR : champion en
2015 et seulement 12e en 2016).
Après, comme je l'ai dit à mes coéquipiers, l'appétit vient en mangeant. Donc, on va en vouloir encore plus.
Neuf ans après votre premier
titre avec le Stade Français,
quel goût a celui-ci ?
Le premier, c'était l'extase parce
que c'était... le premier et que je
revenais de blessure. Là, c'est une
consécration. Je me suis énormément investi dans ce club, je l'aime
énormément et, en tant que capitaine, ça a une saveur particulière.
Propos recueillis par DAVID OPOCZYNSKI
«Pour réussir
quelque chose de grand,
il faut s'aimer »
C'est dur de rêver mieux, non ?
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Date : 26 JUIN 16
Page de l'article : p.25
Journaliste : David Opoczynski
Pays : France
Périodicité : Quotidien
OJD : 138999
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Camp Nou (Barcelone), vendredi. Dimitri Szarzewski (au premier plan à droite) et les Racingmen exultent : ils sont champions de France !
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Camp Nou, vendredi. Le blazer mis par les joueurs à leur
entrée sur la pelouse est un symbole de la cohésion du groupe.
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Le Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), hier. Le capitaine Dimitri
Szarzewski a montré le bouclier de Brennus aux supporteurs.
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