krafff - compagnie contrepoint

Transcription

krafff - compagnie contrepoint
Théâtre de Romette
Respons able artistique - Johanny Bert
KRAFFF
un pas de deux insolite entre un danseur et un personnage de papier
Photos Vincent Jolfre
Le Théâtre de Romette est conventionné avec la DRAC Auvergne et avec le Conseil régional
d’Auvergne. La Cie est soutenue dans sa démarche et pour ses créations par le Conseil général
de la Haute-Loire, la Communauté d’agglomération et la Ville du Puy-en-Velay et le Transfo,
Agence culturelle en Auvergne. Compagnie associée en résidence au Polaris de Corbas (69).
KRAFFF
Conception
Johanny Bert
Mise en scène
Johanny Bert
Chorégraphie
Yan Raballand
en collaboration avec
Chantal Péninon
avec la complicité de
Evguenia Chtchelkova
Conception marionnette
Judith Dubois
Lumière
Gilles Richard et Justine Nahon
Interprétation
Maxime Dubreuil
Julien Geskoff
Maïa Le Fourn
Christophe Noël
Yan Raballand
Photographies
Vincent Jolfre
Création avril 2007
Coproduction
Théâtre de Romette
La Comédie de Clermont-Ferrand, scène nationale
Compagnie Contrepoint
Avec le soutien du Centre National de la Danse en Rhône-Alpes
et du Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape
Programmation à Avignon avec l’aide du Transfo, agence culturelle de la région
Auvergne
Sur le théâtre de marionnettes
(extraits)
Heinrich von Kleist - 1810
Alors que je passais l’hiver 1801 à M…, j’y rencontrai un soir, dans un jardin
public, Monsieur C… qui était engagé depuis peu comme premier danseur à
l’Opéra de la ville, où il remportait un succès exceptionnel auprès du public.
Je lui dis que j’avais été étonné de le trouver plusieurs fois déjà au théâtre de
marionnettes dressé sur la place du marché pour divertir la populace par de
petits drames burlesques entrecoupés de chants et de danses.
Il m’assura que la pantomime de ces poupées lui procurait un plaisir intense et
me fit clairement sentir qu’elles pouvaient apprendre toutes sortes de choses à un
danseur désireux de se parfaire.
(…]
Chaque mouvement avait son centre de gravité ; il suffisait de les diriger, de
l’intérieur de la figure ; les membres, qui n’étaient que des pendules, suivaient
d’eux-mêmes, sans autre intervention, de manière mécanique.
Il ajouta que ce mouvement était fort simple ; chaque fois que le centre de gravité
se déplaçait en ligne droite, les membres décrivaient des courbes ; et que souvent,
après avoir été secoué de manière purement accidentelle, l’ensemble entrait dans
une sorte de mouvement rythmique qui n’était pas sans ressembler à la danse.
[…]
Pourtant, cette ligne était extrêmement mystérieuse. Car elle n’était rien d’autre
que le chemin qui mène à l’âme du danseur ; et il doutait que le machiniste
puisse la trouver autrement qu’en se plaçant au centre de gravité de la
marionnette, ou en d’autres mots, en dansant.
[…]
Il me dit qu’il osait prétendre que, si un mécanicien acceptait de lui construire
une marionnette selon ses exigences, il saurait lui faire exécuter une danse que
ni lui, ni aucun autre danseur talentueux de l’époque, sans exclure Vestris luimême, ne serait en mesure d’égaler.
« – Et quel avantage cette poupée aurait-elle sur les danseurs vivants ?
– Et quel avantage ? Avant tout, mon excellent ami, un avantage négatif : elle ne
ferait jamais de manières. Car l’affectation apparaît, comme vous le savez, au
moment où l’âme (vis motrix) se trouve en un point tout autre que le centre de
gravité. »
[…]
« Du reste, me dit-il, ces poupées ont l’avantage d’être antigravitationnelles. Elles
ne savent rien de l’inertie de la matière, propriété on ne peut plus contraire à la
danse : car la force qui les soulève dans les airs est supérieure à celle qui les
retient au sol. […] Comme les elfes, les poupées n’ont besoin du sol que pour le
frôler et réanimer l’envolée de leurs membres par cet arrêt momentané ; nous
mêmes en avons besoin pour y reposer un instant et nous remettre des efforts de
la danse, et dont il n’y a rien d’autre à faire que de l’écarter autant qu’on peut. »
Je lui répondis qu’aussi adroitement qu’il mène l’affaire de ses paradoxes, il ne
me ferait jamais croire qu’il puisse y avoir plus de grâce dans un mannequin
mécanique que dans la structure du corps humain.
Il répondit qu’il était absolument impossible à l’homme d’y rejoindre un tant soit
peu le mannequin. Que seul un dieu pourrait, dans ce domaine, se mesurer à la
matière ; et que c’était là le point où les deux extrémités du monde circulaire
pouvaient se retrouver.
Une partition gestuelle
D’un côté le corps du danseur. De l’autre, un grand corps de papier froissé,
chiffonné, torsadé ou noué, taille humaine, souple sur ses jambes, curieux comme
un humain, expressif comme une marionnette. Il est manipulé à vue par quatre
comédiens, quatre corps qui dessinent autour de lui des ombres.
Face-à-face sur un plateau : danseur et marionnette se regardent, s’observent,
s’approchent. Dès lors ils deviennent deux danseurs, deux corps qui vont
dialoguer par le mouvement. Commence alors un pas de deux ludique où les deux
personnages se rencontrent et se cherchent des plis : l’apesanteur, le poids, les
possibilités physiques, le mouvement dans l’espace…
En quelque sorte, il s’agit de vérifier par le concret les raisonnements que Kleist,
déjà, mettait en jeu dans ses écrits Sur le théâtre de marionnettes. Le face-à-face
avec le danseur n’était alors que verbal et théorique : un danseur, fasciné par le
spectacle de marionnettes manipulées « pour divertir la populace », y prétend
qu’elles ont davantage de grâce que tout danseur vivant, pour la raison qu’elles
n’ont pas de conscience, donc pas d’affectation. Il s’agit pour Kleist de développer,
de façon imagée et vivante, des idées d’inspiration rousseauiste sur l’innocence
perdue de l’humanité. Mais ce faisant il met en jeu des concepts sur la mécanique
du mouvement et des interrogations qui nous touchent, proches de nos propres
recherches.
Après Histoires Post-it et Parle-moi d’amour, nos deux précédents petits formats,
Le troisième volet de nos Histoires Éphémères est une façon de prolonger une
recherche de marionnettiste et d’entrer par le biais de la chorégraphie au cœur
du travail de manipulation et d’interprétation sans paroles.
Après avoir invité des auteurs à travailler sur le langage de la marionnette, l’idée
d’inviter un chorégraphe permet d’ouvrir encore plus le travail de la compagnie et
de mettre l’accent sur une spécificité de ce moyen d’expression. Si la marionnette
ou l’objet manipulés semblent effectivement prendre vie, donner corps à nos
fantaisies, c’est que chaque mouvement, chaque regard, chaque attitude doit être
juste, prendre place dans un rythme précis, écrit comme une partition gestuelle
qui n’est pas éloignée du travail chorégraphique.
Johanny Bert
Une rencontre sensible
Ce bout de papier prend étonnamment vie. Les mouvements amples de la
marionnette sont impressionnants de clarté, les plus petits le sont d’humanité.
Dès le premier regard, j’ai du mal à la quitter des yeux. Elle devient mon
partenaire et j’en oublie presque les manipulateurs. C’est comme un être venu
d’ailleurs : je ne connais pas ses codes, je ne sais pas comment il va réagir. Nous
devons nous apprivoiser. Notre rapport est à la fois très sensible et très fragile.
La première étape était de sentir comment elle bouge, analyser le mouvement,
essayer les mécanismes. Elle est manipulée par quatre personnes, ses
mouvements sont donc coordonnés par quatre cerveaux autonomes : un avantage
pour dissocier les mouvements les uns des autres, mais aussi la nécessité d’une
écoute totale entre les manipulateurs. J’avais l’impression d’enseigner le
mouvement directement à la marionnette, mais je devais passer par ses
« assistants », leur transmettre la sensation du mouvement et non sa seule forme.
C’est une véritable réflexion sur l’interprète : conserver une écriture précise sans
devenir un simple exécutant, sans instrumentaliser l’interprète.
Nous avons essayé ses possibilités propres. Outre la souplesse illimitée, elle a
surtout la particularité de ne pas être soumise à la pesanteur. Il est facile de lui
faire faire des choses physiquement impossibles et contraires à l’anatomie
humaine comme plier les genoux à l’envers ou se déchirer un bras. Mais cela
m’est presque douloureux pour elle… Il est plus intéressant qu’elle reste dans un
mouvement vraisemblable, elle est plus touchante car plus humaine, on
s’identifie à elle. En se jouant de la pesanteur, je peux réaliser avec elle les
fantasmes de tout danseur.
Explorer ses possibilités et les miennes.
Cela me contraint à me projeter dans un imaginaire inhabituel.
Je l’accompagne en cherchant sinon à voler, du moins à percevoir la même
sensation.
Ce qui intrigue Johanny, c’est que la danse se passe devant nos yeux sans
forcément raconter une histoire. Alors nous avons pris ce pari de faire
simplement confiance à la rencontre sensible entre un corps de papier et un corps
de chair.
Yan Raballand
Yan Raballand chorégraphe et danseur
Formé au Conservatoire de la Roche-sur-Yon puis au Conservatoire National Supérieur
de Musique et de Danse de Lyon, Yan Raballand mène parallèlement un parcours
d’interprète et de chorégraphe.
Il participe, au côté de Christian Bourigault, au déchiffrage vidéo du solo F. et Stein de
Dominique Bagouet. Il travaille ensuite avec Odile Duboc, comme interprète (Cadmus et
Hermione, Vénus et Adonis). Il rejoint la compagnie Larsen – Stéphanie Aubin pour la
création d’Ex’Act puis de Standards et la compagnie Beau Geste – Dominique Boivin
pour l’opéra Les Amours de Bastien et Bastienne ainsi que pour A quoi tu penses ? Il est
également interprète dans L’Homme assis dans le couloir, mise en scène de Stéphane
Auvray-Noroy et chorégraphie de Bernadette Gaillard.
Yan Raballand est aussi invité à créer pour le Ballet du Rhin (Wohin) et pour le jeune
ballet du CNSMD de Lyon (La Java du diable ; Allegro et Chaconne). Il installe à
Clermont-Ferrand sa compagnie Contrepoint, avec laquelle il réalise Amorce (2002), Au
devant de la (2003) sur les Variations Goldberg de J.-S. Bach, Obstinée (2004), Ici et là
en collaboration avec Sylvie Giron (2005) et Grün (2006). Son travail se base sur la
musicalité, l’écriture chorégraphique et la relation à l’autre.
Maxime Dubreuil comédien
Il a rencontré Johanny Bert dans le cadre des ateliers de la Comédie de Saint-Étienne où
il a été élève de 2000 à 2003. Il joue dans Kroum, l’ectoplasme, mise en scène François
Rancillac ; L’Avantage avec les animaux c’est qu’ils t’aiment sans poser de questions de
Rodrigo Garcia ; Feu La Mère de Madame de Feydeau ; Des mots des mots des mots,
création de Cédric Veschambre ; Scènes de chasse en Bavière, mise en scène Pierre Blain
et Johanny Bert. Bidouilleur assistant sur Les Pieds dans les nuages, de Johanny Bert et
interprète de Histoires Post-it.
Il crée en 2006 avec Benoît Pelé Les Diseurs de Petites aventures, spectacle de cinémains en caravane.
Julien Geskoff comédien
1999 à 2002 : école supérieure du CDN de Saint-Étienne où il joue La Pluie d’été mis en
scène par Cédric Veschambre, Le Cabaret du grand ordinaire mis en scène par Christian
Schiaretti, Du sang sur le cou du chat mis en scène par Pierre Maillet, Barbe-Bleue,
espoir de femmes mis en scène par Serge Tranvouez… 2002 à 2003 : comédien résident
au CDN de Saint-Étienne (sous la direction de Jean-Claude Berutti et de François
Rancillac).
Depuis 2004 : création du collectif d’acteur « Le théâtre la Querelle » : Je suis le monde
mais le monde n’est pas moi, mis en scène par le théâtre la Querelle, La Cerise sur le
toit, mis en scène par E. Beauvais, Orion mis en scène par M. Cruciani… Il met en scène
My Room d’après Les Larmes amères de Petra Von Kant de Fassbinder au Grand Lux de
Saint-Étienne.
En 2006 il joue dans Katherine Berker et dans Hélène de Jean Audureau, mis en scène
par Serge Tranvouez. Au Théâtre de Romette, il joue dans Histoires Post-it et Ceux
d’ailleurs.
Maïa Le Fourn comédienne
Après une formation au Conservatoire de Tours puis à la Comédie de Saint-Étienne, elle
se confronte à l’interprétation de différents auteurs : Feydeau, Rodrigo Garcia, Kleist,
Blutsch, Strindberg, sous la direction de François Rancillac dans Kroum, l’ectoplasme de
Hanokh Levin et de Jean-Claude Berrutti dans La Cantatrice chauve de Ionesco. Puis
joue dans Scènes de chasse en Bavière de Martin Sperr mis en scène par Johanny Bert et
Pierre Blain (Compagnie La Berlue Saint-Étienne), My Room, d’après Fassbinder, mis
en scène par Julien Geskoff, Parle-moi d’amour mis en scène par Johanny Bert.
Christophe Noël comédien
Formé au Conservatoire d’art dramatique de Clermont, à l’école des arts et techniques du
spectacle de Besançon. Stages et rencontres avec Michel Azama, François Cervantès,
Catherine Germain, Enrico Bonavera à San Miniato (PIZE) puis travaille en tant que
comédien avec Ariane Mnouchkine pour Tambours sur la Digue ; Éric Girard, Cie
Artphonème (Bourg-en-Bresse) pour Modeste proposition… de Swift ; Agnès Larroque,
Cie du Détour, pour Les Règles du savoir vivre de Jean-Luc Lagarce ; Théâtre du Cri,
Sophie Lannefranque ; Théâtre de la Commune, Béatrice Bompas Gargouille, Ma
Solange… de Noëlle Renaude ; La Tempête, Lux in Tenebris, Comédie de Saint-Étienne ;
Parle-moi d’amour au Théâtre de Romette.
Chantal Péninon assistante mise en scène
Elle à beaucoup travaillé en Auvergne depuis 1988, comme comédienne, marionnettiste,
auteure, metteure en scène et assistante, avec Guy Jutard (Théâtre Archimage), JeanMichel Coulon (Théâtre Parenthèse), Claudine Van Beneden (Nosferatu Production). Et,
de 1973 à 1988, avec entre autres François Cervantès, Laurette Faber, Marc-Michel
Georges, Pierre Prévost, Michel Santelli, Mohammed Soussi, le Trio Pied-de-Poule.
Assistante de Johanny Bert pour Les Pieds dans les nuages et la trilogie des Histoires
éphémères.
Judith Dubois plasticienne
Ses premières collaborations artistiques se font aux ateliers du TNP, dans la réalisation
de décors, pendant quatre ans. Elle travaille ensuite sur la scénographie des spectacles
des compagnies Janvier, Premier Acte et Traverse et pour le Théâtre du Peuple à
Bussang. Une nouvelle rencontre avec le Théâtre du Fust l’emmène à la fabrication de
marionnettes. Dernièrement elle a réalisé les costumes et les décors pour les créations de
Macocco-Lardenois et Compagnie.
Pour le Théâtre de Romette, elle a conçu les marionnettes de Parle-moi d’amour et les
masques de Ceux d’en face et de Ceux d’ailleurs.
En parallèle, elle crée plusieurs affiches pour différentes compagnies.
Evguenia Chtchelkova regard complice danse
Evguénia Chtchelkova commence par la danse classique à Moscou. En 1998, elle s’installe
en France et poursuit des études de danse contemporaine au CNSMD de Lyon. Depuis
2001 elle travaille régulièrement avec Cyril Viallon / compagnie Caryatides (Traces...
enfouies sous le ciel en 2001, Quand je me regarde... Quand je me compare en 2003, Et six
Gisèle(s)? en 2005, N'huit en 2007) ; avec Yan Raballand / compagnie Contrepoint depuis
2003 (Au devant de la en 2003, Obstinée en 2004, Grün en 2006). Elle danse aussi pour
Odile Duboc, rencontrée en 1998 à Moscou (Cadmus et Hermione, Vénus et Adonis,
reprise de rôle pour Trois Boléros). Elle a travaillé avec Lionel Hoche, Bernard
Baumgarten (cie UnitControl, Luxembourg), Rachel Mateis (cie Josefa) et Renatus
Hoogenraad.
Gilles Richard créateur lumière
Créateur de lumière, régisseur général, fabriquant de marionnettes et d’accessoires, il
travaille régulièrement, depuis 1993, sur les créations du Théâtre du Fust / direction
Emilie Valantin et encadre des stages organisés par la compagnie.
Il réalise aussi des créations de lumière pour d’autres compagnies en Rhône-Alpes et
Auvergne, dont le Théâtre de Romette ou Valentine Compagnie.
La Press e
Le Figaro, 17 /07/2007
Dérouler, couper, plier, compresser, tordre.
Le froissement du papier glisse jusqu’aux oreilles.
Dérouler, couper, plier, compresser, tordre, assembler.
Un corps prend forme.
Torsader, nouer.
Plier, replier. Fixer.
Un bonhomme se dessine.
Naissance merveilleuse d’un être de papier.
Découverte de ce corps si fragile aux premiers pas incertains.
En face, un homme danse.
Regards croisés…
« Il est étrange ce personnage qui remue ! Qui est-il ? Que fait-il ? » C’est ce que
pourrait bien se dire le personnage manipulé.
Cette figure de papier, Krafff, timidement reproduit les mouvements du danseur.
Un duel sympathique s’installe : qui saura mieux faire ce pas, ce saut, ce geste ?
L’homme ou l’être de papier ? Confrontation ou élan généreux ?
Se nourrir de l’autre. S’effleurer, se toucher du bout du kraft.
La créature éphémère, par le souffle léger du danseur, s’épanouit dans les airs.
Quatre ombres, furtives et agiles, dans l’écoute et en rythme, rôdent autour de la
marionnette pour lui donner toute son aisance.
Krafff, par sa puissance visuelle, interroge notre condition d’être humain.
Belle rencontre entre deux danseurs de chair et de papier.
Moment de grâce et de poésie à s’en mettre plein les yeux…
Anaïs André-Acquier
Les Trois Coups Juillet 2007
www.lestroiscoups.com
Fünf junge Leute formen aus Papier eine Marionette. Sie hat erst einige
Schwierigkeiten aufzusetzen, doch dann beobachtet sie aufmerksam ihren
Meister Yan Raballand und versucht seine eleganten Bewegungen
nachzumachen. Aus dem Gegensatz von Marionette und Mensch wird sichtbar,
wie schwierig die scheinbar leichten Bewegungen sind.
Erwachsene und Kinder freuen sich über das heitere Tanz-Spiel und zollen
begeistert Beifall.
Cinq jeunes gens fabriquent une marionnette avec du papier. Elle a d’abord
quelques difficultés à se mettre debout. Mais ensuite elle observe attentivement
son maître Yan Raballand et cherche à reproduire ses élégants mouvements. De
la confrontation entre la marionnette et l’humain, on comprend combien il est
difficile d’effectuer des mouvements en apparence légers.
Adultes et enfants prennent plaisir à cette danse aérienne et applaudissent avec
enthousiasme.
Georg J. Vigier
Kulturnetz, Juillet 2007
kulturnetz.de.vu
(traduction Théâtre de Romette)
Intelligent mélange de théâtre de marionnette et de danse, Krafff est
définitivement un spectacle hors norme. Surprenant et esthétique, il invite le
public dans un monde de rêve où la poésie le dispute à la tendresse. Et au
ravissement. (…) L’impressionnante manipulation de la marionnette, plus encore
que la chorégraphie, est sans doute l’une des clefs de la réussite du spectacle.
Toute l’émotion se concentre dans les froissures du papier qui donnent vie au
personnage. Un éblouissant spectacle, magique et simple. Comme les plus
grands.
Karine Prost Rue du Théâtre, 27 juillet 2007
www.ruedutheatre.info
Ils vont tisser une relation aussi tendre qu’inquiétante. On rit Beaucoup, on est
ému beaucoup. Et c’est très beau.
Laure Adler
France info, juillet 2007
Krafff qui est vraiment une petite merveille – je dis petite parce que ça ne dure
qu’une demi-heure mais grande par le talent. Krafff, par le Théâtre de Romette,
au théâtre de l’Alizé, c’est le duo entre un danseur et une marionnette de papier
kraft d’un mètre quatre-vingts qui est manipulée à vue par quatre
manipulateurs. Pour ceux qui étaient là il y a deux ans, le Théâtre de Romette
avait déjà fait Histoires post-it où ils avaient des petits post-it au bout des doigts.
C’est absolument merveilleux.
Charlotte Lipinska
France-Inter, Le Masque et la Plume
21 juillet 2007
La compagnie
Image d’épinal 1 :
Mon envie de théâtre s’est concrétisé, un jour, à l’âge de 8 ans, lorsque je
demande à mes parents ( qui ouvrent de grands yeux) de me fabriquer un
castelet.
Enfant, c’est devenu mon espace de jeu et d’expression.
Image d’épinal 2 :
Nous avons cherché un nom à peindre sur le fronton du castelet. A ce moment-là,
mère-grand propose « Théâtre de Romette » comme un petit hommage à une
figure locale du siècle dernier.*
Aujourd’hui…
Depuis 2000 (création de la Cie) le castelet s’est métamorphosé en un espace de
recherche théâtrale pour acteurs et formes marionnettiques. Le castelet est alors
symbolique. C’est une fenêtre qui dessine un espace de jeu et une bouche qui
donne à entendre un langage singulier.
Il est le point de départ d’une expression et se transforme, disparait selon les
créations, pour accueillir une équipe d’acteurs, de plasticiens, d’auteurs etc…
Cette équipe travaille avec des outils chaque fois différents : pinceaux pour
dessiner un langage, stylo pour en écrire un. La question du langage et de
l’écriture resurgit à chaque création sous une forme différente : commandes
d’écriture, recherches avec des plasticiens, écriture d’un langage visuel,
chorégraphique…
A chaque projet, de nouveaux collaborateurs et des artistes invités s'ajoutent à
ceux présents depuis plusieurs créations.
Johanny Bert
*Les curieux peuvent se rendre sur le site (web) de la compagnie.
Johanny Bert, responsable artistique
Après une formation de comédien aux ateliers de la Comédie de Saint-Étienne et
de marionnettiste auprès d’Alain Recoing du Théâtre aux Mains Nues, Johanny
Bert a travaillé avec différentes compagnies notamment le Théâtre Archimage /
Guy Jutard.
Il fonde en 2000 la compagnie le Théâtre de Romette pour développer des projets
personnels. Le premier spectacle sera un solo avec de la pâte à modeler. Il
s’entoure pour chaque création d’une équipe constituée d’acteurs, de plasticiens,
d’auteurs, techniciens etc et, régulièrement, d’artistes invités : Philipe Delaigue
pour l’Opéra de Quat’sous de B. Brecht/K. Weill, Yan Raballand chorégraphe,
invité pour la création de Krafff.
Entre les créations, il travaille sous forme de laboratoires de recherches
artistiques au cours desquels il invite des créateurs : Richard Brunnel, metteur
en scène, Emmanuel Darley, auteur, Jean-Michel Coulon, metteur en scène,
Raphaël Fernandez , comédien Judith Dubois et René Delcourt, plasticiens…
Il ponctue son travail personnel de particpation aux projets d’autres équipes
artistiques en tantqu’interprète ou en tant que metteur en scène (Peau d’âne /
Cie Nosferatu, Le cirque Bang Bang, une nuit sur terre / Cie Le pied sur le Tête).
Il répond à des spectacles /commandes (Ville de Riom :Ceux d’en face , Comédie
de Clermont Ferrand :Ceux qui sont perdupaumés , CDN de Montluçon :
Mélodrame Alphonsine). Pour la saison 2009/10, Il intègre le collectif artistique
du Centre Dramatique de Vire, où Pauline Sales et Vincent Garanger lui ont
proposé de participer à l’enquête artistique « Une femme est-elle un homme
comme les autres ? » et de mettre en scène les Orphelines, un texte de Marion
Aubert.
(compagnie) Théâtre de Romette
Z. A. Le Monage - 43700 Coubon
Siège social Le Puy-en-Velay
N° licence : 2-112628 / 3-112342
www.theatrederomette.com
0033 (0)4 71 04 93 39
0033 (0)6 37 29 83 34
[email protected]
Responsable artistique : Johanny BERT
Administration : Béatrice BARTHELEMY
Diffusion : Alice HERBULOT