RECHERCHE DIRECTE de Chlamydiae trachomatis par PCR

Transcription

RECHERCHE DIRECTE de Chlamydiae trachomatis par PCR
Chlamydia Trachomatis
L’infection à Chlamydia trachomatis est un problème de santé publique en raison de la
gravité de ses séquelles, notamment lésions tubaires favorisant des grossesses extrautérines et responsables d’hypofertilité tubaire ou douleurs pelviennes chroniques.
Les infections uro-génitales sont asymptomatiques chez 75 % des femmes et 50 % des
hommes (4). Cette particularité favorise le retard de diagnostic, la propagation de la
bactérie, le passage à la chronicité et la survenue des complications.
Chez l’homme, l’infection à C. trachomatis prend la forme d’une urétrite mucopurulente,
1er Examem à réaliser ( HAS juillet 2010 ):
RECHERCHE DIRECTE de Chlamydiae trachomatis par PCR
est préconisée comme premier examen à réaliser pour le diagnostic biologique d’une
infection par Chlamydia trachomatis, quelle que soit la situation clinique.
C’est la méthode de référence pour tout site de prélèvement, tout type d’échantillon, même
pauci-cellulaire et pour toute forme clinique d’infection à C. trachomatis.
Recommandation sur la nature du prélèvement à pratiquer (HAS juillet 2010)
Chez la femme symptomatique vue en consultation gynécologique, le meilleur
prélèvement est celui du col (en association avec celui de l’urètre ou vagin pour augmenter
les chances de diagnostic).
Chez la femme asymptomatique vue dans le cadre du dépistage, demander un
autoprélèvement vulvo-vaginal (meilleure sensibilité, reproductibilité, moindre présence
d’inhibiteurs).
Attention à la compréhension du geste par la patiente, au moindre doute, préférer un
prélèvement de col.
Chez l’homme, dans un contexte symptomatique ou de dépistage : 1er jet d’urine
Il faut rappeler que l’urine doit ramener des cellules infectées d’origine urétrale
La méthode utilisée par notre laboratoire :
1) DX Real-Time BIORAD, 2 séries/semaine le lundi et le jeudi.
cette technique permet de réaliser la recherche de Chlamydiae trachomatis
mais également de Neisseria gonorrhae et de Mycoplasma genitalium
2) Prélèvements :
-gynécologiques (endocervicaux, à défaut vulvovaginaux)
a) Les auto-prélèvements sont possibles mais ne nous garantissent pas un recueil cellulaire
satisfaisant.
b) chez la femme la recherche ne se fait que sur prescription explicite, éventuellement à
l’initiative du biologiste sur la base d’arguments cliniques (cervicite.)
-Urétraux . La recherche de Chlamydiae par PCR est systématique dans la bactériologie des P.U.
masculins (Nomenclature des actes de Biologie).
-Urinaires : 1er jet d’urine
Il faut rappeler que l’urine doit ramener des cellules infectées d’origine urétrale :
il s’agit d’un 1er jet d’urine de 10 ml environ sans toilette préalable, idéalement le
matin au réveil, à défaut à distance de deux heures de la précédente miction
stable 24h à t°ambiante et 7jrs t° 4°C.
-Oro-pharyngés.
-Ano-rectaux.
La réalisation des prélèvements requiert des écouvillons spécifiques (homme ou femme) et
leurs milieux de transport. Les écouvillons et milieux de transport sont propres à la technique
utilisée et différents d’un laboratoire à l’autre.
3) La recherche de N. gonorrhae par PCR, bien que d’un grand intérêt car très sensible et spécifique,
n’est pas encore remboursée par la Nomenclature (H.N.) mais elle sera systématiquement et
simultanément faite si la prescription : recherche de chlamydiae par PCR est faite.
SEROLOGIE de Chlamydiae
Il est préconisé de ne plus utiliser la sérologie pour le diagnostic biologique d’une
infection par Chlamydia trachomatis, sauf cas particuliers.
La recherche des anticorps sériques contre C. trachomatis est préconisée
principalement en cas de :
-suspicion d’une infection génitale haute. Les IgG et les IgA utilisant différents peptides
recombinants ont des performances médiocres pour détecter des lésions tubaires chez les
femmes hypofertiles ou des infections hautes et compliquées actives à C. trachomatis.
Néanmoins, leur dosage est utile dans les cas d’impossibilité de réaliser un prélèvement
pour la détection directe.
-Suspicion de Lymphogranulomatose vénérienne (ulcération, rectite).
- Bilan d’hypofertilité du couple.
- Diagnostic d’une arthrite réactionnelle (Syndrome de Fissinger Leroy Reiter).
- En aucun cas dans le suivi du traitement
des infections basses.
La méthode utilisée par notre laboratoire
LABSYSTEMS CHLAMYDIA TRACHOMATIS (INGEN)
Recherche d’IgG
2 séries /semaine
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