SUJET TSMA EXAMEN PROFESSIONNEL TEA
Transcription
SUJET TSMA EXAMEN PROFESSIONNEL TEA
. : ..-. Llb•rtl .. lfMallt# .. P,..,..t• r nlll llllP'UBLIQJ.TB PaANÇAJSll MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT EXAMEN PROFESSIONNEL POUR LE RECRUTEMENT DANS LE CORPS DES TECHNICIENS SUPÉRIEURS DU MINISTÈRE CHARGÉ DE L'AGRICULTURE RECRUTEMENT DANS LE GRADE DE TECHNICIEN Session 2015 Epreuve écrite d'admissibilité du 3 février 2015 Spécialité : Techniques et économie agricoles « Rédaction d'une note administrative ou d'un courrier, à partir d'un dossier à caractère professionnel, et de réponses à plusieurs questions faisant appel à des connaissances professionnelles, relatifs à la spécialité » Durée : 4 heu res - Coefficient : 4 L'ensemble du présent sujet comprend 42 pages. Lire impérativement les consignes suivantes : Vérifiez que le document qui vous est remis correspond à l'examen professionnel et à la spécialité indiqués sur votre convocation et contient le nombre de pages annoncées : si ce n'est pas le cas, signalez-le aussitôt. En l'absence d'indications contraires, EMPLOYEZ EXCLUSIVEMENT DE L'ENCRE NOIRE et évitez toute présentation pouvant constituer un signe distinctif : l'utilisation du crayon gris ou de couleurs autres que le noir entraÎnera la non-correction de la copie et l'annulation de votre participation. Sur la bande d'anonvmat détachable de chacun de vos feuillets : Inscrivez vos nom, prénom, date de naissance et signature ainsi que la date, le centre d'épreuve, l'épreuve, l'examen et la spécialité. Faites-le avant d'entamer la rédaction de chacun de vos feuillets : il ne vous sera plus possible de le faire une fois l'épreuve terminée, et l'absence de ces mentions sur un feuillet entraÎnera la non-correction de votre composition et l'annulation de votre participation. N'inscrivez rien dans la case réservée au numéro d'anonymat. Renseignez la case relative au nombre de feuillets. Sur votre composition, ne faites apparaÎtre : Ni votre nom, ni le nom du centre d'épreuves, ni aucun autre nom de personne ou de lieu, ni signe distinctif, ni signature même fictive, en quelque endroit de votre composition : cela entraÎnerait la non-correction de votre composition et l'annulation de votre participation. À l'issue de l'épreuve : Rendez votre composition même si elle est vierge, avec la bande d'anonymat renseignée, avant de signer la feuille d'émargement. Tout candidat quittant la salle sans rendre sa copie est signalé absent. Aucun brouillon, ni feuille non réglementaire, ne sont acceptés. La qualité de la rédaction, la clarté et la précision des raisonnements entrent pour une part importante dans l'appréciation du candidat. L'usage de la calculatrice ou de tout autre appareil électronique est interdit. 1 SUJET 1ère partie: Rédaction d'une note administrative (sur 15 points): Vous êtes technicien(ne) supérieur(e) du ministère chargé de l'agriculture, en poste en direction régionale de l'agriculture, de l'alimentation et de la forêt (DRAAF). Le président de la chambre régionale d'agriculture a demandé un rendez-vous au directeur pour lui présenter le projet d'une association « entente céréaliers-éleveurs ,. qui souhaite être labellisée GIEE (groupement d'intérêt économique et environnemental). Votre chef de service vous demande de rédiger une note administrative destinée au directeur, sous son couvert, dans laquelle vous rappellerez ce que sont les GIEE (composition et objectifs) et préciserez si le projet de l'association entre dans les critères d'appréciation des GIEE (critères nécessitant un avis positif obligatoire). Vous rappellerez également le calendrier qui a été fixé pour la labellisation. La note ne dépassera pas deux feuillets de composition (8 pages). Aucun schéma, ni graphique, ni tableau ne sont autorisés dans cette note. Liste des documents joints : ~ 0 1 (Titre 2014-1170 du 13 octobre 2014 d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la fa 1er - Art.3) cret no 2014-1173 du 13 octobre 2014 relatif au groupement d'intérêt économique et vironnemental 2ème · ..,,,~ partie: Réponses à plusieurs questions (sur 5 points): 1 - Reportez sur votre copie le tableau ci-dessous. Après avoir défini en toute lettre les sigles GAEC, SCEA, EARL, cochez les cases correspondantes. GAEC 1 1 SCEA 1......................................- ......................................................................- ..................................................................................................................................................................... ,............................. -.-..................................... 1 Besoin EARL d'un agrément Responsabilité illimitée Associé non exploitant possible (apporteur en capital} Bénéficie de la transparence pour les aides agricoles 2 - Quels sont les critères du verdissement de la PAC ? 3 - Sur les 9, 1 milliards qui seront distribués annuellement en France entre 2015 et 2020, quels sont les montants annuels moyens de chaque pilier de la PAC? 4 - Qu'est-ce-que l'ICHN? Citer les différentes zones d'application en 2014. 5 - Donnez une définition d'assolement et de rotation de cultures. 2 JORF n°0238 du 14 octobre 2014 page 16601 texte n° 1 LOI LOI n° 2014-1170 du 13 octobre 2014 d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt (1) NOR: AGRX1324417L ELI: http://www.legifrance.gouv..fr/eli/loi/2014/10/13/AGRX1324417L/jo/texte EU: http://www.legifrance.gouv.fr/eli/loi/2014/10/13/2014-1170/jo/texte L'Assemblée nationale et le Sénat ont adopté, Vu la décision du Conseil constl.tutionnel n° 2.014- .701 OC en date du 9 octobre 2014 ; Le Président de la Républlque promulgue la loi dont la teneur suit : > Titre IER : PERFORMANCE ÉCONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTALE DES FILIÈRES AGRICOLES ET AGRO-ALIMENTAIRES Article 3 Le même code est ainsi modtflé: l 0 A la fin de la quatrième phrase du premier alinéa de rarticle L. 311 - 1, les mots : « de ces exploîtatîons ~ sont remplacés par les mots : «d'exploitations agricoles» ; 2° Le titre 1er du livre III est complété par un chapitre V ainsi rédigé : "'Chapitre V « Groupement d'intérêt économique et environnemental «Art. L 315-L-Peut être reconnue comme groupement d'intérêt économî~ue et e,n vironnementa! toute personne morale dont les membres portent collectivement un projet pluriannuel de modîficaHon ou de consolidation de 1eurS systèmes ou modes de production agricole et de leurcs pratiques agronomîques en visant une performance à la fois économique, sociale et environnementale. La performance sociale se définit comme ra,mise en œuvre de mesures de nature à améliorer les conditions de travail des membres du groupement et de. leurs salariés, à favoriser !'emploi ou à lutter contre l'isolement en milieu rural. «Cette perSonne morale doît compre.n dre plusieurs exploitants agricoles et peut comporter d'autres personnes physiques ou morales, privées ou publiques. Les exploitants agricoles doivent détenir ensemble la majorité des voix au sein des instances du groupement. « La reconnaissa.nce de la qualité de groupement d'intérêt économique et environnemental est accord~ par le représentant de l'Etat dans la région à rissue d'une s-élection, après avis du président du conseil ré9ional. « La qualité de groupement d'intérêt économique et environnemental est reconnue pour la durée du prOjet pluriannuel. " Art. L 315-2.-Pour permettre la reconnaissance d'un groupement comme groupement d'intérêt écooomîque et environnemental, le projet pluriannuel mentîonné à l'article L. 315-1. doit: « 1° Assodier plus,i eurs exploïtations agricoles sur un territoire cohérent favorisant des synergies ; « 2° Proposer des actions relevant de l'agro-écologie permettant d'améliorer les performa.n ces économique, sociale et environnementale de ces exp.l oitatîons, notamment en favorisant l'înnovatîon technique, organisationnelle ou sociale et l'expérimentation agricoles ; " 3° Répondre aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux du territoire où sont situées les exploitations agricoles concernées, notamment ceux identifiés dans le p lan ré9ional de l'agriculture durable mentionné à l'article L 111-2- 1, en cohérence avec les projets territoriaux de développement local existants; « 4° Prévoir les modalités de regroupement, de diffusion et de réutîlisation des résultats obtenus sur les plans économique, environnemental et social. 3 « Art. L 315-3.-La coordination des actions menées en vue de la capitalisation et de la diffusion des résultats des groupements d'intérêt économique et environnemental est assurée, en lîen avec les organismes de développement agricole intéressés : « 1° Au niveau régional, par la chambre régionale d'agrîculture, sous le contrôle du représentant de l'Etat dans la régîon et du président du conseil régional ; « 2° Au niveau national, par l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture, sous le contrôle du ministre chargé de l'agriculture. « Art. L 315-4.-Un décret définit le cadre national pour la mise en œuvré des articles L 315·1 et L 3152 . Il fixe : « 1° La procédure de reconnaissance de la qualité de groupement d'intérêt économique et environnemental ; « 2° Les types de critères économiques, environnementaux et sociaux pouvant être pris en compte pour l'évaluation de la qualité du projet ; « 3° Les modalités de suivi, de capitalisation et de diffusion des résultats obtenus sur les plans économique, environnemental et social ; " 4° les conditions dans lesquelles la qualité de 9roupement d'intérêt économique et environnemental peut être retirée. « Art. L 315-5.-Les actions menées dans le cadre de leur projet pluriannuel par les agriculteurs membres d'un groupement d'intérêt économique et environnemental au bénéfice d'autres agriculteurs membres sont présumées relever de l'entraide' au sens de l'article L. 325·1. « Il en est de même, sans préjudice de la réglementation qui leur est applicable, des échanges, entre agriculteurS membres d'un groupement d'intérêt économique et environnemental, de semences ou de plants n'appartenant pas à une variété protégée par un certificat d'obtention végétale et produits sur une exploitation horS de tout contrat de multiplication de seménces ou de plants destinés à être r.nmmP.réiali!;é!:. «Art. L 315-6.·Tout ou partie des actions prévues dans le projet pluriannuel mentionné à l'article L 3151 et relatîves à la production agricole peuvent bénéfider de majorations dans rattribution des aides publiques. Les critères déterminant la majoration des aides publiques privilégient les exploitants agricoles. "' Dans le cadre des projets pluriannuels mentionnés au même article L. 315-1, les installations collectives de méthanisatîon agricole au sens de l'article L 311-1 sont encouragées.» ; 3° Après le deuxième alinéa de l'article L 510-1, il est inséré un alinéa ainsi rédigé : "' Dans des conditions précisées par décret, le réseau des chambres d'agriculture et, en son sein, chaque établissement co.n tribuent à l'amélioration de la performance économique, sociale et environnementale des exploitations agricoles et de leurs filières et accompagnent, dans les territoires, la démarche entrepreneurfale et responsable des agriculteurs ainsi que la création d'entreprises et le développement de l'emploL » ; 4° Le prem.ier alinéa de l'artide L. 325·1 est complété par les mots : «,y compris ceux entrant dam; le prolongement de l'acte de production ». 4 JOUR NAL OF FI CIEL D E LA RÉPUBLIQU E FRAN ÇA ISE 14 octobre 2014 Texte 33 sur 105 Décrets, arrêtés, circulaires TEXTES GÉNÉRAUX MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT Décret n° 2014-1173 du 13 octobre 2014 re latif au groupement d'inté rêt économique et environneme ntal NOR : AGRT1421933D Publics concernés: chefs d'exploitation agricole, administrations, entreprises. Objet: groupements d'intérêt économique et environnemental. Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur le lendemain de sa publication. Notice: les groupements d'intérêt économique et environnemental (GJEE), créés pas la loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt, permettent d 'accompagner et de valoriser les agriculteurs qui s'engagent collectivement à mettre en œuvre un projet de modification ou de consolidation durable des pratiques qu'ils emploient pour la gestion de leurs systèmes de production, en visant une peiformance à la fois économique, environnementale et sociale. Le décret précise la procédure de reconnaissance de la qualité de GIEE, les types de critères économiques, environnementaux et sociaux pouvant être pris en compte pour l'évaluation de la qualité du projet, les modalités de suivi, de capitalisation et de diffusion des résultats obtenus sur les plans économique, environnemental et social ainsi que les conditions dans lesquelles la qualité de groupement d'intérêt économique et environnemental peut être retirée. Références: le décret est pris pour l'application des articles L. 315-1 à L. 315-5 du code rural et de la pêche maritime. Le code rural et de la pêche maritime peut être consulté, dans sa rédaction issue de cette modification, sur le site Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr). Le Premier ministre, Sur le rapport du ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement, Vu le code rural et de la pêche maritime, notamment ses articles L. 315-1 à L. 315-5, Décrète: Art. 1"'. - Le titre l°' du livre rédigé: m du code rural et de la pêche maritime est complété par un chapitre V « CHAPJTRE ainsi V Groupements d'intérêt économique et env ironnemental « Art. D. 315-1. - La reconnaissance comme groupement d'intérêt économique et environnemental est accordée dans le cadre d'appels à projets organisés par le préfet de région, qui précisent les critères retenus pour le choix des projets et les délais dans lesquels les demandes de reconnaissance peuvent être présentées. « Art. D. 315-2. - Toute personne morale souhaitant être reconnue comme groupement d'intérêt économique et environnemental en application de l'article L. 315-1 dépose un dossier présentant un projet pluriannuel conforme à ces dispositions et comprenant les éléments suivants : « 1° La liste de ses membres, ses statuts et, le cas échéant, tout autre document attestant qu'elle remplit les conditions posées au deuxième alinéa de l'article L. 315-1 ainsi que le procès-verbal de la réunion de son organe délibérant approuvant le projet présenté ; « 2° La présentation du territoire sur lequel est mis en œuvre le projet présenté, des raisons pour lesquelles ce territoire peut être considéré comme cohérent, et des enjeux économiques, environnementaux et sociaux mentionnés au 3° de l'article L. 315-2 auxquels le projet entend apporter une réponse, en cohérence avec les projets territoriaux de développement local existants ; « 3° La description des systèmes de production mis en œuvre par les exploitants agricoles qui s'engagent dans le projet au moment du dépôt de la demande de reconnaissance ; cette description est accompagnée d'un diagnostic de la situation initiale des exploitations agricoles sur les plans économique, environnemental et social au regard des enjeux identifiés sur le territoire concerné en application du 2° ; 5 14 octobre 2014 JOURNAL OFFIC IEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _. , , _ Texte 33 sur 105 ___ www,~ « 4° La description des objectifs poursuivis en termes de modification ou de consolidation des systèmes ou des modes de production agricole et des pratiques agronomiques et visant une performance économique, environnementale et sociale ainsi que des indicateurs de suivi qui leur sont associés ; « 5° La durée du projet et la justification de cette durée au regard des objectifs à atteindre ; « 6° La description des actions proposées et de l'organisation et du fonctionnement collectif des exploitations agricoles permettant d'améliorer leurs performances économique, environnementale et sociale conformément au 2° de l'article L. 315-2, et le calendrier prévisionnel de leur mise en œuvre; le projet précise les raisons pour lesquelles la démarche et les actions proposées relèvent de l'agroécologie telle que définie au II de l'article L. l ; il montre comment différentes techniques et méthodes sont utilisées de façon combinée pour permettre l'évolution du système de production agricole dans son ensemble ; « 7° La description des moyens affectés à la mise en œuvre de ces actions, qui détaille notamment : «a) Les mesures d'accompagnement mises en place pour la réalisation du projet; leur présentation distingue celles qui relèvent de l'appui à l'action collective et au pilotage du projet et celles qui relèvent de l'accompagnement technique pour l'évolution des pratiques agricoles; « b) Le cas échéant, les partenariats noués par le groupement avec, notamment, les acteurs des filières et des territoires, et leur contribution à la réalisation des objectifs poursuivis ; « 8° Les modalités prévues de regroupement, de diffusion et de réutilisation des résultats obtenus sur les plans économique, environnemental et social mentionnées au 4° de l'article L. 315-2 ; « 9° Le cas échéant, les aides publiques qui seront mobilisées ou sollicitées dans le cadre du projet ; « 10° Tout autre élément que le groupement estime de nature à éclairer la prise de décision sur sa demande de reconnaissance. «A rt. D. 315-3. - Le préfet de région recueille l'avis de la commission régionale de l'économie agricole et du monde rural mentionnée à l'article R. 313-45 sur les projets présentés. La reconnaissance comme groupement d'intérêt économique et environnemental est accordée, après avis du président du conseil régional, par arrêté du préfet de région publié au recueil des actes administratifs de la préfecture de région. «A rt. D. 315-4. - Sont seuls susceptibles d'être retenus par le préfet de région, pour l'évaluation de la qualité du projet, des critères déterminés en fonction des spécificités et des enjeux du territoire concerné et en lien avec : « 1° L'appréciation des objectifs en matière de modification ou de consolidation des pratiques agricoles visant la performance économique et environnementale, y compris les pratiques tendant à l'amélioration de la performance sanitaire, et notamment de la démarche système engagée; « 2° L'appréciation des objectifs sociaux portant sur les conditions de travail, l'emploi et la lutte contre l' isolement en milieu rural; « 3° La pertinence technique des actions prévues au regard des objectifs ; « 4° La plus-value apportée par l'organisation et le fonctionnement collectifs mis en place dans le cadre du projet; « 5° Le cas échéant, la pertinence des partenariats mobilisés pour la réalisation des actions ; « 6° Le caractère innovant du projet et des actions au regard des pratiques existantes au niveau du territoire ou de la région ; « 7° La durée et la pérennité du projet ; « 8° La pertinence des modalités d'accompagnement des agriculteurs. «Art. D. 315-5. - Le suivi du projet est assuré par le préfet de région sur la base des bilans réalisés par la personne morale porteuse du projet. Ces bilans lui sont transmis au moins tous les trois ans à compter de la date de publication de l'arrêté portant reconnaissance de la qualité de groupement d'intérêt économique et environnemental, pour les bilans intermédiaires, et à l'expiration de la durée du projet pour le bilan final. Ces bilans comportent les éléments suivants : « 1° La description de l'évolution des systèmes de production mis en œuvre par les exploitants agricoles au regard des objectifs, des indicateurs de suivi et du calendrier prévisionnel mentionnés aux 4° et 6° de l'aiticle D. 315-2; cette description doit permettre d'appréhender l'évolution des performances économique, environnementale et sociale des exploitations agricoles ; « 2° La description des actions effectivement mises en œuvre conformément au projet ; « 3° Une synthèse des résultats obtenus ; « 4° La description de la contribution du groupement à la capitalisation des résultats mentionnée à l'article D. 315-8; « 5° Tout autre élément que le groupement estime de nature à éclairer le préfet de région sur son action. « Art. D. 315-6. - Si des modifications substantielles interviennent dans le projet mentionné à l'article D. 315-2, la personne morale reconnue comme groupement d'intérêt économique et environnemental en informe immédiatement le préfet de région. «Art. D. 315-7. - Le préfet de région peut, par arrêté pris après avis du président du conseil régional et de la commission régionale de l'économie agricole et du monde rural, retirer la reconnaissance comme groupement 6 14 octobre 2014 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Texte 33 sur 105 d' intérêt écononùque et environnemental, lorsqu'il apparaît, au regard du bilan mentionné à l'article D. 315-5 ou de tout autre élément porté à sa connaissance, que les engagements contenus dans le projet pluriannuel mentionné à l'article D. 315-2 ne sont pas respectés. «Art. D. 315-8. - Une capitalisation des résultats obtenus est assurée conformément à l'article L. 315-3, avec un triple objectif: « 1° La diffusion et le partage d'expériences sur les actions réali sées et les résultats obtenus sur les plans économique, environnemental et social ; « 2° L'utilisation des résultats obtenus par ces groupements dans le cadre de travaux de recherche appliquée ; « 3° L' implication dans l'innovation de l'ensemble des acteurs du développement agricole, à l'échelon territorial pertinent, pour produire des connaissances et des ressources diversifiées répondant aux attentes des agriculteurs. Dans ce cadre, les groupements d'intérêt économique et environnemental sont tenus de mettre à disposition leurs résultats et expériences uti les aux organismes de développement agricole. Le programme des travaux de coordination menés par la chambre régionale d ' agriculture en application de l'article L. 315-3 est soumis à l'avis de la commission régionale agricole et du monde rural mentionnée à l'article R. 313-45 . « Art. D. 315-9. - En Corse, les attributions conférées par le présent chapitre au préfet de région et au président du conseil régional, sont exercées respectivement par le préfet de Corse et le président du conseil exécutif de la collectivité territoriale de Corse. » Art. 2. - Le ministre de !'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement, est chargé de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française. Fait le 13 octobre 2014. MANUEL VALLS Par le Premier ministre : Le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement, STÉPHANE LE FoLL 7 MINISTtllE DEL' AGRICULTURE DE l' AGROALIMEN'l'.<\IRE ET DE LA FORtT Direction générale des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires Sous-direction de la biomasse et de lenvironnement Bureau de la stratégie environnementale et du changement climatique 3, rue Barbet de Jouy 75349 PARIS 07 SP 0149554955 Instruction technique DGPAAT/SDBE/2014-930 25/11/2014 N° NOR AGRT1427829C Date de mise en application: 25/11/2014 Diffusion : Tout public Cette instruction n'abroge aucune instruction. Cette instruction ne modifie aucune instruction. Nombre d'annexes: 9 Objet : Groupements d'intérêt économique et environnemental (GIEE) Destinataires d'exécution Préfètes et Préfets de région Directrices et Directeurs régionaux de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt. Copie: DDT(M), DREAL et Président(e)s des Conseils Régionaux. Résumé : Cette circulaire précise les modalités de reconnaissance et de suivi des groupements d'intérêt économique et environnemental créés par l'article 3 de la loi n° 2014-1170 d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt (LAAAF), ainsi que celles de la capitalisation de leurs résultats. Textes de référence :Articles L.315-1 à L.315-6 du code rural et de la pêche maritime, Articles D. 315-1 à D. 315-9 du code rural et de la pêche maritime Articles R.313-45 et R.313-46 du code rural et de la pêche maritime 8 Table des matières INTRODUCTION ....... ............... .. ............................................................................ ................ 2 1 DEFINITION D'UN GIEE ...................... .. ..... ..... ....... .. ..................... .. ........................... ... ... .2 2 PROCEDURE DE RECONNAISSANCE ......... .. ................................................................ 3 2.1 Dépôt du dossier de candidature ................................................................................3 2.2 Conformité du dossier de candidature .......................................................................3 2.3 Les critères d'appréciation du projet. ..........................................................................5 2.3.1 Objectifs de performance économique (avis positif obligatoire) ......................... 5 2.3.2 Objectifs de performance environnementale (avis positif obligatoire) ................ 5 2.3.3 Objectifs de performance sociale (avis positif obligatoire) .................................. 6 2.3.4 Pertinence technique des actions (avis positif obligatoire) ................................. 6 2.3.5 Plus-value de l'action collective (avis positif obligatoire) .................................... 6 2.3.6 Pertinence du partenariat.. ................ .... .............................................................. 7 2.3. 7 Caractère innovant du projet. ... .. ......................................................................... 7 2.3.8 Durée et pérennité du projet. ............................................................................... 7 2.3.9 Modalités d'accompagnement des agriculteurs .................................................. 7 2.3.10 Exemplarité, transférabilité ou reproductibilité du projet .................................. 8 2.4 Procédure décisionnelle .............................................................................................8 3 MODALITES DE SUIVI D'UN PROJET .............................................................................8 3.1 Suivi des bilans ...........................................................................................................8 3.2 Suivi des modifications des projets ............................................................................ 9 3.3 Retrait de la reconnaissance ................................................................. ..... ................ 9 4 MODALITES DE CAPITALISATION DES RESULTATS .................................................... 9 5 OUTIL INFORMATIQUE ............................... ..................................................................... 9 6 LIENS UTILES .................................................................................................................10 9 INTRODUCTION La loi n°2014-1170 du 13 octobre 2014 d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt porte une ambition pour l'agriculture française et propose des solutions pragmatiques pour permettre l'émergence de nouvelles dynamiques collectives ancrées dans les territoires et de nouveaux modèles de production qui font de l'environnement un atout de la compétitivité. Cette loi repense ainsi en profondeur toutes les composantes nécessaires pour notamment accompagner, promouvoir et pérenniser la transition vers les systèmes de production agroécologiques. Cette notion d'agro-écologie est désormais définie à l'article L.1 du code rural et de la pêche maritime «Ces systèmes [de production agro-écologiques] privilégient l'autonomie des exploitations agricoles et /'amélioration de leur compétitivité, en maintenant ou en augmentant la rentabilité économique, en améliorant la valeur ajoutée des productions et en réduisant la consommation d'énergie, d'eau, d'engrais, de produits phytopharmaceutiques et de médicaments vétérinaires, en particulier les antibiotiques. Ils sont fondés sur les interactions biologiques et l'utilisation des services écosystémiques et des potentiels offerts par les ressources naturelles, en particulier les ressources en eau, la biodiversité, la photosynthèse, les sols et l'air, en maintenant leur capacité de renouvellement du point de vue qualitatif et quantitatif. Ils contribuent à l'atténuation et à /'adaptation aux effets du changement climatique». Le groupement d'intérêt économique et environnemental (GIEE) constitue l'un des outils qui structurera et favorisera cette transition en s'appuyant de manière privilégiée sur des projets collectifs dont l'objectif sera de combiner la performance économique, environnementale et sociale des exploitations. Il permettra également d'impliquer plus efficacement l'ensemble des acteurs des filières et du développement agricole en lien avec les enjeux du territoire. Le cadre réglementaire relatif au GIEE, fixé par le décret n°2014-1173 du 13 octobre 2014, est volontairement souple. Il a vocation à constituer un encadrement général du dispositif dans lequel une forte subsidiarité est laissée au niveau régional. 1 DEFINITION D'UN GIEE Les GIEE sont des collectifs d'agriculteurs et, le cas échéant, d'autres partenaires qui s'engagent dans un projet pluriannuel de modification ou de consolidation de leurs pratiques en visant à la fois des objectifs économiques, environnementaux et sociaux, et à ce titre reconnus par l'Etat. Tout collectif doté d'une personnalité morale dans laquelle des agriculteurs détiennent ensemble la majorité des voix au sein des instances de décision peut être reconnu au titre de son projet. La démarche doit venir des agriculteurs eux-mêmes en associant plusieurs exploitations sur un territoire cohérent favorisant les synergies. Les actions présentées devront permettre d'améliorer ou de consolider les pratiques agricoles. L'évolution des systèmes de production envisagée devra contribuer à améliorer la compétitivité des exploitations agricoles tout en utilisant et préservant les écosystèmes sur lesquels s'appuie l'activité agricole. Les innovations peuvent être d'ordre technique (pratiques agro-écologiques), économique (valorisation commerciale des produits, production d'énergie renouvelable ... ) ou social (organisation collective à l'échelle d'un territoire ... ) et doivent concourir à une amélioration de la performance économique et environnementale. 10 Un volet social sera également intégré au projet avec comme objectif d'améliorer les conditions de travail des membres du groupement et de leurs salariés, de favoriser l'emploi ou de lutter contre l'isolement rural. Les actions prévues devront répondre aux enjeux économiques, environnementaux et sociaux du territoire où sont situées dans l'exploitation et notamment aux enjeux identifiés dans le plan régional d'agriculture durable (PRAD). Disposant de la maîtrise du projet, les exploitants rechercheront et s'appuieront sur des partenariats avec les acteurs des filières (coopératives, négociants, industries de transformation, distributeurs d'agro-fournitures et de produits agricoles ... ), des territoires (PNR, collectivités locales ... ) ou de la société civile (association environnementale, association de consommateurs, institut de recherche, lycée agricole ... ) afin de garantir la pérennisation, la reconnaissance et la valorisation des évolutions apportées à la conduite de leurs exploitations. Enfin, afin de favoriser le développement de ces dynamiques collectives et permettre d'engager le plus grand nombre d'agriculteurs dans cette transition, les résultats des GIEE seront partagés avec l'ensemble des acteurs du territoire et feront l'objet d'une capitalisation conduite par les organismes de développement agricole. 2 PROCEDURE DE RECONNAISSANCE 2.1 Dépôt du dossier de candidature La reconnaissance en qualité de GIEE se fait sur la base d'appels à projets organisés par le Préfet de région. Ces appels à projets devront préciser les critères retenus pour la reconnaissance des projets (cf § 2.3) et les délais dans lesquels les demandes de reconnaissance peuvent être présentées. La périodicité des appels à projets est laissée à l'appréciation du Préfet de région . Un guide d'aide à la rédaction des appels à projets figure en annexe 1. Les premiers appels à projets devront être engagés le plus rapidement possible et au plus tard fin janvier 2015. Le dossier de candidature doit être déposé à la DRAAF/DAAF de la région où est situé le siège social du porteur du projet. Si le projet comporte des actions sur plusieurs régions, le préfet correspondant à la région où le dossier a été déposé prend en charge les consultations nécéssaires auprès des autres préfets de région pour la bonne instruction du dossier. Il associe de même les DDT(M) et les DREAL concernées. Pour l'élaboration du dossier de candidature, les DRAAF/DAAF pourront s'inspirer du modèle joint en annexe 2. Important : le silence gardé par la DRMF pendant un délai de quatre mois à compter de la date limite fixée pour le dépôt des demandes par l'appel à projets vaudra acceptation de la demande de reconnaissance comme GIEE. La circulaire n°5749/SG du 12 novembre 2014 publiée par le SGG précise les modalités de mise en oeuvre de ce principe de simplification. 2.2 Conformité du dossier de candidature Le dossier de candidature dûment renseigné, daté et signé doit être déposé avec l'ensemble des pièces justificatives nécéssaires, par la personnalité morale du collectif qui portera le projet. 11 Le dossier de candidature devra comporter obligatoirement, a minima, les éléments de description et les pièces suivants : Pour ce qui concerne la personne morale candidate : La liste des membres de la personne morale Les statuts de la personne morale Tout document démontrant que les exploitants agricoles engagés dans le projet détiennent la majorité des voix dans les instances décisionnelles de la personnalité morale portant le projet Pour ce qui concerne le projet : • Le procès-verbal de la réunion de leur organe délibérant approuvant le projet présenté La liste des membres du collectif participant au projet La présentation du territoire sur lequel est mis en œuvre le projet, les raisons pour lesquelles ce territoire peut être considéré comme cohérent et les enjeux économiques, environnementaux et sociaux auxquels le projet entend apporter une réponse, notamment ceux identifiés dans le plan régional de l'agriculture durable La description des systèmes de production mis en œuvre par les exploitants agricoles au moment du dépôt de la demande de reconnaissance ; cette description est accompagnée d'un diagnostic de la situation initiale des exploitations agricoles sur les plans économique, environnemental et social. Ce diagnostic pourra être établi sur la base des différents outils existants. Dans le cadre de la déclinaison du projet agro-écologique, un outil d'appui au conseil agricole est en cours de construction avec les différents partenaires et pourra à terme être également mobilisé • La description des objectifs poursuivis en termes de modification ou de consolidation des systèmes ou modes de production agricole et des pratiques agronomiques, et visant la conjugaison des performances économique, environnementale et sociale, ainsi que des indicateurs de moyens et de résultats pour le suivi du projet La durée du projet et la justification de cette durée au regard des objectifs à atteindre • La description des actions proposées et le calendrier prévisionnel de leur mise en œuvre, de l'organisation et du fonctionnement collectif ; le projet précise les raisons pour lesquelles la démarche et les actions proposées relèvent de l'agro-écologie La description des moyens pour la mise en œuvre de ces actions, qui détaille notamment : a) les mesures d'accompagnement mises en place pour la réalisation du projet ; leur présentation distingue celles qui relèvent de l'appui à l'action collective et au pilotage du projet, et celles qui relèvent de l'accompagnement technique pour l'évolution des pratiques agricoles b) le cas échéant, les partenariats noués par le collectif avec, notamment, les acteurs des filières et des territoires et leur contribution à la réalisation des objectifs poursuivis Les modalités prévues de regroupement, de diffusion et de réutilisation des résultats obtenus sur les plans économique, environnemental et social selon les règles définies pour la capitalisation de ces résultats (cf§ 4) et complétées par l'accord de chaque membre pour la collecte, le traitement et l'utilisation des données, dans le respect de la protection des données individuelles L'engagement de la personne morale de transmettre à un organisme de développement agricole les données à capitaliser 12 • L'engagement de l'organisme de développement agricole destinataire des données à capitaliser de participer et d'alimenter le processus de capitalisation des résultats des GIEE coordonné par les chambres régionales d'agriculture et l'APCA (au plan national) Le cas échéant, les aides publiques qui seront mobilisées ou qui seront sollicitées dans le cadre du projet Tout autre élément que le groupement estime de nature à éclairer la prise de décision sur sa demande de reconnaissance L'ensemble de ces points et pièces permettant de vérifier la conformité du dossier de candidature est synthétisé dans le tableau figurant en annexe 3. Au niveau régional, la DRAAF peut, le cas échéant, demander des pièces ou éléments complémentaires tout en gardant le souci de la simplification de la procédure. La DRAAF s'appuie sur les DDT(M), les DREAL et les DD(CS)PP pour l'instruction des candidatures. Seuls les dossiers complets comportant les éléments et les pièces attendus peuvent être instruits. 2.3 Les critères d'appréciation du projet La reconnaissance des projets se fait sur la base de critères permettant d'apprécier leur qualité. Un certain nombre de critère ont été définis, a minima au nombre de dix, au niveau national (cf grille d'évaluation des projets en annexe 4). Dans l'objectif d'une reconnaissance, le projet devra avoir obligatoirement un avis positif sur chacun des cinq premiers critères (3 objectifs de performance, pertinence technique des actions et plus value du caractère collectif des actions). Les cinq autres critères (partenariat, innovation, pérennité du projet, accompagnement et exemplarité) seront pris en compte selon les modalités définies à l'échelon régional. Ces critères sont à apprécier dans le cadre d'une démarche de progrès des exploitations (réalisation d'actions qui s'inscrivent dans le temps afin de répondre à des objectifs précis) et en fonction des spécificités et des enjeux des territoires. 2.3.1 Objectifs de performance économique (avis positif obligatoire) L'amélioration de la performance économique peut être obtenue par exemple par : la diminution des charges de l'exploitation grâce notamment à : v une plus grande autonomie de l'exploitation vis à vis des intrants extérieurs (produits phytosanitaires, énergie, engrais minéraux, consommation d'eau ... ) v une meilleure mutualisation entre agriculteurs des outils de production, de stockage ou de transformation • une meilleure rémunération de la production (engagement dans des dispositifs de certification, modification des circuits de commercialisation, création de nouvelles filières .. .) la valorisation des sous-produits de culture ou d'élevage 2.3.2 Objectifs de performance environnementale (avis positif obligatoire) L'amélioration de la performance environnementale peut être obtenue par exemple par : la réduction voire suppression de l'impact sur le milieu (eau , air, sol, biodiversité ... ) grâce 13 notamment à : v v la réduction voi re une suppression des produits phytosanitaires la réduction voire une suppression des engrais mi néraux v la préservation du sol (limitation de l'érosion et du lessivage, maintien ou amélioration du stock en matière organique ... ) v la préservation de la ressou rce en eau v v la diminution de la consommation énergétique l'autonomie fourragère la valorisation du fonctionnement de l'écosystème naturel dans la gestion de l'exploitation la valorisation de la biodiversité dans la gestion de l'exploitation la protection intégrée des troupeaux dans un objectif de limitation de l'utilisation des antibiotiques vétérinaires 2.3.3 Objectifs de performance sociale (avis positif obligatoire) L'amélioration de la performance sociale est obtenue par : l'amélioration des conditions de travail des membres du groupement et de leurs salariés ou la contribution à l'emploi (création ou préservation des emplois, installation d'agriculteurs, mutualisation des emplois au travers des groupements d'employeurs ... ) ou la lutte contre l'isolement en milieu rural 2.3.4 Pertinence technique des actions (avis positif obligatoire) La modification ou la consolidation des pratiques permettant de viser des performances économique, environnementale et sociale envisagées par le projet devront se baser sur les principes de l'agroécologie. Les grands principes de l'agro-écologie et quelques exemples appliqués à certai ns systèmes de production sont donnés en annexe 5. Pour évaluer la pertinence des actions figu rant dans les projets candidats à la reconnaissance en qualité de GIEE, la DRAAF pourra donc s'appuyer sur ces principes et sur les exemples de pratiques ou actions permettant de répondre à des objectifs de performances économiques, environnementales et sociales relevant de l'agro-écologie figurant en annexe 6. Pour ce qui concerne les objectifs environnementaux, le projet devra combiner plusieurs pratiques pour pouvoir bénéficier de la reconnaissance. L'annexe 7 présente une liste indicative d'impacts attendus de certaines pratiques. Pou r évaluer la pertinence des actions au regard des objectifs du projet, la DRAAF s'appuiera sur les compétences mobilisables auprès d'autres structures (DDT. établissements d'enseignement agricole, DREAL ... ) et auprès de son référent« agro-écologie ». 2.3.5 Plus-value de l'action collective (avis positif obligatoire) Les enjeux auxquels l'agro-écologie cherche à répondre ne se limitent pas à la parcelle ou à l'exploitation. Ils se posent également à l'échelle du territoire et du paysage. Pour cette raison, le développement de pratiques agro-écologiques nécessite une bonne coordination entre les agriculteurs autour du projet et le cas échéant avec d'autres acteurs du territoire. 14 L'organisation et le fonctionnement collectif des actions du projet doit constituer une plus-value par rapport à la somme des actions qui seraient réalisées individuellement par chacun des agriculteurs. 2.3.6 Pertinence du partenariat Les exploitants agricoles devront rechercher au maximum des partenariats avec les acteurs des filières (coopératives, négociants, FRCUMA, transformateurs, distributeurs ...), du développement agricole et rural (chambres d'agriculture, organismes nationaux de vocation agricole et rural. .. ), des territoires (collectivité, parc naturel régional, syndicat de rivière, conservatoire botanique ... ) ou de la société civile (association environnementale, association de consommateurs, institut de recherche, lycée agricole ... ) afin de permettre une définition pertinente de leur projet et garantir la pérennisation, la reconnaissance et la valorisation des évolutions apportées à la conduite des exploitations agricoles. La vérification de la pertinence du partenariat doit également viser les modalités de mises à disposition des résultats du GIEE en vue de leur capitalisation. 2.3.7 Caractère innovant du projet Les collectifs d'agriculteurs sont des espaces où se conçoivent des solutions aux questions posées par les pratiques agro-écologiques. Il s'agit que progressivement se produisent des nouvelles ressources pour l'action (savoirs, savoir-faire, connaissances scientifiques ... ) mobilisables par d'autres agriculteurs. Dans un contexte où des pans entiers de la recherche en agro-écologie restent à explorer, l'échange et la discussion au sein d'un GIEE entre les agriculteurs sur les choix techniques qu'ils expérimentent doivent dynamiser l'innovation. Celle-ci peut également concerner d'autres thématiques que les pratiques agro-écologiques telles que la valorisation des produits, la production d'énergie renouvelable, l'innovation organisationnelle ... 2.3.8 Durée et pérennité du projet La cohérence de dimensionnement du projet entre objectifs, moyens budgétaires mobilisés et durée de la programmation sera vérifiée. Seront également appréciées les perspectives de poursuite des actions du collectif au delà de la durée du projet et des aides spécifiques éventuellement perçues à ce titre. 2.3.9 Modalités d'accompagnement des agriculteurs L'accompagnement doit recouvrir deux types d'actions différentes qui se complètent pour accompagner les projets : • appui à l'action collective et aide au pilotage du projet accompagnement technique de l'évolution des pratiques Il faut laisser la possibilité d'accompagnement diversifié voire un accompagnement internalisé si les compétences existent parmi les membres du collectif. 2.3.10 Exemplarité. transférabilité ou reproductibilité du projet Une attention particulière sera apportée sur la possibilité de transférer les processus mis en place à 15 une échelle plus large que les seuls agriculteurs concernés par le projet. 2.4 Procédure décisionnelle Pour l'instruction des dossiers, la DRAAF s'appuiera sur les services déconcentrés compétents de l'Etat (DDT(M), DREAL, DD(CS)PP) et le réseau d'enseignement agricole public en impliquant les établissements dans le processus d'analyse des dossiers de façon à favoriser l'appropriation et la diffusion de la notion d'agro-écologie tant par les apprenants que par les enseignants et l'encadrement. Après instruction des dossiers de candidature par la DRAAF, le préfet de région recueille l'avis de la COREAMR sur les projets présentés. Pour ce qui concerne les DOM, le Comité d'orientation stratégique et de développement agricole (COSDA) remplacera dans cette fonction la COREAMR. (texte spécifique à élaborer). Lorsqu'elle exerce cette compétence, la COREAMR se réunit en formation spécialisée présidée par le DRAAF et le président de Région. L'objectif est que cette formation ait la gouvernance la plus élargie possible. Une composition a minima a donc été définie au niveau national et figure en annexe 8. Dans la mesure du possible, les membres de la formation spécialisée devront être désignés au sein des représentations régionales des structures. Le préfet de région doit recueillir également l'avis du président de la Région. Cet avis peut être celui exprimé par la Région en COREAMR, ce qui suppose que la Région soit saisie suffisamment en amont. La reconnaissance comme GIEE est ensuite, le cas échéant, accordée par arrêté du préfet de région pour la durée du projet et publié au recueil des actes administratifs de la préfecture de région. Un modèle d'arrêté préfectoral figure en annexe 9. 3 MODALITES DE SUIVI D'UN PROJET 3.1 Suivi des bilans La personne morale porteuse du projet doit réaliser a minima tous les trois ans à compter de la date publication de l'arrêté portant reconnaissance de la qualité de GIEE un bilan qui doit reprendre a minima les éléments suivants : description de l'évolution des systèmes de production mis en oeuvre par les exploitants agricoles au regard des objectifs du projet, des indicateurs de suivi mis en place et du calendrier prévisionnel de réalisation du projet description des actions effectivement mises en oeuvre synthèse des résultats obtenus, sur la base des indicateurs de moyens et de résultats prévus dans le projet du GIEE description de la contribution du groupement à la capitalisation des résultats obtenus (cf§ 4) Un bilan final doit également être réalisé par le porteur de projet à l'expiration de la durée du projet. Ce bilan reprend a minima les mêmes éléments que les bilans intermédiaires. Ces bilans doivent être transmis à la DRAAF qui appréciera, sur cette base, l'évolution du projet. Le contenu des bilans sera précisé à l'échelle régionale, après présentation en COREAMR, et en cohérence avec la capitalisation prévue au § 4. 16 3.2 Suivi des modifications des projets Lorsqu'il y a des modifications du projet, son porteur doit en informer sans délai la DRAAF par écrit. Celle-ci vérifie que ces modifications ne remettent pas en cause la reconnaissance au titre de GIEE du projet porté par la personne morale. Dans tous les cas, la COREAM R est informée de ces modifications. Les modifications apportées au projet sont réputées acceptées à l'expiration d'un délai de trois mois, si le préfet de région n'a pas engagé , dans ce délai, la procédure de retrait de reconnaissance (cf paragraphe 3.3) . 3.3 Retrait de la reconnaissance Suite à l'expertise des bilans, des modifications proposées par le porteur de projet ou de tout autre élément porté à la connaissance de la DRAAF, cette dernière peut retirer la reconnaissance. Le retrait de la reconnaissance doit être pris après avis de la COREAMR et du président de la Région. Il fait l'objet d'un arrêté préfectoral. 4 MODALITES DE CAPITALISATION DES RESULTATS Les porteurs de projet sont tenus de mettre à disposition leurs résultats et leurs expériences utiles (pratiques notamment) à au moins un organisme de développement agricole de leur choix. L'organisme de développement agricole destinataire des données doit s'engager à participer et à alimenter le processus de capitalisation des résultats des GIEE coordonné par les chambres d'agriculture et l'APCA. La coordination des actions menées en vue de la capitalisation et de la diffusion des résultats obtenus des GIEE est ensuite assurée en lien avec ces organismes de développement agricole par: la chambre régionale d'agriculture au niveau régional, sous le contrôle du préfet de région et du président de la Région ; l'APCA au niveau national, sous le contrôle du ministre chargé de l'agriculture. Le programme et le déroulement des travaux de coordination menés par la chambre régionale d'agriculture doit être soumis à l'avis de la COREAMR. Une présentation des éléments capitalisés doit également être réalisée auprès de la COREAMR au moins une fois par an. 5 OUTIL INFORMATIQUE Afin de permettre le suivi au niveau national de l'ensemble des GIEE, un outil informatique « Osiris simplifié » sera élaboré en lien avec l'ASP. 6 LIENS UTILES Plusieurs documents peuvent être utilement consultés sur Internet : - Les 103 lauréats de l'appel à projets CASOAR (préfigurateurs des GIEE) : 17 http://agriculture.gouv.fr/AAP-Agroecologie - Plaquette GIEE : http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/GIEE-LAAF_cle87eff2.pdf - Aides mobilisables pour les GIEE : http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Aides-GIEE_cle08db31-1.pdf - Guide méthodologique pour la mobilisation des mesures du FEADER en faveur du projetagro-écologique : http://agriculture.gouv.fr/Le-guide-methodologique-feader-projet-agro-ecologique - Rapport de Marion Guillou sur l'agro-écologie : http://agriculture.gouv.fr/Remise-du-rapport-sur-l-agro La directrice générale des politiques agricole, alimentaire et des territoires Catherine Geslain-Laneelle 18 ANNEXE 1 GUIDE D'AIDE A LA REDACTION DES APPELS A PROJETS Le guide ci-dessous présente les points qui peuvent être précisés dans les appels à projets à organiser au niveau régional pour la reconnaissance en qualité de GIEE. Il s'agit de préciser aux candidats potentiels le cadre mis en place pour la reconnaissance au niveau régional. Rappel des enjeux et du contexte national rappeler les objectifs du projet agro-écologique pour la France rappeler les objectifs de la loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt et notamment pour ce qui concerne le dispositif GIEE Enjeux et contexte régionaux situer l'appel à projets par rapport aux plans/programmes/outils publics liés à l'agro-écologie , aux démarches filières ... Candidatures éligibles inscrire les critères nationaux pour l'éligibilité de la personne morale et pour l'évaluation du projet préciser, le cas échéant, les critères régionaux retenus Procédure de dépôt des candidatures - Décrire le contenu du dossier de candidature à déposer par la personne morale candidate : formulaire à compléter I dater I signer par la personne morale Uoindre en annexe le modèle) pièces justificatives à fournir à l'appui de la demande : prévoir a minima les pièces identifiées par la circulaire - Décrire les modalités de dépôt du dossier de candidature : • • • mode d'envoi par la personne morale (postal I électronique ... ) coordonnées du service de la DRAAF qui reçoit, nombre d'exemplaires à fournir par la personne morale (en original pour conservation, en copie pour consultation d'autres services (Conseil régional, DDT(M), DD(CS)PP, référent agroécologie, référent« enseigner à produire autrement. .. ) Procédure régionale de reconnaissance en qualité de GIEE - Décrire les modalités de réception et de vérification de la complétude de la candidature par la DRAAF : • récépissé attestant de la date de dépôt du dossier demande de compléments si nécessaire (éléments descriptifs, pièces justificatives) notification de la date attestant de la complétude du dossier 19 - Instruction de la candidature par la DRAAF : • vérification de la complétude du dossier évaluation de la qualité du projet services consultés si nécessaire : DDT, DDCSPP, DREAL, référent « enseigner à produire autrement » .. . consultation par la « région principale » de la « région complémentaire » dans le cas particulier de candidatures sur des territoires interrégionaux - Décision du Préfet de région après avis de la COREAMR et du conseil régional : si l'avis est favorable : un arrêté du Préfet de région est publié au recueil des actes administratifs, conservé au dossier avec copie au candidat. La date de publication constitue le début de la période de réalisation du projet en qualité de GIEE si l'avis est défavorable : une notification avec avis motivé par lettre du Préfet de région est envoyée à la personnalité morale candidate Procédure de suivi des GIEE reconnus - modifications du projet : • obligation de la personne morale de signaler toute modification du projet reconnu modification de l'arrêté de reconnaissance si nécessaire information de la COREAMR - Bilans de suivi : Reprendre les conditions de la circulaire Procédure de retrait de la reconnaissance la proposition de retrait est faite par la DRAAF elle est examinée en COREAMR et soumise à l'avis du conseil régional elle fait l'objet d'un arrêté du Préfet de région Capitalisation des résultats et des expériences des GIEE Reprendre les conditions de la circulaire Calendrier Décrire le calendrier prévisionnel de l'appel à projets Publicité et communication préciser le mode de publication de l'appel à projets préciser le mode d'obtention des renseignements I dossier I ... 20 ANNEXE4 GRILLE D'EVALUATION DES PROJETS Région: N° du projet : Titre du projet : Porteur du projet : Critères appréciation du projet 1 1 Objectifs de performance économique Explicitation du critère Exemples d'objectifs Les objectifs de résultats que se donne le projet en termes d'amélioration des performances économiques devront être clairement exposés. Il sera précisé s'ils concernent chaque exploitation agricole ou le groupement. Appréciation du critère (+, = ou-) - diminution des charges de (+)obligatoire l'exploitation grâce notamment à une plus grande autonomie de l'exploitation vis à vis des intrants extérieurs (produits phytosanitaires, énergie, engrais minéraux, consommation d'eau ... ) ou une meilleure mutualisation entre agriculteurs des outils de production, de stockage ou de transformation 1 - meilleure rémunération de la production (engagement dans des dispositifs de certification, modification des circuits de commercialisation, création de nouvelles filières ... ) - valorisation des sous-produits de culture ou d'élevage 2 1\) -L Objectifs de performance environnementale [ Les objectifs de résultats que se donne le projet en termes ' d t. . . d (+)obligatoire · · ( · 1 - re uc ion votre suppression · d ,., d • e de maintien s1 es pratiques re 1event eia e 1agro- ,. t ( · .. , . ,. . 11mpac sur 1e m1 11eu eau air so 1 ecolog1e) ou d'amel1orat1on des performances ' ' ' 1 1 environnementales pertinentes au regard de l'agmécologie devront être clairement ex~osés. ~ne attention particulière sera a~portée au caracte.re system1que de la démarche engagee. Un pro}et s appuyant , sur des innovations de pratiques explorees de faço~ independante du fonctionnement de la totalité de l'exploitation ne sera pas retenu. biodiversité, ... ) grâce notamment à la réduction voire une suppression des produits phytosanitaires ou des engrais minéraux, la préservation du sol (limitation de l'érosion et du lessivage, maintien ou amélioration du stock en matière organique,. .. ), la préservation de la ressource en eau , la diminution de la consommation énergétique ou l'autonomie fourragère - valorisation du fonctionnement de l'écosystème naturel dans la gestion de l'exploitation - valorisation de la biodiversité domestique dans la gestion de l'exploitation - protection intégrée des troupeaux dans un objectif de limitation de l'utilisation des antibiotiques vétérinaires 4 1\) 1\) Les objectifs de résultats que se donne le projet en termes de maintien ou d'amélioration des performances sociales devront être clairement exposés. Le projet fixera au moins un objectif visant à améliorer les conditions de travail des membres du groupement et de leurs salariés, à favoriser l'emploi, ou à lutter contre l'isolement rural, , et mettre en œuvre des mesures de nature à atteindre ses résultats Objectifs de performance sociale 3 1 Pertinence technique des actions prévues 1 -amélioration des conditions de (+)obligatoire travail des membres du groupement et de leurs salariés - contribution à l'emploi (création ou préservation des emplois, installation d'agriculteurs) - lutte contre l'isolement en milieu rural La modification ou la consolidation des pratiques 1 Cf annexes 5 et 6 permettant de viser des performances économique, environnementale et sociale envisagées par le projet devront se baser sur les principes de l'agro-écologie qui vise notamment l'accroissement de la biodiversité dans les agroécosystèmes, le renforcement des régulations biologiques, la diversification, la recherche d'autonomie vis-à-vis des intrants et la résilience de l'exploitation. 1 (+)obligatoire 5 Caractère collectif des actions prévues Le projet devra notamment démontrer en quoi l'organisation et le fonctionnement collectif des actions des exploitants constituera une plus-value par rapport à la somme des actions qui seraient réalisées individuellement par chacun des agriculteurs. 6 Pertinence du partenariat mobilisé Les exploitants agricoles devront rechercher au maximum des partenariats avec les acteurs des filières, des territoires et de la société civile (notamment association environnementale, association de consommateurs) afin de permettre une définition pertinente de leur projet et garantir la pérennisation, la reconnaissance et la valorisation des évolutions apportées à la conduite des exploitations agricoles. 7 Caractère innovant - importance de l'expérimentation Le caractère innovant du projet sera apprécié à la fois au plan technique et sociétal. L'innovation technique concerne tout autant des nouvelles pratiques que des pratiques déjà mises en œuvre dans d'autres cadres sous réserve que soit exposé en quoi elles constituent une innovation sur le territoire sur lequel est conduit le projet. 8 Durée et pérennité du projet La cohérence de dimensionnement du projet entre objectifs, moyens budgétaires mobilisés et durée de la programmation sera vérifiée. Seront également vérifiées les perspectives de poursuite des actions du collectif au delà de la durée du projet et des aides spécifiques éventuellement perçues à ce titre. 9 Modalités d'accompagnement des agriculteurs L'accompagnement doit regrouper deux types d'actions différentes qui doivent se compléter pour accompagner les projets : appui à l'action collective / aide au pilotage du projet et accompagnement technique de l'évolution des pratiques. Il faut laisser la possibilité d'accompagnement diversifié voire un accompagnement internalisé si les compétences existent parmi les membres du collectif. 10 Caractère exemplaire (+)obligatoire Une attention particulière sera apportée sur la possibilité de reproduire les processus à une échelle plus large que les seuls agriculteurs concernés par le projet. Evaluation : Les critères 1, 2 3, 4 et 5 doivent obligatoirement être évalués positivement. Pour les critères 6, 7, 8, 9 et 10, il s'agira qu'ils recueillent globalement un avis positif. 1\) w ANNEXE 5 L'agro-écologie Les principes de l'agro-écologie L'agro-écologie est une façon de concevoir des systèmes de production qui s'appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes. Elle les amplifie de façon à limiter au maximum le recours aux intrants conventionnels (engrais de synthèse, produits phytosanitaires, carburant, eau ... ), à éviter le gaspillage de ressources naturelles et à limiter les pollutions (nitrates, produits phytosanitaires, ammoniac ... ). Il s'agit donc d'utiliser au maximum la nature comme facteur de production tout en maintenant ses capacités de renouvellement, d'une part en accroissant la biodiversité (naturelle, cultivée et élevée) et d'autre part en renforçant les régulations biologiques au sein de l'agrosystème. Cette notion d'agro-écologie est définie à l'article L.1 du code rural et de la pêche maritime «Ces systèmes [de production agro-écologiques] privilégient /'autonomie des exploitations agricoles et /'amélioration de leur compétitivité, en maintenant ou en augmentant la rentabilité économique, en améliorant la valeur ajoutée des productions et en réduisant la consommation d'énergie, d'eau, d'engrais, de produits phytopharmaceutiques et de médicaments vétérinaires, en particulier les antibiotiques. Ifs sont fondés sur les interactions biologiques et l'utilisation des services écosystémiques et des potentiels offerts par les ressources naturelles, en particulier les ressources en eau, la biodiversité, la photosynthèse, les sols et l'air, en maintenant leur capacité de renouvellement du point de vue qualitatif et quantitatif Ifs contribuent à /'atténuation et à /'adaptation aux effets du changement climatique ». L'exploitation est considérée dans son ensemble, dans son ancrage territorial local et dans son insertion dans les filières. Impliquant le recours à un ensemble cohérent de techniques en synergie, l'agro-écologie ne peut être réduite à une technique particulière. C'est d'ailleurs grâce à cette approche systémique que les résultats techniques et économiques peuvent être in fine maintenus et même accrus tout en augmentant les performances environnementales. Les actions figurant dans le projet devront relever de quelques principes clés de l'agro-écologie. Ces principes sont notamment les suivants : - Recyclage des éléments nutritifs et de l'énergie sur place plutôt que l'introduction d'intrants extérieurs de synthèse : Cela correspond à la recherche d'autonomie des exploitations et des territoires vis à vis de tels intrants et à la diminution des pollutions (eau, air, sol, ... ), en renforçant les régulations biologiques et les flux au sein des exploitations et des territoires. Dans cette optique, les engrais minéraux peuvent être utilement remplacés par des engrais végétaux (légumineuses, engrais verts, ... ) ou organiques (effluents d'élevage). Réduire les apports d'intrants extérieurs doit permettre non seulement de limiter les pressions sur l'environnement mais aussi de diminuer la dépendance des exploitations vis à vis des achats d'intrants ainsi que vis à vis de la volatilité de leurs prix. 24 - Complémentarité entre agriculture et élevage : Cet aspect est pertinent au sein d'une même exploitation ou entre exploitations à l'échelle d'un territoire. Schématiquement, les cultures fournissent, grâce à la photosynthèse, les aliments et la paille pour le bétail, et l'élevage fournit la fertilisation organique grâce à ses effluents et fumiers. Cette complémentarité favorise l'autonomie des exploitations et des territoires vis à vis des intrants extérieurs et permet le recyclage des éléments nutritifs et de l'énergie. - La diversification de la biodiversité domestique : introduction de nouvelles espèces cultivées, en particulier les légumineuses, avec allongement des rotations, mise en place de couverts végétaux intercalaires, recours à des variétés et des races adaptées aux territoires. L'accroissement de cette biodiversité cultivée ou élevée est une des bases de l'agro-écologie. Elle est indispensable à la restauration des capacités de régulation propres à l'écosystème cultivé ou élevé et elle contribue à accroître sa résilience, notamment face au changement climatique ou aux aléas économiques. - L'accroissement de la biodiversité fonctionnelle naturelle: à travers des infrastructures agroécologiques (haies, mares, bandes enherbées ... ) qui fournissent habitats et abris aux auxiliaires des cultures. C'est une des bases de l'agro-écologie dans la mesure où cela contribue à la restauration des capacités de régulation propres à l'écosystème, au profit par exemple de la lutte contre les ravageurs des cultures, de même que cela contribue à accroître la résilience de ces systèmes face au changement climatique. - L'approche systèmique : de façon schématique, l'agriculture actuelle focalise en général sur quelques espèces cultivées, et parmi ces espèces sur quelques variétés, avec une approche du type «à chaque problème agronomique (exemple : présence d'adventices)» correspond une solution chimique (exemple : traitements phytosanitaires) ou mécanique (exemple : labour). L'agro-écologie privilégie en revanche une approche systémique, où les pratiques forment un ensemble synergique cohérent, et où chaque pratique répond donc à plusieurs objectifs agronomiques en même temps. Une rotation bien conçue peut ainsi permettre à la fois d'améliorer la structure et la vie biologique d'un sol, tout en contribuant à limiter les adventices, les maladies et les attaques de ravageurs grâce à la diversification et à l'alternance (spatiale et temporelle) des familles d'espèces cultivées (d'où une rupture des cycles des ravageurs, des adventices et des agents pathogènes) . L'agro-écologie implique donc de repenser les modes de production selon une approche intégrée à plusieurs échelles : celle de la parcelle, celle de l'exploitation dans son ensemble et celle du ou des territoires. Si à terme, c'est bien la reconception complète du système de production qui est visée, des phases intermédiaires peuvent être mises en place telle la lutte alternative remplaçant les moyens chimiques (substitution). La reconception complète du système de production nécessitera par la suite une combinaison de plusieurs pratiques disponibles. Exemples selon quelques systèmes de production : Ces principes clés se traduisent différemment selon les systèmes de production. - Les systèmes de grandes cultures : La mise en oeuvre de pratiques agro-écologiques tendra à présenter des assolements diversifiés et des rotations culturales longues, avec une alternance de cultures d'hiver et de printemps et la présence de légumineuses ; une fertilisation azotée modérée ; une couverture du sol, au moins avant les cultures de printemps ; une adaptation des dates et densités de semis ; une réduction (voire suppression) du travail au sol, mais à condition qu'elle soit impérativement accompagnée d'autres techniques, à savoir la couverture du sol (par des résidus de cultures ou des plantes de couverture semées en intercultures) et un allongement significatif des rotations pour maîtriser le développement des adventices, l'usage préférentiel du désherbage mécanique et en dernier recours seulement celui des traitements phytosanitaires et herbicides. - Les systèmes de polyculture-élevage bovin herbagers autonomes: La max1m1sation des synergies entre atelier de cultures et atelier d'élevage est une des clés de la réduction des intrants 25 achetés à l'extérieur de l'exploitation, qu'ils soient à destination des cultures (engrais de synthèse, produits phytosanitaires) ou du troupeau (fourrages, aliments concentrés, paille). Cela permet d'accroître l'autonomie de l'exploitation. Ces systèmes valorisent les effluents d'élevage sur les cultures et/ou les prairies, et diminuent la dépendance aux engrais de synthèse en substituant ces derniers, au moins en partie, par les effluents d'élevage. Ils produisent d'avantage de litière, de fourrages et d'aliments nécessaires au troupeau plutôt que de les acheter à l'extérieur. En élevage bovin herbager, le pâturage tournant et la diversification des rations alimentaires sont également mobilisés. Ces systèmes minimisent la part d'aliments azotés achetés à l'extérieur en produisant des fourrages riches en protéines en particulier via l'introduction de légumineuses et de prairies de mélanges légumineuses-graminées. Le chargement à l'hectare et le niveau de production par vache sont adaptés en conséquence. La diversification des espèces cultivées, l'allongement des rotations ainsi que la préservation et l'extension des infrastructures agro-écologiques participent aussi à la réduction de la dépendance aux produits phytosanitaires. - Système de production de porcs sur paille : En production de porcs, le principal enjeu est la gestion des effluents de façon à permettre un rebouclage des cycles du carbone et de l'azote. Cela implique de recoupler la production avec des surfaces agricoles et cela se traduit par l'introduction de paille en substitution des caillebotis, ce qui a également des effets sur le bien-être animal. Le nombre de porcs par actif est limité et nécessite fréquemment, pour être viable, une bonne valorisation à la vente, permise par une production de qualité et/ou de la vente directe en circuit court. - Système de cultures pérennes en protection intégrée : La problématique concerne notamment la protection des cultures vis-à-vis des bio-agresseurs, assurée par des itinéraires techniques en protection intégrée à bas intrants : utilisation de variétés resistantes aux bio-agresseurs, enherbement des inter-rangs, implantation d'infrastructures agro-écologiques (bandes enherbées, haies ... ) afin d'y abriter les auxiliaires des cultures, mélanges variétaux voire mélanges d'espèces, gestion adaptée de l'architecture du couvert, non traitement chimique des murets, haies, bosquets, recours accru au désherbage mécanique ... - Système agroforestier : Associe dans les mêmes parcelles arbres (fruitiers ou forestiers) et cultures (y compris prairies), s'appuie sur des complémentarités entre arbres et cultures concernant l'accès et l'utilisation de l'eau, de la lumière et des éléments minéraux, pour améliorer les performances productives, économiques et environnementales. La performance productive s'entend ici au sens de production totale de la biomasse (cultures et arbres), ces deux sources de biomasse étant par ailleurs sources de deux revenus largement décorrélés. La présence d'arbres dans les parcelles cultivées contribue aussi à diversifier le système et à fournir des habitats propices à une lutte biologique plus efficace. 26 ANNEXE 6 EXEMPLES D'ACTIONS AU REGARD DES OBJECTIFS DE PERFORMANCE PERFORMANCE OBJECTIFS Performance économique Diminution des charges de l'exploitation par une plus grande autonomie de l'exploitation vis à vis des intrants extérieurs (produits phytosanitaires, engrais minéraux, consommation d'eau, alimentation des animaux, énergie, semences ... ) I EXEMPLES D'ACTIONS - réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires (cf performance environnementale) - réduction de l'utilisation des engrais minéraux (cf performance environnementale) - diminution de la consommation énergétique (cf performance environnementale) - production au maximum de l'alimentation des animaux sur l'exploitation (autonomie fourragère). - production et échange de semences entre producteurs - association avec des exploitations proches pour la mise en place d'échange fourrages/effluents d'élevage - recyclage des sous-produits de l'exploitation (eaux d'irrigation des cultures hors-sol, eaux blanches ou brunes de l'élevage) Diminution des charges de l'exploitation par une - assolement en commun meilleure mutualisation entre agriculteurs des mutualisation d'opération de transformation (exemple : outils de production, de stockage ou de investissement en commun dans un séchoir à fourrage) transformation - achat et utilisation en commun de matériel (semoir spécifique pour le sursemis, remorque autochargeuse pour l'affouragement en vert permettant de réduire le maïs et conséquement les achats de protéines à l'extérieur de l'exploitation en récoltant au stade feuillu une herbe jeune riche en protéines, aérofaneur visant la réduction des pertes de feuilles au champ ... ) - création d'une unité de naissage collective en élevage - mise en place d'un atelier collectif d'engraissement Augmentation de la valorisation de la production - engagement des exploitations dans l'agriculture biologique par une meilleure reconnaissance commerciale - engagement dans le dispositif de certification environnementale des exploitations agricoles pour un passage progressif des exploitations au des pratiques environnementales conduites niveau 3 (HVE) 1\) ....... Augmentation de la rémunération nouveaux débouchés commerciaux par de 1- mise en place de marché paysan - développement de circuits courts - contrats de filières - contrats d'approvisionnement avec des collectivités locales - diversification des productions végétales et/ou animales Augmentation de la valorisation de la production - engagement dans de la production sous AOP/AOC par la culture d'espèces ou variétés spécifiques - production de variétés anciennes ou lié à un terroir. Idem pour l'élevage de races - production de variétés locales cultivées selon des pratiques spécifiques (pré-vergers, haies fruitières ... ) - installation d'éleveurs en éco-pastoralisme Valorisation des sous-produits de culture et de 1- valorisation des déchets issus de l'exploitation (ex : réutilisation des l'élevage déchets comme matière organique pour la fertilisation) - valorisation de plaquettes bocagères issues de l'entretien des haies en tant que litière en substitution de la paille - valorisation des pailles en agro-matériaux (ex: tournesol) Performance environnementale 1\) OO Limitation de l'impact sur le milieu (eau, air, sol, [ Pa.r la r.édu~tion de l'utilisation des produits phytosanitaires : biodiversité ... ) - d1vers1f1cat1on de l'assolement - allongement des rotations - mise en place d'infrastructures agro-écologiques réservoirs d'auxiliaires - mise en place de méthodes de confusion sexuelle - utilisation de produits de bio-contrôle (macro-organismes auxiliaires, micro-organismes, médiateurs chimiques et/ou substances naturelles) - utilisation du désherbage mécanique - mise en place de mesures prophylactiques brisant le cycle des ravageurs (ex : éliminer les fruits attaqués) - mise en place de bande de plantes répulsives ou attractives pour les ravageurs - utilisation de techniques mécaniques alternatives au chimique : (éclaircissage, broutage par des animaux .. .) - utilisation de barrières physiques Par la réduction de l'utilisation des engrais minéraux : - introduction de légumineuses dans la rotation des cultures - valorisation des produits organiques issus de l'élevage pour fertiliser les cultures et les prairies Par la préservation du sol (limitation de l'érosion et du lessivage. maintien du stock en matière organique) : - couverture du sol toute l'année - maintien des prairies - mise en place d'aménagements en aval des parcelles (fascines, chemins de l'eau enherbés ...) - restitution des résidus de culture à la parcelle - substitution d'une fertilisation organique à une fertilisation minérale - utilisation d'un travail superficiel du sol - développement de méthodes alternatives au labour - mise en place de semis sous-couvert de cultures associées - diversification des assolements - absence de travail profond du sol Par la préservation de la ressource en eau : - utilisation d'un paillage dont BRF (bois raméal fragmenté) - échelonnement des semis avec des précocités différentes - utilisation d'eau stockée dans les retenues de substitution , dans le cadre d'un projet territorial - utilisation de ressources alternatives en eau (réutilisation des eaux usées traitées ou de l'eau de pluie ... ) - utilisation de variétés locales adaptées aux conditions pédoclimatiques Par la diminution de la consommation énergétique directe et indirecte: - utilisation de bâtiments et équipements économes en énergie - utilisation de bâtiments et équipements producteurs d'énergie: panneaux solaires sur les bâtiments, méthaniseurs, éoliennes ... - mise en oeuvre de systèmes ou itinéraires moins énergivores 1\) <O - mise en place d'infrastructures agro-écologiques sur l'exploitation Valorisation du fonctionnement des écosystèmes (haies, bandes enherbées, arbres isolés, bosquets ...) et des régulations offertes par la biodiversité - mise en place d'abris à auxiliaires, nichoirs ... - mise en place de bandes enherbées entre les rangs des cultures pérennes - préservation des zones non cultivées de toute application phytosanitaire - culture de plantes mellifères - mise en place de parcelles en agroforesterie - génétique favorisant la robustesse des animaux Valorisation de la biodiversité domestique dans la - variétés résistantes aux bio-agresseurs gestion de l'exploitation y compris dans une - variétés à fort pouvoir couvrant optique d'adaptation au changement climatique - espèces et races adaptées à une conduite de l'exploitation à bas niveau d'intrants - sélection participative de semences (ensemble de la filière concernée) - diversification des productions animales et végétales Limiter l'utilisation des antibiotiques vétérinaires - raisonnement de l'usage des antibiotiq ues et des traitements curatifs (cf Plan Ecoantibio) - réduction des mouvements d'animaux entre élevages - utilisation de probiotiques et autres additifs (tanins, huiles essentielles ... ) - homéopathie, aromathérapie - utilisation de traitements alternatifs à des fins curatives Autonomie fourragère Perfomance sociale w 0 - part importante des prairies dans l'assolement - augmentation des légumineuses dans l'assolement - favoriser les mélanges légumineuses/graminées - association avec des exploitations proches pour la mise en place d'échange fourrages/effluents d'élevage Améliorer les conditions de travail des membres - réduction de la pénibilité du travail (évolution du matériel de culture, élimination du risque d'exposition aux produits dangereux ... ) du groupement et de leurs salariés - augmentation de l'intérêt du travail (responsabilisation partagée et mobilisation de connaissances plus agronomiques) Amélioration de l'emploi - embauche de salariés induit par la mise en commun des outils de production ou par la conduite de l'exploitation en bas niveau d'intrants, installation de jeunes agriculteurs - préservation des emplois - mutualisation de l'emploi (création d'un groupement d'employeurs) Lutte contre l'isolement en milieu rural - mise en réseau d'agricuteurs entre eux et avec des partenaires locaux non agricoles ANNEXE 7 IMPACTS INDICATIFS ATTENDUS DES PRATIQUES PRATIQUES: w ...... Pl Diversifier de façon significative les assolements et allonger de façon significative les rotations (notamment avec des légumineuses) P2 Introduire des légumineuses dans les rotations et en mélange dans les cultures et les prairies P3 Associer les cultures et les variétés dans les parcelles cultivées et les prairies (notamment céréales - légumineuses) P4 Choisir une génétique adaptée à une conduite à bas niveau d'intrants et adaptée au territoire P5 Avoir des infrastructures agro-écologiques (arbres, haies, mares, bandes tampons, etc.) sur une part significative de l'exploitation P6 Pratiquer l'agroforesterie P7 Couvrir les sols toute l'année (par des engrais verts, des CIPAN ou des cultures dérobées) PB Mettre en oeuvre des pratiques alternatives à l'utilisation des produits phytosanitaires pg Mettre en oeuvre des pratiques alternatives à l'usage des antibiotiques PlO Favoriser la fertilisation organique à la fertilisation minérale Pll Accroître la part de prairies dans l'exploitation et ainsi accroître la part d'herbe dans l'alimentation des animaux Pl2 Réduire le travail du sol en lien avec d'autres pratiques (Pl, P7 .. .) et en lien avec une réduction de l'usage de produits phytosanitaires Pl3 Valoriser les sous-produits Pl4 Produire de l'énergie renouvelable associée à des économies d'énergie Pl5 Mettre en commun les moyens de production Pl Obj ectifs P2 P3 P4 P5 P6 Diminution des charges en intrants ++ ++ + ++ Développement de nouveaux débouchés ++ + + + ++ Sécuriser le revenu par rapport aux aléas + + + + ++ Par la réduction du recours aux produits phytosanitaires ++ + ++ ++ + Par la réduction du recours aux engrais minéraux ++ ++ ++ ++ + Par la réalisation d'économies d'énergie (directes et indirectes) ++ ++ + ++ Limitation de l'impact environnem entai sur le milieu (eau, sol, air, biodiversité . ..) Par la réduction de la pression sur la ressource hydrique + P7 + + + Par la restauration et le maintien de la fertilité des sols ++ ++ + + ++ ++ + ++ + + ++ ++ + Valorisation de la biodiversité domestique ++ ++ ++ ++ + + + + + + 1 J ~Y V'"''~"'' VJ 1\) "' fü@füfo1 ,el'Jil(i!,01 '''"@:nii@'W!Wi' ,;' !mélî~rerr,les _,, 'W!Dif ' A '~ ';;.'.:;[ii)6 ilfli , ,., 2~natr}qr -· ''"'''''''''-"'"''-"''''"''''1 z ' . "'' 'l ~!il:0~1U!,~u·r~û' . . . rfil ~' ,,, P13 ++ P14 P15 ++ + ++ + ++ + ++ ++ ++ + + ++ + + ++ ++ Valorisation du fonctionnement des écosystèmes et des régulations offertes par la biodiversité , I . P12 ++ ++ Limitation de l'utilisation des antibiotiques I' Pll ++ + + ++ + + + + + PlO ++ ++ Par l'accroissement de l'autonomie fourragère pg + + + PB + y;;; + @ iiMr fa + + + ++ ANNEXE 8 COMPOSITION MINIMALE DE LA FORMATION SPECIALISEE DE LA COREAMR 1 Présidence : Préfet de région et Président du Conseil Régional MEMBRES Chambre Régionale d'Agriculture Syndicats agricoles représentatifs au niveau régional Représentant régional des lycées agricoles Agences de l'eau Parcs naturels régionaux/Parcs nationaux Représentant régional de COOP DE FRANCE Représentant régional du réseau FNCUMA Représentant régional du réseau FNAB Représentant régional de RAD - FRCIVAM Représentant régional de BASE Représentant régional de TRAME Représentant régional du conseil indépendant en agriculture Représentant régional des AFOCG Coordination régionale des réseaux membres du pôle lnpact national Représentant régional des ADEAR Représentant régional du négoce agricole (FNA) Représentant régional du commerce et de la distribution (FCD) Représentant régional des artisans du commerce de bouche Représentant régional de l'ANIA Représentant régional des associations agréées pour la protection de l'environnement Représentant régional des consommateurs Représentant régional de la recherche Représentant régional des instituts techniques Représentant régional des Entrepreneurs des Territoires Seront également associées les administrations de l'Etat pertinentes : DREAL, DDT (M), DD(CS)PP... Le préfet pourra également inviter tout expert pertinent en tant que de besoin. 33 ANNEXE 9 PREFET DE LA REGION ARRETE N° portant reconnaissance Vu le code rural et de la pêche maritime, notamment ses articles L. 315-1 et D.3151 à D. 315-9; Vu l'avis de la commission régionale de l'économie agricole et du monde rural (COREAMR) du [mettre la date de la COREAMR]. Arrête : Article 1er En application de l'article D. 315-3 du code rural et de la pêche maritime, [mettre la raison sociale et l'adresse du porteur de projet] est reconnu comme groupement d'intérêt économique et environnementale conformément à l'article L. 315-1 au titre du projet [mettre l'intitulé]. Article 2 La reconnaissance visée à l'article 1 est valable pendant une période de [mettre la durée du projet] à compter de la date publication du présent arrêté. Pendant cette période, [mettre la raison sociale du porteur du projet] porte sans délai à la connaissance du préfet de région toute modification de la personnalité morale et du projet susceptible de remettre en cause la reconnaissance visée à l'article 1. Cette modification fait, le cas échéant, l'objet d'un examen par la Commission Régionale de l'Economie Agricole et du Monde Rural qui donne un avis sur le maintien ou le retrait de cette reconnaissance. Article 3 Cet arrêté sera publié au recueil des actes administratifs de la préfecture de région. 34 Une première application de la loi d'avenir pour l'agriculture 35 ST~CE QU'UN GIEE ? Les GIEE seront des collectifs d'agriculteurs reconnus par l'État qui s'engagent dans un projet pluriannuel de modification ou de consolidation de leurs pratiques en visant à la fois des objectifs économiques, environnementaux et sociaux. Tout collectif doté d'une personna li té mora le dans laquelle des agriculteurs détiennent ensemble la majorité des voix au sein des instances de décision peut prétendre à la re connaiss ance de son projet. La démarche devra venir des agriculteurs eux-mêmes en associant plusieurs exploitations sur un territoire cohérent favorisant les synergies. Les actions du projet devront re lever de l'agroécologie. À ce titre, l'évolution des systèmes de production envisagée devra contribuer à améliorer la compétitivité des exploitations agricoles en diminuant par exemple le coût des intrants et de l'énergie tout en utilisant et préservant les écosystèmes sur lesquels s'appuie l'activité agricole. Un volet socia l devra également être intégré au projet avec comme objectif d'améliorer les conditions de travail des membres du groupement et de leu rs salariés, de favoriser l'emp loi ou de lutter contre l'is olemen t rural. Les actions prévues devront répondre aux enjeux économiques, environnementaux et sociaux du territoire où sont situées les exploitations concernées. Disposant de la maîtrise de la réalisation des objectifs du projet. les exploitants agricoles auront à rechercher et à s'appuyer sur des partenariats avec les acteurs des filières (coopératives, industries de transformation, distributeurs ... ) et des territoires (PNR, collectivités loca les ... ) afin de garantir la pérennisation, la reconnaissance et la va lorisation des évolutions apportées à la condu ite des exploitations agricoles. Afin de favoriser le développement de ces dynamiques collectives et permettre d'engager le plus grand nombre d'agriculteurs dans cet te transition, les résultats des GIEE seront partagés avec l'ensemble des acteurs du territoire. 36 AVANTAGES D'ETRE RECONNU GIEE La reconnaissance des GIEE se fera dans un cadre législatif volontairement souple. Le décret d'application précise l'encadrement national de la procédure de reconnaissance . Cette prncédure sera déclinée au niveau régional. L.e dossier de candidature devra être déposé à la DRA/\F. Aprè s instruction oa1· celle ci, une for·· mation soéciansée de la COfŒArvH donnera son avis sur le proje t. Cette formation sera présidée par le DRAAF associé au président du conseil régional. Il est important que cette instance de consultation ait une représentation élargie . Une composition a minima de la formation spécialisée a donc été définie au niveau national afin de garantir cette pluralité de partenaires. Elle comprendra notamment des représentants des administrations de l'État, de la profession agricole, de l'aval (stockeurs, négociants, industrie ls), des réseaux de développement agricole et rural, des instituts techniques, des organisations de défense de l'environnement ou des organisations de consommateurs. Aorès avis de la COREAîv1R, l'arrêté de reconnaissance sera signé par le préfet de région . Les premiers GIEE pourront ainsi voir le jour dès le début 2015. La qualité de GIEE permettra une reconnai ssance officielle par l'État de l'engagement des agriculteurs dans la modification de leurs pratiques en visant une performance économique, environnementale et sociale. Les actions prévues dans un projet reconnu dans le cadre d'un GIEE pourront bénéficier de majoration dans l'attribution dos aides ou d'une attribution préférentielle des aides. Celles-ci pourront provenir de plusieurs sources et notamment de financements européens (FEADER, FEDER, FSE ... ), de l'État, des collectivités territoriales ou d'organismes publ ics (ADEME, Agence de l'eau .. .). L'action collective sera également facilitée dans le cadre d'un GIEE par la p1·ésornption d'entrai cie pour ies actions menées dans le cadre d'un projet reconnu. 37 LES LAURÉATS DE L'APPEL ÀPROJETS« MOBILISATION COLLECTIVE POUR L'AGRO-ÉCOLOGIE »:DES PRÉFIGURATEURS DES GIEE Plusieurs réseaux d'exploitants agrico les or.t d'ores et déjà mis en œuwc des 01-ganisations collectives qui illustrent pleinement le potentiel des futurs GIEE. C'est notamment le cas de ia plupart des lauréats retenus début 2014 dans le cadre de l'appel à projets <( Mobilisation collect ive pour i'agro-écologie " du Program me n;:itional de développement agricole et rural [PNDAR} lis ouvrent ainsi la voie à tous ceux qui veulent s'engager dans une dynamique collective permetlanl de Faire évoluer les systèmes de production. en combinant et en renforçant leur performance économique. environnementale et sociale. Voir la carle des 103 projets retenus http://agriculture.gouv.fr/carte-projets-agroecologie GLOSSAIRE ADEME • Agence de !'Environnement et de la Maîtrise de !'Énergie COREAMR • Commission Régiona le de !'Economie Agricole et du Monde Rura l DRAAF • Direction Régionale de !'Alimentation, de !'Agriculture et de la Forêt FEADER • Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural FEDER • Fonds Européen de Développement Economique Régional FSE • Fonds Social Européen GIEE • Groupement d'intérêt Economique et Environnemental LAAAF • Loi pour !'Avenir de !'Agriculture, !'Alimentation et la Forêt PAC • Politique Agricole Commune PNDAR • Programme Nationa l de Développement Agricole et Rural PRAD • Plan Régional de !'Agriculture Durable Ministère de l'agricultu re, de l'agroalime ntaire et de la forêt 2014 38 GIEE CALENDRIER PREVISIONNEL Réunion du groupe de concertation sur le projet de Réunion le 18/11/2014 à 14 H 30 circulaire Publication de la circulaire + courrier Dir cab aux préfets 01/12/2014 de communication (Plaquette 01/12/2014 Réalisation d'outils d'information, Page Internet MAAF, powerpoint GIEE, ... ) Publication du décret GIEE en Conseil d'Etat 1h journée de présentation du dispositif au réseau DRAAF Tableau question/réponse 31/12/2014 Post-circulaire 31/12/2014 Intégration des GIEE dans les formations sur l'agro- 31/12/2014 écologie Bilatérale avec les réseaux de conseil (APCA, CER, ... ) et 31/12/2014 filière (IAA, négoce, coop, ... ) Interface à trouver avec certification environnementale et 31/12/2014 trophée de l'agro-écologie (explicitation du lien) Contrat cadre MAAF/ARF/APCA pour la capitalisatiion 1er trimestre 2015 Premiers appels à projet GIEE Début 2015 Premières signatures de GIEE 1er trimestre 2015 Déploiement d'un outil informatique (Osiris simplifié) pour 1er trimestre 2015 le reporting des projets reconnus 1 39 L'association céréaliers I éleveurs • L'objectif général : - L'association réunit des céréaliers et des éleveurs du département DO - Développer la culture de la luzerne chez les céréaliers de l'Aire d'Alimentation de Captage (AAC Grenelle) de XX au profit des éleveurs de la région agricole de YY ~ 0 Un double objectif • Contribuer à améliorer la qualité de l'eau sur l'AAC de XX - Une entente environnementale sur le territoire - Par l'implantation de fourrages économes en intrants (luzerne principalement), en remplacement de parcelles en céréales • Avec des objectifs socio-économiques pour la région d'élevage deYY - Développer l'autonomie fourragère et protéique des élevages sous la forme d'un circuit court pour une meilleure compétitivité économique • Réduire les charges des exploitations • Maintenir les éleveurs et les prairies de la région YY - Promouvoir les productions des élevages issues de matières premières locales ~ ....... Adhésion Contrat de vente de fourrages Les partenaires : Chambre d'agriculture (animation, coordination) Syndicat Intercommunal d'Alimentation en Eau Potable (SIAEP) de XX Mobilisation Adhésion Agence de l'eau DDT ~ 1\) AIDES DU 1 ER PILIER + MAE C • (Mesures AgroEnvironnementales et Climatiques)