Neuvième consulte des Corses de l`extérieur
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Neuvième consulte des Corses de l`extérieur
Neuvième consulte des Corses de l'extérieur Extrait du Diocèse d'Ajaccio http://www.corse.catholique.fr/Neuvieme-consulte-des-Corses-de-l Neuvième consulte des Corses de l'extérieur - Le diocèse - Les confréries - Date de mise en ligne : jeudi 15 octobre 2015 Diocèse d'Ajaccio Copyright © Diocèse d'Ajaccio Page 1/3 Neuvième consulte des Corses de l'extérieur Diaspora : les Corses ne restent jamais longtemps à l'extérieur Bien des Corses ont temporairement au moins quitté l'Île. Le temps d'études sur le continent, le temps de chercher fortune, le temps de revenir aussi. Dans cet attachement, le lien spirituel joue un rôle clé. Reportage lors de la 9ième consulte des Corses de l'extérieur. Rares sont chez ces Corses ceux qui apprécient le terme de diaspora. Ils le tolèrent tout au plus car c'est plus court à dire que « Corses de l'extérieur ». Ils n'aiment pas beaucoup ce terme, surtout lorsqu'ils viennent de Marseille, première ville de Corses, à quelques encablures de l'Île. Pourquoi parler de diaspora alors que le lien n'a semble-t-il jamais été totalement été coupé ? Quand donc les membres de la 9ième Consulte des Corses de l'extérieur sont accueillis par le maire de Bastia et l'Archiconfrérie Saint-Joseph, ils se sentent naturellement chez eux. Et la chaleur qu'ils y perçoivent ne vient pas uniquement des derniers feux de septembre. Il y a là un esprit de famille. Celui-ci se retrouve dans les pizze cuites au four. Il taquine les chants qui flirtent entre la nostalgie d'une époque que bien peu maintenant ont vraiment connue et des airs au rythme indémodable mais aux paroles dont l'esprit léger alimente une joyeuse convivialité. Voilà en tout cas une générosité partagée et ouverte qui donne envie. L'Eglise, ciment discret mais irremplaçable Si dans ces rencontres, souvent imprégnées de retour aux sources, l'Eglise n'est peut-être pas l'acteur le plus visible, elle joue en tout cas le rôle de ciment sans doute irremplaçable. Car si année après année, ces Corses du continent reviennent sur l'Île pour revisiter telle ou telle région, le lien spirituel fait partie des éléments qui maintiennent ensemble les membres de la grande famille corse. Comme l'explique Jean Grazi, président de la maison des Corses de Marseille, « il y a un attachement spirituel très fort entre les Corses de l'extérieur, notamment de cette ville, et l'Île. On fait venir sur le continent des groupes de Corses attachés à notre foi car la Corse est une région de chrétienté ». Copyright © Diocèse d'Ajaccio Page 2/3 Neuvième consulte des Corses de l'extérieur Un peu comme une carte d'identité, Jean Grazi détaille ses racines corses : « Je suis né à Bastia, j'ai été baptisé à Saint-Jean, j'ai été enfant de choeur à Pianello. J'habite Marseille mais je passe quatre mois par an en Corse ». Les participants de cette 9ième Consulte des Corses de l'extérieur ne sont en effet pas venus cette année pour apprécier le seul charme de la Castaniccia mais aussi pour se souvenir du rôle que les couvents ont eu dans l'histoire de l'Île. Ce n'est peut être pas un hasard si cette soirée réunit librement ses convives sur la place intime de l'église Saint-Joseph. Entre l'ensemble de l'Eglise et les Corses de l'extérieur, on peut donc trouver une problématique semblable, une forme d'air de famille. C'est cet attachement à connaître son histoire et ses sources pour envisager l'avenir. Difficultés de transmission Et c'est justement là qu'apparaissent les difficultés communes de transmission. Comme le raconte ainsi Jean Grazi, il distribue à ses adhérents « les appels de l'Eglise de Corse à venir la soutenir via le Denier. » Mais il ne peut être certain que ses appels sont entendus. Même au sein d'organisations qui revendiquent un même ADN, les racines chrétiennes, ça doit s'entretenir et cela n'est pas toujours évident. Le problème de la transmission de ces racines, de cette foi commune se pose ainsi, aux dires de Jean Grazi, de plus en plus dans le milieu associatif corse du continent où l'engagement des jeunes est de plus en plus difficile à consolider. Transmettre le flambeau des racines, historiques ou chrétiennes, voilà qui n'est plus aussi naturel qu'avant. Les Corses restés dans l'Île ont alors une responsabilité à exercer auprès des autres. Si par exemple les manifestations de dévotion populaire attirent les Corses de Marseille lors des journées des vocations corses, pour autant, les confréries locales qu'on y croise sont rarement spirituelles comme en Corse. A l'instar des pratiques du continent, elles sont davantage gastronomiques. A quand donc des confréries des Corses de Marseille ou, qui sait, du Québec et du Venezuela ? Copyright © Diocèse d'Ajaccio Page 3/3