BULLETIN - CERCLE franco
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BULLETIN - CERCLE franco
1 Septembre 2005 N°42 C.E.R.C.L.E FRANCO-HELLENIQUE LE BULLETIN d’information Sommaire Editorial Page 1 Ducs d’Athènes et Barons d’Argos Page 2 Fête de Pâque à Mons Page 4 Le Printemps des langues Page 5 Athènes – Luchon histoire de fleurs et d’eaux Ils sont venus de la neige Page 5 Page 6 Editorial Une nouvelle année qui commence c’est comme une rentrée scolaire, bien que l’angoisse et le pincement au cœur ne soient pas de même nature. C’est la joie de la reprise des activités et des retrouvailles. C’est la satisfaction de s’inscrire dans une certaine continuité mais en même temps de se projeter dans de nouvelles aventures avec tout le mystère et la part d’inconnu qu’elles comportent. Que nous réserve donc la nouvelle année? Comme les rentrées scolaires, elle sera semblable à celles qui l’ont précédée mais jamais la même. Je vous propose de lever un peu le voile et de vous donner les grandes lignes de ce qui nous attend cette année et que vous aurez à valider ou pas à notre prochaine, très proche, Assemblée Générale. Tout d’abord nos cours de grec, enfants et adultes, qui reprennent prochainement avec une réorganisation de l’équipe enseignante due au départ de notre instituteur Georges Athanassiou qui a fini son mandat. La nomination de son successeur est imminente, ce terme ayant une signification différente suivant son origine athénienne, parisienne ou toulousaine…Je tiens à associer aux cours, l’importance que nous accordons à la Ambassades à Byzance de Liutprand de Crémone La Grèce au fil des jours Ma mère disait…. Conférence sur Alexandre Le Grand Canto General et Musique Byzantine Agenda du C.E.R.C.L.E Page 6 Page 7 Page 10 Page 10 Page 11 Page 12 bibliothèque du CERCLE qui a certes ses adeptes mais qui a du mal à accroître son audience auprès de nos adhérents malgré le travail de fond et les efforts de ceux qui s’en occupent. Nous reconduisons bien évidemment toutes les activités qui continuent de connaître un franc succès auprès de nos amis : les conférences, qui s’annoncent encore de grande qualité; le Club de lecture dont le programme a été fixé pour l’année (voir calendrier joint); le Ciné-Club avec projections de films suivies de débats, initié l’année dernière par notre jeune administratrice Marie-Laure et bien apprécié des amis ; le Loto. Deux sorties culturelles sont prévues cette année : Ambroise et Lucio nous préparent un week-end, peutêtre à Marseille et à Port de Bouc où vit une communauté dont les origines hellènes se perdent dans les siècles des siècles ; un voyage autour de la mer de Marmara, déjà organisé, avec le sérieux et la méticulosité que nous leur connaissons, par Line et Nicolas. Quatre autres événements d’envergure sont programmés cette année. Leur réalisation contribuera, à n’en pas douter, à la promotion de notre CERCLE et au développement de nos relations avec divers partenaires : Les secondes journées du cinéma grec avec la Bulletin d'information n°42 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique C/ Goethe Institut 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-13-04-16 E-Mail : [email protected] 2 Cinémathèque de Toulouse dont la cheville ouvrière est notre ami Edouard; Luc et Marie-Laure nous préparent une manifestation autour du « Livre » avec Desmos, des librairies toulousaines et la participation d’un écrivain et/ou d’un poète grecs ; Jean Dandouras a réussi à organiser la venue d’un groupe de danses traditionnelles originaire de Ioannina, qui se produira à Toulouse –et ailleurs- vers la fin du mois de mars ; enfin, nous envisageons de créer un prix littéraire (nous attendons vos idées pour lui donner un nom) qui compensera un travail de collégiens et de lycéens, sur notre culture gréco-latine, projet que nous souhaitons mener en partenariat avec ARTELA, le Rectorat, les Collèges et les Lycées de l’Académie. Nous participerons, comme chaque année, à des manifestations extérieures comme le Printemps des Langues, la Journée de l’Europe et essaierons de répondre, en les choisissant, aux sollicitations d’autres associations aux objectifs similaires aux nôtres. Modestement mais sans complexe, nous essaierons de faire savoir qui nous sommes et ce que nous faisons. Notre Bulletin, dont la qualité est unanimement reconnue, pourrait y contribuer grandement par une plus grande diffusion. Aussi, nous développerons, autant que faire se peut, les liens qui nous unissent au Goethe Institut et envisagerons quelque action commune dans l’année. Bien évidemment, nous ne négligerons pas les moments de convivialité, ô combien importants dans la vie de notre association ! Le repas après notre Assemblée Générale du 15 octobre prochain, les fêtes de Noël et de Pâques, la fête des écoles avec le Goethe Institut, seront autant de moments de partage et d’amitié. Comme vous pouvez le constater, fidèles aux objectifs de notre CERCLE, nous proposons à votre appréciation un programme éclectique complet pour cette année qui s’annonce, somme toute, bien remplie. Au risque de me répéter et répéter le discours de mon prédécesseur, je ne peux pas ne pas rappeler que la réussite de nos activités dépend grandement de la participation du plus grand nombre d’entre-nous à leur organisation et à leur animation. Votre Conseil d’Administration s’y emploiera au mieux et avec dévouement mais il a besoin de vous. Nous en reparlerons à notre prochaine Assemblée Générale où nous espérons vous retrouver nombreux. En attendant le plaisir de vous revoir prochainement, je vous adresse, Chers Amis, les cordiales salutations du Conseil d’Administration et vous souhaite, ainsi qu’à notre CERCLE, une bonne rentrée et une très bonne année associative. Amitiés Franco-helléniques DIMO AGATHOPOULOS Ducs d’Athènes et barons d’Argos Dans la conquête des principaux fiefs de la Grèce au XIVe siècle, chaque croisé voulut avoir sa terre, chaque noble sa principauté. Le clergé catholique romain, aussi rapace que les chevaliers, se plaignit à plusieurs reprises de n’avoir pas été favorisé dans le partage des dépouilles de l’empire grec. Au lieu de voir dans les grecs des concitoyens et des alliés, les français formèrent une nation étrangère dans un pays qui aurait pu être le leur, au milieu d’un peuple qu‘ils avaient ruiné, au milieu d’un peuple en deuil. Ils voulurent imposer leurs traditions et abaisser avec violence l’église orthodoxe ce qui était beaucoup plus difficile que de conquérir un territoire. D’une façon générale, la présence française en Grèce fut caractérisée par un affaiblissement économique et un recul démographique. Face au petit nombre de croisés (20 000 environ), la papauté invita les français de tous sexes et de toutes conditions à partir en Grèce pour y recevoir « terres et richesses selon leur mérite et selon leur rang ». Elle promit des indulgences aux émigrants qui iraient défendre le nouvel empire d’Orient. Cela eut l’effet inverse de celui escompté : les francs de Palestine à la situation très exposée quittèrent le Proche-Orient pour venir s’installer en Grèce contribuant à affaiblir stratégiquement la position des croisés de Palestine. Ce mouvement alimenta l’existence des petites principautés de Grèce dont celles d’Athènes et d’Argos. Les grecs avaient conservé les principes de Droit de Justinien notamment en matière fiscale et en comptabilité publique, ils maîtrisaient le commerce et la navigation. C’était un peuple cultivé et « technologique ». Les français du Moyen-Âge ne surent pas profiter de ce savoir-faire et virent, sans regret, brûler les bibliothèques. Le seul échange important fut celui de l’interpénétration linguistique dicté par la nécessité de communiquer. Les grecs apprirent le latin, les chevaliers apprirent le grec et l’église catholique romaine redécouvrit le grec et les textes originaux du Nouveau Testament. Les autorités de l’empereur, étranger issu de la famille des comtes de Flandre, et des Villehardouin devinrent vite nominales et rien ne fut tenté pour les rendre effectives. La conquête donnait aux grandes familles françaises tous les droits et en premier lieu celui d’organiser la propriété du territoire conquis. Si la dépossession s’était opérée en vertu des usages locaux, la violence aurait été atténuée par la tradition. Mais la substitution du droit féodal, étranger, au droit traditionnel élaboré au cours des siècles bouleversa la vie politique et économique de la Grèce. Bulletin d'information n°42 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique C/ Goethe Institut 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-13-04-16 E-Mail : [email protected] 3 Ducs d’Athènes : La Roche, Brienne et Enghien Proclamé chef de la 5e croisade à Soissons, le piémontais, Boniface de Montferrat (voir article précédent, La principauté Champagne) avait eu jusqu'à l'élection de Baudouin de Flandre comme empereur de Constantinople le commandement suprême de l'armée. Il obtint d'abord, comme butin de guerre, les provinces asiatiques de l’empire grec qu'il échangea immédiatement contre les provinces européennes qui s'étendent au sud du mont Rhodopi. Cette situation le rapprochait du royaume de Hongrie, tenu par son beau-frère et qui s’étendait alors au sud des Carpates. Parmi les petits seigneurs qui s’étaient placés sous l’autorité de Boniface de Montferrat, Othon de la Rochesur-Ougnon, en Franche-Comté, était l’un de ceux qui s’étaient le plus distingué. Othon, allié à son ami, Jacques d'Avesnes, en Hainaut, devança la marche de l'armée de Boniface et s'empara de la Béotie et de l'Attique (1205). Puis, Jacques d'Avesnes, seul, s'empara de l'île d'Eubée. Installé dans les baronnies de Thèbes et d'Athènes, Othon de la Roche passa sous la suzeraineté des Villehardouin, princes d’Achaïe et de Morée. Il fixa sa capitale à Thèbes (bénéficiant d’une topographie plus féodale, éloignée du rivage) et non pas à Athènes. A la mort de son père, Pons de la Roche, Othon retourna en Franche-Comté, laissant ses terres grecques à son neveu Guy qu’il avait appelé auprès de lui. Guy concéda, en 1208, une partie de ses terres à sa sœur Bonne, veuve de Démétrius de Montferrat, roi de Thessalonique. Il lui donna, à l'occasion de son mariage avec Nicolas, sire de Saint-Omer, en Artois, la moitié de la baronnie de Thèbes. Nicolas de Saint-Omer, baron de Thèbes fit bâtir sur la Cadmée, le château de Saint-Omer, dont une tour subsiste encore aujourd’hui dite « la tour franque » devant la route de Livadia. Guy prit une part active aux évènements qui se passèrent en Morée pendant les règnes de Geoffroi Ier et Geoffroi II de Villehardouin. Il obtint d'eux le droit régalien de frapper monnaie. A la mort de Geoffroi II, il tenta de soustraire Athènes et Thèbes à l’autorité des Villehardouin. Il rassembla une petite coalition et refusa de prêter hommage. Guillaume de Villehardouin n'étant pas homme à céder avec faiblesse sur ses droits, leva une armée pour avoir raison des récalcitrants. Ceux-ci en firent autant et la guerre ravagea l’Attique et la Mégaride. Guy de la Roche et les seigneurs rebelles furent battus entre Mégare et le Kithéron et se réfugièrent à Thèbes, dans le château de Saint-Omer. Assiégés, ils durent se rendre. Guy de La Roche, sollicita alors l'arbitrage du roi de France, Saint Louis (1248), la plus haute autorité morale civile de l’époque, soucieux d’une nécessaire réconciliation entre tous les chefs chrétiens face au péril turc. Saint-Louis montra beaucoup de bienveillance au sire d'Athènes et jugea par une sorte de sophisme qu'il n'avait pas encouru la confiscation par la révolte puisqu'il n'avait pas encore prêté serment ! et que son exil présent avait servi d'expiation. A cette occasion, Guy, ayant fait valoir le renom d'Athènes dans l’antiquité, obtint de Saint-Louis l’échange de son titre de Mégaskyr (Grand Sire ou Grand Seigneur) d'Athènes pour celui de duc héréditaire d'Athènes, plus prestigieux. Il fit aussitôt battre monnaie avec son nouveau titre et joua un rôle d’agitateur entre les Villehardouin et les Paléologue Il mourut en 1264, laissant deux fils, Jean et Guillaume, et une fille, Isabelle, épouse d’ Hugues de Brienne, seigneur champenois. Jean de la Roche, nouveau duc d'Athènes, prêta, sans opposition, serment aux Villehardouin. Il fut fait prisonnier à Oreos ou Oréi en Eubée, non loin du cap Artémision, au cours d’une des multiples guerres contre Michel Paléologue et Zaccaria, amiral génois. Dès lors, il se rapprocha des Paléologue. Retourné dans son duché, il y mourut en 1265, sans postérité. Guillaume, son frère, marié depuis quatre ans à Hélène Ducas Commène, fille du despote d'Épire, JeanThéodore Ducas Commène, lui succéda. De 1278 à 1290, après la mort de Philippe d’Anjou, il devait administrer toute la Morée. Ce fut une période de redressement économique et de paix relative. Son fils, Gui II, lui succéda dans le duché. Marié en 1304 à Mathilde de Hainaut, fille d’Isabelle de Villehardouin, il mourut sans postérité en 1308 et fut enterré au monastère cistercien de Daphni, lieu de sépulture des La Roche. Gauthier de Brienne, fils du premier mariage de Hugues de Brienne avec Isabelle de La Roche devint duc d’Athènes au moment où les Catalans, sous prétexte de servir d'auxiliaires à Andronic Paléologue, avaient fini par s'établir à main armée dans les places fortes de Thessalie. Le conflit était inévitable et une bataille fut livrée par Tursignis Catelaces le long des marais du lac Kopaïs, non loin de l’île de Gla. Gautier de Brienne tomba, victime de trop d'ardeur (1212). Sa veuve, Jeanne de Châtillon fut obligée de se réfugier en France avec son fils, Gauthier II, et le duché d'Athènes fut envahi et saccagé par les Catalans. Ceux-ci firent construire la forteresse de Livadia aux 3 enceintes qui sera par la suite enlevée par les Navarrais (1380). Aussitôt qu’il put manier les armes, Gautier II revint en Attique pour reconquérir son duché et expulser les Catalans. L’expédition menée avec plus d'ardeur que de prudence obtint d'abord plusieurs victoires puis échoua, faute d'avoir pris les mesures nécessaires de consolidation. Il revint à Naples puis en France et mourut à la bataille de Poitiers (1356) A sa mort, le titre de duc (titulaire) d'Athènes passa à son neveu Solicère, fils d'Isabelle de Brienne, sa sœur et de Gautier d'Enghien. Bulletin d'information n°42 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique C/ Goethe Institut 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-13-04-16 E-Mail : [email protected] 4 Pendant que Jean d'Enghien, le plus jeune des frères de Solicère, partait pour aller reconquérir son fief de famille en Grèce et qu'il s'établissait dans la baronnie d'Argos, Solicère mourait décapité en 1367. Gautier d'Enghien son fils, nouveau duc (titulaire) d'Athènes tenta une dernière fois de reconquérir l’Attique mais sa mort prématurée mis fin au projet. Avec lui s’éteignit le titre de duc d’Athènes. Pendant que les derniers ducs (titulaires) d’Athènes abandonnaient ainsi leurs domaines en Grèce en se contentant de se parer d’un titre sans contenu, les Catalans, établis à Athènes depuis 1310, continuèrent de s’y maintenir sous l’autorité des rois de Sicile qui revendiquèrent sans aucune légitimité (n’ayant aucun lien de parenté avec les Enghien) le titre de duc d’Athènes et de Néopatras mais sans songer une seconde à aller s'établir en Grèce. Les Catalans eurent de rudes chocs à soutenir en Attique et les combats furent incessants avec un excellent capitaine florentin, Nicolas Acciaiuoli, sire de Corinthe et connétable de l’impératrice Catherine de Valois. Il avait réuni des forces imposantes en Grèce et rétabli l’autorité de sa suzeraine comme princesse d'Achaïe. Un neveu de Nicolas, Nerio Acciaiuoli, avait obtenu, à la même époque, grâce à son oncle, quelques seigneuries en Grèce, et avait fini par s'y établir d'une manière permanente, En 1394, ce Nerio Acciainoli, qui était déjà maître de la seigneurie de Corinthe, fut créé « duc d' Athènes » par lettre patente du roi de Naples, Ladislas d’Anjou, qui avait succédé aux droits de la maison de Tarente sur la principauté d'Achaïe et avait épousé successivement 3 princesses « franco-grecques » : Constance de Clermont, Marie de Chypre et Marie d’Enghien. A partir de cette date, l’Attique fut administrée par des seigneurs italiens. barons d’Argos : La Roche et Enghien Argos était, au moment de l'entrée des français en Morée, en 1205, une des douze places fortes du Péloponnèse. Elle était le domaine d’un de ces chefs grecs qui avaient profité de la faiblesse du pouvoir impérial pour se créer de petites souverainetés indépendantes. Après quelque résistance, il fut obligé de céder devant l'armée conquérante, et d'abandonner la Morée. Les Français pénétrèrent dans Argos et s'y établirent; mais les grecs résistèrent longtemps encore dans la forteresse, située sur la montagne, ainsi qu’à Nauplie, qui est la fenêtre maritime de l'ancienne Argos. En 1248, Guillaume de Villehardouin, devenu prince d'Achaïe qui avait cédé Coron et Modon aux Vénitiens, à condition qu'ils l'aident de leurs flottes à s'emparer de Nauplie et de Monembasía vint assiéger les îlots de résistance grecs. Assiégée, privée de tout espoir de défense du côté de Nauplie, la forteresse d'Argos se rendit. Argos et Nauplie furent données par Guillaume de Villehardouin, à titre de fief vassal à Guy de la Roche, mégaskyr puis duc d'Athènes. La maison de la Roche continua à posséder ces seigneuries jusqu’à la mort de Gauthier à la bataille des marais du lac Kopaïs, en Béotie. Si les Catalans purent s'emparer du duché d'Athènes, ils échouèrent devant Argos et Nauplie. Jean d'Enghien s'y établit solidement. Il s'y maria et eut une fille unique, Bonne d'Enghien, qui épousa un Vénitien, Pierre Cricerio mais qui mourut sans postérité. La république de Venise racheta alors les terres d'Argos et de Nauplie en 1388. S’ensuivit une période de troubles causée par les prétentions de Nerio Acciaiuoli, sire de Corinthe et « duc d'Athènes » (voir plus haut) qui finit par s’en rendre maître au nom de Catherine de Valois. Après la mort de Nerio Acciaiuoli, en 1294, les Vénitiens firent de très longs efforts pour s'emparer d'Argos et de Nauplie et y parvinrent, non sans peine, au début du XVe siècle. Ils en furent dépossédés par les Turcs, en 1463. A Suivre … EDOUARD THILLIEZ 3eme partie : Les petits princes : Akova, Bondenice, Arcadia et Chalandrice Fête de Pâques Nous avions, pourtant, cette année, mis toutes les chances de notre côté et nous ne pouvions pas, raisonnablement, fêter Pâques plus tard ! Songez donc ! Nous nous étions fixés rendez-vous au château de Mons, dans le Gers, le 22 mai. Est-ce pour nous punir de notre retard sur le calendrier ? Nous avons eu un temps exécrable : une pluie battante nous a accompagnés toute la journée. Certains amis avaient-ils anticipé une météo aussi contraire ? Le fait est que nous étions cette année un peu moins nombreux au rendez-vous. Le car affrété par le Bulletin d'information n°42 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique C/ Goethe Institut 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-13-04-16 E-Mail : [email protected] 5 C.E.R.C.L.E a pu accueillir tous les amis qui souhaitaient se laisser conduire. Les autres avaient rejoint par leurs propres moyens le château de Mons. Certains même étaient partis la veille pour profiter plus encore des charmes de la campagne gersoise. cette fête des langues est aujourd’hui reprise par d’autres villes en France mais aussi à l’étranger. Malheureusement cette année, elle se « heurtait » à la manifestation organisée par la Ville de Toulouse, « le Marathon des mots », également consacrée à la langue et à la littérature. Mais le temps maussade n’a pas entamé la bonne humeur des convives. Après un voyage sans encombre, nous sommes arrivés à Mons où les vastes salles du château nous ont permis de prendre l’apéritif et de nous rendre ensuite dans la salle à manger sans nous mouiller. Monsieur POUCHET et son équipe nous ont accueilli toujours aussi chaleureusement. Aucune inquiétude à avoir, nos agneaux rôtissaient dans un enfer de braises, au fond du parc, sous un abri qui les protégeaient de la pluie. Au bout du compte, tout le monde a trouvé sa place sur le Capitole. Est-ce en raison de l’ambiance électorale que nous avons eu droit cette année à une intervention de Monsieur Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse, de Monsieur Rémy Pech, représentant le Conseil Régional, de Monsieur Jean-Michel Fabre, représentant le Conseil Général ? Comme par enchantement les œufs de Pâques ont surgi dans les mains, occasion d’initier quelques nouveaux aux affrontements de coquilles. Puis nous avons savouré nos agneaux dans une atmosphère fraternelle. Monsieur POUCHET nous a ouvert ensuite le caveau de dégustation, vitrine de la chambre d’agriculture du Gers, propriétaire du château et du domaine, où les gourmets ont pu goûter et acquérir le meilleur des produits du Gers : vieux armagnacs et vins divers. Il était à peine cinq heures de l’après-midi que tout le monde était prêt pour le retour. Tout le monde ? Enfin presque. Une poignée d’amis avaient réussi à dénicher une salle avec télévision et suivaient les premières minutes de la finale de la coupe d’Europe de Rugby opposant le Stade Toulousain au Stade Français. Qu’il a été difficile de les arracher à ce spectacle !! Notre chauffeur s’est engagé à nous communiquer régulièrement l’évolution du score. Et nous sommes arrivés à Toulouse dans un début de liesse… Mais les incertitudes quant à la tenue de la manifestation ont certainement découragé un certain nombre d’associations que nous avions l’habitude et le plaisir de rencontrer, tels nos amis d’ARTELA et leur stand si attractif. Il faut le dire, cette année, la manifestation était moins réussie que les années précédentes. Moins d’associations présentes, moins d’animation, un espace mélangeant deux manifestations source de confusion. Et, par voie de conséquence, un public moins nombreux. Pourtant cette année, les conditions matérielles étaient encore améliorées : le C.E.R.C.L.E disposait d’un grand espace couvert qu’il a partagé avec le Goethe Institut de Toulouse, présent pour la première fois au Printemps des langues. C’était pour nos deux associations une excellente façon d’afficher leur partenariat. Tous les amis fidèles et discrets qui travaillent dans la bonne humeur étaient présents, pour certains dès huit heures du matin (Luc, Lucio, Gyslaine, Ioanis, Nicolas et Line, Edouard, Marie-Laure et bien d’autres) et jusqu’à 18 heures. Pour la fête de l’année prochaine, nous suggérons au Conseil d’administration de mieux se renseigner sur la météo et sur les dates des phases finales des différents championnats de rugby. Malgré un petit sentiment de déception, nous avions la fierté d’avoir assuré la présence du grec dans un monde si menaçant pour les langues comptant un petit nombre de locuteurs. Combien avons-nous déploré que les représentants de la Grèce aient remporté le concours de l’eurovision avec une chanson en …anglais ! O Swmatofu>lakav PETROS SIDERAS Printemps des langues Dimanche 29 Mai 2005 Si le printemps des langues se tenait le jour du référendum sur le projet de constitution européenne, les organisateurs n’avaient aucune responsabilité dans l’affaire tant cette quatorzième édition a connu de difficultés pour trouver un lieu et une date. Initiative du Carrefour Culturel d’Arnaud Bernard, dont Claude Sicre est un des animateurs les plus connus, Athènes et Luchon : une histoire de fleurs et d’eaux Si Athènes a selon Pindare, « le front couronné de violettes », fleur toulousaine par excellence, il est une ville en Midi-Pyrénées qui évoque régulièrement la « divine cité ». Athènes avait, sous l’Erechtéion, sa source salée, don de Poséidon, dieu des océans. Luchon, ville des eaux Bulletin d'information n°42 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique C/ Goethe Institut 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-13-04-16 E-Mail : [email protected] 6 courantes et des eaux sulfureuses a eu son Erechtéion au front couronné de fleurs. cinéastes grecs. Ils ne font qu’exprimer la tourmente qui a balayé la Grèce tout au long du XXème siècle. Cette fois-ci, Sotiris Goritsas nous parle de ces grecs d’Albanie, ces habitants de l’Epire du Nord qu’un tracé de frontière sépara un jour de la mère patrie. Par une allusion discrète – on ne verra de la frontière que cette ligne improbable et mortelle, rochers et barbelés – le réalisateur nous introduit à la délicate géographie de la péninsule balkanique où les frontières instaurent les minorités. De toutes les façons, les frontières ne sont que des fabriques à étrangers. Etrangers dans leur propre pays, ces épirotes émigrent vers le Sud, la « mère patrie » où ils demeureront des étrangers « les albanais ». Mais Goritsas ne manque pas de souligner qu’en cette fin du 20ème siècle (le film est de 1993), l’émigration obéit avant tout à des raisons économiques. Nos émigrés fuient un pays en ruines pour une réalité économique tout aussi dure et un monde où l’immigré constitue une proie de choix pour tous les exploiteurs et les trafiquants. Le suicide au bout de la déception et de l’errance pourrait en faire un film absolument désespéré. Cependant, dans cet univers impitoyable quelques figures émergent pour racheter, en quelque sorte, cette humanité si déshumanisée. Jeune fille employée de l’état civil, ou bien vieille paysanne qui accueille et recueille sans question l’enfant orphelin. Ce fut l’un des plus beaux chars de la Fête des fleurs en 1970. Cette manifestation qui se déroule chaque dernier dimanche d’août a rendu plus récemment hommage, en 2001, à cette eau , source de vie, coulant de l’amphore grecque, comme s’est répandue, depuis toujours, la culture hellénique, source de notre civilisation. EDOUARD THILLIEZ C’est d’ailleurs une des constantes des films de Sotiris Goritsas que de confier aux personnages féminins les figures de l’espérance (voir le Balkanisateur – article du bulletin n°17 d’octobre 1998). Avec cette deuxième séance, le C.E.R.C.L.E est entrain d’asseoir une nouvelle activité qui répond à l’attente de nombreux amis. Double plaisir, celui de découvrir le cinéma grec et plaisir d’entendre la langue grecque. PETROS SIDERAS Ils sont venus de la neige… Après Rébétiko de Kostas Ferris, le C.E.R.C.L.E a poursuivi sa nouvelle activité « ciné-club » en proposant la découverte du film de Sotiris Goritsas, « Ils sont venus de la neige ». Le thème de ce film s’inscrit dans une veine mainte fois exploitée par le cinéma grec contemporain, souvent avec beaucoup de talent et quelque fois du génie, comme avec Théo Angelopoulos. Ce n’est certes pas un hasard si les thèmes de l’identité et de la frontière, de l’exil et de l’émigration, sont aussi présents dans les œuvres des Ambassades à Byzance La maison d’édition toulousaine Anarcharsis, à qui nous devons entre autres l’édition française du Digénis Akritas, continue son œuvre érudite en mettant à disposition des lecteurs français un ensemble de textes médiévaux se rapportant très souvent au monde byzantin. Outre le Digenis Akritas, le Bulletin vous a déjà signalé Les Codices du Merveilleux de Michel Photios (n°34), Voyages en Occident de Nicandre de Corcyre (n°36), Des Turcs de Robert de Hongrie (n°37). Nous voudrions Bulletin d'information n°42 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique C/ Goethe Institut 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-13-04-16 E-Mail : [email protected] 7 vous signaler aujourd’hui un ouvrage édité au début de l’année Ambassades à Byzance dont l’auteur est Liutprand de Crémone. Il s’agit de la relation de deux ambassades conduites par Liutprand de Crémone. La première effectuée en 949/950 par Liutprand, alors diacre au service de Bérenger, visait à faire reconnaître ce dernier comme roi d’Italie auprès de Constantinople et du Basileus Constantin VII. Elle nous vaut un récit vif et coloré sur les fastes de la cour byzantine et le rituel précis des réceptions des ambassades. Ces réceptions constituent de véritables mises en scène de l’autorité impériale et ne négligent pas le recours à une machinerie sophistiquée. La seconde ambassade est conduite vingt ans plus tard, en 969. Pour le coup, tout a changé. Notre diacre Liutprand est devenu évêque de Crémone. Il a changé de maître et s’est mis au service de Otton le Grand qui nourrit pour son fils des ambitions impériales. La recherche d’une alliance matrimoniale sera l’objet de l’ambassade qui intervient dans un climat d’hostilité (afin de contraindre Constantinople à la négociation, Otton s’empare de possessions byzantines dans le Sud de l’Italie). A Constantinople, Nicéphore Phocas a succédé à l’empereur Romain II. Bien que conscient des problèmes de l’empire, il ne peut admettre la prétention impériale d’Otton. En conséquence, l’ambassade se déroule dans un climat de franche hostilité et le texte de Liutprand est empreint d’une grande acrimonie à l’égard des byzantins. Il tourne en ridicule les cérémonies protocolaires, ne voit que fourberie, perfidie et décadence dans ses interlocuteurs : « Le roi des Grecs est chevelu, porte une tunique au manches larges avec un voile, il est menteur, fourbe, dénué de miséricorde, rusé comme un renard, orgueilleux, faussement humble, pingre, avide, il mange de l’ail, de l’oignon et du poireau et boit de la piquette; le roi des Francs au contraire est bien coiffé, revêt des vêtements qui ne sont pas féminins, il porte bonnet, il dit la vérité, ne pratique pas la ruse, se montre miséricordieux quand c’est nécessaire, et sévère quand il le faut ; il est toujours véritablement humble, n’est jamais pingre et il ne préserve pas son bétail en mangeant de l’ail, de l’oignon et du poireau, afin de gagner de l’argent en le vendant au lieu de le manger ». Voilà deux portraits qui ne respirent pas l’objectivité et la mesure !. Voilà disponible un texte de plus sur les relations complexes et conflictuelles entre la partie occidentale et la partie orientale du monde chrétien. Cette histoire est largement ignorée dans nos cursus et publications et c’est donc avec un grand intérêt que l’on prend connaissance de cet ouvrage. PETROS SIDERAS La Grèce au fil des jours Mercredi 1er Juin 2005 Les sentiments du peuple grec vis-à-vis de l’Europe tournent au désenchantement. La hausse constante des prix, la persistance du chômage font oublier tous les bénéfices que le pays a tirés et tire encore de l’Union Européenne. Dans le « Non » français au traité de Constitution européenne, les grecs ont vu surtout un obstacle dressé devant l’entrée de la Turquie dans l’Europe. Le journal Ta Nèa de Lundi titrait : « Aux calendes l’intégration de la Turquie » (Stiv kale>ndev h e>ntaxh thv Tourki>av ). D’un sondage réalisé pour la chaîne de télévision Méga, il résulte que si, en Grèce, le vote sur la Constitution européenne avait été soumis à referendum, 43% des grecs auraient émis un vote négatif contre 30%. Ce décalage, qui n’est pas propre à la Grèce, entre les sentiments des peuples et ceux de leur représentation parlementaire pose un grave problème qui touche aux fondements mêmes de la démocratie. Dimanche 12 Juin 2005 La politique d’austérité que tente d’imposer le gouvernement provoque de vives réactions de la part de l’opposition socialiste qui a déposé une motion de censure à l’issue de trois jours de discussions, parfois passionnées, où les habiletés tactiques l’emportaient souvent sur la sincérité des propos. Le premier ministre a répliqué à la motion de censure en déposant aussitôt une question de confiance sans risque pour lui. Le passage le plus bruyamment applaudi de son intervention a été un proverbe soulignant l’imprudence de l’initiative de Mr Papandréou. « Lago>v thn fte>rh kou>nage, kako> tou kefaliou> tou. » « Un lièvre faisait bouger la fougère : tant pis pour lui. » (Littéralement : « mauvais pour sa tête ». La confiance, comme prévu, a été accordée au gouvernement. Mais le lièvre court toujours. Jeudi 23 Juin 2005 La poésie est en Grèce un genre littéraire encore bien vivant. Cette survivance heureuse est sans doute due à l’engagement des poètes dans les conflits politiques, parfois sanglants, qui ont marqué l’histoire de la Grèce jusqu’en 1975 et à la diffusion de leurs œuvres dans le pays par l’intermédiaire de compositeurs tels que Mikis Théodorakis, Hadzidakis, Xarhakos… Cette double caractéristique s’applique au poète Manolis Anagnostakis qui vient de disparaître à l’âge de 80 ans. Combattant communiste, il avait échappé de peu à la condamnation à mort en 1949 et Théodorakis a écrit une musique sur plusieurs de ses poésies, la plus célèbre étant « Dro>moi palioi> » (Routes d’autrefois) « …et j’avançais dans la nuit sans connaître personne et sans que personne ne me connaisse . » Ce pessimisme en était arrivé au point que, depuis 15 ans, le poète n’avait plus rien écrit, c’est-à-dire (simple coïncidence ou relation de cause à effet ?) depuis l’effondrement du système soviétique. Le rêve d’un Bulletin d'information n°42 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique C/ Goethe Institut 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-13-04-16 E-Mail : [email protected] 8 changement de société et, selon ces militants, d’un monde meilleur, s’était évanoui. Même climat de désespérance, de vie gâchée par des combats perdus, chez un autre poète disparu il y a quelques semaines. Moins connu qu’Anagnostakis, mais de la même génération puisque né en 1919, Miltos Sachtouris cultivait une poésie volontairement sobre, dénuée de toute idéologie, faite de phrases tendues comme des arcs, d’images projetées comme des flèches. Qu’on en juge par ces trois petites strophes intitulées « Le Soldat Poète » ( O Stratiw>thv poihth>v ). ministre du travail, s’adresser aux représentants des syndicats. « Camarades, leur dit-il, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. » Et il leur présente une invitation à un dialogue sur les horaires de travail et autres ( avantages) acquis. Pour ne pas effrayer l’interlocuteur, on emploie, en Grèce comme en France, le mot « réforme » (metarru>qmish). Il faut se méfier de ce mot. Il cache le plus souvent une demande de sacrifices. Den e>cw grajjyei poih>mata me>sa se kro>touv, me>sa se kro>touv ku>lhse h zwh> mou. Thn mian hme>ra e>trema, thn a>llh anatri>ciaza me>sa sto fo>bo, me>sa sto fo>bo pe>rase h zwh> mou. Den e>cw gra>yei poih>mata, den e>cw gra>yei poih>mata, mo>no staurou>v se mnh>mata karfw>nw. (Je n’ai pas écrit de poèmes au milieu des détonations. Au milieu des détonations a coulé ma vie. Un jour je tremblais, un autre jour je frissonnais dans l’épouvante. Dans l’épouvante a passé ma vie. Je n’ai pas écrit de poèmes, je n’ai pas écrit de poèmes. Seulement des croix, sur des tombeaux, je fixe .) Mardi 5 Juillet 2005 Voici venu le temps des « bains du peuple » (mpa>nia tou laou>), selon l’expression consacrée pour désigner les congés d’été. L’image ne peut laisser insensibles les français, car elle nous renvoie aux photographies jaunies par le temps montrant le peuple envahissant les plages françaises durant l’été 1936, année des premiers congés payés. Mais que ce soit en Grèce ou en France, cette année 2005 se traîne dans la morosité. Une excellente analyse en était faite Dimanche dernier dans le journal To Vima sous la plume du journaliste Stavros Psycharis. Elle a pour titre « L’Inquiétude du Citoyen » et pourrait s’appliquer aussi bien à la France qu’à la Grèce. Au plan politique, le journaliste constate que « les disputes internes à chaque camp n’intéressent pas les électeurs ; elles ne dépassent pas le bar de l’Assemblée ou de son voisinage. » Quant à l’économie, les finances publiques étant asséchées, la seule perspective offerte aux citoyens est l’austérité. Tout est dit de ce point de vue dans le dessin que publie aujourd’hui Ta Nea . On y voit Mr Panagiotopoulos, Dessin de Kostas Mitropoulos Ta Néa 5 juillet 2005 Mardi 2 Août 2005 La pièce de Garcia Lorca « Noces de sang » a beaucoup de succès en Grèce. C’est un drame à l’antique qui malgré ou à cause de sa cruauté a souvent les faveurs de la programmation. Or voilà qu’un fait divers qui nous plonge dans le climat de cette tragédie a eu lieu en Crète, à Réthymno, dans l’après-midi de Dimanche. Tout commence par une cérémonie de mariage dans un village des environs. On y célébrait enfin, car ils se connaissaient depuis longtemps, le mariage d’une jeune fille de 28 ans et d’un jeune homme des environs, Georges Itzidi, âgé de 32 ans. Les réjouissances qui suivirent la cérémonie du Samedi furent dignes des coutumes crétoises. On y dansa, on y but, on y chanta, le vacarme étant rythmé par les « balothiès », coups de feu tirés en l’air pour évacuer les débordements de joie et les vapeurs du « tsipouro »(eaude-vie). La fête durait encore quand les nouveaux mariés se retirèrent au petit matin dans un hôtel de Réthymno…Les heures qui suivent relèvent du secret conjugal, jusqu’à l’après-midi du Dimanche où le frère de la mariée, bouillant jeune homme de 25 ans travaillant dans le service d’ordre du port de La Hania (La Canée), reçoit des appels au secours désespérés de sa sœur. Il fonce aussitôt à l’hôtel de Réthymno et, sans plus de formalité, voyant l’état pitoyable de la mariée, il tire à cinq reprises sur son tout récent beau-frère avec son arme de service. Puis il s’enfuit précipitamment. Crise de nerfs de la mariée et transport à l’hôpital où l’on dénombre de nombreuses ecchymoses. Les coups avaient dû succéder aux injures. Les habitants du village ont déclaré que les querelles étaient fréquentes dans la vie de ce couple. Sans Bulletin d'information n°42 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique C/ Goethe Institut 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-13-04-16 E-Mail : [email protected] 9 doute est-ce pour vider ces querelles de plus près et de façon plus constante qu’ils avaient décidé de se marier… Détail qui ne s’invente pas : le petit village où a été célébré le mariage s’appelle « Kalonu>kti » (Bonne nuit). Mercredi 3 Août 2005 La déclaration de M.de Villepin selon qui la reconnaissance de Chypre par la Turquie est une condition nécessaire pour négocier son entrée dans l’Union Européenne provoque chez le peuple grec une satisfaction à peine dissimulée. Quant au monde politique, il est, par profession, dirai-je, plus diplomate et donc plus discret, sinon muet : c’est que la Grèce officielle ne veut se couper ni du reste de l’Europe, ni du…peuple. Exercice difficile, car le peuple, si l’on en croit un sondage récent publié le 19 Juillet est, à 70%, opposé à l’entrée de la Turquie dans l’Europe. C’est le même pourcentage en France. Il est plus élevé en Allemagne (74%) et en Autriche (80%), alors que, pour l’ensemble des pays d’Europe, la moyenne des opposants se situe à 52%. Lundi 8 Août 2005 Les « bains du peuple » sont souvent retardés et perturbés en chaîne par des pannes qui affectent de gros paquebots tels que le « Dimitroula » ou le « Rodanthi ». Ces noms dignes de sirènes font miroiter des périples enchanteurs en mer Egée. Mais quand il faut attendre parfois 24 heures l’embarquement, les voyages à Cythère se transforment en cauchemars. « Ma Dimitroula, dépêche-toi » (Dhmhtrou>la mou, bia>sou ) : tel est le sous-titre que donne à un reportage sur la question la chaîne de TV « Extra 3 ». Pour apprécier l’apostrophe à Dimitroula, il faut savoir que «Dimitroula mou » est une chanson très connue du répertoire rébétique écrite par Tountas en…1936. Dimanche 28 Août 2005 Malgré l’Europe unie, malgré la mondialisation, le nationalisme a la vie dure. Alors que la France ne se préoccupait que de l’accident survenu au Vénézuèla, la Grèce et Chypre n’ont vécu depuis le 14 Août que dans l’attente de précisions sur l’accident d’avion qui a coûté la vie à 121 personnes, dont 21 enfants, sur les collines désertes de Grammatico, non loin de Marathon. 9h 30 : 14 Août. Lorsque le Boeing 737 300 qui, parti de Larnaca, doit rejoindre Prague via Athènes, passe dans l’espace aérien grec, le drame est déjà noué : une panne dans le système de pressurisation prive les passagers d’oxygène et les plonge dans un semi coma, équipage compris. Cette défaillance s’accompagne d’un dysfonctionnement du système de refroidissement du compartiment électronique. Oiseau ivre errant dans le ciel, coupé de toute communication avec Larnaca et avec Athènes, l’avion épuise son carburant en des trajectoires inutiles sans que l’on sache exactement, dit-on aujourd’hui, s’il est en mode de pilotage automatique. Quand deux avions militaires seront envoyés à sa recherche et l’auront approché, l’un des pilotes des F16 sera le témoin d’une scène étrange. Il apercevra au poste de pilotage un jeune homme vêtu d’une chemise bleue et d’un gilet sombre : il en conclura qu’il s’agit d’un membre de l’équipage et les enquêtes ultérieures confirmeront en effet qu’il s’agissait du steward Andréas Prodromou qui, possédant un brevet de pilote, essayait de maîtriser l’appareil. Comment a-t-il pu lui seul échapper à l’évanouissement ? On ne le saura sans doute jamais. Il est 11h45. Le capitaine qui pilote le F16 proche de la cabine de pilotage du Boeing essaie de communiquer par gestes avec le jeune homme pour l’encourager C’est le moment le plus dramatique, car le militaire sait que, si le Boeing à la dérive prend la direction d’une zone habitée, il recevra l’ordre de l’abattre. Mais il n’aura pas à accomplir ce pénible devoir. L’un des moteurs du Boeing s’arrête de fonctionner : il n’y a plus de carburant dans le réservoir. Andréas Prodromou sait que le réservoir qui alimente l’autre moteur sera bientôt vide lui aussi. Les minutes qui suivent, les huit minutes de survie, sont atroces pour les trois hommes. Il est environ 12h quand le deuxième moteur s’arrête : le capitaine fait un signe d’adieu au jeune steward. Nul ne saura si le jeune homme a fermé les yeux pendant la chute de l’appareil ou s’il a préféré affronter la mort les yeux ouverts, comme un héros antique. Car il s’agit bien d’une tragédie antique. On y retrouve tous les ingrédients, jusqu’à la réaction du père du héros. Au lieu de se lamenter, il dit sobrement devant les caméras : « Je suis fier de mon fils : il a fait ce qu’il a pu. » Mais nous savons que dans les tragédies on ne peut rien contre le destin (to peprwme>no). La fin est programmée dès le début. Dimanche 4 Septembre 2005-09-08 Le journal To Vima de ce jour pose, par l’intermédiaire de son excellent éditorialiste Prètentèris, une question pertinente au sujet de l’intégration de la Turquie dans l’Europe. « Quel intérêt vital avons-nous à cette intégration au nom de laquelle nous sommes invités à fermer les yeux sur toutes les provocations ? …Je n’ai encore entendu le moindre embryon de réponse à cette question. » La diplomatie, certes, exige souvent finesse, doigté, patience. Mais est-il acceptable d’entamer des négociations avec un état qui refuse de reconnaître l’un des pays de l’Union dont il prétend devenir membre, Chypre en l’occurrence ? Il aurait fallu poser l’exigence de cette reconnaissance le 17 Décembre 2004 lorsque, à l’unanimité, les pays membres de l’Union ont décidé d’entamer des négociations avec la Turquie dès le 3 Octobre prochain. Il y a quelques semaines, la France semblait vouloir donner un coup d’arrêt à l’enclenchement de ce processus. Mais les dernières déclarations de son premier ministre sont particulièrement ambiguës. Une diplomatie aux va-etvient incessants se croit sans doute subtile ; elle n’est que tortueuse. LOUIS DELON Bulletin d'information n°42 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique C/ Goethe Institut 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-13-04-16 E-Mail : [email protected] 10 Ma mère disait Avant de vous soumettre quelques nouveaux proverbes, voici quelques expressions, très simples et très courantes : utilisez- les lorsque vous êtes en Grèce. Si vous rencontrez un ami un lundi matin, n’oubliez pas de lui souhaiter: καλή ΄ βδοµάδα (bonne semaine) Bien sûr, chaque début du mois vous souhaiterez: καλό µήνα (bon mois) – : καλό καλοκαίρι (bon été) sera utilisé dès qu’arrivent les beaux jours et quand l’été jettera ses derniers feux n’oubliez pas de souhaiter : καλό χειµώνα (bon hiver) à vos amis. Si, enfin, vous rencontrez quelqu’un ou que l’on vous présente à un inconnu il vous dira certainement καλώς ήλθατε (soyez le bienvenu) et vous de répondre : καλώς σας βρήκαµε (heureux de vous rencontrer en bonne santé) Et en partant n’oubliez pas de dire : χάρηκα ̟ολύ (enchanté). Et maintenant les proverbes : . Αν η πέτρα χτυπήσει τ’ αυγό, αλίµονο στ’αυγό Αν το αυγό χτυπήσει τη πέτρα, αλίµονο στ’αυγό Si la pierre cogne l’œuf, malheur à l’œuf Si l’œuf cogne la pierre, malheur à l’œuf C’est l’histoire du pot de fer et du pot de terre.. Τι είναι ο κάβουρας , τι είναι το ζουµί του ! Qu’est-ce un crabe, qu’est son jus ? Il paraît que quand on fait bouillir un crabe, on en retire très peu de jus. Aussi, utilise-t-on ce proverbe pour stigmatiser quelqu’un qui a obtenu quelque chose qui n’a pas une grande valeur. Je n’ai pas trouvé d’équivalent français, mais peut-être le trouverez-vous ? Τα λίγα λόγια ζάχαρη και το καθόλου µέλι Peu de mots c’est du sucre, le silence est du miel Ne cherchons pas bien loin, tout le monde sait que la parole est d’argent, et le silence d’or. Σαλίγκαρος καιγότανε και εκείνος τραγουδούσε Un escargot se brûlait et lui chantait Est-ce de l’optimisme ou de l’inconscience ? Mais dans ce cas l’escargot n’est pas le seul, car dans une chanson bien connue, pendant que le château brûlait le valet chantait : «mais à part ça Madame la Marquise, tout va très bien tout va très bien » Καλό χειµώνα ΝΊΚΟΣ ΦΑΜΗΛΙΆ∆ΗΣ Conférence sur Alexandre le Grand Jeudi 2 juin 2005 Après Jean Sotiropoulos, c’était au tour de Cécile de relever le défi des conférences. Elle avait déjà eu l’occasion de nous présenter, et avec quelles verve, sa découverte de la Grèce. Cette fois-ci, elle nous conviait à la suivre dans une chevauchée aux côtés d’Alexandre. Avec un sens certain de la mise en scène, reprenant les propos des crieurs de rue, pour mieux nous faire mesurer l’importance de la légende d’Alexandre, elle nous a invité au voyage. Mais une conférence de Cécile, cela ne se lit pas, cela s’écoute et se vit. De la rude éducation physique de Léonidas aux leçons d’Aristote, de la passion pour Homère ou de l’assurance du jeune adolescent, « du gaffet » domptant Bucéphale non par une intervention miraculeuse – qu’une généalogie fabuleuse aurait pu justifier - mais par le seul sens de l’observation, nous n’avons rien ignoré. Nous avons suivi Alexandre dans ses premières expériences militaires à Chéronée. Ce qui permit à Cécile de nous faire un savant exposé militaire sur l’organisation de l’armée macédonienne et la tactique de combat. Elle nous a même imité le cri de guerre destiné à s’attirer les faveurs d’Arès, figeant la salle dans une attente craintive. Par delà l’expédition purement militaire, Cécile Sotiropoulos a insisté sur le caractère singulier de ce Bulletin d'information n°42 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique C/ Goethe Institut 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-13-04-16 E-Mail : [email protected] 11 corps expéditionnaire qui traînait dans son sillage toute une société civile. Tout particulièrement, Alexandre, que d’autres imiteront bien plus tard, s’était entouré d’un corps de savants qui devait trouver dans cette expédition matière à accroître le savoir de l’humanité : botanistes (découverte de la canne à sucre), géographes, etc… Nous avons ainsi suivi Alexandre et Cécile jusqu’aux rives de l’Indus. Et Cécile de nous rappeler en conclusion qu’Alexandre n’a pas été seulement un conquérant. Qu’à l’enrichissement des connaissances, il avait ajouté une œuvre de grand bâtisseur avec la création de plus de 50 Alexandrie. Entreprises rendues certainement possible par une grande tolérance religieuse qui constitua un trait d’union entre l’Orient et l’Occident « Il était le porteur, à la fois de la spiritualité platonicienne et du rationalisme aristotélicien mais sa disparition prématurée ne nous permettra pas de savoir laquelle des deux tendances serait dominante » Portrait d'Alexandre le Grand, (356 - 323 avant J.-C.) dit Hermès Azara – Musée du Louvre Ainsi nous avons applaudi chaleureusement Cécile pour sa conférence et son talent de conteuse. On entendit même dans la salle quelques têtes chenues manifester des regrets de n’avoir point été élève avec un tel professeur. PETROS SIDERAS 22 & 23 juillet 2005 Le Canto Général à Toulouse En ces chaudes soirées de fin juillet, moment d’intense émotion à l’auditorium de Saint Pierre des Cuisines, pour les deux concerts donnés dans le cadre d’Eurochorus 2005, émanation de la chorale francoallemande de Toulouse.. Après avoir donné en 2003, la Messe en ré d’Anton Dvorak à la fin d’une rencontre estivale de chorales franco-allemandes, Jacques Michel et la chorale franco-allemande de Toulouse ont estimé qu’il y avait, à Toulouse, place pour une manifestation estivale axée sur le chant choral et regroupant des choristes en provenance des quatre coins d’Europe. Pour sa première réalisation, EUROCHORUS a voulu travailler sur les symboles : réunir un groupe très important de choristes de toutes nationalités autour d’une œuvre fondatrice. Quel meilleur choix que l’oratorio le Canto General, rencontre magique entre le grand poète chilien Pablo Neruda et le grand musicien grec Mikis Theodorakis, pouvait-on faire !. Cette rencontre symbolisait, à elle seule, tout l’esprit d’Eurochorus., esprit que partage totalement le C.E.R.C.L.E Franco-hellénique de Toulouse. Les deux concerts ont eu lieu à guichet fermé, tant le public toulousain souhaitait retrouver ce trépidant poème cosmique qu’il n’est plus possible d’écouter sans la musique de Mikis Théodorakis. Détail émouvant, ces représentations ont eu lieu à quelques jours du 80ème anniversaire de Mikis Théodorakis (né le 29 juillet 1925 à Chios). Il y avait sur scène plus de 160 choristes, accompagnés par une vingtaine de musiciens. Une semaine entière de travail intensif avait permis d’ajuster le labeur de toute une année de chaque chorale, le résultat fut magnifique. Sous la direction alternée d’Audrey Février, d’Andreas Foester et de Jacques Michel et avec les émouvants solistes Equidad Bares et Antonio Guirao, le public, dans une chaleur tropicale, a été subjugué. Le C.E.R.C.L.E Franco-hellénique et le Goethe Institut de Toulouse avaient soutenu cette rencontre. Une bien belle façon de souhaiter bon anniversaire à Mikis Théodorakis. Toutes nos félicitations aux organisateurs et aux choristes et nos encouragements pour la réussite de votre belle aventure. O kalokairino>v dhmosiogra>fov MUSIQUE BYZANTINE Les éditions DESCLEE de BOUWER viennent de publier un livre de Lycourgos Angelopoulos « Les Voix de Byzance ». Il s’agit d’un ouvrage consacré à la musique byzantine et écrit par le meilleur spécialiste vivant de cette musique. Les éditions Desclee de Brouwer ont eu la bonne idée d’accompagner ce livre d’un CD qui donne à entendre les moments clés du rituel byzantin. Un compte rendu plus exhaustif vous sera fait dans le prochain numéro du bulletin. Bulletin d'information n°42 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique C/ Goethe Institut 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-13-04-16 E-Mail : [email protected] 12 C’est également avec fierté que nous relevons que le texte français a été établi avec la collaboration de Frédéric Tavernier-Vellas, membre du CERCLE et fin connaisseur de la musique byzantine, il n’est que de se souvenir du concert donné dans l’auditorium de SaintPierre des Cuisines Conférence Notre ami, Monsieur le Professeur Claude REGNIER nous donnera une conférence sur le thème : « Le Médecin dans l’Antiquité » jeudi 20 octobre 2005 à 19 heures au siège de l’association Manifestation autour du Livre grec Une conférence sera organisée autour de la poésie grecque jeudi 17 novembre 2005. Des précisons complémentaires vous seront communiquées ultérieurement mais retenez d’ores et déjà cette date. Voyage au Printemps Autour de la Mer de Marmara Line et Nicolas Familiadès, à peine revenus de Chypre, s’étaient mis au travail pour mettre sur pied un voyage original. En collaboration avec le voyagiste toulousain FRAM, ils ont mis au point le programme suivant qui vous sera détaillé lors de l’assemblée générale : Dates : du 23 au 30 Avril 2006 Agenda du C.E.R.C.L.E Vous allez recevoir ou vous avez déjà reçu la convocation pour l’assemblée générale annuelle du C.E.R.C.L.E qui se tiendra le Départ le dimanche 23 avril pour Istanbul Lundi 24 et Mardi 25 : visite d’Istanbul Mercredi 26 avril : Istanbul- Edirne (Andrinople) Jeudi 27 avril : Edirne – Çanakkale (Dardanelles et Troie) Vendredi 28 avril : Çanakkale –Bursa (Brousse) Samedi 29 Avril : Bursa – Istanbul Dimanche : Istanbul – Toulouse Le prix par personne, en pension complète, serait de l’ordre de 860 à 880 euros. Assemblée Générale : Samedi 15 octobre 2005 à 18 h au restaurant « les Feuillantines », route de Gaure à Balma. Si vous ne pouvez être présent n’oubliez pas de vous faire représenter par un pouvoir confié à l’un de vos amis Réunion préparatoire pour les cours de grecs La réunion générale de rentrée pour les cours de grec aura lieu : mardi 11 octobre 2005 à 18 heures au siège de l’association Précision importante, le voyage en avion s’effectue au départ de Toulouse avec la compagnie Lufthansa et escale à Munich ou Francfort. Afin de bloquer assez rapidement les places, nous devons être en mesure de faire savoir dans un délai assez bref si nous donnons suite à ce projet. Aussi nous vous en reparlerons lors de l’assemblée générale afin de savoir combien de personnes seraient susceptibles d’y participer. Pensez-y ! La fin de l’été grec ….C’est par ce titre que nos amis d’InfoGrèce ont annoncé la mort d’un grand ami de la Grèce. Jacques LACARRIERE est en effet décédé, en cette fin septembre, à quelques jours de ses quatre-vingt ans. Bulletin d'information n°42 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique C/ Goethe Institut 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-13-04-16 E-Mail : [email protected]