Nemo Plasma à la Grande Galerie de l`Evolution 11-05-2012
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Nemo Plasma à la Grande Galerie de l`Evolution 11-05-2012
Avab eNews 114 - Mai 2012 L'ECLAIRAGE DE LA CARAVANE DE LA GRANDE GALERIE DE L'EVOLUTION DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS; DECOUPES PLASMA, GESTION CENTRALISEE ET RESEAU DMX SANS FIL Située en plein coeur du Paris historique, la Grande Galerie de l'Evolution du Muséum d'Histoire Naturelle est un splendide bâtiment inauguré quelques mois après la tour Eiffel. Ses dimensions et son architecture, la majesté de sa verrière et évidemment la richesse des collections représentées lui confèrent une réputation exceptionnelle et forcent le respect du visiteur. L'histoire des collections de cette galerie débute sous LOUIS XIII en 1635, en 1793 la Convention crée le Museum d'histoire naturelle, le bâtiment actuel est inauguré en 1889. Fortement dégradé durant la seconde guerre mondiale, il sera fermé en 1966 pour être totalement réhabilité avec une inauguration par M. François MITTERAND en 1994. Les collections présentées à ce jour sont un hommage à la biodiversité et un appel au respect de la nature et de ses représentants. En 1994, la galerie de l'Evolution est dotée d'un éclairage exceptionnel destiné à la mise en valeur des collections et à la présentation d'un “son et lumière” présenté deux fois par jour. Cette mise en lumière signée André Diot, utilise pas moins de 36 TELESCAN Mark III, 103 découpes 2 000W Scenilux et 148 Horiziodes 1000W. Les moyens techniques sont considérables, particulièrement pour l'époque, le résultat est exceptionnel mais les conséquences sont assez lourdes en terme de maintenance, de consommation électrique et donc de respect de l'environnement. Aujourd'hui les techniques d'éclairages et les besoins du Muséum ont considérablement évolué, voici en résumé ce qu'en pense Pierre de Cazenove, Responsable de la Régie des Expositions convaincu de la nécessité d'une attitude verte. "L'entretien de 36 télescans Caméléons Mark III était devenu impossible, il a fallu se résoudre à s'en séparer car les problèmes de maintenance étaient trop importants, le relampage de 36 HMI d'une durée de vie de 800 heures était aussi trop lourd. De plus les “son et lumière” se sont arrêtés et leur maintien en service se justifiait moins. Concernant la centaine de découpes Scénilux il faut bien prendre conscience que celles-ci ont cumulé l'équivalent de 170 années de service dans un théâtre standard, elles sont allumées en moyenne 12 h par jour, 6 jours par semaine. C'est très honorable mais cela entraînait des problèmes de maintenance conséquents notamment en ce qui concerne le câblage à proximité des lampes, les réflecteurs, les condenseurs et autres pièces qui subissent une usure liée à la chauffe. Le prix de la maintenance de ces découpes est extrêmement élevé, 12000 € d'achat de lampes par an, sans parler du temps passé à les changer, la facture d'électricité atteignait 30 000 € par an uniquement pour les éclairages." Cette prise de conscience date de bien avant l'arrivée de Pierre de Cazenove, les 6 régisseurs audiovisuels qui travaillent à la régie du Muséum sont en effet à l'origine du changement actuel de luminaires. Deux de ces régisseurs étaient déjà en place en 1994 et ils se sont tous investis dans une veille technologique permanente qui est le véritable fondement de la révolution que vit aujourd'hui cette institution. Malgré l'abandon des “son et lumière” et les inévitables contractions budgétaires qui ont affecté la régie, la prise de conscience qu'il était indispensable de faire évoluer le parc d'éclairage a, peu à peu, débouché sur la volonté de choisir le produit le plus adapté à nos contraintes et à l'environnement plutôt que de céder au dernier modèle à la mode. L'engagement de Pierre de Cazenove a donc été concomitant à la concrétisation des souhaits de l'équipe de régie ainsi qu'à la séparation de la direction du musée en deux entités distinctes, une pour le bâtiment et une pour la régie. Le nouveau directeur général de l’établissement tout comme les cadres du Département des Galeries, se sont montrés particulièrement sensibles aux soucis que posaient les appareils d'éclairage désuets et fréquemment en panne, l'augmentation considérable du budget annuel permettant enfin de concrétiser le projet. L'élaboration du marché était simple, l'étude ciblée portait sur plusieurs produits précis afin de déterminer quels étaient concrètement aujourd'hui les appareils les plus à même de répondre aux questions d'efficacité, de rendement et de respect de l'environnement. Le CCTP et l'appel d'offre obtenus sont très précis et mentionnent une obligation de résultats découlant des essais préalables. Les éléments cruciaux de l'appel d'offre étant : une très faible émission d'UV, particulièrement redoutés dans ce type de muséographie, une faible consommation électrique, un bon rapport flux lumineux/ puissance électrique, une grande durée de vie des sources de lumière, une valeur optimum de l'IRC (Indice de Rendu des Couleurs), une potentialité de changements de couleurs efficace et aisée. En résumé ce CCTP prône la "culture du résultat". Les techniciens de la régie audiovisuelle et Pierre de Cazenove sont très stricts sur ce point : "La connaissance et la préservation de la biodiversité et de son environnement sont parties intégrantes du projet du Muséum", parfaitement raccord avec le naturaliste Buffon, directeur de l'établissement durant 40 ans et auteur de la monumentale "histoire naturelle" en 36 volumes, il ajoute "La Grande galerie se doit aussi d’être une vitrine de la manière dont nous pouvons gérer durablement notre environnement". Concrètement, et suite à ces démarches, la source retenue pour éclairer cette splendide caravane africaine de l'inauguration est la lampe PLASMA. Cette source incroyablement ponctuelle est tout particulièrement focalisable pour une découpe, projetant ainsi un flux de lumière particulièrement cohérent qui autorise un éclairement maximum sur les différentes collections, certains spécimens se situant jusqu'à 35 mètres de la source lumineuse. La référence exacte est la découpe NEMO de la marque SEACHANGER. Cette découpe originale se compose de 3 éléments : une source lumière PLASMA de 320 Watts de type LEP, un changeur de couleur Cyan Magenta Jaune utilisant quatre roues de verre dichroïques, la quatrième étant celle qui permet la gradation du flux lumineux. Notons que la marque SEACHANGER est tout particulièrement reconnue pour son expertise en verres dichroïques. Le dernier de ses trois éléments est une optique SOURCE FOUR d'ETC autorisant de multiples combinaisons notamment pour ce qui nous intéresse ici à savoir les optiques des zooms 15/30° et 25/50. C'est donc tout naturellement que la société AVAB, importateur en France, s'est intéressée aux découpes NEMO. Jean-Louis Pernette, directeur commercial d'AVAB, nous explique : "La découpe NEMO est une véritable alternative aux sources conventionelles, qu'elles soient halogènes, LED ou lampes à décharge. Le compromis entre flux lumineux, puissance électrique utilisée et durée de vie de la lampe est exceptionnel et répond parfaitement au cahier des charges du Muséum. Cela fait maintenant 4 ans que nous sommes convaincus de la qualité écologique de ce produit et nous sommes très heureux de le voir ainsi en vitrine dans ce lieu hautement symbolique" La lampe plasma de la Némo consomme 320 W pour un flux de 10 000 Lumens et avec une durée de vie de 15 000 heures à 100% de son flux, c'est aujourd'hui la championne dans ce domaine, son rendement est de plus de 30 Lm/W" (31,3 pour être précis). Côté rendement, une lampe halogène 750 W se situe à 13,3 Lm/W (Lumen par watt) pour un flux de 10 000 Lumen, pour le même flux une unité de LED nécessite aujourd'hui environ 800W soit finalement un faible rendement de 12,5 Lm/W pour une source très difficilement focalisable avec par contre une excellente durée de vie. Les lampes CDM ou HID ont un rendement exceptionnel de 40 à 50 Lm/W avec une durée de vie de l'ordre de 10 000 heures, mais leur flux total est insuffisant pour cette application (maximum de 6000 Lumens). La découpe NEMO, équipée de sa source plasma offre d'autres avantages notamment au niveau couleur. Pierre de Cazenove : "L'indice de rendu des couleurs est de 92, c'est ce que l'on trouve de mieux après l'halogène, c'est particulièrement important lorsque l'on éclaire une collection aussi splendide que l'Ara, ce perroquet placé près du balcon supérieur, il attire le regard depuis la grande caravane, 20 mètres plus bas. La trichromie nous permet de régler, voire de faire varier la température de couleur sur les animaux, nous avons pu retrouver une lumière parfaitement raccord avec les découpes halogènes, l'émission d'UV est nulle ce qui est primordial dans un musée, enfin nous n'avons rencontré aucune difficulté de réglage, les lampes plasma ne sont pas contraignantes pour le focus des découpes alors que nous avons tendance à très fortement piquer les projecteurs." En toute logique, le muséum est donc équipé aujourd'hui de 30 découpes NEMO, 14 éclairent la grande caravane, les espaces polaires et marins ont chacun leur découpe, le squelette de baleine est éclairé par une Nemo (appréciez le clin d'oeil...), de même que l'arbre aux oiseaux. Le désert utilise lui deux découpes plasma. Le processus d'équipement est toujours en cours pour que les quelques découpes halogènes encore en service soient progressivement remplacées par du Plasma ce qui représente une économie de budget de 30 000€ par an, économie facilement expliquable par la très forte baisse des budgets de relampage et de consommation électrique. Il n'est pas évident de calculer l'économie carbone pour la planète mais celle-ci est directement liée à la très forte diminution des kW/h utilisés. Côté transmission de données, la régie du Muséum et les équipes techniques d'AVAB ont été confrontées à une "sédimentation de différentes couches de câblage" dignes d'un chantier archéologique. Afin d'éviter de perdre un temps incalculable et pour une meilleure fiabilité de l'installation, il a été décidé d'installer un émetteur de DMX sans fil LUMEN RADIO couplé à deux antennes 7dBi, cet émetteur distribue un signal DMX/RDM vers les récepteurs placés dans la verrière, les récepteurs étant placés à proximité des découpes Nemo. Un des avantages de ce système étant la flexibilité, il est parfaitement possible de rajouter des récepteurs lors de l'extension du parc de découpes, ou d’autres appareils pilotables en DMX/RDM, ceci sans tirer des câbles dans des lieux difficilement accessibles, voire dangereux. La communication RDM permet de paramétrer et de surveiller à distance les projecteurs NEMO. L'émetteur travaille sur toute la plage de fréquence 2,4 GHz, il est donc parfaitement compatible avec la prochaine arrivée de la téléphonie 4G. L'agilité en bande de fréquence du Lumen Radio lui permettra de coexister avec les futures installations Wifi qui seront prochainement installées dans le bâtiment. Pour la commande, un système MOSAIC d'ETC a été retenu, ce système hautement communiquant permet un pilotage pointu des différents éléments de l'installation. Il autorise à la fois une programmation calendaire, des interventions manuelles via une simple interface à 8 touches, ou une utilisation plus poussée liée à la volonté de proposer le site en privatisation pour quelques dizaines d'événements par an. La Grande Galerie de l'Evolution est un témoignage exceptionnel du passé et du présent de la biodiversité, le visiteur est spontanément amené à se questionner sur le futur et sur les conséquences de ses actes. Les évolutions apportées à l'éclairage de la galerie, à l'ergonomie du système de transmission de données et à l'efficacité de son système de contrôle sont la réponse responsable de Pierre de Cazenove et de son équipe. La Régie des Expositions se situe bien dans une perspective d'Evolution et de respect des valeurs naturelles. www.avab.fr 01 42 43 35 35