Le larris des Terres Blanches à Marseille-en

Transcription

Le larris des Terres Blanches à Marseille-en
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Gérer pour préserver la diversité
La gestion menée ne vise pas à retrouver des pelouses
sur l’ensemble du coteau mais à conserver un juste
équilibre entre tous les milieux naturels.
L’essentiel des travaux de gestion mis en place ont
comme objectifs d’entretenir et de préserver les
milieux existants par la coupe de rejets de ligneux susceptibles d’envahir les pelouses et le pâturage à
certaines périodes de l’année pour limiter la densification des pelouses et entretenir une végétation rase.
Seules quelques opérations de coupe d’arbres et d’arbustes sont nécessaires afin de reconnecter les
pelouses entre elles, créant ainsi des passages pour
les espèces.
Quelques recommandations :
Le Larris
des Terres Blanches
30
D9
Boissy
Marseille-en-Beauvaisis
0
D 93
D
90
1
Pour plus de précisions :
Carte IGN Série Bleue
1/25.000 n° 2210 Ouest
Contact :
Conservatoire des Sites Naturels de Picardie
1 Place Ginkgo, Village Oasis
80044 Amiens Cedex 1
Tél : 03 22 89 63 96
Courriel : [email protected]
Site Internet : www.conservatoirepicardie.org
Direction régionale
de l'Environnement,
de l'Aménagement
et du Logement
PICARDIE
Réalisation : Conservatoire des Sites Naturels de Picardie, Septembre 2009
Photos de couverture : l’Anmémone pulsatille (M.Moeys/CSNP) et Les larris des Terres Blanches (H.Decots/CSNP).
ESPACES NATURELS DE L’OISE
D 901
Photo : S.Bur.
Fontaine-Lavaganne
7
Avec l’appui et la collaboration du propriétaire, le
Conservatoire des sites naturels de Picardie met en
œuvre la gestion sur le site (études, travaux...) et la sensibilisation du public (sorties, chantiers nature...).
Pour mener à bien ces actions, le Conservatoire bénéficie du soutien financier du Conseil Général de l’Oise,
du Conseil Régional de Picardie, de l’Etat et de
l’Europe.
Pour se rendre
au Larris des Terres Blanches :
D
Un partenariat en faveur
des espaces naturels de l’Oise
et de Picardie
Bois et Larris
de la Vallée de Bailly
Vous participez à la conservation de la richesse de ce site
fragile :
- en empruntant les sentiers,
- en respectant sa faune et sa flore,
- en emportant vos déchets.
Marseille-en-Beauvaisis
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... qui a retrouvé ses richesses
Ce terrain, et ceux alentours, étaient valorisés jusque dans les
années 1950 par des plantations de seigle et de bisaille (avoine
dans des proportions de 10 à 15 %). Les conditions de culture peu
rentables ont ensuite conduit à leur abandon, les livrant à la progression des boisements, ainsi qu’à l’appétit des amateurs de
moto-cross, comme en témoigne les «cicatrices» de craies
encore visibles.
En 2001, le propriétaire
du
site,
soucieux de vouloir
préserver ce patrimoine naturel, a
réalisé des premiers
travaux de débroussaillage et remis en
pâture le larris.
découvrez...
On peut ainsi y trouver bon nombre d’orchidées comme
l’Anacamptis pyramidal, la Céphalanthère à grandes fleurs ou
l’Epipactide brun-rouge. Ajoutons à cela, d’autres plantes assez
rares comme l’Ibéride amer, la Germandrée des montagnes
(espèce végétale protégée par la loi), ou vulnérable comme
l’Anémone pulsatille. On peut aussi y observer des papillons
comme l’Argus bleu-nacré.
... le larris des terres blanches
Quelques semaines dans l’année, des bovins pâturent le larris,
participant ainsi à son entretien et au maintien des pelouses rases
Les boisements sud du site renferment également une espèce
remarquable, la Daphnée lauréole, arbrisseau rare en Picardie.
L’Azuré bleu nacré est une espèce peu commune en Picardie dont les
chenilles se nourrisent de l'Hippocrépide en toupets
Une faune
et une flore
adaptées
Photo : CSNP
Photo : D.Top / CSNP
Ce site abrite un milieu naturel rare et formé d’un tapis
d’herbes rases, nommé «pelouses» ou «larris» en picard.
Ces pelouses rases constituent le principal intérêt du site.
Sécheresse, ensoleillement, pauvreté en éléments nutritifs les caractérisent. Seules les plantes adaptées et
originales, comme les orchidées, y trouvent refuge.
L’intérêt écologique de ce site reste tout de même lié à la présence de cette pelouse sèche, milieu menacé de disparition sur ce
territoire. Il reste aujourd’hui, en Picardie, moins de 5% des surfaces en larris qui existaient au début du XXe siècle.
La Daphnée lauréole est assez abondante dans le boisement limitrophe et
les bosquets du site
Photo : S.Maillier
Un paysage original et varié...
Photo : H.Decots / CSNP
Au départ du stade de Marseille-en-Beauvaisis, le chemin
qui monte vers le Bois Bailly vous emmène à l’entrée du
larris. Celui-ci offre une palette de milieux naturels allant
de la pelouse très rase jusqu’au bois dense.
Aujourd’hui, le site se compose d’une mosaïque de milieux naturels nécessaire au développement d’une plus grande
biodiversité : pelouses écorchées favorables aux espèces pionnières, complexes de pelouses et de pelouses-ourlets, fourrés
arbustifs, refuge de reptiles et d’oiseaux et boisements propices à
de nombreuses espèces forestières.
L’Ibéris amer est observée essentiellement au sein des secteurs écorchées où
la craie affleure
La belle floraison rose de l’Orchis
pyramidale s'observe début juin
Photo : D.Top / CSNP
Site naturel d’intérêt régional et espace naturel sensible
d’intérêt départemental, le larris des Terres Blanches est
l’un des derniers du Plateau Picard. Situé à 500m du
bourg de Marseille-en-Beauvaisis, le site est enserré
entre le Bois Bailly à l’est et le fond de la vallée du ru de
l’Herboval. Il s’étend sur plus de 3,5 hectares et repose
sur un substrat de craie dont les affleurements blancs,
très visibles autrefois, ont donné ce nom de «Terres
Blanches» à cette pelouse.