L`Allemagne en vaut la peine

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L`Allemagne en vaut la peine
Extraction : 15/11/2011 00:00:00
Catégorie : Actualités Régionales
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L'Allemagne en vaut la peine
International. Très ouverteà l'importation, l'Allemagne demeure un marché rigoureux.
L'investissement doit être penséà long terme et nécessite soliditéet convictions fortes
-Blandine Baudier
Première économie européenne avec 28 % du PNB
de l'Europe des 27 et 4 e économie mondiale, avec un
excédent commercial de 154,3 milliards d'euros par
an, l'Allemagne peut effrayer les PME désireuses
d'accéder à ce marché. Pourtant, ce pays est très
ouvert sur l'extérieur 3 e exportateur au monde (avec
951,9 milliards d'euros!), il s'avère également être le
premier importateur européen et le deuxième
mondial (derrière la Chine) avec 37 % de son PIB
importés.Premier partenaire de la France, et
notamment de la région, en matière de commerce
extérieur, la balance penche cependant très nettement
du côté germanique.
Ainsi, si Rhône-Alpes a exporté 3,58 milliards
d'euros vers l'Allemagne au 1 er semestre 2011, soit
une augmentation de 21 %, l'import s'accélère
davantage encore, avec 3,95 milliards d'euros
importés d'Allemagne (+32 %).
Soit un solde négatif à 375 millions d'euros (il était
de 30,5 millions d'euros au premier semestre
2010).Selon les douanes, la balance demeurait
positive au 1 er semestre 2011 pour la région pour les
produits suivants composants et cartes électroniques,
produits chimiques divers, métaux non ferreux,
coutellerie /outillage / quincaillerie et appareils de
mesure, d'essai et de navigation.
A noter que la balance est passée dans le négatif
entre 2010 et 2011 pour les produits suivants produits
chimiques de base/produits azotéset machines
diverses d'usage spécifique.
Les produits de la construction automobile et les
produits pharmaceutiques sont fortement déficitaire,
avec des soldes respectifs à -382 millions et -202
millions d'euros.Pourtant, «les débouchés peuvent
être importants et les opportunités à saisir existent bel
et bien», insiste Bruno Chiaverini, directeur
international de la CCI de Lyon.
En témoigne Marie-Jeanne Derouin, présidente de la
section Allemagne des CCEF (conseillers du
commerce extérieur de la France) «Le marché est
possible mais il faut être solide et bien préparé.
De plus, il est indispensable de parler l'allemand.
L'anglais ne suffit pas», note-t-elle.
Car la communication est une clé importante du
marché.
Impossible de faire l'impasse il faut faire bonne
impression, notamment en ayant un discours plus
technicien que commercial, mais il faut surtout tenir
ses promesses.
En clair, dire ce que l'on fait et faire ce que l'on
dit.De l'avis de multiples spécialistes, gagner la
confiance des Allemands semble être un chemin de
croix, et tous vous diront, comme Bernard Manche,
gérant de Longchamp GmbH, que «l'Allemagne ne
vaut pas le coupmais en vaut la peine.» Aussi,
n'envisagez pas d'être gagnant sur le court terme,
mais misez sur une bonne stratégie sur le long terme
avec un développement progressif.
«Très sécuritaires, les Allemands ont besoin de
certitudes, leur propension au risque est faible.
De plus, l'Allemagne est un pays profondément
régionaliste, à l'instant grégaire marqué», indique
Fred Berner, de la Chambre de commerce et
d'industrie française en Allemagne (CCFA).
Seule solution pour entrer dans leur clan être fiable,
ponctuel, doté de convictions fortes et surtout
tenace.Par ailleurs, l'Allemagne aime l'esprit
d'entreprendre et les PME ont une place très
importante.
Au nombre de 4 millions, elles représentent 99,6 %
des entreprises allemandes et réalisent 40 % du PIB.
Aussi, pas de complexe que vous soyez petit ou gros
fournisseur, en Allemagne, vous aurez droit au même
respect à la table des négociations.
De plus, le système juridique allemand est
particulièrement flexible et simple pour les PME.
L'activité économique des entreprises françaises en
Allemagne n'est soumise à aucune autre restriction
que celles imposées aux entreprises allemandes ellesmêmes.
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