faut-il retablir la peine de mort en france

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faut-il retablir la peine de mort en france
FAUT-IL RETABLIR LA PEINE DE
MORT EN FRANCE ?
Définition de la peine de mort:
La peine de mort ou peine capitale est une peine prévue par la loi consistant à
retirer la vie à une personne ayant été reconnue coupable d'une faute qualifiée
de « crime capital ». La sentence est prononcée par l'institution judiciaire à
l'issue d'un procès. En l'absence d'un procès, ou dans les cas où celui-ci n'est
pas réalisé par une institution reconnue, on parle d'exécution sommaire, d'acte
de vengeance ou de justice privée.
Historique de la peine de mort
Les historiens s'accordent sur l'origine de la peine de mort, qui existait depuis le Moyen-Âge. Celle-ci
représente la punition du groupe envers un individu qui ne respecte pas les règles de vie de sa
communauté. Son rôle originel est essentiellement la dissuasion, pour faire face à des populations non
éduquées et à des rares élucidations de crimes. A l'époque le système carcéral n'étais quasiment pas
développé.
Historique de la guillotine, l'outil principal d'exécution:
Avant la guillotine l'exécution se faisait de manières différentes. Chez les Gaulois les condamnés étaient
jetés du haut d'une falaise. Sous l'Ancien Régime la pendaison était l'exécution la plus courante,
l'exécution à l'épée était réservée à la noblesse, le bûcher était pour les hérétiques ou les incendiaires et
bien souvent on étranglait le condamné avant. L'écartèlement était réservé pour les hautes trahisons et
l'eau bouillantes pour les faux monnayeurs. Il y avait également la fusillade ou appelé encore le peloton
d'exécution
1789 : le docteur Guillotin présente son invention aux députés de l'Assemblée Constituante. D'après lui,
sa machine est "le moyen le plus sûr, le plus rapide et le moins barbare."
1792 : le 25 avril, a lieu la première exécution à la guillotine à Paris, celle "d'un voleur de grand chemin"
(voleur qui attaque les voyageurs sur les routes). Pendant la Terreur, près de 30 guillotines sont installées
en France avec près de 20 mille morts.
20 mars 1792 : un décret défini la guillotine comme seul moyen d'exécution, à l'exception de la fusillade
dans les circonstances de guerre.
Historique des derniers hommes condamnés à mort en France :
11 mars 1969 : Jean-laurent Olivier est exécuté à Amiens. Il est accusé d'infanticides et d'un viol. Il sera
exécuté sous le mandant de Charles De Gaulle.
28 novembre 1972 : Roger Bontems et Claude Buffet sont exécutés à Paris. Le premier est accusé d'une
prise d'otage et de complicité des meurtres de Buffet. Il purgeait une peine de prison de vingt ans et a été
déclaré non-coupable mais il a quand même été exécuté. Le second est accusé d'une prise d'otage et du
meurtre d'un gardien de prison et d'une infirmière. Il purgeait une peine de prison de perpétuité. Ils seront
exécutés sous le mandat de Georges Pompidou.
12 mai 1973 : Ali Ben Yares est exécuté à Marseille. Il est accusé d'infanticide après une tentative de
meurtre sur une femme, mère de la victime. Il sera exécuté sous le mandat de Georges Pompidou.
26 juillet 1976 : Christian Ranucci est exécuté à Marseille. Il est accusé d'infanticide après enlèvement. Il
sera exécuté sous le mandat de Valéry Giscard d'Estaing.
23 juin 177 : Jérome Carrein est exécuté à Douai. Il est accusé d'infanticide après enlèvement. Il sera
exécuté sous le mandat de Valéry Giscard d'Estaing.
10 septembre 1977 : Dernière exécution à la prison des Baumettes de Marseille. Le dernière homme
exécuté est Hamida Djandoubi (et non Christian Ranucci comme rapporte souvent la presse), il est accusé
de l'assassinat de sa compagne après torture et aurait aussi violé une jeune fille de 15 ans. Il sera exécuté
sous le mandat de Valéry Giscard d'Estaing
Historique des dernières femmes condamnées à mort en France :
1942 : Trois femmes sont exécutées. La première, Georgette Monneron est exécutée à Paris. Elle est
accusée d'infanticide avec la complicité de son mari (exécuté en juillet 1942.). La seconde, Sinska Bilicki
est exécutée à Chalon-sur-Saône. On ne sait pas de quoi elle est accusée. La troisième, Germaine Besse
est exécutée à Saintes le même mois que Bilicki. On ne sait pas non plus de quoi elle est accusée. Ces
trois femmes seront exécutées sous le mandat de Philippe Pétain.
1943 : Marie-Louise Giraud est exécutée à Paris. Elle est accusée d'avoir pratiqué 27 avortements dans la
région de Cherbourg. Elle sera exécutée sous le mandat de Philippe Pétain.
1947 : Lucienne Thioux est exécute à Melun. Elle est accusée d'avoir fait noyé son mari avec la
complicité de sa fille et de son petit-fils. Elle sera exécutée sous le mandat de Vincent Auriol.
1948 : Deux femmes sont exécutées. La première, Madeleine Mouton est exécutée à Sidi-Bel-Abbès
(Algérie française). Elle est accusée d'avoir empoisonné une dizaine de personnes. La seconde, Geneviève
Calame est exécutée à Paris. Elle est accusée avec son mari de travailler contre de l'argent de la Gestapo
en infiltrant des groupes résistants. Elle sera fusillée le même jour que son mari. Ces deux femmes seront
exécutées sous le mandat de Vincent Auriol.
1949 : Germaine Leloy-Godefroy est exécutée à Angers. Elle est accusée d'avoir assassiné son mari dans
son sommeil. Elle sera exécutée sous le mandat de Vincent Auriol et sera la dernière femme exécutée en
France.
Historique des personnes exécutées pour atteinte volontaire à la vie du chef de l'état français
1589 : Jacques Clément est écartelé pour l'assassinat d'Henri III
1594 : Jean Châtel est écartelé pour la tentative d'assassinat d' Henri IV
1610 : Ravaillac est écartelé pour l'assassinat d'Henri IV
1757 : Robert François Damiens est écartelé pour la tentative d'assassinat de Louis XV malgré que la
preuve de la volonté de tué n'a pas été faite
1894 : Sante Geronimo Caserio, anarchiste, est guillotiné pour l'assassinat de Sadi Carnot
1932 : Paul Gorgulov est guillotiné pour l'assassinat de Paul Doumer
1963 : Jean-Bastien Thiry est fusillé pour la tentative d'assassinat de Charles de Gaulle à travers l'attentat
du Petit-Clamart.
Vers l’abolition
Depuis la révolution, il y a eu de nombreuses tentatives pour mettre fin à la peine de mort, elles ont toutes
échoué car le peuple y était hostile. Sous le régime de Vichy, le général Pétain refuse la grâce à cinquante
condamné dont cinq femmes. De 1958 à 1981, trente quatre personnes sont exécutés en France. Selon la
loi, l’exécution de la peine de mort ne pouvait avoir lieu « que lorsque la grâce a été refusée ». De ce fait,
même lorsque l’accusé ne sollicitait pas la grâce, le Président de la République examinait l'affaire et
prenait une décision, moins de six mois après le rejet du pourvoi en cassation. Cependant lorsque l'accusé
était jugé par une tribunal militaire il ne pouvait avoir recourt à la demande de grâce, comme par exemple
Jean-Bastien Thiry. Ainsi le 11 mars 1963 , l'exécution du lieutenant-colonel Bastien-Thiry, responsable
de l'attentat du Petit-Clamart contre le général Charles de Gaulle, fera de lui le dernier condamné à mort à
être fusillé.
Il faudra attendre le 9 octobre 1981 pour que la loi Badinter abolisse la peine de mort. Robert Badinter
est un militant abolitionniste qui s'est illustré comme avocat dans des affaires criminelles où se posait la
question de mort. Nommé ministre de la justice en 1981, il a présenté et soutenu devant le parlement les
projets d'abolition de la peine de mort en France. Aujourd'hui, il lutte pour abolir la peine de mort dans
d'autres pays tels que les États-Unis et la Chine.
Le 26 août 1981, le Conseil des ministres approuve l'abolition de la peine de mort et la remplace par une
réclusion criminelle à perpétuité. Cette abolition de l'esclavage fait de la France le dernier pays de la
Communauté Européenne, qui appliquait la peine de mort à l'abolir.
Peut-on établir un lien entre la criminalité et l’existence de
la peine de mort ?
I) Comparaison du taux de meurtres dans les pays du monde et de leur situation par rapport à la peine de
mort.
Classement des pays en fonction de
leur taux de meurtre par an.
(par habitant ?)
# 1 India: 37,170
# 2 Russia: 28,904
# 3 Colombia: 26,539
# 4 South Africa: 21,553
# 5 United States: 16,204
# 6 Mexico: 13,144
# 7 Venezuela: 8,022
# 8 Philippines: 6,553
# 9 Thailand: 5,140
# 10 Ukraine: 4,418
# 11 Argentina: 3,453
# 12 Indonesia: 2,204
Situation des pays du monde par rapport à la peine mort.
Afghanistan Maintenue
Afrique du Sud Abolie
Albanie Abolie
Algérie Suspendue
Allemagne Abolie
Andorre Abolie
Angola Abolie
Antigua-et-Barbuda Maintenue
Arabie Saoudite Maintenue
Argentine Abolie
Arménie Abolie
Libye Maintenue
Liechtenstein Abolie
Lituanie Abolie
Luxembourg Abolie
Macao, Chine Abolie
Macédoine (Ex-République
yougoslave de) Abolie
Madagascar Suspendue
Malaisie Maintenue
Malawi Suspendue
Maldives Suspendue
# 13 El Salvador: 2,024
# 14 United Kingdom: 1,201
# 15 Peru: 1,136
# 16 France: 1,051
# 17 Belarus: 0, 989
# 18 Korea, South: 0,955
# 19 Germany: 0,914
# 20 Zimbabwe: 0,912
# 21 Jamaica: 0,887
# 22 Nepal: 0,826
# 23 Zambia: 0,797
# 24 Poland: 0,716
# 25 Yemen: ,0697
# 26 Italy: 0,644
# 27 Japan: 0,637
# 28 Romania: 0,563
# 29 Malaysia: 0,551
# 30 Canada: 0,523
# 31 Spain: 0,494
# 32 Papua New Guinea: 0,465
# 33 Kyrgyzstan: 0,413
# 34 Moldova: 0,340
# 35 Bulgaria: 0,332
# 36 Australia: 0,302
# 37 Lithuania: 0,293
# 38 Panama: 0,281
# 39 Costa Rica: 0,254
# 40 Bolivia: 0,248
# 41 Portugal: 0,247
# 42 Georgia: 239
# 43 Chile: 235
# 44 Czech Republic: 0,234
# 45 Sweden: 0,219
# 46 Uruguay: 0,217
# 47 Latvia: 0,214
# 48 Switzerland: 0,213
# 49 Azerbaijan: 0,212
# 50 Hungary: 0,203
# 51 Saudi Arabia: 0,202
# 52 Albania: 0,179
# 53 Netherlands: 0,157
# 54 Belgium: 0,155
= 55 Estonia: 0,143
= 55 Morocco: 0,143
# 57 Slovakia: 0,138
# 58 Finland: 0,132
# 59 Armenia: 0,127
# 60 Namibia: 0,126
# 61 Tunisia: 0,119
# 62 Burma: 0,092
# 63 Greece: 0,081
# 64 Croatia: 0,080
# 65 Austria: 0,065
# 66 Denmark: 0,056
Australie Abolie
Autriche Abolie
Azerbaïdjan Abolie
Bahamas Maintenue
Bahreïn Maintenue
Bangladesh Maintenue
Barbade Maintenue
Bélarus Maintenue
Belgique Abolie
Belize Suspendue
Bénin Suspendue
Bermudes Abolie
Bhoutan Abolie
Bolivie Abolie
Bosnie-Herzégovine Abolie
Botswana Maintenue
Brésil Abolie
Brunéi Darusalam Suspendue
Bulgarie Abolie
Burkina Faso Suspendue
Burundi Abolie
Cambodge Abolie
Cameroun Maintenue
Canada Abolie
Cap-Vert Abolie
Chili Abolie
Chine Maintenue
Chypre Abolie
Colombie Abolie
Comores Maintenue
Congo Suspendue
Conseil de l'Europe
Corée du Nord
(République populaire) Maintenue
Corée du Sud
(République de) Maintenue
Costa Rica Abolie
Côte d’Ivoire Abolie
Croatie Abolie
Cuba Maintenue
Danemark Abolie
Djibouti Abolie
Dominique Maintenue
Egypte Maintenue
El Salvador Abolie
Emirats arabes unis Maintenue
Equateur Abolie
Erythrée Maintenue
Espagne Abolie
Estonie Abolie
Etats-Unis Maintenue
Ethiopie Maintenue
Europe
Fidji Abolie
Mali Suspendue
Malte Abolie
Maroc Suspendue
Marshall Abolie
Maurice Abolie
Mauritanie Suspendue
Mexique Abolie
Micronésie Abolie
Moldavie (République
de) Abolie
Monaco Abolie
Mongolie Maintenue
Mozambique Abolie
Myanmar (Birmanie)
Suspendue
Namibie Abolie
Nauru Suspendue
Népal Abolie
Nicaragua Abolie
Niger Suspendue
Nigeria Maintenue
Norvège Abolie
Nouvelle-Zélande Abolie
Oman Maintenue
ONU
Ouganda Maintenue
Ouzbékistan Abolie
Pakistan Maintenue
Palau Abolie
Palestine Maintenue
Panama Abolie
Papouasie - Nouvelle Guinée Suspendue
Paraguay Abolie
Pays-Bas Abolie
Pérou Abolie
Philippines Abolie
Pologne Abolie
Porto Rico Abolie
Portugal Abolie
Qatar Maintenue
République centrafricaine
Suspendue
République démocratique
du Congo Maintenue
République dominicaine Abolie
République tchèque Abolie
Roumanie Abolie
Royaume-Uni Abolie
Russie (Fédération de)
Suspendue
Rwanda Abolie
Saint Marin Abolie
Saint-Kitts-et-Nevis Maintenue
# 67 New Zealand: 0,051
# 68 Norway: 0,049
# 69 Macedonia, The Former
Yugoslav Republic
of:0,0 47
= 70 Hong Kong: 0,038
= 70 Ireland: 0,038
# 72 Slovenia: 0,036
# 73 Mauritius: 0,026
# 74 Kuwait: 0,023
# 75 Oman: 0,015
# 76 Maldives: 0,008
= 77 Malta: 0,006
= 77 Seychelles: 0,006
= 79 Luxembourg:0,00 4
= 79 Iceland: 0,004
= 81 Dominica: 0,002
= 81 Cyprus: 0,002
# 83 Qatar: 0,001
Finlande Abolie
France Abolie
Gabon Suspendue
Gambie Suspendue
Géorgie Abolie
Ghana Suspendue
Grèce Abolie
Grenade Suspendue
Guatemala Maintenue
Guinée Maintenue
Guinée Bissau Abolie
Guinée équatoriale Maintenue
Guyana Maintenue
Haïti Abolie
Honduras Abolie
Hong Kong Abolie
Hongrie Abolie
Iles Salomon Abolie
Inde Maintenue
Indonésie Maintenue
International
Irak Maintenue
Iran (République
islamique d’) Maintenue
Irlande Abolie
Islande Abolie
Israël Abolie
Italie Abolie
Jamaïque Maintenue
Japon Maintenue
Jordanie Maintenue
Kazakhstan Abolie
Kenya Suspendue
Kirghizistan Abolie
Kiribati Abolie
Koweït Maintenue
Laos (République
démocratique populaire
du) Maintenue
Lesotho Maintenue
Lettonie Abolie
Liban Maintenue
Liberia Suspendue
Saint-Vincent-et-les
Grenadines Maintenue
Sainte-Lucie Maintenue
Samoa Abolie
Sao Tomé et Principe Abolie
Sénégal Abolie
Serbie Monténégro Abolie
Seychelles Abolie
Sierra Leone Maintenue
Singapour Maintenue
Slovaquie Abolie
Slovénie Abolie
Somalie Maintenue
Soudan Maintenue
Sri Lanka Suspendue
Suède Abolie
Suisse Abolie
Suriname Suspendue
Swaziland Suspendue
Syrie Maintenue
Tadjikistan Abolie
Taïwan Maintenue
Tanzanie Suspendue
Tchad Maintenue
Thaïlande Maintenue
Timor Est Abolie
Togo Abolie
Tonga Suspendue
Trinité et Tobago
Maintenue
Tunisie Suspendue
Turkménistan Abolie
Turquie Abolie
Tuvalu Abolie
UE
Ukraine Abolie
Uruguay Abolie
Vanuatu Abolie
Vatican Abolie
Venezuela Abolie
Viet Nam Maintenue
Yémen Maintenue
Zambie Suspendue
Zimbabwe Maintenue
Remarque (ndlr) : il apparaît qu’on ne peut pas faire de corrélation entre le maintien de la peine de mort
ou son abolition et le taux de meurtre puisque parmi les pays qui ont le plus fort taux, on trouve aussi bien
des pays qui ont au moins suspendu la peine capitale (Russie) que des pays qui l’ont maintenue (Inde).
De même, dans les pays où le taux est le plus faible on trouve les deux types de pays (Luxembourg, peine
de mort abolie, Qatar, maintenue).
II) Situation de la France depuis l'abolition de la peine de mort.
Dans le tableau ci-dessous, on remarque bien que le taux de criminalité en France entre l'abolition de la
peine de mort en 1981 et 1989 a augmenté de 4,27%. Réaction normale puisque, la peine capitale n'étant
plus de mise, le risque encouru est légèrement amoindri. Néanmoins, la hausse de la criminalité aurait pu
être nettement plus importante étant donné l'ampleur de la décision que représente l'abolition de la peine
de mort.
De plus, on remarque dans ce même tableau, qu'entre les années 1989 et 1999, l'augmentation du taux de
criminalité n'a subi une hausse de 0,07%. Vous me direz sans doute: »Ceci est toujours une hausse! », ce à
quoi je réponds que tous les ans, le taux de criminalité dans un pays varie légèrement soit à la baisse soit à
la hausse et que malheureusement, une hausse de cette envergure est monnaie courante, avec ou sans la
peine de mort.
Évolution décennale de la criminalité en France.
es Nombre
Années
Nombre d'infractions
Evolution en %
Taux pour 1000 habitants
1989
3266442
4,27% d'augmentation
58
1999
3567864
0,07% d'augmentation
61
199o
Les arguments « contre » le rétablissement de la peine de
mort ?
« La peine de mort est contraire à ce que l'humanité depuis deux mille ans a pensé de plus haut et rêvé
de plus noble » Jean Jaurès.
Depuis la nuit des temps, l’homme a toujours eu plusieurs façons de punir le crime. Nous allons donc,
vous parlez de la peine de mort. La peine de mort est abolie depuis plusieurs années En France,
cependant plusieurs aimeraient la voir revenir. L’application de la peine varie beaucoup d’un pays à
l’autre. En voici quelques un qui l’ont abolie : Angola (1992), Azerbaïdjan (1998), Croatie (1990),
Équateur (1906), Géorgie (1997), Haïti (1987) et bien sûr le Canada en 1972 et a ratifié ce pacte en
1976. Pour nous la question est simple, nous somme impérativement contre, et cela sans aucune
hésitation. Bien sûr, nous avons plusieurs raisons de prendre cette position. Il est donc pertinent de se
demander si l’application de la peine de mort peut être justifiable au plan moral?
La réhabilitation :
Premièrement, la peine de mort réfute la possibilité de réhabilitation et de deuxième chance. Certain
prétendent que le système judiciaire a pour mission d’éduquer, de corriger et de punir toutes personnes
reconnu coupable d’avoir commis un crime. Comment un homme qui a commis un seul crime peut-il
prouver à la société qu’il a compris sa faute quand on lui donne tout de suite la peine de mort ? Plusieurs
crimes sont souvent hideux mais ce n’est pas parce qu’un homme commet un meurtre qu’il va
nécessairement en commettre un second. Bien sûr, c’est un gros risque à prendre mais tout le monde a
droit a une deuxième chance. De plus, on peut toujours croire à la réinsertion sociale du contrevenant et
même espérer qu’il puisse devenir un bon citoyen respectueux des lois.
ARGUMENTS CONTRE LA PEINE DE MORT
La peine de mort a un défaut qui fera que ses adversaires auront toujours raison : Elle est irréversible. Il
est impossible en cas d’erreur judiciaire, de faire revenir les pendules et libérer la personne. Si la personne
est encore en vie quelque soit l’erreur commise il est possible de lui demander pardon et de la libérer,
mais que faire si cette dernière a déjà été exécutée… ?
A ce moment l’Etat qui tue un innocent est tout aussi coupable que le criminel par la faute duquel cet
innocent aura été tué.
Il est évident que lorsqu’un innocent a été condamné,
sa réhabilitation quelques mois ou années plus tard ne
changera rien aux souffrances tant physiques que
morales qu’il aura endurées. Elle ne lui ramènera pas
non plus le temps qu’il aura définitivement perdu
suite à cette injustice. Toutefois ce dernier aura une
seconde chance de refaire sa vie. Laquelle chance lui
est définitivement retire en cas d’exécution.
De surcroit dans certains pays la peine de mort est
prononcée avec une aisance déconcertante. Est-il
normal par exemple de condamner à mort une jeune
femme tout simplement parce que cette dernière aura
été infidèle a son époux ? Est-il normal d’être
condamné à mort pour avoir exprimé ses idées ?
Probablement non. Il n’en reste pas moins vrai que
dans notre société contemporaine de telles
condamnations continuent d’être prononcées. Cette «
justice » qui très souvent s’avère injuste. Que peut
ressentir un être normal en regardant aux informations
les images de l’exécution publique d’une femme ?
Cette dernière ayant été condamnée à mort tout
simplement pour avoir refusé de porter le voile. Que
peut on ressentir quand on voit au Nigeria les images d’une femme au tribunal condamnée à mort pour la
simple raison que l’on soupçonne que le bébé qu’elle tient entre ses mains n’est pas celui de son défunt
époux ?
Que peut-on ressentir quand on voit les exécutions massives au Japon et en Chine quand on sait que les
familles de ses malheureux devront encore payer leur dernier repas ainsi que les balles qui les auront tués
?
Que penser de la condamnation à mort en
général quand des scandales comme celui
de l’Illinois éclate ? « Il y a 6 ans, une
polémique sans précédent s'empare de
toute l'Amérique et déferle jusqu'en
Europe lorsque des étudiants en
journalisme parviennent à prouver
l'innocence de condamnés alors en attente
d'exécution en Illinois. Au total, 13
personnes sont formellement disculpées et,
plus grave, 12 personnes innocentées à
titre posthume car déjà exécutées... ». Que
doit-on dire aux familles de ces douze
malheureux qui ont été injustement
exécutés ? Il convient ici de tenir compte
du fait que les erreurs judicaires ici sont de
loin plus nombreuses qu’on ne veut le
faire croire. L’un des objectifs de la peine de mort est de venger les familles des victimes, mais que dire
donc aux familles de ceux qui ont été injustement exécutés ? Ces derniers ont été accusés injustement,
emprisonnés injustement, exécutés injustement.
Leurs souffrances morales et physiques ont été de loin supérieure à celle des
victimes du délit. Alors peut-on considérer la peine de mort comme une peine
raisonnable qui a sa place dans le système judiciaire en général ? Bien sur que
non ! Si l’Etat exige de ses citoyens que ceux ci respectent la vie humaine, quel
droit a ce même Etat d’en priver certains de ses citoyens ? Il suffit juste de dire
qu’on ne refuse pas a un voleur de porter plainte a un autre personne pour vol,
pour la simple raison que lui même est un malfrat et personne en tout cas pas
l’Etat ne se réjouit du fait qu’il est été volé. En quoi l’Etat est-il meilleur que
les assassins s’il n’hésite pas a tuer des innocents ? La peine de mort en soit est
injuste ne fusse que parce qu’ une personne exécutée ne peut plus être ramenée
à la vie. Si elle est coupable, soit on pourra encore estime qu’elle l’a
méritée, mais si cette malheureuse s’avère innocente...
La peine de mort tue. Or, tuer est mal, la peine de mort est donc mauvaise.
En accord avec Victor Hugo : " Que dit la loi ? Tu ne tueras pas !
Comment le dit-elle ? En tuant ! " Ci joint, le lien d’une campagne européenne contre la peine de mort :
http://www.youtube.com/watch?v=WT_4wGn9dtM&feature=related
 La peine de mort est une violation des droits fondamentaux de l'être humain au vu des articles
3 et 5 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. La Déclaration Américaine
d'Indépendance consacre aussi le " droit à la vie ". Alors que les opposants à la peine de mort
mettent en exergue son irrévocabilité, ses défenseurs rétorquent qu'elle ne punit que les crimes les
plus graves.  Les procès criminels sont faillibles. Beaucoup de personnes condamnées à mort ont ensuite été
innocentées, parfois quelques minutes seulement avant l'heure de leur exécution. D'autres sont morts
avant qu'ils aient pu être disculpés. Pour eux, l'erreur est irrévocable. Cela a souvent été le cas dans
des affaires qui n'ont pas eu recours aux nouvelles technologies d'investigation, en particulier l'ADN.
Depuis 1973, 119 personnes dans 25 Etats américains ont été disculpées et ont quitté le couloir de la
mort.

Dans
de
nombreux cas, l'accusé est indigent et doit faire appel à des avocats commis d'office. Ils sont
payés en fonction du nombre de dossiers défendus et n'hésitent pas à bâcler le travail pour gagner
plus d'argent. De plus, les procédures de recours sont extrêmement coûteuses et de nombreux
condamnés à mort y renoncent, faute d'argent.
 La torture et la cruauté sont mauvaises. Certaines exécutions sont bâclées, en particulier la
méthode de l'injection létale aux Etats-Unis. Selon l'association Amnesty International, ces ratés sont
souvent dû à l'absence de personnel médical qualifié pendant l'exécution. Ainsi, le personnel
pénitentiaire prend parfois des mesures extrêmes, comme de lacérer les bras des prisonniers
lorsqu'ils ont de la peine à localiser une veine pour la perfusion, causant des douleurs
supplémentaires au condamné, au seuil de la mort. Même les détenus qui meurent immédiatement
souffrent d'une angoisse prolongée précédant l'exécution. D'autres méthodes d'exécution comme la
chaise électrique, le gaz ou la pendaison peuvent durer de longues minutes, elles n'ont pas été
conçues pour atténuer la douleur.  La race de l'accusé peut influencer le verdict. Si l'on
observe le tissu démographique américain, les proportions
ethniques ne sont pas respectées dans le couloir de la mort
où les afro-américains sont proportionnellement plus
représentés que les blancs.
Aux Etats-Unis, entre 1995 et
2000, 80% des condamnés à mort appartenaient à des
minorités raciales .
 La peine de mort n'est pas plus dissuasive que la prison à vie. Cet argument se vérifie en
particulier dans les Etats américains qui ont réintroduit la peine de mort sans constater de diminution
de la criminalité. Un autre argument prétend que les criminels qui s'attendent à être condamnés à
mort sont plus sujets à l'usage de la violence, s'épargnant ainsi l'enfermement à vie. Le rapport 2003
du FBI démontre que le Sud des Etats-Unis, qui regroupe à lui seul 80% des exécutions capitales,
demeure la région où le taux de criminalité est le plus élevé du pays. A l'inverse, le Nord-est du
pays, qui concentre moins de 1% des exécutions capitales américaines, présente le plus faible taux
de criminalité. 85% des experts des académies de criminologie américaines réfutent l'aspect
dissuasif de la peine de mort. En 1995, une étude menée parmi les responsables des corps de la
police américaine démontre qu'une majorité d'entre eux ne croit pas à l'efficacité de la peine de mort
et à son rôle prétendument dissuasif.
 Aux Etats-Unis une étude a été réalisée auprès de la population. Question : Quelles sont les mesures
à prendre pour réduire la violence criminelle ? - Se concentrer sur les crimes liés à la drogue
(31%) - Une meilleure économie, plus d'emplois (17%) - Simplifier les procédures et les textes
judiciaires (16%) - Allonger les peines de prison (15%) - Augmenter les effectifs de police
(10%) - Réduire la vente d'armes (3%) - Etendre l'usage de la peine de mort (1%).  Il est acquis que la peine de mort affecte psychologiquement les personnes qui y participent
(les " bourreaux "), pouvant parfois atteindre gravement leur santé physique et psychologique.
L'argument veut que lorsque la peine de mort n'est pas absolument nécessaire pour défendre la
société, la société n'a pas le droit de demander au personnel pénitentiaire de mettre ainsi sa santé
mentale en danger.  La peine de mort réfute la possibilité de réhabilitation et de deuxième chance. Certains
prétendent que le système judiciaire a pour mission d'éduquer et de corriger les personnes reconnues
coupables de crimes. Un homme exécuté n'est pas un homme à qui la société a offert une deuxième
chance. Une variante chrétienne de cet argument affirme que personne ne peut se placer au-dessus
du Salut et que personne n'a le pouvoir de juger la capacité d'un homme à se racheter.
Chanson de Julien Clerc : Un assassin assassiné
C'était un jour à la maison
Je voulais faire une chanson
D'amour peut-être
À côté de la fenêtre
Quelqu'un que j'aime et qui
m'aimait
Lisait un livre de Giono
Et moi penché sur mon piano
Comme sur un établi magique
J'essayais d'ajuster les mots
À ma musique...
Le matin même, à la Santé
Un homme... un homme avait
été
Exécuté...
Et nous étions si tranquilles
Là, au coeur battant de la ville
C'était une fin d'après-midi
À l'heure où les ombres
fidèles
Sortant peu à peu de chez
elles
Composent doucement la nuit
Comme aujourd'hui...
Ils sont venus à pas de loup
Ils lui ont dit d'un ton doux
C'est le jour... C'est l'heure
Ils les a regardés sans couleur
Il était à moitié nu
Voulez-vous écrire une lettre
Il a dit oui... il n'a pas pu
Il a pris une cigarette...
Sur mon travail tombait le
soir
Mais les mots restaient dans
le noir
Qu'on me pardonne
Mais on ne peut certains jours
Écrire des chansons d'amour
Alors j'ai fermé mon piano
Paroles et musique de
personne
Et j'ai pensé à ce salaud
Au sang lavé sur le pavé
Par ses bourreaux
Je ne suis président de rien
Moi je ne suis qu'un musicien
Je le sais bien...
Et je ne prends pas de pose
Pour dire seulement cette
chose
Messieurs les assassins
commencent
Oui, mais la Société
recommence
Le sang d'un condamné à
mort
C'est du sang d'homme, c'en
est encore
C'en est encore...
Chacun son tour, ça n'est pas
drôle
On lui donne deux trois
paroles
Et un peu... d'alcool...
On lui parle, on l'attache, on
le cache
Dans la cour un grand dais
noir
Protège sa mort des regards
Et puis ensuite... ça va très
vite
Le temps que l'on vous
décapite
permette
À la place d'une chanson
D'amour peut-être
De vous chanter un silence
C'est que ce souvenir me
hante
Lorsque le couteau est tombé
Le crime a changé de côté
Ci-gît ce soir dans ma
mémoire
Un assassin assassiné
Assassiné...
Assassiné...
Si je demande qu'on me
http://www.youtube.com/watch?v=KW5YRTggf7U&feature=related
Erreurs judiciaires et peine de mort en France :
l’exemple de Ranucci
Une erreur judiciaire est la condamnation, sur la base de preuves apparentes, d'une personne en réalité
innocente ou l'acquittement d'une personne coupable.
L’affaire Ranucci : l'enlèvement d'une enfant de 8 ans.
Le 3 Juin 1974, vers 10 heures 50, Marie-Dolorès, 8 ans, joue avec son frère Jean-Baptiste, 6 ans et
deux petits voisins devant leur immeuble de la cité Sainte-Agnès à Marseille.Un homme en voiture
s’arrête à leur niveau et leur demande de l’aider à retrouver son chien noir qui vient de s’échapper.
L’homme part seul avec Marie-Dolorès et son frère part dans la direction opposée.
Lorsque Jean-Baptiste revient à son point de départ, sa sœur et l’inconnu ont disparu avec la voiture.
Cette affaire a plongée l’opinion publique dans une colère immense car au même moment il y a eu
l'affaire Patrick Henry (Philippe Bertrand est un enfant de 8 ans qui a été kidnappé et assasiné par Patrick
Henry).
le Président de la République Valéry Giscard d’Estaing n’aura pas d’autre solution que de refuser la grâce
présidentielle à ce jeune homme de vingt-deux ans(Christian Ranucci).
Le corps de la petite fille sera retrouvé deux jours plus tard, elle a été tuée de 18 coups de couteau.
Après une enquête, la police recherche un homme au pull-over rouge. La police va arrêter un suspect
qui est Christian Ranucci. Christian Ranucci passe aux aveux après 20 heures d'interrogatoire. Cependant
il va se rétracter.
Lorsque l'on commence à évoquer les faits du week-end de la Pentecôte 1974, au cours duquel le crime
a été commis, l'inculpé apporte de nouvelles informations. Il était ivre, dit-il, et les policiers qui se sont
saisis de lui ont falsifié sa déposition, et l'ont même torturé.
Après quelques heures de délibération, les jurés estiment Ranucci coupable sans circonstances
atténuantes. Condamné à mort, l'homme est exécuté le 28 juillet 1976 dans la cour de la prison des
Baumettes, à Marseille.
Les éléments qui remettent en cause la culpabilité de Ranucci :
a) Etrange témoignage
Le témoignage d'Alain Aubert : il déclare aux policiers qu'il a vu Christian Ranucci sortir un enfant vêtu
d'un short blanc de son véhicule et le traîner par le bras dans la colline. Madame Aubert quant à elle
déclare avoir entendu l’enfant dire « Qu’est-ce qu’on fait ? ».
Par ailleurs il est impossible que Christian Ranucci ait pu sortir un enfant par la porte droite de sa
voiture puisque celle-ci était bloquée à la suite de la collision. Le rapport d'expertise le confirme.
Malgré ses incohérences, l'affaire prend une toute autre tournure quelques heures plus tard avec les
aveux de Ranucci.
b) Des aveux extravagants
Dans l'après-midi du 6 juin 1974, Christian Ranucci décide de "soulager sa conscience" et avoue être
l'auteur de l'enlèvement et de l'assassinant de Marie-Dolorès. Il dessine un plan du lieu de l’enlèvement et
indique aux policiers l’emplacement de l’arme du crime, un couteau à cran d'arrêt.
Cependant ses aveux présentent de nombreuses incohérences :
-Le plan : le plan des lieux de l'enlèvement dessiné par le suspect est plutôt banal . Un élément très
reconnaissable: un gigantesque platane.
-Le couteau : le couteau découvert le 6 juin 1974 à 19 h 30 près de la champignonnière apparaît déjà la
veille dans un procès-verbal de saisie. Comment un couteau saisi le 5 juin peut-il être découvert le
lendemain sous un tas de fumier suivant les indications de Ranucci?
-Les cris de la fillette : Dans ses aveux, Ranucci affirme qu'il a poignardé Marie-Dolorès après avoir
paniqué parce qu'elle criait lorsqu'il l'a amenée dans les fourrés. Or dans leur déposition, les époux Aubert
déclarent que l'enfant était calme et qu'ils n'ont entendu aucun cri.
c) Instruction bâclée
Plusieurs éléments laissent à penser que l'instruction de cette affaire ne s'est pas déroulée avec toute
l'impartialité demandée par les textes de loi.
d) Témoin
Mme Mattéi est un témoin capital car elle a été témoin de cette scène. Elle a pu distinguer une partie du
numéro de la plaque de la voiture de cet homme. Le numéro était le 8, qui est le département 54... mais
malheureusement ils n'ont retrouvé aucune trace de cet individu.
Conclusion :
Tous ces éléments, nous laisse penser que Christian Ranucci n'est peut être pas le meurtrier !!! (ou du
moins il existe un fort doute sur son innocence).
De plus, selon l'accusé, la veille de la disparition de Marie-Dolorès Rambla, Christian Ranucci se
trouvait à Marseille et non à Salernes.
Lors de son procès, l'accusé aurait déclaré que ses aveux étaient dictés par la police.
Pour terminer, un enfant de 5 ans ne pouvait évidemment pas reconnaître un modèle de voiture...
Aujourd’hui encore, la culpabilité de Ranucci est remise en cause. Ce doute est à l’origine de l’abolition
de la peine de mort en France.
Remarque :
De nos jours, certaines condamnations nous paraissent incompréhensibles or à l'époque, les lois étaient
différentes.
Prenons l'exemple de Marie-Louise Giraud : en 1942, on la traduit devant les tribunaux, elle est
alors accusée d'avoir pratiqué 27 avortements illégaux dans la région de Cherbourg. La pratique de
l'avortement est considérée, à cette époque, comme un crime contre la sûreté de l'État. Elle fut guillotinée
le 30 juillet 1943 dans la cour de la prison de la Roquette à Paris par le bourreau Jules-Henri
Desfourneaux.
Les arguments pour le rétablissement de la peine de mort.
Principaux arguments pour la peine de mort
> Le châtiment : la peine de mort s'impose comme le moyen le plus efficace pour " rendre justice ".
> La dissuasion : elle dissuade d'autres personnes de commettre des crimes graves. Quoique de récentes
études aient démontré que l'opinion américaine était toujours plus partagée sur ce sujet.
> La prévention : la peine de mort prévient le retour des dangereux criminels dans la société et ainsi
d'éventuelles récidives. Il n’existe aucune garantie que les condamnés à perpétuité ne commettront pas à
nouveaux leurs crimes s’ils sortent, même très vieux. Mieux vaut supprimer totalement cette probabilité,
même si elle est infime. Pour un criminel qui deviendra un ange, combien seront libérés sous serment et
recommenceront une, dix, cent fois avant d’être repris ?
Un récidiviste libéré peut, dans sa vie privée, même s’il se conduit bien dans sa vie publique, reproduire
le cercle vicieux dont il a été lui-même victime : personne ne sera là pour vérifier qu’il ne bat pas ses
enfants, ou pire, par exemple. Il s’agit donc aussi de casser ce cercle vicieux de la reproduction dont les
psy nous parlent tant.
> La peine de mort affiche clairement la sévérité de la population à l'encontre des crimes particulièrement
graves.
> Les personnes qui commettent des crimes particulièrement grave ne méritent pas de vivre
> La peine de mort soulage beaucoup de victimes et de proches
> Cela donne plus de marge de manœuvre au procureur pour obtenir, par la menace, d'autres informations
de l'accusé.
> La peine de mort est populaire dans les pays où elle est appliquée
> D'un point de vue économique, une exécution coûte moins cher qu'un emprisonnement à vie. Mais si
l'on inclut les frais de recours, toute la procédure d'exécution peut coûter plus de dix fois l'équivalent
d'une incarcération à perpétuité.
Il est choquant de payer pour des meurtriers que l’on garde en prison (à moins qu’ils ne paient leur dette
contractée envers la société par des travaux d’intérêt généraux par exemple).
Mieux vaut consacrer les ressources limitées dont notre société dispose (hommes, temps, argent, etc) pour
développer celles et ceux qui n’ont fait de mal à personne et qui le méritent largement plus, que de
s’occuper des anciens meurtriers et violeurs, pour qu’ils reviennent dans le bon chemin.
> Les criminels sont plus sujets à méditer et à mettre de l'ordre dans leur vie sous la pression de la mort
imminente.
> La peine de mort décourage les proches des victimes à " rendre justice " en marge des tribunaux.
> Dans les régions où la surpopulation des prisons est devenue un véritable problème, la peine capitale est
aussi perçue comme un moyen de libérer de l'espace pénitentiaire
Autres arguments
La peine de perpétuité est tout aussi inhumaine : c’est condamner à vivre, tout en sachant qu’on ne sortira
jamais. En prison à perpétuité, le condamné perd le peu d’humanité qui lui restait, et devient un animal.
Un meurtrier, un violeur etc n’a jamais l’impression d’avoir fait du mal, on ne peut attendre qu’il mette
lui-même un terme à ses jours
Mieux vaut une erreur judiciaire et la condamnation à mort d’un suspect, que la mort de nouvelles
victimes qui n’auront même pas eu la chance de passer devant un tribunal. Il y aura toujours plus de
victimes de récidivistes libérés après une peine plus ou moins longue, que de condamnés à mort par
erreur.
Une erreur judiciaire est une erreur judiciaire. Un condamné à mort par erreur n’est pas pire, loin de là,
qu’un condamné à perpétuité par erreur. La question de la condamnation des innocents n’est pas celle de
la peine de mort, mais de la faillibilité de la justice.
La majorité de la population est pour son rétablissement en France.(ndlr en, fait , chiffres différents selon
les sondages. Probablement autour de 50/50).
Cela ne fait pas revenir la victime, mais au moins les familles de victimes sont apaisées, car elles savent
qu’il n’est plus possible que ce mal frappe à nouveau.
Pour l’exemplarité.
Nous ne savons pas si la peine de mort fait baisser le taux de criminalité, mais ce dont on est sûr, c’est
qu’elle ne le fait pas monter ! Son impact n’est certainement pas nul. Choisissons donc la solution dont
nous sommes sûrs.
Ce n’est pas être contre les droits de l’homme que d’être pour la peine de mort, puisque la perpétuité
bafoue les droits et la dignité de l’homme (575 pers. en ‘98)
Pas de lien avec la démocratie : beaucoup de pays dits ‘non- démocratiques’ ont aboli la peine de mort :
Angola (1992), Azerbaïdjian (1998), Croatie (1990) , Équateur (1906), Georgie (1997), Haïti (1987),
Honduras (1956), Lithuanie (1998), Mozambique (1990), Namibie (1990), Népal (1997), Nicaragua
(1979), Roumanie (1989), Timor Oriental (1999), etc (source écart-type) ; Turquie (2002) (source : la
Voix du Nord du 5.8.2002, pris sur le web le même jour sur La Voix du Nord)
Des pays dits démocratiques ont encore la peine de mort (les Etats-Unis surtout, pour certains Etats, ainsi
que le Japon)
On fait de l’assassin la victime, en s’occupant de lui et en lui trouvant des excuses (passé, éducation, etc)
Les crimes commis qui font mériter la peine de mort permettent-ils encore de considérer l’assassin
comme un être humain ? Les droits de l’homme ne peuvent par conséquent plus être invoqués quand on
parle de peine de mort.
Œil pour œil, dent pour dent.
Thèses avancées par les pro-peine de mort :
- La compensation : la peine est proportionnée à la gravité du crime. Tu tues, on te tue, voilà le raisonnement
assez simpliste.
- La défense de l'ordre social : les détenteurs de la puissance publique ont le droit et le devoir d'utiliser le
châtiment suprême contre les criminels qui n'ont aucun respect de la vie humaine. Par exemple, 244 000 victimes
de violence sexuelles en 2009 et 1,5 pour cent de femmes en France entre 18 et 569 ans ont déclarée avoir subit
un viol ou une tentative de viol.
- Les criminels de sang, violeurs…sont des "criminels nés", sorte de ratés de la civilisation, incurables et
irresponsables, qu'il faut supprimer. Les prisons sont pleines de ces gens que de surcroît on nourrit, loge…alors
qu'ils ne méritent que la mort.
- L'argument principal de ces gens, reste la thèse de l'exemplarité. En montrant, en public, la peine qu'on encourt
en faisant tel crime, on dissuadera.
http://www.dossiersdunet.com/spip.php?article839
http://docs.google.com/viewer?a=v&q=cache:dyFLoTrmgoJ:www.insee.fr/fr/ffc/tef/tef2010/T10F081/T10F081.pdf+statistique+criminalite+1980&hl=fr&pid=bl&srcid=
ADGEESgOwcurbSsHEDQWmoBhKzk2UW0TUhwvkBVsQawHFb3JGLe1zrgZrhKVVFw5lxG7j93M41fLg3m4n1noeiPxrO
D3VShv_KaB4-_IeB3uOblMojUISJL3bz_uTn_Rf3bRLyaqDwT1&sig=AHIEtbT2LO0wBUAKseBb4vkNOTP6LHFDFA
Les points de vue des différents partis politiques sur la
peine de mort :
Le Front National:
Titre d'un article de Alexandre Simmonot sur le site internet du front national: «Vieille dame sauvagement
assassinée dans le Val d’Oise : La peine de mort doit être rétablie d’urgence !»
«Ce crime est également la conséquence de l’abolition inconsciente et irresponsable de la peine de mort
dans notre pays, alors que celle-ci doit être rétablie d’urgence pour protéger les innocents et mettre
définitivement hors d’état de nuire les criminels !» Alexandre Simmonot.
«Au pouvoir, le Front national éradiquera le trafic de drogue. Pour cela, il rétablira la peine de mort
pour les trafiquants.» Marine Le Pen
«Face à ce déferlement de violence gratuite, et au nom des droits des victimes, le Front National réclame
: réaction à la mesure de ces drames.» France Jamet, Présidente du groupe Front National au Conseil
régional du Languedoc Roussillon
Debout la république:
Nous n'avons pas trouvé d'avis favorable ou défavorable du parti politique Debout La République.
Nous nous en déduisons qu'il n'est pas contre la loi d'abolition de la peine de mort étant donné qu'il ne réouvre pas le débat.
Le MPF:
C'est un parti de droite, de principe souverainiste. Il est souvent classé parmi les partis d’extrême droite,
ce que les fondateurs réfutent. Le MPF prône en tout cas « une terre sans immigration », la double-peine,
la perpétuité réelle, un référendum sur le rétablissement ou non de la peine de mort».
Ce parti est assez similaire du Front National. Etant donné que le Front National est pour un
rétablissement d'urgence de la peine capitale, ce parti est également pour un rétablissement de cette peine
mais pas forcément d'urgence.
Le Parti Socialiste:
Étant donné que la peine de mort fut abolie par F. Mitterrand, ancien membre du PS, ce parti est donc
particulièrement contre le rétablissement de celle-ci.
L’U.M.P :
2007 : L’Assemblée nationale examine le projet de loi visant à inscrire l'abolition de la peine capitale dans
la Constitution. « Dix-huit élus UMP ont signé deux propositions d’amendement visant à la maintenir
dans certains cas » écrit LIBERATION en gros titre du 30/01/07. Dans la suite de cet article, nous
pouvons lire « Seize députés UMP ont signé les deux propositions d’amendement présentées par leurs
collègues Lionnel Luca et Richard Dell’Agnola visant à maintenir la peine de mort lorsque l’existence
même de la Nation est menacée et en temps de guerre ». Nous ne trouvons pas d'informations
complémentaires sur la positon de ce parti contre le rétablissement de la peine capitale mais nous pouvons
lire qu'il y a eu une quasi unanimité contre ce projet à l'Assemblée Nationale. Même si toute fois, le sujet
n'est pas au goût du jour. Les propos ci-dessus datent de 2007.
À l'époque de l’abolition, la France s'était réservé la faculté de la rétablir « en cas de guerre ou de danger
imminent de guerre ». Aujourd'hui, Jacques Chirac (ancien président appartenant à l’UMP) souhaite
supprimer cette réserve et modifier la Constitution pour prendre l'engagement irrévocable de ne jamais
réintroduire la peine capitale.
Les positions au sein de ce parti semblent donc diversifiées.
Le MoDem :
« Oui, de toute évidence, et dans l’ensemble du monde, il est désormais proprement capital d’abolir
immédiatement la peine capitale. » déclarait Nathalie Griesbeck, députée du mouvement démocrate, le 6
janvier 2011 à Paris lors d'un congrès.
Nous pouvons donc en conclure que le Mouvement Démocrate est totalement contre le rétablissement de
la peine capitale !
Les verts-Ecologistes : (ndlr)
Sont formellement contre la peine de mort, ils participent à tous les rassemblements militant pour
l’abolition de cette peine dans le monde entier et aux journées mondiales contre la peine de mort.
Conclusion
Nous pouvons donc conclure que la majeure partie des différents partis politiques sont contre le
rétablissement de la peine de mort mis à part les partis d'extrême droite et quelques cas à droite.