Les aînés au volant inquiets - de personnes retraitées et

« Les aînés au volant inquiets »
AOÛT 2005
Au mois de novembre 2004, le journaliste M. David Santerre du Journal de Montréal
ouvre une fenêtre sur la conduite d’automobile des personnes âgées.
Un premier titre : « Les aînés moins dangereux que les jeunes au volant de leur
véhicule » et un deuxième titre « Sommes-nous trop tolérant pour les personnes âgées qui
conduisent ? (14-11-04 Journal de Montréal).
L’AQDR (Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et
préretraitées) répond aux allusions commentées par M. D. Santerre et je cite : « Ces
deux titres vont d’un extrême à l’autre. Les aînés d’un côté moins dangereux, par contre,
on veut resserrer les critères aux personnes âgées de conserver leur permis de
conduire. ».
M. D. Santerre aborde également des statistiques pour l’an 2015 à l’effet, qu’il y aura
plus de décès impliquant les aînés au volant de leur véhicule. Cela ne prend pas un cours
universitaire pour avancer une telle prévision considérant que le pourcentage des
personnes âgées va toujours en augmentant.
La question que j’ai posée à M. David Santerre (sans aucun retour de réponse) : « Les
statistiques de la SAAQ démontrent une augmentation du nombre de décès dans le futur,
ce qui est tout à fait normal, mais le pourcentage (décès-population des aînés) va-t-il
demeurer stable ou décroissant ? ».
STATISTIQUES CANADIENNES : (Mise à jour, LCN LE 12 MARS 2004)
Les aînés plus souvent victimes d’accidents routiers.
« Voici une statistique qui va en surprendre plus d’un : les plus récentes données sur les
accidents de la route au pays montrent que la catégorie d’âge qui compte le plus de
victimes est le groupe des 65 ans et plus.
Il faut dire que la population vieillit, donc que ce groupe d’âge qui compte de plus en plus
de personnes. Près de 3000 personnes sont tuées sur les routes canadiennes en 2002.
La croyance populaire veut que ce soit les jeunes qui meurent le plus. Pourtant, les
statistiques de 2000, 2001, 2002 démontrent autre chose. Au Canada, pour ces trois
années, les victimes de 65 ans et plus étaient plus nombreuses que celles des 25 à 34 ans
et des 35 à 44 ans.
Au Québec, les chiffres de la SAAQ démontrent qu’en 2000, les 35-44 ans avaient la
première place, mais 2001 et 2002, les 65 ans et plus ont repris la tête de peloton ».
Je pose la question suivante : Parlons-nous de gens âgés victimes d’accidents ou de
personnes âgées qui par de manœuvres risquées ont causé des accidents mortels ! Ces
statistiques concernent t’elles les pertes de vie des gens âgés nonobstant à qui la faute ?
Selon ma perception, c’est une autre fausse statistique à savoir : les catégories 25-34 et
35-44 ans s’échelonnent sur une période de 9 années chacune. Les 65 ans et plus
englobent plusieurs décennies de conduite d’un véhicule–moteur. « Grosse différence
statistiquement parlant ». Avons-nous la catégorie des 65-74, des 75-84 et pourquoi pas,
les 85-94 ou tout simplement une catégorie, les personnes âgées de 65-94 ans ?
Quelques exemples : Au mois d’octobre dernier, deux personnes âgées sont dans un état
critique, quelques heures plus tard, un décès est signalé. La collision est causée par un
jeune homme de 19 ans qui a même pris la fuite (boisson). Le lendemain une dame de 76
ans décède dans une collision impliquant un chauffeur de 46 ans en boisson.
Plus récemment, une collision fatale à St-Sabine. Trois personnes âgées perdent la vie
lors d’une collision d’une violence extrême. La remorque (partie arrière du camion) a
dérapé et frappe le véhicule des aînés.
Il faut admettre que certains chauffeurs âgés ont conduit leur véhicule en état de boisson
avancé et de causer la mort de piétons ou impliqués dans des accidents graves.
Dernièrement dans les journaux et en gros titre : « Un été meurtrier comme jamais, 50
Québécois sont morts en deux semaines lors des vacances de la construction ». Sur ce
total, 34 personnes sont victimes d’accidents mortels sur la route. (Journal de Montréal, D.
Santerre, le 1er août 2005)
Alcool et personnes âgées.
Le journaliste, M. David Santerre, dans son exposé du 1er août 2005, mentionne que :
« Parmi les pires tragédies, notons ce terrible accident du 24 juillet alors que deux
adolescentes ont perdu la vie lors d’une course qui a mal tourné rue Notre Dame, à
Montréal, après une soirée bien arrosée. Conducteur de 18 ans.
L’alcool pourrait aussi être en cause dans l’accident qui a coûté la vie à Karine Legault,
(25 ans) vendredi dernier à Saint-Donat. (29 juillet 2005). Horrible coïncidence, sa
voiture a été percutée par celle de son ex-conjoint, 28 ans.
Autre drame pour deux familles de Québec. Un jeune homme, Dale Beaupré, 21 ans qui
avait pleuré la mort de son frère lâchement assassiné l’hiver dernier, se retrouve
maintenant en cour, accusé d’avoir causé la mort d’un cycliste alors qu’il conduisait
possiblement en état d’ébriété.
Six personnes âgées ont aussi été tuées sur la route. Malheureusement, elles l’ont été
à la suite de manœuvres risquées de leur part, comme l’omission de s’arrêter à un
arrêt obligatoire. « Une septième personne âgée conduisait un tracteur sur sa
ferme ».
Dans le Journal de Montréal en date du 23 juillet 2005, la journaliste Mme Jessica
Nadeau fait une sortie carabinée sur les personnes âgées « SIX PERSONNES ÂGÉES
SONT MORTES SUR LES ROUTES CETTE SEMAINE » et les rend responsable.
Si nous résumons le compte rendu de la journaliste, le manque d’attention de la part des
aînés devant certaines situations a tout simplement causé des accidents graves ou mortels.
On veut parler de statistique et bien, six personnes âgées décédées sur un total de 34
personnes impliquées dans des accidents de la route, nous arrivons à 17 %. Donc, l’autre
83% touche les personnes de moins de 65 ans !!!
Dans les circonstances, nous pouvons rejeter du revers de la main les propos de M.
David Santerre à savoir « Sommes-nous trop tolérant pour les personnes âgées qui
conduisent ? Avons-nous des faits ou des preuves pour justifier cette critique ?
CONTINUONS……
Considérant que six personnes âgées sont décédées lors d’accidents de circulation
entre le 16 et 23 juillet 2005, voyons ensemble ce qui s’est produit entre le 24 juillet
et le 14 août 2005 inclusivement, soit sur une période de trois semaines.
En date du 25 juillet, un automobiliste, possiblement ivre, a frappé et blessé deux piétons.
L’homme de 42 ans circulait sur la rue Sainte-Catherine quand son véhicule a grimpé sur
le trottoir pour heurter deux hommes de 45 et 19 ans. (Aucun décès)
Le 28 juillet, un conducteur de 26 ans est décédé après un violent capotage qu’il a vécu à
bord de son véhicule alors qu’il conduisait en dépassant la limite de vitesse de près de
100km/h dans une zone de 50 ! (Causes; vitesse, boisson et course)
Le 30 juillet, un avocat de 45 ans se tue au volant de son véhicule. Roulant apparemment
vite et dangereusement dans une luxueuse voiture, il a trouvé la mort après avoir
provoqué une collision.
En date du 2 août, une poursuite policière mortelle à Sherbrooke s’est soldée par la mort
d’un homme de 37 ans.
Le 3 août, un motocycliste de 35 ans heurté à mort sur le boul. Gouin Ouest à Montréal.
Le 3 août, à Saint-Lazare, un piéton blessé, délit de fuite commis par un jeune homme de
19 ans. (Aucun décès)
Le 3 août, un bambin de 4 ans entre la vie et la mort. Accident survenu à St-Rémi, alors
que la conductrice de 25 ans (la mère) a perdu la maîtrise de son véhicule à la suite d’une
distraction. (Aucun décès)
Le 4 août, un motocycliste de 30 ans perd la vie lors d’une course de moto à Sanair.
Le 5 août, vers 23.15, une jeune femme de 27 ans à bord d’une moto fut heurtée par
l’arrière par une camionnette. Le conducteur de la camionnette (âge inconnu) a été arrêté
et a dû se soumettre à l’alcootest.
Toujours dans la même journée, un autre motocycliste a perdu la vie vendredi soir vers
les 21.45 sur la route de Nordet, près de St-Donat. L’homme de 41 ans est mort après
avoir heurté un orignal qui a surgi sur la route.
Dans la nuit du 5 au 6 août, un jeune homme de 18 ans est mort vers minuit lorsque sa
voiture a fait une embardée sur la route 281 nord, à St-Michel-de-Bellechasse. Il ne
portait pas sa ceinture de sécurité. Une course ou un incident avec un autre automobiliste
pourrait être en cause.
Le 6 août à Lochaber en Outaouais, un jeune homme de 15 ans, « emprunte » la
camionnette de son père et se tue. La vitesse et le manque d’expérience sont en causes.
Le 6 août dans la soirée, à La Baie, un homme de 26 ans est écrasé sous un
amoncellement de pierres tiré par son VTT.
Le 7 août, sur le rang Nord près de Sorel, un homme de 46 ans est mort après avoir été
éjecté du véhicule qu’il conduisait. Un dépassement par la gauche néfaste.
Le 8 août, vers les 06h30 à Saint-Tite-des-Caps, un jeune conducteur de 18 ans a perdu la
vie dans une violente collision frontale avec un camion semi-remorque. Cause possible;
que le jeune homme se soit endormi au volant.
Le 8 août, un motocycliste d’une 30 d’années a perdu la vie à Joliette. C’est un citoyen
qui a aperçu le corps de l’homme dans le fossé. Sa moto se trouvait non loin de lui.
Le 9 août, une jeune femme de 20 ans décède lors d’une terrible collision à Beloil. Cause
possible; que la jeune femme aurait omis un arrêt obligatoire ou elle serait repartie
rapidement sans voir venir un camion lourd dans sa direction.
Toujours le 9 août, dans la ville de Gatineau, un jeune motocycliste de 20 ans perd la vie.
La police de Gatineau tente d’établir si un certain véhicule suspect de couleur jaune a
joué un rôle dans la perte de contrôle du motocycliste.
Le 11 août, à St-Jean-sur-le-Richelieu, l’alcool et la vitesse sont en causes dans une
violente collision frontale qui a fait trois blessées, dont un se trouve dans un état critique.
L’âge du conducteur fautif, inconnu. Le conducteur de l’autre véhicule, un jeune homme
de 22 ans. (Aucun décès)
11 août, à Montréal, un cycliste de 45 ans a été happé mortellement au centre-ville. Il
aurait omis de respecter un feu rouge. Une camionnette l’a heurté (âge inconnu du
chauffeur).
11 août, à St-Joachim de Beaupré, près de Québec, un adolescent de 15 ans a péri lorsque
sa moto a embouti un VTT. Il aurait été aveuglé par la poussière soulevée par le passage
du VTT.
11 août, à St-Isidore, en Beauce, une femme de 41 ans est décédée lorsque la voiture
conduite par son conjoint est entrée en collision avec un camion. (Arrière du camion)
Le 12 août vers les 06.30, un motocycliste de 39 ans perd la vie à Pointe-aux-Trembles,
la cause, la vitesse.
Le 12 août, à St-Étienne-de-Beauharnois, un jeune automobiliste de 18 ans s’est tué. Il a
perdu la maîtrise de sa voiture qui a effectué plusieurs tonneaux. La vitesse serait
responsable de la tragédie.
Le 13 août, à St-Faustin-Lac-Carré, un homme de 29 ans a trouvé la mort lorsque son
véhicule s’est écrasé dans une résidence. (Perte de contrôle).
Le 13 août, sur l’autoroute 20, sur la rive sud de Montréal, un homme gravement blessé
après avoir perdu la maîtrise de son véhicule. On craint pour sa vie. (Âge inconnu).
Le 13 août 2004, à St-André-Avelin en Outaouais, un automobiliste de 32 ans a péri
lorsqu’il a perdu la maîtrise de son véhicule qui est allé heurter un poteau. (Cause : la
vitesse)
Le 13 août à St-Urbain-Premier, près de Beauharnois, un homme de 55 ans est mort. En
voulant faire demi-tour à une intersection, le conducteur a été percuté de plein fouet par
un véhicule qui le suivait.
Sous toute réserve, j’ai ouïe dire qu’une dame de 61 ans fut heurtée par un véhicule
alors qu’elle circulait à pied sur le bord de la route en compagnie d’une autre personne
qui fut également blessée. (Malheureusement, je n’ai pas d’autres détails.)
Motos impliquées : 8 personnes décédées.
PAS PIRES CONDUCTEURS QUE LES AUTRES. (Journal de Montréal le 23 juillet 2005,
par Louise Mathieu Gagné).
« Même si les six personnes âgées décédées sur les routes du Québec ces derniers
jours ont été à l’origine de leur accident, la SAAQ ne remet pas en question leur
aptitude à conduire"
« Les personnes âgées représentent 7 % des automobilistes et ils sont responsables d’un
même pourcentage d’accidents sur les routes », affirme Mario St-Pierre, porte parole de
la Société de l’Assurance automobile du Québec (SAAQ).
Le porte-parole indique, à titre comparatif, que les jeunes de moins de 25 ans représentent
environ 10 % des automobilistes alors qu’ils causent près de 25 % des accidents.
Il faut tenir compte du kilométrage parcouru et les jeunes en font plus. Selon le coroner
Me Kronstrom, la conduite automobile est une activité « fort complexe » en termes de
réflexion et d’anticipation. « C’est ce qu’il faut vérifier avec des tests. Le meilleur
élément prédicatif serait des tests sur la route, mais ça peut être difficile à faire.
En prenant en considération ces dernières statistiques, nous constatons que les moins de
25 ans avec un pourcentage de 25 % d’accidents, contre 7 % pour les aînés, ils demeurent
en première position et non les aînés.»
À noter, au début du texte, les statistiques canadiennes mentionnent les 25-34 ans et les
35-44 ans. On ne parle pas fort des 18-24 ans.
RÉSUMONS : Depuis le 23 juillet 2005 : 9 décès pour les 18-24 ans, 7 décès pour les
25-34 ans, 4 décès pour les 35-44, 3 décès pour les 45-54 et 1 décès pour les 55-64 ans.
(Une piétonne de 61 ans décédée !!!) Si ces résultats sont conformes aux informations
reçues, et bien, où sont passés nos dangereux aînés de 65 ans et plus au volant de leur
véhicule ? Je ne compte pas ici les accidents graves et les délits de fuite. Le grand total
jusqu’à ce jour : 25 victimes de la route en trois semaines et qui compte 8 accidents de
moto.
Vous aimez les statistique : les motos sont pour 33 % des accidents mortels sur nos
routes dans ces trois semaines.
En regardant bien ce compte rendu sur les accidents mortels, là, je suis d’accord avec M.
David Santerre à savoir : « Que les aînés sont moins dangereux que les jeunes au
volant »
VOTRE PERMIS DE CONDUIRE ET VOTRE ÂGE.
Au moment d’atteindre 75 ans, tous les titulaires de permis de conduire reçoivent un
avis de la Société de l’assurance automobile du Québec les informant qu’ils doivent
faire l’objet de deux évaluations pour renouveler leur permis de conduire : un
examen de la vue et une évaluation médicale.
La première réaction de plusieurs, c’est de trouver cela injuste, puisqu’ils ont conduit de
façon responsable durant un grand nombre d’années sans avoir d’accident grave. Ils se
disent que; parce qu’ils sont vieux, on cherche à leur enlever leur permis de conduire.
Pourtant ce n’est pas du tout le cas. Il s’agit simplement d’une mesure de précaution qui
vise uniquement leur sécurité et celles des autres.
Il faut savoir que :
Jamais un conducteur ne s’est vu retirer son permis de conduire uniquement en
raison de son âge.
L’âge n’a rien à voir avec la capacité de conduire un véhicule, mais bien la
diminution ou la perte de certaines capacités physiques essentielles à la conduite d’un
véhicule.
L’évaluation médicale des conducteurs est une mesure préventive dont le but ultime n’est
pas d’enlever le permis de conduire, mais bien déceler des défaillances et d’adapter les
correctifs nécessaires. Elle permet aussi au médecin de sensibiliser la personne à la
sécurité routière en fonction de son état de santé.
Par exemple, la vue qui est un sens essentiel à la conduite automobile à tendance à
diminuer tranquillement avec l’âge, il faut donc des contrôles plus réguliers en ce sens.
Certains problèmes de santé comme le diabète, l’hypertension artérielle, les cataractes ou
les problèmes cardiovasculaires ont tendance à être plus fréquents avec l’âge.
Ces maladies, lorsqu’elles sont bien contrôlées, ne sont pas incompatibles avec la
conduite d’un véhicule. Cependant, en l’absence de contrôles réguliers ou de traitements
adéquats, elles peuvent avoir avec le temps, des conséquences néfastes et représenter des
risques pour la conduite que le conducteur lui-même ne peut ignorer.
L’évaluation médicale exigée est très simple, en fait elle ne diffèrent aucunement d’aucun
autre examen normal et doit être considéré comme un moyen préventif qui vise d’abord
et avant tout la sécurité des personnes concernées.
Lorsque l’état de santé est satisfaisant, la Société de l’assurance automobile fait parvenir
une lettre indiquant qu’aucune autre condition ne s’ajoute au permis actuel. Dans le cas
ou l’état de santé du conducteur représente un véritable danger pour la conduite
automobile, on suspend le permis.
Cependant, cette décision n’est jamais irréversible et peut être révisée lorsque le
conducteur est en mesure d’apporter des faits nouveaux relativement à son état de santé.
Ainsi, une fois traité, il peut de nouveau demander un permis de conduire. (Source :
Société de l’assurance automobile du Québec).
Votre permis de conduire c’est un privilège et l’État vous permet de circuler sur nos
routes.
Continuons de prendre nos responsabilités en tant que conducteur prudent. De cette
façon, nous éviterons des commentaires défavorables à notre égard de la part de certains
journalistes, qui désirent graduellement tasser les gens âgés hors de la route. « Vous
avez certainement entendu cette petite phrase qui en disait long : « Tasse-toé mon
oncle ».
En terminant ce petit tableau d’informations pour vous, voici mon message à tous les
aînés : « Continuez d’emprunter nos routes et cessez d’être inquiet à savoir si demain, la
SAAQ retirera votre permis de conduire dû à votre âge et ¨Bonne route¨.
Henri Salembier
Président
AQDR provinciale
Ronald St-Jean
Responsable du Transport en
AQDR Provinciale.
commun et adapté