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Cours du mercredi 30 mars 2016
IV) Le divertimento K. 136
K = KÖCHEL= Ludwig Alois Ferdinand Ritter von Köchel (14 janvier 1800 3 juin 1877) était un écrivain, compositeur, botaniste et éditeur autrichien.
Passionné de musique, ses ouvrages concernant la musique viennoise - une histoire de la
musique de cour et la biographie de Johann Joseph Fux (1872) - comptent parmi les ouvrages
les plus importants du XIXe siècle dans ce domaine. En tant que membre du Mozarteum de
Salzbourg, il publia en 1862 le Chronologisch-thematisches Verzeichnis sämtlicher Tonwerke
Wolfgang Amadé Mozarts, un catalogue thématique et chronologique des œuvres de Mozart,
connu sous le nom de « catalogue Köchel ». Par exemple, la sérénade « Une petite musique de
nuit » (Eine Kleine Nachtmusik) est connue sous le numéro « K.525 » (Köchel 525).
1) Genèse
- Ce divertimento a été composé vraisemblablement fin 1771 ou début 1772,
MOZART n'était âgé que de 16 ans
- A cette époque, MOZART vivait à SALZBOURG, sa ville natale et il était
Konzertmeister à la cour de SALZBOURG depuis 1969 (depuis ses 13 ans).
Mais il voyageait beaucoup; entre 1769 et 1772, il fait d'ailleurs 2 voyages en
Italie. Cette oeuvre est donc tout naturellement influencée par le style italien.
-> Ecoute : Sinfonia in A major de Giovanni Batista SAMMARTINI
(composée en 1750)
Mozart a pu entendre cette oeuvre lors de son séjour à Milan
- Ce divertimento est le 1er d'une série de trois, KV 136, KV 137 et KV 138
mais c'est le KV 136 qui est le plus joué et le plus populaire car c'est une
composition spectaculaire et brillante !
2) Structure générale
- Succession de 3 mouvements :
1er mouvement : Allegro (en RE majeur)
2ème mouvement : Andante ( en SOL majeur)
3ème mouvement : Presto (en RE majeur)
Petite explication du mot mouvements (tirée du livret du candidat)
- Le 1er et 3ème mouvement suivent un plan sonate en trois parties
(Exposition/ développement et réexposition)
- dans chacun des mouvements, on observe une écriture plutôt harmonique
avec une prédominance mélodique des 2 violons (l'alto et le violoncelle
accompagnant)
- durée totale environ 15 minutes.
3) Instrumentation
La partition est écrite pour un quatuor à cordes : violon I, violon II, alto
et violoncelle
mais ce divertimento est souvent joué par un orchestre à cordes, c'est
pourquoi cet ensemble de 3 divertimentos porte aussi le nom de "symphonies
de Salzbourg". En fait, on ne sait pas quelle était la destination de ces
oeuvres. Peut-être était-ce pour alimenter la tournée du jeune MOZART en
Italie ? Elles peuvent donc être jouées par un orchestre à cordes tout comme
par un quatuor. La dénomination "divertimento" n'était pas très claire à
l'époque et l'effectif instrumental n'était pas défini.
4) Analyse
a) 1er mouvement :
- tempo : rapide = allegro
- tonalité RE majeur
- caractère : joyeux et brillant
- plan: sonate
donc 3 parties exposition / développement / réexposition
et 2 thèmes
* exposition mesures 1 à 36 avec reprise
Thème A :mes. 1 à 12
- En RE majeur
- très affirmé et élégant (tournoiement de double croches et
appogiatures)
- carrure de 4 mesures (3 x 4)
- joué par les 2 violons, l'alto et le violoncelle
accompagnent très souvent en croches répétées
- nuance principale : f
Transition modulante mes. 13 à 20
- on module vers LA majeur = tonalité de la dominante
- on note un jeu d'imitation entre les 2 violons
violon II (mes. 13,14)
violon I (mes.15,16)
puis 17 et 19 sur des traits de doubles croches.
Thème B :mes. 21 à 36
- En LA majeur
- débute par des imitations entre les 4 instruments
- toujours élégant (trilles) mais un peu plus tendu
-> mélodie du violon I très mobile, utilisation d'un large
ambitus / sauts de grands intervalles (une 13ème
mes.24 ,25)
accords de 7ème diminuée(mes.25)
un peu de chromatisme (mes. 31)
- nuance principale allant progressivement vers le p