biographie de Chiara Lubich

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biographie de Chiara Lubich
MOUVEMENT
DES
FOCOLARI
Service de Presse
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CHIARA LUBICH
Fondatrice du Mouvement des Focolari
(1920-2008)
Notes biographiques
Chiara Lubich
Lubich naît à Trente (Italie) le 22 janvier 1920, cadette de quatre enfants. La mère,
une catholique fervente, le père, socialiste. Peu après ses 20 ans, elle enseigne à l’école
primaire et commence des études de philosophie à l’université de Venise, poussée par une
recherche passionnée de la Vérité. Durant la seconde guerre mondiale où tout s’écroule, elle
comprend que seul Dieu demeure : Dieu qui est Amour1. Sa vie se transforme. Chiara répond à
son Amour en Le choisissant comme unique Tout : c’est le 7 décembre 1943, date considérée
comme le début du Mouvement. Son expérience est aussitôt communiquée et partagée avec un
premier groupe de jeunes.
Le 13 mai 1944 Trente est frappée par un des plus violents bombardements. Même la maison
des Lubich est touchée. Alors que la famille fuit vers la montagne, Chiara décide de rester à
Trente pour ne pas abandonner ce qui était en train de naître.
Au milieu des ruines, elle prend dans ses bras une femme folle de douleur qui lui crie la mort
de ses 4 enfants. Elle prend
l’humanité. Peu
prend conscience de l’appel à embrasser la souffrance de l’humanité
après elle trouve un appartement qu’elle partage avec ses premières compagnes. Dans les
abris antiaériens elles ne prennent que l’évangile avec elles. Ces paroles s’éclairent d’une
lumière nouvelle. Chiara et ses premières compagnes se sentent poussées à les traduire en vie.
C’est au milieu des pauvres de Trente que démarre ce que Chiara définit « une divine
aventure ». « Tout ce que tu fais au plus petit, c’est à Moi que tu le fais »2. Elles partagent avec
les pauvres tout ce qu’elles ont. En pleine guerre, vivres, vêtements et médicaments arrivent
en abondance de manière imprévue pour les nombreuses nécessités. Elle font l’expérience que
les promesses évangéliques se réalisent : « donnez et vous recevrez »3, « demandez et vous
obtiendrez »4. Alors naît la conviction que dans l’évangile vécu se trouve la solution de chaque
problème individuel et social.
Dans les paroles de Jésus, pénétrant une à une le quotidien, et en particulier dans le
commandement que Jésus dit « nouveau » et sien, « aimezaimez-vous les uns les autres comme je
vous ai aimés »5 elles ont l’intuition que là se trouve la loi pour que l’humanité désagrégée se
recompose. La mesure de cet amour se concentre dans le somment de la souffrance de Jésus
qui sur la croix donne sa vie et va jusqu’à crier « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu
abandonné ? »6. Se mettant à sa suite, elles font l’expérience de la joie, la paix, la force, les
fruits de l’Esprit qui marquent sans équivoque la présence vivante du Ressuscité,
Ressuscité promesse
1
cf 1 Gv 4,8.
Mt 25,40.
3
Lc 6,38.
4
Lc 11,9.
5
Gv 15,12.
6
Mt 27,46.
2
faite à « deux ou trois unis en son nom »7, c’est-à-dire en son amour. Et dans le testament de
Jésus, « que tous soient un »8, elles voient le pourquoi de leur vie : « nous étions nées pour
l’unité, pour contribuer
contribuer à la réaliser dans le monde ».
La spiritualité de l’unité – de l’évangile vécu est ainsi né un courant de spiritualité, une
spiritualité de l’unité,
l’unité nettement communautaire que l’Eglise catholique reconnaîtra ainsi que
d’autres Eglises comme un charisme que l’Esprit Saint a suscité de nos jours pour réveiller la
vie de l’évangile.
Diffusion et développement
Jeunes, ouvriers et employés, attirés par la radicalité évangélique, se joignent au premier
groupe. Puis très vite des familles, des personnes de toute catégorie et de tout âge, prêtres et
religieux. En peu de mois 500 personnes s’impliquent dans une communion spontanée de
biens matériels et spirituels, sur le style de vie des premières communautés chrétiennes où
« ils n’étaient qu’un seul cœur et qu’une
qu’une seule âme et tout entre eux était en commun »9.
L’évêque de Trente, Carlo de Ferrari, affirme : « Là est le doigt de Dieu » et il donne la
première approbation.
De ce petit groupe, naît et se répand un mouvement de renouvellement spirituel et social
appelé Mouvement des Focolari10.
Avec la rencontre en 1948 entre Chiara et Igino Giordani,
Giordani député, écrivain, oecuméniste, père
de 4 enfants, le mouvement naissant ouvre une nouvelle brèche sur le social, la famille et
ensuite sur le monde œcuménique.
Le mouvement, en continuel essor– comme l’affirme Chiara Lubich – « n’est pas conçu par une
pensée humaine, mais il vient d’en Haut. Nous essayons de suivre la volonté de Dieu jour
après jour »11.
C’est ainsi qu’au fur et à mesure Chiara donne vie à des branches « spécialisées », qui se
révèlent être des instruments pour porter l’unité dans les différentes couches de la société :
pour les nouvelles générations, les familles, pour agir dans le social et dans l’Eglise. Petit à
petit, par son impulsion, naissent les « cités pilotes » qui surgissent dans les 5 continents,
modèles d’une nouvelle socialité ; Pour diffuser et élaborer la culture de l’unité, elle fonde un
Centre d’études interdisciplinaires, un Institut universitaire ; les moyens de communication se
multiplient : revues, maisons d’édition, centres de production audiovisuelle, site web.
Les chemins vers l’unité : les dialogues
Les années passant, avec la diffusion du mouvement dans le monde, s’ouvrent les dialogues,
qui ont un grand impact dans un contexte si actuel : au sein de l’Eglise catholique ; entre les
Eglises ; avec les disciples des autres religions ; avec des personnes de bonne volonté, sans
référence religieuse précise, et avec la culture. Ces dialogues se révèlent être des chemins
privilégiés pour arriver à l’unité de la famille humaine dans la fraternité. Citons en particulier
le travail dans le dialogue œcuménique et interreligieux.
7
Mt 18,20.
Gv 17,21.
9
At 4,32.
10
‘focolare’, mot italien, qui indique le lieu de la maison où la famille se réunit à la chaleur du feu.
11
ct discours à l’université catholique de Lublin, 1996, dans Nouvelle Humanité.
8
Dialogue œcuménique – Face aux divisions entre les chrétiens, c’est son témoignage de
l’évangile vécu, raconté en 1961 à un groupe d’évangéliques-lutériens en Allemagne, là où la
division des Eglises d’occident s’était produite, qui ouvre la page œcuménique des Focolari.
Chiara établit peu à peu des rapports personnels et se voit encouragée par les leaders des
différentes Eglises – qu’elle rencontre à Londres, en Allemagne, à Istanbul – à répandre la
spiritualité
de
l’unité,
toujours
reconnue
comme
spiritualité
œcuménique.
Dialogue interreligieux – elle-même donne le départ du dialogue interreligieux qui devient
particulièrement fécond grâce à sa spiritualité. En 1981 Chiara présente son expérience de
l’évangile dans un temple à Tokyo devant 10.000 Bouddhistes, c’est la première femme
chrétienne à le faire, et en 1997 en Thaïlande à des moniales et des moines. Cette même année
elle est invitée à prendre la parole dans la mosquée historique « Malcom X » de Harlem (New
York) présents 3000 musulmans afro-américains, rencontre qui se renouvelle en l’an 2000 à
Washington avec 5000 chrétiens et musulmans. Le dialogue se développe dans différentes
nations même chez les juifs, les indous, les sikhes, les animistes.
Renouvellement social
Depuis les origines du mouvement, Chiara ne voit pas dans la découverte de l’évangile
quelque chose d’uniquement spirituel, mais elle est animée par la certitude que l’évangile vécu
entraîne la plus puissante révolution sociale. Cette dernière décennie met en évidence le
renouvellement qui s’opère dans les différents milieux de la culture, l’économie, la politique,
les communications, l’art, les sciences. Deux exemples.
Au cours d’un voyage au Brésil en 1991, face aux énormes déséquilibres économiques de ce
pays,
pays elle lance un mouvement dans le champ économique avec le projet de l’économie de
communion dont va s’inspirer la gestion de plus de 700 entreprises de production et service
« for profit » dans les 5 continents. Une partie des bénéfices sera destinée aux moins favorisés.
Chiara encourage l’élaboration culturelle des lignes d’une nouvelle économie pouvant avoir
une incidence sur les énormes déséquilibres entre riches et pauvres.
l’unité, auquel adhèrent
A partir de 1996, Chiara lance le mouvement politique pour l’unité
maintenant des politiciens de divers partis, dans plusieurs pays, qui ont fait de la fraternité
leur catégorie politique commune.
Reconnaissances
« Le mouvement des Focolari jette des ponts entre les personnes, les générations, les
catégories sociales et les peuples dans une époque où les différences ethniques et religieuses
mènent trop souvent à des conflits violents » : voilà la motivation du Prix UNESCO, qui lui a
été attribué en 1996 pour l’Education à la Paix. L’apport de Chiara Lubich à la paix et à
l’unité est aussi attesté par d’autres reconnaissances internationales, comme le Prix européen
des Droits de l’Hommes 1998 et la citoyenneté honoraire qui lui a été conférée par nombre de
villes comme Buenos Aires, Rome, Florence, Turin, Milan.
Son « départ »
Début février 2008,
2008 Chiara est hospitalisée à la polyclinique Gemelli. Le Pape Benoît XVI lui
envoie une lettre personnelle. Le Patriache oeucuménique Bartolomé 1° lui rend visite (il a
l’occasion d’aller à Rome pour rencontrer le Pape au Vatican).
Le 14 mars est s’éteint sereinement chez elle à Rocca di Papa à l’âge de 88 ans.
A ses funérailles dans la basilique de St-Paul-hors-les-murs à Rome, entourée de milliers de
personnes, se trouvent de nombreuses personnalités politiques de différents partis, de
représentants de diverses religions et Eglises, de mouvements catholiques, de nombreux
cardinaux et évêques. Le Pape Benoît XVI exprime dans un télégramme sa gratitude pour
« les merveilles que Dieu a accomplies par elle », « par le témoignage de son existence toute
donnée aux besoins de l’homme contemporain », « constamment engagée pour la fraternité
entre tous les peuples ». Dans son homélie, le cardinal Tarcisio Bertone a défini sa vie comme
« un chant d’amour à Dieu » et l’a définie comme un des « astres brillants du XX siècle », à côté
d’une personnalité comme celle de Mère Teresa de Calcutta.

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