LE JOURNAL D`UN PAPA NOUVELLE GENERATION Le pitch : C

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LE JOURNAL D`UN PAPA NOUVELLE GENERATION Le pitch : C
LE JOURNAL D’UN PAPA NOUVELLE GENERATION
Le pitch : C’est un livre qui parle de l’expérience vécue par un Papa « nouvelle
génération ». Toutes les anecdotes et ressentis d’un papa depuis la grossesse de sa
compagne jusqu’aux deux ans de son fils.
Un papa qui s’occupe de son fils depuis qu’il est tout petit et qui réfléchit sur le sens
de ce qu’il vit avec cette naissance.
Public visé : Les jeunes papas, les futurs papas, les mamans pour l’offrir aux papas
Objectif du livre : Partager son expérience de papa nouvelle génération
Catégorie et thème du livre : Témoignage sur les nouveaux pères
L’Auteur : Thierry CHAUME (45 ans ingénieur pédagogique) ([email protected] ou
téléphone 06-46-38-40-46) 29 rue léon meisserel 13012 Marseille France
1
2
3
4
5
6
L’annonce de la grossesse ..................................................................................................... 5
1.1
Notre rencontre............................................................................................................. 6
1.2
Et si on attend des jumeaux ? ....................................................................................... 7
La grossesse ........................................................................................................................... 8
2.1
Les cours de préparation à l’accouchement ................................................................. 9
2.2
Le sexe de l’enfant ....................................................................................................... 12
2.3
Le choix du prénom ..................................................................................................... 13
2.4
Les premiers achats en commun ................................................................................. 13
2.5
La femme enceinte n’est pas malade .......................................................................... 15
L’accouchement ............................................................................Erreur ! Signet non défini.
3.1
Le jour J + 2 ............................................................................Erreur ! Signet non défini.
3.2
La première nuit avec mon fils ..............................................Erreur ! Signet non défini.
3.3
La déclaration de naissance à la mairie .................................Erreur ! Signet non défini.
3.4
La visite de la famille pour voir le bébé .................................Erreur ! Signet non défini.
3.5
Les ateliers de la maternité ...................................................Erreur ! Signet non défini.
3.6
La démarche spirituelle .........................................................Erreur ! Signet non défini.
Le retour à la maison .....................................................................Erreur ! Signet non défini.
4.1
La première sortie .................................................................Erreur ! Signet non défini.
4.2
La prise de responsabilités ....................................................Erreur ! Signet non défini.
4.3
Le Faire part de naissance .....................................................Erreur ! Signet non défini.
4.4
Adrien dort dans son lit. ........................................................Erreur ! Signet non défini.
Les aidants .....................................................................................Erreur ! Signet non défini.
5.1
Les sauveurs ..........................................................................Erreur ! Signet non défini.
5.2
Les sauveteurs .......................................................................Erreur ! Signet non défini.
Les premiers gros bobos................................................................Erreur ! Signet non défini.
6.1
Les dents ................................................................................Erreur ! Signet non défini.
6.2
La Gastro entérite ..................................................................Erreur ! Signet non défini.
6.3
7
Les terreurs nocturnes ..........................................................Erreur ! Signet non défini.
L’entrée en crèche .........................................................................Erreur ! Signet non défini.
7.1
Les règlements et protocoles ................................................Erreur ! Signet non défini.
7.2
Les maux de la crèche. ..........................................................Erreur ! Signet non défini.
7.3
Le jardin d’enfants .................................................................Erreur ! Signet non défini.
8
Optimiser l’organisation ................................................................Erreur ! Signet non défini.
8.1
Organiser la chambre ............................................................Erreur ! Signet non défini.
8.2
Organiser le sac à langer .......................................................Erreur ! Signet non défini.
9
Les visites chez le pédiatre ............................................................Erreur ! Signet non défini.
9.1
Le Docteur D ..........................................................................Erreur ! Signet non défini.
9.2
Mon fils sera footballeur .......................................................Erreur ! Signet non défini.
10
Le temps des fêtes .....................................................................Erreur ! Signet non défini.
10.1
Le premier Noël .....................................................................Erreur ! Signet non défini.
10.2
Adrien grandit........................................................................Erreur ! Signet non défini.
10.3
La Draisienne .........................................................................Erreur ! Signet non défini.
11
Il est comment mon bébé ?.......................................................Erreur ! Signet non défini.
11.1
Le regard des autres ..............................................................Erreur ! Signet non défini.
11.2
Le blondinet ...........................................................................Erreur ! Signet non défini.
11.3
Adrien et ses cousins .............................................................Erreur ! Signet non défini.
12
La génération des nouveaux papas ...........................................Erreur ! Signet non défini.
12.1
Une école à papas .................................................................Erreur ! Signet non défini.
12.2
L’éducation du fiston .............................................................Erreur ! Signet non défini.
12.3
Ce que je ne veux pas transmettre........................................Erreur ! Signet non défini.
13
Les bons côtés du chômage.......................................................Erreur ! Signet non défini.
13.1
Le temps d’apprentissage......................................................Erreur ! Signet non défini.
13.2
Les lectures ............................................................................Erreur ! Signet non défini.
14
Les premières fois d’Adrien .......................................................Erreur ! Signet non défini.
14.1
Les premiers jouets d’Adrien.................................................Erreur ! Signet non défini.
14.2
Bébé en vadrouille .................................................................Erreur ! Signet non défini.
14.3
Les chaussures en or .............................................................Erreur ! Signet non défini.
15
Les changements inhérents à la fonction ..................................Erreur ! Signet non défini.
15.1
L’âge des capitaines...............................................................Erreur ! Signet non défini.
15.2
Le travail et le perso ..............................................................Erreur ! Signet non défini.
15.3
Un deuxième enfant ? ...........................................................Erreur ! Signet non défini.
16
Ce que bébé adore ....................................................................Erreur ! Signet non défini.
16.1
Mon bébé est un geek ...........................................................Erreur ! Signet non défini.
16.2
Bébé et l’eau..........................................................................Erreur ! Signet non défini.
16.3
Les plats préférés d’Adrien ....................................................Erreur ! Signet non défini.
17
Les joies, les peines et les frayeurs............................................Erreur ! Signet non défini.
17.1
Les joies .................................................................................Erreur ! Signet non défini.
17.2
Mamie Joëlle est montée au ciel ...........................................Erreur ! Signet non défini.
17.3
Les frayeurs ...........................................................................Erreur ! Signet non défini.
18
Le changement de crèche .........................................................Erreur ! Signet non défini.
19
L’épée de Damoclès...................................................................Erreur ! Signet non défini.
20
Pourquoi j’ai écrit ce livre ..........................................................Erreur ! Signet non défini.
1 L’annonce de la grossesse
Ma compagne Nathalie est partie tôt ce matin de chez moi afin de récupérer des affaires à
son domicile.
Elle en a profité, sans me le dire, pour faire un test de grossesse. Je ne sais pas ce qui lui est
passé par la tête. Cela fait six mois qu’on se connait, et nous ne sommes pas les mieux placés
pour gagner le gros lot dans la course des futurs géniteurs.
J’ai passé la quarantaine et Nathalie s’en approche ce qui ne fait pas jouer les statistiques en
notre faveur. Aujourd’hui on estime qu'une femme cherchant à avoir un enfant vers 37 ans a
un peu moins de 60 % de chances d'y parvenir en douze mois.
A 9 heures, elle m’appelle et me dit qu’elle aimerait bien qu’on aille se balader dans un
endroit sympa. Habitant Marseille, je lui propose d’aller près d’Aix-en- Provence.
Arrivés vers treize heures au pied de la montagne Sainte Victoire, la montagne souvent
peinte par Paul Cézanne, nous nous asseyons sur un rocher afin de profiter de la vue et du
calme. Il fait beau pour un jour de février, avec une belle lumière et on sent déjà l’odeur du
romarin en fleurs.
Elle me dit qu’elle a quelque chose d’important à m’annoncer. C’est son habitude, on se
connait depuis quelques mois et elle a régulièrement une chose importante à m’annoncer.
Au début, je mettais immédiatement mes deux oreilles à sa disposition, en écoute maximale,
mais une fois mon souffle retenu, elle m’annonçait qu’elle avait trouvé une idée de vacances
ou qu’elle me faisait part d’un de ses ressentis intérieurs. Pas des choses qui relèvent pour
moi d’une importance primordiale.
Je commence intérieurement à sourire sans aucune appréhension particulière.
Cette fois ci, elle m’annonce que je vais devenir papa en me montrant son test positif.
La chose importante, pour une fois, est bien là car je ne m’attendais pas du tout à ce genre
de nouvelles. Elle m’avait peut être préparé psychologiquement pendant tous ces mois afin
de vraiment un jour me surprendre ?
Elle a attendu depuis le matin 8 heures jusqu’à 13h avant de m’annoncer sa grossesse. Et
après ça, on dit que les femmes ne peuvent pas garder un secret.
Nous sommes le 29 février 2012, jour d’année bissextile, et ma vie vient de basculer et je
commence à le percevoir déjà à l’intérieur de moi.
Ma première réaction à cette annonce de grossesse est d’être heureux et prêt à assumer
mon futur rôle de papa. Ma deuxième, c’est une pensée qui me traverse l’esprit, la peur de
ne pas être le père. Une émotion en chasse une autre, de la joie à la peur en deux secondes
à peine.
Je ne sais pas si c’est normal ou non de penser cela mais j’en fais part à ma compagne en lui
disant en même temps que j’ai confiance en elle. Cette fois, c’est l’homme qui ne peut pas
garder une pensée secrète.
Nathalie écoute attentivement mes doutes et mes peurs et me rassure très vite en me
confirmant que je suis bien le père. Elle me propose immédiatement de faire un test de
paternité.
Vu que, pour elle aussi, c’est une grande surprise d’être enceinte, elle comprend cette
interrogation subite.
Une fois ma peur verbalisée, je peux enfin me concentrer sur les changements qui vont
s’opérer dans ma vie.
Je n’ai jamais demandé une confirmation par un test pour savoir si Adrien est bien mon fils.
Nous avons seulement fait le test sanguin confirmant que Nathalie est bien enceinte. Cette
peur a disparu très rapidement. Je me sens pleinement le père de mon fils. Mon sentiment
de paternité s’est développé en s’occupant de lui au quotidien. L’attachement s’est forgé
dans la relation et si on me dit que ce n’est pas mon fils de manière scientifique, cela ne
change plus rien pour moi maintenant.
J’ai alors 42 ans et je travaille comme consultant indépendant dans le secteur de la
formation. La future maman en a 36 et travaille comme cadre dans les assurances.
1.1 Notre rencontre
Orphelin de père très tôt, j’ai eu pour habitude d’être en relation avec des femmes
manquant de confiance en elle et plus âgées que moi. Des femmes qui ne voulaient ou ne
pouvaient pas avoir d’enfants. Ce n’était pas un problème car je ne souhaitais pas avoir des
enfants à tout prix.
Nathalie n’a rien à voir avec toutes les autres femmes que j’ai déjà rencontrées. Récemment
divorcée, elle a, comme moi, rouler sa bosse et pris des bosses, et n’a pas du tout ce profil
de victime qu’il faut reconstruire ou sauver. Je n’exerce pas la profession de formateur pour
rien.
On s’est rencontré lors d’une sortie que j’ai organisée sur un site internet un samedi d’août
2011 pour aller voir la collection Planque au musée Granet d’Aix-en-Provence.
Nous sommes une dizaine de personnes à venir à cette sortie et, dès son arrivée, elle me
remercie pour cette idée originale différente d’une sortie classique à la plage.
Elle est grande, brune et porte une jupe Desigual très colorée à dominante vert menthe.
Nous avons passé la visite côte à côte à s’échanger nos commentaires sur les peintures
exposées.
Après la visite du musée, on prend un verre dans un café tout près avec les autres
participants. Personne n’a envie de rentrer chez lui et nous décidons de prolonger la soirée
ensemble. Nous terminons la soirée à quelques uns dont Nathalie sur Marseille près du bord
de mer.
Dés le lendemain, je lui envoie un message pour lui proposer une sortie, cette fois-ci, en tête
à tête. Elle me répond, avec plaisir, et nous nous voyons à nouveau trois jours après notre
première rencontre.
Ce dîner est très particulier pour moi, je ressens une excellente complicité de points de vue
avec Nathalie et, en même temps, je ne me sens pas à l’aise.
Vers minuit, elle veut encore rester en ma compagnie et me dit se sentir très bien avec moi,
et moi, je n’ai qu’une hâte c’est de rentrer chez moi à cause de ce malaise grandissant.
Je suis en général plutôt serein avec les femmes et sur le moment, je ne comprends pas ma
réaction. Plus tard, je prends conscience que je suis en train de sortir de ma zone de confort
avec elle et mon mental me met en garde contre ce changement susceptible d’être
dangereux pour moi.
Je décide d’affronter mes peurs et de tenter malgré tout cette aventure. La suite me
donnera raison.
Je vais avoir un enfant et pourquoi pas deux en même temps ?
1.2 Et si on attend des jumeaux ?
Pour fêter cette grande nouvelle, nous décidons de manger sur le cours Mirabeau, artère
centrale commerçante d’Aix- en- Provence.
Est-ce un garçon ou une fille et pourquoi pas des jumeaux ? En effet, du côté de ma famille,
mon grand père maternel avait un jumeau et puis Nathalie, côté paternel, en a aussi dans sa
lignée et comme cela peut sauter une génération…
Nous sommes maintenant persuadés en discutant seulement quinze minutes autour d’un
apéro que nous allons avoir des jumeaux. Preuve supplémentaire de notre intuition
commune, notre restaurant se nomme les « deux garçons ».
Nathalie est une femme pleine de fantaisie et d’idées. Ses idées sont exprimées sans tenir
vraiment compte de la réalité. Elle dit que « c’est une manière de voir les choses en grand,
sans se limiter et de permettre le rêve ».
Elle me fait évoluer comme aucune autre femme avant elle. C’est pour cela que je l’aime.
Je suis prêt à démarrer cette aventure en l’accompagnant au mieux dans sa grossesse.
2 La grossesse
Depuis l’annonce de la grossesse, mes missions en tant que consultant, comme par hasard,
se font de plus en plus rares.
Nathalie est top, c'est-à-dire qu’elle a plein d’idées « au top ». Le lendemain de l’annonce de
la grossesse, elle me demande d’aller visiter les maternités. Elle me dit qu’elle a besoin de
savoir très vite où notre enfant va naître. La recherche du nid en quelque sorte.
Dans la première maternité que nous visitons sur Marseille, le personnel d’accueil nous
demande ce que nous voulons et nous leur expliquons notre souhait de visiter les chambres
du service de maternité. La personne veut savoir si nous sommes déjà inscrits sur les listes
d’attentes. Je lui réponds non, je viens juste d’apprendre que je suis papa depuis hier et je
pense avoir fait assez vite pour commencer à choisir la maternité où accouchera ma
compagne.
La personne me dit qu’elle ne nous garantit pas une place le jour de l’accouchement et qu’il
faut s’inscrire tout de suite et ajoute que pour visiter les chambres, c’est non.
Ce grand ensemble immobilier situé dans le cœur de la ville ne donne pas envie à Nathalie
d’accueillir notre future progéniture. Nous partons de là sans nous être inscrits et Nathalie
commence à s’inquiéter.
Heureusement, la deuxième maternité nous remonte le moral en disant que nous avons
jusqu’au quatrième mois de la grossesse pour s’inscrire chez eux.
C’est déjà mieux mais Nathalie veut maintenant aller voir les maternités d’Aix-en-Provence.
Nous partons pour la capitale du Roy René et nous visitons l’hôpital principal et son service
maternité. On s’y sent déjà plus à l’aise car cela reste un emplacement à taille humaine. On
s’approche de ses souhaits mais Nathalie veut continuer ses recherches.
Personnellement, je commence à saturer mais on ne refuse rien à une femme enceinte
surtout avec ce sujet si préoccupant pour elle.
Nous partons voir une autre maternité dans la campagne aixoise. Pour y arriver nous
traversons un paysage sympathique rempli de champs et de verdure. Nous entrons sur le
parking et nous apercevons une femme enceinte assise sur un pan de pelouse en tailleur, les
yeux fermés profitant du soleil. Elle donne l’impression de faire son yoga ou de méditer. On
s’amuse à l’idée qu’elle est peut être embauchée par la clinique pour faire sa publicité.
Je me gare et il est vrai qu’on s’y sent tout de suite bien. C’est une clinique fait uniquement
maternité. Rien à voir avec les grands centres hospitaliers. Cet endroit est tenu par une
Communauté de Petites Sœurs des Maternités Catholiques. Le parc entourant la clinique
donne une impression de nature et le chant des oiseaux une impression de paix.
L’accueil est tout de suite différent. Les informations données sont claires, les brochures
complètes. J’ai l’impression de venir m’inscrire à un centre de soins type SPA avec douches
et massages compris. Seul bémol, on est à cinquante minutes de la maison sans
embouteillage et toutes les visites pendant la grossesse et l’accouchement vont nous
demander beaucoup plus de temps de transport.
Nathalie est emballée et me dit que cette maternité est « top » et qu’elle veut accoucher ici.
Sa détermination me dit qu’il ne sert à rien à chercher à l’en dissuader.
C’est donc au bout de la quatrième visite qu’on trouve enfin cette top maternité, la
maternité catholique de Puyricard.
Sur le chemin du retour, elle me dit qu’elle voudrait, en termes de préparation à
l’accouchement, en plus des cours habituels, faire des séances d’haptonomie. Quand je vous
disais qu’elle est plein d’idées !
Elle ne s’arrête donc jamais, me dis-je intérieurement.
Hapto quoi ? Haptonomie, la science du toucher où le père appose ses mains sur le ventre
de la mère afin de rentrer en contact avec son enfant. Il faut donc, en plus des séances
auprès de la sage femme, allez voir l’haptothérapeute, c’est top non ?
Ce ne sont que les débuts des changements pour le futur papa.
Un exemple, quand je marche maintenant dans la rue j’ai l’impression de voir beaucoup plus
de femmes enceintes que je n’en ai vues dans ma vie entière.
2.1 Les cours de préparation à l’accouchement
Pendant cette grossesse, je participe aux cours d’haptonomie proposés toutes les deux
semaines par une sage femme domiciliée non loin de Marseille. Je participe également aux
cours classiques de préparation par une autre sage femme à la maternité de Puyricard.
2.1.1 L’haptonomie
Les séances d’haptonomie sont effectivement l’occasion de commencer à prendre contact
avec son bébé surtout pour le papa qui ne le porte pas dans son ventre. C’est un moment
privilégié à trois où l’on commence à sentir la construction de sa future famille. Une sorte de
fusion à trois où l’on s’apprivoise mutuellement.
Avec l’haptonomie, le papa commence à construire la relation avec son enfant alors qu’il
n’est pas encore né.
La sage femme nous montre des positions afin de soulager la maman et la préparer à la
séance.
Quand avec un peu d’expérience, on appelle son bébé avec ses mains d’un côté du ventre de
la maman et qu’il se déplace pour se loger dedans, ça fait quelque chose. Les séances se
font obligatoirement en présence du papa. Pour une fois que je suis indispensable, je me
sens vraiment important.
De par mon métier de consultant, j’ai l’habitude d’apprendre et de découvrir des nouveaux
domaines.
Avec les cours de préparation, je suis servi et je me rends compte de mon manque total de
connaissance sur ce sujet. Ainsi, je deviens un élève très attentif et avide de savoirs.
2.1.2 Les cours de préparation traditionnels
En huit séances, on balaye l’ensemble de ce qui peut nous arriver pendant toute la période
de grossesse. A partir du cinquième mois, on commence son premier cours et le dernier se
termine environ quatre semaines avant le terme.
Durant ce premier cours, a lieu un entretien individuel avec la sage femme où l’on remplit un
dossier et où l’on exprime ses choix concernant l’accueil de l’enfant. Durant cet entretien,
Nathalie fait part de son désir d’accoucher dans l’espace physiologique appelé aussi « salle
nature ». C’est une salle réservée aux mamans qui veulent accoucher le plus naturellement
possible sans péridurale. Une baignoire est disponible dans la salle de dilatation ; les
patientes y ont accès pendant le travail ce qui les aide à mieux supporter la douleur des
contractions. Des "lianes" ou sangles de suspension sont fixées sur des rails au-dessus de la
baignoire et de la table d’accouchement, afin de soulager les mamans en leur permettant
d’adopter des postures en suspension.
Tous ces cours permettent de poser ses questions et elles vont être nombreuses. La sage
femme, qui se prénomme Béatrice, s’occupe de notre groupe composé de cinq couples.
C’est une femme dynamique, la quarantaine, qui sait de quoi elle parle car elle pratique
toujours. Elle ne cesse, durant les cours, d’encourager les femmes du groupe à accoucher
sans péridurale. Elle dit qu’elle-même l’a fait et qu’elles peuvent le faire, il suffit d’être une
« guerrière » et de bien gérer les contractions. La contraction, c’est selon elle, comme une
montagne qu’il faut gravir pendant trente secondes et redescendre pendant trente secondes
en gérant la douleur par le souffle. Simple non !
Elle n’est pas bien écoutée sur ce point parce que, dans cette maternité, 90% des
accouchements se font avec péridurale.
Voici les thématiques abordés et dont je prends à cœur d’obtenir un maximum
d’informations, comme je l’aurai fait pour le projet de formation d’un nouveau client.
Chaque cours dure une heure et aborde, à chaque fois, une thématique nouvelle qui réjouit
ma soif de savoirs.

Les positions de confort pendant la grossesse (étirer son corps, utilisation du ballon),

Cours pratique de relaxation et de respiration,

Déroulement de l'accouchement, (les différents accouchements, la péridurale, le
déclenchement, les forceps, césarienne, ventouses)


L'allaitement (l’alimentation du nouveau né)
Quand partir pour la maternité, (les contractions, la valise, les papiers)

Cours pratique de respiration et de poussée

Le retour à la maison
En plus de tous ces cours, ont lieu des visites mensuelles chez le gynécologue puis des
rendez-vous chez l’échographiste.
A la première visite chez le gynécologue, on entend son cœur battre au bout d’un mois dans
le ventre seulement. C’est une surprise d’entendre déjà cet organe fonctionner. C’est un
rythme rapide qui me fait penser à un moteur de pointu, barque de pêche traditionnelle
marseillaise.
Durant ce parcours de grossesse, se présentent les trois échographies obligatoires. Ce n’est
pas sur grand écran, ni forcément en couleur, mais on entend le cœur de son bébé et on
commence à apercevoir sa physionomie.
Je suis surpris de voir que tous les membres de son corps sont bien visibles, surtout sa tête.
Chaque échographie apporte encore plus de détails et, à la dernière, on peut bien voir son
visage avec un peu de 3D et même partir avec sa photo.
Ces visites chez l’échographiste demeurent des moments très attendus, on va voir et
entendre son bébé et aussi être sûr qu’il se développe normalement.
2.2 Le sexe de l’enfant
Savoir ou pas, telle est la question ? Pendant les premiers mois de la grossesse, on s’imagine
avec un garçon ou avec une fille, on indique ses préférences. On écoute les gens qui nous
sortent des proverbes d’un autre temps comme « Ventre pointu sexe fendu » « Ventre rond
sexe en bâton ».
Au cinquième mois, je peux savoir le sexe de mon enfant et je souhaite le connaître, ce qui
n’est pas le cas de Nathalie. Lors de la séance mensuelle chez le gynécologue, je lui
demande de me dire, discrètement, après l’examen le sexe de l’enfant. Le docteur dit que,
c’est une demande qui n’est pas très courante et il interroge ma compagne afin de savoir si
elle d’accord avec cette idée. Nathalie confirme et je peux connaître le sexe de mon enfant
avant elle.
Pourquoi vouloir connaître le sexe et ne pas avoir la surprise ? Je n’en sais rien.
Vu que c’est le premier je n’ai pas de préférence et c’est tant mieux. J’ai lu que les
préférences peuvent devenir la première cause de déception pendant la grossesse avec une
chance sur deux de tomber à côté.
C’est un garçon.
Attendre un garçon me rassure tout de même un peu car les garçons je connais ; j’en suis un.
Avec Nathalie, on s’est entendu pour que je garde le secret jusqu’au bout et on est d’accord.
Au bout d’un mois, lors de la prochaine séance chez le gynécologue, elle ne résiste plus et
veut elle aussi connaître le sexe de notre enfant. Elle décide de le découvrir par elle-même
en regardant les images durant son échographie. Au vu de ce qu’elle voit à ce moment là sur
l’écran, elle n’a plus de doute, c’est un garçon.
Je crois que c’est le fait que je sache et pas elle qui l’a poussé à connaître le sexe de notre
enfant plus que pour toutes autres raisons. Décidément, je suis content d’avoir un garçon.
2.3 Le choix du prénom
A chaque consultation, quand on arrive à l’accueil de la maternité, on lit sur l’écran de
télévision dans l’entrée, les prénoms choisis par les parents qui viennent d’accoucher les
jours d’avant. Les parents qui viennent d’accoucher et pas la maman, lapsus révélateur de
ma future participation à l’accouchement sans doute.
La tendance est à l’originalité, Lilou, Dylan, Ethan, Timéo…
Pour le prénom, ce sera en ce qui nous concerne du classique, on est tous les deux d’accord
là-dessus.
Après une semaine de recherche et pour qu’il colle aussi avec mon nom de famille, on va
voir un site internet qui propose des listes de prénoms possibles en rapport avec mon nom.
Il nous oriente vers des prénoms courts avec ien ou in à la fin du prénom. Bastien, Gabin,
Aurélien…..
Ce sera Adrien. On n’a pas d’autres idées en commun et il nous convient bien.
On met souvent le nom des grands parents ou parents en deuxième prénom. Mais, là aussi,
nous sommes d’accord, nous ne voulons pas faire porter à notre enfant un quelconque poids
familial, donc pas de deuxième prénom.
Nathalie a dû toute sa vie porter, en plus du sien, les prénoms de ses deux grand mères et à
chaque fois qu’elle les entend lors d’un acte administratif, elle a l’impression de prendre dix
ans d’un coup. Multiplié par deux cela fait vingt ans. Je ne peux pas vous les écrire car je ne
souhaite pas remuer le couteau dans la plaie.
On dit que le prénom a une influence sur la personnalité de l’enfant. J’ai tendance à le
croire. Les Kilian, Dylan, Matis font partie des enfants dont le prénom est le plus crié par les
parents au jardin d’enfant. C’est un signe, non ? Aucune vérité scientifique sur ce point, je
l’avoue aisément.
2.4 Les premiers achats en commun
Deux mois après l’annonce de la grossesse, nous aménageons ensemble dans un
appartement dans le quartier de Saint Barnabé à Marseille.
C’est un quartier agréable avec des commerces de proximité et le métro pas loin.
Pendant cette période de grossesse, une fois l’émotion et les premières échographies
passées, nous commençons à penser à ce dont le bébé aura besoin dès sa sortie de la
maternité.
2.4.1 L’achat de la poussette
Nous sommes au sixième mois de la grossesse, et c’est la poussette qui vient en haut de
notre liste d’achats prioritaires.
Sans m’en être douté, cet achat allait constituer notre première prise de tête et montrer nos
différences dans la manière de choisir un objet somme toute banal.
Deux difficultés se dressent devant nous en consultant les sites marchands proposant des
poussettes. La première difficulté, c’est qu’on n’y connait rien de rien et les mots « cosy »,
« hamac », « 3 en 1 » ne sont pas très clairs pour nous afin de pouvoir acheter utilement.
Nous allons dans un magasin en dur pour voir concrètement à quoi ressemblent et servent
tous ces engins.
Normalement, le côté technique est plutôt réservé aux hommes. La poussette c’est du
technique donc, je dois être leader sur ce sujet. Je souhaite tout savoir du montage et du
démontage. Tout savoir sur l’utilisation pratique au quotidien de cet engin à 4 roues et sans
y laisser un argent démesuré.
C’est là qu’intervient la deuxième difficulté, ma Chérie.
Les critères de Nathalie ne sont pas du tout les mêmes que les miens. Elle veut une jolie
poussette avec un beau design et avec un prix qui ne correspond pas à ce que je juge
raisonnable de mettre dans l’achat de cet objet, certes utile, mais qui ne doit pas coûter le
prix d’une œuvre d’art.
Elle flashe sur le nouveau modèle de poussette que vient de sortir d’une marque bien
connue de poussettes, « la poussette des stars » soi-disant.
L’achat de la poussette semble avoir du plomb dans l’aile et je sens qu’il va falloir attendre
un peu que la pression dans le couple et le prix de la poussette redescendent.
Heureusement, merci Internet, je trouve sur un site marchand espagnol la poussette avec le
hamac, que veut madame avec le prix que veut monsieur. Le frère de Nathalie nous passe le
cosy et la nacelle qui s’adaptent sur le socle de la poussette.
Je ne dirai pas que les femmes sont plus dépensières que les hommes car vous allez voir que,
pour la chambre de bébé, c’est moi qui ai poussé à la consommation.
2.4.2 La chambre de bébé
Après la réussite de l’achat de la poussette, nous passons à la recherche de la chambre.
Ai-je été emporté par un sentiment d’abondance suite aux économies réalisées sur l’achat
de la poussette que je ressens l’envie d’acheter quelque chose de solide, donc plus onéreux
pour notre futur bout’chou.
Ainsi, j’amène Nathalie dans un magasin que je connais pour faire notre choix. Là aussi, on se
trouve en face d’un « 3 en 1 ». Le magasin propose l’achat du lit, de la commode qui fait
aussi table à langer et de l’armoire pour un prix tout compris de neuf cents euros.
La maman hésite sur la nécessité de l’armoire vu qu’on a des placards dans sa chambre.
J’arrive à la convaincre tout de même de son utilité.
Cette fois-ci, la maman et le papa sont rapidement unanimes pour acheter cette chambre
complète. Le fait de connaître les produits et de moins regarder le prix facilite grandement
notre harmonie acheteuse retrouvée.
Par contre, je conserve le côté technique dis-je en plaisantant à ma compagne, c'est-à-dire,
en montant moi-même tous ces meubles à la maison.
Nous avons l’essentiel pour accueillir notre bébé, il peut maintenant arriver quand il le
désire.
2.5 La femme enceinte n’est pas malade
Durant les deux premiers mois de grossesse, Nathalie a peu de nausées et de vomissements.
Le deuxième trimestre, réputé le plus confortable, se passe bien et Nathalie va travailler
normalement.
Seule alerte sérieuse, un jour que nous rentrons chez nous, arrivés à notre étage par
l’ascenseur, elle s’évanouit dans mes bras. Elle est dans son troisième mois de grossesse.
Je la dépose délicatement sur le palier et elle ne m’entend plus. Comme j’ai mon attestation
de formation aux premiers secours, je commence son examen. Elle respire, je la mets sur le
côté gauche en position latérale de sécurité.
Rapidement, elle revient à elle mais elle n’arrive pas à se lever et divague un peu. Je lui dis
de rester allongée, de respirer calmement et j’appelle les pompiers. Dix minutes après, ils
sont là, ils la relèvent et l’amènent sur le canapé dans l’appartement.
Après examen et par précaution, car elle est enceinte, les pompiers l’emmènent aux
urgences pédiatriques pour des examens complémentaires. Elle va déjà mieux mais le
médecin de jour veut s’assurer que tout va bien. Il demande à un étudiant en médecine
d’examiner Nathalie.
En définitive, Nathalie a dû faire un malaise vagal et le bébé va bien.
A part cela, sa grossesse s’est bien passée. Pas de diabète gestationnel ou autre complication
comme un risque d’enfant prématuré ou de fausse couche.
Quand Nathalie prend son congé maternité un mois et demi avant le terme, je suis sans
travail et je peux être totalement présent à ses côtés. Nous venons de passer les mois d’été
avec la clim à la maison, heureusement, et tout se passe bien au niveau physique et moral.
Nathalie prend des compléments de fer et elle doit aller se faire soigner deux caries chez son
dentiste.
Ma présence à ses côtés lui fait passer les journées plus vite et je m’occupe du quotidien
comme les courses, linge…
Pendant ses siestes d’après midi, je vais dans un club de pétanque où je vais jouer quelques
heures. Je l’amène après faire un tour de quartier pour qu’elle garde la forme et sorte un
peu de la maison.
Au bout du septième mois, le moindre faux plat devient une côte à gravir pour elle. Je me
souviens d’un tour de quartier qui a duré plus d’une heure et demi avant de pouvoir
retourner à la maison car elle n’avançait plus qu’à la vitesse de l’escargot.
Pendant la grossesse, on répète à la femme qu’être enceinte n’est pas une maladie et qu’elle
peut continuer à vivre normalement. Sauf que, pour l’entourage, il faut surtout penser à
l’enfant et faire attention.
Je me souviens d’un événement, l’anniversaire organisé pour les soixante dix ans de ma
mère. Les parents de Nathalie sont également présents. Nathalie est dans son sixième mois
de grossesse. Lorsque la musique commence à démarrer, elle me demande de l’inviter à
danser.
Au début, c’est une valse et un tango puis après, c’est un rock. Il faut voir les mines
courroucés de ses parents de la voir autant danser ce soir là. Les mères présentes lui
expriment, avec un trait d’humour, leur peur de la voir accoucher sur place à force de trop
danser.
En fait, on n’est pas malade quand on est enceinte, sauf pour les autres.

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