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Direction départementale de l’équipement des Alpes Maritimes Les résidents permanents des campings des Alpes Maritimes. Rapport de mission DOCUMENT NON DIFFUSABLE FONDATION DES VILLES SN HABITAT ET SOCIÉTÉ 37 rue Huguerie 33 000 BORDEAUX Les Nouradons 83 460 Les ARCS tel 05 56 44 72 06 fax 05 56 44 72 07 tel 04 94 73 35 62 fax 04 94 47 49 01 juin 2001 RESUME Les ménages qui résident de façon permanente dans les campings des Alpes Maritimes sont de l’ordre de 250 selon nos estimations (à partir des 38 campings classés ouverts toute l’année sur les plus de 100 du département). Les 3/4 d’entre eux disposent de revenus normaux, retraite ou salaire ; 1/4 bénéficie du RMI ou autres revenus de transfert. Près de la moitié résidaient auparavant dans le département. Ce mode d’hébergement ne constitue donc pas un refuge significatif pour des ménages en difficultés venus d’autres régions. Les fichiers « sociaux » indiquent la présence de résidents bénéficiant d’allocations diverses dans une trentaine de campings. Ces ménages sont en fait concentrés dans quelques campings qui regroupent presque la moitié d’entre eux, le reste étant réparti pour l’essentiel dans une dizaine d’autres campings situés sur la côte. La majeure partie des campings est petite ou moyenne, un seul est très grand. Ceci explique aussi la satisfaction de la majorité des résidents, qui trouvent un équilibre dans ce mode de vie proche de la nature, convivial voire solidaire, avec un logement de plain-pied. Une petite minorité souffre cependant de la mauvaise image d’une telle résidence, de rapports difficiles avec certains exploitants et du prix élevé de la location (jusqu’à 2500F/mois pour un emplacement, 3500 pour un mobile home). La plupart de ces résidents refusent a priori l’alternative d’un logement collectif. Trois variables déterminent donc le succès de cette installation : la qualité des services de l’exploitant, notamment du point de vue humain ; l’obtention des aides légales (par exemple l’allocation logement) ; la qualité du logement et son confort, généralement meilleurs pour les propriétaires (qui sont largement majoritaires mais ne bénéficient pas de l’allocation logement pour la location de l’emplacement). La trajectoire sur laquelle se trouvent ces ménages est généralement positive : la majorité a choisi ce mode d’habitat. Ceux qui ne l’avaient pas choisi l’ont ensuite bien accepté. Les tarifs plutôt élevés incitent à la recherche d’un revenu pour payer la location et ne pas risquer un départ forcé. Le nombre « d’assistés » est donc faible. La santé, la sécurité (gardiennage), les liens sociaux sont dans l’ensemble meilleurs qu’ailleurs et facilitent un projet positif de vie, même pour ceux qui ont connu des difficultés. Du point de vue de l’urbanisme, les constructions illégales de murs et couvertures sont très rares ; les irrégularités sont faciles à corriger (garantir par exemple la mobilité des habitations). L’Etat ne joue pas de véritable rôle de contrôle direct sur le terrain, hormis lors de la procédure initiale du classement. La défense du consommateur, le suivi de l’urbanisme, l’accès aux droits sociaux sont inégalement assurés. Une organisation des résidents sous forme d’association serait envisageable pour favoriser le dialogue. Dans l’immédiat, la désignation d’un « correspondant camping » -par exemple à la DDEpermettrait d’informer les résidents, de suivre la situation et d’intervenir si nécessaire avec d’autres services, sur le terrain pour réguler quelques situations difficiles. La loi est confuse dans son esprit comme dans sa formulation sur la question de l’interdiction d’une résidence permanente en camping. Elle sera probablement amenée à évoluer fortement avec les règles européennes. Le bilan positif, l’importance réduite du problème et les risques encourus par l’Etat (pour le relogement notamment) incitent à déconseiller d’obtenir l’application stricte des règles de domiciliation par les exploitants. Il est préférable de prévenir un dérapage par un suivi plus sérieux du respect des règles d’urbanisme et de sécurité (pas de construction, mobilité des logements). L’allègement des missions de classement, qui mobilisent trop d’agents, permettrait de dégager les moyens nécessaires.