Vides pour pleins

Transcription

Vides pour pleins
1.
Mode de mesurage classique
Pour les métrés de surfaces, la technique habituelle consiste à :
déterminer la surface totale
déduire la surface des ouvertures
On appelle la surface totale avant déductions : surface « vide pour plein ».
Remarque : Cela signifie que l’on néglige les « vides » et qu’on les quantifie comme des « pleins ».
Rappel : avant-métré de maçonneries (mur d’épaisseur et de hauteur constante)
Déterminer le linéaire de voiles ( découpage DO/HO) : L
Déterminer la surface de voiles : S=Lxh ; c’est la surface « vide pour pleins »
Déduire la surface des ouvertures : S’=S-Souvertures
2.
Mode de mesurage : « vide pour plein »
Ne pas déduire les ouvertures entraîne des erreurs de chiffrages importantes sur le PVHT. Il existe d’autres ouvrages
pour lesquels la déduction des ouvertures n’entraîne pas d’erreur de chiffrage. 2 raisons à cela :
dans certains cas, les surcoûts sur les points particuliers des ouvertures sont compensés par la surévaluation
de la surface (exemple : baguette de renfort d’angle pour les enduits de façade sur les tableaux)
dans d’autres cas, les commandes de matériaux ne changent pas si il y a des ouvertures (exemple : chutes de
plaque de plâtre découpée au niveau des menuiseries intérieures)
2.1.
Exemple 1 : Ravalement de façade (type enduit monocouche)
Méthode exacte :
Déterminer le linéaire de façades (faces extérieures des murs) : L
Déterminer la surface de façades : S=Lxh ; c’est la surface « vide pour pleins »
Déduire la surface des ouvertures : S’=S-Souvertures
Ajouter la surface des tableaux et voussures (sous face de linteau)
Méthode « vide pour plein » :
Déterminer le linéaire de façades (faces extérieures des murs) : L
Déterminer la surface de façades : S=Lxh ; c’est la surface « vide pour pleins »
Facultatif : déduire la surface des ouvertures de grande taille : S’=S-Sgrandes ouvertures
L’économie sur les ouvertures (décomptées au client mais non enduites) compense les surcoûts sur les tableaux,
voussures, angles (TU supérieur pour ouvrages particuliers ; qtés pour habillage des tableaux et voussures : env. 5% des
qtés de l’avant-métré ; sujétions de renfort d’angles, raccords…).
Recouvrement des baies : 10% ?
2.2.
Exemple 2 : Plâtrerie/isolation (cloison type Placostyl ; doublage)
Faire l’avant-métré avec la méthode « vide pour plein » permet de prendre en compte les découpes de plaques de plâtre
ou de complexe isolant et les sujétions pour l’entourage des menuiseries intérieures.
2.3.
Exemple 3 : Peintures
Faire l’avant-métré avec la méthode « vide pour plein » permet de prendre en compte les surconsommations de peintures
pour l’entourage des menuiseries intérieures et divers.
2.4.
Les limites de la méthode
Il n’y a pas de règle générale. C’est l’expérience qui permet de valider la méthode pour tel ou tel ouvrage à chiffrer, ou
pour telles ou telles conditions de chantier.
Quelques repères pour le choix de la méthode :
Si les points techniques particuliers d’une solution sont nombreux ou coûteux, la méthode « vide pour plein »
n’est pas adaptée
Si les ouvertures sont de grande taille, la méthode « vide pour plein » n’est pas adaptée. Attention : la notion de
« grande taille » est flexible et dépend du type d’ouvrage à chiffrer.
Exemples (qui peuvent être modulés) :
Maçonnerie : pour des ouvertures inférieures à 0,5m², utiliser la méthode « vide pour plein »
Enduits : tant que les ouvertures sont inférieures à 2m par 2m, utiliser la méthode « vide pour plein »
Auteur : ANDRE E
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Fiche 08 : Modes de métré – Gros Œuvre & second Œuvre – Vides pour plein
BTS Etudes et Economie de la Construction – Economie d’entreprise – STS1