the limite zone - Je livre mon histoire.com
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THE LIMITE ZONE La jeune fille entra dans la petite pièce, simplement meublée d'un canapé en cuir noir à coté d'une table basse en marbre, d'un bureau de chêne brun et d'une chaise assortie ; une bibliothèque remplie de livres décorait le fond de la pièce, à coté de la petite fenêtre. Les murs étaient blancs, propres, avec une moquette couleur crème qui ne cassait pas la neutralité de cet espace. Le peu de lumière qui éclairait la pièce provenait d'une petite lampe sur le bureau, ou s'échappait de la fenêtre entrouverte, à travers les rideaux blancs ; une décoration apaisante, propice à un cabinet de psychologue. Elle, contrastait en tous points avec la sobriété désarmante de la salle. Était-ce sa chevelure rousse flamboyante qui tombait en cascade sur ses épaules et qui ne passait pas inaperçue? ou ses yeux dont les couleurs différentes - gris perle à droite et vert émeraude à gauche - lui donnaient un air mystérieux voire effrayant? ou ses vêtements d'un style grunge - tee shirt imprimé d'une tête de mort, jean noir troué aux genoux, doc martens rouges et veste en jean - qui faisant "tâche" avec la pureté du lieu? Peut-être un peu de tout ça, ou peut-être la froideur que dégageait cette jeune femme par sa seule présence, malgré son jeune âge. Le docteur Jones s'empressa de l'accueillir dés qu'elle fit son entrée dans la salle, un large sourire étirant ses lèvres. Il était grand, mince, vêtu comme un comptable - pantalon marron, chemise, polo quadrillé, cravate et mocassins - et dont les yeux rieurs étaient à moitiés cachés par de petites lunettes rondes à monture fine. Il l'invita poliment à s'asseoir sur le sofa, tandis que lui opta pour la petite chaise de bureau. Elle s'exécuta sans un mot à son égard. Ce fut donc lui qui finit par engager la conversation après quelques minutes de silence pesant: - Mademoiselle Blum, c'est bien ça? demanda-t-il aimablement. - Delilah, corrigea-t-elle sur un ton complètement désintéressé. - Bien, Delilah ce sera parfait. Je suppose que vous connaissez les raisons de votre présence ici. - Oui, en effet. Cependant, je ne vois aucunement l'intérêt de me faire consulter un.. psy. - Je comprend tout à fait votre désarroi mademoiselle, néanmoins vous êtes là tout de même et nous n'allons pas gâcher ce temps, n'est-ce pas? Bien, essayons d'en comprendre les raisons ensemble maintenant, voulez vous? - La question est plutôt: ai-je le choix? Elle lâcha un léger soupir. Apparemment elle ne l'avait pas, le choix. Merci papa, merci maman. Son regard se fixa sur le jeune homme - il devait avoir une trentaine d'années tout au plus - qui s'était levé pour aller chercher un crayon et un carnet, avant de revenir se poser sur son siège, juste en face d'elle. Elle s'installa plus confortablement, croisant ses jambes entre elles pour se mettre à l'aise. Après tout, elle allait rester là pour un bon moment encore. Le psy se racla sa gorge, remit ses petites lunettes en place, puis reporta son regard vers Delilah. La séance allait enfin pouvoir commencer. - Donc, Delilah, énoncez moi les raisons qui vous ont poussée à quitter ainsi votre domicile, reprit Jones. - A fuguer de chez moi vous voulez dire, le coupa-t-elle avec une once d'ironie dans la voix. Je vois très bien où vous voulez en venir. Vous voulez savoir si mes parents me battent? ou si j'ai des problèmes au lycée? ou encore si je suis juste une pauvre fille qui essaie d'attirer l'attention sur moi et me faire remarquer parce que mes parents ne sont pas assez présents? 1 - Entre autre oui. - Non. Enfin, pas exactement. - Dans ce cas, expliquez moi. Vous savez que vous pouvez tout me dire et que tout ce dont vous me parlerez durant cette séance ne quittera pas cette salle. Je suis tenu au secret professionnel. - Je n'ai rien à vous dire. - Voyons, il y'a forcément une bonne raison pour qu'une jeune fille de 17 ans entreprenne un voyage de deux mois, sans prévenir personne, comme ça, du jour au lendemain? - Evidemment, mais rien ne me force à vous le dire. - Mademoiselle Blum.. - Delilah! le corrigea-t-elle. - Delilah, vous devez me dire ce qu'il s'est passé sinon je ne pourrais rien faire pour vous aider. - Vous voulez savoir ce qui m'est arrivé, tout est là dedans. Sur ce, vous pouvez me passer de ma compagnie. Bonne lecture monsieur Jones! lui réppndit-elle d'un ton sarcastique tout en se levant du sofa. - Euuh.. Au revoir mademoiselle Bl.. - C'est Delilah! le coupa-t-elle avant de quitter les lieux. Tout en regardant cette étrange jeune femme sortir de la pièce, Jones ouvrit le livre en le feuilletant brièvement. Il attarda son regard sur la première page où était marquée l'inscription "The Limite Zone". Il tourna ensuite la page, où un long texte écrit à la main, dans une petite écriture délicate, recouvrait la page. Il jeta un coup d'oeil à sa montre ; il n'avait pas d'autre client avant au moins une bonne heure alors il se décida à entamer la lécture de cet ouvrage. - Je n'ai pas besoin de votre aide! - Vous êtes malheureuse, je peux le voir dans vos yeux. - Malheureuse d'avoir té contrainte de revenir. - Et qu'est-ce qui vous retenait là bas et qu'il n'y a pas ici? qu'estce qui vous a poussé à tout quitter pour vous y rendre? - La liberté. L’extrait vous a plu ? Alors achetez l’ouvrage complet auprès de l’auteur ! - Racontez moi s'il vous plait, j'ai besoin de comprendre. - Vous y tenez vraiment, hein? soupira-t-elle. Bon, ok. Elle sortit un journal épais et usé de son sac puis le tendit dans sa direction. Jones le lui prit des mains et l'examina quelques secondes. Il parraissait avoir bien seri. - Qu'est-ce que c'est? lui demanda-t-il. 2