Lancement de l`enquête « Espèces protégées »
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Lancement de l`enquête « Espèces protégées »
Lancement de l’enquête « Espèces protégées » Une première expérience de « science participative » ouverte à toutes les personnes intéressées par notre biodiversité ! Certaines espèces animales protégées ou partiellement protégées en Wallonie restent mal connues en ce qui concerne leur répartition géographique précise et la situation actuelle de leurs populations. Les citoyens peuvent contribuer à améliorer ces connaissances en signalant leurs observations. Les résultats de cette enquête permettront de mieux cibler les mesures et actions de protection de ces espèces à mettre en oeuvre. À cet effet, le Département d’Étude du milieu naturel et agricole (DEMNA) du Service public de Wallonie (SPW) lance une enquête à propos de quatre espèces d’invertébrés: - l’escargot de bourgogne (Helix pomatia) le lucane cerf-volant (Lucanus cervus) l’écaille chinée (Euplagia quadripunctaria ou Callimorpha q.) le sphinx de l’épilobe (Proserpinus proserpina) Escargot de Bourgogne Photo : Ph. Goffart Lucane cerf-volant Photo : Y. Barbier Ecaille chinée Photo : Ph. Goffart Sphinx de l’épilobe Photo : S. Krickx À cette occasion, un module d’encodage en ligne a été mis en place. Il permettra aux amateurs de biodiversité de transmettre leurs observations et de joindre les photos s’y rapportant :http://observatoire.biodiversite.wallonie.be/enquetes/ Les informations pourront aussi être transmises par voie postale à l’adresse suivante : Enquête « espèces protégées » / Département de l'Étude du Milieu naturel et agricole (DEMNA) / Service Public Wallon (SPW) – DGARNE / Avenue Maréchal Juin, 23 / B-5030 GEMBLOUX. Toutes les informations recueillies sur le territoire wallon à propos de ces espèces sont utiles : anciennes comme récentes, concernant des individus trouvés vivants ou morts… Ces espèces ont une distribution large en Wallonie et peuvent donc être rencontrées dans la plupart des régions du territoire. Elles sont relativement faciles à identifier et les risques de confusion avec d’autres espèces proches sont plutôt réduites. Toutefois, certaines sont assez discrètes et/ou peu fréquentes, en particulier le lucane et le sphinx de l’épilobe. Les informations récoltées sont : le nom de l’espèce, la localisation précise, la date d’observation, le milieu, le nombre d’individus, leur état et leur sexe... Des commentaires éventuels peuvent être ajoutés, sur le comportement de l’animal notamment. La prise de photos de l’animal observé et du milieu est vivement encouragée. Sources d’informations complémentaires sur les espèces protégées en Wallonie : http://biodiversite.wallonie.be/fr/accueil.html?IDC=6 http://biodiversite.wallonie.be/fr/especes.html?IDC=2912 http://biodiversite.wallonie.be/fr/especes.html?IDC=832 Adresse postale : Enquête « espèces protégées » Département de l'Étude du Milieu naturel et agricole (DEMNA) Service Public Wallon (SPW) - DGARNE Avenue Maréchal Juin, 23 B-5030 GEMBLOUX Belgique DIRECTION GÉNÉRALE OPÉRATIONNELLE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES NATURELLES ET DE L’ENVIRONNEMENT Fiches espèces cibles L’Escargot de Bourgogne (Helix pomatia) Identification : Très grande coquille globuleuse, à peu près aussi haute que large (taille adulte : 35-45 mm), ocre à blanc crème, avec d’épaisses rides de croissance, ornée de 3 à 5 bandes brun clair peu distinctes courant dans le sens des spirales. Corps gris jaunâtre. Risque de confusion avec le Petit-gris (Cornu aspersum), à coquille plus petite (taille adulte <35 mm), à surface brun jaunâtre traversée dans le sens des spirales par des bandes brunes ou violacées interrompues par de fines flammules. Où l’observer ? Espèce commune dans les bois, les haies, les buissons, les prairies, les jardins, les bords de route, ..., sur sols calcaires ou neutres. Quand l’observer ? surtout actif par temps humide et doux, visible toute l’année hors les périodes de gel (renseigner aussi les coquilles vides) Infos complémentaires : http://domenicus.malleotus.free.fr/a/escargot_de_bourgogne.htm Escargot de Bourgogne Petit-gris Photo : Philippe Goffart Photo : Philippe Goffart Le Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) Identification : le plus grand coléoptère. Tête, pronotum (thorax) et pattes noires, élytres lisses et brillantes, brunes. Mandibules du mâle rougeâtres, celles de la femelle noires. Taille du mâle : 31-72 mm, de la femelle 25-43 mm. Risque de confusion avec la Petite biche (Dorcus parallelipipedus), généralement de plus petite (taille : 15-35 mm) avec des élytres noires, mates et finement granuleuses, une seule épine sur les tibias postérieurs et les élytres à bords extérieurs parallèles sur les 2/3 antérieurs (=>forme parallélipipédique). Où l’observer ? Dans des milieux forestiers ouverts et à proximité de l’homme : jardins périurbains, parcs, bois ouverts, lisières forestières, vergers, haies, talus arborés. Quand l’observer ? L’adulte est actif au crépuscule et la nuit de début juin à la mijuillet. Le mâle vole, la femelle se déplace plus au sol. Signaler les individus écrasés ou mangés. Infos complémentaires : http://www.insectes.org/opie/pdf/2423_pagesdynadocs4dd3cecbae4d9.pdf http://www.ptes.org/index.php?cat=118 http://www.ptes.org/moremammals/greatstaghunt/gallery.php Elytres brunes, lisses Lucane mâle Elytres noires, granuleuses 1 épine Lucane femelle Photos : Yvan Barbier Petite biche Lucane cerf-volant mâle Combat territorial de lucanes cerf-volant mâles (Photo : Yvan Barbier) (Photo : Yvan Barbier) L’écaille chinée (Euplagia quadripunctaria) Identification : papillon d’assez grande taille (envergure de 40-60 mm), facilement reconnaissable. Ailes antérieures zébrées de blanc jaune sur fond noir (à reflets métalliques), ailes postérieures rouges maculées de quelques taches noires, thorax noir rayé de jaune et abdomen orange piqueté de points noirs. Silhouette triangulaire au repos, avec ailes antérieures seules visibles. Chenilles très colorées, avec bande orangée sur le dos et bandes blanches latérales sur fond noir et une série de verrues brun orangées avec courtes soies. Maximum 50 mm. Où l’observer ? Endroits chauds et humides : lisières forestières, carrières, friches, terrils, talus, rochers, bords de cours d’eau, parcs, jardins. Chenilles sur de nombreuses plantes herbacées (eupatoire, épilobes, chardons, lamiers, orties…) et arbustes. Quand l’observer ? Adultes de la fin juillet à la mi-septembre, actifs surtout l’aprèsmidi et la nuit, butinant sur les fleurs d’eupatoire, origan, chardons etc… Chenilles d’août à juin, actives la nuit surtout (mais aussi le jour, en juin, avant la nymphose). Infos complémentaires : http://inpn.mnhn.fr/docs/cahab/fiches/1078.pdf Ecaille chinée butinant (Photos : Philippe Goffart) Chenille d’Ecaille chinée (Photo : Jean-Yves Baugnée) Le Sphinx de l’épilobe (Proserpinus proserpina) Identification : papillon aisément reconnaissable. Couleur générale brun vert olivâtre. Bande centrale sombre dans les ailes antérieures (envergure : 36-45 mm). Ailes postérieures jaunes avec une bordure sombre, très visible en vol stationnaire. Abdomen court et trapu avec des écailles latérales. À ne pas confondre avec le Sphinx du tilleul (Mimas tilliae), nettement plus grand (envergure 55-75 mm) et à bande centrale sombre généralement étranglée ou fractionnée aux ailes antérieures. Chenille caractéristique aux derniers stades, avec un dessin en œil de cyclope à l’arrière. Où l’observer ? Dans des milieux très divers : marais, prés secs, friches, jardins, même en ville. Chenilles sur épilobes et aussi onagres. Quand l’observer ? Adultes en mai et juin. Chenilles en juillet et août. Adultes actifs au crépuscule1, butinant silènes, orchidées, vipérines, sauges, consoudes,... Infos complémentaires http://www.lepinet.fr/especes/nation/lep/index.php?id=38020&e=p&ori=p Sphinx de l’épilobe (Photo: Sébastien Krickx) Sphinx du tilleul (Photo: Sébastien Krickx) Chenille de Sphinx de l’épilobe (Photo : Jean-Yves Baugnée) Moro-sphinx butinant une centaurée en vol stationnaire (Photo: Philippe Goffart) 1 Attention : d’autres sphinx s’observent en plein jour, comme le Moro-sphinx (Macroglossum stellatarum) ou le Sphinx gazé (Hemaris fuciformis).