Évolution du marché de l`emploi bruxellois

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Évolution du marché de l`emploi bruxellois
Évolution du marché de l’emploi bruxellois : L’EMPLOI EN ZONE
METROPOLITAINE BRUXELLOISE
L’Observatoire de l’emploi publie chaque mois, un rapport détaillé sur le marché de l’emploi
bruxellois.
On y trouve une série de données relatives aux taux d’activité, d’emploi et de chômage
harmonisés au niveau européen, au nombre de chômeurs indemnisés par l’ONEM, mais
également aux chercheurs d’emploi inoccupés inscrits auprès d’Actiris ainsi qu’aux offres
d’emploi traitées par Actiris.
Par ailleurs, tous les 3 mois, le rapport est complété d’un focus traitant d’un sujet spécifique
ayant trait au marché de l’emploi. Pour sa quatrième édition, l’Observatoire a choisi
d’analyser l’emploi en zone métropolitaine bruxelloise
Que contient ce focus ?
La Région bruxelloise, conjointement avec le Brabant flamand et le Brabant wallon, produit
un tiers de la richesse en Belgique et est considérée dans cette analyse comme la zone
métropolitaine bruxelloise (ZMB).
Ce focus se penche sur les secteurs d’activité qui offrent des perspectives d’emploi aux
Bruxellois dans le Brabant flamand et le Brabant wallon
1.
Structure et évolution de la population
La Région bruxelloise fait face simultanément à une forte augmentation de la population
jeune et à une diminution de la population âgée. La Flandre et la Wallonie sont par contre
confrontées au phénomène du vieillissement de la population.
La périphérie offrira des perspectives d’emploi aux Bruxellois. En effet, la structure de la
population dans le Brabant flamand et le Brabant wallon est telle que les personnes qui
quitteront à plus ou moins court terme le marché ne pourront pas être toutes remplacées
par les jeunes entrants sur le marché du travail.
2.
Chômage
En 2011, le taux de chômage dans la périphérie de Bruxelles s’élevait ainsi à 6,7 % (5,4 % en
Brabant flamand et 10,6% en Brabant wallon), tandis que le taux de chômage au niveau de la
zone métropolitaine bruxelloise s’élevait à 12,6 %. . Cette différence considérable entre les
taux de chômage bruxellois et de la périphérie indique une polarisation socio-spatiale forte
entre Bruxelles et sa périphérie.
3.
Emploi par secteur d’activité
Dans cette partie, est analysé l'emploi salarié à Bruxelles ainsi que dans les deux Brabants.
Près d’un tiers de l'ensemble des salariés en Belgique (29,2%) sont employés dans la zone
métropolitaine bruxelloise. De plus, entre 2001 et 2011, l’emploi salarié y a augmenté de
8,6 %. Par rapport à cette augmentation appréciable, on notera en particulier la forte
augmentation de l'emploi enregistrée en Brabant wallon qui est de 26,5 %. Et bien que la
Région bruxelloise ait également vu son emploi croître, les performances de celle-ci ont été
moindres pour la période étudiée (+5,6%).
La proportion de postes de travail occupés dans le secteur privé dans le Brabant flamand
(79,2 %) et dans le Brabant wallon (74,9 %) est évidemment beaucoup plus élevée qu’à
Bruxelles (63,5 %), au vu de la forte représentation des administrations publiques dans la
capitale.
Par rapport à Bruxelles, le Brabant flamand et le Brabant wallon comptent également
proportionnellement plus de travailleurs occupés sous le statut d’ouvrier. Ainsi, dans les
deux Brabants, aux alentours de 30 % des travailleurs sont occupés comme ouvriers, contre
20 % à Bruxelles. Les postes pour ouvriers sont de manière générale plus souvent accessibles
aux infrascolarisés et moyennement scolarisés.
Enfin, près de la moitié (48,9 %) des postes salariés à Bruxelles sont situés dans les grosses
entreprises (plus de 200 travailleurs), ce qui s'explique notamment par la présence des
sièges sociaux sur le territoire bruxellois. Par contre, les PME jouent un rôle plus important
dans le Brabant wallon, et dans une moindre mesure dans le Brabant flamand, au niveau de
l’emploi. En effet, respectivement 45,9 % et 38,9% des salariés sont occupés dans une petite
ou moyenne entreprise (moins de 50 travailleurs).
Dans le Brabant flamand, près d'un poste de travail salarié sur cinq (19,3 %) est situé dans le
commerce. Le deuxième secteur d’activité principal est celui des soins de santé et de l'action
sociale qui représente 12,8 % des postes. Viennent ensuite l'enseignement (10,3 %), les
services administratifs et de soutien (9,4 %) et le secteur du transport et de l'entreposage
(8,5%).
D’autres secteurs sont importants dans le Brabant flamand : le secteur du transport et de
l'entreposage y sont davantage développés. La situation centrale et la proximité de
l‘aéroport national jouent ici un rôle important. De même, le secteur de l’information et de la
communication, avec surtout les activités TIC, et le secteur des activités spécialisées,
scientifiques et techniques présentent un indice de spécialisation important.
Du côté du Brabant wallon, le principal secteur d’activité en termes de volume d'emploi
salarié est le commerce (16,1 %), suivi par l’industrie (15,5 %) et en particulier l’industrie
pharmaceutique qui représente un secteur d’activité important dans le Brabant wallon. Parmi
les autres secteurs qui y sont également fortement représentés, on trouve le non marchand
(avec
l’enseignement
(11,9 %),
les
soins
de
santé
et
l'action
sociale
(11,2 %)
et
l'administration publique (9,9%)), ainsi que les services administratifs et de support (8,3%).
Conclusion
Les prévisions démographiques offrent indéniablement des perspectives d’emploi pour les
Bruxellois.
Ces dernières années, le nombre de Bruxellois occupés en Flandre et en Wallonie, surtout
dans le Brabant flamand et le Brabant wallon, a augmenté. La structure de l’emploi dans le
Brabant flamand offre pour les Bruxellois des perspectives plus importantes aux
infrascolarisés et aux moyennement scolarisés, alors que le Brabant wallon engage
davantage de bruxellois hautement qualifiés. Toutefois, une connaissance du néerlandais est
souvent requise pour un emploi dans le Brabant flamand, ce qui représente parfois un frein à
l’embauche.
Au vu des perspectives qu’offrent le Brabant flamand et le Brabant wallon aux Bruxellois, la
mobilité de travail a été depuis quelques années fortement être encouragée.
A noter que l’Observatoire de l’emploi prévoit de publier en 2014 un focus portant sur
l’évolution et l’analyse de la navette sortante qui examinera entre autre le profil de ces
travailleurs mobiles.
Le
rapport
mensuel
comprenant
le
focus
est
disponible
sur
le
site
l’adresse : http://www.actiris.be/marchemp/tabid/214/language/fr-BE/Rapportsstatistiques-mensuels.aspx
Actiris,
à