Plongée avec un dauphin - Cherbourg Natation Plongée
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Plongée avec un dauphin - Cherbourg Natation Plongée
Plongée avec un dauphin Mercredi 20 août, Patrick, directeur de plongée pour cette soirée, nous proposait une immersion dans l'espace de 20 à 30 mètres. Peu avant 18h, les plongeurs motivés pour partager ce moment, se retrouvent au local du club, pour préparer leur matériel. Certains reviennent de vacances, d'autres sont restés à Cherbourg, mais tous sont heureux de se revoir. L'heure H est arrivée, nous remontons dans les voitures, pour partir en convoi, direction le ponton Q, où est amarré notre bateau, l'Alcyon. Un à un, nous embarquons tous à bord, chargés comme des mulets, pour déposer nos sacs, palmes et bouteilles. Je sangle mon gilet-stabilisateur sur ma bouteille, équipe les robinets des détendeurs et dispose le petit matériel dans les poches du gilet, je vérifie, tout est ok; je peux m'offrir un petit moment de détente, le soleil est encore bien présent ce soir, et les jeunes continuent de plonger du haut du quai du club nautique. Pendant cette petite pose, Edouard est à mes côtés, il observe le ponton d'en face et soudain, il s'écrie "Il y a une grosse masse dans l'eau, là-bas". Nos paires d'yeux suivent son bras tendu vers la chose!, et découvrent le dos d'un dauphin. J'entends:" Il y a un dauphin, il y a un dauphin à côté de notre coque" pour interpeller les autres. Martine incrédule occupée avec son matériel, lui rétorque: "la chose que tu as vu, c'est pas une sardine!!!". En guise de sardine, Edouard, pas marseillais, est tout heureux comme nous autres de lui montrer notre dauphin sauter hors de l'eau. J'écoute les histoires s'enchaîner entre les dauphins et les plongeurs, en particulier, celle du "little pocket" (ancien bateau du club) où un dauphin accompagné le bateau lors de ses sorties du port; le passé va-t-il se conjuguer au présent, ce soir ? Le moteur du bateau est en marche, nous patientons un peu, un bateau anglais est en train de s'amarrer devant nous. Sa manœuvre terminée, Roger, notre pilote, donne ses consignes à ses matelots: "Larguez à l'avant, larguez à l'arrière!". Dégagés du ponton, nous quittons le port à faible allure, le dauphin nage à notre tribord. Le cap est donné, ce sera au large de la digue du centre. Nous arrivons sur site, les échelles sont abaissées, les premiers plongeurs sont équipés. Nous sommes nombreux, ce soir, il y aura deux séries de palanquées. Je fais partie de la première et je vais plonger avec Stéphane et Christophe. Rapidement, c'est notre tour, nous nous mettons à l'eau, et c'est parti: nous commençons par une descente à 30 mètres, puis arrivés au fond, nous nous laissons dériver en tenant un bout noué à une bouée de surface. Le site choisi est très beau, il y a beaucoup d'enrochements avec de la flore. Mon phare éclaire des vielles et un petit rouget; sur le fond, il y a des coquilles Saint-Jacques et des araignées. Après 20 minutes, le signe de fin de plongée est donné, Christophe love le bout et nous remontons à une vitesse contrôlée vers notre pallier. A 3 mètres de la surface, nous avons tout le temps d'observer, si le dauphin est encore là, nous faisons des cercles en regardant vers la surface, mais rien. Le temps du pallier est terminé, nous perçons la surface, le bateau s'approche dans notre direction. Miracle, les plongeurs restés à bord, nous font signe de sa présence. Effectivement une fois remontés à bord, nous le voyons faire des mouvements de va et vient à l'arrière d’Alcyon. Je l'observe attentivement, il se frotte au bout qui solidarise le bateau du zodiac de sécurité, amené en remorque. Nous restons en combinaison, pour aider, les plongeurs suivants à se mettre à l'eau, puis à assurer leur sécurité. Une, puis deux, puis trois palanquées sont à l'eau, le calme revient sur le bateau, j'entends : "Il y a personne, pour faire du PMT ?". Sans un mot, mais avec empressement, deux plongeurs attrapent leurs Palmes, Masques et Tuba puis s'immergent doucement au côté du dauphin. Les plongeurs, c'est Benoît et moi. Tout comme nous, il n'est pas craintif, nous sommes tous les 3, deux plongeurs et un dauphin à nous observer. Benoît filme, caméra sur le front, je suis à ses côtés et j'essaye de le toucher (pas Benoît, mais le dauphin !!!). Sous l'eau, c'est une masse énorme (toujours le dauphin !!), plus de 3 mètres, de couleur grise non uniforme entre la tête et la queue. Je le vois, très nettement, sa nageoire dorsale est marquée, sûrement à cause d'une mauvaise rencontre avec une hélice. Il s'amuse à nous éviter, à chacun de ses passages, il s'éloigne de quelques dizaines de centimètres, je tends mon bras, mais je ne peux l'atteindre, encore un passage, ça y-est, je l'ai effleuré du bout des doigts. Nous restons ainsi, quelques minutes avec lui, puis nous remontons le sourire aux lèvres. Les palanquées reviennent une à une à la surface, il est temps d'aller chercher les plongeurs. A chaque remontée, il est présent. Bientôt, c'est le seul encore dans l'eau (ben oui ! évidemment, tout le monde le sait, les échelles ne sont pas faites pour les dauphins, c'est assez ... étroit !!). Tout est ok à bord, les plongées se sont bien déroulées, il est temps de rejoindre le port. Alcyon arrivé dans la grande rade, j'embarque avec Bernadette dans le zodiac et notre ami continue de sauter autour de notre embarcation, puis il s'éloigne doucement au fur et à mesure que nous prenons de la vitesse. Il nous suffit de quelques minutes pour regagner le port, Dominique nous attend sur le quai. Nous lui faisons le récit de cette super soirée. Alcyon arrive à son tour, il est peu tard, mais un petit apéro, s'impose pour fêter l'obtention de mon niveau II et de cette belle rencontre. Boris DROUET