Gros plan sur l`expérience du patient - HEdS-FR
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Gros plan sur l`expérience du patient - HEdS-FR
Pratique des soins 56 K r a n k e n p f l e g e I S o i n s i n f i r m i e r s I C u r e i n f e r m i e r i s t i c h e 3/2013 La gestion des symptômes: théorie, recherches et applications Gros plan sur l’expérience du Les patients ont une expérience toute personnelle des symptômes de leur maladie et développent leur propre stratégie pour atténuer leur impact sur leur vie quotidienne. Une approche infirmière spécifique permet de mieux comprendre ce phénomène et d’apporter un soutien adapté. Auteurs: Christine Baeriswyl, Philippe Delmas, Christine Cohen, Nataly Viens Python, Manuela Eicher Photos: Photocase, Bilderbox, Catherine Rouvenaz Madame A., en période de ménopause, a des bouffées de chaleur. Elle transpire abondamment. Pour faire baisser la température de son corps, elle se rafraîchit, ce qui lui permet de diminuer le symptôme ou de mieux le supporter selon les circonstances dans lequel il apparaît, par exemple lors d’une réunion importante ou durant la nuit. Même s’il ne s‘agit pas ici d’une «maladie» à proprement parler, cet exemple permet de bien distinguer entre un symptôme et un signe. Un symptôme est une expérience individuelle qui reflète des changements dans le fonctionnement biopsycho-social, dans les perceptions ou dans la cognition d’une personne (Dodd, Janson, Facione et al., 2001). Lorsque le symptôme s’inscrit dans la durée, avec une fréquence et une sévérité suffisantes, il est perçu comme une source de désagrément interférant avec la vie quotidienne. A contrario, un signe se définit comme une manifestation objective de la maladie, identifiée par la personne elle-même ou par d’autres. Dans le cas de cette femme d’âge mûr, il s’agit de l’arrêt des règles et de la cessation de l’ovulation. Les signes et symptômes reflètent les perturbations du fonctionnement physique, mental, psychique ou social (Humphreys, Lee, Carrieri-Coleman et al., 2008). Une expérience singulière Monsieur B. vit avec le VIH sous trithérapie. Il fait une pénible expérience: il oublie des éléments de sa vie quotidienne. Il ne se souvient plus, par exemple, du nom de certaines de ses connaissances ou il oublie de prendre ses médicaments. Ces oublis peuvent être interprétés par Monsieur B. ou son entourage comme des symptômes de troubles cognitifs se- condaires à la prise de médicaments ou comme un phénomène lié au stress ou à l’âge. Selon la signification attribuée à ces oublis, la personne ou son entourage Les auteurs Christine Baeriswyl, infirmière, professeure HES, et Manuela Eicher, infirmière PhD, doyenne Recherche, développement et prestations de services, travaillent toutes deux à la Haute école de santé Fribourg HES-SO. Philippe Delmas, infirmier Ph.D, et Christine Cohen, infirmière MScN, sont professeurs HES-SO; Nataly Viens Python infirmière, Bsc, DIU Santé publique, est doyenne Recherche & Développement; tout trois travaillent à la Haute Ecole de la Santé La Source, à Lausanne. Personne de contact: [email protected] www.sbk-asi.ch >Qualité de vie >Maladies chroniques >Théorie de soins K r a n k e n p f l e g e I S o i n s i n f i r m i e r s I C u r e i n f e r m i e r i s t i c h e 3/2013 patient vont faire appel à des professionnels des soins ou utiliser leurs propres stratégies pour remédier à ces oublis. Les deux exemples ci-dessus démontrent l’importance pour les infirmières de prendre en considération les expériences du symptôme et de les évaluer en partenariat avec la personne soignée. La perception du symptôme et la réponse donnée peuvent différer selon le contexte et l’accompagnement spécifique du patient se complexifie. Dans ce sens, les infirmières doivent être compétentes pour prodiguer des soins centrés sur l’individu en tenant compte de ses valeurs, ses préférences et ses besoins. Elles lui permettent de développer sa capacité d’autogestion des problèmes de santé auxquels il doit faire face. Les interventions infirmières sont donc centrées sur l’expérience singulière de chaque personne atteinte de troubles particuliers et qui vit avec des symptômes récurrents. Confrontée à ce genre de situation, la personne modifie ses habitudes et son mode de vie et développe une expertise de son problème de santé. Adaptée et stimulante La gestion des symptômes offre une perspective stimulante parce qu’elle apporte une réponse aux besoins de soins – aussi face aux maladies chroniques en augmentation. Elle se base sur l’apport «Les infirmières doivent être compétentes pour prodiguer des soins centrés sur l’individu en tenant compte de ses valeurs, ses préférences et ses besoins.» d’une théorie développée par des chercheurs américains, en particulier Janice Humphreys (en interview à la page 58). Cette théorie qui s’est implantée dans de nombreux contextes repose sur six hypothèses (voir encadré, ci-contre). En Suisse, elle a déjà des applications en pratique clinique et en recherche, comme le montrent quatre exemples cidessous. De plus, elle est proposée en formation postgrade (voir encadré page 60). Une théorie venant de Californie Des chercheurs de la faculté des sciences infirmières de Californie à San Francisco (UCSF) ont développé la théorie de gestion des symptômes ou «theory of symptom management» (Humphreys, Lee, Carrieri-Kohlman et al., 2008) afin de guider la pratique clinique infirmière. Cette théorie permet de réaliser des recherches sur les symptômes, sur leur perception par les personnes atteintes et sur les stratégies d’autogestion. Cette théorie infirmière, dite à spectre modéré, permet à la fois la production des recherches, le développement d’interventions professionnelles et une utilisation concrète dans la pratique des soins. Elle décrit la gestion des symptômes comme un processus multidimensionnel. Devenue un modèle de référence dans le domaine des sciences infir- Six hypothèses A retenir Le modèle théorique de la gestion des symptômes considère que les symptômes sont provoqués par les atteintes fonctionnelles liées à la maladie, les thérapies médicamenteuses ou par d’autres interventions thérapeutiques. Il se base sur six hypothèses préalables, adaptés par des auteurs (Dodd, Janson, Facione et al., 2001): • Tout symptôme gênant doit être géré. • L’évaluation des symptômes se base sur la perception de l’individu qui expérimente le symptôme et qui l’autoévalue. • Lorsque les personnes ne peuvent pas s’exprimer verbalement, les infirmières et infirmiers tiennent compte de l’interprétation de l’expérience des symptômes proposée par les proches. • Les stratégies de gestion de symptômes s’adressent à la personne, à une famille, à un groupe ou à un environnement de travail. • La gestion des symptômes est un processus dynamique qui est modifié selon les résultats obtenus par la personne et par les interrelations entre la personne, sa vision de sa santé et de sa maladie ainsi que son environnement. • Ce modèle est aussi utilisé pour des personnes susceptibles de développer des symptômes en raison de l’influence de variables contextuelles, par exemple les conditions de travail. Dans ce cas, des stratégies d’intervention préventives peuvent être initiées. 57 Pratique des soins 58 K r a n k e n p f l e g e I S o i n s i n f i r m i e r s I C u r e i n f e r m i e r i s t i c h e 3/2013 Janice Humphreys en interview «L’aspect su est essentiel Une des pionnières américaines de pourquoi les symptômes sont subje En route pour la Chine et la Finlande, Janice Humphreys, professeur au département de «Family health care nursing» et membre du Centre de recherche en gestion de symptômes de l’Université de Californie à San Fransisco, s’est arrêtée à Fribourg en septembre dernier à l’occasion d’un symposium organisé par la Haute école de santé fribourgeoise. Première auteure de la dernière édition de la théorie de gestion des symptômes, elle constate qu’une grande partie du travail des infirmières porte sur les symptômes que ressentent les patients. Leur gestion permet d’améliorer de manière ciblée la qualité de vie des patients. Pourquoi est-il important d’avoir une théorie sur la gestion des symptômes? Avec cette théorie, nous donnons des mots à ce que les infirmières font de mieux depuis longtemps et nous les encourageons à faire consciemment ce qu’elles font déjà intuitivement. Nous leur donnons une structure concernant leur manière d’aborder un problème, de penser et de pratiquer. Le patient se sent parfois désespéré face à certains symptômes de sa maladie – l’infirmière a les moyens d’atténuer sa détresse. mières, elle a permis de progresser dans la compréhension de l’expérience vécue des symptômes et des stratégies mises en place pour faire face à ces symptômes et améliorer les collaborations interprofessionnelles. Trois concepts clés La théorie de gestion des symptômes articule trois concepts clés: l’expérience du symptôme, les stratégies de gestion du symptôme et les résultats obtenus sur l’état du symptôme. L’expérience du symptôme est simultanément une perception, une évaluation et une réponse face à un changement dans les sensations habituelles d’une personne. La perception du symptôme et la réponse donnée peuvent différer selon le contexte dans lequel il apparait. Les stratégies de gestion des symptômes représentent les efforts fournis par la personne pour prévenir, retarder ou minimiser l’expérience de ses symptômes. Les patients et les infirmières et infirmiers utilisent souvent une combinaison d’interventions qui ont un meilleur effet sur le ou les symptômes. Le fait d’offrir des interventions sur mesure, adaptée à la personne et à sa famille favorise l’in- troduction de nouveaux comportements et, par conséquent, permet de réduire le ou les symptômes en cause. Les résultats obtenus sur l’état du symptôme sont mesurables; ils incluent des changements objectivables, par exemple la diminution de la fréquence, de l’intensité ou de la pénibilité du symptôme. L’expérience du symptôme, les stratégies de gestion et les résultats obtenus s’influencent mutuellement. Ainsi, une personne modifie sa perception du symptôme lorsqu’elle en prend conscience, qu’elle met en place des stratégies de K r a n k e n p f l e g e I S o i n s i n f i r m i e r s I C u r e i n f e r m i e r i s t i c h e 3/2013 bjectif du symptôme l dans les soins» la théorie de la gestion des symptômes, Janice Humphreys, explique ctifs et comment les évaluer. D’où vient cette volonté? Notre but était d’améliorer les soins aux patients. Le travail des infirmières a beaucoup à faire avec les symptômes ressentis par les patients. Une fois le traitement terminé, il se peut que le patient continue de souffrir de certains symptômes, par exemple de difficultés de déglutition après une opération réussie contre le cancer. Souvent, les patients trouvent euxmêmes une solution Oui, mais parfois ils ont besoin de plus de soutien ou ils ne font pas ce qui serait dans leur intérêt. L’infirmière se trouve dans une situation parfaite pour les aider à faire face à ce genre de problèmes. Ella va jouer un rôle clé en leur demandant ce qu’ils font, en les informant des risques qu’ils prennent et en leur proposant d’autres alternatives plus utiles pour eux. C’est pour cela qu’elle leur donne la possibilité de parler. l’expérience du patient dans la perspective de celui-ci, le contexte dans lequel il vit, ses responsabilités, sa culture, son attachement à ses valeurs, ses ressources financières – alors la plupart du temps, elle arrive à collaborer avec lui pour obtenir de meilleurs résultats, pour réduire le symptôme ou le stress qu’il provoque, car parfois, on ne peut pas agir sur le symptôme, mais on peut atténuer la détresse qu’il occasionne. Pourquoi insistez-vous sur l’aspect subjectif des symptômes? Le symptôme est subjectif. Il est expérimenté par les individus. C’est ce qui le distingue du signe qui, lui, est objectif. Cet aspect subjectif est essentiel dans les soins au patient. L’infirmière doit en être consciente et ne pas négliger l’expérience un patient. Celui-ci est peut-être guéri, mais il peut continuer de souffrir – il faut toujours s’en rappeler. Comment s’évalue un symptôme? Et que faire en cas de résistance? Je crois que si l’infirmière comprend gestion et qu’elle évalue les résultats obtenus sur l’état du symptôme. Regroupés et liés Les personnes atteintes de maladie chronique expérimentent très souvent plus d’un symptôme simultanément. C’est pourquoi le concept de groupe de symptômes (symptom cluster) a été introduit. Il se réfère à des symptômes inter-reliés qui apparaissent simultanément et indépendamment d’autres symptômes. Par exemple, en cas de cancer, les symptômes les plus couramment relevés sont la fatigue, la douleur, l’anxiété et la dé- L’infirmière s’intéresse à la perception du symptôme et à sa signification pour pression. Pour les symptômes liés aux pathologies cancéreuses, il existe de nombreux outils d’évaluation pour mesurer les signes et symptômes, comme The Memorial Symptom Assessment Scale (MSAS). Par contre, l’objectivation de l’expérience du symptôme reste toujours délicate. S’intéresser à l’occurrence, à la fréquence, à la durée, à la sévérité, à la détresse, au stress et à l’impact d’un ou des symptômes participe à son objectivation. Cette théorie a guidé la réalisation d’études descriptives portant sur l’expérience du symptôme, des recherches sur le patient, aux ressources du patient pour y faire face et au résultat que celui-ci espère obtenir. Cette évaluation implique que l’infirmière apprenne du patient et cherche à savoir ce dont il a besoin. Une bonne évaluation des symptômes commence à l’hôpital et permet d’éviter beaucoup de symptômes sur le long terme. De plus, l’infirmière n’a pas besoin d’attendre que les symptômes apparaissent pour les prévenir si elle sait qu’un certain traitement va les provoquer. Pouvez-vous donner un exemple de la signification d’un symptôme pour le patient? Un patient souffre d’une broncho-pneumopathie chronique obstructive. Lorsque ses difficultés respiratoires empirent, il a peut-être l’impression qu’il va bientôt mourir. Là, il convient alors de le rassurer – en lui montrant par exemple le résultat de ses tests – et de lui expliquer que cela n’a pas de rapport. Si l’infirmière ne pose pas de questions sur ce genre de choses, elle ne saura pas ce que ressent le patient. des interventions relatives aux stratégies de gestion des symptômes et à leurs effets sur l’état de ces derniers. Les quatre expériences réalisées en Suisse relatées ci-dessous servent à illustrer l’utilisation possible de la théorie de gestion des symptômes. Néoplasie vulvaire Dans ses travaux, Beate Senn (2012) s’est intéressée à la manière dont des femmes qui ont subi une chirurgie pour néoplasie vulvaire ont fait l’expérience de leurs symptômes durant les six premiers mois après leur opération. Elle 59 Pratique des soins 60 K r a n k e n p f l e g e I S o i n s i n f i r m i e r s I C u r e i n f e r m i e r i s t i c h e 3/2013 Une nouvelle formation De l’habileté face aux symptômes Les deux hautes écoles de santé de Fribourg et La Source à Lausanne, en collaboration avec les professionnels issus des milieux concernés (CHUV, EHC et HFR) organisent un certificat of advanced studies (CAS HES-SO) en gestion des symptômes de dix crédits ECTS comprenant seize jours de cours. Mis à part le module obligatoire, cette formation comprend une spécialisation à choix de cinq crédits sur les douleurs chroniques ou l’anxiété et la dépression. Cette formation, qui a démaré début mars, permet de développer des compétences dans les domaines suivants: • intégrer dans la pratique professionnelle la théorie de gestion des symptômes auprès des personnes atteintes de maladie chronique et leurs proches, • maîtriser l’évaluation des symptômes les plus fréquents vécus par le patient et sa famille, • mettre en œuvre des interventions visant à réduire l’impact du symptôme sur la qualité de vie, • développer chez la personne atteinte de maladie chronique des compétences dans l’autogestion des soins. Cette nouvelle formation s’adresse aux infirmières et infirmiers et autres professionnels de la santé qui accompagnent des personnes atteintes de maladie chronique et leur entourage. Vous trouverez davantage d’informations sur www.heds-fr.ch >Formation continue. Renseignements: [email protected] met en évidence plusieurs éléments liés à la perception des symptômes. La localisation intime de la tumeur est un frein important pour les femmes qui ne partagent qu’avec réticence la perception de leurs symptômes et retardent ainsi la pose du diagnostic et l’instauration de soins pour diminuer les symptômes désagréables. En outre, les femmes mentionnent des symptômes liés à la plaie, des difficultés dans leur vie quotidienne et des perturbations psychosociales. Elles expriment aussi des besoins d’information sur les mesures d’hygiène et les soins de la zone opérée, sur les activités de leur vie quotidienne et sur les spécificités de leur traitement. Vivre avec le VIH Une autre chercheure, Dunja Nicca, a exploré la collaboration entre les personnes vivant avec le VIH et leur proche dans la gestion des symptômes. Elle a mis en évidence que la perception des symptômes neurocognitifs spécifiques au VIH des proches diffère grandement de celles des personnes porteuses du VIH. Ces dernières relèvent que les proches rechignent à évoquer les pertes de mémoire ou les oublis récurrents avec la personne porteuse du VIH par crainte de la blesser ou parce qu’ils ne savent pas si ses pertes ou oublis sont à attribuer au traitement du VIH ou s’ils sont sans relation avec la maladie. Son étude met en évidence la nécessité pour les infirmières et infirmiers de travailler en partenariat avec les proches dans la gestion des symptômes pour les personnes vivant avec le VIH et d’intégrer leur expérience des symptômes neurocognitifs dans la routine clinique auprès de ce type de patients. Sous hémodialyse Une autre équipe, composée de Philippe Delmas et Christine Cohen, s’intéresse à l’expérience des symptômes vécus par les patients insuffisants rénaux chroniques sous hémodialyse. D’une part, leur étude décrit et compare les symptômes perçus par ces patients avec ceux qui sont détectés par les infirmières. D’autre part, elle analyse les relations entre les symptômes perçus par ces patients et le niveau de leur qualité de vie. Les résultats de cette recherche permettront de proposer des interventions qui, dans un premier temps, serviront à améliorer la prise en charge des symptômes les plus importants par les patients euxmêmes. Dans un second temps, ils serviront de base à des programmes visant à améliorer les habiletés des infirmières à détecter les symptômes. Dermatite et radiothérapie Finalement, Sarah Zender s’est intéressée dans son travail de bachelor (2011) à la façon de faire diminuer la dermatite qui apparaît suite à une radiothérapie. Dans sa revue étoffée de littérature sur la stratégie de gestion de ce symptôme, elle a mis en évidence que 70% des femmes qui suivent une radiothérapie souffrent d’une dermatite légère et que les soins proposés varient beaucoup. Elle relève également que certains produits diminuent significativement les douleurs liées à la dermatite et améliorent ainsi la qualité de vie des femmes alors que d’autres n’ont pas ou peu d’effet. Les soins infirmiers ne s’intéressent pas uniquement aux signes d’une maladie. L’expérience et le ressenti des patients est au cœur de leur pratique – le modèle de la gestion des symptômes permet de les intégrer de manière ciblée et plus formelle dans une intention évidente: améliorer la qualité de vie du patient. Bibliographie Dodd M., Janson S., Facione N., Faucett J., Froelicher ES, Humphreys J., et al. Advancing the science of symptom management. J Adv Nurs. 2001 Mar; 33(5): 668 –76. Nicca D., Fierz K., Happ M.B., Moody K., Spirig R. (2012). Symptom Management in HIV/AIDS: A Mixed Methods Approach to Describe Collaboration and Concordance Between Persons Living With HIV and Their Close Support Persons, Journal of Mixed Methods Research, 6(3) 217– 235. Humphreys J., Lee KA, Carrieri-Kohlman V., Puntillo K., Faucett J., Janson S., et al. Theory of Symptom management. In: Smith MJ, editor. Middle range theory for nursing. 2nd ed. New York: Springer Publ.; 2008. Senn et al. (2012). Development of a Postsurgical Patient-Reported Outcome Instrument for women With Vulvar Neoplasia, Oncology Nursing Forum Vol 39, November E489– E497. Zehnder Sarah (2011). Minderung der Dermatitis bei bestrahlten Frauen mit Brustkrebs Welche pflegerischen Interventionen sind zu empfehlen? Thesis zur Erlangung des Bachelor of Nursing Science an der Hochschule für Gesundheit, Fribourg.