Fiche de vocabulaire
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Fiche de vocabulaire
Vocabulaire, repères et références arts plastiques - Nouveaux programmes 6ème - année 2009 - 10 L’ensemble du vocabulaire sera toujours expérimenté et compris au travers de vos réalisations. Lors des analyses de ces réalisations et des références proposées les termes qui s’y rattachent seront pointés. Certains seront plusieurs fois travaillés pour en assurer la compréhension. Plus un terme sera pointé plus il appartiendra au vocabulaire à maîtriser à l’issue de la 6ème. Il fera donc l’objet d’approfondissement mais aussi de petits questionnaires. Notions et vocabulaire L’objet : Chose solide, non vivante, ayant une unité et une fonction précise et appartenant à notre espace à trois dimensions. L’objet est désignable par un nom. L'objet est sensible, c'est-à-dire qu'il est ou doit pouvoir être perceptible par au moins un des cinq sens. Si l’objet peut être naturel, d’une manière générale, il est souvent fabriqué par l’homme. La fonction : C’est le rôle que va jouer un élément dans son rapport à l’environnement. Par exemple, un adulte au collège a une fonction liée au collège et aux collégiens ; chez lui, il aura une autre fonction. On peut ainsi parfois changer la fonction d’un objet en changeant sont environnement, son contexte (c’est une des pratiques artistiques du XXème siècle) Les différents statuts (rôle, fonction) de l’objet: Statut artistique : Statut symbolique: Statut utilitaire, fonction d’usage: Exemples de références sur la nature différentes des objets : Objet d’art : son environnement : Objet usuel : son environnement : Objet symbolique : son environnement : Design : son environnement : Les couleurs primaires sont des couleurs pures, qui ne peuvent pas être obtenues par un mélange (le jaune primaire, le bleu de Cyan et le rouge Magenta). En les mélangeant, on peut obtenir toutes les autres couleurs. En y ajoutant les valeurs du blanc et noir qui vont éclaircir ou foncer les couleurs on obtiendra des nuances. Représentation : On désigne ainsi la manière de faire apparaître (en les donnant à voir par des moyens variés) certaines choses qui existent dans la réalité ou qui appartiennent au domaine de l’imaginaire. Une représentation peut être bidimensionnelle ou tridimensionnelle. Figuratif : L’art figuratif renvoie à un référent que l’on peut identifier car il y a une ressemblance au réel (même si les formes sont imaginaires). Lorsque rien n’est identifiable, on parle d’art non-figuratif ou abstrait. Référent : Elément, objet ou être, réel ou imaginaire, auquel renvoie un signe ou une représentation. Ressemblance: Elle désigne les points communs entre ce qui est représenté dans une œuvre et le modèle qui a servi à son exécution. On parle de ressemblance même si l’écart entre la réalité et la représentation est important. Détournement ou Détourner : En APL, c’est utiliser une œuvre, une image ou un objet existant en modifiant son sens original ou sa fonction Organisation : C’est la manière de d’assembler, de réunir, de trouver et d’inventer des liens entre les différents éléments d’une œuvre. Lorsque par contre on obéit à des codes, des règles plus strictes on parle d’une composition. Cohérence d’une œuvre : C’est la logique qui se dégage de l’ensemble d’une œuvre, même si les éléments qui la composent sont hétérogènes. Une œuvre est cohérente lorsque les relations entre les différentes parties entretiennent entre elles un lien particulier et crées ainsi un ensemble (homogène). Hétérogène : Qui est composé(e) d’éléments de nature différente. Homogène : Qui est composé(e) d’éléments semblables, ou de nature identique ou formant un ensemble cohérent. La narration : c’est la possibilité qu’ont certaines œuvres de raconter des histoires. On peut observer cet effet narratif dès la préhistoire. Les représentations relatent des faits réels ou mythologiques, religieux, etc. Grâce à l’organisation ou la composition, la ressemblance, les représentations, des signes, des symboles, les choix de couleurs, la simplification pour aller à l’essentiel, le spectateur de l’œuvre va pouvoir recomposer et faire se dérouler l’histoire représentée. Présentation (différent de représentation) : Présentation : dans une œuvre, lorsque l’on colle un élément utilisé pour se qu’il est réellement (un morceau de journal, de bois, etc.) il n’est pas représenté mais présenté (Nature morte à la chaise canée de P. Picasso) Matériau(x) : Désigne toute matière transformée ou non qui sert à construire et, du point de vue des arts plastiques, ce en quoi est fait une œuvre (marbre, toile de coton, papier, carton, bois, etc.). Surface : C’est la partie extérieure d’un support (feuille, toile, bois, pierre, etc.). Le peintre dépose sa peinture sur la surface de la toile tout comme le sculpteur sculpte la surface de la pierre. Support : C’est sur quoi est réalisée l’œuvre. Le support peut être le papier, carton, toile, bois, etc. Bidimensionnel (2D, plan, plat) : Qui ne possède que deux dimensions, qui se déploie sur un plan. Tridimensionnel (3D, volume): Qui possède trois dimensions; c’est donc un volume (objet, sculpture, etc.) Proportion : Ce sont les dimensions de différents éléments comparés les uns aux autres selon une échelle identique. Echelle : C’est une convention (une règle pour se faire comprendre de tous) avec des équivalences de dimensions (par exemple 1cm=10km). On décide d’une échelle pour réduire des dimensions de manière proportionnelle (si on décide que 1 cm = 10 km, cette échelle devra s’appliquer pour tout les éléments d’un plan par exemple). La présentation ou le mode d’exposition d’une œuvre. Elle est presque devenue de nos jours un complément du travail de l’artiste. On ne présente pas de la même manière une œuvre bidimensionnelle et tridimensionnelle (où le déplacement du spectateur est nécessaire). Le choix de présentation peut ajouter sens et expressivité à l’œuvre. Genre dans la représentation La Nature morte : « Une (…) nature morte naît le jour où un peintre prend la décision (…) de choisir comme sujet et d’organiser (de manière cohérente) un groupe d’objets (…) » Charles Sterling, 1952. Différentes formes de pratiques : Le collage : Cette technique apparaît au début du XXe siècle. Le collage se rapporte historiquement à l’intégration de fragments de réels dans l’œuvre d’art. L’artiste utilise des morceaux de papiers divers, des photographies et de petits objets qu’il colle dans une peinture ou un dessin. L’un des premiers collages est une œuvre de Pablo Picasso, Nature morte à la chaise cannée. Picasso a collé un morceau de toile cirée imprimée d’un motif de cannage pour figurer le dessus d’une chaise. Il ne représente pas, il présente (voir les définitions). Pablo Picasso, Nature morte à la chaise cannée, huile sur toile cirée et toile entourée de corde, 29 x 37 cm, 1912. Le dessin : C’est un art à la base de tout art, très souvent à l’origine de toute œuvre, sous forme d’esquisse (les grandes lignes principales de l’œuvre) de croquis (dessin simplifié), de schéma (ligne et signes montrent un fonctionnement général). Le dessin demeure un des moyens le plus simple et le plus efficace pour communiquer à l’aide d’un trait, d’une ligne (qui peuvent être graphiques (crayon), en peinture, numérique) ce qui est vu, ressenti, compris. L’assemblage: L’assemblage consiste à réunir de manière solidaire différents éléments pour former un tout. Une œuvre créée par assemblage peut être composée de différents matériaux (bois, etc.) ou d’objets. En anglais on dira Combine-painting. Les tableaux pièges de Daniel Spoerri sont des assemblages. Daniel Spoerri, Repas hongrois, tableau piège assemblage et collage d’éléments variés, 1963 Le ready-made : Terme inventé par Marcel Duchamp au début du XXe siècle et qui désigne un objet simplement détourné de sa fonction et valeur d’usage dans la réalité, voire même une œuvre d’art créée par assemblage d’objets ou de morceaux d’objets de récupération. L’artiste assemble, dispose mais ne fabrique pas les éléments. Marcel Duchamp, Fontaine (urinoir détourné), 1917. L’installation : Les installations se sont surtout développées à partir des années 1960. Les installations mettent en scène, dans une organisation toujours singulière, des pratiques variées comme la peinture, la sculpture, la photographie, des projections (film, vidéo), le son, l'éclairage. Certaines installations sont conçues exclusivement pour un lieu d'exposition particulier (ont dit alors qu’elles sont in situ). Ainsi l'œuvre n'est pas transposable dans un autre lieu. Elle peut prendre alors la caractéristique d'un art éphémère (de courte durée, la photographie ou une vidéo permettant de la garder en mémoire). La peinture : La peinture est un des arts visuels les plus anciens. Il y a plusieurs techniques (à l’eau, à l’huile, acrylique, détrempe, aquarelle) ce qui permet des effets différents. Longtemps figurative pour imiter le réel, elle évolue vers l’abstraction dès la fin du XIXème siècle pour rendre compte de sensations. Le modelage : Il s’agit de donner une forme tridimensionnelle à une matière plastique (au sens ici de transformable). L’argile sert souvent au modelage. La sculpture est quant à elle une action de retrait dans un matériau dur (bois, pierre, etc.) Le numérique : Traduction du réel, d’images en mode numérisé c’est-à-dire transcrits en langage binaire (0 et 1). Image de synthèse : L’univers est fabriqué, il est le fruit de calculs informatiques et n’entretient plus ou très peu de rapport au réel. Le design : Il s’agit de la recherche de formes nouvelles pour les objets utilitaires : meubles, machines, etc. Le Design est né à la fin du XIXème siècle. Les objets de design, même si leurs formes sont très créatives parfois, doivent pouvoir être fabriqués en série (c’est-à-dire en nombre et tous semblables).