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Turquie Européenne > Revue de presse > Archives 2005 > 09 - Articles de septembre 2005 > Pour une
superpuissance européenne avec la Turquie
Pour une superpuissance européenne avec la
Turquie
mardi 27 septembre 2005
Les Echos
L’Union européenne peut-elle se passer demain de la Turquie ? Et la Turquie de l’Europe ?
L’heure des choix est arrivée alors que s’ouvre le 3 octobre prochain les négociations sur l’adhésion ou
non de la Turquie à l’Union européenne, même si cette entrée est encore une perspective lointaine. «
C’est un enjeu historique », estime dans un éditorial le « Corriere della Sera ». Le grand quotidien
conservateur italien prend nettement parti en faveur de ce pays de 70 millions d’habitants actuellement et
qui sera dans dix ans plus peuplé que l’Allemagne. Le journal rappelle tous les efforts faits par Ankara
pour obtenir le feu vert à l’ouverture de ces tractations, mais aussi les forces contraires en Turquie qui
font tout pour résister à une adhésion en agitant aussi bien les policiers que les magistrats. Sans oublier
l’influence de ces forces en dehors même de leurs frontières. « Pour saboter les discussions, révèle ainsi
l’éditorialiste Gianni Riotta, elles alimentent sournoisement la propagande anti-turque en Allemagne
(Angela Merkel déteste l’idée d’Ankara dans l’Union européenne) et en France. » Et cela au moment
même où « la mort prématurée de la Constitution européenne sous les fourches des électeurs français et
hollandais » a laissé le continent sans frontière idéale, poussant nombre de dirigeants européens « à
barricader l’Union européenne derrière un double mur de droits de douane et d’exclusion ». « C’est une
erreur ! », écrit le « Corriere ». L’Europe, poursuit le quotidien, a bien entendu le droit « de contrôler
avec sévérité les progrès de la démocratie en Turquie, mais si elle réussissait à accroître sa propre
présence sur le Bosphore elle donnerait au monde une démonstration de force, d’idéalisme, de sa capacité
à projeter ses propres traditions dans l’avenir, tout en confirmant sa propre identité historique face à de
nouveaux défis (...) ». « Ce serait une Europe superpuissance, politique, économique et morale », conclut
le « Corriere ».
27/09/05

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