Michael Jackson - MyOfficialStory

Le Pionnier :
Michael Jackson
Star du show business très en avance dans le contrôle d’image, Michael Jackson fut également
l’incarnation, puis la victime de toutes ses dérives potentielles.
Story telling
“Thriller” ou “Beat it” ont révolutionné l’industrie de
la musique. Pour la première fois, de véritables
films furent réalisés pour raconter l’histoire des
chansons. D’un chanteur très connu, Jackson
devint une idole planétaire en tirant avantage d’un
nouveau média global: la télévision. Le début des
années 80 marque en effet la naissance de
nombreuses chaînes, dont certaines sont
entièrement dédiées à la musique, comme MTV.
Mais il faut avoir vu ses concerts ou ses apparitions
diverses pour comprendre la mécanique de l’artiste
: tenues étonnantes, gant pailleté, chorégraphies
éblouissantes, moonwalk… tout était fait pour
subjuguer les foules. Aujourd’hui la plupart des
groupes de musique ont repris cet art de fasciner
les masses en créant une histoire qui dépasse le
cadre strict des chansons.
L’image parfaite
Personne ne connaîtra jamais l’image idéale que
Michael Jackson a voulu se donner, ni le moment
où les choses ont commencé à se gâter. Il a
toujours nié le recours massif à la chirurgie
esthétique. On peut juste estimer que la démarche
accompagnait sa recherche de perfection et
d’universalité. Cela dit, il a simplement ouvert une
voie qui est aujourd’hui empruntée par des millions
de personnes luttant contre ce qu’ils jugent être des
imperfections corporelles ou cherchant simplement
à estomper les effets du temps. Le business du
contrôle physique de l’image ne connaît pas la
crise.
Le procès
Michael Jackson a été accusé deux fois
d’attouchements sur mineurs. D’abord par Jordan
Chandler, avec qui un accord financier fut trouvé
pour éviter un procès. Ensuite par Gavin Arvizo. Il
fut acquitté. Ces deux accusations successives
ont valeur de condamnation pour une large partie
du grand public, même si en réalité Michael
Jackson n’a jamais été condamné. Il avait souhaité
prendre part au premier procès mais en fut
découragé par ses conseillers. Dans le second cas,
le jury a relevé le caractère manipulateur de la
mère du gamin lors de sa décision. Au final, le
public retient surtout les maladresses de l'artiste et
notamment les pas de danse esquissés à l’entrée
du tribunal. Face à la fascination que le procès a
entretenu dans la presse à scandale, le verdict a
été un non-événement. Á l'époque des jeux du
cirque, les gens ne venaient pas non plus pour voir
les animaux. Ils voulaient que le sang coule.
Analyse : Á trop vouloir contrôler son image, ne
risque-t-on pas de la détruire?
1. Image physique Le désastre de la chirurgie
esthétique à répétition est de plus en plus visible
dans les pages des magazines « people ». Dans ce
domaine, des interventions trop nombreuses
finissent par produire un effet négatif. 2.
Réputation La règle en la matière est simple: il ne
faut rien laisser passer. Pour chaque rumeur, il
convient de publier rapidement un démenti
énergique car le grand public condamne plus vite et
plus lourdement qu’un tribunal. Pour de nombreux
observateurs « Il n’y a pas de fumée sans feu » et
le fait que Michael Jackson ait été accusé à deux
reprises d’attouchements sur mineurs en fait un
coupable. 3. Le rêve reste le meilleur mode pour
raconter des histoires. Michael Jackson a fait rêver
avec ses clips, mais également grâce au mystère
les anecdotes sur sa vie personnelle véhiculaient.
Ses tenues renforçaient une image d'icône derrière
laquelle il pouvait se réfugier. Lady Gaga a bien
retenu la leçon.
Plus d’informations
- Interview du jury dans le procès « Arvizo »:
http://news.bbc.co.uk/2/hi/entertainment/4090186.st
m - 1er Moonwalk : Youtube: “moonwalk motown
25” www.myofficialstory.com/michaeljackson