(Retraite des bénévoles) - Accueil de la Maison d`Abba

Transcription

(Retraite des bénévoles) - Accueil de la Maison d`Abba
Au fil des mois...
Retraite des bénévoles des 4, 5 et 6 novembre
à la Marbrerie de Solesmes...
Dès la Messe du samedi matin, l’apôtre Paul situa notre retraite dans une perspective fraternelle très
personnalisée et bienveillante : en effet, l’épître aux Romains - ch16, versets 3 à 27 - renferme, si j’ai bien
compté, au moins 33 saluts envoyés par l’apôtre, à de très chers frères et sœurs en Christ: « saluez Marie qui
s’est donné beaucoup de peine pour nous … saluez … saluez …saluez… » et chaque fois les noms sont cités
ainsi que, souvent, les motifs de la gratitude de l’apôtre. Après une telle lecture et l’exhortation de Père
Joseph de profiter du week-end pour entrer dans une connaissance et une re-connaissance plus grande les uns
des autres, il nous fut simple de vivre ces heures communautaires avec bonheur, sans stress, en ayant le
temps de bons dialogues profonds, selon ce que le Seigneur nous offrait, où une large part allait être faite à la
communion fraternelle et à la bonne humeur.
Et de la bonne humeur, il y en eût ! Parmi d’autres, celle toute simple et inattendue, venue on ne sait d’où et
qui terrassa tout le groupe dans un grand fou rire salutaire suscité par Père Joseph, alors qu’il nous parlait
des merveilles de Dieu au sein des Familles d’Abba ! « Au fait Martine, pourquoi on rit ? « Martine ne sait
pas …! Et je ne le sais pas non plus ! Mais qu’il est doux ce long moment d’enfance et d’insouciance où
nous sommes balayés par la joie, rendus à nos cœurs de pauvres jubilants ! Comme nous avons besoin de rire
! « De retrouver la joie d’être sauvé » ! De laisser le Saint Esprit réchauffer tout notre être !
Quel bonheur aussi de découvrir que notre Madeleine – rescapée avec Annick et Gérard de l’accident de
voiture en venant au Festiv’Abba - avait eu permission de sortie après une 2nde opération de son bras ! Toute
mignonne, yeux bleus et jolie natte blanche de côté, puisqu’elle ne peut utiliser qu’une main pour se coiffer,
la présence de Madeleine a produit un grand fruit de douceur et de paix lorsqu’elle est venue témoigner de la
protection maternelle de la Sainte Vierge lors de l’accident. D’autres témoignages ont suivi, portant le sceau
de l’authenticité ; oui, Dieu agit au cours des sessions dans les cœurs des familles, des bénévoles et ces
grâces partagées font désormais partie de l’histoire sainte de la maison d’Abba.
C’est le Père Jean-Philippe, frère de Père Joseph, qui nous dispensa avec clarté l’enseignement sur
«Sacrements et Charismes», enseignement enregistré par Marcel et que nous pourrons ré-écouter sur le site
de la Maison d’Abba. Pendant ces deux jours, il fût ainsi donné à certains d’entre nous de recevoir le
sacrement des malades et la prière des frères et à tous de renouveler nos forces dans le sacrement de
réconciliation.
Le dimanche matin, Père Joseph nous lança, toutes voiles dehors, dans un autre enseignement : « Abandon
et lâcher prise « » selon l’Esprit d’enfance, cher à Ste Thérèse de Lisieux. Ce qui doit en être retenu, c’est
que tout ce que nous considérons comme des obstacles pour aimer Dieu : nos péchés, nos limites, nos
misères servent en fait de tremplins pour plonger, avec confiance, dans sa miséricorde avec la confiance des
tout petits. Pacifiés par ces paroles, nous avons pu faire ou renouveler notre engagement à la Maison d’Abba
pour un an, au cours de la messe qui suivit.
Le dimanche, vers 13h30, l’apéritif et un repas animé ont conclu notre rencontre en totale décontraction et la
tarte aux myrtilles du dessert a été unanimement saluée comme « cerise sur le gâteau de ce « bon » weekend » ! Ensuite, alors que les équipes de rangement s’activaient généreusement, d’autres, pressés par les
horaires des obligations familiales regagnent vite les voitures ! Et restent dans le cœur de chacun les visages,
les paroles et les silences, les sourires ou les larmes entrevus lors de la rencontre. Chacun reprend sa route,
mais dans les cœurs, l’invisible communion silencieuse entre nous demeure. Dans la gratitude pour le don
de Dieu reçu dans la Maison d’Abba, que les familles et les enfants reçoivent un grand salut chaleureux de
leurs bénévoles. En leur nom, à tous «Confiance, Force, Paix et Joie de la part du Seigneur Jésus ! »
Monique
Expliquer ce qui s’est passé... je ne le pourrais !... Jésus seul sait ce qu’il a fait vraiment !...
Mais enfin, si je veux y mettre quelques mots, voici :
J’ai l’impression d’avoir vécu une opération à cœur ouvert... Si j’avais bien une « couronne d’épines » autour
du cœur et si celui-ci était « entaillé », tel qu’on me l’a révélé, je le crois vraiment... j’ai eu tellement mal !...
mais enlever des épines et recoudre des coupures ne pouvait que faire mal, non ?... Même si cela était pour
un bien.
J’avais envie de tout arracher et mon mal se situait bien au niveau du cœur (pas un mal qui donne envie de
vomir, ni un mal des transports, non !) un mal qui blessait profondément et réellement... et, si cela
« m’étouffait » un peu par moments, c’était à cause de l’ampleur de la souffrance et de la fatigue qui en
découlait...
Je ne pensais pas avoir accumulé tant de souffrance, sans me donner le droit de pleurer, comme on me l’a
dit... La preuve que Dieu seul sait mieux que nous-mêmes ce que nous sommes, avons vécu, etc...
Concernant les souffrances de ma petite enfance, elles me sont en partie inconnues, même si j’en sais un peu
quelque chose...
Jésus a voulu me libérer, me délivrer de tout ce poids... pour que je puisse sans doute Le louer, Le magnifier
et sans doute mieux être et faire ce qu’Il attend de moi… mieux, surtout je crois, être la petite fille d’Abba,
notre Papa, de façon plus réelle, ce qui était difficile pour moi et j’en souffrais… et puis d’ailleurs, c’est Lui
seul qui sait pourquoi !... Trop de mots abîment...
Après ce samedi 5 novembre, j’ai eu encore mal quelques jours (incomparable avec samedi !), toujours au
niveau du cœur, mais pour moi, c’était comme une période de cicatrisation….
Je souhaite vraiment à tous mes frères et sœurs de la Maison d’Abba, que j’aime malgré mes péchés, de ne
pas avoir peur de s’abandonner pour les guérisons que le Seigneur désire pour eux, à travers nos chers priants
qui ont reçu ce charisme et à travers nos chers prêtres qui représentent Jésus pour nous.
Merci à l’Esprit-Saint pour nos charismes, si différents et si complémentaires. Restons surtout dans
l’humilité, dans l’accueil du don de Dieu, dans l’offrande de nos souffrances et dans l’unité paisible… pour
le bien de ceux et celles qui nous sont confiés sous le regard du Père et de Marie….
Que Dieu nous bénisse et qu’Il soit loué pour toujours !
Merci à tous et bien pauvrement.
Isabelle.
Le 14 août 2006, veille de mes 60 ans, j’ai écouté avec intérêt, sur Radio Fidélité à Nantes le témoignage du
père Joseph-Michel Lemaire, sur la création de la « Maison d’Abba ». Après un long parcours de guérisons
intérieures et une Agape, j’avais le grand désir que des lieux semblables existent pour les enfants afin qu’ils
soient libérés de leurs blessures, notamment traumatisantes avant d’aborder leur vie d’adulte. Mon souhait
venait d’être exaucé et j’étais très heureuse pour les enfants qui seraient accueillis à la Maison d’Abba, dans
la Miséricorde du Père, et de plus en compagnie de leurs parents. Quelle belle promesse de pacification au
sein de la famille !
Si bien qu’après avoir rencontré le Père Joseph-Michel, je me suis rapprochée de « la Maison d’Abba » et
j’ai participé à plusieurs sessions d’enfants et parents ainsi qu’à 4 retraites de bénévoles depuis 2009.
Lors de la dernière, j’ai reçu des grâces de restauration intérieure dont je voudrais témoigner et qui
manifestent la bonté du Seigneur dans ma vie : depuis 1992, date de ma conversion, et accueil de « La
Miséricorde », je suis, petit à petit et au moment opportun, apaisée des traumatismes et blessures d’enfance
pour être restaurée dans ma véritable identité.
Tout d’abord, à la prière des frères du samedi soir, j’ai reçu une « guérison » d’un évènement vécu dans le
sein maternel et qui me restituait dans toute ma féminité. C’était vraiment, pour moi une Parole réparatrice
et de Foi afin de retrouver toute ma dignité de femme, qui avait été beaucoup abîmée.
Mais, le beau cadeau, encore plus libérateur est arrivé à un moment tout à fait inattendu : lors de l’onction du
sacrement des malades, donné au cours de l’Eucharistie de dimanche 6 novembre, à Elisabeth et Jean-Marc
Chesseret, futurs parents d’un bébé, décelé avec un handicap par le milieu médical. J’ai un frère : Jean-Luc,
handicapé mental, qui a deux ans de moins que moi et qui a, surtout, beaucoup affecté ma vie d’enfant. Si
bien que le Seigneur est venu me «toucher » sur deux points importants :
- pour être en compassion avec ma mère, dans sa souffrance de mère d’un tel enfant portant un
handicap (mère décédée en 2005)
- pour me déculpabiliser dans les liens de fraternité et de responsabilité vis-à-vis de mon frère JeanLuc, afin que je vive mon propre chemin de vie et surtout en coupant les liens avec la parole souvent
répétée par ma mère : « tu as tout pris »
Je me sens vraiment dégagée de ce fardeau et libre de laisser aller mon frère sur son propre chemin et de
choisir maintenant toujours le chemin de la Vie !
Je rends grâce au Seigneur pour toutes les merveilles qu’il réalise pour que je sois plus apte et joyeuse au
service des autres et pour Lui rendre Gloire !
Yveline